mise à jour sur les cycles économiques série leadership AVRIL 2015



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Transcription:

Article de fond rédigé par nos partenaires américains mise à jour sur les cycles économiques L Europe au tournant d un cycle économique La vigueur des États-Unis et de la zone euro soutient la croissance mondiale, mais la volatilité des marchés pourrait s accentuer Dirk Hofschire, CFA l Vice-président principal, Recherche sur la répartition de l actif Lisa Emsbo-Mattingly l Directrice principale, Recherche sur la répartition de l actif Joshua Lund-Wilde l Analyste de recherche, Recherche sur la répartition de l actif Jake Weinstein, CFA l Analyste principal, Recherche sur la répartition de l actif FAITS SAILLANTS La zone euro démontre clairement qu elle émerge du ralentissement qu elle a connu en 2014 pour se diriger vers une expansion de mi-cycle généralisée. Nous continuons de privilégier les actions européennes et croyons que la tendance à la hausse de l économie aidera l euro. La lenteur de la croissance mondiale, la baisse des prix du pétrole et la robustesse du dollar confirment la phase d expansion de mi-cycle marquée par la faiblesse de l inflation et la croissance modérée que traversent les États Unis. La modeste amélioration du cycle économique mondial est bénéfique pour la plupart des marchés des actifs. Nous prévoyons que la Fed haussera les taux cette année, ce qui devrait accroître la volatilité des marchés financiers. AUTRES POINTS CLÉS L équipe de recherche sur la répartition de l actif (ERRA) de Fidelity a recours à une démarche de répartition de l actif basée sur un horizon multi-temporel qui analyse les tendances parmi trois segments temporels, à savoir un horizon tactique (court terme), un horizon cyclique (moyen terme) et un horizon séculaire (long terme). Le présent rapport mensuel met principalement l accent sur les fluctuations à moyen terme du cycle économique et sur l influence que ces changements pourraient exercer sur les perspectives de diverses catégories d actifs.

Qu est-ce qui attend la zone euro? Les perspectives économiques à long terme de l Europe seront vraisemblablement assombries par le vieillissement de la population, les niveaux élevés de la dette publique ainsi que les risques politiques à court terme liés à la Grèce et au conflit opposant l Ukraine et la Russie, qui ne semblent pas près de disparaître. Quoi qu il en soit, notre approche en matière de cycle économique repose sur le principe que l amélioration ou la dégradation des conditions cycliques est le facteur qui influence le plus la performance relative des actifs à moyen terme. À ce propos, nous avons souligné dans nos perspectives pour 2015 que nous nous attendions à ce que l économie européenne s extirpe du ralentissement de milieu de cycle dans lequel elle avait sombré l année dernière (voir l article intitulé «Mise à jour sur les cycles économiques : la robustesse de l économie américaine et les divergences à l échelle mondiale pourraient alimenter la volatilité en 2015», paru dans notre publication Série leadership, Décembre 2014/Janvier 2015). Nous constatons à présent les signes concrets indiquant que la zone euro a entamé une remontée cyclique. Conjoncture monétaire et conditions de crédit : quand des vents contraires se mettent à souffler dans la bonne direction Encouragé par l amélioration du cycle monétaire et du cycle de crédit, qui revêtent toujours une grande importance, notre schéma de cycle économique laisse à penser que la plupart des économies européennes traversent en ce moment une phase d expansion de mi-cycle. Les banques de la zone euro qui, en 2014, se concentraient sur le désendettement de leur bilan en réponse aux tests de résistance réglementaires, ont commencé à élargir leur activité de crédit. Les prêts au secteur privé ont augmenté au cours de l année écoulée pour la première fois depuis 2012 (voir le Tableau 1). De plus, les normes de prêts se sont assouplies dans le cas de tous les types de crédit (voir le Tableau 2). Après la contraction que le bilan de la Banque centrale européenne a subie en 2014, les conditions monétaires se sont également détendues. Le bilan de la BCE reprend de l expansion, étant donné que les opérations de refinancement ciblées à long-terme (TLTRO) mises en œuvre par l institution ont permis de lever 310 milliards d euros à un taux de financement très bas en vue de stimuler la croissance des prêts (voir le Tableau 1). Le programme d achat massif de titres souverains lancé par la BCE (programme d assouplissement quantitatif) a remonté le moral des investisseurs en venant à la rescousse des prix des actifs et d une devise dépréciée. Les achats mensuels d obligations souveraines au coût de 50 milliards d euros effectués par la BCE engloutiront, selon les projections, quelque 227 milliards d euros de plus que ne le commanderait l émission totale nette d obligations souveraines de la zone euro au cours des douze prochains mois 1, contribuant ainsi à pousser plus de 2 des obligations européennes de qualité en territoire négatif 2. Cette situation pourrait bien obliger les investisseurs à s aventurer plus loin dans le spectre du risque, ce qui serait bénéfique pour les marchés des actions. 1 Sources : Bloomberg Finance L.P. et Fidelity Investments (ERRA), au 20 mars 2015. 2 Source : Indice global Barclays des obligations européennes, au 28 février 2015. Tableau 1 Bilan de la BCE par rapport à la croissance des prêts privés Après des années de recul, la croissance des prêts est en hausse et sera ultérieurement alimentée par les politiques plus accommodantes de la BCE. Tableau 2 Normes d octroi des prêts des banques de la zone euro Les banques de la zone euro ont assoupli leurs normes concernant les prêts aux secteurs des particuliers et des entreprises. Milliards d euros 800 400 0 400 800 Févr. 2011 Croissance des prêts privés Août 2011 Févr. 2012 Croissance des prêts (pourcentage sur douze mois) Août 2012 Bilan de la BCE (variation sur six mois) Févr. 2013 Août 2013 Févr. 2014 Août 2014 Févr. 2015 4 % 2 % 2 % 4 % Part nette, en pourcentage, des banques de la zone euro ayant assoupli leurs normes de prêts 2 2 4 6 8 2004 Achats de maisons 2005 Crédit aux entreprises 2006 2007 Normes plus souples Normes plus strictes 2008 Crédit à la consommation 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Sources : Banque centrale européenne, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 28 février 2015. Sources : Banque centrale européenne, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 20 janvier 2015. 2

MISE À JOUR SUR LES CYCLES ÉCONOMIQUES : L EUROPE AU TOURNANT D UN CYCLE ÉCONOMIQUE L économie réelle reprend de la vigueur L élan cyclique positif des derniers mois a été déclenché par l Allemagne et l Espagne. Dans le secteur manufacturier, les effets coup de fouet 1 indicateurs avancés de l activité industrielle demeurent profondément favorables en Allemagne et ont démontré une nette amélioration dans les pays périphériques de la zone euro ces deux dernières années. L accroissement de la confiance des entreprises est également généralisé, un nombre grandissant de sociétés de la zone euro s attendant à ce que les conditions évoluent au cours des douze prochains mois. Le repli de l euro a fait grimper les exportations de la zone euro vers les États-Unis de 14 % sur douze mois 2. Les nations périphériques sont devenues plus concurrentielles, les coûts unitaires de main-d œuvre ayant diminué de plus de 1 depuis 2009 en Espagne, en Irlande et en Grèce 3. Le degré de confiance des consommateurs de la zone euro a éclipsé les niveaux observés avant 2008 4, compte tenu de la baisse des prix du pétrole, de l accès plus facile au crédit et du modeste progrès enregistré par les marchés de l emploi. Le pourcentage de consommateurs espagnols qui envisagent les conditions économiques 1 Nouvelles commandes moins les stocks. 2 Sources : Eurostat, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 janvier 2015. 3 Sources : Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Banque des règlements internationaux, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 décembre 2014. 4 Sources : Commission européenne, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 23 mars 2015. Tableau 3 Confiance et demande des consommateurs espagnols Le modeste progrès économique survenu après des années de demande refoulée a donné lieu à une hausse des achats d articles à prix unitaire élevé. Taux d augmentation sur douze mois (%) 6 3 Immatriculations de nouvelles voitures 3 6 Confiance des consommateurs 2005 2006 2007 2008 Amélioration de la situation économique au cours des douze prochains mois (pourcentage net) 2009 2010 Sources : Banco de España, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 28 février 2015. 2011 2012 2013 2014 2015 6 3 3 6 à venir avec optimisme atteint un sommet inégalé depuis au moins trente ans. Après des années de demande refoulée, le nombre d immatriculations de véhicules automobiles a inscrit une hausse de 26 % comparativement à un an plus tôt (voir le Tableau 3). Risques et limites quant au potentiel de hausse de l Europe Malgré cet élan cyclique, bon nombre d entraves compromettent les perspectives de l Europe. Mentionnons d abord les risques politiques, dont l escalade du conflit entre l Ukraine et la Russie. En outre, les craintes entourant le départ potentiel de la Grèce de la zone euro ont refait surface, bien que ce scénario ne nous semble pas le plus probable. Même si elle constitue toujours une menace, la sortie de la Grèce représente un risque systémique beaucoup moins grave que par les années passées, les réclamations étrangères à l égard des banques grecques ayant diminué de plus de 8 depuis 2009 5. Qui plus est, les politiques musclées et les programmes d octroi de liquidités d urgence de la BCE permettent de restreindre la contagion liée à un départ éventuel de la Grèce. Contrairement à la situation au milieu de l année 2011, les obligations souveraines de l Espagne et de l Italie sont restées stables et basses pendant la récente vague de volatilité qui s est abattue sur les actifs grecs. En deuxième lieu, plusieurs facteurs plaident davantage en faveur d une amélioration graduelle que d une vive reprise. Le taux de chômage reste élevé dans la région, atteignant 11,2 % et même 24 % en Espagne 6. Les niveaux de la dette publique demeurent importants dans les pays périphériques et le désendettement des ménages est insuffisant. De plus, les tendances démographiques à long terme sont encore inquiétantes, la décroissance de la population d âge actif mettant un frein à la croissance. À long terme, nous prévoyons une croissance léthargique pour les deux prochaines décennies. Impact de la conjoncture européenne sur notre répartition de l actif Compte tenu du regain de la zone euro, les deux plus grandes économies du monde (soit les États-Unis et l Europe) bénéficient désormais de solides perspectives qui procurent une stabilité à l économie mondiale et viennent à l appui des catégories d actifs les plus risquées à l échelle de la planète. Actions de la zone euro Éperonnés par les mesures d assouplissement quantitatif et des données économiques supérieures aux attentes, les cours des actions européennes ont nettement augmenté au début de 2015. Il n en reste pas moins que les aspects fondamentaux positifs devraient continuer de soutenir les marchés boursiers européens. Les perspectives concernant les bénéfices des sociétés prennent du mieux grâce à la faiblesse de l euro et à l embellie de la conjoncture macroéconomique. En outre, les évaluations correspondent à leurs moyennes historiques et sont inférieures aux coefficients américains actuels. 5 Sources : Banque des règlements internationaux, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 30 septembre 2014. 6 Sources : Servicio Publico de Empleo Estatal, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 28 février 2015. 3

L euro Pour les investisseurs des États-Unis, le repli de l euro par rapport au dollar américain a nui au rendement des actions européennes au cours des derniers mois. Néanmoins, nous croyons que cette tendance tire à sa fin. La différence entre l orientation des politiques économiques et monétaires des États-Unis et de l Europe est pleinement admise à l heure actuelle, puisque la baisse de 2 qu a subie l euro depuis le mois de juillet reflète déjà la vigueur relative de l économie américaine et l intention de la Fed d adopter des mesures de resserrement en 2015. Compte tenu de nos projections qui mettent de l avant une amélioration constante de la situation de la zone euro, nous estimons que l économie européenne risque beaucoup moins de décevoir le marché que l économie américaine, mais qu il sera plus difficile pour la BCE de surprendre favorablement les investisseurs avec des mesures d assouplissement plus poussées que prévu. Par conséquent, un raffermissement de l économie européenne devrait commencer à soutenir l euro. Ce processus serait plus en accord avec l activité du marché des dernières années, où à l encontre des derniers mois le solide rendement des actions a coïncidé avec des fluctuations bénéfiques des devises (voir le Tableau 4). Tableau 4 Les actions européennes et l euro La relation généralement favorable qui existe entre les actions européennes et l euro s est détériorée en 2014 mais pourrait se régulariser au cours des prochains mois. Indice MSCI Euro (en devise locale) 1 300 1 100 900 700 500 2008 2009 2010 2011 2012 Taux de change EUR/USD Actions européennes 2013 Euro c. $ US 2014 2015 1,8 1,6 1,4 1,2 1,0 Sources : Morningstar, Bloomberg Finance L.P. et Fidelity Investments (ERRA), au 23 mars 2015. Le point sur le cycle macroéconomique Les récentes données publiées sur les États-Unis sont encore quelque peu décevantes, la robustesse constante du dollar, la morosité de l environnement externe et l effondrement des prix pétroliers enrayant toujours les activités manufacturières, les exportations et les autres secteurs tributaires des marchés mondiaux. Cependant, ces tendances entérinent les perspectives de consommation favorables et l expansion de mi-cycle assortie d une inflation ténue. Secteurs économiques américains Emploi et consommation. Le marché de l emploi continue de s améliorer de façon stable, les indicateurs prospectifs y compris les demandes de prestations de chômage et le nombre d occasions d emploi 1 donnant à penser que le marché devrait se contracter davantage. Bien que ces tendances ne se soient pas encore traduites par une accélération considérable de la hausse des salaires, les consommateurs nourrissent des attentes nettement plus élevées face à l augmentation de leur revenu et ce, pour la première fois au cours de la reprise actuelle (voir le Tableau A). Les ventes au détail ont été de nouveau navrantes en partie, du moins, à cause de la baisse du prix nominal de nombreux biens et des conditions météorologiques désavantageuses mais les gains solides réalisés au chapitre du revenu réel devraient contribuer à un redressement de la consommation. Les progrès du marché du travail, le recul des prix du gaz, l inflation modérée et la vigueur du dollar étayent toujours le pouvoir d achat et le potentiel de revenu réel des consommateurs américains. Tableau A Attentes des consommateurs quant à la hausse de leur revenu Les consommateurs ont des attentes de revenu de plus en plus importantes au fur et à mesure que le marché de l emploi continue de se contracter. Changements prévus au cours de l année à venir (moyenne sur six mois) 3 % 2 % 1 % 2006 2007 2008 2009 2010 Sources : University of Michigan Surveys of Consumers (Sondage sur la confiance des consommateurs de l université du Michigan), Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 13 mars 2015. 2011 2012 2013 2014 2015 1 Sources : Bureau of Labor Statistics (Bureau américain des statistiques relatives à l'emploi), Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 27 mars 2015. 4

MISE À JOUR SUR LES CYCLES ÉCONOMIQUES : L EUROPE AU TOURNANT D UN CYCLE ÉCONOMIQUE Inflation. Les pressions inflationnistes demeurent circonscrites par la désinflation mondiale, la chute des prix du pétrole et les gains hésitants des salaires locaux. Même si les mesures relatives à l inflation de base restent anémiques, nous nous attendons à ce que l accroissement des salaires dans le secteur des services rétablisse leur tendance à la hausse en 2015. Malgré la désinflation mondiale et la majoration des salaires, les pressions inflationnistes de fin de cycle ne se sont pas encore manifestées. Sociétés et crédit. Les conditions pour les sociétés et le marché du crédit des États-Unis sont toujours propices à l expansion économique. Bien que le dernier sondage sur la confiance des PDG mené par la Business Roundtable (table ronde des hommes d affaires) indique des perspectives économiques positives, les plans visant les dépenses en capital restent flous, partiellement en raison de la robustesse du dollar et des conséquences de la baisse des prix du pétrole sur les investissements énergétiques. Pourtant, les banques n ont cessé de faire preuve d une volonté grandissante d accorder des prêts tant aux particuliers qu aux entreprises au début de 2015, même si elles ont agi moins vite qu aux trimestres précédents 1. La force du dollar et la mollesse de la demande mondiale peuvent encore nuire à l activité manufacturière et aux profits des multinationales, mais les marges bénéficiaires devraient se maintenir à un niveau élevé compte tenu de la faiblesse des pressions inflationnistes. La solide rentabilité des sociétés et l accès au crédit demeurent des éléments propices à l expansion de mi-cycle. Habitation. L expansion du marché de l habitation manque toujours de vitalité, mais a quand même profité de certaines améliorations. D après les indicateurs avancés, la demande et l activité continuent d augmenter en dépit de la récente baisse des mises en chantier à la suite de mauvaises conditions climatiques, puisque l activité liée aux remises de permis et les promesses de vente de maisons conservent un rythme de croissance à un chiffre dans la partie moyenne de la fourchette au cours de l année écoulée. Le marché de l habitation continue de gagner du terrain, lentement mais sûrement, porté par le resserrement du marché de l emploi, des taux hypothécaires toujours bas et l assouplissement des modalités de crédit. Survol mondial Chine. Après avoir connu un boom qui a duré plusieurs années dans les secteurs de l immobilier et du crédit, la Chine tente désespérément d absorber sa surcapacité de production et d éviter l instabilité financière tandis qu elle traverse une période de ralentissement cyclique. Le secteur immobilier un pilier crucial de l économie chinoise semble se détériorer davantage, les prix des propriétés, le nombre de transactions et la quantité de nouvelles constructions dénotant une tendance négative sur douze mois 2. Les politiques monétaires et budgétaires de plus en plus accommodantes n ont pas encore réussi à stimuler l économie de façon valable, car les sorties de capitaux étrangers minent ces mesures 1 Enquête auprès des responsables du crédit. Sources : Réserve fédérale, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 2 février 2015. 2 Sources : Bureau national des statistiques de Chine, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 28 février 2015. en réduisant les liquidités du système financier. La Chine continue de s essouffler et sa croissance est confrontée à un risque élevé de décélération. Japon. L économie japonaise demeure apathique et continuera de faire face à des vents contraires cycliques, plus particulièrement les effets négatifs de la hausse de la taxe à la consommation imposée en avril 2014 et sa forte dépendance aux exportations à destination de la Chine, qui tourne au ralenti. À court terme, l économie nippone donnera des signes de reprise; en effet, certains indicateurs psychologiques des ménages et des entreprises ont progressé ces trois derniers mois et le ratio stock/ livraisons s est également amélioré. Le Japon est probablement en train de sortir de la récession, aidé par la baisse des prix pétroliers, les mesures renouvelées de stimulation monétaire et la remontée des exportations grâce à la dépréciation du yen. Sommaire mondial. La scène mondiale est marquée par de vifs contrastes : l économie américaine, qui est de plus en plus robuste, se dirige vers un resserrement des politiques monétaires alors que l inertie et les tendances désinflationnistes des autres grandes économies ont entraîné l adoption de mesures de relance encore plus énergiques. L économie mondiale continue de se porter un peu mieux, profitant de la chute des prix du pétrole, de la faiblesse des devises autres que le dollar US et de la baisse des rendements obligataires. Les indicateurs avancés des quarante plus grandes économies mondiales ont encore affiché des progrès graduels et plus de la moitié d entre eux ont démontré un raffermissement au cours des six et douze derniers mois 3. À l extérieur des États-Unis, les pays développés semblent davantage en mesure de tirer parti des changements que subit la conjoncture mondiale. En Europe et au Japon, les consommateurs bénéficient de l affaissement des prix du pétrole tandis que les exportateurs reçoivent un sérieux coup de pouce grâce à la vigueur de la devise et de l économie américaines. Par ailleurs, un nombre important de grands marchés émergents restent coincés dans des remous cycliques. Le ralentissement de l économie chinoise et la diminution des prix des produits de base constituent des obstacles pour beaucoup de pays en développement de même que pour l Australie. Les avantages que les devises plus économiques procurent à la Russie, au Brésil et à l Indonésie ont été plus que neutralisés par l impact négatif des conditions de l échange de marchandises à cause de l écroulement des prix des produits de base. De plus, les sorties de capitaux étrangers continuent d exercer des pressions à la baisse sur les devises, forçant ainsi la mise en place de conditions monétaires plus serrées qu elles ne l auraient été à la suite du ralentissement de leurs perspectives cycliques. L économie mondiale donne des signes de légère amélioration et révèle des conditions avantageuses dans les principales économies développées alors que plusieurs grandes économies émergentes sont toujours aux prises avec des pressions attribuables à la récession. 3 Sources : Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Foundation for International Business and Economic Research (FIBER) (Fondation pour la recherche sur le commerce international et l économie), Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 janvier 2015. 5

Conséquences sur les perspectives et la répartition de l actif La modeste amélioration qui se profile dans le cycle économique mondial demeure généralement propice aux marchés des actifs. Le contexte favorable de mi-cycle qui prévaut aux États-Unis et en Europe jette les bases d une croissance mondiale modérée, d une inflation ténue et de taux d intérêt bas. Si ces conditions servent bien les actions, il reste qu une inflation de fin de cycle qui viendrait menacer les rendements obligataires ne s est toujours pas produite. Les actions européennes pourraient bien connaître la plus forte hausse cyclique en raison de leurs évaluations relativement attrayantes et des attentes encore bien raisonnables des investisseurs face à l activité économique. Nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) commence à relever les taux cette année; cependant, même si les mesures de resserrement qu elle entreprendra seront sans doute graduelles, elles accentueront probablement la volatilité sur les marchés des changes et les marchés financiers à plus vastes assises. À notre avis, ce sont les marchés émergents qui risquent le plus de compromettre nos prévisions concernant l embellie mondiale. En effet, le durcissement adopté par la Fed et la robustesse de la devise américaine rendront sans doute les conditions financières de ces régions encore plus difficiles à un moment où l activité économique accuse une décélération considérable. La Chine constitue notre plus grande préoccupation, même si selon nous, elle saura éviter une importante instabilité financière. Nous anticipons une timide amélioration de la conjoncture mondiale en 2015, mais dans un climat où les marchés financiers seront soumis à une volatilité plus soutenue (voir le schéma de cycle économique). Schéma de cycle économique L Allemagne et les États-Unis sont toujours dans une phase d expansion de mi-cycle alors que la Chine et le Japon demeurent confrontés aux pressions attribuables à une fin de cycle et à la récession. Phases du cycle Pressions inflationnistes Rouge = Élevées DÉBUT DE CYCLE Relance de l activité (PIB, indice de productivité, emploi, revenus) Reprise du crédit Croissance rapide des profits Maintien des politiques de stimulation Stocks bas et amélioration des ventes MILIEU DE CYCLE Point culminant de la croissance Forte croissance du crédit Hausse maximale des profits Politique neutre Augmentation des stocks et des ventes; situation d équilibre FIN DE CYCLE Ralentissement de la croissance Resserrement du crédit Pressions sur les bénéfices Politique d austérité Stocks en hausse; baisse de la croissance des ventes RÉCESSION Activité en baisse Raréfaction du crédit Diminution des profits Assouplissement des politiques Chute des stocks et des ventes CONTRACTION Allemagne É.-U. + Croissance économique Japon REPRISE EXPANSION Chine # Japon Rendement relatif des actifs sensibles à l économie Vert = Vigoureux Remarque : Ce schéma est une illustration hypothétique du cycle économique. En pratique, les phases d un cycle ne suivent pas toujours cette progression; de plus, il arrive qu un cycle économique omette une de ces phases ou effectue un retour à une phase antérieure. # Il y a décélération de la croissance quand un pays enregistre une baisse notable de l activité par rapport à son potentiel économique à long terme. Nous avons adopté la définition de «cycle de croissance» pour la plupart des économies en développement comme la Chine; en effet, ces dernières sont portées à démontrer une solide performance tendancielle alimentée par une accumulation rapide des facteurs de production et par des hausses de la productivité; en outre, leur déviation par rapport à la tendance semble constituer l élément qui influence le plus le rendement des actifs. Par ailleurs, nous utilisons la définition classique du terme «récession», qui implique une contraction manifeste de l activité économique, dans le cas des économies développées. Voir les Notes en fin d ouvrage pour plus d information. Source : Fidelity Investments (ERRA). 6

MISE À JOUR SUR LES CYCLES ÉCONOMIQUES : L EUROPE AU TOURNANT D UN CYCLE ÉCONOMIQUE AUTEURS Dirk Hofschire, CFA l Vice-président principal, Recherche sur la répartition de l actif Joshua Lund-Wilde l Analyste de recherche, Recherche sur la répartition de l actif Lisa Emsbo-Mattingly l Directrice principale, Recherche sur la répartition de l actif Jake Weinstein, CFA l Analyste principal, Recherche sur la répartition de l actif L équipe de recherche sur la répartition de l actif (ERRA) mène des recherches d ordre économique, fondamental et quantitatif en vue de procurer des recommandations visant la répartition de l actif aux gestionnaires de portefeuille et aux équipes de placements de Fidelity. L ERRA effectue l analyse et la synthèse des perspectives de placement provenant des diverses unités de gestion de l actif de Fidelity afin de mettre en lumière les tendances macroéconomiques ainsi que l orientation des marchés financiers et de déterminer leur impact sur la répartition de l actif. Les analystes de recherche sur la répartition de l actif Austin Litvak, Caitlin Dourney et Ilan Kolet ont également participé à la rédaction du présent article. Kevin Lavelle, vice-président, Leadership éclairé de Fidelity, et Christie Myers, directrice principale, Leadership éclairé de Fidelity, en ont supervisé la rédaction. Investisseurs canadiens Réservé aux clients canadiens éventuels. Offert dans toutes les provinces du Canada par Fidelity Investments Canada s.r.i. conformément aux lois sur les valeurs mobilières en vigueur. Avant d investir dans un fonds, veuillez prendre en considération ses objectifs de placement, ses risques, ses frais et ses charges. Adressez-vous à Fidelity pour obtenir un prospectus ou, le cas échéant, un prospectus simplifié contenant cette information et lisez-le avec attention. Les opinions contenues aux présentes ont été exprimées à la date indiquée, d après l information disponible à ce moment-là, et sont appelées à changer en tout temps en fonction de l évolution des marchés et d autres facteurs. À moins d indication contraire, ces opinions sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement le point de vue de Fidelity Investments ou de ses sociétés affiliées. Fidelity décline toute obligation de mettre à jour l information fournie dans le présent document. Parmi les catégories d actifs, les actions sont ordinairement plus volatiles que les obligations ou les instruments à terme et leur valeur peut considérablement diminuer à la suite de la dégradation de la situation des émetteurs, du climat politique, de la réglementation, des marchés ou de la conjoncture économique. Bien que le marché obligataire présente également une certaine volatilité, les titres de créance de qualité inférieure, y compris les prêts à effet de levier, offrent généralement des rendements supérieurs à ceux des titres de qualité, mais ils comportent aussi un plus grand risque de défaillance et de fluctuation de prix. Les marchés étrangers peuvent accuser une plus grande volatilité que les marchés des États-Unis en raison des risques accrus de dégradation de la situation des émetteurs, du climat politique, des marchés ou de la conjoncture économique, facteurs qui sont exacerbés dans le cas des marchés émergents. Les décisions de placement doivent tenir compte des objectifs individuels de l investisseur, de son horizon temporel de même que de sa tolérance au risque. En règle générale, les marchés obligataires sont volatils et les titres à revenu fixe présentent des risques liés aux taux d intérêt. (Habituellement, les prix des obligations baissent à mesure que les taux d intérêt augmentent et vice-versa. Cet effet est ordinairement plus marqué dans le cas des titres à long terme.) Les titres à revenu fixe comportent des risques d inflation, de crédit et de défaillance, tant pour les émetteurs que pour les contreparties. Tout placement comporte un risque, y compris un risque de perte. Les rendements passés ne sont pas une garantie des résultats futurs. Ni la diversification ni la répartition de l actif ne constituent un gage de profit ou une garantie contre les pertes. Les indices ne font l objet d aucune gestion. Il n est pas possible d investir directement dans un indice. Le schéma de cycle économique décrit les étapes généralement parcourues par les cycles économiques au fil du temps, bien que chaque cycle soit différent; vous trouverez des observations sur la phase en cours dans le corps du texte. Habituellement, le cycle économique type se déroule de la façon suivante : Durant la phase de début de cycle type, l économie atteint un creux et commence à remonter la pente jusqu à ce qu elle sorte de la récession; la reprise s amorce ensuite avec l intensification de l activité. Cette phase se caractérise par des pressions inflationnistes faibles, une politique monétaire accommodante et une courbe de rendement accentuée. Les catégories d actifs plus sensibles à la conjoncture économique, comme les actions, enregistrent généralement leurs meilleurs résultats au cours de cette phase. Durant la phase de milieu de cycle type, l économie passe de la reprise à l expansion, ce qui se caractérise par une croissance plus généralisée et autonome, mais à un rythme plus modéré. Les pressions inflationnistes commencent habituellement à s intensifier, la politique monétaire se resserre et la courbe de rendement s aplatit légèrement. Les catégories d actifs sensibles à la conjoncture économique continuent à tirer profit de l essor de l économie, mais leur avantage relatif s amenuise. Durant la phase de fin de cycle type, l expansion économique parvient à maturité, les pressions inflationnistes continuent à augmenter et la courbe de rendement finit par s aplatir, voire s inverser. Avec le temps, l économie se contracte et entre en récession; au chapitre de la politique monétaire, les mesures de resserrement cèdent la place aux mesures d assouplissement. En général, ce sont les catégories d actifs moins sensibles à la conjoncture économique qui affichent la meilleure tenue pendant cette phase, en particulier à la veille ou au début de la récession. Veuillez noter que la durée de ces étapes n est pas uniforme; de plus, ces dernières ne se déroulent pas toujours dans le même ordre chronologique. Selon les observations passées qui ont été faites aux États-Unis, le cycle économique peut varier entre un et dix ans; en outre, dans certains cas, l économie a omis une phase ou a effectué un retour à une phase antérieure. 7

Définitions des indices L indice global Barclays des obligations européennes est un indice de référence phare à larges assises qui mesure des obligations de qualité à taux fixe libellées en euros, y compris des valeurs du Trésor, des obligations d État et de sociétés ainsi que des émissions titrisées. L indice MSCI Euro est un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière qui sert à mesurer la performance de l univers des placements du marché boursier pour les investisseurs mondiaux s intéressant aux pays des marchés développés de l Union monétaire européenne. Si vous recevez ce document parce que vous faites affaire avec Fidelity Financial Advisor Solutions (FFAS), veuillez prendre note qu il est distribué aux spécialistes en placements, aux promoteurs de régimes, aux investisseurs institutionnels et aux particuliers par Fidelity Investments Institutional Services Company, Inc. Si vous recevez ce document parce que vous faites affaire avec Fidelity Personal & Workplace Investing (PWI), Fidelity Family Office Services (FFOS) ou Fidelity Institutional Wealth Services (IWS), veuillez prendre note qu il est distribué par l intermédiaire de Fidelity Brokerage Services LLC, Membre de la NYSE et de la SIPC. Si vous recevez ce document parce que vous faites affaire avec National Financial ou Fidelity Capital Markets, veuillez prendre note qu il s adresse uniquement aux investisseurs institutionnels. Les services de compensation et de garde sont assurés par l intermédiaire de National Financial Services LLC, membre de la NYSE et de la SIPC. 2015 FMR LLC. Tous droits réservés. 721362.1.0 8