IE Bercy. La lettre d information de l Intelligence Economique des MinistÄres Çconomique et financier. NÄ 13 Novembre 2011



Documents pareils
La traduction financiäre Å la croisçe des chemins Michel Rochard, article pour la revue Traduire, né204 (fçvrier 2005)

L exercice 2012 en synthåse. DÇlÇgation de Service Public Pour la gestion et la mise en œuvre de la politique touristique de Nantes MÇtropole

Schéma Régional d Intelligence Economique (SRIE) de la région CENTRE

Note d Åtonnement. Session du mercredi 24 octobre Comment rester leader sur le marchä des lanceurs?

Les travaux en copropriété au regard de la loi et de la jurisprudence

Consolider ses financements, en trouver de nouveaux? Optimiser la relation Entreprises / Banques! SOMMAIRE

Déplacement en corse de. Olivier buquen. délégué interministériel à l intelligence économique

ASSURANCE DOMMAGES-OUVRAGE / CNR TOUS RISQUES CHANTIER

RÄglement. de fonctionnement. ALJT - SiÄge Social : 18/26 rue Goubet - PARIS

CONSEIL EN MANAGEMENT ORGANISATION ET SYSTEME D INFORMATION. ALTER ORGA SARL 3 rue Desgenettes Rosny sous Bois

ASSOCIATION DES SECRETAIRES GENERAUX DES PARLEMENTS S E S S I O N D E G E N E V E

PIERRE MOSCOVICI, MINISTRE DE L ÉCONOMIE ET DES FINANCES, PRÉSENTE SON PLAN POUR LE RENFORCEMENT DE LA TRÉSORERIE DES ENTREPRISES

Plan régional d internationalisation des entreprises en Pays de la Loire 2013 / 2015

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

REMPLACEMENT DU SYSTEME TELEPHONIQUE DE LA MAIRIE DE HOERDT

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE D EST ENSEMBLE

Les mesures en faveur de


Éditorial. des ministres

Augmenter l impact économique de la recherche :

Fiche-action n 5.1 Accompagner les chefs d entreprise dans la définition de leur stratégie d export

Création de Fonds Communs de Placement à Risque

Compte rendu. Jeudi 21 mai 2015 Séance de 11 heures 15. Mission d information commune sur la banque publique d investissement, Bpifrance

RENCONTRES REGIONALES POUR L AVENIR DU BOIS EN BRETAGNE. Thématique : Projets d entreprise et accès aux financements

MARKETING MANAGEMENT & COMMUNICATION

A 13,3 jours, les retards de paiement des entreprises françaises sont au plus haut depuis dix ans.

«seul le prononcé fait foi»

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer

création oseo.fr Pour financer et accompagner les PME

Plate-forme RSE. Commissariat Général à la stratégie et la prospective

II Les actions du CRIE page 7. ANNEXES Fiches actions pages 8 à 11 ANNEXE Références pages 12 ANNEXE Liens utiles pages 13

I. PRINCIPALES MISSIONS DES SERVICES DU TRÉSOR TRÉSORERIE GÉNÉRALE DE LA RÉGION BOURGOGNE. Trésorier-Payeur Général : Mme Jacqueline ESCARD

LES FONDS EUROPÉENS EN NORD-PAS DE CALAIS

COMMENT OBTENIR DES SUBVENTIONS EUROPEENNES

SÄANCE du CONSEIL MUNICIPAL de POLIGNÄ Vendredi 29 Janvier 2010

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION

Signature de la nouvelle Convention nationale de partenariat pour la lutte contre le travail illégal dans le secteur de la sécurité privée

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)»

«LA SÉCURITE ÉCONOMIQUE TERRITORIALE»

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

WebMapping : La migration en Open Source du SIG-PyrÄnÄes

Ä Un CRM, pour quoi faire? Å

Programmes Opérationnels Européens FEDER

FONDS UNIQUE INTERMINISTERIEL DE SOUTIEN AUX PROJETS DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT COLLABORATIFS DES POLES DE COMPETITIVITE

Plan d actions 2011/2014

Les Rencontres de la création et de la reprise d entreprise

FINANCEMENT D ENTREPRISES LE FINANCEMENT, LEVIER DE CROISSANCE POUR LES TPE / PME.

LE BULLETIN d information sur l intelligence économique stratégique pour les PME-PMI

Agence du patrimoine immatériel de l État

Ce guide se veut évolutif et dynamique. Actualisé mensuellement, il recueillera les appels à projets qui Il est votre outil et notre lien.

CRISE DES HYDROCARBURES

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme Paris

L'opérateur Économique Agréé

CDC Entreprises présente son étude annuelle : Le capital investissement dans les PME en France

Pacte de responsabilité et de solidarité

Les TPE françaises et les nouvelles technologies. Conférence du 30 octobre 2012

Maîtriser les mutations

en quelques mots 1

Conséquences des changements de mode de vie sur la production et la distribution des biens de consommation : résultats d une étude du CRÉDOC

Réforme du Code des assurances :

CONFERENCE NATIONALE DU HANDICAP. Relevé des conclusions

A. Secteur des services aux entreprises

Une solution de gestion financière de la crise

N O R D - P A S D E C A L A I S

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé

SOMMAIRE Déduction de l impôt sur le revenu à partir de 120 jours à l étranger

Faire de l infrastructure informatique une source de valeur ajoutée pour l entreprise.

Des conseillers en gestion de risques ultra-spécialisés. P. 3. L'innovation au cœur de la stratégie de développement de Bessé P. 5

Gestion Participative Territoriale :

LES SERVICES A LA PERSONNE EN ARTOIS COMM.

AFD Danielle Segui. Financer les petites et très petites entreprises des pays du Sud

Le Conseil Général accompagne le déploiement de la société de l information en Gironde

Marketing opérationnel

Plan d actions «Gérer la crise C est. anticiper la reprise»

La Caisse des Dépôts acteur du développement économique et de l économie sociale et solidaire

PrÄsentation de la licence professionnelle LEA HÅtellerie Ç Tourisme Option accueil Ç håtellerie Ç restauration - international

Principales aides financières au Développement Export

SOMMAIRE 1 LA POLITIQUE GENERALE ET LA POLITIQUE QUALITE 2 UNE ORGANISATION PROFESSIONNELLE FORTE ET GARANTE DE SES MEMBRES 3 NOTRE SMQ

DOSSIER DE PRESSE. Vendredi 24 juillet Le Grand Narbonne présente les 6 premiers mois d activités d IN ESS

Principaux partenaires de la CCI Paris Ile-de-France dans la filière des rencontres et événements d affaires

Règlement du prix OCTOBRE 2014

Intelligence Economique : risques ou opportunités? AMRAE - L exploitation et la reproduction de ce document sont strictement interdites

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

Le niveau 3 - alerte canicule correspond à une vigilance météorologique orange pour le paramètre canicule.

Université du Sud-Toulon Var IUT Toulon Var PROGRAMME DE LA FORMATION. Licence Professionnelle Management des Organisations

SYSTEME DE DETECTION D HYDROCARBURES ET/OU DE BOUE DANS UN SEPARATEUR ALIMENTATION PAR PANNEAU SOLAIRE MANUEL D'INSTALLATION

Synthèse. Loyauté et réciprocité des échanges entre l Union Européenne et les pays tiers. Propositions et axes de réflexion des IEEC

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée

Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ»,

Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 Engagements RSE dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication

politique de la France en matière de cybersécurité

Guide Leader + 16 pages 12/07/05 11:20 Page 1. En Pays Portes de Gascogne l Europe est partenaire de vos projets LEADER +

Mastère spécialisé MS : «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau

L assurance Santé Entreprise

APPEL A PROJETS SERVICE REGIONALE DE L APPRENTISSAGE

Transcription:

MinistÄre de l Çconomie, des finances et de l industrie MinistÄre du budget des comptes publics et de la rçforme de l Etat IE Bercy La lettre d information de l Intelligence Economique des MinistÄres Çconomique et financier NÄ 13 Novembre 2011 EDITORIAL Jean-FranÇois ROUBAUD, PrÉsident de la CGPME FOCUS REUNION Michel LALANDE, PrÉfet de la RÉunion Jean-FranÇois DUTERTRE, DIECCTE Jean-Luc CHEVALLIER, DRFIP Alexis LOPES, DRDDI Didier JAVOY, CMSE INFLUENCE Eclairage de PactePME Fabrice BREGIER, PrÉsident INTERNATIONAL L Intelligence culturelle AGENDA IE Au vu des estimations de croissance, la situation Çconomique appelle les PME É la prudence. Mais cela ne les limite pas É une stratçgie de repli. Au contraire, elles doivent s approprier des stratçgies pour se protçger et chercher des solutions de rebonds. L intelligence Çconomique est un outil particuliärement adaptç aux solutions träs diversifiçes, pouvant profiter É chaque cas particulier de PME. Depuis plusieurs annçes, la CGPME s emploie É convaincre les TPE et PME des avantages d une telle dçmarche, É commencer par une dçmystification de l expression Ñ intelligence Çconomique Ö aupräs des dirigeants, qui y voient plus un vocable de grands groupes. Notre objectif est d en prouver l utilitç, en nous appuyant sur les outils de la formation professionnelle. C est par ce biais que nous pouvons intçgrer dans les TPE et PME des pratiques simples et peu coüteuses, utiles au quotidien et maátrisçes par les collaborateurs de l entreprise. L Çchange de bonnes pratiques est Çgalement un bon vecteur de diffusion de l intelligence Çconomique : entre PME mais aussi entre PME et grands groupes. Ceci est un sujet de tension actuellement qu il nous faut É tout prix prçvenir. Beaucoup de sous-traitants pàtissent des ajustements de leurs donneurs d ordre. Avec des initiatives telles que Pacte PME É laquelle nous participons, nous devons mettre un frein É cette tendance et crçer des ÇcosystÄmes de croissance, valorisant le savoir-faire et la capacitç d innovation des PME, irremplaâables É mon point de vue. Mais l intelligence Çconomique sera plus accessible aux PME si des amçliorations sont apportçes, pour faciliter la maátrise de leur environnement concurrentiel. Cela passe par une mesure importante : la suppression de l obligation de rendre public les comptes des entreprises. Pourquoi ne pas limiter cette information aux seules personnes publiques? Il n y a pas de rçelle justification É ce que des entreprises ÇtrangÄres puissent prendre connaissance de telles informations, quand l inverse n est pas possible. A cela s ajoute d autres mesures telle que la simplification des procçdures administratives, pour allçger la prospection et la rçponse aux appels d offre dans une PME, oä les ressources humaines sont limitçes. Il faut aussi travailler sur la confiance du dirigeant rçticent É utiliser des procçdures Çlectroniques, tant au niveau franâais qu europçen. Pratiquer l intelligence Çconomique, c est trouver l information qui vous aidera É faire la diffçrence vis-é-vis d un concurrent. La France dispose de dispositifs capables de soutenir une petite structure souhaitant franchir un cap, É l export par exemple ou en valorisant une innovation. Mais trop peu de dirigeants s y retrouvent dans ces aides, encore sous-exploitçes. Sur chacun de ces points, la CGPME Paris ãle-de-france a ÇtÇ dçsignçe comme notre structure pilote pour relayer nos propositions et pour mettre en place un plan d action É destination des PME. Ainsi, elle a ÇtÇ associçe É la crçation et la dçclinaison du SchÇma rçgional d Intelligence Economique d ãle-de-france, pilotç par le PrÇfet de RÇgion. Elle a Çgalement contribuç aupräs de la DÇlÇgation interministçrielle É l intelligence Çconomique et du Coordonnateur ministçriel É l intelligence Çconomique des MinistÄres Çconomique et financier É diffçrents travaux, tels que le Ñ confidentiel entreprise Ö, l autodiagnostic de vulnçrabilitç de l entreprise, la formation É l intelligence Çconomique Jean-Franâois ROUBAUD PrÇsident de la CGPME PrÇsident de la CGPME Paris ãle-de-france 1 IE Bercy nä13 Novembre 2011

PRÖFECTURE DE LA RÖUNION ENTRETIEN AVEC MICHEL LALANDE PREFET DE LA REUNION La visite É La RÇunion, les 16 et 17 novembre dernier, du dçlçguç interministçriel É l intelligence Çconomique, dans un contexte oä l ále se cherche de nouveaux moteurs de croissance et mise sur l ouverture du territoire et l innovation, a eu lieu É un moment idçal, É la croisçe de l accent mis aujourd hui sur le soutien É la compçtitivitç des entreprises rçunionnaises et la volontç de renforcer le dçveloppement endogäne. Le dçveloppement rçgulier et continu de l Çconomie rçunionnaise au cours de la derniäre dçcennie a en effet fondamentalement transformç l image de l ále et on se trouve aujourd hui face É une Çconomie dont le PIB est celui d un pays dçveloppç, France de l OcÇan Indien comme le soulignent notamment les acteurs Çconomiques Rien ne distingue aujourd hui, sur le plan des Çquipements, des infrastructures ou des services, la RÇunion d un autre dçpartement franâais. La recherche et l'innovation technologique constituent pour le territoire des outils privilçgiçs de dçveloppement. Le traditionnel triptyque Ñ agriculture-commerce et BTP Ö caractçristique de l image traditionnelle d une Çconomie insulaire est en effet devenu aujourd hui comparable É la moyenne franâaise. La tertiarisation de l Çconomie rçunionnaise se poursuit mais avec un dçveloppement rapide des services É destination des entreprises et des industries, notamment dans l agroalimentaire oä le succäs de l import-substitution a permis de crçer un secteur significatif et diversifiç. Le niveau technique et technologique des entreprises rçunionnaises est comparable É ce qui peut çtre rencontrç en Europe. Ces atouts sont un capital stratçgique et les orientations politiques en faveur d un dçveloppement plus endogäne doivent favoriser l Çmergence d une nouvelle Çconomie moins dçpendante des transferts et plus ouverte sur l extçrieur. La RÇunion bçnçficie en outre d un positionnement gçographique Çminemment stratçgique au cœur de l OcÇan indien. Les besoins auxquels l Etat doit apporter des rçponses pour parvenir É valoriser le capital du territoire sont däs lors nombreux. L une des tàches prioritaires de tous les acteurs publics et privçs est de parvenir É valoriser ce capital, y compris humain et culturel. Il est aussi de le protçger. L ále concentre en effet aujourd hui des savoir faire et des technologies sensibles et il convient d aider les entreprises É prendre conscience des menaces susceptibles de leur porter atteinte, et les accompagner dans la mise en œuvre des procçdures de protection de leur patrimoine. ConformÇment aux instructions rçcentes reâues du Premier ministre visant É jeter localement les bases d un dispositif d intelligence Çconomique, l Etat É La RÇunion s est organisç. A l instar des autres rçgions franâaises, la mise en œuvre de la politique d intelligence Çconomique a ÇtÇ dçlçguçe É un membre du corps prçfectoral, le sous-prçfet de St Pierre, M. Jean Luc LHEMANNE, qu accompagne le directeur adjoint de la DIECCTE de La RÇunion, M. Thierry BLIN, en tant que correspondant a l intelligence Çconomique du Service de coordination É l intelligence Çconomique des MinistÄres Çconomique et financier. Un Comite rçgional É l intelligence Çconomique qui regroupe l ensemble des administrations et services concernçs a par ailleurs ÇtÇ mis en place en dçbut d annçe, l accent ayant ÇtÇ mis immçdiatement sur l identification de secteurs de l ále les plus sensibles et la sensibilisation des entreprises, sans exclusive. PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-LUC LHEMANNE SOUS-PREFET COORDONNATEUR A L INTELLIGENCE ECONOMIQUE Le tissu Çconomique de l ále Çtant composç majoritairement de PME et TPE dont les moyens sont limitçs comparçs É ceux des grandes entreprises, une des tàches prioritaires de l Etat doit çtre dans les mois qui viennent de favoriser la mise É disposition É leur profit d outils de veille spçcifiques. ConcrÄtement, l Etat encouragera des actions de sensibilisation sur l importance de ces outils et favorisera la mise en place de formations initiales ou continues sur ces systämes. DÇjÉ, une rçflexion est en cours sur la mise en place dans un dçlai rapide d un module de formation de confçrenciers É la sçcuritç Çconomique É la RÇunion. Au confluent de nombreuses influences, La RÇunion, rçgion ultrapçriphçrique de l'union europçenne (RUP), est Çgalement une "frontiäre active" de l'europe. Elle doit disposer par consçquent d une vçritable stratçgie de sçcuritç Çconomique destinçe É protçger non seulement son tissu Çconomique mais encore l emploi. Sur ces enjeux, l Etat doit çtre pilote. 2 IE Bercy nä13 Novembre 2011

L INTELLIGENCE ECONOMIQUE A LA DIECCTE REUNION ENTRETIEN AVEC JEAN-FRANÜOIS DUTERTRE DIRECTEUR DE LA DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI La DIECCTE de La RÄunion a ÄtÄ crääe le 1er janvier de cette annäe, quel bilan tirez-vous aujourd hui de cette räforme de l administration territoriale de l Etat? La DIECCTE de La RÇunion regroupe 150 agents issus, comme vous le savez, de diffçrents services : la Direction du travail, de l emploi et de la formation professionnelle (DTEFP), le service de dçveloppement industriel de la DRIRE ainsi que les activitçs en matiäre mçtrologie exercçes par cette direction, la Direction de la Concurrence de la Consommation et de la RÇpression des fraudes, la Direction rçgionale du commerce extçrieur, la DÇlÇgation rçgionale au commerce et É l artisanat, la DÇlÇgation rçgionale au tourisme. L enjeu de dçpart est double : - tout d abord positionner ce nouveau service de l Etat au niveau des ambitions de la rçforme c'est-é-dire devenir cet interlocuteur Çconomique et social de l'etat, bien identifiç, pour les entreprises et les acteurs sociaux- Çconomiques afin de permettre une intervention globale et cohçrente de l'etat sur les sujets du dçveloppement Çconomique local et de la compçtitivitç des entreprises en prenant en compte les ressources humaines (salariçs et demandeurs d emploi en voie d insertion professionnelle). - Et en paralläle, intçgrer et faire travailler ensemble des agents publics issus de services ayant leur propre histoire, leur identitç marquçe afin d arriver É crçer une culture commune É ce nouvel ensemble en cohçrence avec ses missions. Cet aspect interne mobilise fortement tous les collaborateurs de la DIECCTE É des degrçs divers certes, mais tous sont conscients que cet exercice de cohçrence est indispensable et nçcessaire pour assurer un positionnement efficace et pertinent de ce nouveau service de l Etat sur le territoire rçunionnais. Si l organisation retenue ici, comme c est le cas ailleurs, repose sur trois grands pèles (le pèle 3 E : Çconomie, entreprises et emploi - le pèle C : concurrence, consommation et mçtrologie - le pèle T : politiques du travail), nous sommes É La RÇunion dans une configuration originale, car La RÇunion est une rçgion monodçpartementale, ce qui signifie que cette direction participe non seulement É l Çlaboration et É la conduite de la stratçgie de l Etat sur ses champs d intervention, mais met directement en œuvre sur le terrain, en l absence d unitçs territoriales, les politiques publiques placçes sous la responsabilitç des Ministres de l Çconomie, des finances et de l industrie d une part et du travail, de l emploi et de la santç d autre part. En termes de management, ce n est pas du tout la mçme chose et les Çquipes ont la nçcessitç d intçgrer cette dimension dans leur action quotidienne. La fonction de pilotage en particulier sur le champ des politiques de l emploi oä interviennent de nombreux acteurs est essentielle de mçme que la dçfinition locale de stratçgies claires et adaptçe aux enjeux locaux pour une utilisation efficiente des crçdits publics. Sous l autoritç du prçfet, sauf en certaines matiäres, et en forte synergie avec le SGAR, la DIECCTE exerce par ailleurs ses missions dans le cadre d orientations plus spçcifiques concernant l Outre-mer et plus particuliärement dans des domaines relevant de la LODEOM ainsi que des conclusions du Conseil interministçriel de l Outre- Mer (CIOM). Les pressions auxquelles sont soumises la DIECCTE dans un contexte particulier par rapport a la mçtropole, avec un taux de chèmage de präs de 30%, une population träs jeune et un tissu Çconomique lui aussi en mutation et qui demande encore É çtre fortement soutenu dans son dçveloppement nous imposent une rçactivitç immçdiate sur plusieurs fronts en mçme temps. Les considçrations liçes É la sensibilitç du territoire É la question des prix, du pouvoir d achat, de l emploi, des conditions de travail, de la lutte contre l exclusion avec une forte ambition des acteurs publics et privçs pour lutter efficacement contre le handicap de l illettrisme, sont atypiques par rapport É la mçtropole. AprÄs presque un an de recul, je peux dire que la DIECCTE a trouvç sa place et a su se positionner sur de nombreux sujets, au cœur de la construction des rçponses É ces nouveaux dçfis particuliärement importants pour la stabilitç sociale et Çconomique de l ále. Dans le cadre des missions confiäes Ç la DIECCTE de La RÄunion, quelle est la place de l intelligence Äconomique? Si la RÇunion a connu une croissance dynamique ces 25 derniäres annçes dans un effort continu de rattrapage vis-évis de la mçtropole et de mise É niveau de ses infrastructures, l Çconomie de l ále impactçe ces derniäres annçes par un ralentissement de la commande publique et plus rçcemment par les consçquences de la crise mondiale a enregistrç une croissance nçgative en 2009 et 2010. 2011 ne devrait pas çtre meilleure... L Çrosion de sa capacitç É crçer de la valeur ajoutçe et des emplois pourtant particuliärement remarquable les annçes passçes, avec une croissance annuelle moyenne de 4% depuis le dçbut des annçes 2000 et la crçation de 4000 emplois par an sur la pçriode qui va jusqu en 2007, traduisent les enjeux auxquels doit faire face le territoire aujourd hui. Pour l heure, l Çconomie de la RÇunion traverse une pçriode difficile avec une diminution marquçe du nombre d emplois dans le secteur marchand et une rçpercussion sur le nombre de demandeurs d emploi. A un tournant de son dçveloppement, la RÇunion dispose toutefois de nombreux atouts pour renouer avec une croissance endogäne forte. DotÇe d une base industrielle multisectorielle et innovante qu a favorisç largement le choix d une politique de substitution aux importations, positionnçe de maniäre stratçgique au cœur de l ocçan indien et forte d un tissu diversifiç d entreprises exportatrices, destination touristique de premier plan, l ále dispose des ressorts propres devant permettre l Çmergence d une nouvelle Çconomie rçunionnaise. 3 IE Bercy nä13 Novembre 2011

L INTELLIGENCE ECONOMIQUE A LA DIECCTE REUNION (SUITE) C est dans ce cadre que l intelligence Çconomique doit çtre apprçciçe, car les orientations dçcidçes par les pouvoirs publics au delé de la sçcuritç Çconomique sont d abord de soutenir la compçtitivitç des entreprises en rçponse aux enjeux de la mondialisation. AprÄs une pçriode de dçshçrence, la dçmarche d intelligence Çconomique É La RÇunion a ÇtÇ relancçe É la fin de l annçe derniäre par le prçfet de RÇgion. Le thäme de l intelligence Çconomique avait dçjé ÇtÇ exploitç É la RÇunion dans le passç, de maniäre toutefois non pçrenne. La DIECCTE avait un intçrçt É se positionner sur ce dossier rapidement. Ce volet du soutien É la compçtitivitç est portç de maniäre opçrationnelle en mçtropole par des chargçs de mission rçgionaux É l intelligence Çconomique placçs aupräs des DIRECCTE. Ici, c est le responsable du Pole 3E qui a ÇtÇ nommç correspondant É l intelligence Çconomique. Il s appuie notamment sur les diffçrents services de la DIECCTE, en particulier le service du dçveloppement des entreprises et de l Çconomie et la mission internationale de la DIECCTE. Ce type d organisation va nous permettre de diffuser le concept d intelligence Çconomique au sein des services. Quelles sont de votre point de vue les atouts du territoire de la RÄunion et les principaux moteurs de croissance de l Éle dans les annäes Ç venir? La stratçgie globale de la rçgion en matiäre de dçveloppement est exprimçe notamment dans la stratçgie rçgionale d innovation. Ce document partenarial issu de multiples concertations Çlabore dans le courant de l annçe derniäre se veut çtre la synthäse des secteurs d entraánement du dçveloppement futur du territoire. Mais elle trouve Çgalement ses fondements dans la loi pour le dçveloppement Çconomique des Outre-mer qui fixe aux acteurs locaux le cap d une croissance plus endogäne reposant sur les atouts des territoires. Avec les zones franches d activitç les pouvoirs publics ont dçfini notamment avec les partenaires Çconomiques locaux des secteurs prioritaires pour le dçveloppement (Çnergies renouvelables, environnement, tourisme, TIC). Ces secteurs ne sont pas exclusifs des moteurs de croissance que demeurent le BTP alimente par les grands projets d infrastructures ou qui le deviendront dans un futur proche comme le traitement et le recyclage des dçchets. Ces secteurs prioritaires ne pourront çtre des moteurs de croissance que si les investissements suivent. Deux points m apparaissent essentiels : la gestion de la politique publique concernant ces activitçs, et le bon choix des technologies et des subventions qui y sont associçes. Le cadre lçgislatif n est pas É cet Çgard Çtranger au dçveloppement de ces activitçs. ParallÄlement, l intervention du secteur bancaire dont les encours de crçdit aux entreprises culminent É plus de 7 Mds doit çtre remis au cœur de la problçmatique du financement et d une action concertçe avec l ensemble des partenaires. De faâon transverse, les fonds europçens (FEDER FSE) devront continuer par ailleurs d çtre au cœur des stratçgies et plan d actions des services. Les fonds europçens reprçsentent un puissant levier de dçveloppement qui a accompagnç les grandes phases du dçveloppement de l ále depuis de nombreuses annçes et qui a soutenu l investissement. Il est patent enfin aujourd hui que les entrepreneurs joueront par ailleurs un rèle clef pour le retour de la croissance. L Çducation, l accäs au financement, la rçglementation et le soutien coordonnç sont des aspects clefs que les pouvoirs publics devront pouvoir stimuler et dynamiser. Ces objectifs devront çtre au cœur de la dçmarche d intelligence Çconomique a la RÇunion. Justement, pensez vous que la dämarche d intelligence Äconomique est pertinente dans ce cadre et quels sont les axes principaux autour desquels elle doit se dävelopper? Le schçma rçgional d intelligence Çconomique bàti par l Etat vient dçtailler sur place les grandes orientations de son action en matiäre d intelligence Çconomique. Il dçcline par composante (la veille stratçgique, le soutien É la compçtitivitç des entreprises et aux Çtablissements de recherche, la sçcuritç Çconomique) le rèle des diffçrentes administrations et dçcrit les actions mençes. La dçmarche d intelligence Çconomique dont vient de se doter le territoire est Çvidemment tout É fait pertinente dans le contexte rçunionnais que j ai essaye de dçcrire puisqu elle est un volet É part entiäre de la politique Çconomique de l Etat. Je vous rappelle que nos objectifs sont de contribuer É la croissance de l Çconomie et É la prçservation et la crçation d emplois sur le territoire. Notre mission premiäre est aussi de veiller É la compçtitivitç et É la pçrennitç des entreprises rçunionnaises. Ces objectifs ne sont Çvidemment pas exclusifs des missions confiçes É d autres administrations ou services participant au soutien de la compçtitivitç de l ále au travers des actions qu ils mänent pour leur propre compte pour promouvoir l innovation (dçlçgation rçgionale É la recherche et É la technologie) ou appuyer financiärement les entreprises dans leurs dçmarches (OSEO). Ces administrations et services ont d ailleurs vocation É participer aux travaux du ComitÇ RÇgional de l Intelligence Economique ainsi que les collectivitçs territoriales et, notamment, le conseil rçgional au premier chef. Je dirai que l intelligence Çconomique doit se dçvelopper sur le territoire de maniäre ouverte en y associant tous les acteurs concernes car il est Çvident que l Etat seul ne pourra tout faire. C est d ailleurs la conception retenue par les pouvoirs publics qui, en ce domaine, dçveloppent l idçe de subsidiaritç. Cela s applique par exemple a la veille qui est une des composantes de l intelligence Çconomique. L Etat n a pas vocation É se substituer aux actions rçalisçes par les entreprises elles mçme. Toutefois a La RÇunion nous sommes devant un tissu Çconomique compose majoritairement de PME et TPE qui ont rarement les moyens de mettre en place au sein de l entreprise les outils d une I.E. Un des principaux axes de l action de l Etat par consçquent devra çtre de mutualiser ce qui existe ou de favoriser l Çmergence de fonctions de veille qui pourront çtre mises a disposition des entreprises. Force est de constater que la rçcente visite du dçlçguç interministçriel a l intelligence Çconomique É La RÇunion aura servi de catalyseur É des projets qui devraient çtre lancçs prochainement par les acteurs Çconomiques de l ále et que l Etat a vocation É coordonner. 4 IE Bercy nä13 Novembre 2011

LA SECURITE ECONOMIQUE A LA DRFIP REUNION JEAN-LUC CHEVALLIER ADMINISTRATEUR GÖNÖRAL DES FINANCES PUBLIQUES DIRECTEUR RÖGIONAL DE LA RÖUNION La DRFIP de la RÇunion joue un rèle important dans le soutien aux entreprises en difficultç. Son action se manifeste par le fonctionnement des dispositifs classiques. Il convient ainsi de citer la commission des chefs des services financiers (CCSF) qui intervient dans le traitement des difficultçs des entreprises É rçgler leurs dettes fiscales ou sociales. Par ailleurs, le ComitÇ dçpartemental d examen des problämes de financement des entreprises (CODEFI), par sa mission de veille, de dçtection, d orientation et de traitement des difficultçs des entreprises, dont l Çventuel arrçt d activitç aurait des consçquences importantes sur l emploi tant direct qu indirect, est particuliärement utile compte tenu du tissu et du contexte Çconomique rçunionnais. Mais le contexte de crise qui affecte l Çconomie locale a Çgalement conduit É la mise en œuvre de dispositifs de soutien sectoriels spçcifiques É la RÇunion. Le protocole Novelli permet ainsi aux entreprises du secteur du transport de matçriaux, du bàtiment et des travaux publics de bçnçficier de mesures d Çtalement de leurs dettes fiscales et sociales. En 2011, la DRFIP a dans ce cadre traitç 623 dossiers reprçsentant un volume d emplois recensçs de 2600. L ále de la RÇunion reste fortement soumise É des alças climatiques ou conjoncturels qui impactent son Çconomie. Dans un passç rçcent, les services de la DRFIP ont ainsi ÇtÇ concernçs par les mesures prises pour faire face aux consçquences de la crise sanitaire causçe par le chikungunya. Aujourd hui, face aux difficultçs que connaissent les commerâants et les entreprises d'activitçs nautiques en raison des attaques de requins qui ont eu lieu depuis le dçbut de l annçe 2011, la DRFIP en association avec les autres services de l'etat se trouve mobilisçe sur le volet Çconomique afin de protçger l activitç et l'emploi. C est Çgalement le cas avec la participation aux dispositifs de crise suite aux incendies qui viennent de durement toucher la RÇunion. Avec les risques cycloniques, l organisation des services de l Etat, pour permettre d assurer la continuitç de l activitç Çconomique, prend ici un relief tout particulier. L insularitç apporte aussi son lot de spçcificitçs, qui se traduisent par une mobilisation des services de la DRFIP sur de nombreuses problçmatiques d ordre Çconomique et financier. Les tensions en 2011 liçes au prix des carburants sont une illustration des sujets sur lesquels notre concours est sollicitç. Le dçveloppement Çconomique de l ále se traduit Çgalement par la mobilisation de fonds importants. En matiäre de fonds europçens c est ainsi environ 2 Md qui ont ÇtÇ allouçs É la RÇunion au titre du programme opçrationnel FEDER 2007-2013, en faisant la rçgion franâaise la plus dotçe. L Etat et les collectivitçs territoriales s engagent aussi sur la rçalisation d investissements consçquents. Par son appui É la programmation et les avis Çconomiques qu elle formule, la DRFIP participe É l Çmergence de projets structurants. De maniäre gçnçrale, la DRFIP est Çtroitement associçe sur les questions É dominante Çconomique, et le DRFIP est amenç É jouer pleinement son rèle de conseiller Çconomique du PrÇfet et des acteurs publics locaux. 5 IE Bercy nä13 Novembre 2011

SOUTIEN AU COMMERCE INTERNATIONAL DRDDI REUNION ALEXIS LOPES DIRECTEUR REGIONAL DES DOUANES DE LA REUNION La RÇunion importe environ 30% de ses marchandises directement des pays tiers de l'hçmisphäre Sud et notamment de l'ocçan Indien. La Chine, l'afrique du Sud, Madagascar, l'ále Maurice et l'inde sont les principaux partenaires de ces Çchanges. La plus grande partie de ces flux est licite et bçnçficie, É ce titre, de facilitçs de dçdouanement. Moins de 10 minutes suffisent, en moyenne, pour accomplir les formalitçs douaniäres gràce au systäme informatisç delt@ directement connectç É l'informatique portuaire de Port RÇunion. En contrepartie, les flux É risques sont de plus en plus ciblçs gràce aux techniques douaniäres d'analyse de risques qui permettent de les sçlectionner et de les contrèler parmi les 215 000 conteneurs maritimes EVP qui sont dçbarquçs annuellement sur l'ále. Ainsi, chaque annçe, la douane de La RÇunion saisit en moyenne 100 000 articles contrefaisants et contribue É la place prçpondçrante de la douane franâaise dans la protection de la propriçtç intellectuelle. Certains d'entre eux contreviennent aussi simultançment aux normes de sçcuritç et de santç publiques comme les jouets ou les mçdicaments. Cet objectif est prioritaire pour la douane et s'inscrit dans une logique de sçcurisation de l'innovation et de protection de l'emploi. Par ailleurs, la douane s'appuie sur les dçclarations en douane pour Çlaborer les statistiques du commerce extçrieur, outil stratçgique de connaissance et de veille pour un dçveloppement É l'international. Elle apporte donc un appui direct et concret aux partenaires publics et consulaires qui œuvrent en faveur de l'intelligence Çconomique sous la responsabilitç du CRIE ( DIECCTE, DGFiP, etc.). Administration fiscale pour le compte de l'etat, mais aussi pour celui d'une RÇgion UltrapÇriphÇrique de l'union EuropÇenne, la douane perâoit environ un milliard d'euros par an dont les deux tiers sont directement attribuçs aux collectivitçs locales (octroi de mer, droits sur les tabacs, taxes spçciales sur les carburants, etc.). A ce titre, ces donnçes contribuent É Çclairer le conseil rçgional et le conseil gçnçral pour la conduite de leur politique industrielle et Çconomique dans un contexte rçgional träs concurrentiel. Enfin, pour favoriser la compçtitivitç des entreprises privçes, elle propose une expertise douaniäre personnalisçe et adaptçe É leurs besoins en commerce international. Le pèle action Çconomique (PAE) de la direction rçgionale de La RÇunion conduit ainsi chaque annçe des audits d'entreprises pour favoriser la mise en place ou la reconduction de procçdures douaniäres. Celles qui s'engagent dans une certification de leur qualitç de dçdouanement et/ou de sçcuritç de leur logistique peuvent accçder au statut communautaire d'opçrateur Çconomique agrçç ( OEA), garantissant et reconnaissant leur savoir-faire É l'international. 6 IE Bercy nä13 Novembre 2011

LA SECURITE ECONOMIQUE A LA REUNION DIDIER JAVOY CHARGE DE MISSION SECURITE ÖCONOMIQUE (CMSE) COMMISSAIRE LIEUTENANT-COLONEL Un chargç de mission en sçcuritç Çconomique est installç dans chacune des zones de dçfense de mçtropole et quelquefois d outre-mer. Il s agit d une parfaite coopçration interministçrielle car cette structure monocellulaire est armçe par un officier du corps des commissaires (MINDEF) mis É disposition des MinistÄres Çconomique et financier qui le positionne aupräs des prçfets de zone (MIOMCTI) pour conduire en liaison avec les ìtats-majors InterministÇriels de Zone (EMIZ) oä ils sont gçnçralement hçbergçs afin de conduire des actions de sçcuritç Çconomique. Cette organisation qui peut paraátre complexe, trouve au contraire toute sa pertinence du fait de sa souplesse d emploi notamment outremer dans ces rçgions oä les niveaux dçpartemental et zonal sont si proches. Son action s organise dans quatre grandes directions : - missions liçes É la continuitç de l activitç Çconomique (sçcuritç des activitçs d'importance vitale (SAIV) plans gestion de crises et exercices rçquisitions) - missions de protection des intçrçts Çconomiques de la nation (patrimoine scientifique et technique intelligence Çconomique protection du secret) - mission sçcuritç des technologies de l information et de la communication - mission diffusion de la culture de sçcuritç Çconomique. En matiäre d intelligence Çconomique deux lectures sont possibles. Une version minimaliste, limitant l action du CMSE É une participation au volet dçfensif qui vise É sensibiliser les acteurs (structures Çconomiques) É leur nçcessaire protection. Une vision plus moderne et privilçgiant l activitç Çconomique conduit É analyser chacune des missions du CMSE sous l angle des consçquences produites sur l activitç de l ále et les conditions de vie des populations. Un territoire ultra-marin et ultrapçriphçrique comme la RÇunion, qui ne peut bçnçficier comme les autres rçgions de la solidaritç naturelle liçe É la continuitç territoriale physique a besoin de cette vision globale de l IE. Cette vision, conforme aux directives issues du conseil des ministres du 8 dçcembre 2010 et aux dçclinaisons proposçes par Bercy, permet de rçpondre directement aux besoins des responsables locaux de l'ìtat et des collectivitçs territoriales. Trois axes peuvent çtre citçs : - La continuitç de l activitç Çconomique, hors pçriode de crise, est anticipçe par la notion de SAIV secteurs d activitç d importance vitale qui dçcline les Points d Importance Vitale devant çtre protçgçs. Toutefois, cette notion qui dçcoule naturellement du Plan Vigipirate en mçtropole, mçrite ici d çtre Çlargie aux autres causes de dysfonctionnement qu elles soient terroriste ou non. Un blocage (rupture d ÇlectricitÇ, de carburant, de vivres, ) a le mçme effet quel que soit sa cause : climatologique (volcan, cyclone, ) technologique (incident industriel dans une ZIV, explosions ) ou humaines (terrorisme, malveillance, ou mouvements sociaux ). - La rçdaction des plans de ressources peut permettre d'identifier les fragilitçs mais Çgalement les possibilitçs nouvelles donc les pistes d'innovation qui rçpondront autant aux besoins de sçcurisation des approvisionnements qu'aux espoirs de croissance et de crçation d'emplois. - La participation É des instances transversales (comitç rçgional d'intelligence Çconomique, comitç sçcheresse, cellules de crises,) doit permettre l'çchange des expçriences et une plus grande diffusion de la culture de sçcuritç Çconomique dans son ensemble. Ces partages visent bien sür les organisations institutionnelles mais Çgalement la sociçtç sous ses aspects Çconomiques et sociaux. La sensibilisation effectuçe É la RÇunion cible aussi bien les entreprises, les centres de recherches que les gçnçrations futures É travers les cadres en formation afin qu'ils disposent naturellement d'une grille de lecture interne qui intägre la sçcuritç Çconomique et sa dimension opçrationnelle qu'est l'intelligence Çconomique. C'est É travers toutes ces activitçs que le CMSE de La RÇunion bçnçficie d'une situation enviable. Au contact d'un grand nombre d'administrations et d'organisations professionnelles, il dispose d'une vision transverse et globale de l'çconomie locale qu'il partage avec l'ensemble de ses interlocuteurs. 7 IE Bercy nä13 Novembre 2011

LES PROFESSIONNELS DE L EXPERTISE COMPTABLE AU CŒUR DE L INTELLIGENCE ECONOMIQUE ET FINANCIERE ABDOULLAH LALA, PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL DE L'ORDRE DES EXPERTS- COMPTABLES DE LA REUNION L intelligence Çconomique, dont la vocation premiäre est de promouvoir l innovation, le soutien, la compçtitivitç et le dçveloppement pçrenne de l entreprise, prend tout son sens dans les missions d accompagnement des professionnels de l expertise comptable. Les experts-comptables se sont investis dans cette dçmarche, en enrichissant leur offre de conseils dans le domaine de l intelligence Çconomique. En tçmoigne, par exemple, la convention de partenariat entre le Conseil supçrieur de l Ordre des experts-comptables et le ministre de l Economie, des Finances et de l'industrie signçe en octobre 2009 qui vise É sensibiliser les PME É la dçmarche d'intelligence Çconomique, É mesurer leurs forces et faiblesses et É les accompagner dans leur dçveloppement. A la RÇunion, les experts comptables ont organisç en novembre 2010 une confçrence Ñ intelligence Çconomique au service des TPE Ö animçe notamment par la PrÇsidente actuelle du Conseil SupÇrieur AgnÄs Bricard. Nous allons voir qu au-delé de leur missions traditionnelles d accompagnement des entreprises, les experts-comptables s engagent aujourd hui É aller plus loin en mettant en place des alertes professionnelles et en facilitant l accäs au financement des TPE. Que font les experts comptables? Les experts-comptables, prçsents aupräs de 2 millions d entreprises, ont l Çcoute et la confiance des chefs d entreprise dont ils sont les interlocuteurs privilçgiçs. Ils sont donc capteurs d informations qu ils doivent enrichir, protçger en raison du secret des affaires et mettre celles-ci au service du dçveloppement pçrenne des entreprises. La profession s est organisçe däs 1999 en crçant le portail Ñ jedeclare.comöpour consolider ces informations, portail qui en 2011 capte et vçhicule plus de 64 % des flux dçmatçrialisçs des liasses fiscales. Les experts-comptables disposent d un matçriau inestimable du fait qu ils Çtablissent bilans, comptes de rçsultat, liasses fiscales, bulletins de paie et dçclarations sociales et fiscales, un matçriau qui doit leur permettre de structurer une veille par secteur d activitç. Cette conjonction de compçtences et d outils ouvre d immenses champs d investigation et d alertes pour les entreprises aussi souvent que nçcessaire sur les risques et opportunitçs les concernant Les alertes professionnelles DÇs lors qu une alerte est dçclenchçe (par exemple en matiäre de chiffre d affaires Export ou d insuffisance d autonomie financiäre), l expert-comptable prçsente É l entreprise les diffçrentes actions possibles (incluant les dispositifs publics avec l offre de service proposçe par les chargçs de mission rçgionaux É l IE placçs dans les DIRECCTE). Au travers de l'intelligence Çconomique et financiäre, c'est la profession d expert-comptable qui s engage vers la modernisation, la sçcuritç et la compçtitivitç des entreprises. Si l'intelligence Çconomique consiste É maátriser de l'information pour assurer la compçtitivitç et la sçcuritç de l'çconomie et des entreprises, les experts comptables sont en premier lieu concernçs par ces questions. 1. Ils ont besoin de mieux gçrer leurs propres informations et de protçger celles qui ont un caractäre stratçgique, 2. Ils doivent Çgalement gçrer et protçger les informations qu ils dçtiennent sur leurs clients, c est le fondement du secret professionnel, 3. Ils ont un rèle de relais É jouer aupräs de leurs clients pour leur expliquer les enjeux liçs É l Intelligence Economique. Le soutien É la compçtitivitç des entreprises, y compris É l international, est l un des piliers constitutifs de la politique publique d intelligence Çconomique. Forts de leur expçrience dans le domaine de l intelligence Çconomique (mise en œuvre d un partenariat avec le SCIE, se traduisant notamment par des formations, l utilisation d un outil de diagnostic et la mise en place des alertes professionnelles), les experts-comptables souhaitent aujourd hui investir un nouveau champ d action au profit des TPE. 8 IE Bercy nä13 Novembre 2011

LES PROFESSIONNELS DE L EXPERTISE COMPTABLE (SUITE) L accñs au financement des TPE Faciliter l accäs aux petits crçdits constitue un enjeu majeur pour le dçveloppement pçrenne des TPE, et raccourcir les dçlais d examen des demandes de prçts par les banques est un des leviers indispensables que souhaitent favoriser les experts-comptables. Tout ce qui peut conforter l entreprise et le banquier dans le montage du dossier de financement sollicitç sur le plan administratif est le bienvenu, notamment pour fiabiliser les prçvisionnels. C est dans ce cadre que les experts-comptables, en lien avec le Service de coordination É l intelligence Çconomique (SCIE) des ministäres Çconomique et financier, ont proposç leur soutien pour faciliter l analyse des dossiers par les banques. Ce soutien passe par la mise É disposition en ligne par les experts-comptables des prçvisionnels de l entreprise et l Çtablissement de dossiers types ÇlaborÇs par les rçseaux bancaires pour les crçdits d un montant infçrieur É 25 000 euros pour les TPE de moins de 20 salariçs RÖle de l information financiñre et comptable dans la gestion des TPE La plupart des entreprises ont aujourd hui compris la place majeure de l information dans la prise de dçcision : et il faut transformer l information en une vçritable matiäre premiäre dçcisionnelle. Ñ La valeur de l information est Çgale É la diffçrence entre le bçnçfice attendu d une dçcision prise sans l information et celui attendu d une dçcision prise avec cette mçme informationö. A travers l engagement de nos instances professionnelles, notre action permet de montrer l efficacitç des experts-comptables au service de l Çconomie de la RÇunion. Thierry BLIN, Directeur adjoint de la DIECCTE Chef du Pèle entreprises, emploi et Çconomie a assurç la coordination du Focus rçgional 9 IE Bercy nä13 Novembre 2011

INFLUENCE ECLAIRAGE FABRICE BREGIER DIRECTEUR GENERAL D'AIRBUS ET PRESIDENT DE L'ASSOCIATION Fabrice BREGIER, vous çtes prçsident de PactePME, association crççe en 2010 É l initiative de trente et un grands comptes, rejoints ensuite par vingt et une organisations professionnelles, seize pèles de compçtitivitç et huit grands groupes supplçmentaires. Votre association est mobilisäe autour de la näcessitä de faire Ämerger de nouvelles entreprises de taille intermädiaire, comment entendez-vous mener votre action pour promouvoir la croissance de ces entreprises? La croissance et l emploi dans notre pays dçpendent de notre tissu industriel et de sa capacitç É gçnçrer de nouvelles Entreprises de Taille IntermÇdiaire, ces ETI gràce auxquelles le Mittlestand allemand marque tous les jours des points sur les marchçs mondiaux. PME, grandes entreprises, pouvoirs publics, nous avons tous intçrçt É favoriser ce dçveloppement. Pour y parvenir, il nous faut faire aujourd hui encore plus d efforts et valoriser les bonnes pratiques. ConcrÄtement, il s agit pour les dirigeants des grands comptes de structurer la fonction Achats afin d'y inclure le dçveloppement des fournisseurs, d offrir des stratçgies claires et durables aux PME et de contribuer É l Çmergence et É la croissance de partenaires dynamiques et solides en sçlectionnant ceux qui sont porteurs d innovation et de compçtitivitç. Les dirigeants de PME sauront ainsi s engager davantage É mettre en œuvre une stratçgie de dçveloppement conquçrante et pçrenne. Pour cela, nous identifions et construisons des meilleures pratiques, ensuite recommandçes É nos membres, animons des programmes de soutien opçrationnel (innovation, compçtences, international, consolidation), suivons individuellement les avancçes de chacun de nos membres et formulons, le cas ÇchÇant, des propositions communes destinçes aux pouvoirs publics. La DGCIS (Direction GÇnÇrale de la CompÇtitivitÇ, de l Industrie et des Services) nous apporte un soutien financier pour le lancement de l'association. De quelle maniñre votre association participe-t-elle au däveloppement des entreprises Ç l international? En 2010, Pacte PME s est engagç dans une dçmarche de simplification de l appui aux entreprises en s associant É l Equipe de France de l Export crççe en 2008 É l initiative de Christine Lagarde, Ministre de l Economie, de l Industrie et de l Emploi et d Anne-Marie Idrac, SecrÇtaire d Etat chargçe du Commerce ExtÇrieur. Le 5 mai 2011, nous avons signç avec Pierre Lellouche, secrçtaire d Etat chargç du Commerce extçrieur, le Pacte Export. Les principes de cet engagement, fondç sur un engagement collectif des grands groupes membres du Pacte PME, portent sur une consultation systçmatique de la sous-traitance franâaise pour leurs ventes É l export, l ajout des critäres non exclusivement financiers (incluant notamment les actions de portage des PME) dans l Çvaluation de la performance des cadres des grands groupes É l international, la mise en place des indicateurs pour suivre la progression de la participation des PME / ETI franâaises aux grands contrats export. D aprñs vous, que peuvent faire les pouvoirs publics pour promouvoir la compätitivitä de nos entreprises innovantes? Les PME innovantes, mçme les meilleures, subissent une discrimination nçgative dans l'accäs É leurs marchçs. Le but du Pacte PME est de faire tomber ces barriäres (peur du risque, absence de culture du changement, temps nçcessaire pour comprendre et pour gçrer), sans en recrçer d'autres. Pour contribuer É lever certains de ces freins, les pouvoirs publics peuvent faciliter l'çtablissement des premiäres relations (prototypes, tests) et la diminution du risque (accäs É du financement patient) et agir sur l'allägement des contraintes de l'achat public (faciliter la passation de petits marchçs). Ils permettront ainsi É la concurrence de s'exercer d'une maniäre Çquitable entre nouveaux entrants et entreprises dçjé Çtablies et dçverrouilleront le dçveloppement des entreprises É fort potentiel et la croissance de notre Çconomie. 10 IE Bercy nä13 Novembre 2011

INTERNATIONAL L INTELLIGENCE CULTURELLE LA à FRENCH TOUCH â UN AVANTAGE CONCURRENTIEL Dans ce nouveau numçro de Ñ La lettre IE BercyÖ apparaát une rubrique dçdiçe É l'international. Le lecteur en trouvera rapidement le bien fondç dans la situation Çconomique actuelle de la France caractçrisçe par une dette souveraine importante, une croissance faible - et l impçrieuse nçcessitç de conquçrir des marchçs dans un contexte de fort dçficit du solde du commerce extçrieur. Une situation que connaissent d autres pays europçens, les Etats-Unis d AmÇrique, le Japon Gagner des marchçs É l'international se prçpare, s'organise, et nçcessite une bonne coordination entre les diffçrents acteurs publics et privçs concernçs. D'une part, avec les services d un Etat vigie et stratäge qui Çclaire et donne des repäres, appuie et facilite l'accäs aux marchçs extçrieurs en accompagnant les entreprises dans leur parcours, et en leur faisant bçnçficier des informations les plus pertinentes en fonction des pays cibles sçlectionnçs. D'autre part, avec des entreprises qui innovent, maátrisent leur communication et leur image, adaptent leurs offres aux demandes locales et font preuve, dans un milieu fortement concurrentiel, d'un nçcessaire esprit patriote, pionnier et conquçrant. Tout cela est conditionnç par les possibilitçs d'accäs É des financements export adaptçs, avec l'aide d'organismes de rçfçrence tel que UBIFRANCE ou encore COFACE. Les pays cœur de cible sont, en premier lieu, des pays É fort taux de croissance : les pays Çmergents d'aujourd'hui, les BRIC, ou ceux de demain, certains pays africains par exemple. Toute la difficultç rçside dans la capacitç É dçtecter et identifier ces nouveaux "eldorados" tant il est vrai que les situations Çvoluent rapidement. Quels qu'ils soient, et quelle que soit la rçgion É laquelle ils appartiennent, les pays vivent É l'heure d'internet. Ils suivent les Çvolutions du Ñ village global Ö au sein duquel ils accädent de plus en plus É une information rapide et partagçe, en dçpit des degrçs d'çquipement, notamment ÇnergÇtiques ou de services, träs diffçrenciçs. Tous sont impatients d'accçder É des moyens modernes qui offrent une vie plus facile, plus confortable, notamment pour les femmes dont le rèle dans l'çvolution des civilisations a souvent ÇtÇ dçterminant. Par contre, cette accçlçration de la mondialisation incite, par rçaction, É conserver des identitçs propres oä les hommes en gçnçral, restent faâonnçs par leur milieu gçographique, l'çducation reâue de leurs parents ou de leurs professeurs, le ou les cultes dominants, les rapports Çtablis entre les hommes dans leur structure sociçtale, l'espçrance de vie, etc. Finalement, chaque peuple a son rçfçrentiel de valeurs et un mode de vie qui lui est propre, É son rythme, selon ses repäres, ses racines. Ainsi, ce sont bien les Hommes qui sont au cœur du Ñ systäme Monde Ö et ce sont bien les cœurs des Hommes que les entreprises doivent conquçrir. ConquÇrir des marchçs É l'extçrieur de nos frontiäres, c'est donc aller É la rencontre de ces hommes et des ces femmes, pour remporter leurs faveurs. C'est aller vers des systämes de valeurs diffçrenciçs, s'accompagnant träs souvent de raisonnements qui ne nous sont pas familiers. Une offre, aussi compçtitive soit-elle sur le plan technique ou technologique n'est pas suffisante si elle ne rçpond pas aux contraintes de la demande. Aussi est-il impçratif que nos entreprises se placent dans une dçmarche d'altçritç. C est le rèle de leurs Çquipes marketing tant dans les dçmarches B to B que B to C. Cela suppose des dispositions intellectuelles et psychologiques particuliäres, d'apprendre É connaátre les autres, de savoir aller É leur rencontre dans leur milieu et d adopter un comportement adaptç qui conduira, au fil du temps, É s'intçgrer et É obtenir la confiance indispensable. Dans ces pays, la concurrence est forcçment rude car les acteurs Çconomiques font tous la mçme analyse et concentrent leurs ambitions sur les mçmes marchçs ou futurs marchçs potentiels, mais avec des approches diffçrentes. DÄs lors, les acteurs agissent sur de vçritables thçàtres d'opçrations Çconomiques oä les jeux de rèles ne se font plus seulement en interculturel (c'est É dire en face É face fournisseur-client) mais Çgalement en multiculturel, un jeu hautement concurrentiel oä s'affrontent les volontçs en influence et contre-influence qu'il faut aussi apprendre É gçrer par des attitudes et une communication adaptçes. Une telle dçmarche s inscrit dans l'intelligence culturelle. Aller vers l'international, nçcessite donc de savoir croiser des savoir faire, des connaissances sur les milieux physiques et humains et leurs Çvolutions, des comportements, pour çtre en mesure de proposer des solutions qui s inscrivent dans le dçveloppement durable, le commerce Çquitable, l'accompagnement social : crçer des ÇcosystÄmes au profit des Hommes. La Ñ french touch Ö devient alors un avantage concurrentiel qui devrait nous aider É faire la diffçrence, si nous sommes habitçs par l'esprit pionnier...a dçfaut, d autres remporteront les marchçs car les besoins existent et la nature a horreur du vide... GÇnÇral (2S) Dominique GERARD Chef du DÇpartement de l intelligence culturelle et de la recherche de l information Çconomique (SCIE) 11 IE Bercy nä13 Novembre 2011

AGENDA IE L intelligence Économique et la gouvernance compétitive FrÇdÇric LACAVE, Chef de service, Coordonnateur ministçriel É l intelligence Çconomique prçsidera cette table ronde É l ENA au cours de la session sur Ñ Le rèle de l Etat dans l intelligence Çconomique Ö. Cette intervention s inscrit dans le cadre des Ñ Cycles internationaux spçcialisçs d administration publique Ö. 8 décembre 2011, ä Paris Rencontre en Languedoc-Roussillon OrganisÇ par la CCIR Languedoc-Roussillon et la DIRECCTE Languedoc-Roussillon, notamment par Pierre Batoche, Directeur GÇnÇral de la CCIR Languedoc-Roussillon et Didier TanyÄres, ChargÇ de mission É l intelligence Çconomique, cette rencontre sera l occasion pour la Direction GÇnÇrale de l Armement de prçsenter ses diffçrents dispositifs de soutien É l innovation et au dçveloppement technologique. Lien : http://www.languedoc-roussillon.direccte.gouv.fr/8-et-9-decembre-l-intelligence-economique-s.html 9 décembre 2011, ä Montpellier IEE 11 "L entreprise CompÉtitive" L'AcadÇmie de l'intelligence ìconomique organise la JournÇe Nationale d'intelligence ìconomique d'entreprise, JIEE'11. Le programme prçparç par RÇmy Pautrat, et Philippe Clerc, Directeur de l intelligence Çconomique, de l innovation et des technologies de l information, ACFCI permettra É Olivier BUQUEN, DÇlÇguÇ interministçriel É l intelligence Çconomique, de souligner le nouvel Çlan de la politique publique d intelligence Çconomique. De nombreux experts animeront cette journçe, parmi lesquels Alain JUILLET, prçsident de l AIE. Claude ROCHET (SCIE) interviendra et FrÇdÇric LACAVE, CMIE, conclura ces JIEE 11 sur le thäme Ñ De l'intelligence Çconomique É l'intelligence compçtitive et culturelle, enjeu et perspective Ö. Lien : http://aie-jiee.blogspot.com/ 13 décembre 2011, ä Aix en Provence De l intelligence Économique ä l intelligence des ressources humaines 2Äme Colloque Intelligence Economique et Ressources Humaines, organisç par DeciRH, en partenariat avec le MEDEF et l AcadÇmie d Intelligence Economique. Lien : http://www.decidrh.com/ 14 décembre 2011, ä Paris NOUVEAUX ARRIVANTS AU SCIE GÇnÇral (2S) Dominique GERARD en tant que Chef du DÇpartement de l intelligence culturelle et de la recherche de l information Çconomique Thierry VAUTRIN, ancien Conseiller des affaires ÇtrangÄres Administrateur civil en tant que Chef Adjoint du DÇpartement de l intelligence culturelle et de la recherche de l information Çconomique Laurent de MERCEY IngÇnieur gçnçral des Mines, ancien directeur de la DÇlÇgation rçgionale É la recherche et É la technologie (DRRT) d Ile-de-France, en tant que Chef Adjoint du DÇpartement de l analyse stratçgique et de la prospective Sylvie PASDELOUP, ancien ChargÇe de mission rçgionale É l intelligence Çconomique d Ile-de-France a rejoint le DÇpartement de l analyse stratçgique et de la prospective en tant que ChargÇe de mission Thierry BLIN Directeur adjoint de la DIECCTE de la RÇunion Chef du Pèle entreprises, emploi et Çconomie est nommç Correspondant É l Intelligence Economique 12 IE Bercy nä13 Novembre 2011

Publication mensuelle du Service de Coordination É l Intelligence Economique du ministäre de l ìconomie, des Finances et de l Industrie, et du ministäre du Budget, des Comptes publics, et de la RÇforme de l Etat. IE Bercy prçsentera au fil des mois le dispositif national, rçgional et international d intelligence Çconomique. La publication abordera Çgalement des thçmatiques liçes aux sciences, aux technologies et É l'innovation. Enfin, IE Bercy comprendra un feuillet spçcifique sur la veille prçsentant les outils et les mçthodes. IE Bercy est une lettre interne aux ministäres Çconomique et financier et É ses rçseaux partenaires disponible en format PDF. Conception et réalisation SCIE - bureau outils de veille et e- communication Abonnement par courriel IE.Bercy@finances.gouv.fr Directeur de la publication FrÇdÇric Lacave, Coordonnateur ministçriel É l intelligence Çconomique RÉdaction du numéro Thierry Blin Dominique GÇrard Jean-Michel Jarry Claudine Mesnard Dominique SabattÇ http://www.economie.gouv.fr/intelligence-economique/ 13 IE Bercy nä13 Novembre 2011