Pleins feux sur les IFRS L IASB publie des propositions de modifications circonscrites de l IFRS 9



Documents pareils
Pleins feux sur les IFRS Règles sur la juste valeur Nouvelles exigences pour les entités d investissement

Sous les projecteurs. La comptabilité de couverture pour les options financières et dérivés structurés

Sous les projecteurs Évaluation de la juste valeur d instruments financiers selon l IFRS 13

Pleins feux sur les IFRS Réformes de la comptabilité de couverture : Un reflet fidèle de la gestion des risques

Pleins feux sur les IFRS L IASB publie une nouvelle norme sur la comptabilisation des produits

Pleins feux sur les IFRS Contrats d assurance

Norme internationale d information financière 9 Instruments financiers

Pleins feux sur les IFRS

Norme internationale d information financière 1 Première application des Normes internationales d information financière

Une vision claire des IFRS

Norme internationale d information financière 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

IFRS 11 : Coentreprises Passage de la méthode de la consolidation proportionnelle à la méthode de la mise en équivalence

Synthèse de la réunion de l IASB du mois de Décembre 2013

Norme comptable internationale 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères

FAIRFAX INDIA HOLDINGS CORPORATION

Une nouvelle norme mondiale sur la comptabilisation des produits

États financiers annuels de. LA GREAT-WEST, COMPAGNIE D ASSURANCE-VIE FPG canadien équilibré IG/GWL

Rapport financier du premier trimestre de

Info-assurance Séance d information de l IASB du 19 mars 2015

Norme internationale d information financière 32 (IAS 32), Instruments financiers : Présentation

Norme comptable internationale 7 Tableau des flux de trésorerie

FINANCIERS CONSOLIDÉS

un état de changement

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS AU 31 DÉCEMBRE 2013 CAISSE CENTRALE DESJARDINS

La consolidation à une date ultérieure à la date d acquisition

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

GROUPE D ALIMENTATION MTY INC.

Évolution du processus de normalisation en ce qui a trait à la présentation de l information financière Vivons-nous un changement d environnement?

Norme comptable internationale 20 Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur l aide publique 1

entreprises. Ensuite, la plupart des options d achat d actions émises par Corporation

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DE PAGES JAUNES LIMITÉE (auparavant «Yellow Média Limitée»)

Guide sur les instruments financiers à l intention des entreprises à capital fermé et des organismes sans but lucratif du secteur privé

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Partage des capitaux propres de F1 à la consolidation de N. Éléments Total Part du groupe 60 % Capitaux propres de F1 hors résultat N

AUTORITE DES NORMES COMPTABLES NOTE DE PRESENTATION DU REGLEMENT DE l ANC n DU 3 JUIN 2010

Conversion des devises

IFRS 11 Retours d expérience. Laurence Rivat Jean-Pierre Mounier Eric Dard

États financiers consolidés. Aux 31 octobre 2011 et 2010

NORME IAS 32/39 INSTRUMENTS FINANCIERS

LES CRÉANCES ET LES DETTES

Le Conseil canadien des consultants en immigration du Canada États financiers Pour la période du 18 février 2011 (date de création) au 30 juin 2011

PRODUITS DES ACTIVITÉS ORDINAIRES TIRÉS DE CONTRATS AVEC DES CLIENTS. Automne 2014

BANQUE LAURENTIENNE DU CANADA ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

évaluations avec date de calcul à compter du 31 décembre 2014 (mais au plus tard le 30 décembre 2015).

Fonds de revenu Colabor

Norme internationale d information financière 6 Prospection et évaluation de ressources minérales

Comptes Consolidés 2014

Information financière pro forma 2012 consolidée Icade-Silic

Fonds hypothécaire et de revenu à court terme Investors

États financiers de INSTITUT CANADIEN POUR LA SÉCURITÉ DES PATIENTS

OPÉRATIONS DE CESSION

VEOLIA ENVIRONNEMENT - Etats financiers consolidés au 31 décembre 2013 Etats financiers consolidés Au 31 décembre 2013

Interprétation IFRIC 12 Accords de concession de services

Opérations entre apparentés

Une vision claire des IFRS. Aller de l avant dans un monde IFRS Guide pratique de mise en œuvre. IFRS 10, États financiers consolidés

Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients

Norme internationale d information financière 2 (IFRS 2), Paiement fondé sur des actions

GROUPE EDF RAPPORT ANNUEL 2005 ÉTATS FINANCIERS

COMPTES CONSOLIDÉS 2014

FIBROSE KYSTIQUE CANADA

États financiers consolidés du GROUPE CGI INC.

Norme internationale d information financière 4 Contrats d assurance

ÉTATS FINANCIERS 2013

Fonds hypothécaire et de revenu à court terme Investors

LA SOCIÉTÉ D'ASSURANCE-DÉPÔTS DES CAISSES POPULAIRES

États financiers consolidés du GROUPE CGI INC. Pour les exercices clos les 30 septembre 2013 et 2012

Norme comptable internationale 38 Immobilisations incorporelles

Énoncé de principes. AcSB/PSAB. Amélioration des normes pour les organismes sans but lucratif

Bulletin de nouvelles sur les IFRS

Rapport de l auditeur indépendant

CONSOLIDATION : IFRS 10, IFRS 11, IFRS 12, IAS 27, IAS 28

NORME IAS 07 LE TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS / 31 DÉCEMBRE 2011

Projet du 5 octobre du [date] (Adaptation des fonds propres de base) Sommaire

L activité financière des sociétes d assurances

Fonds de revenu Colabor

IFRS 15 Produits des contrats avec les clients. Impacts, défis et actions à entreprendre. Olivia Larmaraud Eric Dard

(en millions d euros) Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 %

Exposé-sondage. Conseil des normes actuarielles. Avril Document

États financiers consolidés

Résultats annuels 2014

INFORMATIONS FINANCIÈRES CONSOLIDÉES

Exercices terminés les 31 mai 2009 et États financiers consolidés

Rectificatif du 29 juin 2005 au Document de référence 2004 DEPOSE AUPRES DE L AMF LE 23 MAI 2005 SOUS LE NUMERO D

RÉSULTATS FINANCIERS États financiers consolidés

COMPTES CONSOLIDES AU 31 DECEMBRE 2013

L adoption des IFRS au Canada : une analyse empirique de l incidence sur les états financiers

Premiers états financiers annuels en IFRS

Excellente performance au premier semestre 2011 pour Sopra Group

Avis n sur la méthodologie relative aux comptes combinés METHODOLOGIE RELATIVE AUX COMPTES COMBINES

L activité financière des sociétes d assurances

ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

Société Financière Manuvie

Veolia Environnement - Etats financiers consolidés au 31 décembre 2011 Projet En cours d audit. Etats financiers consolidés Au 31 décembre 2011

États financiers consolidés

Les effets des IFRS sur les ratios financiers :

Transcription:

Bureau mondial des IFRS Décembre 2012 Pleins feux sur les IFRS L IASB publie des propositions de modifications circonscrites de l IFRS 9 Table des matières Contexte Les propositions Date d entrée en vigueur Transition Convergence avec les PCGR des États-Unis En bref Il est proposé dans l exposé-sondage de modifier certaines dispositions de l IFRS 9, Instruments financiers, relatives au classement et à l évaluation en : établissant une catégorie d évaluation à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global pour les actifs financiers assortis de flux de trésorerie contractuels qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d intérêts sur le principal et qui sont détenus dans un modèle économique dans lequel les actifs sont gérés dans le but de percevoir les flux de trésorerie contractuels et en vue de la vente; modifiant les dispositions transitoires de telle manière que, par suite de la finalisation de l IFRS 9, seule l application anticipée de la version intégrale de l IFRS 9 soit permise; par contre, à titre d exception, les entités pourraient appliquer de manière anticipée et isolée les exigences visant la présentation, dans les autres éléments du résultat global, des profits et des pertes attribuables aux variations du risque de crédit dans le cas des passifs financiers désignés selon l option de la juste valeur; modifiant le test lié aux caractéristiques des flux de trésorerie contractuels pour certains instruments d emprunt lorsque la relation économique entre le principal et la contrepartie pour la valeur temps de l argent et le risque de crédit a été modifiée; cela est pertinent lorsque la fréquence de la variation du taux d intérêt ne concorde pas avec la durée du taux d intérêt; apportant des précisions sur la nature d un modèle économique dont l objectif est de percevoir des flux de trésorerie contractuels et la mesure dans laquelle ce modèle diffère d un modèle économique dont l objectif est à la fois la perception des flux de trésorerie contractuels et la vente. Pour d autres renseignements utiles, consulter les sites Web suivants : www.iasplus.com www.deloitteifrs.ca/fr Contexte Le 28 novembre 2012, l International Accounting Standards Board (l IASB ou le conseil) a publié pour commentaires l exposé-sondage ES/2012/4, Classement et évaluation : modifications circonscrites apportées à IFRS 9 [projet de modification d IFRS 9(2010)] (l «exposé-sondage»), lequel propose d apporter des modifications à l IFRS 9. Ces modifications constituent une réponse aux questions soulevées quant à la manière d appliquer le test lié aux caractéristiques des flux de trésorerie contractuels pour certains types d instruments d emprunt, y compris ceux qui renferment une caractéristique de non-concordance relativement au taux d intérêt (c.-à-d. que la fréquence de la variation du taux d intérêt ne concorde pas avec la durée du taux d intérêt). Le conseil a également pris en considération l interaction entre le modèle de classement et d évaluation des actifs financiers et le projet sur les contrats d assurance ainsi que le modèle provisoire de classement et d évaluation des instruments financiers du Financial Accounting Standards Board (FASB) des États-Unis, ce qui a donné lieu, dans l exposé-sondage, à une proposition visant à établir une

nouvelle catégorie d évaluation, soit la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, pour certains instruments d emprunt. L IASB a également profité de l occasion pour proposer de nouvelles exigences en ce qui a trait à l adoption anticipée de l IFRS 9. La période de commentaires sur l exposé-sondage prend fin le 28 mars 2013. Les propositions Catégorie d évaluation à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global L exposé-sondage propose que les actifs financiers détenus au sein d un modèle économique dans lequel les actifs sont gérés dans le but de percevoir les flux de trésorerie contractuels et en vue de la vente soient évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (à moins qu ils n aient été désignés comme étant évalués à la juste valeur par le biais du résultat net, cette désignation éliminant ou réduisant de manière significative une incohérence dans l évaluation ou la comptabilisation). Cette catégorie est cependant assujettie au respect par les actifs du test lié aux caractéristiques des flux de trésorerie contractuels (soit le même test que celui qui est utilisé pour déterminer si les actifs financiers sont évalués au coût amorti). En vertu des propositions, les produits d intérêts, les profits et les pertes de change et les pertes de valeur sur créances seraient comptabilisés en résultat net, les autres profits et pertes (c.-à-d. la différence entre ces éléments et la variation totale de la juste valeur) étant comptabilisés dans les autres éléments du résultat global. Le profit ou la perte cumulé, le cas échéant, comptabilisé dans les autres éléments du résultat global serait reclassé dans le résultat net à la décomptabilisation ou traité conformément aux directives précises visant les reclassements. Les produits d intérêts et les pertes de valeur sur créances seraient comptabilisés de la même manière que les actifs évalués au coût amorti; ils seraient donc comptabilisés conformément aux propositions visant la dépréciation qui n ont pas encore été publiées. Bien que l information devant être présentée dans le résultat net corresponde à celle qui serait présentée si l actif avait été évalué au coût amorti, l instrument serait présenté à sa juste valeur dans l état de la situation financière. Observation La catégorie d évaluation à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global fournit le même résultat d évaluation que la catégorie des actifs disponibles à la vente existante en vertu de l IAS 39, Instruments financiers : Comptabilisation et évaluation, telle qu elle est appliquée aux instruments d emprunt, avec comme différence notable que la dépréciation repose sur le nouveau modèle de la perte prévue de l IASB plutôt que sur le modèle de la perte subie dans l IAS 39. Directives d application modifiées quant au test lié au modèle économique L exposé-sondage propose des directives d application quant à la manière de déterminer si le modèle économique vise à gérer des actifs dans le but de percevoir des flux de trésorerie contractuels et de la vente. En outre, l exposésondage propose des précisions aux directives d application existantes dans l IFRS 9 quant aux situations où il est possible de considérer que l objectif du modèle économique est de percevoir des flux de trésorerie contractuels (c.-à-d. une partie des critères visant le coût amorti). Il est proposé dans l exposé-sondage que les ventes effectuées pour des raisons autres que la détérioration du crédit puissent toujours être compatibles avec l objectif de détenir des actifs financiers dans le but de percevoir des flux de trésorerie contractuels si ces ventes ne sont pas fréquentes (même si elles sont importantes) ou si elles ne sont pas importantes prises individuellement ou collectivement (même si elles sont fréquentes). En vertu des propositions, les ventes d actifs financiers peuvent également être compatibles avec l objectif de perception de flux de trésorerie contractuels si elles sont réalisées à une date proche de l échéance des actifs financiers et que le produit tiré des ventes avoisine le montant du recouvrement des flux de trésorerie contractuels restants. L exposésondage propose également de modifier les directives d application existantes en y intégrant des exemples de situations dans lesquels l objectif du modèle économique est de détenir des actifs financiers afin d en percevoir les flux de trésorerie contractuels. En vertu des propositions, certains exemples seraient modifiés et un autre exemple (concernant une institution financière) serait ajouté. L exposé-sondage pose l hypothèse qu un modèle économique dont l objectif est à la fois la perception de flux de trésorerie contractuels et la vente entraînera plus de ventes en termes de fréquence et de volume qu un modèle économique dont l objectif est de percevoir les flux de trésorerie contractuels. Cet argument repose sur le fait que, dans le premier modèle, la vente d actifs financiers fait partie intégrante de l atteinte de l objectif du modèle économique, plutôt que simplement en découler. Les propositions comprennent trois exemples de situation où on peut considérer que l objectif du modèle économique d une entité est de détenir des actifs afin d en percevoir les flux de trésorerie contractuels et la vente, bien que la liste ne soit pas exhaustive. Ces exemples portent sur une entité autre qu une institution financière, une institution financière et un assureur. Pleins feux sur les IFRS 2

Observation Dans le cas de certaines entités (particulièrement les institutions financières), il est important d analyser avec soin chacun des portefeuilles afin de déterminer si les actifs financiers sont gérés dans le but de percevoir les flux de trésorerie contractuels ou dans le but de percevoir les flux de trésorerie contractuels et de la vente. Reclassements La norme IFRS 9 existante exige le reclassement entre les catégories si le modèle économique que suit l entité pour la gestion des actifs financiers change. Cette exigence s applique aux instruments d emprunt évalués au coût amorti et à la juste valeur par le biais du résultat net. Elle s applique également à la nouvelle catégorie de classement, à savoir à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global. Si une entité reclasse un actif financier de la catégorie du coût amorti à la catégorie de la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, la juste valeur de l actif financier est établie à la date du reclassement, tout écart entre cette valeur et sa valeur comptable précédente étant comptabilisé dans les autres éléments du résultat global, sans qu aucun ajustement ne soit apporté au taux d intérêt effectif. Si une entité reclasse un actif financier de la catégorie à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global à la catégorie au coût amorti, l actif est reclassé à sa juste valeur avec un retrait correspondant du profit ou de la perte cumulé antérieurement, le cas échéant, des autres éléments du résultat global, ce montant ajustant la juste valeur à la date de reclassement (ceci ne correspond cependant pas à un ajustement de reclassement selon l IAS 1, Présentation des états financiers). Ce reclassement a pour effet de modifier la base d évaluation, de la juste valeur au coût amorti, à la date de reclassement. En outre, le taux d intérêt effectif n est pas ajusté dans ce cas. Si une entité reclasse un actif financier hors de la catégorie de la juste valeur par le biais du résultat net à celle de la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, la juste valeur de l actif financier à la date de reclassement devient sa nouvelle valeur comptable. C est également le cas si une entité reclasse un actif financier hors de la catégorie de la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global à celle de la juste valeur par le biais du résultat net. De plus, dans cette situation, le profit ou la perte cumulé dans les autres éléments du résultat global est reclassé en résultat net à titre d ajustement de reclassement selon l IAS 1. Évaluation des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels L exposé-sondage propose une nouvelle directive quant à la manière d effectuer l évaluation des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels dans certaines situations. Les propositions à cet égard stipulent que la relation économique entre le principal et la contrepartie pour la valeur temps de l argent et le risque de crédit peut être modifiée par un effet de levier non significatif ou l application d une caractéristique de révision du taux d intérêt (c.-à-d. un taux d intérêt révisé ou pouvant être révisé et dont la fréquence de la variation du taux révisé ne concorde pas avec la durée du taux d intérêt). Dans ces situations, en vertu des propositions, une entité doit évaluer la modification afin de déterminer si les flux de trésorerie contractuels correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d intérêts sur le principal restant dû. À moins que le résultat de cette évaluation ne laisse aucun doute, et qu il demande peu d analyse, voire aucune, l entité doit prendre en compte les flux de trésorerie (flux de trésorerie de référence) pour un actif financier comparable ne présentant pas de modification (c.-à-d. un contrat assorti de la même qualité de crédit et des mêmes modalités contractuelles, y compris, si ce détail est pertinent, de périodes de révision identiques, mais sans la caractéristique en cours d évaluation). L actif financier comparable peut correspondre à un instrument réel ou à un instrument hypothétique. Les propositions fournissent un exemple d un instrument évalué assorti d un taux d intérêt variable pouvant être révisé tous les mois à un taux à trois mois et dont l instrument de référence comparable serait un instrument dont les modalités contractuelles et la qualité de crédit seraient identiques, sauf pour le fait que le taux d intérêt variable peut être révisé tous les mois à un taux d intérêt à un mois. Si la modification peut donner lieu à des flux de trésorerie qui diffèrent de façon non significative des flux de trésorerie de référence, selon les propositions, l instrument n aurait pas de flux de trésorerie qui correspondraient uniquement à des versements d intérêts sur le principal ou des remboursements de principal et, par conséquent, il ne pourrait pas être classé au coût amorti ou à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global. Une entité doit prendre en compte les variables qui ont une incidence sur les flux de trésorerie futurs (notamment la volatilité des taux d intérêt), mais elle doit prendre en considération uniquement les situations raisonnablement possibles dont une entité peut tenir compte sans coût ni effort excessifs, plutôt que chacune des situations envisageables. Par contre, si l entité n est pas en mesure de conclure que les flux de trésorerie contractuels diffèrent de façon non significative des flux de trésorerie de référence, l instrument doit être évalué à la juste valeur par le biais du résultat net. Les propositions apportent certains changements aux exemples de directives d application de l IFRS 9 qui illustrent comment cette évaluation serait effectuée. Ces changements préciseraient également que si les paiements contractuels étaient indexés sur une variable non liée à la valeur temps de l argent ou au risque de crédit (p. ex. un indice boursier), une telle évaluation ne serait pas requise, car l instrument serait évalué à la juste valeur par le biais du résultat net. Pleins feux sur les IFRS 3

Les propositions apportent également deux précisions en ce qui a trait aux instruments liés par contrat. D abord, une caractéristique d un instrument lié par contrat en vertu de laquelle cet instrument serait remboursable par anticipation dans la mesure où un remboursement anticipé survenant dans le portefeuille d instruments sous-jacent n empêcherait pas l instrument lié par contrat d être assorti de caractéristiques de flux de trésorerie qui correspondraient uniquement à des remboursements de principal et des versements d intérêts sur le principal restant dû. Ensuite, si le portefeuille d instruments sous-jacent comprend des instruments garantis par des actifs qui ne satisfont pas au test lié aux caractéristiques des flux de trésorerie contractuels, par exemple des prêts garantis par un bien, cela n empêche pas un instrument lié par contrat de satisfaire au test lié aux caractéristiques des flux de trésorerie contractuels; par conséquent, l instrument pourrait être évalué au coût amorti ou à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global. Date d entrée en vigueur La date d entrée en vigueur de l IFRS 9 demeurerait les périodes annuelles ouvertes à compter du 1 er janvier 2015, l application anticipée étant autorisée. Par contre, selon les propositions, si une entité devait appliquer la version modifiée de l IFRS 9 pour une période ouverte à compter du 1 er janvier 2015, elle aurait également à appliquer les exigences futures visant la dépréciation et la comptabilité de couverture qui seront incluses dans la version définitive de la norme. Les propositions permettraient cependant à une entité d appliquer de façon anticipée les exigences existantes de l IFRS 9 pour la présentation, dans les autres éléments du résultat global, des profits et des pertes attribuables aux variations du risque de crédit sur les passifs financiers désignés selon l option de la juste valeur, sans pour autant appliquer de manière anticipée les autres exigences de la norme. En vertu des propositions, si une entité choisit cette option, elle devra indiquer ce fait et appliquer les obligations d information correspondantes de l IFRS 7, Instruments financiers : Informations à fournir. Transition Conformément à la version actuelle de la norme, une entité appliquerait la version modifiée de l IFRS 9, selon les propositions, de manière rétrospective conformément à l IAS 8, Méthodes comptables, changements d estimations comptables et erreurs, à quelques exceptions près. Cependant, l entité n a pas à retraiter les chiffres des périodes antérieures; elle peut le faire si, et seulement si, c est possible sans l utilisation de connaissances a posteriori. Selon la modification proposée, la date de l application initiale (c.-à-d. la date à laquelle l entité applique pour la première fois les dispositions de la version révisée de la norme) correspondrait au début de la première période de présentation de l information financière où l entité applique la norme. S il est impossible pour une entité d évaluer de manière rétrospective une relation économique modifiée entre le principal et la contrepartie pour la valeur temps de l argent et le risque de crédit en vertu des propositions, l entité devra alors évaluer de manière rétrospective les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l actif financier selon l IFRS 9(2010) avant les modifications proposées. L exposé-sondage propose également qu une entité qui applique de façon anticipée l IFRS 9(2009), l IFRS 9(2010) ou l IFRS 9 comprenant le chapitre sur la comptabilité de couverture (qui devrait être publiée au premier trimestre de 2013) et qui applique ensuite ces modifications : soit tenue d annuler une désignation antérieure d un actif financier ou d un passif financier comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net si cette désignation ne répond plus aux conditions qui lui sont propres en raison de l application des modifications; puisse désigner un actif financier ou un passif financier comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net si cette désignation ne répondait pas aux conditions qui lui sont propres, mais qu elle y répond par suite de l application des modifications. Cette désignation et cette annulation doivent être effectuées à l application initiale de la modification et l être de manière rétrospective. Convergence avec les PCGR des États-Unis Les propositions visant à modifier l évaluation des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels et le test lié au modèle économique (y compris la nouvelle catégorie d évaluation, soit à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global) sont conformes aux décisions provisoires prises par le FASB dans le processus d élaboration de sa norme future sur les instruments financiers. Pleins feux sur les IFRS 4

Personnes-ressources Bureau mondial des IFRS Leader mondial IFRS Clients et marchés Joel Osnoss Leader mondial IFRS Questions techniques Veronica Poole Leader mondial IFRS Communications Mario Abela and Neil Laverty Centres d excellence des IFRS Amérique Canada Argentine États-Unis Asie-Pacifique Australie Chine Japon Singapour Europe-Afrique Belgique Denmark France Allemagne Italie Luxembourg Pays-Bas Russie Afrique du Sud Espagne Royaume-Uni Karen Higgins Fermin del Valle Robert Uhl Anna Crawford Stephen Taylor Shinya Iwasaki Shariq Barmaky Thomas Carlier Jan Peter Larsen Laurence Rivat Andreas Barckow Franco Riccomagno Eddy Termaten Ralph ter Hoeven Michael Raikhman Graeme Berry Cleber Custodio Elizabeth Chrispin iasplus@deloitte.ca iasplus-latco@deloitte.com iasplusamericas@deloitte.com iasplus@deloitte.com.au iasplus@deloitte.com.hk iasplus-tokyo@tohmatsu.co.jp iasplus-sg@deloitte.com BEIFRSBelgium@deloitte.com dk_iasplus@deloitte.dk iasplus@deloitte.fr iasplus@deloitte.de friccomagno@deloitte.it luiasplus@deloitte.lu iasplus@deloitte.nl iasplus@deloitte.ru iasplus@deloitte.co.za iasplus@deloitte.es iasplus@deloitte.co.uk Deloitte désigne une ou plusieurs entités parmi Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société fermée à responsabilité limitée par garanties du Royaume-Uni, ainsi que son réseau de cabinets membres dont chacun constitue une entité juridique distincte et indépendante. Pour obtenir une description détaillée de la structure juridique de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et de ses cabinets membres, veuillez consulter le site www.deloitte.com/apropos. Deloitte offre des services dans les domaines de la certification, de la fiscalité, de la consultation et des conseils financiers à de nombreuses entreprises du secteur privé et public. Deloitte, qui possède un réseau mondial intégré de cabinets membres dans plus de 150 pays, fournit des compétences de classe mondiale et des services de grande qualité à ses clients ainsi que les informations dont ils ont besoin pour relever les défis commerciaux les plus complexes. Les quelque 200 000 professionnels de Deloitte s engagent à devenir la norme en matière d excellence. Les renseignements contenus dans la présente publication sont d ordre général. Deloitte Touche Tohmatsu Limited, ses cabinets membres et leurs sociétés affiliées (collectivement, le «réseau de Deloitte») ne fournissent aucun conseil ou service professionnel au moyen de la présente publication. Avant de prendre des décisions ou des mesures qui peuvent avoir une incidence sur votre entreprise ou sur vos finances, vous devriez consulter un conseiller professionnel reconnu. Aucune entité du réseau de Deloitte ne pourra être tenue responsable à l égard de toute perte que pourrait subir une personne qui se fie à cette publication. 2012 Pour plus d information, communiquez avec Deloitte Touche Tohmatsu Limited. Conçu et produit par The Creative Studio à Deloitte, Londres