Les Banques Centrales en temps de crise: (ré)actions de la Fed et de la BCE, et les défis à venir Etienne Farvaque (Equippe Universités de Lille, Université de Lille 1) Etienne.Farvaque@univ-lille1.fr
Contenu de l intervention: Rappel (rapide) de ce qu est la BCE Les (ré)actions des banques centrales La BCE: trop tardive et trop timorée? Les défis Conclusion Etienne Farvaque (Equippe Universités de Lille, Université de Lille 1) Etienne.Farvaque@univ-lille1.fr
1. Rappel rapide sur la BCE et la zone Euro
Caractéristiques clés de la zone-
Note: ECB > 56, 000 en 2002 Source: The Economist, 5 Décembre 2009
2. Les (ré)actions des banques centrales
Avant la crise: une interprétation par la règle de Taylor La règle de Taylor (1993) i = i* + a(π - π*) + b (y - y*) On fixe: π *= 2% (cas de la BCE) i* = 4% (2% réel, 2% d inflation cible) a et b: Cas de la Fed: a=b Cas de la BCE: a >>b Puis comparaison avec les taux effectifs
Règle de Taylor: le cas de la Fed
Règle de Taylor: le cas de la BCE
La crise: modifications de taux
La crise: politique «quantitative»
La crise: politique «quantitative»
La crise: politique «quantitative» Bilan de la BCE: actif (+) et passif (-)
La politique «quantitative» Source: Reichlin et al. (2010)
Réactions des banques centrales durant la crise: - modification taux d intérêt directeurs - assouplissement quantitatif Implication: une nouvelle dimension du rôle économique des banques centrales: - Prêteur en dernier ressort (PEDR) - Acheteur en dernier ressort (AEDR)
Des risques à provisionner Limite supérieure : capital libéré
La crise derrière nous? Marchés interbancaires
La crise derrière nous? Aspects réels
La crise derrière nous? Marché des obligations souveraines, zone
La crise derrière nous? Marché des obligations privées
3. La BCE: trop tardive et trop timorée?
Taux d intérêt directeurs de la Fed & de la BCE
Trop tardive et trop timorée, durant la crise également?
Comment justifier un comportement différent de la BCE? 3 hypothèses au moins: Des chocs différents Des règles de comportements différentes Des structures économiques différentes Conclusion générale de la littérature: Les différences de structures économiques comme explication la plus plausible (Levieuge & Penot, 2010) Différences de fonctionnements des marchés du travail, du crédit,
Économies différentes, monnaie unique
Mais la convergence se produit
pas moins qu aux États-Unis en tout cas
Des structures économiques qui restent différentes
Des structures économiques qui restent différentes
Des structures économiques qui restent différentes
4. Les défis
Défi n 1: les stratégies de sortie de crise
Défi n 1: stratégies de sorties sans inflation?
Défi n 2: Les perturbations sur les marchés souverains Source: Natixis
Défi n 2: Les perturbations sur les marchés souverains Source: Natixis
Défi n 2: Les marchés souverains en zone-
Défi n 2: pour la Fed également?
Défi n 3: Protéger l indépendance des banques centrales
Défi n 3: Protéger l indépendance des banques centrales Définir & mettre en œuvre de nouvelles règles «macro-prudentielles» - Quel(s) rôle(s) pour les banques centrales? - Quelle dimension pour leur action? (Blinder, 2010) - Faire confiance aux modèles bancaires (Bâle II + III)?
Conclusion Une institution (plus si) jeune, et une future jeune? Réactions: les leçons des années 1930 retenues ; vers un nouveau paradigme, de nouvelles erreurs et de nouveaux défis: «plus ça change, moins ça change»? Pour la BCE: bouc émissaire facile, certes, mais il ne faut pas oublier que: La politique monétaire a des effets différents en fonction des pays (pas de taille unique). Le soutien de l opinion publique est un capital qui peut se dégrader si on n investit pas régulièrement
Conclusion: pas de politique monétaire à taille unique Source: Van Poeck (2010)
Conclusion: soutien de l opinion publique «Faites vous confiance à la BCE?» Données de sondages Eurobaromètre 0,90 0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 France Belgium Netherlands Germany Italy 0,20 0,10-1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Source: Farvaque, Hayat, Mihailov (2010)