Objet : Exposé-sondage Contrôle de la qualité pour les cabinets et les praticiens qui exécutent des missions de certification



Documents pareils
CNAC. Appel à commentaires. Missions d examen. préparé par le Conseil des normes d audit et de certification

Lignes directrices à l intention des praticiens

Commentaires sur le projet de lignes directrices (G3) pour l évaluation de la durabilité de la Global Reporting Initiative

ASSOCIATION DES COMPTABLES GÉNÉRAUX ACCRÉDITÉS DU CANADA. Norme de formation Professionnelle continue Version 1.1

Opérations entre apparentés

Objet : Commentaires relatifs à l exposé-sondage IES 6, Évaluation de la compétence professionnelle (Assessment of Professional Competence)

Norme ISA 510, Audit initial Soldes d ouverture

Enseignement au cycle primaire (première partie)

En quoi le chapitre 1591 est-il important pour moi?

devant le Conseil de surveillance de la normalisation comptable

Exposé-sondage. Novembre Projet de prise de position conjointe

Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients

L ASSOCIATION DES COMPTABLES GÉNÉRAUX ACCRÉDITÉS DU CANADA. Normes d accès à l exercice en cabinet privé et de maintien du statut Version 2.

COMMANDITÉ DE BROOKFIELD RENEWABLE ENERGY PARTNERS L.P. CHARTE DU COMITÉ D AUDIT

Énoncé de principes. AcSB/PSAB. Amélioration des normes pour les organismes sans but lucratif

ECAP : Le niveau Accréditation du programme d études des comptables généraux accrédités

Guide de travail pour l auto-évaluation:

Norme ISA 260, Communication avec les responsables de la gouvernance

Alerte audit et certification

Services de conciliation en assurance Cadre de collaboration et de surveillance. Approuvé par le CCRRA en juin 2015

FORMULAIRE DE DEMANDE D INSCRIPTION À TITRE DE TRAVAILLEUSE OU TRAVAILLEUR SOCIAL

Programme d assurance de la qualité

un état de changement

RECOMMANDATIONS COMMISSION

Le 8 mai Bonjour,

COMMENTAIRES. du Regroupement des cabinets de courtage d assurance du Québec. présentés à l Autorité des marchés financiers

L INSPECTION PRÉACHAT DANS LE DOMAINE IMMOBILIER ÀSSOIÀTION PES CONSOMMATEURS POUR LA QUALITÉ PANS LÀ CONSTRUCTION POUR UNE MEILLEURE PROTECTION

Politique de sécurité de l information

CHARTE DU COMITÉ DES RESSOURCES HUMAINES ET DE RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D ADMINISTRATION DE TIM HORTONS INC.

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école

ÉNONCÉ DE PRINCIPES LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE DES PRODUITS D ASSURANCE

Lignes directrices sur l utilisation de caméras de surveillance vidéo dans les écoles

Canadian Institute of Actuaries Institut Canadien des Actuaires

Nos services de traduction Qualité. Rapidité. Professionnalisme.

ASSOCIATION CANADIENNE DES COURTIERS DE FONDS MUTUELS

Conversion des devises

Évaluation de Reading, de la lecture et des notions de calcul des élèves de 3 e année et évaluation de la lecture des élèves de 4 e année d immersion

Formation continue obligatoire

Mémoire relatif au Règlement sur le dépannage et le remorquage des véhicules sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal

Information et sensibilisation des consommateurs à l égard des risques importants liés aux produits hypothécaires

Une nouvelle norme mondiale sur la comptabilisation des produits

Pamela Blake MSS, TSI, registrateure adjointe

Demande de permis Candidats du cheminement CPA, CA

Vérification de la sécurité des données fiscales. Rapport final Approuvé par le Comité de vérification interne le 29 juin 2005

Conseil de recherches en sciences humaines du Canada

Veuillez transmettre vos soumissions et vos questions à : M me Maria Policelli Directrice de politique

Bulletin de l ACFM. Principe directeur. Aux fins de distribution aux parties intéressées dans votre société

Mémoire sur l avant-projet de loi Loi sur la normalisation juridique des nouvelles technologies de l information. Présenté à

PRÉAMBULE. La version administrative reproduit l intégralité des Règles et Principes directeurs de l ACFM.

Bulletin de l ACFM. Politique. Aux fins de distribution aux personnes intéressées de votre société

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

Les régimes d avantages sociaux au Canada

UV DIRECT MODALITÉS DU COMPTE

Objet : Groupe de travail antifraude de l assurance-automobile Rapport d étape

PUBLICITÉ, DOCUMENTATION COMMERCIALE ET CORRESPONDANCE

Loi modifiant la Loi sur l Autorité des marchés financiers et d autres dispositions législatives

Entente de reconnaissance mutuelle. entre. l Institute of Actuaries of Australia. l Institut canadien des actuaires

Charte d audit du groupe Dexia

Introduction FISCALITÉ

Programme des courtiers directeurs Compétences et programme de formation

Commentaires formulés lors de la période de consultation officielle, du 15 mai au 1 ier juin 2015

Découvrez TD Waterhouse. Placements et gestion de patrimoine pour chaque période de votre vie

Ouvrir un compte personnel

DEMANDE D ADMISSIBILITÉ EN VERTU DE L ARRANGEMENT EN VUE DE LA RECONNAISSANCE MUTUELLE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES -

RÉGIMES D ASSURANCE SALAIRE (RAS) MISE À JOUR DE

Les présentes sont la traduction d un document en langue anglaise réalisée uniquement pour votre convenance. Le texte de l original en langue

Présenté par : Imed ENNOURI

Introduction et sommaire

Exposé-sondage. Conseil des normes actuarielles. Avril Document

Chez Co-operators, la prestation des services d assurance repose sur quatre principes fondamentaux :

AVIS DU PERSONNEL DE L ACFM ARRANGEMENTS ENTRE UN REMISIER ET UN COURTIER CHARGÉ DE COMPTES

COMMISSION D ACCÈS À L INFORMATION

Le 12 avril Monsieur Robert Dutil Ministre du Revenu 3800, rue Marly Dépôt e étage Québec (Québec) G1X 4A5

FINANCEMENT D ENTREPRISES ET FUSIONS ET ACQUISITIONS

LA COMPTABILITÉ DU SECTEUR PRIVÉ EN PLEINE TRANSITION

RÈGLEMENT SUR L ASSURANCE RESPONSABILITÉ PROFESSIONNELLE

Rév Ligne directrice 4 : Mise en œuvre d un programme de conformité

Une vision claire des IFRS

Note de mise en œuvre

ASSOCIATION DES TRAVAILLEURS SOCIAUX DU NOUVEAU-BRUNSWICK. Politique sur l éducation professionnelle continue

Planification de la relève Troisième partie : La vente de l entreprise à un tiers

CIRCULAIRE N o 92 AUX BANQUES COMMERCIALES AUX BANQUES D'EPARGNE ET DE LOGEMENT

EXPORTATION ET DÉVELOPPEMENT CANADA MANDAT DU COMITÉ DE LA VÉRIFICATION DU CONSEIL D ADMINISTRATION

REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA

NOTE D INFORMATION. Conseils sur l autoévaluation en matière de cybersécurité

Surtout, Données de recherche Canada salue le leadership dont le Groupe 3+ a fait preuve en mettant en branle l actuel processus de consultation.

APERÇU DES OBLIGATIONS

STRUCTURES ORGANISATIONNELLES

Rapport sur l application de la Loi sur le courtage immobilier MAI 2015

La déontologie, le courriel et la profession de counseling

BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE

Règles concernant les avantages accessoires du secteur parapublic

VÉRIFICATION DES PRÊTS À L AFFECTATION. 31 janvier Direction de la vérification (SIV)

Vous avez un problème ou des questions?

Services financiers collectifs. Régime de participation différée aux bénéfices Guide du participant

Appel de mises en candidature et d inscriptions

Le Québec, terre de traduction

Appendice 2. (normative) Structure de niveau supérieur, texte de base identique, termes et définitions de base communs

Transcription:

Le 5 février 2004 Monsieur Paul Lohnes, CA Directeur, Normes de vérification et de certification Institut Canadien des Comptables Agréés 277, rue Wellington Ouest Toronto (Ontario) M5W 3H2 Objet : Exposé-sondage Contrôle de la qualité pour les cabinets et les praticiens qui exécutent des missions de certification Monsieur, C est avec plaisir que nous vous faisons part de nos commentaires relativement à l exposé-sondage sur le contrôle de la qualité. Nous espérons que ces derniers vous seront utiles dans le cadre de vos délibérations. CGA-Canada est en faveur de donner aux cabinets la tâche d élaborer et de tenir à jour des politiques et procédures de contrôle de la qualité et, dans le cadre de nos responsabilités à titre d organisme membre de l IFAC, nous continuerons de surveiller nos membres praticiens pour nous assurer qu ils respectent les normes en place. Nous remarquons plusieurs similitudes entre le présent exposé-sondage et l exposé-sondage relatif à la norme internationale sur le contrôle de la qualité 1 et à la norme ISA 220 de l IFAC qui a été publié à l été 2003 et pour lequel nous avons fait parvenir nos commentaires. Nous remarquons également que le présent exposé-sondage tient compte de nombreux points que nous avons relevés dans nos commentaires sur les exposés-sondages de l IFAC. Notre plus grande préoccupation a trait à l intégration au Manuel de l ICCA (le Manuel) du contenu de l exposésondage sur le contrôle de la qualité. Depuis sa création, le Manuel ne contient que des recommandations relatives à la comptabilité et à la certification. La conduite des membres qui exécutent ces missions a toujours été régie par nos codes de déontologie respectifs et la gestion des cabinets ou le contrôle de la qualité des missions a toujours été régi par nos manuels d expertise comptable respectifs. D ailleurs, vous savez peut-être déjà que les CGA qui exercent en cabinet privé sont tenus, en vertu du Code des principes d éthique et règles de conduite de CGA-Canada, d adhérer au Manuel d expertise comptable de CGA-Canada (MEC). De plus, comme le fait l ICCA pour le Guide du praticien, nous nous assurons, au moment de notre processus d inspection professionnelle, que nos membres respectent les dispositions du MEC. Il n est pas surprenant que la majorité des recommandations portant sur le contrôle de la qualité concernant l exécution de la mission figurent déjà dans le Guide du praticien de l ICCA et dans le MEC de CGA-Canada. Il nous semblerait donc logique d intégrer à nos manuels d expertise comptable respectifs les recommandations pertinentes sur la surveillance et le contrôle de la qualité de la mission. De plus, nous ne croyons pas que votre mandat comprenne l établissement de normes d exercice. La mission du Conseil des normes de vérification et de certification (CNVC) est de servir le public et la profession en améliorant la qualité des services de certification. CGA-Canada estime que l intégration au Manuel des normes proposées (qualifiées de «normes d exercice généralement reconnues») n est pas du ressort du CNVC. Nous convenons que la mise en place de politiques et procédures de contrôle de la qualité fournira une assurance accrue pour toute mission. Cependant, elles ne devraient pas être intégrées au Manuel de l ICCA Certification, elles devraient plutôt être considérées pour ce qu elles sont, c est-à-dire des normes d exercice.

Comme nous l avons mentionné plus haut, nous croyons fermement qu il revient à l ICCA et à CGA-Canada d établir des normes d exercice, puis de les consigner dans leurs manuels d expertise comptable respectifs. C est dans cette optique que nous avons l intention de satisfaire à l énoncé des obligations des membres n o 1 (énoncé n o 1), Assurance de la qualité, et au document sous-jacent, intitulé International Standard on Quality Control 1 (norme ISQC 1). Nous mettrons en œuvre sous peu un programme amélioré de contrôle de la qualité à l intention des cabinets et un programme amélioré d inspection professionnelle axé sur le contrôle de la qualité à l intention des associations affiliées. Ces deux programmes seront inspirés en grande partie de l énoncé n o 1 et de la norme ISQC 1. Nous aimerions également préciser que les documents dont il est question à la page iv, à l intention des petits cabinets, dans lesquels exercent la majorité de nos praticiens, ne seront mis à la disposition que des CA. Cependant, les obligations s appliquent à tous les praticiens qui se procurent le Manuel. Nous vous faisons part également des commentaires suivants. Commentaires généraux Nous sommes d avis que la documentation relative au contrôle de la qualité à l intention des cabinets est importune pour le praticien. Même si un rigoureux système de contrôle de la qualité est déjà en place, il n est pas toujours consigné en dossier, comme dans le cas, par exemple, de l obligation de promouvoir une certaine culture et l obligation d évaluer le personnel. Il serait trop contraignant, même pour un organisme autoréglementé, d intégrer ces exigences au processus d inspection professionnelle. Comme vous le savez, le fardeau réglementaire s alourdit sans cesse dans notre profession et la mise en place d une telle mesure viendrait nettement ajouter à celui-ci. CGA-Canada croit fermement que le système de contrôle de la qualité doit s appliquer à l ensemble des activités du cabinet et non seulement aux missions de certification. Chaque cabinet devrait veiller au respect du Code de déontologie et à la résolution de toute question relative aux ressources humaines pour chacun des services qu il offre. Encore une fois, il s agit de questions qui ont trait à l exercice de la profession et elles devraient être prises en compte dans les manuels d expertise comptable et dans les programmes de formation continue. CGA-Canada est particulièrement préoccupée par les normes proposées qui permettent le contrôle par les pairs du système de contrôle de la qualité d un cabinet. L adoption d une telle mesure aurait des résultats contraires au but visé. Le fait de confier l inspection professionnelle à l organisme autoréglementé se traduit par une surveillance plus continue et plus rigoureuse des cabinets. CGA-Canada craint que l utilisation du terme «consultant externe possédant les compétences appropriées» soit lourde de conséquences. À l instar des instituts de comptables agréés, les associations provinciales de CGA fournissent des conseils sur une base confidentielle afin d aider les professionnels comptables à prendre des décisions sur des questions d ordre technique, éthique ou autre (hors du domaine de la fiscalité). De plus, les consultants externes auxquels on ferait appel avant la publication des états financiers ou de l information financière seraient directement liés à l information et pourraient être exposés à des risques de poursuites judiciaires ou aux processus disciplinaires se rapportant à cette information. Bien que les normes de l IFAC incluent également le recours aux consultants externes, une telle option n est pas nécessaire puisque la profession comptable est régie par des organismes autoréglementés au Canada. Petits cabinets Le paragraphe.06 présente la notion de «consultant externe possédant les compétences appropriées». Le recours à des consultants est plus problématique pour un petit cabinet, pour une petite succursale d un grand cabinet ou pour un praticien qui exerce dans une petite ville. Par exemple, il peut être impossible de trouver dans une région rurale un consultant externe possédant les compétences appropriées. De plus, puisque bon nombre de clients font appel à un nouveau comptable pour des raisons personnelles ou à la suite de différends à l égard des honoraires, il peut être embarrassant de recourir au service du comptable avec lequel le client faisait affaire précédemment.

Bien sûr, les cabinets qui auront recours à un consultant du début à la fin du processus devront assumer des coûts importants, ne serait-ce que pour lui permettre d acquérir des connaissances sur le secteur d activité et sur le client. La majorité des praticiens en conviendront : le recours à un consultant n est pas toujours la meilleure solution, même pour les besoins courants d un cabinet, et ce, pour des raisons comme le manque de connaissances sur le client, sur les politiques et procédures du cabinet, et sur les logiciels, ou le manque d engagement envers le cabinet, ou encore pour une simple question de disponibilité. Outre les questions d ordre quantitatif, sur quelles bases le cabinet pourra-t-il juger des compétences du consultant et qu arrive-t-il si celui-ci n est pas tenu de respecter nos codes de déontologie respectifs? Ces préoccupations peuvent devenir des questions d intérêt public. De plus, dans un contexte d autoréglementation, les associations de CGA et les instituts de CA doivent assurer la surveillance du respect des normes de contrôle de la qualité. Les problèmes soulevés précédemment à propos du recours à des consultants deviendront la responsabilité de l association et auront également une incidence sur la capacité de celle-ci à prendre des mesures disciplinaires. Nous recommandons d éliminer les deux dernières phrases du paragraphe.06. Il revient à l organisme professionnel d effectuer cette fonction et d établir des lignes directrices en la matière puisqu il s agit du seul moyen d assurer l uniformité des pratiques. Définitions Au paragraphe.07 a), nous relevons la formule «règles ou codes de déontologie» et nous proposons que ce changement soit appliqué dès que possible à l ensemble du Manuel de l ICCA Certification. Nous vous avons déjà fait part de nos inquiétudes par écrit à cet égard. Prenez note que la définition du terme «obligations déontologiques applicables» donnée à la page 3 a trait aux règles ou codes de déontologie qui s appliquent à l exercice de l expertise comptable et qui visent les cabinets, les praticiens et les autres membres d équipes de certification qui exécutent des missions de certification. Cette situation peut entraîner de la confusion parce que nos codes ne sont pas structurés de la même façon que ceux de l IFAC. Leadership et responsabilités au sein du cabinet Nous n avons aucun commentaire particulier sur cette section, mais reportez-vous aux commentaires généraux. Obligations déontologiques En tant que comptables titulaires d un titre professionnel, nous sommes tenus de nous conduire avec professionnalisme en tout temps. Il est donc tout à fait naturel que notre système de contrôle de la qualité comporte un aspect déontologique. CGA-Canada craint toutefois que l on prenne de façon isolée certains éléments du code de l ICCA plutôt que d appliquer un code de déontologie dans son ensemble. De notre point de vue, les obligations déontologiques applicables ne se limitent pas aux principes énoncés au paragraphe.19. Nos membres sont tenus de se conformer au Code des principes d éthique et règles de conduite de CGA-Canada. En intégrant l ensemble de ces obligations au Manuel de l ICCA Certification, vous semblez vouloir forcer nos membres à élaborer des politiques et procédures conformément à un code qui n est pas le leur. En ce qui a trait à la question de l indépendance, nous vous rappelons que vous avez approuvé la règle 204, formulé des interprétations de celle-ci et préparé un guide sur le sujet. Les paragraphes.22 à.31 semblent redondants. Il serait peut-être suffisant de faire référence aux obligations applicables en matière d indépendance. Le paragraphe.30 porte sur la rotation des praticiens. Nous avons déjà fait valoir notre position sur le sujet. Nous sommes d avis que ces obligations sont punitives, peu pratiques et non nécessaires pour les petits cabinets, qu elles créent des inégalités et qu elles feront du tort à l ensemble de la profession comptable. Nous proposons comme solution de rechange d utiliser une norme semblable à celle adoptée par le PCAOB aux États-Unis en vertu de laquelle les praticiens responsables d un nombre déterminé de dossiers sont exempts de la règle relative à la rotation, mais sont assujettis à une révision complète de leurs dossiers.

Acceptation et reconduction des relations clients et des missions de certification particulières Nous n avons aucun commentaire particulier. Cependant, cette section ainsi que les deux sections suivantes contiennent exactement le type d information qui, à notre avis, ne doit pas être intégrée au Manuel de l ICCA Certification. Les sections portent sur des obligations qui sont généralement du ressort du cabinet. Elles constituent des pratiques exemplaires pour la gestion d un cabinet plutôt que de normes de vérification généralement reconnues. Ressources humaines Nous sommes préoccupés par les obligations contenues dans cette section et par les buts visés. Le Code des principes d éthique et règles de conduite et les normes relatives à la formation professionnelle continue de CGA-Canada contiennent des règles et des exigences précises quant aux compétences et à la formation continue. Or, cette section porte sur les compétences et sur la formation continue. Le paragraphe.42 contient un nouveau terme, «rapports du praticien», qui paraît également au paragraphe.50. Or, lorsqu il paraît pour la première fois dans le document à la page ii, le terme est utilisé dans le contexte d un contrôle de la qualité de missions. Pour assurer la cohérence du document, il serait préférable de définir ce terme avec précision, ou de ne pas l utiliser. Nous sommes d avis que cette notion a trait aux rapports de certification applicables. Veuillez vous reporter au paragraphe 35 de l ISQC 1 de l IFAC pour obtenir des indications supplémentaires. Cette section mentionne également la conformité aux principes déontologiques, ce dont il était déjà question à la section des obligations déontologiques. Chaque chapitre du Manuel contient déjà les principes sous-jacents à la section sur les ressources humaines. En général, les cabinets sont tenus de disposer de personnel formé et supervisé de façon adéquate. Il n y a pas lieu d intégrer au Manuel des obligations sur la façon d y arriver. Pour obtenir des exemples, veuillez consulter les chapitres 5025.27, 5025.30, 5025.43, 5100 et 8100.15. Exécution de la mission Le paragraphe.50 exige que les missions de certification soient adéquatement planifiées, etc. Or, la NOV-20 aborde la question en ce qui a trait aux missions d examen et fournit des indications supplémentaires. De plus, on fait référence, dans la section, aux rapports du praticien dans un sens différent de celui utilisé ailleurs dans le document. Les paragraphes.52,.53 et.54 fournissent des recommandations excellentes relativement à la planification et à la supervision. Il serait préférable d intégrer ces recommandations aux sections actuelles pertinentes du Manuel, plutôt que de fournir des recommandations supplémentaires dans une nouvelle section. Le paragraphe.55 porte sur la consultation. CGA-Canada tient à souligner que le recours à des consultants externes risque d entraîner des problèmes. Le paragraphe.59 est excellent car il mentionne la possibilité de recourir aux services de l organisme professionnel, un élément qui devrait être mis en évidence dans la section. Le paragraphe.63 doit également inclure les services de consultation confidentiels offerts par l organisme professionnel. Contrôle de la qualité d une mission Si le contrôle n est pas fait de façon objective, quelle est sa valeur? Et, surtout, à quels coûts? Le processus de contrôle proposé comporte également le problème suivant : les praticiens qui exercent à titre individuel ou les petits cabinets doivent recourir à un consultant externe pour exécuter le contrôle de la qualité, ce qui s approche d une inspection professionnelle. Quelle est la valeur d un contrôle de la qualité d une mission s il peut être effectué par un comptable du cabinet, par un professionnel comptable externe ou par une personne embauchée par

le cabinet? Essentiellement, l organisme de réglementation effectue ces tâches dans le cadre de son processus d inspection professionnelle ou de surveillance. Le processus procure de la valeur, principalement parce qu il est objectif et uniforme, mais également parce que l organisme de réglementation est en mesure d imposer au praticien des mesures correctives ou disciplinaires dans un bref délai. Surveillance Le processus d inspection professionnelle a, entre autres, pour but de fournir l assurance que les cabinets disposent d un système de contrôle de la qualité et que ce système est à jour. Il s agit là du rôle le plus important joué par l organisme de réglementation en matière de protection du public. Si tout organisme autre que l organisme autoréglementé assume ce rôle, le processus sera considéré comme redondant, dans le meilleur des cas, ou, dans le pire des cas, le public sera exposé à des risques plus grands. Notre commentaire vise particulièrement la section portant sur les plaintes et allégations puisque celles-ci sont généralement acheminées à l organisme autoréglementé approprié. Chapitre 5030 Nous pourrions formuler des commentaires semblables relativement à la section portant sur le chapitre 5030. Puisqu il ne s agit pas de normes de vérification ou de certification mais plutôt de normes d exercice, il serait préférable de les intégrer au Guide du praticien de l ICCA ou au MEC de CGA-Canada, plutôt qu au Manuel. En outre, le contenu de bon nombre des sections proposées figure déjà dans le Manuel, notamment les sections sur la planification et la supervision. J espère que ces commentaires vous seront utiles dans le cadre de vos délibérations. Veuillez agréer, Monsieur, l expression de mes sentiments distingués. [Copie originale signée par :] Anthony Ariganello, B.Com., CGA Président-directeur général