MANIFESTATIONS DU CONFLIT HÔTE - BACTERIE. Dr.HENNICHE HCA novembre 2008

Documents pareils
PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Sommaire de la séquence 8

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

Qu est-ce que la peste?

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

PARTAGER NOTRE PASSION. Livret de présentation de la vaccination et de nos vaccins

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Chapitre 4 : cohabiter avec les micro-organismes. Contrat-élève 3 ème

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD?

Transmission des maladies infectieuses. «maladies transmissibles»

Sensibilisation des opérateurs à l hygiène des aliments

Le VIH et votre foie

Sommaire de la séquence 7

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Prévenir... par la vaccination

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

ÉVOLUTION BIOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENT

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

TITRE : On est tous séropositif!

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

F.Benabadji Alger

GRANULOMATOSE SEPTIQUE CHRONIQUE

DOSSIER D'INSCRIPTION

1.1.2 : Indiquer la voie de pénétration du microorganisme

Principales causes de décès selon le groupe d âge et plus

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

2.4 Représentation graphique, tableau de Karnaugh

4 : MÉTHODES D ANALYSE UTILISÉES EN ÉCOLOGIE MICROBIENNE

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

LA VACCINATION PROFESSIONNELLE

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages

Exposé sur la Transfusion Sanguine

Les Arbres décisionnels

L ANGINE. A Epidémiologie :

Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions

Nathalie Colin de Verdière Centre de vaccinations internationales Hôpital Saint-Louis

Test d immunofluorescence (IF)

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg,

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

Hygiène alimentaire. Introduction

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

Les hépatites virales chroniques B et C


Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek

Prépration cutanée de l opéré

Surveillance des toxi infections alimentaires collectives

QUESTIONS FREQUEMMENT POSEES AUX EXPERTS DU SERVICE TELEPHONE VERT SIDA ( ) ISTITUTO SUPERIORE DI SANITA

Les Infections Associées aux Soins

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique


Restauration collective. quelques aspects réglementaires

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits

Sportifs et médicaments Questions et réponses

+ Questions et réponses

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Formations 2014 SECURITE DES ALIMENTS

Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage dans le vin (OIV-Oeno )

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Mécanisme des réactions inflammatoires

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai Stéphanie Sigaut INSERM U1141

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

Conférence technique internationale de la FAO

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

L immunoenzymologie. Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic cificité des anticorps pour leurs nes

1 ère manche Questions fermées

Risque infectieux et protection de l organisme

VACCINS ANTIPNEUMOCOCCIQUES

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles. 19 octobre de l hôte par les. Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

Sein inflammatoire. Isabelle Leconte Cliniques universitaires St Luc

Résistance aux Antimicrobiens: Ensemble, nous pouvons réduire ce risque

Cahier des bonnes pratiques pour un nettoyage écologique des locaux du Conseil Général de la Gironde

Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012

Les nouveaux traitements du psoriasis

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

BACTÉRIE PARTICULE D ARGENT

CATALOGUE DE PRESTATIONS FORMATION ET CONSEILS

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

Transcription:

MANIFESTATIONS DU CONFLIT HÔTE - BACTERIE Dr.HENNICHE HCA novembre 2008

INTRODUCTION Dans le conflit hôte bactérie, il ya deux adversaires : la bactérie l hôte pouvoir pathogène envahissement réceptivité défense La maladie infectieuse résulte de la rupture de l équilibre en faveur de la bactérie.

Réservoirs des bactéries Homme: maladie strictement humaine (coqueluche, infection à méningo ou à pneumo) Animal: anthropozoonose, l homme hôte accidentelle (peste, brucellose) Environnement

Modes de transmission Directe: 02 individus: infecté sain Indirecte: par un objet, aliment, eau contaminés +/- survie de la bactérie Transmission horizontale: interhumaine Verticale: mère fœtus transmission trans placentaire

Voies de contamination Portes d entrée - digestive: typhoïde, choléra - Respiratoire: tuberculose pulmonaire, coqueluche - Cutanée: tétanos - Transcutanée: peste, maladie de Lyme - Sexuelle: syphilis

Etapes de l infection bactérienne 1- la colonisation: c est l implantation des bactéries sur le revêtement cutanéomuqueux ou adhésion 2- l invasion: franchissement de la barrière cutanéomuqueuse + X des bactéries + inflammation au n de la porte d entrée infection localisée exp: angine, abcés.. 3- la dissémination

Mécanismes de l infection 1- Toxi-infection simple: Toxi inf alimentaire à staph aureus, botulisme 2- Colonisation + toxi-infection Tétanos, diphtérie 3- Colonisation + invasion +++++ Bactéries à développement intra ou extra cellulaire

L invasion

Facteurs de pathogénicité

1- Facteurs de colonisation et d invasion Mobilité: mucus, flux urinaire, péristaltisme digestif Ig A protéases Adhésion par: - pili ou fimbriae - adhésines non fimbriales - biofilm (polysaccharides)

La mobilité

Adhésion des staphylocoques

2- Facteurs d échappement à l hôte capsule bactérienne exp: Haemophilus, pneumocoque Variations antigéniques Exp: Salmonelles (flagelles), N. gono (pili)

3- Facteurs endommageant l hôte Enzymes: destruction des tissus ( hyaluronidases, protéases, DNAses) Toxines - Toxines type A-B anatoxine: détoxification - vaccination - cytolysines, hémolysines: rupture des membranes cellulaires

3- Facteurs endommageant l hôte Composants de la paroi: - Bact à gram-: LPS, lipide A - Bact à gram+: PG, Ac téchoïque

Paroi des bactéries à gram -

Moyens de défense de l hôte

Barrières anatomiques peau et muqueuses Autres facteurs: - Phénomènes mécaniques - Substances chimiques au n des muqueuses -Rate: rôle opsonisation des bact -La flore commensale

Au niveau de la peau

Au niveau de la peau et des muqueuses

Phénomènes mécaniques: mouvements des cils

Immunité naturelle Activation du complément Réaction inflammatoire phagocytose

Immunité acquise Spécifique Production d Ac

Manifestations cliniques de l infection bactérienne Infection localisée: abcès, angine Infection généralisée: septicémie et métastases septiques ; infections à distance

Périodes de la maladie infectieuse -Période d incubation : période entre la contamination et l apparition des premiers signes cliniques. Elle est silencieuse cliniquement. Elle est variable selon les bactéries en cause. -Période d invasion: apparition rapide des différents signes de la maladie -Période d état : les signes cliniques sont à leur maximum -Période de convalescence : guérison totale (avec ou sans TRT ou persistance et passage à la chronicité

Infections latentes et infections inapparentes -Infections latentes : correspondent à des foyers infectieux méconnus (racines dentaires, amygdales, ganglions profonds etc..). L infection latente silencieuse pendant des années, peut donner lieu à des réveils secondaires ou à des accidents à distance. -Infections inapparentes : l évolution biologique se fait de la même manière que les infections apparentes aigues classiques mais sans aucun signe clinique perceptible, en outre l infection inapparente est suivie d immunité (apparition d anticorps spécifiques).