Compte rendu de visite De l Expertise Consultative



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1 L EXPERTISE INDEPENDANTE Mr Thierry ROYER Tél. 06 13 66 81 39 / 09 66 85 96 37 - royer.expert@orange.fr Expert en Techniques du Bâtiment, formé aux procédures Judiciaires Compte rendu de visite De l Expertise Consultative ---------------------------------------Adresse : 22 la Gourdonnière 49270 Champtoceaux ----------------------------------- Rénovation Energétique - Suivi et Réception de chantier - Litiges - Malfaçons - Médiation Contradictoire Ventilation Qualité de l air & Performance Energétique - Charpente - xylophage - Spécialiste électricité XPC 16600 & NFC 15100 - RT2005 - RT2012 BBC SARL - SIRET : 790 332 357 00017 Code APE 7112B - Expertise - Ingénierie Formation - RCS Angers Assurance responsabilité civile professionnelle Compagnie GROUPAMA

2 Identités des parties - Introduction Désignation du client Mr xxx Jean Marc 1 allée xxx xxx 44xxx xx xx Tel : xxxxxxxxxx xxx@neuf.fr Lieu de l expertise Adresse : IDEM Personnes présentes lors de la visite Mr xxx Objet de la demande d expertise Etat des lieux d un carrelage présentant un grave défaut de collage (sonne creux) Situation des garanties : Garantie de parfait achèvement : oui Garantie de droit commun des entreprises : oui Expertise et rapport Date de l expertise : 9 février 201x de 16h30 à 18h30 Date d envoi du rapport : 11 février 201x Composition du rapport Rapport d expertise : 25 pages 1ère partie : «compte rendu de visite» : 9 pages 2ème partie : «rapport photos la preuve de l allégation» : 10 pages 3ème partie: «postulats techniques, juridiques, garanties, assurantiels» : 6 pages Dossier annexes (uniquement pour le maitre d ouvrage) : «informations techniques et juridiques d ordre général» : 26 pages Objectif d un rapport d expertise consultative et de sa valeur d opposabilité à tiers (Termes généraux communs à tout rapport) Un rapport d expertise consultatif n est pas construit comme un rapport d expertise judiciaire. Une expertise consultative faite en 1ère approche a pour but : - d informer le maitre d ouvrage, de définir les contours techniques et de recevabilité des litiges pour permettre une gestion amiable du conflit entre les parties (non-conformités diverses : règlementaires, règles de l art, référentielles, contractuelles, sécuritaires, esthétiques, fonctionnelles ). - de permettre d engager une médiation entre les parties. - de donner des informations connexes pour la bonne compréhension des mécaniques juridiques et assurantielles et des règles techniques. A défaut d arrangement amiable, le rapport d expertise fait en contradictoire ou sans contradictoire, permet de fournir la preuve de l allégation nécessaire à la recevabilité d une assignation judiciaire ou plainte (civile ou pénale). Code procédure civile Article 9 : Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. Code civil Article 1315 : Celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Code de procédure civile Article 146 : «Une mesure d'instruction ne peut être ordonnée sur un fait que si la partie qui l'allègue ne dispose pas d'éléments suffisants pour le prouver. En aucun cas une mesure d instruction ne peut être ordonnée en vue de suppléer la carence de la partie dans l administration de la preuve». Solution le rapport : «la preuve de l allégation» : sur des faits techniques non contestables, un rapport d expertise fait, même sans contradictoire, peut être retenu comme suffisant par la magistrature (Action en référé, injonction de faire ). La partie défendeur pourra produire aimablement les documents (certification produit, étude thermique, avis technique, DTA, CPT, normes ) pour répondre aux griefs.

3 1ère partie Introduction : Griefs et demandes Monsieur et Madame, vous m avez sollicité pour effectuer des contrôles de votre carrelage dans votre maison d habitation principale, à savoir : - constater que presque tous vos carreaux de la véranda sonnent creux (sont décollés) - prendre note «d effet de poussières soufflées» par les microfissures - avoir un avis sur l origine de ces désordres - avoir un avis sur le bon respect des règles de l art dans les mises en œuvre - les évaluations des mises en danger des biens et des personnes - les évaluations d impropriété à destination - avoir des conseils - avoir un avis sur d éventuelles solutions techniques - faire un rapport d état de situation Vous m avez également sollicité pour connaître les recours possibles et les procédures judiciaires que vous pourriez mettre en place. Vous êtes des nonsachants du bâtiment. Raison de la demande - Vous avez fait construire une extension de type véranda à votre maison. - Vous avez fait carreler le sol (sur chape liquide recouvrant un plancher chauffant). - Le plancher chauffant a été mis en place et mis en service au printemps 2013 et selon les procédures adaptées. - Selon les informations reçues, le programme de mise en chauffe a débuté le 28/03/2013 pour se terminer le 20/04/2013 soit sur une durée de 22 jours selon la notice d installation du système de chauffage «Atlantic»réalisée par un électricien professionnel - Très peu de temps après la réception de chantier de votre carrelage, vous avez constaté que les carreaux bougeaient (s inclinaient) sous le poids de l homme en leurs angles. - Vous avez constaté des craquements. - Vous avez constaté qu il y avait de plus en plus de carreaux qui se décollaient au fil des jours (sonnent creux). - Vous avez constaté des effets de souffle de poussières au niveau des microfissures des joints, ce qui témoigne d un effet de mise en pression d une cavité d air sous le carrelage. - Vous avez fait une déclaration auprès de votre carreleur. - Celui-ci a informé son assurance décennale. - Une expertise de la compagnie d assurance décennale a eu lieu. - Vous avez posé des questions et fait des remarques à vos interlocuteurs lors de l expertise amiable d assurance sur les sujets qui vous interpellaient (non-respect contractuel, mauvaise mise en œuvre, tromperie sur qualité ). - Les réponses ne vous sont pas apparues sincères et vraies, vous avez reçu une fin de nonrecevoir. - Les conclusions de l expertise ne vous conviennent pas. - Vous êtes restés dubitatifs. - Vous connaissez les mécaniques de fonctionnement des compagnies d assurance et «parfois» la difficulté pour un maitre d ouvrage à faire valoir ses droits. - Vous avez souhaité faire faire un état des lieux et avoir un avis impartial. - Vous avez fait appel à un expert en technique du bâtiment.

4 - Vous souhaitez vivement le respect des engagements contractuels. - Vous souhaitez que les reprises techniques soient faites et qu elles aient une valeur pérenne. Etat de situation et des griefs Etat des réserves Voir dossier photos : «la preuve de l allégation» Conclusions Sur certains points, le travail n est pas d ordre professionnel. Les travaux réalisés ne respectent pas les règles de l art DTU 52.2. Non-respect d un résultat de collage selon les tolérances définies à l article 9.2 du DTU52.2 Emploi de cales plastiques d ajustement et /ou alignement des carreaux non prévues au DTU 52.2. Ces cales sont la cause la plus probable du décollement des carreaux avec l absence de grenaillage. Les raisons des décollements peuvent se cumuler : - Mauvais mélange de la colle - Colle inappropriée pour un plancher chauffant - Absence de joint périphérique souple tel que défini au DTU52.2 - Absence d action de grenaillage de la chape (présence de laitance avant collage du carrelage) - Temps ouvert de la colle dépassée - Remouillage de la colle - ETC Au-delà d une recherche de causes précises en tous ces points, l article 1147 ordonne clairement l obligation de résultat à valeur pérenne et sécuritaire. A terme, le carrelage présentera une impropriété à destination : Forte hypothèse de mise en danger des personnes par émission d écailles suite aux frottements des carreaux et à leurs fêlures. --------------------------------------------- Valeurs de recevabilité et respect des engagements contractuels : Non-respect des normes référentielles Mise en danger des personnes Non-respect de l obligation de résultats Valeur acoustique non recevable Actuellement constatation de désordres intermédiaires Désordres futurs certains dans les 10 ans -------------------------------------------- Postulat : L entrepreneur a une obligation de résultat (art 1147). Créé par Loi 1804-02-07 promulguée le 17 février 1804 Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne justifie

5 pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de sa part. Les désordres à alléguer si une assignation en justice est portée : (non exhaustifs) - Mauvaise mise en œuvre du carrelage attestée par constation de décollement et son «creux» - valeur acoustique générale de confort non recevable (sonne creux) - valeur fonctionnelle non recevable (les carreaux ploient sous de poids de l homme au niveau des angles, là où se trouvent les cales plastiques) Les causes majeures : - utilisation de cales plastiques non prévues au DTU 52.2 - absence d action de grenaillage - absence de joint souple périphérique Autres hypothèses : - Voir les produits utilisés Les risques majeurs : - A terme : mise en danger des personnes (émission d écailles coupantes sur fêlure du carrelage) - Décollement complet et déstructuration du «puzzle» que forment les carreaux maintenus actuellement par les joints. - Perte de valeur vénale et frais de réfection à neuf Situation de garantie : GPA : garantie de parfait achèvement GDC : garantie de droit commun contractuelle décennale des entreprises : (Les travaux restent sous la responsabilité de l entrepreneur durant 10 ans) Rappel : uniquement, les désordres entrainant une d impropriété à destination ou une affectation de la solidité de l ouvrage sont couverts par la garantie décennale. La garantie décennale commence après la garantie de parfait achèvement si l entreprise responsable existe toujours. C est au carreleur de voir avec son assurance si celle-ci veut bien l aider. Le maitre d ouvrage étant l ayant droit sans avoir à négocier avec l assurance ou le carreleur. Nota 1 : Si l impropriété à destination à terme décennale n est pas reconnue par la compagnie d assurance, c est la GPA et la GDC qui doivent être évoquées : entière responsabilité du carreleur. Nota 2 : si le carreleur n existe plus et que la compagnie d assurance ne veut pas reconnaitre l impropriété à destination actuelle ou à terme, le maitre d ouvrage devra l assigner en justice pour faire valoir ses droits. Avis de responsabilité : - Le carreleur Solutions techniques : Les mesures correctives à mettre en place sont directement liées aux constatations (voir dossier photos) : réfection complet et respect du DTU 52.2 Préjudices : Pour le calcul du préjudice, je vous invite d ores et déjà à faire faire des devis ainsi que les frais de relogement provisoire et autres dépenses nécessaires (démontage, stockage des meubles ) Avocats : À défaut que les choses soient reprises très rapidement, je vous invite à vous rapprocher d un avocat afin qu il puisse porter l affaire en justice. Avertissements : Je vous invite à la plus grande prudence pour la suite des mises en œuvre.

6 Je vous ai informé et donné de nombreux documents techniques qui vous permettront de vérifier par vous-même certains travaux. Avis Conseils - Informations Techniques et juridiques Dans le cadre de l expertise générale consultative Je vous invite à donner une dernière chance à votre artisan en lui envoyant une dernière lettre de mise en demeure pour clairement et aimablement, lui signifier vos griefs et demandes de réparation. Substantiellement, si votre accord se conclut sur une reprise totale du chantier, je vous invite à informer votre artisan : - qu il y aura des contrôles par expert - qu il y aura réception de chantier avec expert - qu il y aura contrôle des produits utilisés Avocat : Je vous invite vivement à faire appel à un avocat à défaut de trouver un arrangement avec vos interlocuteurs. Réserves après reprises des travaux : Elles seront à noter sur le ou les procès-verbaux de réception de chantier. Ces réserves seront assujetties à un planning de temps pour la reprise. À défaut que les choses soient reprises, je vous invite à vous rapprocher d un avocat afin qu il puisse porter l affaire en justice. Rappel des Postulats et Garanties La garantie de parfait achèvement (article 1792-6 du Code civil) En vertu de cette garantie, qui dure un an, il revient à l'entrepreneur de réparer "tous les désordres signalés par le maître d'ouvrage" (le propriétaire). Exemple : problèmes d'isolation phonique La garantie contractuelle de droit commun des entreprises Outre les garanties spéciales précitées, le contrat conclu entre l entrepreneur et le maître d ouvrage permet de mettre en jeu l éventuelle responsabilité contractuelle de l entrepreneur défaillant sur le fondement du droit commun des contrats. En effet, certains défauts, tels que les travaux de construction qui ne compromettent pas la solidité du bâtiment, ne sont pas couverts par les garanties légales. Ainsi, la responsabilité contractuelle de l'entrepreneur peut être mise en œuvre, dans un délai de dix ans à compter de la réception des travaux, si la preuve d une faute ou d une négligence est établie. Rappel de responsabilité décennale : (garantie de droit commun des entrepreneurs). Les mesures correctives, compensatoires restent sous la responsabilité du constructeur. Normes et réglementations : Il est usuellement entendu voire reconnu juridiquement que le respect des DTU, CPT est implicite entre un entrepreneur et un non sachant. Le respect des DTA (mode de pose constructeur) est obligatoire.

7 Lorsqu un désordre est constaté, il est regardé si les règles de l art des normes référentielles ont été respectées Rappel juridique et contractuel: Tout sachant a un devoir de conseil et d information + une obligation de résultat. (Art 1147 du code civil.) Tout client est en droit d attendre : - Un travail raisonnablement bien exécuté techniquement dans les règles de l art et normes règlementaires : (DTU, DTA, CPT, ATec, décrets et arrêtés) - Un résultat esthétique final correct - Une qualité de travail assurant la sécurité des biens et des personnes - Des choix de matériaux sous ATec ou autres certifications et labels reconnus - Le respect des lignes contractuelles Informations complémentaires données lors de la visite En complément des renseignements sur les domaines pour lesquels vous m avez appelé, Je vous ai informé sur différents sujets : - Information mise en chauffe d un plancher chauffant (voir document en PJ) - Transferts de responsabilité du chantier après signature du PV de réception de chantier - Conditions des démarrages des garanties de parfait achèvement, décennale et Dommage Ouvrage après la réception de chantier - Responsabilités contractuelles décennales des entreprises ((loi de prescription) - Type de mastic élastomère à mettre en place - L organisation d une réception de chantier (voir document en PJ) - Demander expressément les documents et certifications des produits utilisés - Mettre en réserve quelques mètres carrés de carrelage - Les mécaniques juridiques et assurancielles - Les obligations contractuelles des intervenants (constructeur, maitre d œuvre, entreprise) Documents envoyés avec le rapport - Tous les memos et plaquettes AQC (Agences Qualité Construction) - Des vidéos d animation de mises en œuvre techniques - dossier sur la garantie de parfait achèvement - dossier sur la garantie de droit commun des entreprises Sommaire du dossier des annexes (Informations générales pour le client en tout ou partie) - Mécanique garantie parfait achèvement, garantie biennale, garantie dommage ouvrage, garantie décennale - Responsabilité de droit commun des entreprises - Obligation du respect des lignes contractuelles - Malfaçon, désordre, impropriété à destination, affectation de la solidité de l ouvrage - Art 1792 l entrepreneur a une obligation de résultat (art 1147). - Le devoir de conseil et d information

- Sanction pour non-respect des normes règlementaires - Quelques articles du code civil et code des assurances - Arrêté de mars 1982 modifié 1983 sur la ventilation des logements - Mécanique moisissure, efflorescence et point de rosée 8 - Technique enduisage et classement des fissures - Le statut juridique des normes référentielles, règlementaires, DTA - Les vices cachés - Décret logement décent - Information prévention amiante, fibre minérale INRS - Dossiers à préparer par la partie demanderesse si une assignation est portée - Informations sur les défauts d'isolation thermique qui relèvent de la garantie décennale du constructeur

9 Fin de synthèse du rapport Je vous ai donné les explications techniques de mes conclusions le jour de la visite et je vous ai donné des documents sur les sujets. Je vous ai donné verbalement des avis de mesure corrective. Je reste à la disposition de vos interlocuteurs et à leur frais pour leur donner des explications. Je vous invite vivement à faire appel à un avocat à défaut de trouver un arrangement avec vos interlocuteurs. Je reste à votre disposition pour tout complément d action et/ou expertise en contradictoire (présence parties adverses). Veuillez agréer mes salutations respectueuses. Conditions générales : Visite et rapport pour conseils sur expertise consultative. Les analyses sont faites selon les observations techniques, visuelles et informations reçues. Les analyses et prescriptions se veulent le plus exhaustives mais n exclues pas des possibilités d absence dues au fait de renseignements imparfaits ou partiels et d observations qui auraient échappé à moi-même ou aux observateurs présents, ou m auraient été cachés. Ce rapport vaut pour expertise consultative et n engage pas pour obligation de résultat ou pour un suivi quelconque de l affaire. L expertise ne s est faite que sur les éléments visibles, visitables, accessibles et mesurables indiqués par le client. Le rapport est fait uniquement sur le sujet en titre «introductions griefs et demandes» indiqué dans le paragraphe «introduction». Les autres observations n ont pas de valeur contractuelle et sont faites à titre d approche informative. La mission n est pas une mission de maitrise d œuvre ou d architecte. Les contrôles effectués ne valent que pour le jour du contrôle. Les conclusions du rapport ne peuvent être considérées comme exhaustives. Les contrôles réalisés par l Expertise Indépendante n assurent pas ou ne se substituent pas à une carence ou absence de garantie dommage ouvrage ou garantie décennale ou garantie de droit commun par le maitre d ouvrage ou les entreprises ayant realisé le travail sur tout ou partie de l ouvrage ou sur des conséquences de désordre dues à des dissociables. Les contrôles ne garantissent pas l énumération exhaustive des vices apparents et cachés. Sur sa forme et son contenu, l utilisation globale ou partielle de ce rapport (indications d actions opérationnelles, mesures correctives, valeur juridique, administrative ) à quelques fins que ce soit est uniquement sous et de la responsabilité du client donneur d ordre de l opération d expertise, de ce fait, la responsabilité de Mr Royer Thierry L Expertise Indépendante ne pourra être en aucune manière engagée vis à vis des parties. Tous les rapports et fichiers attachés sont confidentiels et destinés exclusivement à l'usage de la personne à laquelle ils sont adressés. La publication, l'usage, la distribution, l'impression ou la copie non autorisée des rapports et des attachements qu'il contient sont strictement interdits. Présentation et expériences de l expert - 38 ans d expériences bâtiments : Maintenance, construction, maitrise d œuvre, expertise - Expert en technique du bâtiment - Formé aux procédures judiciaires. - Titulaire du certificat de formation à l expertise judiciaire - Membre de l Institut de l Expertise de Paris - Titulaire du diplôme niveau III en techniques immobilières - Spécialiste des mécaniques thermiques et hygrométriques - Mission d auditeur RGE de certification de marque QUALIBAT - Formateur qualifié du programme FEEBAT issu des mises en place des actions du grenelle de l environnement 1 et 2 - Mission de formateur technique auprès de l APEE (Académie de la Performance et de l Efficacité Energétique: département formation de PROMODUL) - 1 er lauréat concours national «le désordre par l image» AQC 2013 (AQC = Agence Qualité Construction) - 3ème lauréat (prix spécial du jury) concours national «le désordre par l image AQC 2012» Réserve sur expertises non exhaustives : La visite est de niveau 1ère approche non exhaustive. De par le temps imparti à l expertise consultative souhaité et/ou possible imposé par le donneur d ordre sur les points pour lesquels l expert a été appelé, de leurs traitements et de leurs liens techniques connexes, il n a pu être observé tous les défauts ou pathologies sur l ouvrage. L expertise n est donc pas exhaustive sur l ensemble de l ouvrage. Il n a pu être informé de nombreuses choses, entre autres : (Énumération d ordre général non exhaustive) - les traitements anti-termite, les règles parasismiques, les règles d accessibilité,- les règles thermiques RT 2005 RT 2012 - les règles acoustiques, les réglementations amiante, plomb, mérule, normes référentielles diverses (DTU, CPT ) - ETC L expert n est tenu que d une obligation de prudence et de diligence (C. cass.1ere ch. civ. 17 octobre 2000). Cette obligation consiste à apporter dans l exécution de sa mission toute l attention requise, par référence à ce qu aurait dû faire en pareille circonstance un technicien moyennement consciencieux, diligent, attentif et informé. Toutes actions coercitives quelconques et par toute personne suite à l utilisation qui pourrait être faite de ce rapport sera de la responsabilité du donneur d ordre, du bénéficiaire ou de l utilisateur. Toutes les conséquences financières et techniques seront entièrement prises en charge par lui-même dont : prise en charge pour présence et/ou action en procédures judiciaires. Rappel : les contrôles réalisés par l Expertise Indépendante n assurent pas ou ne se substituent pas à une carence ou absence de garantie dommage ouvrage ou garantie décennale ou garantie de droit commun des entreprises par le maitre d ouvrage, sur tout ou partie de l ouvrage ou sur des conséquences de désordre dues à des dissociables.

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - L EXPERTISE INDEPENDANTE Mr Thierry ROYER Tél. 06 13 66 81 39 / 09 66 85 96 37 - royer.expert@orange.fr Expert en Techniques du Bâtiment, formé aux Procédures Judiciaires 2ème partie Dossier photos De l expertise consultative «La preuve de l allégation» Mise à disposition des photos en taille HD si besoin Adresse : 22 la Gourdonnière 49270 Champtoceaux Suivi et Réception de chantier - Litiges - Malfaçons - Médiation Contradictoire Ventilation Qualité de l air & Performance Energétique - Charpente - Xylophage SARL - SIRET : 790 332 357 00017 Code APE 7112B - Expert - Ingénierie - RCS Angers Assurance responsabilité civile professionnelle Compagnie GROUPAMA

L E XPERTISE INDEPENDANTE - Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Etat des constatations - Objets des griefs: Constatations : Carrelage sonne creux sur l ensemble de la véranda Conclusion : Le carrelage est entièrement à refaire Normes et réglementations: Il est usuellement entendu, voire reconnu juridiquement que le respect des DTU, CPT est implicite entre un entrepreneur et un non sachant. Le respect des DTA (mode de pose constructeur) est obligatoire. Lorsqu un désordre est constaté, il est regardé si les règles de l art des normes référentielles ont été respectées. Rappel : les normes réglementaires issues de lois, décrets et arrêtés sont obligatoires Les maitres d ouvrage ont été informés sur toutes les malfaçons et désordres montrés et/ou découverts lors de l expertise. Il leur a été donné une large information technique. Les maitres d ouvrage ont également été informés sur la garantie de droit commun des entreprises: devoir du respect des engagements contractuels à valeur pérenne et sécuritaire. Tout désordre n entrainant pas d impropriété à destination ou d affectation de la solidité de l ouvrage reste sous la responsabilité de celui qui l a réalisé durant 10 ans. Les maitres d ouvrage ont été informés sur les règles de l art de la pose des carrelages et ont reçu une documentation sur le sujet ( documents du CSTB, AQC). 2

L E XPERTISE INDEPENDANTE - Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 Les maitres d ouvrage ont reçu une documentation sur les mécaniques assurantielles et juridiques Ainsi que référence aux DTU, CSTB et AQC 3 -

L E XPERTISE INDEPENDANTE - Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 Présentation des lieux 4 -

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Le maitre d ouvrage montre les mouvements du carrelage au niveau des angles. L expert constate les mouvements ressentis par action de choc très modéré d un coup de poing sur les angles des carreaux décollés. Test onde de l eau : une onde apparait lors que le sol est légèrement frappé du poing. Par comparaison, cette conséquence d onde ne se produit pas sur les carreaux mieux collés et sur l ancien carrelage du salon. 5

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Constatation au microscope surfacique Les joints sont fissurés près des angles. Le maitre d ouvrage informe qu il a vu de la poussière sortir des microfissures sur un effet de compression sous le poids de l homme et sous un angle solaire particulier. 6

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Cause très fortement probable : Cale de maintien et anti desaffleurement (produit pour bricoleur) Non validé par le DTU52.2. Les cales peuvent maintenir en hauteur le carrelage au niveau des angles. S il n a pas été mis suffisamment de colle avec un peigne adapté, le carrelage ne peut pas coller sur son support, ce qui entraine l affaissement au niveau des angles. 7

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Cause aggravante voir principale La chape n a été poncée (grenaillée) Selon les photos reçues, il apparait clairement une présence de laitance. Celle-ci doit être obligatoirement poncée avant collage du carrelage 8

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Absence d action de grenaillage : Le maitre d ouvrage informe qu un test à la bombe au carbure a été fait pour vérifier la teneur d humidité. Le maitre d ouvrage informe que la chape n a pas été poncée. Le carreleur l a informé que ce n était pas nécessaire avec ce type de chape. Cette absence d action de ponçage reste sous la responsabilité du carreleur. Le DTU 52. précise qu il faut poncer. 9

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 - Reference norme DTU 52.2 10

- Mr ROYER Tél. 09 66 85 96 37 / 06 13 66 81 39 Reference norme DTU 52.2 - La valeur de «partiellement» reste à l appréciation de la magistrature selon ce qui est décrit lors d une l expertise 11

1 3ème partie Postulats de départ, Responsabilités et Actions (Informations d ordre général) Extrait d article professionnel : «Les constructeurs, les architectes, en d'autres termes, l'ensemble des acteurs de la construction, sont soumis aux règles de l'art, la notion n'en reste pas moins floue... Les règles de l'art constituent le "savoir-faire habituel" que le maître d'ouvrage peut attendre des professions considérées ou "hommes de l'art". Ainsi, les règles de l'art sont l'ensemble des pratiques professionnelles d'un corps de métier à respecter pour que les ouvrages soient correctement réalisés. Ces règles sont très diverses (dosage de matériaux, temps de séchage, manière de poser un produit, de fixer un objet, nécessité d'apposer une couche de finition sur une surface propre...). Dans tous les contrats, les règles de l'art sont considérées comme des obligations contractuelles implicites. Le travail bien fait est le travail accompli dans les règles de l'art, leur non-respect est donc une faute qui engage la responsabilité contractuelle. Elles servent également à apprécier la responsabilité délictuelle.» Rappel juridique et contractuel: Tout sachant a : Un devoir de conseil et d information + une obligation de résultat. (Art 1147 du code civil.) Tout client est en droit d attendre : - Un travail raisonnablement bien exécuté techniquement dans les règles de l art (DTA et ATec) - Un résultat esthétique final correct - Une qualité de travail assurant la sécurité des biens et des personnes - Des choix de matériaux sous ATec ou autres certifications et labels reconnus - Le respect des lignes contractuelles - Le respect des normes réglementaires obligatoires. Valeur d opposabilité à tiers : Une expertise faite en 1ère approche a pour but d informer le maitre d ouvrage et de définir les nonconformités diverses (règlementaires, règles de l art, référentielles, contractuelles, sécuritaires, esthétiques ). Un rapport d expertise permet également d engager une médiation entre les parties. A défaut d arrangement amiable, le rapport d expertise fait en contradictoire ou sans contradictoire, permet de fournir la preuve de l allégation nécessaire à la recevabilité d une assignation judiciaire ou plainte (civile ou pénale). Nota : sur des faits techniques non contestables, un rapport d expertise fait sans contradictoire peut être retenu comme suffisant par la magistrature (Action en référé, injonction de faire ). La partie défendeur peut produire aimablement les documents (certification produit, étude thermique, avis technique, DTA, CPT, normes ) pour répondre aux griefs. Impropriété à destination (non utilisation de l ouvrage pour lequel il est destiné) L impropriété à destination n est pas clairement définie dans les codes. L impropriété reste à l appréciation de la magistrature (voir les nombreuses jurisprudences qui ont définies une impropriété à destination alors que les compagnies d assurance assuraient qu il n y en avait pas). Négociation préalable : - Si un travail n est pas recevable sur le plan technique ou esthétique ou fonctionnel la chose doit être vue en contradictoire. Lors de cette réunion les responsabilités doivent être définies. Le responsable de la chose en litige doit apporter ou proposer des solutions correctives ou compensatoires ou conservatoires. Un planning de reprise doit être établi avec la précision des pénalités de retard, s il y a dépassement de la date prévue d achèvement des travaux. Le préjudice doit être discuté. A défaut de tout cela, seule une action en justice permettra de résoudre le conflit.

2 Garantie contractuelle et autres : Attention : Les conséquences de désordre sur faute intentionnelle (dite faute dolosive), ne sont pas pris en charge par la garantie décennale. Les conséquences du désordre étant prévisibles, elles n ont pas de caractère aléatoire et ne sont pas couvertes. (Jurisprudence en cassation). Vous devrez jouer sur la garantie contractuelle de l entrepreneur (art 1147 du code civil) Normes et réglementations : Il est usuellement entendu voir reconnu juridiquement que le respect des DTU, CPT est implicite entre un entrepreneur et un non sachant. Le respect des DTA (mode de pose constructeur) est obligatoire. Le respect des normes réglementaires est obligatoire sous peine de sanctions. «Pour mémoire : la réglementation thermique appartient aux règles de construction dont le nonrespect est sanctionné, par l'article L. 152-4 du CCH, d'une amende de 45 000 euros. Cette peine est portée à 225 000 euros pour les personnes morales. En outre, l'article L. 152-5 du CCH prévoit qu'en cas de condamnation «pour une infraction prévue à l'article L. 152-4, le tribunal (...) statue soit sur la mise en conformité des lieux ou celle des ouvrages avec les règlements, l'autorisation administrative ou le permis de construire, soit sur la démolition des ouvrages ou la réaffectation du sol en vue du rétablissement des lieux dans leur état antérieur.» La garantie de parfait achèvement : Le constructeur doit réparer les désordres qui ont fait l objet de réserve lors de la réception. Pendant un an après la réception, le constructeur doit réparer les désordres qui lui sont notifiés par le client. Responsabilité lors de la vente de la maison : exonération de vices cachés: Le propriétaire ne pourra s exonérer de vices cachés si celui-ci était au courant de ces vices ou s il peut être prouvé qu il en était informé. De fait, le maitre d ouvrage (propriétaire) ne peut accepter des malfaçons sans prendre des risques à la revente s ils ne les signalent pas au futur acheteur. Réserves techniques et PV de réception de chantier : Les griefs doivent être portés à la connaissance de la partie adverse par LRAR. La partie défendeur se positionnera par rapport aux griefs. Si le défendeur continue son intervention sans prendre en compte la chose alléguée, il prend la responsabilité des conséquences. A défaut de mettre en place des reprises à neuf, mesures correctives ou réparations compensatoires, il ne pourra être autrement fait que de noter ces réserves sur le PV de réception de chantier. Rappel : la garantie décennale ne démarre que lorsque les réserves ont été levées. La garantie de parfait achèvement sera prorogée jusqu'à levée totale des réserves. Nota : à la signature en contradictoire du PV de réception de chantier, s il y a des réserves, un planning de reprise pour lever les réserves doit être établi par écrit et contre signé par les parties. En cas de litige, 2 solutions : 1. Lettre de mise en demeure avec proposition de gestion du problème de gré à gré (amiable) : - Réparation, finition du travail - Négociation financière du préjudice et arrangement à l amiable (en médiation avec tiers impartial le cas échéant). 2. Assignation en justice : Si vous n obtenez pas de solution de gré à gré, veuillez engager une procédure judiciaire ou vous adresser à un avocat qui vous conseillera et vous aidera pour engager cette action judiciaire. --------------------------------- Information d ordre général sur ouvrage Si un désordre n entraine pas d affectation de la solidité de l ouvrage ou d impropriété à destination, il reste sous la responsabilité décennale de celui qui a exécuté le travail. (Garantie contractuelle de droit commun des entreprises) Si une ligne contractuelle et/ou norme règlementaire n ont pas été respectées, la chose reste sous

3 la responsabilité de droit commun des entrepreneurs (de celui qui a exécuté le travail). (Garantie contractuelle de droit commun des entreprises) Garantie de droit commun des entreprises (10 ans) Un désordre qui n entraine pas d impropriété à destination ou affectation de la solidité de l ouvrage pouvant amener une insécurité des occupants reste sous la garantie de droit commun des entreprise (10 ans) voir document en annexe A défaut d impropriété à destination reconnue par la magistrature, je vous invite à faire valoir la garantie de droit commun des entreprises (ou entrepreneur): travail à valeur sécuritaire et pérenne décennale. ------------- Si le préjudice total est inférieur à 10 000, l affaire sera traitée par le tribunal d instance. Vous pourrez faire porter l assignation par un huissier, un avocat n est pas nécessaire. Au-delà d un préjudice total de de 10 000 l affaire sera traitée au tribunal de grande instance, les services d un avocat sont obligatoires. Le cas échéant, je vous invite à bien signifier la chose à la partie adverse et de l avertir des conséquences financières qui pourront lui être attribuées si elle ne veut pas reprendre l ouvrage. ------------- Rappel : le paiement d un travail ne se fait qu à la constatation de la bonne réalisation de celui-ci. Si un travail n est pas réalisé selon les règles de l art ou DTA ou normes réglementaires..., l entrepreneur doit le reprendre ou le finir avant de pouvoir exiger le paiement. Rappel : les défauts étant signalés, s ils ne sont pas repris, les intervenants en porteront la responsabilité entière et totale en cas de désordre sans pouvoir se couvrir par la garantie décennale Vices cachés : Tout acheteur intéressé est d'abord un observateur consciencieux. Toutefois, certaines choses peuvent lui échapper, des choses invisibles, impossibles à déceler. Parfois, l'acquéreur prend possession, sans le savoir, d'un bien vicié, impropre à l'usage auquel on le destine. Alors celui-ci, une fois le vice découvert, peut mettre en œuvre la garantie des vices cachés afin de restituer le bien ou de voir son prix diminué L'article 1641 du code civil prévoit que «Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage, que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus». Le vice s'apprécie en fonction de l'usage normal et habituel auquel la chose est destinée. La garantie pour vices cachés ne sera donc pas due lorsque l'acheteur a utilisé le bien de manière anormale ou pour un usage auquel le bien n'était pas destiné. Ce vice doit par définition être non apparent, occulté. Contrairement aux vices apparents, que le vendeur n'est pas tenu de garantir. En théorie, l'acheteur découvre donc, à un moment donné, l'existence du vice caché dans le bien nouvellement acquis. Mais pour savoir si le vice était bien caché, et non apparent, les juges s'en réfèrent au comportement du «bon père de famille». Pour la Cour de cassation, ne sera pas un vice caché, celui «qu'un homme de diligence moyenne», «qu'un acheteur moyen» aurait découvert en effectuant un «examen attentif» ou en «procédant à des vérifications élémentaires» ( Cass.3e civ, 3 mai 1989, n 87-18;908). La Cour de cassation reconnaît plus aisément qu'un vice est caché lorsque l'acquéreur est un nonprofessionnel et qu'il ne dispose d'aucune compétence particulière pour déceler certains défauts. Elle estime également que l'on ne peut exiger de l'acheteur un examen trop en profondeur, trop pointu de l'immeuble, de ses structures. L'œil vigilant du «bon père de famille» trouve donc sa limite dans certains endroits de la maison, comme les combles, ou sous la laine de verre recouvrant le bois de la charpente.

4 Réception de chantier : (Informations d ordre général) Une étape essentielle : la réception des travaux pour vérifier leur bonne exécution. Quand on fait construire une maison, la réception des travaux constitue une étape essentielle : en présence des entrepreneurs ou du constructeur, vous constatez l'achèvement des travaux, leur bonne exécution et leur conformité à votre contrat, en établissant un procès-verbal. Une étape qui doit impérativement se dérouler avant votre emménagement dans les lieux. Le déroulement La réception ne peut se faire sans vous. Les professionnels doivent donc vous convoquer dès l'achèvement des travaux. Si vous avez signé un contrat de construction de maison individuelle, la réception se fait directement avec le constructeur ; Si vous avez signé un contrat avec plusieurs entreprises (maçon, couvreur, électricien, chauffagiste, plombier, etc.), vous procédez, soit à une réception unique, soit à une réception avec chaque entreprise, en présence le cas échéant de l'architecte ou du maître d'œuvre chargé de la coordination des travaux. Une réception unique a l'avantage de faciliter la mise en jeu éventuelle des garanties. Vous pouvez vous faire assister par un professionnel du bâtiment qui vous aidera à apprécier l'état du logement. Visitez le logement avec la plus grande attention. Vérifiez que les travaux réalisés sont conformes à ceux prévus par les plans, la notice descriptive et votre contrat. Contrôlez également avec soin le fonctionnement de tous les équipements (fenêtres, ventilation mécanique, installation de chauffage et production d'eau, etc.). Vous établissez un procès-verbal écrit dans lequel vous mentionnez avec précision vos réserves éventuelles et vous en conservez un exemplaire daté et signé par votre interlocuteur (constructeur, entrepreneur, architecte ou maître d'œuvre mandaté) et vous-même. En l'absence de réserves Vous ne constatez à la réception ni désordres, ni défauts de conformité : vous acceptez les travaux et vous signez le procès-verbal sans réserve. Si vous avez signé un contrat de construction de maison individuelle ou un contrat avec un entrepreneur qui réalise à lui seul le gros œuvre, le hors d'eau et hors d'air, vous avez un délai supplémentaire de huit jours à compter de la réception pour notifier au constructeur ou à l'entrepreneur les désordres non signalés lors de la réception, à condition toutefois d'avoir effectué la réception avec lui, sans l'assistance d'un autre professionnel. Dans tous les cas, signalez toujours vos réserves par écrit, dans les délais prévus par la loi, en adressant une lettre recommandée avec accusé de réception au professionnel concerné. Les travaux sont inachevés Si tous les travaux prévus au devis descriptif ne sont pas exécutés ou si les imperfections sont telles que vous les considérez comme inachevés, vous pouvez refuser la réception. Vous reportez à l'amiable la date de réception avec le constructeur ou les entrepreneurs, ou vous saisissez le juge des référés pour demander l'achèvement des travaux. Vous constatez des désordres Vous mentionnez tous les désordres dans le procès-verbal de réception et vous fixez par écrit avec l'entreprise le délai dans lequel ils devront être réparés. Si lors de la réception, ou dans le délai prévu par la loi (huit jours en cas de contrat de construction de maison individuelle), vous ne signalez pas tous les vices alors apparents, vous risquez de ne pas pouvoir en obtenir réparation. Vous consignez une partie du prix jusqu'à la réparation des désordres que vous avez signalés.

5.La consignation consiste à bloquer une partie du prix auprès d'un établissement financier ou de toute autre personne choisie en accord avec le professionnel ou, à défaut, désignée par le président du tribunal de grande instance. Si vous avez signé un contrat de construction de maison individuelle, vous pouvez consigner 5 % maximum du prix de la maison. Si vous avez signé un contrat d'entreprise, votre contrat peut prévoir que 5 % maximum du montant des travaux pourront être consignés. En l'absence de cette clause, vous ne pourrez consigner le solde qu'après accord avec l'entrepreneur ou, le cas échéant, sur demande devant le juge des référés. Le constructeur ou l'entrepreneur ne peut pas refuser de vous remettre les clés, même si vous avez effectué des réserves à la réception et si vous n'avez pas payé le solde du prix, dès lors que vous l'avez consigné. En cas de refus abusif, vous pouvez saisir le juge des référés. Si vous ne pouvez pas attendre la réception pour vous installer, prévoyez par écrit que l'entrée dans les lieux ne vaudra pas réception. Vos garanties après la réception La garantie de parfait-achèvement Pendant un an, vous bénéficiez d'une garantie de parfait achèvement. L'entrepreneur et le constructeur sont tenus pendant un an de réparer tous les désordres (quelles que soient leur nature et leurs importances) mentionnées lors de la réception ou durant l'année qui suit. Si vous avez signé un contrat de construction de maison individuelle, avec ou sans fourniture de plan, l'établissement qui a accordé sa garantie de livraison à votre constructeur est tenu, en cas de défaillance de celui-ci, de faire exécuter les travaux nécessaires à la réparation des désordres que vous avez signalés lors de la réception (ou dans les huit jours). La garantie des éléments d'équipement Pendant deux ans, vous bénéficiez d'une garantie de bon fonctionnement des éléments d'équipement. Tous les éléments d'équipement qui peuvent être enlevés ou remplacés sans détériorer le bâtiment, par exemple, les volets, la robinetterie ou les équipements ménagers, sont garantis par l'entrepreneur, le constructeur ou le vendeur pendant deux ans à compter de la réception. La garantie décennale Pendant dix ans, vous bénéficiez de la garantie décennale qui couvre les dommages compromettant la solidité de l'ouvrage et des éléments d'équipement indissociables ou qui rendent le logement impropre à sa destination. La mise en œuvre des garanties Dès qu'un désordre survient après la réception des travaux, vous devez le signaler sans retard, par lettre recommandée avec accusé de réception à votre entrepreneur, votre constructeur ou votre vendeur. Si votre interlocuteur ne le répare pas dans le délai prévu, vous devez saisir le juge du tribunal de grande instance avant l'expiration des délais de un, deux ou dix ans. A défaut vous ne bénéficierez pas des garanties correspondantes. L'assurance dommages-ouvrage Afin de permettre la réparation plus rapide de ces désordres, vous êtes couvert votre assurance dommages-ouvrage, une garantie indispensable et obligatoire. Si vous faites construire ou rénover un logement, vous devez la souscrire vous-même, avant l'ouverture du chantier, auprès de l'assureur de votre choix après avoir éventuellement comparé les prestations et les tarifs de plusieurs assureurs. Votre constructeur vous proposera peut-être de souscrire pour votre compte, l'assurance dommages-ouvrage. Son coût est alors souvent avantageux, mais vérifiez bien le contenu des garanties.

6 Si vous ne l'avez pas souscrite directement, demandez au vendeur ou au constructeur de vous remettre l'attestation d'assurance dommages-ouvrage et un exemplaire du contrat d'assurance. L'assurance dommages-ouvrage prend effet à l'expiration de la garantie de parfait achèvement, soit un an après la réception. Elle couvre le paiement des réparations des désordres qui relèvent de la garantie décennale. Elle garantit également le paiement des réparations des désordres de nature décennale : - survenus avant la réception, lorsque le contrat est résilié car l'entrepreneur n'a pas exécuté ses obligations, - réservés à la réception et non réparés par le constructeur, - survenus pendant le délai de la garantie de parfait achèvement et non réparés par le constructeur. L'assurance de responsabilité professionnelle Tous les participants à la construction - entrepreneurs, architectes, constructeurs ou vendeurs - doivent obligatoirement contracter une assurance couvrant la garantie décennale qui vous est due. Demandez-leur, avant l'ouverture du chantier, de justifier qu'ils sont couverts par une assurance spécifique pour les travaux qu'ils réalisent. Annexe à préparer par la partie demanderesse en feuilles jointes si une assignation est portée «Les dates» : Date devis : Date de début de chantier : Date de réception de chantier : Date d apparition du désordre : Date d appel à un expert indépendant : Date d envoi des mises en demeure : ETC «Etat de situation, autres objets de litige, informations contextuelles»: Il m a dit que Je lui ai répondu que Il m a été signalé tel fait par telle personne Je lui ai envoyé une lettre de mise en demeure qui précisait que J ai reçu un courriel Il ne m a pas répondu à mes lettres de mise en demeure ETC. «Historique des travaux effectués» : «Etat financier» au jour de l expertise : Déjà payé Reste à payer Montant du ou des devis Montant du ou des factures Montant réclamé ETC «États et détails des préjudices» : Lister vos demandes. Exemples : Loyers impayés Retards de livraison du chantier Prêts bancaires en cours Remboursement de matériels Pertes immatériels ETC