les nouvelles du SEA LES MATÉRIELS Dossier Magazine trimestriel du Service des essences des armées SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES

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1 NUMERO les nouvelles du SEA Dossier LES MATÉRIELS Magazine trimestriel du Service des essences des armées SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES

2 EDITO Ingénieur en chef de 2 e classe Sylvain Hilairet Chef du bureau Equipements/Sous-direction opérations/dcsea Un peu plus de dix années passionnantes de service au sein du SEA n auront pas suffi à effacer mes vieux réflexes d officier de l armée de terre! Ainsi, à l heure où je me lance dans la rédaction de cet éditorial, mes réflexions sur la place du SEA au sein des armées font rejaillir en moi une image nette : celle de soldats engagés dans un stage commando qui, pour franchir un obstacle haut de plusieurs fois la taille d un homme, forment ensemble une pyramide humaine. Isolément, ces soldats ne peuvent surmonter l obstacle. C est uniquement la parfaite cohérence de cette pyramide, dans laquelle chacun a sa place à tenir, qui leur permet de réussir la mission. Mais cette cohérence reste fragile et la défaillance d un seul membre du groupe entraîne immanquablement la chute et l échec. Alors, que serait donc devenue l intervention de la France au Mali, cette manœuvre audacieuse et couronnée de succès, si le soutien pétrolier du SEA, au même titre que toutes les autres composantes de la force, avait manqué le rendez-vous? Quel soldat serait le SEA dans cette pyramide humaine que constituent les forces? Certainement pas le plus fort ou le plus puissant : nos trois armées tiennent parfaitement le rôle de pilier du fragile édifice humain. Pas l homme de tête, qui reste le plus exposé : ce sont bien les forces spéciales qui assument ce poste avec courage. Non, le SEA serait plutôt ce soldat discret et habile, qui connaît parfaitement son métier et qui en maîtrise toute la technicité. Celui sur qui les autres savent pouvoir compter. Celui qui, à maintes reprises déjà et malgré ses limites, a démontré sa ténacité dans l effort face aux difficultés. Celui qui, dans ses gènes, possède la volonté de servir sans faille. C est la réalité du SEA aujourd hui, c est aussi son honneur. Cette image de pyramide humaine, on peut la décliner à l échelle du SEA : celle du rôle joué par la chaîne «équipements pétroliers des armées» dans la cohérence du SEA. Le dossier central de ce numéro illustre le rôle de ces spécialistes de l équipement pétrolier par quelques belles réussites : le véhicule technique d avitaillement au profit du COS, le désormais célèbre CARAPACE et quelques autres spécimens de matériels pétroliers, développés par le SEA et tous engagés au cœur des opérations. Osons dire qu à l instar du SEA en général, cet effectif resserré de spécialistes et d experts préfigure un modèle possible pour l organisation future des acquisitions dans le domaine des équipements hors programmes d armement. Ainsi, la filière équipement du SEA appuie son efficacité sur les fondamentaux suivants : parfaite connaissance du soutien pétrolier et des modes d actions opérationnels des armées, soucis permanent du juste besoin, y compris dans ses exigences vis-à-vis des industriels, audace (voir le court article sur le CARAPACE) et, avant toute chose, vraie fierté à servir. Directeur de publication : Ingénieur général Jean-Luc Volpi Rédacteur en chef : Mme Virginie Massol Comité de rédaction : Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles Mme Virginie Massol Impression : Imprimerie Hauguel Relecture et routage : M. Philippe Midon Cellule communication du SEA : Direction centrale du Service des essences des armées 14 rue Saint Dominique, Paris SP com.dcsea@inet.essences.defense.gouv.fr N ISSN Crédits photos : SEA, sauf indications particulières Photo couverture : Divers matériels du SEA

3 SOMMAIRE EVENEMENTIELS Portrait de l IG2 Volpi... 4 Inauguration du bâtiment 02 à la BPIA... 6 OPEX/EXERCICES Capable Logistician ACTUALITES JPO à la BPIA Présentation du SEA au profit de l École de guerre Journée environnement au DEMa de Toulon Intervention sur un pipeline OTANien...28 JPO sur la base aérienne de Cognac Présentation au drapeau pour les élèves AT Le séminaire annuel des officiers Rassemblement des chefs de dépôts CHRONIQUE DU PERSONNEL CFMSEA Hommages Personnels militaires Personnels civils P.13 dossier LES MATÉRIELS Votre magazine est également en ligne sur notre site :

4 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE EVENEMENTIEL [Portrait de l IG2 Jean-Luc Volpi, Depuis le 1er août 2013, l ingénieur général de 2e classe Jean-Luc Volpi a pris les rênes du SEA. Une interview essentielle... Mon général, pouvez-vous présenter les grandes lignes de votre parcours? Comme tout ingénieur militaire des essences, j ai réalisé un premier parcours de dix ans dans une armée, l Armée de l Air pour ma part. Puis j ai répondu à l appel à candidature dans le corps des IME pour servir au SEA où je totalise une vingtaine d années à ce jour. Abonné aux affectations courtes, j ai eu la chance d occuper des postes très variés au sein du ministère et hors ministère, et en particulier d avoir dirigé deux de nos trois pôles de compétence ; la base pétrolière interarmées (BPIA) et la direction de l exploitation et de la logistique pétrolières interarmées (DELPIA). Donc une carrière riche qui m a conduit à la fois à œuvrer dans le soutien opérationnel et à évoluer dans notre environnement pétrolier industriel, ce qui fait aujourd hui de moi davantage un généraliste de la logistique pétrolière plutôt qu un expert dans un domaine précis, bref, l idéal pour affronter mes nouvelles responsabilités. Quels sont les objectifs à court et à long terme? Mon premier souci est de maintenir le souffle qui anime nos personnels civils et militaires, pour servir au mieux les forces, cet esprit d entreprise si souvent remarqué par nos visiteurs. Mon action immédiate orientée aussi vers l extérieur, vise à convaincre sur l intérêt de cet outil remarquable que constitue le SEA, reconnu pôle d excellence dans les instances militaires internationales, mais aussi en interministériel, et sur son rôle indispensable pour l autonomie d action de nos forces. Si le succès de mes actions est au rendez-vous, alors l efficacité de notre fonction accompagnera durablement l ambition politique clairement rappelée dans le livre blanc de la défense et de la sécurité nationale de rompu aux techniques des gestions RH et financières, les deux nerfs de la guerre des réformes. Nos parcours se complètent donc. Son rôle est primordial dans la coordination de l action des bureaux de la DCSEA dans la mise sur pied du prochain projet de service, le document fondateur de la réforme à venir. Il est aussi le modérateur indispensable au passionné que je suis. Quel est votre meilleur souvenir au sein du SEA? Chaque affectation où j ai pu travailler en équipe constitue autant de merveilleux souvenirs. Parce qu il est toujours admirable d entraîner et voir ses personnels se mobiliser vers un même but. Et avec les nombreux engagements sur les théâtres, les occasions n ont pas manqué de voir l ensemble du Service se mettre en mouvement pour une même cause. Une phrase qui vous tient à cœur pour terminer? Je cite souvent le passage de Marc Bloch dans son ouvrage «L étrange défaite» où il décrit ce qu il ressentait alors qu il venait d être nommé officier carburants au sein de l état-major de la 1re armée : «Me voici donc devenu, du jour au lendemain, le grand maître des carburants dans l armée la plus mécanisée de tout le front français. Ma première impression fut une terreur panique, car je me rendais bien compte que ce service ne manquerait pas d entraîner, en cas d opérations actives, les responsabilités les plus lourdes». Il résume admirablement bien l importance de la fonction et ce que peuvent éprouver toutes celles et ceux qui en sont investis, notamment en opération. Propos receuillis par la cellule communication du SEA Com/DCSEA Quelques mots sur les missions de votre adjoint, l IG2 Gorget? Le tandem que nous formons a été éprouvé il y a peu à la tête de la DELPIA, je crois pouvoir le dire avec succès. Lui est parfaitement 4 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

5 Directeur Central du SEA] Son parcours professionnel de logisticien militaire : Il intègre l école de l air à Salon de Provence en 1982 (promotion Général d Harcourt), puis choisit les fusiliers commandos de l air. Après sa formation à l escadron de formation des fusiliers commandos et maîtres de chien de Nîmes ( ) et l obtention d un diplôme technique de sécurité nucléaire, il sert en tant qu officier de sécurité nucléaire puis commandant en second de l escadron de protection de la base aérienne d Istres. Promu capitaine en 1989, il est désigné pour servir à l escadron de formation des fusiliers commandos et maîtres de chien de Nîmes comme commandant en second. Il est engagé en 1991 dans le Golfe persique en tant qu observateur dans la mission d observation des nations unies en Irak et au Koweït. Candidat en 1992 au concours de recrutement des ingénieurs militaires des essences, il intègre le Service des essences des armées en 1994 au grade d ingénieur principal après obtention du diplôme d ingénieur de l école nationale supérieure du pétrole et des moteurs. Il rejoint la même année, la base pétrolière interarmées de Chalon-sur-Saône en tant qu adjoint au chef des moyens d entraînement et de formation. Il obtient le brevet technique en 1996 après avoir suivi le cycle de management supérieur des entreprises à l institut français de gestion. En 1997, il prend la tête du détachement de liaison du service des essences des armées auprès de l état-major de la région aérienne Nord-Est à Villacoublay. Promu au grade d ingénieur en chef de 2e classe, il est engagé peu après dans les Balkans en 1998 où il est responsable du déploiement du soutien pétrolier pour les forces de l OTAN en ex-république yougoslave de Macédoine et au Kosovo. Il rejoint en 2001, la direction centrale du service des essences des armées (DCSEA) où il occupe le poste de chef du bureau exploitation pendant trois ans. Promu au grade d ingénieur en chef de 1re classe, il est affecté en septembre 2004 à l état-major des armées en tant que conseiller du soutien pétrolier au sein de la division du soutien logistique interarmées. De 2002 à 2007, il enseigne la logistique des carburants à l école nationale supérieure du pétrole et des moteurs. Il commande la base pétrolière interarmées de Chalon-sur-Saône, de juillet 2007 à juillet 2009, puis intègre en tant qu auditeur, la 59e session du Centre des Hautes Études Militaires et la 62e session de l Institut des Hautes Études de Défense Nationale. À la fin de ce cycle, il retrouve la DCSEA en tant qu adjoint au directeur central et chef de la division études-organisation-pilotage. Nommé au grade d ingénieur général de 2e classe le 1er février 2012, il se voit confier la direction de l exploitation et de la logistique pétrolières interarmées à cette même date. Depuis le 1er août 2013, il est directeur central du service des essences des armées. Marié et père de trois enfants, l ingénieur général Volpi est chevalier de la Légion d Honneur et officier de l Ordre National du Mérite. À son retour d opération en 1999, il est détaché au ministère de l économie, des finances et de l industrie. Chef du bureau de sécurité des approvisionnements, il conduit la délégation française dans des conseils d experts auprès de la commission européenne et de l agence internationale de l énergie. Retrouvez la biographie et la photo officielle de l IG2 Volpi sur le site intranet du SEA. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013 5

6 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE EVENEMENTIEL [Inauguration du bâtim L ingénieur général de 2e classe Jean-Luc Volpi, directeur central du service des essences des armées, a présidé une prise d armes célébrant l inauguration officielle du bâtiment 02, plus communément appelé «H». Elle s est déroulée le samedi 14 septembre à 19 h 30 sur la place d armes de la caserne Carnot. Cette cérémonie était rehaussée par la présence de MM. Fabien Sudry, préfet de Saône-et-Loire, Christophe Siruge, député-maire de Chalon-sur-Saône, Jean-Paul Emorine, sénateur, Mme Françoise Verux-Pelletier, conseillère générale et représentant le président du conseil général, du lieutenant-colonel Luc de Pillot de Coligny, délégué militaire départemental de Saône-et-Loire et de l ingénieur en chef de 1re classe Jean-Nicolas Noviant, directeur de la base pétrolière interarmées et commandant d armes de la place de Chalon-sur-Saône. Les troupes étaient commandées par le lieutenant-colonel Jean- Louis Delaby, directeur adjoint de la base pétrolière interarmées. De gauche à droite : M. 6 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

7 ent 02 à la BPIA] Lors de cette manifestation, les insignes de chevalier de la légion d honneur ont été remis à l ingénieur en chef de 1re classe Pic, au lieutenant-colonel Schwob et au lieutenant-colonel Gambier. A l issue, un cocktail dînatoire a été servi par l antenne chalonnaise du GSBdD/RHL de Dijon. M. Pernot Cellule audio, vidéo, reprographie/bpia Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013 7

8 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE OPEX / EXERCICES [Capable Logistician 2013] Organisé par le Multinational Logistics Coordination Center (MLCC) de Prague et se déroulant sur le territoire slovaque, l exercice logistique multinational Capable Logistician 2013 (CL13) a vu un important détachement du Service des essences des armées (DCSEA, BPIA, DELPIA et LSEA) se déployer sur le camp de LEST entre le 8 et le 26 juin 2013, aux côtés de nos camarades des autres armées et services. Au total, environ participants, militaires et civils, de 35 nations, organisations et agences, ont construit le succès de cette manœuvre d interopérabilité technique et de perfectionnement doctrinal soutenue par l OTAN ; la France en étant l un des contributeurs majeurs. Développant une approche «combinée», innovante et expérimentale, issue des travaux «otaniens» sur la Smart Defence, en lieu et place de la traditionnelle approche «integrée», la zone fonctionnelle «carburants» co-dirigée par la France et l Allemagne, et incluant plusieurs autres nations (États-Unis d Amérique, Hongrie, Italie, Lituanie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) était en charge non-seulement du soutien pétrolier réel de CL13, mais aussi d essais techniques (compatibilité des matériels des différentes nations, exercices d élingage, etc.), alors que les procédures en vigueur (STANAGs, AJPs) faisaient l objet d une évaluation destinée à les améliorer ou à confirmer leur pertinence. A noter, la «projection» à cette occasion par le LSEA de sa nouvelle capacité d aide à la décision, qui a notamment permis de comparer nos méthodes avec celles de nos homologues. Concrètement, trois dépôts étaient déployés : - le premier, germano-hongrois, fictivement situé sur la zone arrière du théâtre assurait le stockage et la distribution massive de carburéacteur aéronautique et de gazole ; - le second, américain, dédié au carburant aéronautique, assurait l échelon intermédiaire ; - enfin, pour la France, le SEA armait le dépôt d avitaillement avancé. 8 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

9 À cela, s ajoutaient des unités de transport ou de distribution fournies par toutes les nations de la zone fonctionnelle, et rattachées à l un ou l autre des dépôts. Quant à l échelon de mise en cohérence et de coordination, il se situait au niveau de la cellule soutien pétrolier du Joint Logistics Support Group (JLSG) dont il s agissait également de valider l intérêt et le concept d emploi. Les CCP 10 Scania avitaillent les Puma Cette cellule se composait d un officier du SEA, également AISP des éléments français, et d un officier allemand, renforcée par un sous-officier planificateur italien. Cette structure originale, combinant l efficacité liée à la cohérence nationale des unités déployées et les avantages de la multinationalité, a permis de renforcer les savoir-faire de nos opérateurs et de multiplier les occasions d échanges enrichissants avec nos alliés. Quant à la partie évaluation (des normes, pas des nations!) et mise en œuvre des recommandations du groupe de travail de l OTAN Smart Defence/Fuel Handling/Best Practices, elle était assurée par trois officiers de la DCSEA (un conseiller expert et deux spécialistes de domaine «produits» et «équipements»). d un Module Avitaillement Hélicoptère (MAH), d un plot d avitaillement avancé ou d un CCP 3,5 m3, les ravitaillements (Module de Ravitaillement Routier national et multinational), les exercices conjoints avec les autres pétroliers et les HeliOps Team, sans oublier les missions de transport et une participation remarquée aux démonstrations du Distinguished Visitors Day. Organisé comme une opération réelle (montée en puissance, préparation administrative et matérielle, information du personnel par la DCSEA, mouvements coordonnés par le CTTS, etc.), l exercice Capable Logistician 2013 a été pour tous une réelle opportunité de développer ses savoir-faire pétroliers et, pour les plus jeunes, d acquérir ou de renforcer des compétences qui seront rapidement mises à profit sur les théâtres d opérations. IGP de Montlaur Soutien opérationnel, section Organisation/DCSEA En tout, ce sont 24 soldats pétroliers qui, durant un peu plus de deux semaines, ont multiplié les avitaillements, que ce soit à l aide CL 13 en chiffres 1800 PARTICIPANTS CIVILS ET MILITAIRES 35 NATIONS 24 SOLDATS PÉTROLIERS FRANÇAIS 3DÉPÔTS Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013 9

10 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE ACTUALITES [Immense succès pour les journées «Le public venu en nombre a pu enfin découvrir cette «mystérieuse» et pourtant familière caserne durant deux jours. Implantée depuis plus d un siècle à Chalon-sur-Saône, la caserne Carnot vient d être entièrement rénovée après trois ans de travaux. Le moment était donc venu de célébrer la fin de ce chantier de grande ampleur par un évènement marquant. Ces exceptionnelles journées-portes ouvertes organisées les 14 et 15 septembre ont ainsi pleinement répondu aux attentes de la population chalonnaise. La caserne Carnot et la BPIA n auront désormais plus de secrets pour les Chalonnais. M. Pernot Cellule audio, vidéo, reprographie/bpia En effet, tout était réuni pour satisfaire la curiosité des visiteurs : nombreux stands ludiques et techniques pour tous les âges, visite des nouveaux locaux, animations, exposition de matériels pétroliers. Les spectaculaires démonstrations dynamiques armées par les soldats du pétrole ont fortement impressionnées les visiteurs. Le lien armée-nation a été le moteur de ces deux journées pendant lesquelles la base pétrolière interarmées a présenté ses locaux, ses missions, son personnel, son matériel et son savoir-faire. 10 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

11 portes-ouvertes» à la caserne Carnot] Les Nouvelles du SEA - numéro 4/

12 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE ACTUALITES [Présentation du SEA au profit de l École de Guerre] Une présentation du SEA au profit des officiers stagiaires de l École de Guerre a eu lieu sur le camp de Canjuers le 20 septembre Le contre-amiral Briançon (commandant l École de Guerre), le général de brigade BEAU (son adjoint) ainsi que le l Iigénieur général de 2e classe Weber (directeur de la DELPIA) présidaient cet événement. Les 300 officiers stagiaires de l École de Guerre (200 français et 100 étrangers) ainsi que les 50 accompagnants, rassemblés dans l amphithéâtre du camp, ont assisté à la présentation du Service des Essences des Armées réalisée par l IG2 Weber et l IC1 Burle (de la DCSEA). A l issue, des démonstrations dynamiques et statiques ont été proposées et conduites par le personnel du SEA. Tout d abord, accompagné des commentaires du Commandant Mian (chef du BOE de la BPIA par suppléance) une équipe du Capitaine Carrare (DE. ALAT du Cannet-des-Maures) a réalisé l avitaillement moteur tournant et rotor arrêté de 2 hélicoptères de type Gazelle. Sur l aire de présentation statique, trois tableaux présentaient les matériels majeurs habituellement déployés en opération incluant le laboratoire mobile mis en œuvre par une équipe du LSEA de Marseille. Les échanges entre les officiers stagiaires de l École de Guerre et le personnel du SEA furent très nombreux, montrant ainsi l intérêt porté à notre Service tant par sa découverte que par ses spécificités. La dernière démonstration fut la mise en œuvre d un MRR (Module de Ravitaillement Routier) sous la conduite du Capitaine Moutoussamy (chef du DETSEA de l opération Serval 03). Cette manifestation est une première pour le SEA, qui réitèrera cette journée l an prochain. Commandant Mian Cellule commandement du Bureau Opérationnel Entrainement/BPIA 12 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

13 dossier LES MATÉRIELS Le Service des essences des armées assure depuis sa création une activité essentielle au profit des Forces : fournir en tout temps et en tout lieu, le carburant nécessaire à sa mobilité. Dans ce cadre d actions, l évolution de l adaptation des matériels pétroliers contribue à la réussite des missions. LA FILIÈRE ÉQUIPEMENTS Le SEA assure la maîtrise d ouvrage (MOA) ou la maîtrise d ouvrage déléguée (MOAd) pour l acquisition et le soutien des matériels pétroliers au sein du Ministère de la Défense. La filière équipements du SEA contribue à la réalisation d un besoin qui a pour objectif de répondre à un concept d emploi bien défini. La filière équipements du SEA exerce ses attributions dans les domaines suivants : acquisitions de matériels, maintien en condition opérationnelle des matériels, comptabilité patrimoniale, gestion logistique des matériels complets. Dans le cadre de leurs missions associées à la réalisation des matériels pétroliers, les organismes suivants ont en charge les attributions fonctionnelles suivantes : la direction centrale du SEA (DCSEA) située à Malakoff est responsable de la planification et du financement de l acquisition des matériels, la définition de la politique de maintenance et de soutien de ces matériels ainsi que le conseil aux armées dans ces domaines ; la direction de l exploitation et de la logistique pétrolières interarmées (DELPIA) située à Nancy exerce sa compétence dans les domaines de la conception, la réalisation, l achat, la maintenance, l approvisionnement et le stockage des matériels pétroliers au profit du SEA et de l ensemble des clients défense ; la base pétrolière interarmées (BPIA) située à Chalon-sur-Saône, assure la formation des personnels dans les domaines de spécialités concernées et contribue aux expérimentations des matériels en phase de qualification ; le laboratoire du SEA (LSEA) apporte l expertise pour l élaboration des scifications nécessaires à l acquisition et au contrôle des matériels pétroliers. Au niveau de la DCSEA, le bureau Équipements (SDO3) exerce ses attributions dans les domaines de l analyse du besoin, de l étude des plans d investissement, de l adéquation des moyens avec le besoin, de la politique de gestion de biens et du maintien en condition opérationnelle des matériels. Le bureau SDO3 est organisé en deux sections : la section «maîtrise d ouvrage (MOA) des matériels» ; la section «maintien en condition opérationnelle». Dans le domaine de l acquisition des matériels, la section MOA instruit et analyse les besoins en matériels pétroliers, planifie la programmation des acquisitions à la charge de la DELPIA. Le bureau Matériels (BMAT) de la DELPIA assure la conception, la réalisation et la réception des véhicules et matériels pétroliers majeurs des armées et services, voire d organismes extérieurs à la défense. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 13

14 Istres : la plaque tournante Le CARAPACE Camion ravitailleur Pétrolier de l Avant à Capacité Etendue Les moyens de soutien pétrolier ont été particulièrement exposés lors des derniers conflits (guerre du golfe, Afghanistan). En remplacement de l actuel véhicule citerne ravitailleur CBH 18 m 3, le SEA a décidé de se doter d un véhicule pétrolier apte à franchir des terrains difficiles, de s intégrer dans le commandement opérationnel d un convoi logistique en situation hostile et de participer à la surveillance et à la riposte armée quand cela est nécessaire. Le CARAPACE permettra également d assurer des missions de type FARP (Forward Amunition and Refuelling point point de recomplètement munition et carburant dans la profondeur). Cette capacité particulièrement utilisée au profit du soutien des forces spéciales lors des derniers engagements au Mali, sera rendue possible après une simple transformation en atelier du fardeau de distribution. Tracteur routier : Châssis 8 x 6, 440 cv PV 17 t PTAC 32 t PTRA 44 t Cabine blindée niveau 2B (OTAN) Tourelleau 12,7 mm télé-opéré Intégration complète des systèmes de numérisation de l espace de bataille (PR4G NG, SITEL, GPS) Système amovible de grille de protection contre les tirs de roquettes RPFG7 Pré-équipement pour l installation de brouilleur anti-ied Gonflage centralisé des pneumatiques 14 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

15 Le SEA s est doté de 34 véhicules articulés de transport de carburant composés d un tracteur blindé et d une semiremorque citerne de 22 m 3, pré équipés pour recevoir des systèmes d auto-protection. Baptisé CARAPACE, le véhicule développé en liaison avec la DGA, dispose d une intégration opérationnelle particulièrement aboutie. La livraison du premier véhicule est attendue en Semi-remorque citerne : Citerne monocompartiment de 22 m 3 acier inoxydable Distribution et avitaillement débit de 24 m3/h Pour aller plus loin : Les Nouvelles du SEA n 2013/3 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 15

16 le CCPTA Camion-Citerne Polyvalent Tactique Aérotransportable A la fin des années 90, le parc de camions-citernes de l armée de Terre était composé de camionsciternes tactiques GBC 8 KT 5 m 3 dont environ 800 restaient en service. Ce parc vétuste devait être remplacé pour une partie par des CCT de 5 m 3 et, pour l autre, par des camions-citernes de 10 m 3. Fin 2009, l EMAT a validé la proposition du SEA de transposer les 50 parties pétrolières issues de l ex CCT 5 m 3, sur des châssis de capacité technicoopérationnelle équivalente à celle du GBC 180. Le marché SEA notifié en 2011 porte sur l acquisition et la maintenance de 50 CCPTA, Camion Citerne Polyvalent Tactique Aérotransportable de 5 m 3 (Châssis RTD Sherpa Medium x 6). La phase de qualification a débuté en mars 2013 sur les 2 têtes de série ; la livraison des véhicules est prévue en Bien que ce véhicule soit destiné initialement à l armée de Terre (30 véhicules ont été achetés), l armée de l Air a déjà exprimé sa demande d intégration au marché. 16 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier

17 Châssis 6 x 6, 336 cv Vitesse 80 km/h PV 11,5 t - PTAC 19,7 t Citerne de 5000 l Débit : 12 m 3 /h sous pression de 2,5 bars Pour aller plus loin : Terre Info Magazine n 245 de juin 2013 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 17

18 le TRACTEUR ROUTIER 4X2 version blindée Le transport massif routier de carburant est réalisé par l emploi d ensembles semi-remorques citernes (ESRC) disposant de capacité d emport d environ 30m 3. Ces ensembles sont employés pour l auto-approvisionnement des dépôts en métropole et le soutien d exercices nécessitant une quantité de carburant importante. Chargement des containers avant expédition La partie pétrolière du tracteur de 430 cv permet le chargement en raffinerie et le déchargement dans les infrastructures pétrolières du SEA. Dans le cadre du soutien pétrolier en opérations (ces ESRC ont largement contribué aux approvisionnements en carburants de l opération Serval), ces véhicules permettent au SEA de transporter un volume conséquent de carburant en une seule boucle. Ils sont le plus souvent insérés au sein d un convoi logistique et disposent des moyens de transmissions des armées. La protection des équipages face aux menaces en opération extérieure a été prise en compte. La priorité a été donnée aux mesures de protection concrétisée par l installation d un protection balistique et anti-mine de niveau 1 (blindage) au profit de 30 cabines de tracteurs routiers 4 x 2. Châssis 4 x 2, 430 cv Vitesse 90 km/h PV 9,7 t PTAC 19 t PTRA 44 t Pompe de 60 m 3 /h 18 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier

19 le CCP 3,5 BLINDÉ Camion-Citerne Polyvalent 3,5 m 3 - version blindée Le capitaine Rodolphe, commandant le détachement, briefe une dernière fois sa troupe. Châssis 4 x 4, 218 cv Vitesse 85 km/h PV 10,2 t PTAC 14,1 t Citerne monocompartiment 3500 l 3 débits : 2 à 12 m 3 /h ; 12 à 18 m 3 /h ; 18 à 24 m 3 /h sous pression de 2,5 bars Pour satisfaire ses missions de transport et de distribution des carburants nécessaires aux forces en métropole et en opération extérieure, le SEA s est doté de 32 camions-citernes polyvalents comprenant une citerne de 3,5 m 3. Le contexte d emploi de ces matériels lors des projections ayant évolué, la prise en compte de la vulnérabilité a été intégrée dans ses programmes. Dans ce cadre, le SEA a fait réaliser, 10 exemplaires munis d une protection balistique et anti engins explosifs improvisés (EEI). Ces véhicules ont par ailleurs vocation à remplacer des véhicules semblables sur les territoires d opérations extérieures, en accroissant leurs capacités opérationnelles notamment dans le domaine de la mobilité, de l aérotransport et de la polyvalence. Les CCP blindés mis en service depuis 2012 sont aérotransportables pour une projection rapide, mais sont également utilisés sur les plateformes aéronautiques de la métropole et dans les DOM TOM. Son châssis et ses 218 cv lui permettent d être parfaitement adapté au franchissement des terrains difficiles. Équipé d une cuve mono-compartiment de litres, sa particularité réside dans la polyvalence de son système de distribution qui permet de délivrer, en fonction des éléments filtrants présents dans l armoire, du carburant à usage terrestre ou aéronautique. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 19

20 le VTA véhicule technique d avitaillement Matériel d avitaillement destiné aux unités de Commandement des Opérations Spéciales (COS), le Véhicule Technique d Avitaillement (VTA) a été réalisé en 3 exemplaires. La section développement de la DELPIA a été chargée de développer en liaison avec l officier de programme du COS, un véhicule d avitaillement devant permettre d une part de compléter le Fardier Technique Modulaire (FTM) C160 actuellement en dotation dans les forces spéciales et d autre part de pouvoir avitailler des hélicoptères rotors tournants, de façon discrète de jour comme de nuit, sur tout type de zones de poser sans laisser de traces au sol. Ce moyen d avitaillement inter opérable sur les avions tactiques et stratégiques, utilise les réservoirs de l avion qui le transporte comme une citerne, constituant ainsi un moyen d avitaillement essentiel à la réussite de certaines missions. Les essais en conditions opérationnelles du VTA par l ET 3/61 «Poitou» ont permis la validation en 2013 de l ensemble des caractéristiques techniques du matériel et son aptitude à remplir parfaitement sa mission. Pour aller plus loin : Air Actualités n 664 de septembre Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier

21 le GMP 12 M 3 /H groupe moto-pompe de 12 m 3 /h Mis en service en 2012, les 50 groupes motopompes (GMP) d avitaillement hélitransportables réalisés pour le SEA permettent à un débit de 12 m 3 /h de refouler sous pression l ensemble des aéronefs de l armée française. Destiné à équiper les plots d avitaillement temporaires ou isolés du SEA, ce matériel est particulièrement peu encombrant et peut fonctionner dans des conditions climatiques sévères (- 30 C). Associé au groupe d épuration filtration il assure la conformité de la chaîne d avitaillement. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 21

22 système d avitaillement en carburant pour systèmes de drones SDTI ET SDIM La variété des missions, conjuguées à l évolution des technologies, ont engagé les forces à se doter de moyens d investigations cohérents en vue de disposer d un maximum d informations sur le dispositif adverse. Afin de soutenir les systèmes de drones employés dans l armée de terre et dans l armée de l air, le SEA a réalisé des systèmes d avitaillement et de reprise en carburant, rustiques et autonomes, adaptés à chaque besoin des armées. Équipés de groupes électro pompe de 6 m 3 /h, les dernières livraisons et évolutions ont été apportées en systèmes d avitaillement ont été réalisés au profit des systèmes de drone tactique intérimaire (SDTI) du 61e RA ; 2 systèmes d avitaillement ont été réalisés au profit des systèmes de drones Harfang (SIDM)* de l escadron drone 1/33 Belfort. * SIDM : Système intérimaire de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) 22 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier

23 Développement d un moyen de pompage automome Dans le cadre des missions de service public de type EVASAN réalisées en Polynésie Française par la Marine nationale, l avitaillement des hélicoptères «Dauphins N3» sur certaines îles est rendu possible par l utilisation de pompes manuelle de type «Rapid Flo» équipées de «micro filtre absorbeur» au refoulement, jetable après utilisation unique. Son utilisation est autorisée à titre dérogatoire par les unités du COS, en cas d avitaillement de secours. Le développement spécifique d un matériel apte à réaliser des avitaillements au débit identique (pompe manuelle de 100 L /minute) et au moyen d une filtration adaptée de type coalesceur séparateur est en cours. Ce matériel tenant compte de la capacité d emport du «Dauphin», pourra aussi être réalisé au profit des autres armées. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 23

24 le LMSEA laboratoire mobile du sea Pour réaliser le contrôle de la qualité des carburants approvisionnés sous la responsabilité du SEA au profit des forces françaises ou étrangères, le SEA a réalisé un laboratoire mobile (LMSEA), projetable par son intégration dans un conteneur ISO 20 pieds. Son positionnement sur un théâtre d opération permet de prendre les décisions d exploitation appropriées dans les délais compatibles avec les exigences opérationnelles. Le LMSEA est équipé pour permettre la réalisation d analyses de carburéacteurs, de gazoles et d essences à l aide de matériels d essai en tous points semblables à ceux du LSEA. 24 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier

25 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier 25

26 Présent sur l ensemble des territoires, le SEA profite d une solide expérience pour développer des matériels adaptés aux diverses missions de soutien pétrolier. L analyse du besoin liée aux évolutions des missions demeure toujours un nouveau challenge dont le seul objectif réside dans la satisfaction finale du client, qui n hésite pas à la manifester comme l illustre les exemples ci-dessous extraits des revues Forces Terrestres, Terre Information Magazine et Air Actualités. Lieutenant-colonel Giraut Section maîtrise d ouvrage/bureau Équipements/Sous-direction opérations/dcsea Retrouvez le dossier complet sur notre site Intradef, rubrique Actualités. 26 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/ Dossier Le BCH Charrier et le CNE Seidlitz font la promotion du SEA

27 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE ACTUALITES [Journée environnement 26 m 3 de déchets collectés au DEMa de Toulon] Conformément au plan de sensibilisation du personnel, validé en revue de direction ISO 14001, et intégré au programme de management environnemental en référence, une journée environnement a été organisée le 11 septembre 2013 sur l ensemble des parcs du dépôt essences marine de Toulon (DEMa). Cette journée s associe aussi à l opération rade propre du port de Toulon (semaine du développement durable). Comme les années précédentes, le parc du Lazaret a bénéficié de la participation de l Association des Usagers du Port Pin Rolland Et de la Rade de Toulon (AUPERT) mais aussi et pour la première année de celle de la société de chasse de Saint-Mandrier-sur-Mer (La renarde Mandréenne). Bilan de la journée : Parc du Lazaret : - Nettoyage des berges le long de l emprise militaire, du Port Pin Rolland jusqu à la pointe de la Vieille. Parc de Missiessy : - Ramassage de déchets, dans et aux abords du parc (trottoir, poste de chargement camions, stations carburants). Parc aux huiles : - Ramassage de déchets, dans son enceinte. L opération a impliqué une cinquantaine de personnes et a permis d extraire environ 26 m 3 de déchets divers qui pourront être éliminés dans les filières appropriées. Le DEMa de Toulon Les Nouvelles du SEA - numéro 4/

28 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE ACTUALITES [Intervention sur un pipeline OTANien] Une campagne de remplacement d une trentaine de tronçons (entre 4 et 24 m de long) s est déroulée en septembre 2013 sur la ligne qui relie les dépôts de Langres (52) et de Mirecourt (88). A la fin des années 50, l OTAN a construit un système de pipelines et de dépôts de carburants qui parcourt la France, l ouest de l Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Son objectif était d alimenter les forces de l alliance face à celles du Pacte de Varsovie. Ce système de pipelines s appelle le CEPS pour «Central Europe Pipeline System» (Réseau d Oléoducs Centre Europe). Le mur de Berlin est tombé, les menaces ont changé de visage et le CEPS s est adapté pour présenter un modèle restreint et rationalisé. Il n en reste pas moins le système de pipelines transfrontières le plus moderne et le plus étendu au monde pour le transport de produits raffinés. 28 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

29 Aujourd hui, avec environ km de pipelines et 14 dépôts, la France représente près de la moitié de ce réseau. L exploitant de cette partie française est le Service National des Oléoducs Interalliés (SNOI), dirigé par un ingénieur général du SEA. Une convention, renouvelée annuellement, désigne la société Trapil comme actuel opérateur. La réglementation française prescrit au transporteur «d assurer un examen complet de la canalisation» tous les six ans*. Pour cet examen, le SNOI a opté pour la technologie la plus efficace de la profession qui consiste à faire passer un racleur instrumenté dans les entrailles du pipeline. Cet appareil, poussé par le fluide que le pipeline transporte, détecte et localise de l intérieur tous les défauts qu il rencontre tels que des enfoncements, griffures, traces de corrosions, délaminage. En fonction de la gravité des anomalies rencontrées, le remplacement de certains tronçons du pipeline peut s avérer nécessaire. Une campagne de remplacement d une trentaine de tronçons (entre 4 et 24 m de long) s est déroulée en septembre 2013 sur la ligne qui relie les dépôts de Langres (52) et de Mirecourt (88). Pour procéder à ces remplacements, il est bien sûr nécessaire de vider le pipeline auparavant. Du fait du parcours vallonné de cette ligne, cette opération de vidange peut laisser subsister dans les points bas des poches de carburant. La solution la plus efficace pour les éliminer consiste à percer le tuyau afin de recueillir le carburant ainsi piégé. Une difficulté majeure de cette opération réside dans le fait que le tracé du pipeline traverse le plus souvent des prairies ou des forêts loin de tout axe de circulation. Pour pomper ce carburant, les véhicules citernes des entreprises spécialisées ne sont pas équipés pour se déplacer sur ce type de terrain. Aussi, le SNOI a demandé le concours du SEA et de ses véhicules citernes tous chemins. Une fois de plus, les équipages de la BPIA ont démontré les capacités de franchissement des camions CBH de 18 m3 et Unimog de 3,5 m3 dans des endroits dont l accès difficile fut encore compliqué par la nature détrempée des sols. Lieutenant-colonel Valentin Chargé de mission du contrôle technique des oléoducs/dcsea * Pour les canalisations dont l ancienneté est supérieure à 30 ans. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/

30 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE JPO sur la base aérienne de Cognac En 2013, le seul meeting de l armée de l air en faveur de la Fondation des Oeuvres Sociales de l Air s est déroulé du 28 au 29 septembre sur la base aérienne de Cognac. L activité a été dense pour le DEA avec l aide de Mont-de-Marsan et Mérignac, supervisé par l EPEE de Bordeaux. La présentation statique de notre CCA 3,5 m3 blindé, sur la zone OPS près des drones, fût l occasion d un moment privilégié pour les jeunes de monter dans ce camion et peut-être, générer des vocations litres de F litres de F mouvements en 2 jours visiteurs A l occasion de ce meeting, le général Denis Mercier (CEMAA) qui présidait cette manifestation a bien voulu dédicacer sa biographie et a apprécié de revoir «la Tiger meet». Major Poiraut Chef du dépôt essences air de Cognac La patrouille de France devant le camion aux couleurs du Tiger meet Moment fort pour les élèves agents technique lors de la présentation au drapeau Les élèves agents technique du SEA de la promotion ont été présentés au drapeau de la base pétrolière interarmées lors d une prise d armes qui s est déroulée le vendredi 25 octobre 2013 dans la commune de Crissey. Les troupes étaient commandées par le lieutenant-colonel Bertrand Schwob de la BPIA, chef du groupement école. M. Pernot L ingénieur en chef de 1re classe Jean-Nicolas Noviant directeur de la BPIA, accompagné de M. Jean-Paul Bonin, maire de Crissey, présidait cette cérémonie. 30 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

31 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE Le séminaire annuel des officiers du SEA Les 25 et 26 septembre derniers, les officiers du SEA ont rencontré leur nouveau directeur central à l occasion d un séminaire catégoriel organisé à la BPIA. Le moment était attendu, tant par les personnels en quête d une parole porteuse d avenir dans ces temps de nouvelles réformes, que par l ingénieur général Volpi désireux de venir au plus tôt parler à ses officiers. Abordés avec réalisme et humanité, les défis qui attendent le Service et ses personnels ont tout naturellement repris la place qui leur revient dans l ordre des choses. Et le dîner, partagé au cercle de la caserne Carnot, a posé les bases de cette nouvelle étape dans la vie du SEA, par un de ces temps de partage qui font le réconfort et la joie de tous. Lieutenant-colonel Masset Bureau Ressources Humaines / DCSEA Rassemblement des chefs de dépôts Mi-octobre, les chefs de dépôt de la DELPIA se sont rassemblés à l abbaye des Prémontrés autour du directeur, l IG2 Weber et de ses chefs de bureaux. Cette réunion fut l occasion d un moment fort d échange et de convivialité. Prise d armes à Châtenoy-le-Royal Défilé en chantant Les Nouvelles du SEA - numéro 4/

32 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE CHRONIQUE DU PERSONNEL [CFMSEA] LE CFMSEA À L ÉLYSÉE Le 30 septembre 2013, le Président de la République a reçu au palais de l Élysée, les membres des 7 conseils de la fonction militaire. Avec leurs homologues, les membres du CFMSEA ont participé à ce rendez-vous exceptionnel par lequel le chef des armées a manifesté la reconnaissance de la nation et des plus hautes autorités de l État envers la communauté militaire. Le chef de l État a exprimé avec force sa considération et celle de la nation au regard des nombreux engagements des armées, en opérations extérieures et sur le territoire national. Rappelant l importance du rôle joué par les instances de concertation et leur contribution aux réflexions et travaux menés au cours des derniers mois (rédaction du Livre Blanc, gestion de la crise Louvois ), il a souligné le caractère original d un dialogue qui est appelé à évoluer pour accroître encore sa crédibilité et son efficacité, mais sans remise en cause de ses spécificités fondamentales. Cette adresse a été suivie d échanges conviviaux et directs avec les membres au cours d un cocktail servi dans les salons du palais de l Élysée. 32 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

33 [Hommages] In memoriam Ingénieur général de 2 e classe Jacques Rey L ingénieur général de 2e classe Rey s engage pour 5 ans au titre du 19e régiment du génie à Besançon à compter du 21 août 1967 avant d intégrer l École spéciale militaire de Saint-Cyr en septembre Le 1er juin 1983, titulaire du diplôme technique option «travaux» il rejoint la Direction des travaux du génie à Nancy. Candidat au cycle de formation des ingénieurs militaires des essences, il est admis à l École nationale supérieure du pétrole et des moteurs en 1985 et obtient son diplôme d ingénieur. Admis dans le corps des ingénieurs militaires des essences, il est nommé ingénieur principal le 1er août 1986 et rejoint la Direction régionale du service des essences des armées à Metz. Il assume successivement les fonctions de chef du bureau logistique et celle de délégué air. Après deux ans passés en direction régionale, il est muté à la Direction centrale du service des essences des armées à Malakoff le 1er juillet 1988, au bureau exploitation. Le 1er août de cette même année, il est déclaré titulaire du brevet technique «essences». Il rejoint Papeete le 2 août 1993 comme chef du détachement de liaison du Service des essences des armées. De retour en métropole en 1995, il prend le poste de directeur adjoint puis directeur à la Base pétrolière interarmées. Officier supérieur assumant des responsabilités de très haut niveau, il est nommé ingénieur général de 2e classe le 1er octobre 2000 et prend à cette date le poste de directeur adjoint à la Direction centrale du service des essences des armées. C est avec une grande tristesse que nous avons appris sa disparition. Ingénieur général de 2e classe Omer Brunet Engagé en 1957, l ingénieur général de 2e classe Brunet a successivement occupé des postes à responsabilité dans plusieurs établissements des essences. C est avec une grande tristesse que nous avons appris sa disparition. Il était officier de la Légion d Honneur et Officier de l Ordre National du Mérite. Les Nouvelles du SEA - numéro 4/

34 FOCUS ZOOM ACTUALITES SEACTU A LA UNE FOCUS ACTUALITES ZOOM ENQUETE CHRONIQUE DU PERSONNEL PERSONNELS MILITAIRES DÉPARTS MJR Cros Jérôme 01/09/2013 ATC Pelao Pascal 01/09/2013 MDL Mathieu Erwan 29/09/2013 CDT Gloria Stéphane 01/10/2013 ATC Baert Bruno 01/10/2013 LCL Rulleau Florence 01/11/2013 CNE Rochette Stéphane 01/11/2013 MJR Martin Nathalie 01/11/2013 MDL Oliveira-Rodriguez S. 04/11/2013 LCL Rabeau Franck 01/12/2013 MCH Da Costa Marc 01/12/2013 AVANCEMENT AU 1 er AOUT 2013 Au grade d ingénieur en chef de 2 e classe : - IP Lajoie Fabrice - IP Mattei Dominique Au grade de lieutenant-colonel : - CDT Quere Philippe Au grade de capitaine : - LTN Berkane Johan - LTN Hector Berenger - LTN Barateau Romain - LTN Borie Cécile - LTN Aboudi Mohamed - LTN Rousse Yannick - LTN Carrare Niels - LTN Miette Michel - LTN Dupeyron Vincent - LTN Leuca Nicolas - LTN Breniaux Philippe - LTN Lawson-Zankli Boévi - LTN Trutaud Matthieu - LTN Larché Jean-Marie - LTN Sabatié Jean-Pierre Au grade de lieutenant : - MJR Ammer Carl-Frédéric CITATIONS, TÉMOIGNAGES DE SATISFACTION ET LETTRES DE FÉLICITATIONS Le capitaine Ehret Rodolphe s est vu remettre une citation en date du 30 juillet 2013, signée par l amiral GUILLAUD, chef d état-major des Armées. Le lieutenant-colonel Schwob Bertrand s est vu remettre un témoignage de satisfaction en date du 2 août 2013, signé par le général de brigade de Saint-Quentin, commandant de la Force Interarmées Serval. Le commandant Francois Philippe s est vu remettre un témoignage de satisfaction en date du 26 juin 2013, signé par le général de division GOMART, commandant les opérations spéciales. Le brigadier-chef Gouacide s est vu remettre un témoignage de satisfaction en date du 9 septembre 2013, signé par l amiral GUILLAUD, chef d état-major des Armées. L ingénieur principal Foulon Cyrille s est vu remettre une lettre de félicitations en date du 15 octobre 2013, signée par l amiral GUILLAUD, chef d état-major des Armées. L agent technique en chef Lemoine Laurent s est vu remettre une lettre de félicitations en date du 11 août 2013, signée par le colonel Cazalaa, commandant la Taskforce Sabre. Le commandant Mian Gino, le major Nguyen Jean-Luc et les agents technique en chef Ouvrad Michaël et Dolignon Ludovic se sont vu remettre chacun des témoignages de satisfaction en date du 30 juillet 2013, signés par l ingénieur général de 1re classe Gauthier, directeur central du SEA. La Force Boali, dont a fait partie le major Ricouard Samuel, s est vu remettre un témoignage de satisfaction collectif en date du 21 juin 2013, signé du général Toutous, commandant les forces françaises au Gabon. 34 Les Nouvelles du SEA - numéro 4/2013

35 Ordre national de la légion d honneur, au grade de chevalier : - LCL Gambier Gilles, 31 ans de services - IC2 Nodet Guy, 25 ans de services - IC1Pic Bernard, 26 ans de services - LCL Schwob Bertrand, 30 ans de services DÉCORATIONS MILITAIRES Ordre national du mérite : - IG1 Gauthier Vincent, au grade de commandeur - IG2 Perollaz Jean, au grade d officier - LCL Jestin Joël, au grade d officier Groupe VI : Didier Damade (DEALAT Phalsbourg) AAP2 Anne-Marie Equin (DEA Istres) AA1 Mario Farre (DELPIA) AA2 Lysiane Horde (DELPIA) AAP2 A/C Lionel Jaumain (BPIA) ATMD2 Antonio Ribéiro (DEA Mont de Marsan) TSEF3 Didier Lavandier (DELPIA) TSEF3 Fabrice Lenoir (DEMa Toulon) ATMD2 Arnaud Cael (DEA Saint-Dizier) A/C Vincent PERSONNELS CIVILS AFFECTATIONS RECRUTEMENTS AVANCEMENTS Au grade d ingénieur divisionnaire d études et de fabrications (2013) - Stéphane Botto (DELPIA) Au grade d agent technique de 1re classe du ministère de la défense (2013) - Geoffray Maire (DELPIA) CONCOURS Au grade de Secrétaire administratif de classe supérieure (2012) - Philippe Lentz (DCSEA) - Annick Grandferry (DELPIA) Françoise Libourel (DEALAT Pau) AAP2 Sylvie Saillard (BPIA) SACN Anne-Marie Amadieu (DCSEA) AA1 Béatrice Lheureux (BPIA). Lacazio (LSEA) A/C Virginie Massol (DCSEA) A/C Dimitri Oioli (CSLSEA) A/C Fabrice Lefebvre (CSLSEA) A/C Joffrey Fontenelle (CSLSEA) A/C Thibaut Birkle (DELPIA) A/C Justine Roche (LSEA). - AAP2 Ingrig Coillot (DEALAT Etain) HIA Legouest - AA1 Chistelle Lochon (BPIA) BA102 Dijon. MUTATIONS Les Nouvelles du SEA - numéro 4/