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SOMMAIRE GENERALITES topographie p.9 - Répartition des consultations en fonction de la topographie des lésions p.9 - Topographie de la lésion en fonction du sport p.10 - Topographie de la lésion en fonction du niveau sportif p.16 NATURE DES LESIONS P.24 - En fonctionde la classe d âge p.25 - En fonction du sexe p.26 - En fonction du sport p.27 - Selon la topographie p.30 - Selon le niveau sportif p.31 LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES p.39 ETIOPATHOGENIE P.39 - En fonction du sport p.42 - En fonction de la classe d âge p.45 - En fonction de la topographie p.47 - En fonction du niveau de pratique p.48 ARRET DU TRAVAIL ET DU SPORT p.56 - Arrêt du sport et hospitalisation en fonction du sport p.58 - Arrêt du sport et hospitalisation en fonction de la nature de la lésion p.60 - Arrêt du sport et hospitalisation en fonction du niveau de pratique p.61 - Arrêt du sport et hospitalisation en fonction du sport pratiqué p.63 TRAITEMENTS p.71 - Traitements en fonction de la topographie p.72 - Traitements en fonction de la nature de la lésion p.73 CONCLUSION

ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE NATIONALE SUR PLUS DE 7000 CONSULTATIONS DE TRAUMATOLOGIE SPORTIVE NATURE ET REALISATION DE L'ENQUETE Cette enquête a été menée auprès de plus de 150 médecins du sport installés en ville et répartis sur toute la France. Ils ont remplis pour chaque patient une fiche simple facilement traitable en informatique, ce qui a permis de rassembler 7439 dossiers de sportifs vus en consultation entre le 15 février et le 15 avril 1994. C'est la première fois qu'une telle somme de données sur la traumatologie sportive en pratique de ville est collectée. Cette enquête constitue une base de données de référence pour toutes les personnes concernées par la pathologie du sport. UNE EFFECTIF TRES IMPORTANT Bien que cette étude présente certains biais de recrutement (période de l'année plus propice à la pratique de certains sports), le nombre important, plus de 7.000 dossiers recueillis, permet d'obtenir des éléments d'information précis sur l'épidémiologie des pathologies du sport. Caractères généraux des patients Répartition en fonction de la classe d âge (n=7336) La population étudiée comporte une majorité d'hommes (71 %)et de patients entre 15 et 34 ans (69%). Le faible nombre d'enfants est probablement dû au fait qu'ils se blessent moins et qu'ils vont plus volontiers consulter à l'hôpital ou à la clinique, les fractures étant très fréquentes dans cette tranche d'âge; Caractères généraux des patients Répartition en fonction du sexe (n=7291) 4 5 Masculin Féminin

LES SPORTS CONCERNES Nombre de consultations par sport à l origine du traumatisme (n=7010) comparé au nombre de licenciés par fédération Sports à l origine du traumatisme Le nombre de patients pratiquant un sport à l'origine du traumatisme n'est pas proportionnel au nombre de licenciés, soit en raison du caractère obligatoire de la licence y compris pour une pratique très irrégulière de type loisir (tennis, ski), soit parce qu'il s'agit de sports individuels ne donnant pas lieu à la prise d'une licence (jogging, cyclotourisme). Une enquête sur le risque traumatique lié à la pratique d'un sport est très difficile à mener. Il est impossible de comparer objectivement le niveau de risque entre les différents sports car cela dépend du nombre de pratiquants, mais aussi de l'intensité de la pratique. Le nombre de licenciés dans Entre le "jogger du dimanche" et le marathonien de le premier cas est surévalué par rapport à la pratique réelle et inversement dans le d'heures de pratique par niveau national le nombre deuxième cas. semaine peut varier de 1 à 20 6 7

On retrouve un nombre relativement important de sportifs de niveau national (14%) sans doute parce que les médecins qui ont participé à l'enquête sont spécialisés dans le sport et le suivi d'athlètes de haut niveau, mais aussi parce que les sportifs de compétition consultent et se blessent plus souvent. Les sportifs de niveau régional, national et international sont des pratiquants essentiellement de sports collectifs, tandis que ceux qui pratiquent le tennis, le ski, la gymnastique (dont un grand nombre en club de gym), la course et le vélo sont des sportifs de loisir. Répartition des consultations en fonction DE LA TOPOGRAPHIE DES LESIONS TOPOGRAPHIE La majorité des lésions concerne le membre inférieur et surtout le genou (24%) et la cheville (15%). Il faut noter l'importance des lésions de la cuisse (9%), accidents fréquents au football. Les traumatismes du rachis sont fréquents dans cette série (14%). Topographie des lésions Répartition de spatients en fonction de la nature du 8 sport pratiqué et du niveau dans ce sport 9

Topographie de la lésion en fonction DU SPORT Topographie de la lésion en fonction DU SPORT CYCLISME Pour le cyclisme, les chutes sont fréquentes. Or, on ne retrouve pas dans cetet série beaucoup de lésions des mains. En revanche, les traumatismes des genoux (37%) et du rachis (19%) sont probablement surestimés par rapport à ce que l on observe habituellement. FOOTBALL Les traumatismes du football sont classiques : genou (25%), cuisse (19%), cheville (21%). 1 0 1 1

Topographie de la lésion en fonction DU SPORT HANDBALL La nature du terrain explique la fréquence des lésions du genou et de la cheville (entorses). Les techniques de lancer expliquent l'importance des atteintes du membre supérieur dominant (conflit de l'épaule, entorses des doigts). Topographie de la lésion en fonction DU SPORT SKI Au ski, le genou est en première ligne (49%). On note aussi des traumatismes de l'épaule (11 %), mais très peu du rachis (6%), ce qui est bien connu actuellement. Les lésions du pouce ne représentent que (6%) dans cette série par rapport aux statistiques habituelles. On note une recrudescence des chutes liées à la pratique du surf. RUGBY Le rugby touche essentiellement les membres inférieurs, mais aussi l'épaule (13%) et le rachis (15%). TENNIS Les atteintes du tennis sont classiques - épaule (16%) conflit antéro supérieur - coude (33%) épicondylite genou (11 %) entorse, rotule râchis (12%) lombaire 1 2 1 3

Topographie de la lésion en fonction DU SPORT GYM La gymnastique concerne avant tout les membres inférieurs et le rachis cervical (14%). Le rachis lombaire (15%) est surtout en cause chez les pratiquants des clubs de gym. Topographie de la lésion en fonction DU SPORT COMBAT Les lésions dépendent de la nature du sport de combat pratiqué. La fréquence des lésions de la cheville et du pied s'explique par le fait que les pratiquants sont le plus souvent pieds nus. COURSE Très classiquement, les coureurs souffrent de microtraumatismes des membres inférieurs liés essentiellement à la nature du terrain et à l'intensité de la pratique. 1 4 1 5

Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF Pour les autres sports collectifs, les lésions de la main sont fréquentes chez les sportifs de loisir (26%) sans doute en raison d'une mauvaise adaptation du geste. AUTRES SPORTS COLLECTIFS FOOTBALL Dans le football, les pratiquants de loisir ont surtout des lésions des genoux (31%) et des chevilles (17%), tandis que les nationaux ont plus de traumatismes de la cuisse (23%), de la jambe (10%) et de la face (2%). 1 6 1 7

Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF Pour les sports de combat, représentés avant tout par le judo, les lésions du rachis sont fréquentes (environ 20%) ainsi que celles du genou (9 à 14%), surtout chez les pratiquants de haut niveau, tandis que les lésions cartilagineuses du grill costal se rencontrent en club (8%). SPORTS DE COMBAT SPORTS DE RAQUETTE Lapratique du tennis de loisir s'accompagne de traumatismes du coude (29%), tandis que les régionaux et nationaux se blessent souvent les genoux (23%), la cheville (10%) et le poignet (10%). Ces différences reflètent une meilleure technique mais un engagement physique plus important chez les professionnels, souvent plus jeunes. 1 8 1 9

Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF En gymnastique, danse et musculation, on retrouve une surcharge de la charnière lombo-sacrée (19%) surtout chez les pratiquants de loisir, ce qui n'est pas étonnant chez les adeptes des salles de gym. A noter que cette localisation recouvre également les jeunes gymnastes féminines chez lesquelles le soondvlolisthésis est nettement plus fréquent que dans la population générale. GYMNASTIQUE, DANSE, MUSCULATION SPORTS DE GLISSE La traumatologie des sports de glisse siège avant tout aux membres inférieurs (69%) chez les professionnels, tandis que les pratiquants de niveau loisir chutent plus souvent et se blessent l'épaule (11 %) et les mains (13%), notamment le poignet chez le surfeur débutant. 2 0 2 1

Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF Topographie de la lésion en fonction DU NIVEAU SPORTIF En ce qui concerne le vélo, les lésions du rachis lombaire chez les pratiquants de loisir (14%) sont probablement surestimées et doivent comporter les simples courbatures survenant chez des sujets non entraînés. Les lésions de l'épaule sont représentées par les fractures de la clavicule et celles du poignet par les fractures du scaphoïde, liées aux chutes. Les traumatismes du genou sont fréquentes (49%), sans doute en raison d'une surcharge rotuliennne. CYCLISME COURSE A PIED Le siège des traumatismes de la course à pied ne varie pas selon le niveau, essentiellement les membres inférieurs, mais la nature des lésions est différente en fonction du niveau car dépendante du nombre d'heures de pratique. 2 2 2 3

NATURE DES LESIONS Nature des lésions en fonction DE LA CLASSE D AGE Les pathologies les plus souvent rencontrées sont les entorses(25%) et les tendinites (22%). Les lésions musculaires semblent fréquentes(23%) mais essentiellment bénignes type contractures (13%). La fréquence des tendinites augmente avec l'âge tandis que celle des entorses diminue après 25 ans. Nature des lésions Après 35 ans, on pratique moins de sports collectifs et donc on rencontre moins de macrotraumatismes. En revanche, les consultations pour maladie de croissance sont majoritaires avant 1 5 ans (25%). Fréquence des entorses Fréquence des tendinites 2 4 2 5

Nature des lésions en fonction DU SEXE Nature des lésions en fonction DU SPORT Les différences dans la nature des lésions en fonction du sexe ne sont pas significatives. 2 6 2 7

Nature des lésions en fonction DU SPORT Nature des lésions en fonction DU SPORT On retrouve encore la grande fréquence des contractures quelque soit le sport, reflétant sans doute une mauvaise préparation physique, avec des courbatures. Les entorses sont fréquentes chez le skieur, le joueur de basket, de handball ou de football, tandis que les tendinites se rencontrent en tennis et course à pied et leur fréquence est très dépendante de l'importance de la pratique. 2 8 2 9

Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE La pathologie du membre inférieur est largement dominée par les lésions musculaires, les entorses, et les tendinites moins fréquentes. En revanche au membre supérieur, on rencontre plus souvent des tendinites, liées soit à un problème technique (coude) ou à un surmenage (épaule). La fréquence des entorses au football semble diminuer si le niveau sportif augmente (32 à 25%), tandis que les contusions sont plus fréquentes (11 à 18%) signifiant un engagement plus intense. FOOTBALL 3 0 3 1

Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE La nature des lésions dans les sports de raquette ne semble pas varier beaucoup avec le niveau, mais il est difficile de conclure en raison du petit effectif des nationaux dans cette série. SPORTS DE RAQUETTE AUTRES SPORTS COLLECTIFS Il en est de même pour les autres sports collectifs, dans lesquels les tendinites augmentent avec le niveau en raison probablement d'une surcharge d'entraînement. 3 2 3 3

Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE Dans les sports de glisse, les pratiquants de loisir font plus d'entorses (53%) et de fractures secondaires aux chutes plus fréquentes (14%) que les professionnels qui souffrent plus de tendinites (12%) et de problèmes musculaires (34%). SPORTS DE GLISSE SPORTS DE COMBAT En ce qui concerne les sports de combat, il semble que les contusions et les tendinites soient plus fréquentes chez les pratiquants de haut niveau du fait d'une pratique plus intense mais les effectifs sont petits. 3 4 3 5

Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE La fréquence des tendinites des coureurs à pied augmente avec le niveau de pratique (34% et 44%) tandis que les entorses diminuent (18% et 11%). Cette augmentation des tendinites est secondaire à l'augmentation du kilométrage avec le niveau. Il faut souligner la fréquence des contractures (18%) et des lésions cartilagineuses ou méniscales (11%) chez les pratiquants de loisir. COURSE A PIED GYMNASTIQUE, DANSE, MUSCULATION En gymnastique de compétition, les maladies de croissance sont un motif fréquent de consultation en raison du jeune âge et de l'intensité de l'entraînement. Les pratiquants de loisir, essentiellement en club de gym, font plus souvent des contractures (320/b), liées à une technique défectueuse et à l'absence d'échauffement. 3 6 3 7

Nature des lésions selon LA TOPOGRAPHIE LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES CYCLISME Les plaies et contusions sont fréquentes chez les cyclistes (19% à 24%) et correspondent aux chutes, quelque soit le niveau. Les contractures musculaires sont plus fréquentes chez les débutants mal préparés (28%). Les tendinites augmentent avec la quantité de pratique (39%), donc avec le niveau 34% des patients n'ont fait l'objet d'aucune demande d'examens complémentaires. Dans la majorité des cas, une simple radiographie était demandée. On note la très faible demande de scanner, d'irm et de scintigraphie, peut être en raison de l'éloignement géographique des appareils. Il faut souligner la demande fréquente d'échographie (12%) reflétant probablement l'habitude de ces médecins orientés vers le sport. Les radiographies sont essentiellement demandées en cas de pathologie osseuse ou articulaire, mais aussi en cas de contracture probablement pour des lésions rachidiennes. Examens complémentaires demandés (n=7439) Les lésions musculaires sont bien entendu explorées par échographie. 3 8 3 9

Examens complémentaires Le scanner est demandé dans des fractures et des lésions cartilagineuses, tandis que l'irm concerne plutôt les lésions méniscales avant l'arthroscopie Examens demandés en fonction de la nature de la lésion Les causes retenues à l'origine des traumatismes dans cette étude recoupent les données classiques : - technique gestuelle (31%), -mauvais entraînement : surcharge (23%), absence d'échauffement (14%), mauvaise préparation (12%) - mauvais matériel (14%) ou surface de jeu (20%). Chez les adolescents, il faut penser à la prise de médicaments> notamment l'utilisation croissante de Roaccumne. ETIOPATHOGENIE Etipathogénie (n=6260) 4 0 4 1

Etiopathogénie en fonction DU SPORT Etiopathogénie en fonction DU SPORT La surface de jeu est la principale responsable des lésions chez le coureur et dans les sports collectifs. En revanche, dans les sports plus techniques (gymnastique, sports de combat, sports de raquette, sports de glisse), un mauvais geste est souvent la cause de la lésion. 4 2 4 3

Etiopathogénie en fonction DU SPORT Etiopathogénie en fonction DE LA CLASSE D AGE L' excès de travail est une cause bien connue dans la plupart des sports. Le matériel est en cause en cyclisme(25%), tennis (35%), et ski (19%). MATERIEL 4 4 4 5

Etiopathogénie en fonction DE LA CLASSE D AGE Etiopathogénie en fonction DE LA TOPOGRAPHIE SURFACE DE JEU MAUVAISE PREPARATION PHYSIQUE Les causes retenues dans la genèse des lésions ne varient pas beaucoup quelque soit l'âge des pratiquants. Les plus jeunes souffrent plus souvent d'anomalies.morphostatique (10%) et se plaignent de la surface de jeu. Les plus âgés semblent moins bien se préparer physiquement et utilisent un moins bon matériel. Le matériel est incriminé pour les lésions du coude (42%) et du pied (30%), essentiellement tendineuses. La mauvaise technique gestuelle concerne essentiellement le membre supérieur : épaule (53%), coude (58%). 4 6 4 7

Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Les anomalies morphostatiques ne face de jeu ne représentent que 5 à 6 % des causes de traumatismes dans le football, alors que ce pourcentage est plus élevé dans d'autres sports collectifs comme le basket et le handball sans doute parce que l'on fait plus attention au morphotype dans ces sports. Il est étonnant de voir que les problèmes dus à la surface de jeu et à la technique gestuelle augmentent avec le niveau, chez les footballeurs, mais le nombres d'internationaux est petit. FOOTBALL La technique gestuelle est incriminée quelque soit le niveau sportif. Il en est de même pour la mauvaise hydratation. Les amateurs souffrent plutôt en raison d'un mauvais matériel, d'une mauvaise préparation et d'une absence d'échauffement (17%). La surcharge de travail augmente avec le niveau. 4 8 4 9

Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Dans les sports de raquette, on voit bien que la technique gestuelle s'améliore avec le niveau, et que les professionnels s'échauffent bien mais souffrent d'une surcharge de travail. SPORTS DE RAQUETTE AUTRES SPORTS COLLECTIFS En revanche, on voit bien que la surcharge de travail augmente avec le niveau et que la préparation physique est meilleure dans tous les sports collectifs. 5 0 5 1

Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Dans les sports de glisse et essentiellement le ski, les pratiquants de haut niveau ont évidemment un meilleur matériel et une meilleure technique. En revanche, on retrouve la surcharge de travail à haut niveau (24%). La mauvaise hydratation est un facteur très important car avec le froid, on oublie de boire et la fréquence de la déshydratation chez les skieurs de loisir est probablement sous-estimée. SPORTS DE GLISSE SPORTS DE COMBAT Dans les sports de combat, on retrouve un pourcentage important de lésions en rapport avec la technique gestuelle quelque soit le niveau (environ 50%). En seconde position arrive la surcharge de travail qui, comme dans tous les sports, augmente avec le niveau de pratique. 5 2 5 3

Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Etiopathogénie en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Le fort pourcentage de problèmes de matériel chez les cyclistes de haut niveau (34%) n'est pas cohérent car ils ont théoriquement un matériel mieux adapté, mais les effectifs sont faibles. L'importance de la technique gestuelle chez les pratiquants de loisir (25%) reflète sans doute l'usage du VTT ou d'un mauvais matériel. Comme dans les autres sports, on constate une meilleure préparation chez les professionnels mais une surcharge de travail (32%). Les anomalies morpho-statiques sont aussi représentées (9 à 13%). CYCLISME COURSE A PIED Les problèmes de matériel, c'est-à-dire chez de chaussures, sont nombreux chez les joggers (31%), mais aussi chez les pratiquants de club (33%) ce qui parait étonnant. Le pourcentage de responsabilité du terrain est relativement important du fait de la course sur macadam par exemple. On note un pourcentage important d'anomalie morpho-statiques quelque soit le niveau. Les coureurs de haut niveau s'entraînent et se préparent mieux mais ont une surcharge de travail (44%). 5 4 5 5

ARRET DE SPORT ARRET DU TRAVAIL ET DU SPORT Un arrêt de travail est prescriton retrouve 306 (6"/0) chez 1184 patients soit 17% ce qui est un chiffre relativement, important puisque 68% de ces arrêts vont de 8 à 30 jours. Le pourcentage d'arrêt du sport est bien sûr important (78%) relativement de longue durée (22,1) mais il faut souligner que 22% des sportifs continuent leur pratique,sans doute à un niveau moindre. On retrouve 306 (6%) hospitalisations,sans doute pour fractures. L arrête du sport semble moins fréquent chez les gymnastes et dans les sports de combat(69%). Les skieurs (9%) et les cyclistes (7%) sont plus souvent hospitalisés en raison des chutes. Arrêt de l activité sportive (n=7225) Prescription Hospitalisation (n= 5240) 5 6 Arrêt de travail (n=6935) 5 7

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT Fréquence des hospitalisations selon le sport pratiqué. La fréquence de l'arrêt de l'activité sportive ne varie pas en fonction de l'âge, mais les plus de 35 ans semblent s'arrêter un peu plus longtemps. 5 8 5 9

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DE LA NATURE DES LESIONS Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Les arrêts de travail sont le Les contusions, contractures plus souvent dus à des fractures, à des déchirures musculaires et à des entorses. Il faut noter que 53% des sujets les hospitalisations fracturés n'ont pas d'arrêt detravail, sans doute parce qu'ils'agit de fractures des doigts. et lésions cartilagineusesentraînent moins d'arrêts sportifs que les autres lésions. Les hospitalisations concernent essentiellement les fractures (26%) et les lésions méniscales (20%). Le pourcentage d'arrêt de travail augmente avec le niveau car le sport est le travail des professionnels. Par contre la fréquence et ladurée de l'arrêt sportif diminue avec le niveau, car les sportifs de haut niveau sont plus encadrés donc consultent plus vite, avec une rééducation et une reprise du sport plusprécoces que les autres. 6 0 6 1

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU NIVEAU DE PRATIQUE Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE Surée de l arrêt de travail en fonction du niveau de pratique (jours) Là aussi, les footballeurs de haut niveau arrêtent moins souvent et moins longtemps leur sport que les amateurs mais sont peut être un peu plus souvent hospitalisés. FOOTBALL Durée moyenne de l arrêt de l activité sportive en fonction du niveau de pratique (jours) 6 2 6 3

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE Dans les sports de raquette, les sujet de haut niveau s'arrêtent moins souvent et moins longtemps, mais les effectifs sont petits. Ce ne sont pas des sports générateurs de traumatismes, donc d'hospitalisations. Sports de raquette COURSE A PIED Dans les autres sports collectifs, il en est de même que pour le football, les internationaux s'arrêtent moins souvent, moins longtemps, mais un certain nombre est hospitalisé ( I2%). 6 4 6 5

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE Dans les sports de glisse, les arrêts sportifs sont nombreux et souvent prolongés, mais les petits effectifs ne permettent pas de dégager de différence selon les niveaux. SPORTS DE GLISSE SPORTS de combat Les pratiquants de sport de combat s'arrêtent moins que dans les autres sports, sans grande différence selon les niveaux. 6 6 6 7

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE On ne retrouve pas de différence en ce qui concerne l'arrêt du sport selon les niveaux chez les coureurs à pied car la charge de travail est souvent identique entre un jogger marathonien et un coureur de club. COURSE A PIED GYMNASTIQUE, DANSE, MUSCULATION En gymnastique et en danse, on retrouve peu d'arrêt du sport, quelque soit le niveau. 6 8 6 9

Arrêt du sport et hospitalisation en fonction DU SPORT PRATIQUE TRAITEMENTS Les AINS par voie générale ou locale représentent la majorité des prescriptions thérapeutiques (50%). Les infiltrations sont rares (5%). Sont associés les antalgiques, décontracturants et parfois anti-oedémateun. Il faut noter un pourcentage important d'adeptes de la mésothérapie (19%). Les contentions sont essentiellement souples. La rééducation et la physiothérapie occupent une place importante. Traitement prescrit(n=7282) CYCLISME Les cyclistes de haut niveau s'arrêtent moins souvent mais plus longtemps, sans doute en raison des chutes comme le montre le nombre relativement important d'hospitalisation (10%). 7 0 7 1

Traitements en fonction DE LA TOPOGRAPHIE Traitements en fonction DE LA NATURE DE LA LESION Traitements prescrits en % des consultations de traumatologie sportive selon la topographie Il faut souligner la fréquence de prescription des AINS par voie locale, surtout pour le coude, alors que les AINS par voie générale sont plutôt réservés aux pathologies du rachis et du genou. Il faut souligner qu'aucun AINS local n'a l'indication dans la pathologie rachidienne. Les infiltrations sont utilisées pour le coude et l'épaule, ce qui est logique. Les décontracturants et les manipulations concernent essentiellement les lésions du rachis. Les tendinites, élongations et contusions sont traitées essentiellement par des AINS locaux. Les infiltrations sont réservées aux tendinites. Les contentions rigides sont utilisées dans les factures et parfois les entorses. La chirurgie concerne les factures et les lésions méniscales. 7 2 7 3

Traitements en fonction DE LA NATURE DE LA LESION CONCLUSION FOOTBALL Les footballeurs représentent 22% des consultants dans cette étude, et sont pour la plupart de haut niveau. La majorité des traumatismes touche les membres inférieurs: genou, cuisse et cheville. Les joueurs de loisir ont plus souvent des lésions des genoux (31%), des chevilles (17%) et du rachis (9%) que les sportifs de haut niveau qui souffrent plutôt de traumatismes des cuisses, des jambes et de la face, soulignant ainsi chez ces derniers un engagement plus vigoureux sur le terrain. Les entorses sont les lésions les plus souvent rencontrées (29%), ainsi que les tendinites (14%), surtout chez les pratiquants de loisir. Mais il faut souligner la fréquence de la pathologie musculaire (28%) et des contusions (13%), particulièrement chez les joueurs de haut niveau. Parmi les causes invoquées dans la genèse des lésions, on retrouve la surface de jeu avec une grande fréquence et la technique gestuelle. L'absence d'échauffement et une mauvaise préparation sont en cause chez les pratiquants de loisir tandis que les joueurs de haut niveau souffrent d'une surcharge de travail. Les pratiquants de loisir arrêtent le sport plus souvent et plus longtemps que les professionnels qui sont un peu plus hospitalisés. 7 4 7 5

7 6 La course à pied Les coureurs à pied sont relativement nombreux (7% des consultations) et sont en majorité des pratiquants de loisir (59%), joggers ou marathoniens. Les lésions concernent bien évidemment les membres inférieurs et surtout le genou (27%) et la cheville (22%), quelque soit le niveau sportif. Il s'agit avant tout de tendinites (38%) et de problèmes musculaires (26%). Les lésions cartilagineuses sont fréquentes (10%). Les tendinites augmentent de fréquence avec le niveau de pratique à l'inverse des entorses. Les causes les plus souvent invoquées sont la surface (35%), la surcharge de travail (32%) et les chaussures (28%). Les anomalies morphostatiques sont fréquentes (15%) ainsi que la mauvaise préparation et l'absence d'échauffement chez les amateurs. Les coureurs cessent souvent leur sport (80%), mais moins d'un mois en général (87%) et sont très rarement hospitalisés (2%). AUTRES sports collectifs Représentant 22% des consultations, les autres sports collectifs sont essentiellement le rugby (8%) mais aussi le basket (6%) et le handball. La majorité des joueurs sont au moins au niveau club. Comme pour le football on retrouve dans les sports collectifs une plus grande fréquence des lésions des chevilles chez les pratiquants de loisir mais aussi des mains, tandis que les professionnels souffrent plus souvent de traumatismes de l'épaule, des genoux et des cuisses. Les pratiquants de loisir consultent pour des entorses tandis que les professionnels souffrent de contusions, de pathologies musculaires et de tendinites. La technique gestuelle et la préparation s'améliorent avec le niveau mais les joueurs professionnel: souffrent d'une surcharge de travail et de la surface de jeu. Dans les sports collectifs, on retrouve une grande fréquence d'arrêt du sport (82%), surtout entre 1 et 4 semaines (68%), avec un certain nombre d'hospitalisations (7%). Les sportifs d haut niveau s'arrêtent moins souvent et moins longtemps que les pratiquants de loisir mais sont plus hospitalisés. En ce qui concerne le rugby, les lésions touchent les membres inférieurs, mais aussi les épaules, le rachis, la main et le poignet. Les rugbymen souffrent essentiellement d'entorses (28%), de contusions (18% et de lésions musculaires (23%). Dans la genèse des lésions, ils invoquent plus souvent un problème technique (28%), la surface de jeu (17%) et une surcharge de travail (17%). Les joueurs de handball souffrent du membre supérieur dominant (35%) mais aussi de lésions des genoux et de la cheville. Il s'agit surtout d'entorses (37%), de tendinites (16%) et de contusions (16%). La technique(39%) joue un grand rôle dans la pathogénie des lésions ainsi que la surface de jeu (25%) et le matériel (13%). Il faut souligner l'importance des anomalies morphostatiques (11%). Les genoux (27%) et les chevilles (25%) sont les plus exposés chez les pratiquants de basket. Les lésions les plus fréquentes sont les entorses (41%), les tendinites (15%) et les pathologies musculaires (16%). Les basketteurs souffrent en raison d'une mauvaise technique (27%), de la surface de jeu (25%), d'une surcharge de travail (23%) et aussi d'anomalies morphostatiques (15%). Les sports de combat Les sports de combat (5% des consultations) sont représentés essentiellement par le judo et les arts martiaux et les pratiquants sont pour la plupart de haut niveau. La topographie des lésions dépend de la nature du sport pratiqué, mais les membres supérieurs sont plus souvent traumatisés (31%) ainsi que le rachis (19%). On retrouve des lésions du thorax (cartilage costal) chez les pratiquants de club (8%), de l'é- 7 7

7 8 paule (21%) et du coude (13%) chez les nationaux. On retrouve une grande fréquence d'entorses et de pathologies musculaires quelque soit le niveau, alors que contusions et les tendinites sont fréquentes chez les nationaux. La technique est en cause dans la majorité des cas (42%) ainsi que la surcharge de travail (14%), quelque soit le niveau. La préparation physique est meilleure chez les nationaux. On compte moins d'arrêt de sport (69%) que dans les autres disciplines mais un peu plus d'hospitalisations surtout chez les nationaux (7%) Sports de raquette Les sports de raquette, essentiellement le tennis, représentent à peine 10% des consultations ce qui est peu par rapport au nombre de pratiquants, mais cela s'explique par le fait que la majorité sont des joueurs de loisir (39%). Les localisations des lésions sont classiques : coude (33%), épaule (16%), genou (11%) et rachis (12%). Les pratiquants de loisir se blessent plus souvent au coude (épicondylite) et au rachis lombaire que les joueurs de haut niveau qui souffrent de l'épaule, des genoux et des chevilles. Il s'agit essentiellement de tendinites (56%) et de contractures (13%). Les lésions cartilagineuses, méniscales et les maladies de croissance augmentent avec le niveau sportif. Dans la grande majorité des cas, les joueurs incriminent un problème technique (42%) ou de matériel (35%) surtout chez les amateurs, ainsi que la surface de jeu (21%) chez les professionnels. Les joueurs de haut niveau se plaignent d'une surcharge de travail tandis que les amateurs sont mal préparés et s'échauffent peu. Les joueurs de tennis arrêtent souvent leur activité sportive (83%) mais peu de temps et sont rarement hospitalisés (3%) quelque soit le niveau. Les sports de glisse (11% des consultations) ne sont représentés pratiquement que par le ski et le surf. Dans la majorité des cas, il s'agit de pratiquants de loisir (85%). Les lésions concernent avant tout le genou (49%) et l'épaule (11%) tandis que les traumatismes du rachis (6%) et du pouce (6%) sont rares. Les skieurs de haut niveau se blessent plus souvent aux genoux, ainsi qu'aux épaules et à la face. Les lésions du poignet sont fréquentes chez le surfeur débutant. Les entorses sont très fréquentes (52%) mais aussi les fractures (13%), essentiellement chez les pratiquants de loisir. On trouve aussi des Sports de glisse contusions (9%), des problèmes musculaires chez ces derniers et des lésions méniscales (7%) surtout chez les professionnels. La technique (39%), le matériel (19%) et une mauvaise préparation (19%) jouent un rôle majeur dans la survenue des lésions, essentiellement chez les pratiquants de loisir. Les professionnels souffrent d'une surcharge de travail, de déshydratation et se plaignent de la surface. Les skieurs arrêtent souvent le sport (82%), de façon prolongée (34% > 1 mois) et sont fréquemment hospitalisés (9%). Ces chiffres sont à rapprocher du nombre très important de pratiquants de loisir. 7 9

Gym, musculation, danse Dans cette rubrique (7% des consultations), on retrouve surtout des gymnastes et des adeptes des salles de gym dont les pathologies diffèrent beaucoup ce qui rend difficile l'interprétation des résultats. On retrouve une majorité de pratiquants de loisir (46%), essentiellement en salle de gym. Les membres inférieurs sont les premiers concernés (36%) ainsi que le rachis cervical (14%) et lombaire (15%) surtout chez les adeptes des salles de gym. Les entorses, luxations, maladies de croissance et atteintes neurologiques semblent plus fréquentes chez les sportifs de haut niveau. Les causes essentielles sont la technique (38%) et la surcharge de travail (34%), ainsi que l'absence d'échauffement (20%). Les gymnastes s'arrêtent peu (69%) mais longtemps et sont peu hospitalisés (3%). Le cyclisme On retrouve peu de cyclistes dans cette étude (7%) comparativement avec le grand nombre de pratiquants en France, et il s'agit surtout d'amateurs (44%). (14%). Les tendinites (29%) et les pathologies musculaires (22%) sont les plus souvent rencontrées ainsi que les contusions (15%) et les problèmes cartilagineux (8%), tandis que les fractures sont rares dans cette série (4%). Les amateurs souffrent surtout de contractures musculaires et de lésions cartilagineuses tandis que les sportifs de haut niveau se plaignent de tendinites. Le matériel (25%) et la technique (21%) sont souvent en cause, ainsi que la surcharge de travail (24%) et la mauvaise préparation (19%). Il faut souligner la fréquence des anomalies morphostatiques (12%). Les amateurs ont des problèmes de technique, de préparation et d'échauffement. Les sportifs de haut niveau se plaignent d'une surcharge de travail et d'anomalies morphostatiques. INDEX ALPHABETIQUE DES SPORTS.COURSE : P. 15, 22, 29, 37, 54, 54, 69..CYCLISME : P. 11, 23, 38, 55, 70.FOOTBALL : P. 11, 16, 27, 31, 49, 63.GYM, DANSE, MUSCU : P. 14, 21, 28, 36, 68.RUGBY P.12.SPORTS DE RAQUETTE : P.13, 18, 27, 33, 51, 65.SPORT DE GLISSE: P.13, 20, 29, 35, 53, 67 Chez les sportifs de haut Les lésions des genoux niveau, on retrouve surtout (37%) et du rachis (19%) sont des lésions des genoux, des probablement surestimées.sports DE COMBAT : pieds, des chevilles et des tandis que les traumatismes cuisses. Il s'agit avant tout Les cyclistes arrêtent peu P. 15, 19, 28, 34, 52, 66 des mains dues aux chutes d'entorses (26%) et de souvent leur sport (73%) et sont rares dans cette série(5%). contractures (22%) ou de moins d'un mois (88%). Les.SPORTS COLLECTIFS : Les lésions des genoux augmentent de fréquence avec le P. 12, 17, 28, 32, 50, 64 tendinites (14%). Les adeptes sportifs de haut niveau s'arrêtent moins souvent mais plus des salles de gym souffrent niveau de pratique tandis que de contractures, longtemps et sont plus souvent hospitalisés (10%) sans la pathologie lombaire se rencontre chez les amateurs de tendinites et de lésions cartilagineuses. doute à la suite de chutes. 8 0 8 1