Observatoire de la Mobilité 2015

Transcription

1 Observatoire de la Mobilité 2015 Septembre 2015 Contexte, objectifs et méthodologie de l étude Ce document présente les principaux résultats de l Observatoire de la Mobilité 2015 réalisée par l IFOP pour UTP, l organisation des transports publics et ferroviaires. UTP a souhaité mesurer pour cette 5 ème édition : - Les habitudes de transport - L impact de la crise économique sur leurs habitudes de transport - Le rapport à l environnement dans les déplacements Un échantillon de 1501 Français âgées de 18 ans et plus a été contacté pour obtenir 1009 utilisateurs des transports en commun (bus, tramway, métro, RER et TER) et 492 non utilisateurs. Cet échantillon est issu du panel GMI. La représentativité de l échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, type d agglomération, catégorie socio-professionnelle). Les quotas sont dits «Nationaux représentatifs» sur les communes de habitants, ce qui signifie que l échantillon est représentatif de la population française (source INSEE) sur ces communes. Les interviews ont été réalisées On-line sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) du 19 au 30 juin

2 Principaux enseignements 1. L UTILISATION DES TRANSPORTS EN COMMUN Auprès des Français dans les communes de + de habitants : Plus de 2 Français sur 3 utilisent au moins une fois par mois les transports en commun (bus, métro, tramway, RER et TER). Un score en hausse significative par rapport à 2014 (63%). Les Franciliens (81% vs 61% pour les provinciaux), les agglomérations de habitants et plus (72% vs 35% pour les agglomérations de moins de habitants), les ans (79% vs 62% pour les 35 ans et plus), les CSP+ (78%) sont davantage réguliers quant à l utilisation de ces moyens de transport. Auprès des utilisateurs de transports en commun, le bus et le métro sont les moyens de transports les plus empruntés respectivement 68% et 51% (en particulier par les CSP+ avec 65%), suivis par le tramway (43%), le RER (28%) et le TER (16% en baisse par rapport à 2014 : 21%) ; avec une utilisation plus élevée (au moins 2 à 3 fois par semaine) pour le RER, le bus et le métro. En ce qui concerne les non utilisateurs, presque la totalité d entre eux utilise la voiture (96%) et plus de la moitié la marche à pied (notamment les inactifs : 65%). Dans une moindre mesure, les autres moyens de déplacement utilisés par les non-utilisateurs sont : le vélo (15%), le covoiturage (4%) et les 2 roues motorisées (4%). En termes de fréquence, la voiture et la marche à pied restent les plus utilisées, viennent ensuite les 2 roues motorisées, le vélo et le covoiturage. 84% des utilisateurs de transports en commun possèdent au moins un véhicule contre 97% des non utilisateurs (un écart significatif entre les deux est à noter). Un écart significatif est également à noter entre la possession de deux véhicules entre les utilisateurs de transports en commun (23%) vs les non utilisateurs (34%). 42% des utilisateurs de transports en commun utilisent leur voiture tous les jours ou presque contre 62% des non utilisateurs. Une utilisation plus occasionnelle pour les utilisateurs de TC : 2

3 La raison principale du choix du mode de transport (TC ou véhicule individuel) est la praticité : 54% des utilisateurs de transport en commun et 50% de ceux qui utilisent un véhicule individuel. En deuxième position, le non-choix qui apparaît plus important pour les utilisateurs d un véhicule individuel (47% VS 23% des utilisateurs de transports en commun qui ne peuvent pas faire autrement). Le critère économique, en troisième position, est en revanche plus franc du côté des utilisateurs des TC (16% VS 1% des utilisateurs d un véhicule), ainsi que pour la raison environnementale (7% VS 0%). Parmi les utilisateurs 87% recommanderaient l utilisation des TC, un score en évolution significative positive depuis 2014 (81%). La praticité reste la raison principale de cette recommandation (68% de ceux qui recommanderaient), ainsi que le critère environnemental (42%) et économique (40%), au même niveau l un et l autre. 2. IMPACT DE LA CRISE ECONOMIQUE SUR LES HABITUDES DE TRANSPORT Si 88% des interrogés possèdent un véhicule (à titre personnel ou de fonction), ceux-ci restent tout de même 1/3 (30%) à avoir le sentiment qu au cours des 10 dernières années, le coût des déplacements en transports en commun a plus augmenté que les déplacements en voiture. 1 utilisateur sur 5 pense que les TC ont moins augmenté que les déplacements en voiture et 1 utilisateur sur 3 (33%) pense qu ils n ont ni augmenté ni diminué. L argument majeur susceptible de convaincre les détenteurs d une voiture qu ils soient ou non utilisateurs de transports en commun en faveur de l utilisation des transports en commun serait avant tout la difficulté de circuler (36%) et la volonté de faire baisser la pollution/contribuer à l environnement (17%). La hausse du prix de l essence est un argument en baisse chez les utilisateurs de TC (passant de 25% à 12%). Parmi les utilisateurs de voiture, 43% ont diminué leurs déplacements en ville. Seulement 6% ont augmenté leurs déplacements en ville en voiture et notamment les moins de 35 ans (10%). 3

4 A l inverse, les utilisateurs des moyens de transports plus éco (économiques / écologiques) ont davantage utilisé ces moyens de transport en ville : covoiturage : 56% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 7% qui les ont diminués. A pied : 48% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 3% qui les ont diminués. En auto-partage en libre-service: 46% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 15% qui les ont diminués. En transports en commun : 45% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 6% qui les ont diminués. Les utilisateurs de transports en commun utilisant plus encore les TC qu en 2014 (45% ont augmenté leurs déplacements VS 37% en 2014). A vélo : 44% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 7% qui les ont diminués. A vélo en libre-service : 44% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 11% qui les ont diminués. En deux roues motorisées : 38% de ces utilisateurs ont augmenté leurs déplacements vs 19% qui les ont diminués. 3. LE RAPPORT A L ENVIRONNEMENT DANS LES DEPLACEMENTS Connaissances liées à l environnement et à la circulation Entre une voiture et un bus la voiture contribue aux embouteillages pour près de 2/3 des interrogés. La voiture prend le plus de place par passager pour plus de la moitié (et surtout des CSP+, 67% et des hommes, 63%). Quant au véhicule qui génère le plus de gaz à effet de serre par passager laisse place à un peu plus d incertitude bien que près de la moitié cite en effet la voiture. Des connaissances relativement correctes sur les différences voiture / bus et leur impact dans l environnement. 4

5 Les utilisateurs de transports en commun répondent davantage la voiture vs les non utilisateurs notamment sur la génération de gaz à effet de serre (53% VS 38% pour les non utilisateurs). Mesures prioritaires à prendre Mesures à prendre lors des pics de pollution : Deux mesures ressortent principalement sur ce thème : offrir l accès libre et gratuit aux transports en publics (61%) et proposer davantage de transports en commun (42% et en particulier en Ile-de-France 48%). Pour les utilisateurs de transports en commun, ils sont davantage à citer l interdiction de la voiture en centre-ville (25% VS 13% des non utilisateurs de TC). Mesures à prendre pour financer le surcoût des transports publics lors des pics de pollution : Les deux mesures qui ressortent pour financer le surcoût des transports publics sont : la mise en place des péages urbains pour l accès au centre-ville et en reverser le produit aux transports en commun (46% et notamment pour les CSP+ : 53%), ainsi que l instauration d un droit à polluer au-delà d un certain nombre d heures d utilisation de sa voiture, le conducteur paye une taxe dont le produit est reversé aux transports en commun (35%). Cette dernière mesure est davantage citée par les utilisateurs de TC (40% VS 24% des non utilisateurs) ainsi que l augmentation du prix de l essence (26% VS 9%). Mesures à prendre pour réduire la pollution globale (nuisance sonore, pollution de l air) en centre-ville : La mesure principale qui ressort de loin sur ce thème est de proposer davantage de transports en commun (61% dont 41% qui citent en premier cette mesure). La seconde mesure citée est de proposer davantage de modes actifs-rues piétonnes, pistes cyclables (38% de total de citation). Proposer davantage de transports en commun : Quel véhicule développer? Proposer davantage de modes actifs : Quel mode actif développer? 5

6 Proposer davantage de modes partagés : Quel mode partagé développer? A propos des bus : Pour les utilisateurs des transports en commun, le bus reste le moyen de transport le plus utilisé (rappel 68%). 91% des utilisateurs de TC estiment important de développer les bus électriques afin de rendre les bus plus respectueux de l environnement. En deuxième position, la création de lignes express pour desservir les grands équipements administratifs, de santé et d études avec 82% de citations. 3 autres mesures sont aussi bien accueillies : Augmenter le nombre de voies réservées aux bus pour éviter les ralentissements et réduire la consommation d'énergie (78%), Généraliser les bus diesel les moins polluants (fonctionnant avec un moteur diesel alimenté par un carburant répondant 6

7 aux normes euro) (75%) et Donner la priorité aux bus aux feux tricolores pour limiter les arrêts et les redémarrages (72%). 7