enregistrement indexation catalogage intercalation équipement

Transcription

1 Avant l arrivée de l informatique dans les bibliothèques, au début des années 1980, le travail était fait entièrement à la main. Il demandait aux bibliothécaires beaucoup de patience et de précision, et les tâches étaient très répétitives. La tâche la plus longue et la plus complexe consistait à traiter les livres achetés par la bibliothèque. Il s agissait d un processus que l on peut découper en 5 étapes : enregistrement indexation catalogage intercalation équipement

2 L ENREGISTREMENT A son arrivée à la bibliothèque, le livre était immédiatement enregistré dans le REGISTRE D INVENTAIRE. Le NUMERO D INVENTAIRE était noté sur le livre. Il servait à retrouver le livre au temps où les collections étaient enfermées dans des MAGASINS. Lorsqu un lecteur souhaitait lire un livre, il consultait le catalogue et notait le numéro d inventaire. Puis il transmettait sa demande aux bibliothécaires, qui envoyaient les magasiniers chercher le livre. Ce système existe encore dans les très grandes bibliothèques, qui possèdent trop de livres pour les mettre tous en ACCES-LIBRE. Le temps d attente pour obtenir un livre peut varier de quelques minutes à plusieurs jours, si les magasins sont situés dans une autre ville!!! A l INSEAD aujourd hui, tous les livres sont disponibles librement et les lecteurs peuvent aller se servir eux-mêmes.

3 L INDEXATION - 1 Le livre était ensuite ANALYSE ou INDEXE par les bibliothécaires. Cette opération consiste à comprendre le contenu du livre et à le décrire en 4 ou 5 mots appelés MOTS-CLEFS ou MOTS-SUJETS. Ces mots vont servir aux lecteurs qui désirent trouver des ouvrages sur un thème ou un sujet précis. Afin de venir au secours de la mémoire des bibliothécaires, les motsclefs utilisés sont réunis dans une sorte de dictionnaire : le THESAURUS. Le thesaurus doit évoluer avec son temps. Les modes changent et on ne parle plus de «personnel» mais de «ressources humaines». De nouveaux concepts apparaissent, tels que «développement durable», «commerce équitable», ou «Internet». Tous ces changements représentent un travail considérable pour les bibliothécaires qui doivent régulièrement mettre à jour leur outil de travail.

4 L INDEXATION - 2 Une fois les mots-clefs trouvés, le bibliothécaire doit exprimer le sujet du livre non plus avec des mots, mais avec un code composé de chiffres et de lettres : c est la COTE, qui permet de ranger le livre à la bonne place sur les étagères. Ainsi, tous les livres traitant d un même sujet sont réunis au même endroit de la bibliothèque puisqu ils ont la même cote. Les mots-clefs et les cotes ne sont pas inventés mais obéissent à un ensemble de règles strictes appelé le SYSTEME DE CLASSIFICATION. L indexation est la partie la plus difficile du travail car il faut bien connaître les sujets traités et avoir un bon esprit d analyse. C est pourquoi cette tâche est confiée à des bibliothécaires confirmés. Ce travail n a pas changé avec le temps. On a bien essayé de mettre en place des systèmes d indexation automatiques mais il semble qu il soit difficile de remplacer l intelligence humaine!

5 LE CATALOGAGE Le CATALOGUE était un immense fichier en bois, composé d une multitude de tiroirs empilés les uns sur les autres. Les plus gros catalogues pouvaient contenir des centaines de milliers de FICHES, qui étaient tapées à la machine à écrire. Le travail des bibliothécaires consistait à décrire chaque livre en notant sur une fiche les informations les plus importantes : nom de l auteur, titre, éditeur, année d édition, sujet, selon des normes bien précises que l on appelle un FORMAT DE CATALOGAGE. Chaque fiche était recopiée plusieurs fois au moyen d un STENCIL afin d alimenter les différents INDEX. En effet, il fallait pouvoir rechercher un livre par le nom de l auteur, ou par le titre, ou bien par sujet, et il fallait donc une fiche pour alimenter chacun de ces index. Une fiche pouvait, selon les livres, être reproduite jusqu à 12 fois. Aujourd hui, les fichiers en bois ont été remplacés dans la plupart des bibliothèques par un énorme fichier informatique appelé le CATALOGUE AUTOMATISE.

6 L INTERCALATION Une fois les fiches prêtes, il fallait les ranger à leur place dans les divers tiroirs du catalogue. Ce travail long et fastidieux s appelait l INTERCALATION car il s agissait d intercaler la nouvelle fiche entre les fiches déjà en place. Il était très important de ne pas se tromper car si la fiche était mal classée, les lecteurs ne pouvaient pas la trouver et le livre était donc en quelque sorte perdu. Il était bien sur les étagères, mais il était impossible de le retrouver. C est pourquoi l intercalation était systématiquement vérifiée par un bibliothécaire expérimenté qui seul avait le droit de mettre la fiche définitivement en place.

7 L EQUIPEMENT La dernière étape du travail consistait à EQUIPER le livre, c est-à-dire à le rendre prêt à être utilisé par les lecteurs. Il fallait ainsi : - ajouter le tampon de la bibliothèque sur la tranche du livre et la première page, - poser la cote sur le dos du livre, - le recouvrir afin de le protéger, - placer à l intérieur de la couverture une fiche qui servirait aux opérations de prêt. Aujourd hui, toutes ces opérations sont faites de la même façon mais, depuis l apparition des systèmes de sécurité, on ajoute une bandelette ou une vignette magnétique appelée ANTIVOL, tout comme dans les supermarchés!

8 ET AUJOURD HUI? Toutes ces tâches ont beaucoup évolué au cours des 20 dernières années. Si vous voulez savoir comment travaillent les bibliothécaires aujourd hui, rendez-vous à l ATELIER DE CATALOGAGE, où vous pourrez vous-même cataloguer un livre!