Enquêtes de structure des exploitations agricoles de la zone pilote de la petite agriculture à caractère familial et social (PACFS)



Documents pareils
CONCEPTION PARTICIPATIVE D UN PROJET COLLECTIF D IRRIGATION LOCALISÉE DANS LE PÉRIMÈTRE DE PMH FOUM EL ANCER (BÉNI MELLAL)

Définition des variables présentées dans le RICA

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

SEMINAIRE SUR LES RISQUES AGRICOLES POTENTIEL AGRICOLE ASSURABLE ET PERSPECTIVES D EVOLUTION

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Détail des cultures de l'exploitation en 2007

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

STRATEGIE DE GESTION DES RISQUES DANS LE SECTEUR AGRICOLE

EPREUVE ECRITE D ADMISSIBILITE

L Assurance agricole au Sénégal

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

PAC. ce qui change. vraiment

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

Approche du Développement Rural et Participatif dans le Nord-Ouest Tunisien: Mise en Œuvre et Enseignements


CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française

ANAIS LE LOGICIEL DE GESTION PRÉVISIONNELLE DE L ENTREPRISE AGRICOLE ET RURALE. Laboratoire Informatique de l ENITA de Bordeaux Tél.

Stratégie du Développement du Gouvernorat de Tozeur

MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT (articles L361-1à 21 et D361-1 à R du Code rural)

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

L assurance récoltes en France

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

Moyens de production. Engrais

SITUATION DE L AGRICULTURE MAROCAINE

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique

LE PARC DE FIGUEROLLES

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle

Title: OED Précis no Gestion de la production animale au Botswana: les précieuses leçons des expériences précédentes Job number: 98F0708

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME DE

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO

Diagnostic de la Tranche 1 du programme. de restauration de la Sienne

Des territoires laitiers contrastés

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES ANNEE 2012

* Extraits d'un entretien effectué dans le Karyassa 'supres de membres d'un clan Tamashek, les Kel Taddak. Document présenté par Etienne Le Roy.

Annexe 2: Région des Savanes Caractéristiques et bas fonds identifiés

Fiche de renseignements accompagnant la demande de permis de construire en zone agricole dans le Haut-Rhin

Réforme de la PAC Réunion d information Septembre 2014

Coûts des pratiques viticoles dans le Sud-Ouest en fonction de la typologie de production. Damien AMELINE, CER France Midi-Pyrénées

FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR-AGRICOLE

L agriculture luxembourgeoise en chiffres 2013

RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE MODÈLES DE CALCUL

Universita Degli Studi di Milano. Facoltà di Agraria. Dipartimento di Economia e Politica Agraria Agro-alimentare e Ambientale

23 ème Edition de la Commission des Statistiques Agricoles pour l Afrique (AFCAS)

En zones herbagères, un système spécialisé lait, tout herbe

SPECIAL FINANCEMENT DE L AGRICULTURE

du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI

DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection,

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES

Calcul de la marge brute en production laitière

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

POURQUOI VISIOLYS? SOMMAIRE VOUS PROPOSE : Un monde qui bouge COMPRENDRE. Analyses et adaptations SE REPÉRER SE PROJETER ET CHOISIR

4. Verdissement, une PAC plus verte

EROSION ET ENVASEMENT DES BARRAGES-RESERVOIRS

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49

GUIDE DES PROCEDURES DU DISPOSITIF DE CREATION DE NOUVELLES EXPLOITATIONS AGRICOLES ET D ELEVAGE

RÉSULTATS PROVISOIRES DÉPARTEMENT DU SUD-EST

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU

Indice de Confiance agricole Crelan 2015

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

PLAN D'ENTREPRISE - PCAE

CONSERVATION DU PATRIMOINE VIVANT DU MARAIS POITEVIN ENJEUX ET PERSPECTIVES. CREGENE: 2 rue de l église COULON cregene@gmail.

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

SECHERESSE PRINTEMPS 2014 N 13681*03

Les prélèvements d eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans

Systèmes bovins laitiers en Poitou-Charentes

OFFRE NATIONALE EN MATIERE D ASSURANCE AGRICOLE. MR Abderrahmane BOURAD Directeur général CAISSE NATIONALE DES MUTUALITES AGRICOLES

PROGRAMME D APPUI A MAÎTRISE D OUVRAGE DES ADMINISTRATIONS DU SECTEUR RURAL MINADER-MINEPIA (AMO) PHASE II FINANCEMENT C2D

Étude de cas visant à la mise en place du projet ABIPA C3F

TCS, strip-till et semis direct

un environnement économique et politique

Quelles sont les conditions sociales favorisant les stratégies d'intensification écologique? Petit tour d'horizon international...

Canada. commercialisation. Loi sur les prêts. coopérative. améliorations. selon la formule. destinés aux. agricoles et à la.

Service de l agriculture

IDENTIFICATION DU DEMANDEUR Rq : pour les agriculteurs : laisser la possibilité de coller l étiquette d identification pré-remplie basée sur le S1

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013

Résultats et impacts

NOTICE D INFORMATION À L ATTENTION DES BÉNÉFICIAIRES POTENTIELS DE LA PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES

Micro-irrigation à Madagascar

DOCUMENTS NECESSAIRES A L ELABORATION DU DOSSIER DE GESTION AGRICOLE

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

DAIRYMAN aux Pays-Bas

La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012

VERS UNE GESTION OPTIMALE DES RESSOURCES EN EAU. EXEMPLE DE LA TUNISIE.

STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE

COMMENT ARRIVER A L EFFET/IMPACT dans un état fragile en voie de développement? Étude de cas: bassin de MousGque HaïG

Sommaire Introduction Présentation de Sousse Analyse descriptive Infrastructure Part des routes classées...

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

Analyse des évolutions de l agriculture biologique par le biais de la veille documentaire et technologique

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC

Transcription:

Institut de recherche pour le développement Enquêtes de structure des exploitations agricoles de la zone pilote de la petite agriculture à caractère familial et social (PACFS) Cas de la délégation de Haffouz - Gouvernorat de Kairouan ALBOUCHI Lassaâd Mars 2004 1

AVANT PROPOS Dans le cadre du projet de recherche MERGUISIE phase II, plus précisément dans le cadre de collecte d informations et d élaboration d une base de données sur l amont du bassin Merguellil, l équipe Merguisie ont récupéré les enquêtes réalisées par le CRDA de Kairouan concernant la structure des exploitations agricoles sur la délégation de Haffouz choisie comme région pilote du gouvernorat de Kairouan. La délégation de Haffouz représente le plus important bassin versant du barrage El Houareb sur l Oued Merguellil et ses affluents. Elle représente 52% de la superficie de la partie amont du bassin de Merguellil. Le climat sur la délégation de Haffouz (sous bassin du Merguellil) est de type semi aride. La pluviométrie annuelle moyenne varie d environ 300 mm à 400 mm. La population totale est de 41322 habitants où la population rurale est fortement représentée (89% de la population totale contre un taux de 36,6% à l échelle nationale). Il s agit donc, d une enquête exhaustive de structure des exploitations agricoles de la zone pilote de la petite agriculture à caractère familial et social (PACFS). L enquête a été réalisée au cours de la campagne 2000-01. La délégation de Haffouz compte 5045 exploitations en total selon cette enquête. Le questionnaire qui a fait l objet de cette enquête regroupe six parties à savoir : Identification de l exploitant (nom, age, niveau d éducation, profession, revenu extra agricole, situation familiale, ) et sa famille ; Identification de l exploitation (superficie totale, superficie agricole utile, superficie irrigable, adresse de l exploitation, ) et moyen de production (moyen de transport, mécanisation, ) ; Système de production (système de cultures et occupation du sol en sec et en irrigué, arboriculture, élevage, ) ; Organisation paysanne et situation foncière ; Financement de l agriculture : Investissements, charges de production, crédits, subventions et aides. Ces enquêtes ont été saisies et nous avons élaboré une base de données sur l amont du bassin (ci-joint une copie sur CD Rom). Dans le présent rapport, nous présentons, après dépouillement et vérification des données, une synthèse des principaux résultats de l enquête au niveau des secteurs administratifs et au niveau de la délégation. Il est à signaler que les données présentées dans ce rapport correspondent aux déclarations des exploitants enquêtés. Cette présentation comporte cinq parties à savoir : localisation de la délégation et ses composantes ; nombre d enquêtes par secteur, caractérisation des exploitants et des exploitations ; données générales sur les systèmes de cultures par type de conduite et système d élevage ; accès à l eau et à la mécanisation ; enfin l investissement agricole dans la délégation et les moyens de financement. 2

TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS... 2 A- Localisation et divisions administratives... 4 B- Exploitants agricoles... 5 1- Les effectifs... 5 2- L âge des exploitants... 6 3- Niveau d instruction... 6 4- Lieux de résidence... 6 5- Les activités non agricoles... 7 C- Structures foncière... 8 1- La répartition de la superficie agricole utile (SAU)... 8 2- Le mode de faire valoir...9 3- Situation foncière... 9 D- Occupation du sol... 10 E- Activités animales... 12 F- Ressources en eau :... 13 G- Mécanisation... 13 H- Investissements agricoles et système de crédits... 14 I- Contraintes au développement du secteur agricole, déclarées par les exploitants... 15 J- Remarques d ordre général... 16 3

A- Localisation et divisions administratives La zone de Haffouz occupe une partie importante du sous bassin de Merguellil. La délégation de Haffouz est divisée administrativement en huit secteurs. La figure ci-dessous présente les secteurs administratifs de la délégation. Carte 1 : Représentation des secteurs administratifs Localisation des secteurs étudiés D après les données collectées lors de l enquête exhaustive réalisée en 2000-01, la délégation de Haffouz regroupe 5045 exploitations agricoles réparties sur huit secteurs administratifs. Le tableau ci-dessous représente le nombre des exploitations agricoles identifiées par secteur. Enquêtes réalisées par secteur administratif Secteurs administratifs Nombre d enquêtes % par rapport au total AIN BAIDHA 891 18 CHRICHIRA 641 13 HAFFOUZ 243 5 HOUFFIA 537 11 JEBBES 585 12 KHIT EL OUED 1058 21 OULED KALFALLAH 440 9 TROZA SUD 650 13 Total 5045 100 4

Les deux secteurs de Kit El oued et Ain Baidha sont relativement les secteurs les plus denses en terme du nombre d exploitations dont ils regroupent respectivement 21% et 18% du total exploitations dans la délégation. Répartition de Superficie par secteur administratif 3% 9% 12% 20% 25% 11% 14% 6% AIN BAIDHA CHRICHIRA HAFFOUZ HOUFFIA JEBBES KHIT EL OUED OULED KALFALLAH TROZA SUD B- Exploitants agricoles 1- Les effectifs Effectif déclaré des exploitants par secteur administratif Secteurs administratifs Nombre d exploitants AIN BAIDHA 891 CHRICHIRA 641 HAFFOUZ 243 HOUFFIA 537 JEBBES 585 KHIT EL OUED 1058 OULED KALFALLAH 440 TROZA SUD 650 Total 5045 Parmi les exploitations (5045) enquêtées, 546 exploitations sont déclarées gérées ou détenues par des femmes soit 11% du total exploitations. Par ailleurs, le tableau ci dessous nous donnera une idée sur la stratification des exploitants par tranche d âge. 5

2- L âge des exploitants Répartition des exploitants par tranches d âge par secteur administratif Secteurs moins de 30 ans de 30 à 50 ans de 50 à 80 ans plus que 80 ans Moyenne Ain Baidha 3 39 53 4 54 Chrichira 2 25 66 6 59 Haffouz 9 47 39 5 50 Houffia 5 42 50 3 53 Jebbes 4 35 57 4 55 Kit El Oued 5 39 52 4 54 Ouled Kalfallah 8 40 47 4 52 Trozza sud 12 44 39 4 49 Total 6 38 52 4 53 Nous remarquons, à partir des données collectées, la forte représentativité de la tranche d age qui varie de 50 à 80 ans à l exception des secteurs de Haffouz et de Trozza. Ce qui reflète le vieillissement des exploitants, dont l âge moyen varie de 49 à 59 ans entre les secteurs sur la délégation de Haffouz. 3- Niveau d instruction Toutefois, 54% des exploitants sont des analphabètes et les exploitants ayant un niveau d instruction ne dépassant pas le primaire constituent 84% du nombre total des exploitants. La figure ci-dessous représente le pourcentage des exploitants pour chaque niveau d instruction. Niveau d'instruction des exploitants 9% 1% 30% 54% 6% Analphabète Kuttab Primaire Secondaire Universitaire 4- Lieux de résidence 78 % des exploitants résident sur leurs exploitations et 12% résident dans des douars auxquels est affiliée l exploitation. 6

Nombre d'exploitants par lieu de résidence 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 Sur exploitation Douar Autres Nombre déclaré d exploitants par lieu de résidence Lieu de résidence Effectif % Sur exploitation 3937 78 Douar 613 12 Autres 495 10 Total 5045 100 Après identification et localisation des douars nous avons essayé de localiser géographiquement les exploitations agricoles de la délégation de Haffouz sur ces douars. En effet, selon les déclarations des exploitants enquêtés, 102 douars ont été identifiés. Nous avons regroupé les plus petits pour aboutir à 81 douars présentés ci-dessus. 5- Les activités non agricoles 77% des exploitants s adonnent exclusivement aux activités agricoles. Les autres qui constituent 23% des exploitants exercent en parallèle avec l activité agricole, d autres activités tel que salarié agricole. 7

Activités principales déclarées par les exploitants 16% 7% 77% Agriculteur Salarié agricole Activité non agricole C- Structures foncière 1- La répartition de la superficie agricole utile (SAU) Utilisation de la terre par secteur (en hectare) Secteurs Administratifs Superficie totale (ha) Inculte (ha) Superficie labourable (ha) Superficie irrigable (ha) Ain Baidha 3720 119 3578 573 Kit El Oued 6566 1178 5231 593 Chrichira 7656 886 6721 461 Ouled Kalfallah 1973 55 1801 46 Jebbes 4010 194 3880 106 Haffouz 979 24 970 345 Houffia 2948 222 2667 200 Trozza 4508 436 4090 222 Total 32360 3115 28937 2546 Les terres incultes faisant partie des exploitations recensées sur la délégation de Haffouz couvrent 3115 ha soit 10% de la superficie totale. Ces terres incultes, d après les déclarations des agriculteurs, sont de l ordre de 1178 ha sur le secteur de Kit El Oued (zone montagneuse). Des terres incultes : parcours et cours d eau Toutefois, le tableau ci-dessus montre bien la faiblesse du potentiel d irrigation ou des superficies irrigables sur la délégation. La superficie irrigable représente uniquement 9% de la superficie agricole utile sur la délégation de Haffouz. Malgré que le secteur de Kit El Oued regroupe plus d exploitations agricoles c est le secteur de Chrichira qui a la superficie la plus grande (25% de la superficie totale réparties sur 13% 8

du total exploitations) comme il est indiqué sur la carte ci-dessus. En conséquent la superficie moyenne par exploitation sera relativement plus grande sur le secteur de Chrichira. Répartition des exploitations (en %) par strates de taille par secteur Secteurs administratifs Inf à 5 ha entre 5 et 10 entre 10 et 20 Sup à 20 Moyenne Ain Baidha 67 26 6 0 4,2 Chrichira 25 32 27 17 11,3 Haffouz 66 26 6 2 4,7 Houffia 50 28 19 3 6,2 Jebbes 30 48 20 2 6,8 Kit El Oued 52 31 13 4 6,2 Ouled Kalfallah 61 32 7 1 4,5 Trozza 51 31 12 6 6,8 Total 50 32 14 4 6,4 La superficie agricole moyenne par exploitation pour l ensemble des secteurs est de 6,4 ha dont 5,7 ha sont de terre agricole utile avec une moyenne par exploitation de 2,7 ha d arboriculture et 0,5 ha de terre irriguée. 2- Le mode de faire valoir Le mode de faire-valoir direct est pratiqué au niveau de 97% du total exploitations agricoles de la délégation alors que la part du mode de faire-valoir indirect (location des terres) reste très limitée, il concerne uniquement 2% des exploitations. Modes de faire valoire 2% 1% 97% Mode de faire valoire direct Location Autres modes de faire valoire 3- Situation foncière Sur la délégation de Haffouz et selon les déclarations des exploitants, seulement 253 exploitants disposent d un titre foncier soit 5% du total exploitants. En conséquent, vu l absence d aucune garantie pour l acquisition des crédits bancaires l accès aux crédits reste difficile voir même impossible pour les exploitations qui n ont pas de titre foncier. 9

D- Occupation du sol Utilisation déclarée de la terre Cultures Grandes cultures (ha) Arboricultures (ha) Cultures maraîchères (ha) Total Taux Secteurs Sec Irrigué Sec Irrigué Hiver Eté cultures (ha) d'occupation (%) Ain Baidha 426 48 2400 523 157 77 3630 101 Chrichira 3379 22 1022 23 1 11 4457 66 O. Kalfallah 451 22 1231 32 1 29 1765 98 Jebbes 1613 17 1403 128 11 24 3195 82 Haffouz 218 7 229 306 15 28 803 83 Houffia 1372 104 981 62 9 99 2627 98 Kit El Oued 3205 54 845 428 67 34 4633 89 Trozza 2182 9 1379 224 24 77 3894 95 Total 12845 282 9489 1725 283 379 25003 86 Répartition des cultures par conduite Cultures Superficie (ha) Superficie (en % /Total) Arboricultures 11214 45 dont en sec 9489 38 en irrigué 1725 7 Grandes cultures 13127 53 dont en sec 12845 51 en irrigué 282 1 Cultures maraîchères 662 3 dont d'hiver 283 1 d'été 379 2 Total cultures 25003 100 Total cultures en irrigué 2669 11 Total cultures en sec 22334 89 10

Répartition des irrigants et des terres irriguées par secteurs administratifs Secteurs administratifs Accès à l eau % /total exploitants Superficie irrigable %/ Superficie totale Ain Baidha 355 40 565 15 Kit El Oued 532 83 590 9 Chrichira 101 42 387 5 Ouled Kalfallah 32 6 46 2 Jebbes 103 18 106 3 Haffouz 310 29 348 31 Trozza 85 19 275 8 Houffia 135 21 230 5 Total 1653 33 2546 8 Source : Enquêtes de structure Haffouz 2000-01 Les systèmes en sec, sont caractérisés par les grandes cultures (essentiellement de l orge) et l arboriculture (oliviers et amandiers). Pour les systèmes, il s agit plutôt de bassins de production autour des points d eau. Des bassin de production, essentiellement d arboricultures fruitières sur le lit de Oued Merguellil : secteur Haffouz Complémentarité entre système de cultures en sec et celui des cultures conduites en irrigué (11% en irrigué et 89% en sec) Assolements pratiqués sur la délégation de Haffouz (Campagne 2000-01) Systèmes de cultures sur la zone de Haffouz Superficie dédiée aux principales spéculations végétales 0% 18% 0% 28% 3% 45% 46% 4% 4% 52% Arboricultures Grandes cultures Cultures maraîchères arbo arbo + CM arbo + GC + CM arbo + GC CM GC GC + CM CM : Cultures maraîchères GC : Grandes cultures La part des principales espèces d arboricultures dans la superficie plantée. 11

Répartition de la superficie en arboriculture par espèce 12% 17% 72% Oliviers Amandier Arbres Fruitiers E- Activités animales Effectif du troupeau par catégorie déclaré par les producteurs (têtes) Secteurs Vache Locale Croisée Vache Race Pure Brebis Chèvres Chamelles Ain Baidha 125 12 2618 23 22 Kit El Oued 145 6 6317 951 9 Chrichira 100 8 7152 399 44 Haffouz 55 37 934 132 0 Houffia 150 32 5257 241 6 Ouled Kalfallah 97 12 2766 87 5 Jebbes 250 10 3140 186 6 Trozza 67 12 3650 551 14 Total 989 129 31834 2570 106 Plus de 88% du troupeau bovin sont de race locale croisée Sur la délégation, 3038 exploitants déclarent qu ils pratiquent un élevage de rente. C est l élevage ovin qui domine sur la région vu l importance des terre inculte et des parcours et cours d eau qui servent comme prairie pour le cheptel ovin et d autre part le manque de cultures fourragères surtout en été pour l élevage bovin et la complexité du relief et du climat semi aride. 12

Elevage par catégorie 7% 0% 3% 90% Vaches Brebis Chèvres Chamelles Toutefois, en terme d apiculture sur la zone de Hafouz, 372 ruches sont déclarées et réparties entre le secteur de Chrichira (170 ruches) et celui de khit el oued (145 ruches). Il est à signaler que le nombre des ruches est très variable selon l année climatique. Cependant, le nombre des ruches est très dépendant de l année climatique pour l apiculture selon les vulgarisateurs de la région. 2049 petits élevages principalement sur le secteur de Ouled Kalfallah. F- Ressources en eau : Nombre déclaré des exploitations* par type d ouvrage ou type d accès à l eau par secteur Secteurs administratifs Puits Dont, puits Sondages Dont, sondages Bornes d irrigation Pompes sur Oued équipés équipés Ain Baidha 126 86 107 34 1 1 Kit El Oued 146 115 41 1 100 129 Chrichira 53 36 0 3 4 5 Ouled Kalfallah 18 8 3 0 3 0 Jebbes 50 44 0 0 7 2 Haffouz 158 151 0 0 0 1 Trozza 32 23 12 10 4 4 Houffia 84 45 4 2 0 0 Total 667 508 167 50 119 142 Source : Enquêtes de structure Haffouz 2000-01 * Plusieurs exploitations peuvent avoir accès au même type d ouvrage et inversement Selon certains responsables au niveau du CTV Haffouz la zone dénombre comme aménagement hydraulique ou source d approvisionnement en eau 11 sondages pour l eau potable, 16 sondage pour l irrigation, 2 barrages colinéaires et 20 lacs colinéaires. G- Mécanisation Des techniques traditionnelles existent encore sur les exploitations de la délégation de Haffouz tel que le battage avec des animaux indiqué dans les figures ci-dessous. 13

Battage de l orge: une technique encore dominante sur la zone Moyens du transport et matériel agricole déclarés au niveau de la délégation Matériels Type Total Moyens du transport, dont Camion 107 Camionnette 73 Véhicule 171 Matériel agricole, dont Tracteur 118 Remorques 45 Moissonneuses 1 Citernes 1019 Sachant qu une exploitation peut avoir plus qu un matériel agricole et/ou moyen du transport H- Investissements agricoles et système de crédits Investissement déclaré sur la délégation au cours de la période 1998-2000 Secteurs 1998 1999 2000 Moyen annuel Investissement (1998-00)/ha Ain Baidha 165710 261420 496870 308000 249 Chrichira 23400 75400 85231 61344 25 Haffouz 13700 7180 32100 17660 47 Houffia 71300 39380 53250 54643 49 Jebbes 45800 75350 95110 72087 54 Kit El Oued 167520 233460 474180 291720 134 Ouled Kalfallah 84950 52950 153600 97167 148 Trozza sud 80500 273900 314700 223033 152 Total 652880 1019040 1705041 1125654 104 Les investissements agricoles privés sur la délégation de Haffouz correspondent généralement à des plantations (principalement plantations d olivier et d amandier), création des puits et des bassins et enfin quelques investissements dans l élevage bovin et la construction d étables. L histogramme ci-dessous représente l évolution du montant des investissements déclarés par secteur sur la période 1998-2000. 14

Evolution des investissements privés (DT) 1800000 1696251 1600000 1400000 1200000 1000000 1000465 800000 600000 652780 400000 200000 0 1998 1999 2000 Années L accès aux crédits représente une contrainte majeure au développement du secteur agricole au niveau de la zone de Haffouz. Le crédit agricole est d'une grande importance dans l'amélioration du revenu des exploitants et dans le développement agricole. Sa faiblesse a constitué l'une des contraintes au développement du secteur Les sources de financement et leurs parts (en %) dans l investissement agricole privé sur la période (1998-2000) Part en % Crédit bancaire 1 Subvention 11 Autofinancement 85 Crédit Fournisseur 3 Les crédits bancaires correspondent à des crédits de campagne qui ne représentent que 1% alors que 98% du montant d investissement sont de l autofinancement. La subvention directe accordée aux agriculteurs de la région est de l ordre de 11% du montant total d investissement privés pour la période 1998-00. Des aides directes : aliments de bétails 5,5 tonnes (généralement de l orge pour l élevage ovin en période de sécheresse) ; les semences 58 tonnes et les engrais 7,3 quintaux. En conséquence, nous constatons à partir des données déclarées ou collectées que, les charges d exploitation moyennes sur la période 1998-2000 sont de l ordre de 5114045 DT soit 205 DT/Ha de terre cultivé. Ce qui reflète le caractère extensif et marginal de l activité agricole dans la région. I- Contraintes au développement du secteur agricole, déclarées par les exploitants Parallèlement aux problèmes susmentionnés, on peut observer les contraintes au développement agricole suivantes : - Contraintes économiques : Insuffisance d'investissement, faiblesse des revenus des agriculteurs et aussi celle du crédit agricole ; - Contraintes technologiques : Techniques culturales encore traditionnelles, sous développement de la mécanisation et manque du savoir faire ; - Contraintes physiques : Sols érodés vu les types de reliefs, mauvaises répartitions des pluies caractérisant le climat semi aride, répartition inégale des ressources souterraines, 15

insuffisance de réseaux d'irrigation et manque ou absence des techniques de stockage de l eau de ruissellement ; - Contraintes organisationnelles : Faiblesse de l'organisation des paysans. J- Remarques d ordre général En conclusion du présent rapport, nous rappelons les défaillances ou les points faibles de cette enquête exhaustive autrement dit de la qualité des informations à savoir : - Absence des grandes exploitations (nous supposons qu il s agit de sous-estimation de la taille des exploitations ou bien que les enquêtes ont concernées uniquement les petites et moyennes exploitations) ; - Présence des exploitations qui n ont pas de la terre mais qu ils ont un troupeau principalement de l élevage ovin et d autres exploitations qui ont de la terre mais aucunes activités agricoles (nous supposons qu il s agit de parcours ou bien de la terre donnée en location) ; - Certaines exploitations agricoles ont été déclarées plus qu une fois (des exploitations déclarées sur le nom du père et sur l un ou certains de ces enfants ; - Suite à une très rapide discussion avec un vulgarisateur de la production animale de CTV Haffouz, il paraît qu il y a une sous-estimation du troupeau pour l élevage en particulier celui de l élevage ovin et de l apiculture; - Concernant le nombre de puits, des bornes d irrigation et des AIC, l enquête ne offre aucune idée sur ces informations. C est le nombre d agriculteurs qui ont accès à l eau par type d aménagement que nous pouvons le déduire par exemple le nombre des irrigants qui ont accès à des puits et non pas le nombre de puits. - il y a une grande confusion entre l adresse de l exploitant et l adresse de l exploitation. De plus, 2222 exploitants n ont pas déclarés l adresse de leurs exploitations ce qui rend la localisation de ces dernières difficile et la collecte de l information est obligatoire pour repérer les exploitations ; - Enfin, dans les données collectées nous ne trouvons pas des informations sur l utilisation des facteurs de production et de leurs valorisations ainsi la nature et le volume des produits agricoles sur la zone étudiée..dans le but d enrichir cette base de données, d une part, des visites au CTV Haffouz étaient programmées afin de valider et de discuter avec les responsables locaux ses informations avant de procéder leur traitement et d autre part et en terme d utilisation des facteurs de production, des produits ainsi dégagés (les itinéraires techniques) et de la valorisation des facteurs de production (résultats économiques) nous avons programmé une enquête plus approfondie. Nous avons classé l ensemble des exploitations en des classes homogènes et nous avons choisi d enquêter uniquement certaines exploitations type (représentatives) par classe. L effectif de l échantillon retenu pour cette enquête était de 445 exploitations. 16