7. Qualité de Vie. et Gestion des Nuisances. Rapport de Diagnostic du PDU. Diagnostic de PDU - Chapitre 7. Qualité de Vie et Gestion des Nuisances



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Rapport de Diagnostic du PDU 7. Qualité de Vie et Gestion des Nuisances Page 168 / 199

7.1. Le transport de marchandises et les livraisons Les gros générateurs de livraison Les entreprises inscrites au registre transport de marchandises 80% des entreprises de transports de marchandises se concentrent essentiellement sur les 3 communes suivantes : Brive la Gaillarde, Malemort sur Corrèze, Ussac. 60 50 50 Nombre d'entreprises, par commune, inscrites au registre du transport de marchandises 40 30 20 15 14 10 0 1 1 0 0 0 1 2 1 2 1 3 0 Allassac Brive la Gaillarde La Chapelle aux Brocs Cosnac Cublac Dampniat Malemort Mansac Noailles Sainte Féréole Saint Viance Turenne Ussac Varetz Venarsal Source : Ministère de l écologie du développement et de l aménagement durable 2007 La présence de gros établissements de transport de marchandises au coeur même de l agglomération engendre un trafic interne de poids lourds important. Des besoins de livraison très concentrés dans l espace Par ailleurs, la concentration de l activité économique (cf chapitre 2 du présent diagnostic) en périphérie immédiate ou au coeur même du pôle urbain, génère des besoins de livraison conséquents au sein de l agglomération, voire dans l hyper centre des communes (Brive, Malemort, ). Page 169 / 199

Source CCI 2004 Source : CCI du Pays de Brive - 2004 Des espaces de livraison qui connaissent des dysfonctionnements Au-delà des gros besoins en transport de marchandises, les livraisons de proximité pour l ensemble du tissu de commerce de détail, d artisanat et de service ont également un impact en terme de trafic. Ces besoins en transport sont cependant plus difficiles à quantifier et donc à maîtriser. Les aires de livraison dans la ville centre La ville de Brive la Gaillarde compte 218 places de stationnement réservées aux livraisons. Une analyse terrain a permis de faire ressortir les grands traits suivants : une offre de qualité satisfaisante à l intérieur des boulevards avec un nombre relativement important d aires de livraison et des emplacements assez bien placés pour la desserte des différents commerces, une offre plus dispersée et beaucoup plus ponctuelle à l extérieur des boulevards, qui se traduit par des véhicules de livraison en double file pour pallier à ce manque d offre, l occupation sauvage, très fréquente, des places de stationnement réservées par des véhicules particuliers, gênent la livraison dans des situations optimales en terme de proximité et de sécurité tout en augmentant les nuisances sur la voirie. Page 170 / 199

Absence d aire de livraison alors que le tonnage du véhicule de livraison est important Aire mal dimensionnée et peu accessible Absence d aire de livraison Source Photos : Bureau d études Egis Mobilité et Inddigo Une réglementation pas assez respectée Un manque de cohérence dans la hiérarchisation des limitations de tonnage La logique de réglementation en matière de limitation de tonnage vise à diminuer progressivement le tonnage à l approche du centre ville. Cependant, à Brive la Gaillarde, sont instaurées : dès l entrée de ville via l autoroute, une interdiction du transit pour les véhicules de plus de 12 tonnes, à l entrée du boulevard extérieur et sur la RD 1089, une interdiction aux véhicules de plus de 15 tonnes, à l entrée du boulevard intérieur, une interdiction aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, enfin en hyper centre, une réglementation hiérarchisée en taille et dans le temps (livraison autorisée de 6 h à 10 h). Page 171 / 199

Dans les autres communes de la CAB, les logiques sont plus opportunistes et tendent généralement à diminuer les passages en coeur de communes. La réglementation à l Est du pôle urbain est le fait de la commune de Malemort et reste cohérente, à ce jour, avec celle de Brive à l Ouest. A Noailles, une limitation du tonnage contraint les poids lourds à contourner la commune et à passer par Nespouls ou par le centre de Brive pour rejoindre le Sud de l agglomération et du département. Un changement de réglementation pourrait donc permettre un délestage du trafic poids lourds transitant actuellement par Brive centre et une meilleure irrigation, du Sud de la Corrèze. (sous réserve des caractéristiques routières de la traverse du bourg). De plus, la zone industrielle de Brive Est n a pas d accès poids lourds. Ainsi, il ressort une absence d harmonisation des réglementations et de hiérarchisation en fonction des points d entrée, à l échelle de l agglomération, mais aussi à l échelle communale. Une réflexion globale à l échelle de la CAB serait souhaitable. Le non respect de la réglementation Les différentes campagnes terrains et les participants aux ateliers thématiques soulignent, qu en matière de transport de marchandises, la règlementation n est pas respectée, ce qui engendre d importantes nuisances du fait, entre autres : de la circulation en centre ville, voire en hyper centre, de véhicules de gros gabarits,et de tonnages multiples (cf illustrations suivantes), des livraisons faites à toute heure, malgré les restrictions horaires, du caractère inutilisable des aires destinées aux contrôles de police des poids lourds, aménagées sur le territoire de la CAB. Les deux aires recensées (au PEBO et à la Marquisie) ont été condamnées pour empêcher le stationnement des gens du voyages. Cela constitue un problème majeur de sécurité routière, car, dans ces conditions, aucun contrôle de police ne peut être effectué sur les poids lourds et leurs conducteurs, et aucune vérification du respect de la réglementation en vigueur ne peut être opérée. Page 172 / 199

Livraison hors horaires prévus sur le boulevard intérieur Gros gabarit sur RD 1089 en agglomération Plus de 3,5 tonnes entrant en hyper centre Gros gabarit garé sur trottoir sur le boulevard intérieur Un trafic poids lourds important du fait de la présence autoroutière Evolution du trafic Poids Lourds Le trafic Poids Lourds a tendance à diminuer sur la RD 1089, à l image du trafic total, et à augmenter sur l autoroute. 6000 5000 Evolution du trafic Poid Lourd journalier entre 2003 et 2006 4000 3000 2000 A20 Nord A20 Sud RD 1089 1000 0 2003 2004 2005 2006 Source : DDE 19 Page 173 / 199

Le système d échange L Enquête Origine Destination réalisée en mai 2007, concernant les poids lourds enquêtés, permet de dégager les constats suivants : les poids lourds représentent 3,5% du trafic total enquêté en sortie de ville, soit près de 80 véhicules, si l importance des échanges au départ de Brive et à destination du reste du territoire reste liée aux conditions d enquête, on note néanmoins une forte part de véhicules en grand transit, puisque de l ordre de 14% des véhicules présents. Structure du trafic Poids Lourds 14% 15% Territoires extérieurs à la CAB 18% La CAB Pôle urbain (Brive et Malemort) Hypercentre 32% 14% Source : Enquête de circulation Origine Destination CAB Mai 2007 Page 174 / 199

Le transport de matières dangereuses Des sites SEVESO Deux sites SEVESO sont implantés à l ouest de l agglomération : les dépôts TOTAL et BUTAGAZ. Tous deux sont essentiellement alimentés par voie ferroviaire, les risques et nuisances routières sont ainsi limités. Les flux logistiques sont ensuite distribués par porteurs (moyenne capacité) routiers qui peuvent générer des nuisances. Par ailleurs, la proximité des ces deux sites avec l autoroute est facteur de risques. Cependant, le périmètre de sécurité de 1000 mètres devrait être réduit à 190 mètres. En effet, un arrêté d autorisation de mise en sarcophage des deux bonbonnes de Butagaz a été pris en avril 2008. Cette opération limitera ainsi considérablement le périmètre de sécurité initiale, à l issue de la révision des documents d urbanisme. Ainsi, le plus grand périmètre illustré sur la carte suivante n affectera plus la RD 1089 et impactera moins sur l A20. A20 A89 D901 N1020 N89 N89 BRIVE-LA-GAILLARDE A20 Périmètre SEVESO Source : CAB Par ailleurs, à l échelle départementale, aucune aire de stationnement pour les marchandises dangereuses n a été aménagée. Page 175 / 199

7.2. La sécurité routière Centre et périphérie, illustration du rapport vitesse / gravité Répartition spatiale des accidents entre 2002 et 2006 La carte ci-dessous présente le nombre d accidents tous usagers confondus recensés sur les cinq dernières années. Les accidents les plus nombreux sont logiquement concentrés dans les secteurs les mieux desservis et les plus peuplés. Ils sont logiquement les plus importants dans la commune de Brive étant donné sa masse démographique et la forte polarisation du secteur. Le pôle urbain est donc le secteur où les coûts liés à l accidentologie sont les plus importants. 7 5 4 9 19 2 3 5 984 21 2 5 4 6 0 5 km 5 Source: Données CONCERTO Indice de gravité de l accidentologie D un point de vue général, la gravité de l accident est étroitement liée à l importance des facteurs densité et vitesse : plus on s éloigne du milieu urbain dense, plus les vitesses augmentent et de fait, plus l indice de gravité ((Nombre de tués et blessés graves / Nombre total d accidents)x100) est fort. Si le nombre d accidents est plus important en milieu urbain, il y est par contre moins grave. Page 176 / 199

Indice de gravité des accidets sur la CAB (nombre d'accidentés graves / nombre d'impliqués) Centre Périphérie 70% 60% 55% 58% 58% 61% 50% 47% 40% 30% 20% 29% 29% 30% 37% 21% 22% 40% 10% 4% 0% Brive la Gaillarde Malemort Noailles Ussac Cosnac Turenne Mansac Cublac Allassac Sainte Féréole La Chapelle aux Brocs Saint Viance Varetz Dampniat Venarsal Source : Fichier CONCERTO 2006 Evolution de l accidentologie Depuis 2004, le nombre d accidents diminue de façon assez constante, après une relative augmentation entre 2003 et 2004. Nombre d'accidents Evolution de l'accidentologie sur la CAB 300 250 200 150 100 50 0 2002 2003 2004 2005 2006 Années Source : Fichier CONCERTO 2006 Page 177 / 199

Evolution de la gravité Néanmoins, ce dernier constat est à mettre en parallèle avec une augmentation de la gravité des accidents. Il convient donc de s intéresser plus finement à la problématique de sécurité routière, notamment, du point de vue des facteurs aggravant la situation accidentogène. Nombre Evolution de la gravité des accidents 350 300 250 200 150 Nombre de tués Nombre de blessés hospitalisés Nombre de blessés non hospitalisés Nombre d'indemnes 100 50 0 2002 2003 2004 2005 2006 Années Source : Fichier CONCERTO 2006 La vulnérabilité des usagers doux Catégorie d usagers impliqués Etant donné une part modale très orientée sur la voiture, on retrouve un nombre et une probabilité plus importants d accidents sur ce dernier mode. Le second mode le plus impliqué est la catégorie «2 roues motorisés», avec la mise en avant d une problématique de gestion de ces usagers assez vulnérables difficile à appréhender en dehors des mesures de diminution des vitesses. Catégorie d'usagers impliqués dans les accidents 0% 9% 2% 19% 3% 67% Voiture Bicyclette Deux roues motorisés Poids lourds Transports collectifs Piétons Source : Fichier CONCERTO 2006 Page 178 / 199

Sensibilités des modes aux situations accidentogènes L analyse suivante se base sur les fichiers CONCERTO de 2002 à 2006 sur l agglomération de Brive et isole les accidents impliquant au moins un piéton, un cycliste ou un deux-roues motorisé. Ne sont recensés que les accidents pour lesquels les forces de police ou de secours sont intervenues. PROPORTION DES ACCIDENTS IMPLIQUANT AU MOINS UN MODE DOUX OU UN DEUX ROUES MOTORISE Effectifs % Piéton 145 13,5% Vélo 67 6,2% Cyclomoteur / Scooter 303 28,1% Moto 71 6,6% Autres modes 491 45,6% Total 1077 100,0% Source : Fichier CONCERTO 2002 2006 L analyse de l accidentologie témoigne de l extrême vulnérabilité des usagers des deux-roues et des modes doux : sur 1 077 accidents recensés entre 2002 et 2006, près de 20% des accidents impliquaient au moins un mode doux et 35 % un deux-roues motorisé. On compte donc en moyenne par an : environ 30 accidents impliquant un piéton, 12 accidents impliquant un cycliste, une soixantaine d accidents impliquant un cyclomoteur ou une moto. Pour les accidents entre véhicules motorisés, dans 45% des cas, il s agit d accrochages entre deux véhicules ou d accidents isolés. REPARTITION DES ACCIDENTS SUIVANT LE SITE Accident impliquant au moins un Centre Urbain Bourg Hors milieu urbain effectifs % effectifs % effectifs % Total Piéton 142 97,9% 1 0,7% 2 1,4% 145 Vélo 64 95,5% 0 0,0% 3 4,5% 67 Cyclomoteur / Scooter 290 95,7% 6 2,0% 7 2,3% 303 Moto 64 90,1% 1 1,4% 6 8,5% 71 Autres modes 422 85,9% 4 0,8% 65 13,2% 491 Total 982 91,2% 12 1,1% 83 7,7% 1077 Source : Fichier CONCERTO 2002 2006 Répartition et localisation des accidents L analyse de la répartition des accidents par secteur met en évidence que la majorité des accidents ont lieu en zone urbaine dense (secteur de Brive et de Malemort) ou en rase campagne. Les accidents concernant les piétons et les cyclistes sont essentiellement concentrés en milieu urbain. Il existe également une forte différence entre les accidents concernant les cyclomoteurs concentrés dans les zones urbaines (comme pour les modes doux) et la pratique de la moto, pour laquelle la répartition des accidents est plus proche des autres véhicules motorisés. Les statistiques de la Police Nationale révèlent que le nombre d accidents sur les ronds points reste très faible. En effet, en raison de leur dangerosité, la vigilance y est accrue. Page 179 / 199

Les points accidentogènes pour les modes doux sont clairement identifiés sur l agglomération : les Boulevards Brune et Clémenceau soit la grande ceinture de Brive, l avenue Pierre Sémard, l avenue Georges Pompidou, l avenue Kennedy. La Police Nationale n a recensé aucun point à l extérieur du pôle urbain Un gros travail de sensibilisation est nécessaire en direction des automobilistes mais aussi des cyclistes. Gravité L analyse fine montre que les accidents graves ont lieu plus généralement en rase campagne. GRAVITE DES ACCIDENTS POUR LES MODES DOUX ET LES DEUX ROUES MOTORISES Modes Tués Hospitalisé Non hospitalisés Indemnes effectifs % effectifs % effectifs % effectifs % Total Piéton 3 2,1% 21 14,5% 121 83,4% 0 0,0% 145 Vélo 0 0,0% 14 20,9% 44 65,7% 9 13,4% 67 Cyclomoteur / Scooter 1 0,3% 26 8,6% 245 80,9% 31 10,2% 303 Moto 0 0,0% 7 9,9% 59 83,1% 5 7,0% 71 Total 4 0,7% 68 11,6% 469 80,0% 45 7,7% 586 Source : Fichier CONCERTO 2002 2006 L analyse de l accidentologie confirme donc l importance d un traitement des zones les plus denses pour favoriser la pratique de la marche et du vélo. Il s agit donc dès lors d identifier les secteurs les plus attractifs pour la pratique de la marche et du vélo, ainsi que les principaux générateurs de déplacements. A ce titre, en croisant ces résultats avec l observation des aménagements urbains aux abords des établissements scolaires primaires et secondaires, un effort particulier doit être mené sur la CAB pour sécuriser les accès des écoles, collèges et lycées de l agglomération. Page 180 / 199

7.3. Qualité de vie Les Indices atmosphériques Le dioxyde d azote Le monoxyde d azote et le dioxyde d azote sont les principaux gaz émis par les véhicules. Concernant, le dioxyde d azote, l objectif de qualité fixé en région Limousin est de 40µg/m 3 en moyenne annuelle. Ce taux n a pas été dépassé entre 2003 et 2005. Source : Limair limousin Le dioxyde de soufre Ce gaz résulte essentiellement de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fuel, gazole ). En région Limousin, les transports routiers contribuent à 15,6 % des émissions de dioxyde de soufre. L objectif de qualité fixé à 50µg/m 3 en moyenne annuelle n a jamais été dépassé à Brive-la-Gaillarde. Les émissions de ce gaz sont même très faibles sur le secteur. Page 181 / 199

Source : Limair limousin Les particules en suspension Elles proviennent essentiellement de la sidérurgie, des cimenteries, de l incinération des déchets et de la circulation automobile. Les gaz d échappement des véhicules produisent les particules fines et ultra fines. Le transport routier est à l origine de 10,7 % de ces émissions. L objectif de qualité fixé à 30µg/m 3 en moyenne annuelle n a pas été dépassé. Néanmoins, Brive la Gaillarde recense depuis trois ans les moyennes les plus élevées (même si ces taux sont en diminution). Source : Limair limousin Page 182 / 199

Bilan sur la qualité de l air L indice de qualité de l air A l échelle de la commune de Brive-la-Gaillarde, on dénombre : très peu de jours d alerte par an (indice de 7 à 10), à l exception de la période de canicule de 2003, et un indice inférieur à 4 pendant près de 300 jours sur l année. Source : Limair Limousin Même si la qualité de l air reste acceptable sur l agglomération de Brive, ces données sont à relativiser au regard de la région et de l environnement fortement rural, le Département Corrézien étant souvent présenté comme un «Pays Vert». Page 183 / 199

Des émissions sonores importantes en cœur même de commune Le trafic automobile La classification des voies en terme d émissions sonores se fait selon l échelle suivante : catégorie 1 (très bruyante) à catégorie 5 (peu bruyante). Etant donné ses charges de trafics, l A 20 est la seule voie catégorisée comme bruyante. Cependant, cette voie traversant peu de zones urbanisées, ses nuisances impactent donc relativement peu sur la population. Par contre, la configuration du réseau de voirie engendre des nuisances relativement importantes en coeur de communes et notamment à Brive. En effet, 3 niveaux de voies convergent en hyper centre, à savoir les RD 1089, RD 901, RD 44 et RD 38. Les niveaux de gènes acoustiques peuvent être ainsi importants sur les boulevards centraux. Les deux roues également facteur de nuisance sonore Source : DDE 19 Enfin, les deux roues sont à l origine de nuisances sonores conséquentes. Des campagnes de sensibilisation en direction des conducteurs de deux roues ont été menées par la police municipale, notamment en 2003. Le volume sonore des autoradios peut également constituer une nuisance. Le bruit constitue une nuisance certaine pour la plupart, mais il participe également à un sentiment d insécurité, surtout chez les personnes âgées. Page 184 / 199

Synthèse Un indice de pollution encore satisfaisant mais l exemple des particules en suspension qui prouve les méfaits de l usage automobile. Une qualité de l air à relativiser au regard de l environnement rural et naturel, dit «Pays Vert». Une accidentologie plus grave en périphérie. Une forte vulnérabilité des usagers doux en ville centre. Des nuisances liées au transport de marchandise en plein cœur d agglomération qui s ajoutent à des nuisances sonores en proximité même des centres villes, étroitement liées à la configuration du réseau de voirie. Page 185 / 199