Situation économique et sociale de la population



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Situation économique et sociale de la population Panorama Revenu des ménages et ses composantes Le revenu brut des ménages comprend tous les revenus d un ménage privé et de ses membres. Si l on déduit de ce revenu brut les dépenses obligatoires que le ménage consacre par exemple aux assurances sociales, aux impôts ou aux primes de l assurance-maladie de base, on obtient ce qu on appelle le revenu disponible des ménages. Ce revenu disponible moyen des ménages privés en Suisse a atteint 6740 francs par mois pour la période de 2009 à 2011. Avec une part de 76%, les revenus du travail sont la principale composante du revenu brut. La deuxième composante provient des revenus de transfert avec près de 20%. Ces revenus comprennent par exemple les prestations des assurances sociales ou de l aide sociale. La troisième composante est constituée des revenus de la fortune et de la location, qui représentent 4% du revenu brut des ménages. Dépenses des ménages et leurs composantes Les dépenses des ménages comprennent les dépenses de consommation et les dépenses de transfert, mais n incluent par exemple pas les dépenses à des fins professionnelles, l épargne et les investissements. Les dépenses de transfert comprennent les dépenses obligatoires comme les cotisations aux assurances sociales, les impôts, les primes d assurances-maladie de base, mais aussi les transferts monétaires à d autres ménages. Ces dépenses obligatoires se montent à 2790 francs par mois, soit 29% du revenu brut. Les dépenses de consommation représentent 57% du revenu brut. Les dépenses pour le logement et l énergie constituent le poste le plus important, avec environ 1490 francs par mois (16% du revenu brut). Pour l alimentation, les ménages ont dépensé environ 655 francs, soit moins que pour les transports (750 francs). Les autres postes importants sont les dépenses SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 1 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Revenus des ménages, en 2009 2011 Moyenne, en fr. par mois Composantes, en % du revenu brut G 20.1 8000 6000 4000 2000 9530 2789 6741 100% 80% 60% 40% 20% 20,2 3,9 9,8 66,1 20% 15% 10% 5% 1,3 3,8 6,5 8,6 Revenu brut Dépenses obligatoires Revenu disponible Revenus de la fortune et de la location Revenus issus d activités indépendantes Revenus issus de transferts Transferts monétaires reçus d autres ménages Prestations sociales et indemnités Rentes de caisses de pension (deuxième pillier) 0 0% 0% Revenus issus d activités salariées Rentes AVS/AI (premier pilier) Budget des ménages, en 2009 2011 Moyenne, en fr. par mois Composantes, en % du revenu brut G 20.2 8000 6000 4000 2000 0 427 9530 3357 5417 1183 100% 80% 60% 40% 20% 0% 29,3 6,0 56,8 12,4 25% 20% 15% 10% 5% 0% 9,7 12,1 5,5 2,0 Revenus sporadiques Revenu brut Dépenses de transfert Dépenses de consommation Epargne Dépenses obligatoires Assurances sociales: contributions Impôts Assurance-maladie de base: primes Transferts monétaires versés à d autres ménages Autres dépenses de transfert SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 2 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Revenus des ménages selon la classe de revenu 1, en 2009 2011 Moyenne, en fr. par mois Composantes, en % du revenu brut G 20.3 13 171 + 5 765 12 682 74,6 12,7 5,3 7,4 9 703 13 170 3 147 8 108 75,8 8,1 2,4 13,7 7 174 9 702 2 340 6 074 65,2 7,9 2,6 24,3 4 880 7 173 1 754 4 299 49,9 8,5 3,7 37,8 < 4 880 937 2 538 19,2 6,8 4,8 69,2 0 5 000 10 000 15 000 20 000 Dépenses de transfert obligatoires + Revenu disponible Revenu brut 1 Les classes de revenu ont été définies à partir des quintiles de la distribution du revenu brut. 0% 20% 40% 60% 80% 100% Revenus issus d activités salariées Revenus issus d activités indépendantes Revenus de la fortune et de la location Revenus issus de transferts pour les loisirs et la culture avec 625 francs, ainsi que les dépenses pour la restauration et l hôtellerie avec 545 francs. Dépenses obligatoires selon la classe de revenu 1, en 2009 2011 En % du revenu brut G 20.4 Différences selon la classe de revenu Dans la classe avec les revenus les plus élevés, les revenus issus du travail prédominent puisqu ils représentent 87% du revenu brut. Dans la classe la moins aisée, en revanche, les rentes et les transferts sociaux représentent la principale source de revenus avec 65% du revenu brut. Les déductions obligatoires se composent pour une large part des cotisations aux assurances sociales et des impôts. Elles augmentent par conséquent avec le revenu, et ce tant en termes absolus qu en termes relatifs (par rapport au revenu brut). 13 171 + 11,4 14,7 3,4 1,7 9 703 13 170 10,6 10,5 5,2 1,7 7 174 9 702 9,3 10,4 6,3 1,8 4 880 7 173 7,3 10,4 7,7 3,5 < 4 880 3,0 10,1 11,8 2,1 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% Assurances sociales: contributions Assurance-maladie de base: primes Impôts Transferts monétaires versés à d autres ménages 1 Les classes de revenu ont été définies à partir des quintiles de la distribution du revenu brut. SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 3 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Les primes d assurance-maladie de base suivent par contre la tendance inverse en termes relatifs. Pour les ménages avec les revenus les plus bas, ces primes représentent pour la période 2009 à 2011 une part plus importante (12%) que celle consacrée aux impôts (10%). Dans le groupe des ménages les plus aisés, le poids de ces primes est comparativement faible; il s élève à 3% alors que le poids des impôts est de 15% du revenu brut. Notons qu en termes absolus, les dépenses moyennes pour l assurancemaladie de base sont plus élevées dans les classes de revenu supérieures car ces ménages sont composés en moyenne d un plus grand nombre de personnes. On observe aussi des différences dans les dépenses de consommation des cinq classes de revenu. Les dépenses pour la santé, le logement, l énergie et les produits alimentaires chargent proportionnellement plus fortement les ménages disposant d un petit budget que les ménages à hauts revenus. A l inverse, les ménages de cette dernière catégorie dépensent plus pour les loisirs, la culture et les transports. Que reste-t-il? Après déduction de l ensemble des dépenses, il reste en moyenne aux ménages un montant de 1180 francs à épargner, soit 12% du revenu brut. Les ménages de la classe de revenu la plus basse dépensent souvent davantage que ce dont ils disposent, ils ne peuvent donc en général pas épargner. Ce constat doit être mis en parallèle avec le fait que près de 62% des ménages de cette catégorie de revenus sont des ménages de rentiers, qui financent une partie de leurs dépenses en puisant dans leur fortune. Dépenses de consommation selon la classe de revenu 1, en 2009 2011. En % du revenu brut 4 880 13 171 + 4,8 11,2 9 703 13 170 7 174 9 702 7 173 < 4 880 6,8 7,6 8,8 12,8 1,9 14,3 17,2 6,0 2,6 20,9 6,4 3,2 30,5 6,8 3,9 22,7 6,9 25,4 25,9 27,1 5,6 8,5 30,1 G 20.5 0% 20% 40% 60% 80% 100% Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Logement et énergie Dépenses de santé Loisirs et culture Autres biens et services 1 Les classes de revenu ont été définies à partir des quintiles de la distribution du revenu brut. Niveau de vie et situation sociale Qu implique la situation économique des ménages décrite cidessus pour le niveau de vie de la population? Quels sont les groupes de population privilégiés ou au contraire défavorisés quant aux dimensions considérées? Le cinquième de la population ayant les revenus les plus faibles dépense en moyenne environ la moitié moins pour des biens et des services que le cinquième ayant les revenus les plus élevés. Le montant restant à disposition pour couvrir les besoins quotidiens et les besoins à court terme dépend essentiellement de la part représentée par les coûts du logement dans SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 4 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

le revenu brut du ménage. Les coûts du logement représentent environ 16% du revenu brut des ménages en moyenne. Cette même part se monte à 31% pour le cinquième le moins favorisé, et à 11% pour le cinquième ayant les revenus les plus élevés. Cette différence est beaucoup plus marquée pour les locataires que pour les propriétaires. Compte tenu de ces résultats, on ne s étonne pas de constater que 29% des personnes faisant partie du cinquième de la population ayant les revenus les plus faibles affirment avoir des difficultés à s en sortir avec le revenu du ménage (cinquième de la population ayant les revenus les plus élevés: 1,7%). Inégalités de répartition des revenus Les inégalités de répartition des revenus sont évaluées sur la base du revenu disponible équivalent. Ce dernier se calcule en retirant les dépenses obligatoires du revenu brut du ménage et en divisant le solde par la taille d équivalence du ménage. La taille d équivalence du ménage permet de tenir compte des économies d échelle (une famille de quatre personnes ne doit pas dépenser quatre fois plus qu une personne seule pour assurer le même niveau de vie). Ainsi, le revenu disponible équivalent est un indice du niveau de vie des personnes, indépendamment du type de ménage dans lequel elles vivent. En, les 20% les plus riches disposent d un revenu disponible équivalent moyen 4,0 fois supérieur à celui des 20% les plus pauvres. Evolution du groupe à revenus moyens Dans l ensemble, la part de la population appartenant à la classe moyenne est restée stable au cours de la période 1998 à 2011. Elle était la plus grande (61,3%) en 2009 et la plus petite (57,0%) en 1998. Même si la classe moyenne a vu sa part progresser en 2009 par rapport à 1998, on ne peut pas parler d une évolution nette de ce groupe sur la totalité de la période considérée. On décèle toutefois certaines tendances. C est ainsi qu on observe une légère augmentation entre 1998 et 2001 de la part de la population appartenant au groupe à revenus moyens, puis une baisse presque continue de 2003 à 2007/08. Après une augmentation en 2009, on observe à nouveau une diminution proportionnelle de la classe moyenne, vraisemblablement liée entre autres à la crise financière et économique de 2008 et 2009 qui a vu augmenter la part du groupe à bas revenus. Pauvreté monétaire et risque de pauvreté La pauvreté monétaire est définie selon diverses approches et à l aide de différents seuils afin de fournir une image la plus complète possible de la situation en Suisse. On distingue la pauvreté selon le concept absolu (ci-après «pauvreté»), qui s appuie sur un seuil de pauvreté correspondant au minimum vital social, et la pauvreté selon le concept relatif («risque de pauvreté»). Le seuil de risque de pauvreté est fixé d après des normes internationales à 60% du revenu disponible équivalent médian de la population, ce qui permet des comparaisons avec d autres pays. Il convient de prendre en compte que dans les deux concepts utilisés, la pauvreté est déterminée sur la base du revenu, sans considérer les éventuelles fortunes des ménages. SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 5 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Indicateurs de pauvreté selon différentes caractéristiques sociodémographiques G 20.6 Limites de l intervalle de confiance à 95% Taux de pauvreté 2 Taux de risque de pauvreté 2 Taux de privation matérielle Population totale 2012 0 17 ans 18 64 ans 65 ans et plus Femmes Hommes Suisses/-esses Etrangers/-ères extra-européens Ecole obligatoire Degré secondaire II Degré tertiaire 2 adultes Personne seule <65 ans 1 2 adultes <65 ans 1 Famille monoparentale 1 avec 1 enfant 1 avec 2 enfants 1 avec 3 enfants ou plus 1 0% 5% 10% 15% 20% 25% 0% 10% 20% 30% 40% 0% 5% 10% 15% 20% 1 Personnes vivant dans un ménage qui présente ces caractéristiques 2 Le taux de pauvreté et le taux de risque de pauvreté sont calculés sur la base des revenus, sans prise en compte de la fortune éventuelle. SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 6 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

En 2012, 7,7% de la population résidante permanente vivant en ménage privé était touché par la pauvreté en termes de revenu, soit 590 000 personnes. Le seuil de pauvreté moyen était d environ 2200 francs par mois pour une personne seule et d environ 4050 francs par mois pour un ménage de deux personnes avec deux enfants. Les groupes particulièrement à risque, selon cette définition de la pauvreté, sont les personnes élevant seules leurs enfants, les adultes vivant seuls, les personnes sans formation postobligatoire, les personnes non actives (y c. les retraités) et les personnes vivant dans un ménage dont la participation au marché du travail est faible. Selon le concept relatif, en, la part de la population touchée par le risque de pauvreté (60% du revenu médian) était de 13,3% (15,5% en 2012), ce qui représente environ 1 035 000 personnes. Le seuil de risque de pauvreté était, pour une personne seule, de quelque 2550 francs par mois et, pour deux adultes avec deux enfants, d environ 5400 francs (2500 et 5250 francs en 2012). Il était donc supérieur au seuil de pauvreté absolu. Les groupes à risque comprennent ici, outre ceux mentionnés précédemment, les familles nombreuses, les étrangers extra-européens, mais pas les adultes seuls de moins de 65 ans. La pauvreté des personnes actives occupées Les personnes vivant dans un ménage à forte participation au marché du travail présentent en général les taux de pauvreté les plus faibles. Le fait d être bien intégré dans la vie active offre généralement une protection efficace contre la pauvreté. En 2012, le taux de pauvreté de la population active occupée se chiffrait à 3,5% et ne représentait qu un quart environ du taux de pauvreté de la population non active occupée (15,7%). 1 Quelque 130 000 personnes étaient touchées par la pauvreté alors qu elles avaient un emploi. La part des actifs occupés parmi les pauvres, dans la population de 18 ans et plus, s élevait à 25,6% à la même date. En d autres termes, trois quarts environ des personnes pauvres n étaient pas actives occupées en 2012. La pauvreté des actifs occupés peut s analyser surtout en termes de sécurité et d insécurité professionnelle (à long terme): la pauvreté est plus fréquente lorsque les conditions de travail et les formes d emploi sont nettement ou tendanciellement peu sûres (contrat à durée limitée, petite entreprise, activité indépendante en solo, par ex.). Du point de vue sociodémographique, les personnes les plus touchées sont, comme dans la population totale, les personnes sans formation postobligatoire et les personnes élevant seules leurs enfants. Privations matérielles L analyse des privations matérielles consenties pour raisons financières permet de mesurer l exclusion sociale en termes absolus. En, les privations les plus fréquentes sont liées à l absence de réserves financières: 19,6% de la population n a pas les moyens de faire face à une dépense imprévue d un montant de 2500 francs. Viennent ensuite les privations liées aux nuisances perçues par rapport au logement et ses alentours: 15,8% de la population considère subir des nuisances sonores provenant des voisins ou de la voie publique, 14,5% des problèmes de délinquance, de violence ou de vandalisme et 11,6% des problèmes 1 Par personnes actives occupées, on entend ici les personnes de 18 ans et plus qui, l'année précédant l'enquête, ont exercé une activité dépendante ou indépendante durant plus de la moitié des mois (statut d activité le plus fréquent). SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 7 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

d humidité. En outre, 8,7% de la population n a pas les moyens de s offrir chaque année une semaine de vacances hors de son domicile. Le taux de privation matérielle se définit comme l absence, pour des raisons financières, d au moins trois éléments parmi neuf 2. Selon cette définition, 4,0% de la population vivant en Suisse se trouve en situation de privation matérielle en. Evaluation subjective de la qualité de vie La satisfaction par rapport à sa propre vie ainsi que sur différentes dimensions est une mesure globale de la qualité de vie subjective de la population. Nous analysons ici le pourcentage de la population (âgée de 16 ans ou plus) ayant un degré de satisfaction élevé (score de 8, 9 ou 10 sur une échelle allant de 0 «pas du tout satisfait» à 10 «tout à fait satisfait») selon différentes dimensions de satisfaction et caractéristiques sociodémographiques. Le degré de satisfaction dans la vie en général au sein de la population vivant en Suisse est élevé. En, trois personnes sur quatre (72,3%) se disent très satisfaites de leur vie. L examen de la satisfaction relative à certains domaines de vie montre que les aspects relationnels comme le fait de vivre en commun ou les relations personnelles sont ceux pour lesquels le pourcentage de personnes très satisfaites est le plus élevé (plus de 80% de 2 Coordonnées au niveau européen, les neuf privations matérielles qui composent cet indicateur touchent les domaines suivants: incapacité à faire face à une dépense imprévue d un montant de 2500 francs; incapacité à s offrir chaque année une semaine de vacances hors de son domicile, arriérés de paiements, incapacité à s offrir un repas composé de viande, de poulet ou de poisson (ou équivalent végétarien) tous les deux jours au moins, incapacité à chauffer convenablement son domicile, pas d accès à un lave-linge, non-possession d un téléviseur couleur, non-possession d un téléphone, non-possession d une voiture. la population de 16 ans et plus se déclare très satisfaite de ces aspects). A l opposé, c est pour la situation financière personnelle, le revenu de l emploi actuel, le fait de vivre seul ou la durée du temps libre que le niveau de satisfaction est le plus faible (environ 50% ou moins de très satisfaits). La situation familiale a une influence sur l évaluation subjective de la qualité de vie. Par rapport aux couples de moins de 65 ans sans enfant, les familles avec enfants sont moins satisfaites de leur situation financière (48,4% de très satisfaits contre 57,8%), du fait de vivre en commun (82,8% contre 90,9%), de la durée de temps libre (34,0% contre 44,9%), des activités de loisirs (53,8% contre 62,1%), des tâches dans le ménage (59,7% contre 67,3%) et de la répartition du travail domestique (63,5% contre 70,4%). En revanche, les couples de moins de 65 ans sans enfants et les familles avec enfants sont significativement plus satisfaites que les personnes de moins de 65 ans vivant seules tant au niveau de leur vie en général, de leurs relations personnelles, de leur état de santé que des tâches dans le ménage. L égalité entre femmes et hommes L égalité des droits entre les sexes est garantie par la Constitution fédérale depuis 1981. Le Bureau fédéral de l égalité entre femmes et hommes a été institué en 1988. La loi sur l égalité est entrée en vigueur en juillet 1996. Même si l égalité juridique est réalisée en Suisse dans une large mesure, des différences considérables entre les sexes subsistent dans de nombreux domaines. SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 8 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Chiffres clés concernant l égalité des sexes Part des femmes en % G 20.7 Etat Formation 58,6 44,3 37,6 39,3 Activité professionnelle 29,2 77,9 34,4 64,4 15,4 Représentation dans la politique 42,9 29,0 19,6 23,1 25,0 Formation achevée la plus élevée: école obligatoire 1 Formation achevée la plus élevée: haute école 1 Enseignantes dans les hautes écoles universitaires 2 Enseignantes dans les hautes écoles spécialisées 2 Travail à plein temps (90%+) 3 Travail à temps partiel (< 90%) 3 Membres d une direction ou avec fonction dirigeante 4 Salaire mensuel net 3000 CHF (total: 2,3%) 5 Salaire mensuel net > 8000 CHF (total: 19,5%) 5 Conseil fédéral Conseil National Conseil des Etats Exécutifs cantonaux Parlements cantonaux 2010 2010 2014 23.10.2011 23.10.2011 5.10.2014 5.10.2014 0% 50% 100% 1 Population résidante de 25 à 64 ans 2 Professeures, autres enseignantes, assistantes et collaboratrices scientifiques 3 Personnes dès 15 ans 4 Salarié e s dès 15 ans 5 Salarié e s occupé e s à plein temps, secteur privé et public (Confédération) SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 9 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Les différences entre les sexes sur le plan de la formation ont certes diminué au fil du temps, comme le montre le niveau de formation des personnes de 25 à 34 ans. Toutefois, parmi la population résidante de 25 à 64 ans, les femmes sont toujours plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir suivi de formation postobligatoire et moins nombreuses que les hommes à détenir un diplôme d une haute école. On observe de nettes différences entre les sexes quant au choix de la branche d études et les femmes dans le corps enseignant sont minoritaires. Les différences restent aussi marquées dans l activité professionnelle. Le taux d activité des femmes à partir de 15 ans est plus bas que celui des hommes (: 61,9% contre 75,1%). Le taux de chômage au sens du BIT est par contre plus élevé chez les femmes (: 4,5%, hommes: 4,3%). Les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel, ces derniers exerçant en conséquence nettement plus souvent une activité professionnelle à plein temps que les femmes. Seul un tiers des postes de cadre est occupé par des femmes. Dans le secteur privé, les femmes gagnent 18,9% de moins que les hommes (2012; 1994: 23,8%; différence basée sur le salaire médian). Dans le secteur public, cette différence est de 13,6%. Dans le secteur privé et le secteur public (Confédération), 5,2% des femmes travaillant à plein temps touchaient un salaire mensuel net ne dépassant pas 3000 francs en 2010, alors que la part correspondante chez les hommes était de 1,1%. Les femmes consacrent nettement plus de temps au travail non rémunéré que les hommes (voir le chapitre 3 pour de plus amples informations). La représentation féminine dans les instances politiques est très variable. Au niveau fédéral la proportion de femmes est de 19,6% au Conseil des Etats, 29,0% au Conseil national et 42,9% au Conseil fédéral (3 sur 7). Dans les gouvernements cantonaux elle se situe entre 14,3% (SZ, ZG, BS, AR, AI, SG, GE) et 57,1% (VD), dans les parlements cantonaux entre 13,3% (TI) et 35,6% (BL). SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 10 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

Glossaire Classe moyenne, groupe à revenus moyens La classe moyenne ou groupe à revenus moyens comprend toutes les personnes vivant dans un ménage qui dispose d un revenu brut équivalent ( Revenu équivalent) compris entre 70% et 150% du revenu brut équivalent médian de l année d observation en question. Dépenses de transfert Les dépenses de transfert comprennent les cotisations à l AVS/AI et aux caisses de pension, les impôts, les primes d assurance-maladie et d autres assurances, les transferts à d autres ménages, les dons et les autres transferts. Epargne L épargne est obtenue de manière indirecte en additionnant tous les revenus (revenus brut et sporadique) d un ménage auxquels toutes les dépenses (dépenses de consommation et de transfert) sont soustraites. Les dépôts sur un compte épargne, les paiements pour le 3 ème pilier, les achats d actions et d obligations, les investissements, les amortissements, etc. ne sont pas comptés dans les dépenses, ces éléments font donc partie de l épargne des ménages. Ménage Les ménages considérés dans ce chapitre sont toujours des ménages privés (voir le glossaire du chapitre 1, Population). Les membres d un ménage partagent le même logement, mettent ensemble l intégralité ou une partie de leurs revenus ou de leur fortune et consomment en commun certains biens et services, notamment les denrées alimentaires. Nomenclature COICOP Classification of Individual Consumption According to Purpose (classification de la consommation individuelle selon le but d utilisation). Pauvreté D une manière générale, la pauvreté peut être définie comme une insuffisance de ressources (matérielles, culturelles et sociales) telle que les personnes sont exclues du niveau de vie minimal reconnu comme acceptable dans le pays où elles vivent. On définit généralement la pauvreté en termes monétaires. Dans ce cadre, deux types d approches sont usuelles: l approche absolue et l approche relative. Le taux de pauvreté se réfère à un seuil «absolu»: sont considérées comme pauvres les personnes qui n ont pas les moyens financiers d acquérir les biens et services nécessaires à une vie sociale intégrée. Un taux de pauvreté ainsi défini est un ordre de grandeur approprié pour la politique sociale, car le soutien financier octroyé aux personnes ou aux ménages se traduit directement par une réduction mesurable de la pauvreté. Le seuil de pauvreté utilisé a été calculé d après les normes de la Conférence suisse des institutions d action sociale (CSIAS), couramment utilisées pour mesurer le droit à l aide sociale en Suisse. Il se compose d un montant forfaitaire pour l entretien et les frais individuels de logement ainsi que de 100 francs par mois et par personne à partir de SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 11 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

16 ans pour d autres dépenses. Lorsque le revenu disponible du ménage se situe en dessous du seuil de pauvreté, l ensemble des personnes du ménage est considéré comme pauvre. Le taux de risque de pauvreté se réfère à un seuil «relatif»: sont considérées comme à risque de pauvreté les personnes vivant dans un ménage dont le revenu est sensiblement inférieur au niveau habituel des revenus dans le pays considéré. La pauvreté est donc envisagée comme une forme d inégalité. En effet, le fait qu une personne soit considérée comme à risque de pauvreté ne dépend pas uniquement de sa situation économique propre (respectivement de celle du ménage), mais également de celle des autres personnes vivant dans le pays concerné. Comme cet indicateur peut être calculé partout de la même manière, indépendamment de facteurs propres à un pays, telle que la législation sociale, il est approprié pour les comparaisons internationales. Par convention, le seuil de risque de pauvreté est fixé par l Union Européenne à 60% de la médiane du revenu disponible équivalent. Les deux concepts tiennent compte des différentes sources de revenu des ménages, mais pas de la fortune éventuelle (pauvreté en termes de revenu). Personne de référence La personne de référence du ménage est définie comme étant celle qui contribue le plus aux revenus du ménage et qui, de ce fait, détermine le plus fortement le mode de vie du ménage. Privation matérielle La privation matérielle est définie par la non-possession de biens de consommation durables ou l absence de conditions d existence minimales imputables à un manque de ressources financières. La privation matérielle se définit comme l absence, pour des raisons financières, d au moins trois éléments parmi neuf. Coordonnés au niveau européen, les neuf items considérés touchent les domaines suivants: Difficultés économiques: incapacité à faire face à une dépense imprévue d un montant correspondant au 1/12 du seuil de risque de pauvreté (à 60%) pour une personne seule (2500 francs, dans un délai d un mois pour la Suisse), incapacité à s offrir chaque année une semaine de vacances hors de son domicile, arriérés de paiements, incapacité à s offrir un repas composé de viande, de poulet ou de poisson (ou équivalent végétarien) tous les deux jours au moins, incapacité à chauffer convenablement son domicile. Privation de biens de consommation durables: pas d accès à un lave-linge, non-possession d un téléviseur couleur, non-possession d un téléphone, non-possession d une voiture. Ces questions sont posées à un seul membre du ménage et les réponses sont attribuées à l ensemble des membres du ménage. La privation matérielle sévère se définit comme l absence, pour des raisons financières, d au moins quatre éléments parmi neuf. Revenu brut du ménage Le revenu brut du ménage comprend tous les revenus qui, d une manière ou d une autre, alimentent le budget du ménage: les salaires et leurs suppléments, les rentes AVS et de caisses de pen sions, mais également les revenus de la fortune et de la location, ainsi que les transferts pro- SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 12 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015

venant d autres ménages. Plusieurs personnes peuvent contribuer au revenu du ménage. Revenu disponible Le revenu disponible est obtenu à partir du revenu brut auquel on soustrait les dépenses obligatoires, à savoir: les cotisations aux assurances sociales (cotisations à l AVS/AI, prévoyance professionnelle, etc.), les impôts, les primes pour l assurance-maladie de base et les transferts réguliers à d autres ménages (par exemple les pensions alimentaires). Revenu équivalent Le revenu équivalent est calculé à partir du revenu du ménage, en tenant compte du nombre de personnes qui le composent par le biais de l échelle d équivalence du ménage. Pour tenir compte des économies d échelle (une famille de quatre personnes ne doit pas dépenser quatre fois plus qu une personne seule pour assurer le même niveau de vie), un poids de 1,0 est assigné à la personne la plus âgée du ménage, un poids de 0,5 toute autre personne de 14 ans ou plus et un poids de 0,3 à chaque enfant de moins de 14 ans (ces valeurs correspondent à la nouvelle échelle d équivalence de l OCDE); la taille équivalente du ménage correspond à la somme des poids attribués aux personnes. Revenus issus de transferts Sont nommés revenus de transferts les rentes de l AVS/AI et des caisses de pension, les indemnités de l assurance-chômage et de l assurance-accidents, les rentes supplémentaires privées en tout genre, les pensions alimentaires et les autres transferts réguliers en provenance d autres ménages. Revenus sporadiques Les revenus sporadiques comprennent les cadeaux reçus en nature, les ventes et les remboursements. De part leur nature, ces revenus ne sont pas compris dans le revenu brut des ménages, mais sont pris en compte dans le calcul de l épargne. Salaire Concernant la définition de salaire, salaire brut et salaire net voir «salaire» dans le glossaire du chapitre 3 (Travail et rémunération). Le salaire mensuel brut standardisé est calculé sur la base d un équivalent plein temps de 4 1 / 3 semaines à 40 heures de travail. Salaire médian La valeur centrale ou médiane est la valeur qui divise l ensemble considéré, ventilé dans l ordre croissant des salaires, en deux groupes de taille égale: pour une moitié des postes de travail (50%), le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale, alors que pour l autre moitié, le salaire s inscrit au-dessous. Statut d activité le plus fréquent (statistique de la pauvreté) Dans la statistique de la pauvreté, sont considérées comme personnes actives occupées les personnes de 18 ans ou plus qui ont exercé une activité salariée ou indépendante pendant la plus grande partie de l année civile précédant l interview (période de référence pour les revenus dans SILC), c.-à-d. durant plus de la moitié des mois. SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION 13 PANORAMA Office fédéral de la statistique, février 2015