SOMMAIRE FRANCE. irréalistes. 6. Marché * * *



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MEDEF ActuEco Semaine du 15 au 19 avril 2013 n 116 SOMMAIRE FRANCE 1. Financement des grandes entreprises trésorerie d exploitation en avril 2013 : pas d amélioration de la 2. Créations d entreprise en mars 2013 : 3,7% sur un an entrepreneurs) (+7,4% hors auto 3. Taux de survie des entreprises 5 ans après leur créationn : 50% pour celles créées en 2006, contre 54% pour celles créées en 2002, 4. Programme de stabilité de la France 20132017 : un scénario de redressement des finances publiques bâti sur des hypothèses de d croissance qui demeurent irréalistes INTERNATIONAL 5. Perspectives économiques mondiales du FMI pour 2013 : révision à la baisse 6. Marché du logement aux EtatsUnis en mars 2013 : net rebond des mises en chantier à 1 036 00 00 en rythme annualisé 7. Tendances récentes des marchés * * * 1 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013

1 Financement des grandes entreprises en trésorerie d exploitation avril 2013 : pas d amélioration de la Selon la dernière enquêtee réalisée par l AFTE et CoeRexecode entree le 4 et le 10 avril 2013 auprès des trésoriers des «grandes entreprises» (5000 salariés et plus), quatre points sont à souligner : La situation de trésorerie d exploitation reste jugée dégradée ; Le solde d opinion sur les marges de crédits bancaires remonte très légèrement, à un niveau proche de la moyenne de moyen terme ; La recherche de financement a tendance à s améliorer tout en restant difficile ; L indicateur des délais de paiement clients se redresse très légèrement. +20 +15 +10 +5 0 55 100 155 200 255 300 Situation de la trésorerie d'exploitation (solde d' 'opinion, %) Moyenne 20052012 +70 +60 +50 +40 +30 +20 +10 0 100 Evolution des marges de crédits bancaires (solde d'opinion, %) Moyenne 20052012 avr.07 oct.07 avr.08 +30 +20 +10 0 100 200 300 400 500 600 700 Recherche de financement (solde d'opinion, %) avr.07 oct.07 avr.08 oct.08 avr.09 oct. 09 oct.08 avr.09 oct. 09 avr.10 oct.10 ar11 avr.11 Moyenne 20052012 avr.10 oct.10 ar11 avr.11 oct.11 avr.12 oct.12 avr.13 oct.11 avr.12 oct.12 avr.13 avr.07 oct.07 avr.08 oct.08 +45 +40 +35 +30 +25 +20 +15 +10 +5 0 Délais de paiement (solde d'opinion, %) Moyenne 20052012 avr.07 oct.07 avr.08 oct.08 avr.09 oct.09 avr.10 oct.10 avr.11 oct.11 avr.12 oct.12 avr.13 avr.09 oct.09 avr.10 oct.10 avr.11 oct.11 avr.12 oct.12 avr.13 Sourcee : AFTE / CoeRexecode 2 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013

2 Créations d entreprise entrepreneurs) au 1 er trimestre 2013 : 3,7% sur un an (+7,4% hors auto * Les créations d entreprise se sont accrues de +3,1% en mars 2013, hausse faisant plus que compenser le repli dee 2,7% en février. Cette augmentatio on résulte exclusivement de celle des créations d autoentreprise (+6,6%, données brutes), les créations hors auto contractées (0,7%, données entrepreneurs s étant légèrement CVS). Totales Niveau (2013 T1) 47115 Répartition (20133 T1, %) 2013 T1 / 2012 T1 (%) 3,7 Autoentrepreneurs Hors autoentrepreneurs 25161 21954 53,45 46,64 11,6 7,4 Industrie, dont: 2351 Industrie manufacturière 2059 Constructionn 7102 Commerce 9564 Services marchands, dont: 22991 Transports et entreposage 890 Hébergement et restauration 2249 Information et communication 2441 Activités financières et d'assurance 1071 Activités immobilières 1288 Soutien aux entreprisess 10069 Services aux ménages 4983 Enseignement, santé, action sociale 5127 Source : INSEE 5,0 4,4 15,11 20,32 48,84 1,9 4,8 5,2 2,3 2,7 21,42 10,61 10,91 4,6 1,1 6,3 3,5 4,6 12,3 1,9 4,4 15,6 16,3 4,5 9,9 4,5 * Au 1 er trimestre 2013, le nombre de créations d entreprise reste néanmoins en retrait de 3,7% par rapport à son niveau du 1 er trimestre 2012. Par type d entreprise, cette baisse s explique essentiellement par celle des créations d autoentreprises (11,6% sur un an) ), qui représentent 53,4% de l ensemble des créations. En revanche, les créations hors autoentrepreneurs ont progressé de +7,4% %. Par type d activité, le repli se retrouve r dans tous less grands secteurs : 6, 3% dans la construction, 4,6% dans l industrie et dans les services marchands, 3,5%% dans le commerce. Au sein des services marchands, qui représentent 48,8% de l ensemble des d créations, trois secteurs ont enregistré une augmentation des créations d entreprise : l hébergement et la restauration (+1,9%), les transports et l entreposage (+12,3%), les activités financières et e d assurance (+15,6%). 3 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013

3 Taux de survie des entreprises 5 ans après leur création : 50% pour celles créées en 2006 * Selon une récente publication de l INSEE (INSEE Première n 1441 avril 2013), parmi les 286 000 entreprises créées en 2006, 50% étaient encore actives en 2011. Parmi celles créées en 2002, 54% étaient encore actives cinq ans plus tard. Environ 10% des entreprises créées en 2006 ont disparu chaque année, avec des caps plus difficiles lors de la 2 ème ( 2008) et de la 3 ème e année (2009). La crise économique de 2008 a en effet accentué les difficultéss des nouvelles entreprises, et donc les défaillances. 100 90 Taux de pérennité des entreprises créées (%) 92 80 70 60 50 79 génération 2002 65 58 54 génération 2006 50 40 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 anss Source S : INSEEE première n 1441 avril 20132 * Ce taux de pérennité à cinq ans recouvre de fortes disparitéss sectorielles. Les entreprises créées dans la construction et le commerce sont les moins pérennes ( respectivement 47% et 45%). Les entreprises qui résistent le mieux sont celles crééess dans les transports et l entreposage (61%) ainsi que dans les l servicess aux entreprises (58%). A titre indicatif, le taux de pérennité s est réduit entre e la génération 2002 et la génération 20062 dans tous les secteurs à l exception de d l industrie, où il a stagné, et de l hébergement restauration, où il s est accru. 4 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013

70 60 50 40 30 20 10 0 55 55 Industrie Taux de pérennité à 5 ans des entreprisess selon le secteur d'activité (%) 53 47 500 45 4648 Construction génération 2002 Commerce Hébergement et restauration génération 2006 6361 57 53 5653 Transports et entreposage Information et communication Activités immobilières 5958 600 53 54 50 Soutien aux entreprises Services auxménages Ensemble Source S : INSEEE première n 1441 avril 20132 * Outre le secteur d activité, l enquête de l INSEE souligne trois autres facteurs qui favorisent la réussite d un projet : Le statut juridique de l entreprisee : toutes choses égales par ailleurs (même secteur, même profil du créateur ), une société a 1,5 fois plus de chances d être encore active au bout de cinq ans qu une entreprise individuelle; Le montant du capital investi à la création (locaux, achats de matériels, brevets, trésorerie initiale): le taux de survie après 5 ans est de 44% pour les entreprises créées avec moins de 4000 euros, de 60% pour celles crééé es avec au moins 40 000 euros, et de 66% pour celles crées avec 1600 00 euros ou plus; Le niveauu et la filière de formation du créateur : les chances de survie de l entreprise est d autant plus grande que le créateur est diplômé, et diplômé d une filière technique (toutess choses égales parr ailleurs, une entreprise créée par un diplômé de troisième cycle a 2 fois plus de d chances de survivre après 5 ans que celle c d un non diplômé, celle d un bachelier b technique ou professionnel 1,3 fois plus de chances que celle d un bachelier généraliste). 5 MEDEF ActuEco semaine du 1 err au 5 avril 2013

4 Programme de stabilité de la France 20132017 : un scénario de redressement des finances publiques bâti sur des hypothèses de croissance qui demeurent irréalistes Le Gouvernement vient de publier le «Programme de stabilité de la France 20132017» (avril 2013), qui présente la trajectoire budgétaire de la France jusqu à 2017, et qu il va transmettre à la Commission européenne, le 30 avril prochain. 1 Cadrage macroéconomique retenu par le Gouvernement * Trajectoire des finances publiques retenue: Le retour du déficit public sous la barre des 3% du PIB est reporté à 2014 ( 2,9% %), après 3,7% en 2013 et 4,8% en 2012. Il devrait atteindre 0,7% du PIB en 2017 ; Le solde structurel (corrigé des effets de la conjoncture), que surveille désormais la Commission européenne, ne deviendrait excédentaire qu à partir de 2016; La dette publique p continuerait dès lors de croîtree jusqu au record de 94,3% du PIB en 2014, 2 pour diminuer ensuite jusqu à 88,2% du PIBB en 2017 ; Le taux de prélèvements obligatoires s alourdiraa jusqu en 2014 où il atteindra 46,5% du PIB, pour see stabiliser en 2015 et 2016 et refluer enn 2017 à son niveau de 2013 (46,3%). La dépense publique atteindra son point haut en 2013 (56,9% du PIB), pour ensuite diminuer. * Cette trajectoiree repose sur des hypothèses de croissance 20132014 révisées à la baisse par rapport au précédent programme publié en décembre 2012 : +0,1% % en 2013 et +1,2% en 2014, après 0% en 2012. En revanche, elle maintient celles des années 2015 2017 (+2%). Programme de stabilité de la France 20132017 (avril 2013) % du PIB 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Croissance du PIB (%, volume) +1,7 programme 20132017 (31/12/2012) +1,7 Solde structurel 4,9 Solde public 5,3 programme 20132017 (31/12/2012) 5,2 Solde primaire Dépenses publiques 55,9 Taux de prélèvements obligatoires 43,7 programme 20132017 (31/12/2012) 43,9 Dette publique au sens de Maastricht 85,8 programme 20132017 (31/12/2012) +0,0 +0,1 +1,2 +2,,0 +2,0 +2,0 +0,3 +0,8 +2,0 +2, 0 +2,0 +2,0 3,7 2,0 1,0 0,22 +0,2 +0,5 4,8 3,7 2,9 2,00 1,22 0,7 4,5 3,0 2,2 1,33 0,66 0,3 2,3 1,3 0,4 +0,,7 +1,6 +2,1 56,6 56,9 56,4 55,,5 54,7 53,9 44,9 46,3 46,5 46,,5 46,5 46,3 44,9 46,3 46,3 46, 2 46,2 45,9 90,2 93,6 94,3 92,,9 90,7 88,2 89,9 91,3 90,5 88, 5 85,88 82,9 Source : Ministère du budget,, des comptes publics et dee la réforme de l Etat 6 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013

* La projection de croissance retenue par le Gouvernement repose sur l hypothèses d impulsions fortes des principales composantes de la demande, qui toutes vont se raffermir en 2014 et monter fortement en puissance en 2015 2017, sur fond d amélioration de l emploi et du pouvoir d achat salarial. Scénario de croissance associé Evolution en volume (%) 2012 2013 2014 Moyenne 20152017 Croissance du PIB (%, volume) +0,0 +0,1 +1,2 +2,0 Consommation des ménages 0,1 +0,2 +0,9 +1,9 Investissement total 0,0 0,8 +1,2 +2,4 Dont : entreprises non financières 0,5 1,0 +2,4 +3,1 Contribution des stocks 1,0 0,4 +0,1 0,0 Exportations +2,5 +2 +4,5 +6,7 Importations 0,3 +0,8 +3,5 +5,3 Contribution de l extérieur +0,7 +0,3 +0,2 +0,3 Déflateur de la consommation des ménages +1,6 +1,5 +1,75 +1,7 Masse salariale (BMNA)* +1,8 +1,3 +2,4 +4,0 Salaire moyen par tête (BMNA) +2,0 +1,9 +2,2 +2,9 Effectif salarié (BMNA) 0,2 0,6 +0,2 +1,1 * Branches marchandes non agricoles 2 Des perspectives de croissance qui demeurent irréalistes * Le scénario macroéconomique présenté suppose une conjonction des hypothèses les plus favorables sur chacune des composantes de la demande consommation des ménages, investissements des entreprises, exportations que rien ne permet d envisager pour 20132014, ni même pour 20152017. Et ce pour les mêmes raisons que celles nous avions avancées à propos du précédent Programme de stabilité. * dans l avis qu il vient de publier sur ces prévisions 1, Le Haut Conseil des Finances Publiques (HCFP) considère d ailleurs qu «un léger recul du PIB en 2013 et une croissance sensiblement inférieure à 1,2% en 2014 ne peuvent être exclus» 2. * Pour 2013 et 2014, il a en effet identifié trois types d aléas susceptibles de différer la reprise : Un environnement international moins porteur que prévu, notamment au sein de la zone euro ; (déséquilibres persistants entre les économies de la zone euro, ajustements budgétaires, perspectives économiques des pays du sud de l Europe.) ; 1 Avis HCPF 201301 relatif aux prévisions macroéconomiques associées au projet de programme de stabilité pour les années 12013 à 2017 (15 avril 2013) 2 C est la dernière prévision du FMI pour la France (0,1% en 2013 et +0,9% en 2014). Le Consensus retient 0,1% pour 2013 et 0,7% pour 2014 (avril 2013) 7 MEDEF ActuEco semaine du 15 au 19 avril 2013

Un redressement de la compétitivité des entreprises françaises plus lent que prévu (restauration de la compétitivitéprix dans les pays du sud de l Europe, évolution du change de l euro ) ; Une demande intérieure plus terne que prévu (en raison notamment d une possible augmentation de l épargne face aux inquiétudes sur les perspectives du marché du travail, les nouvelles hausses des prélèvements obligatoires, les salaires). * Pour les années 20152017, le Haut Conseil émet autant de réserves sur la croissance moyenne prévue de 2%, qui repose sur l hypothèse d un redressement de la croissance potentielle à 1,5%, après cinq années de baisse (accélération du progrès technique, stabilisation du nombre des heures travaillées, progression de l accumulation du capital productif). Ces réserves sont de plusieurs natures : les difficultés d estimation de la croissance potentielle ; les risques d une baisse de cette dernière (faiblesse des investissements et persistance du chômage audelà de 2014 : impact variable des mesures de consolidation budgétaire selon leur nature et leurs modalités ; effet macroéconomique incertains du CICE qui «gagneraient à être davantage documentés»); optimisme excessif de l hypothèse du dépassement de la croissance potentielle dès 2015, avec la prévision d une moyenne de 2% en 20152017 (persistance de nos handicaps de compétitivité, baisse incertaine du taux d épargne des ménages, accélération hypothétique du salaire par tête compte tenu du (niveau élevé du chômage). Au total, pour le HCFP, «la prévision d une croissance effective de 2% par an dès l année 2015 est incertaine». Elle paraît même improbable, sauf retournement significatif et durable des anticipations et accélération des progrès techniques permettant des gains importants et rapides de productivité. A défaut, la croissance peut dépasser son potentiel (1 à 1,5%) quelques trimestres au cours de la période, certainement pas trois années durant. 8 MEDEF ActuEco semaine du 15 au 19 avril 2013

5 Perspectivess économiques mondiales du FMI pour 20133 : révision à la baisse Le Fond Monétaire International (FMI) vient de publier ses nouvelles «perspectives économiques mondiales» pour 2013 ett 2014. Monde Pays avancés EtatsUnis Japon Unionn européennee Zone euro Croissance annuelle du PIB (%, volume) Ecartt par rapport 20122 2013p 2014p à la prévision de janvierr 2013 2013 2014 +3,22 +3,3 +1,22 +1,2 +2,22 +1,9 +2,00 +1,6 0,22 +0,0 0,66 0,3 +4,0 +2,2 +3,0 +1,4 +1,3 +1,1 0,2 0,1 0,2 +0,4 0,2 0,2 0,00 +0, 1 0, 1 +0, 7 0, 1 0,00 Allemagne +0,99 +0,6 +1,5 +0,1 0,00 France +0,00 0,1 +0,9 0,4 0,00 Italie 2,44 1,5 +0,5 0,4 0,00 Espagne 1,44 1,6 +0,7 0,1 0, 1 RoyaumeUni +0,22 +0,7 +1,5 0,3 0,33 Pays émergents +5,11 +5,3 +5,7 0,2 0,11 Pays d'europe centrale et orientale +1,66 +2,2 +2,8 0,3 0,44 Russie +3,44 +3,4 +3,8 0,3 0,00 Chine +7,88 +8,0 +8,2 0,1 0,33 Inde +4,00 +5,7 +6,2 0,2 0, 1 Brésil +0,99 +3,0 +4,0 0,5 +0, 1 Afrique du sud +2,5 +2,8 +3,3 0,0 0,88 Commerce de biens et services +2,5 +3,6 +5,3 0,2 Source : Fond monétaire international (17 avril 2013) 0, 1 1 Une révision à la baisse de la croissance en 2013 Cettee nouvellee prévision du FMI confirme le passage d une reprise à deux vitessess (pays émergents / pays développés) à une reprise à trois vitesses:. une croissance vigoureuse des pays émergents;. un croissance modérée aux EtatsUnis et au Japon ;. une stagnation de l Union européenne (une nouvelle récession dans la zone euro). 9 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013

* La croissance mondiale est une nouvelle fois légèrement révisée à la baisse pour 2013 : +3,3% (+3,5% dans la prévision de janvier 2013, après +3,2% en 2012) et le commerce mondial s accélèrera en 2013, à un rythme un peu moins soutenu que celui envisagé en début d année (+3,6%, après +2,5% en 2012). * La croissance dans les pays émergents, plus modérée que celle prévue en début d année, restera vigoureuse. La croissance chinoise atteindrait 8%, contre +8,1% dans la prévision de janvier (7,8% en 2012). * Dans les pays développés, la croissance sera un peu plus anémique que prévu (+1,2% contre +1,3% dans la prévision de janvier), sauf au Japon. La croissance japonaise en 2013 (+1,6%, contre +1,2% dans la prévision de janvier) fait suite à une quasistagnation en 2012 (+0,2%). Elle sera stimulée par la nouvelle politique du gouvernement (assouplissement quantitatif «agressif», objectif d inflation positive, relance budgétaire, réformes structurelles) ; Aux EtatsUnis, la croissance se maintiendra autour de +2%, grâce au soutien de la demande privée, au rétablissement du marché du crédit et du logement, et ce malgré un ajustement budgétaire plus marqué que prévu ; La nouvelle récession dans la zone euro en 2013 sera plus marquée que prévu ( 0,3%, contre 0,1% en janvier). Elle tient aux faiblesses des pays «périphériques» (PIIGS), mais aussi du «cœur de la zone», sous l effet combiné des ajustements budgétaires, des problèmes de compétitivité et de la fragilité des bilans.. Les pays de la périphérie, devraient enregistrer une nouvelle contraction de leur activité en 2013, notamment l Espagne et l Italie (respectivement 1,5% et 1,6%). Si la plupart deviennent plus compétitifs («dévaluation interne» avec la baisse des coûts salariaux), la demande externe n est pas suffisamment vigoureuse pour compenser l atonie de la demande interne.. La croissance allemande devrait décélérer en 2013 (+0,6%, après +0,9% en 2012), et l activité française se contracter (0,1%, contre +0,3% dans la prévision précédente, après 0% en 2012), «à cause de l assainissement budgétaire, de mauvais résultats à l exportation et d un manque de confiance». Au total, selon le FMI, «les chaînes de réaction négatives entre les banques fragiles, les pays fragiles et l activité languissante continuent de se renforcer mutuellement» au détriment d une reprise au sein de la zone euro. 10 MEDEF ActuEco semaine du 15 au 19 avril 2013 10

2 Six orientations pour réactiver la croissance dans la zone euro Même si les «risques de crise grave» ont diminué grâce aux mesures «décisives» prises après la rentrée 2012 (programme OMT, achèvement du MES, accord sur le Mécanisme de surveillance unique), le FMI pointe celui d une «nouvelle dégradation en cas de stagnation ou de réapparition des tensions si les responsables relâchent l effort ou si les évènements de Chypre provoquent une fragmentation durable des marchés financiers». D où l insistance, pour limiter les risques d une nouvelle détérioration de la situation et renforcer les chances d une amélioration de «stopper la baisse de la demande et progresser dans la voie de l union bancaire et de l intégration budgétaire». Ce qui veut dire : Pour raffermir la demande privée, «laisser jouer les stabilisateurs automatiques» dans «les pays qui en ont les moyens», et «même aller plus loin» dans «les pays qui disposent de l espace budgétaire nécessaire». «Continuer d assainir les bilans et poursuivre les réformes structurelles», c estàdire, «pour les pays du Sud, renforcer la compétitivité dans le secteur des biens échangeables surtout en réformant leur marché du travail», et «dans les pays du Nord, dynamiser le secteur des services» Maintenir un «rythme d assainissement budgétaire qui doit rester crédible, avec des objectifs fixés en termes structurels plutôt qu en termes nominaux» «Assouplir davantage la politique monétaire», compte tenu du ralentissement prévu de l inflation dans la zone euro, en deçà de l objectif de moyen terme de la BCE Se doter de l arsenal législatif et réglementaire pour «une mise en œuvre rapide et efficace» du MES «Assurer un soutien budgétaire commun à l union bancaire». 11 MEDEF ActuEco semaine du 15 au 19 avril 2013 11

6 Marché du logement aux EtatsUnis en mars 2013 : net rebond r dess mises en chantier à 1 036 000 en rythme annualisé * Le marché de la construction résidentielle aux EtatsUnis a poursuivi son embellie en mars 2013. Les mises en chantier de logements neufs ont dépassé la barre du million, atteignant son plus haut niveau depuis juin 2008. Elles ont progressé de +7% sur un mois et de +46,7% sur un an. En revanche, les perspectives du marché se sont quelque peu assombries. D une part, les permis de construire se sont repliés de 3,9%, annulant la hausse enregistrée en e février (+3,9%). Ils sont en progression de d +17,3% sur un an. D autre part, l indice de confiance des constructeurs dans le secteur résidentiel a de nouveau reculé enn avril. Il s agit s du troisième mois consécutif de baisse. 2 300 2 100 1 900 1 700 1 500 1 300 1 100 900 700 500 Misess en chantier de logements (moyenne mobile sur trois mois annualisée, milliers) Moyenne 20002006 = 1 796 Moyenne 200020122 = 1 334 969 Sourcee : US Census Bureau * Toutefois, en moyenne sur le 1 trimestre 2013, les mises en chantier ont augmenté de +7,2% par rapport au trimestre précédent (+35,5% sur s un an). De leur côté, les permis de construire se sont également inscrits en hausse (+2,5%( sur un trimestre, +27,1% sur un an). 1 er Les misess en chantier sont désormais au nombree de 9699 000 en rythme annualisé. Ilss sont encore inférieures de 27,4% à leur moyenne des années 2000 2012 et de 46,1% à leur moyenne 2000 2006. 12 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013 12

7 Tendances récentes des marchés 2,4 Taux de rendement des obligations d'etat à 10 ans (%) 2,2 2,0 France 1,8 1,79 1,6 1,38 1,36 1,34 1,32 1 euro =... dollar 1,4 1,2 1,0 Allemagne 1,20 1,30 1,28 1,26 1,30 135 i 130 indice boursier agrégé des 39 principales places boursières mondiales (en dollars, 100=janvier 2002) 1750 17000 Cours C de l'once d'or (en dollars) 125 120 1650 16000 1550 115 15000 110 105 1450 14000 1350 1393,75 120 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord ( brent) 215 Cours des matières premières hors pétrole et métaux précieux (100 = 1988) 110 100 dollars 98,90 210 205 2000 dollars 90 195 80 70 euros 75,8 190 185 euros Rédaction achevée le 19 avril 2013 13 MEDEF ActuEco semaine du 155 au 19 avril 2013