Au niveau mondial, l asthme, tous pays confondus, frappe 5% de la population.



Documents pareils
Les fiches repères d INTEGRANS sont réalisées par ARIS Franche-Comté dans le cadre du programme INTEGRANS. Plus d infos sur

GUIDE INFO-ASTHME.

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D.

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie

La toux chronique de l adulte, démarche diagnostique

Guide du parcours de soins Titre GUIDE DU PARCOURS DE SOINS. Bronchopneumopathie chronique obstructive

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

ENFANT ASTHMATIQUE? PAS DE PANIQUE Contrôlez et équilibrez l asthme de votre enfant

La Broncho-Pneumopathie chronique obstructive (BPCO)

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

DOSSIER - AEROSOLTHERAPIE PAR NEBULISATION

Tom Smiley, B.Sc. Phm., Pharm. D.

Mieux vivre avec votre asthme

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Service des Maladies Respiratoires Hôpital Ibn Rochd CHU Ibn Rochd Casablanca

recommandations pour les médecins de famille

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

Maladies neuromusculaires

Information professionnelle du Compendium Suisse des Médicaments. Aridol TRIMEDAL

Nouveautés dans Asthme & MPOC

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP


RECOMMANDATION FINALE DU CCEM

dmt Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et travail Introduction État des connaissances Paris, 21 décembre 2007 notes de congrès

ALLERGIE RESPIRATOIRE

Asthme de l enfant de moins de 36 mois RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES

Groupe 1 somnovni 12/12/14

Atrovent HFA 20 mcg/bouffée solution pour inhalation en flacon pressurisé (bromure d'ipratropium)

PROGRAMME D ACTIONS SUR LES PARCOURS DE

Fonctions non ventilatoires

BPCO * La maladie respiratoire qui tue à petit feu. En France, 3,5 millions de personnes touchées dont 2/3 l ignorent morts chaque année...

Dossier d information sur les bêtabloquants

Mieux informé sur la maladie de reflux

Questionnaire santé et soins médicaux pour les moins de 16 ans

ALLERGIES ET HYPERSENSIBILITES item 113. ALLERGIES RESPIRATOIRES item 115

BRICOLAGE. Les précautions à prendre

7- Les Antiépileptiques

Un environnement sans fumée pour vos enfants. Comment y parvenir?

Journées Parisiennes de Pédiatrie 2011

- contacts@aroma-zone.com

Surveillance de l asthme en milieu professionnel par un réseau de médecins du travail volontaires Rapport final de l étude de faisabilité

Les voies aériennes unifiées la rhinite et son lien avec l asthme: mythe ou réalité?

Leucémies de l enfant et de l adolescent

PIL Décembre Autres composants: acide tartrique, macrogol 4000, macrogol 1000, macrogol 400, butylhydroxyanisol.

K I N é S I T H é R A P I E & D B C

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu.

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

QUESTIONNAIRE SUR LA SANTE RESPIRATOIRE ET ALLERGIQUE DES ECOLIERS ET LEUR ENVIRONNEMENT SCOLAIRE

Maladies chroniques et APS

ABREGE D HEPATO-GASTRO-ETROLOGIE- 2ème édition - Partie «Connaissances» - Octobre 2012 par la CDU-HGE - Editions Elsevier-Masson

Programme d actions en faveur de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) «Connaître, prévenir et mieux prendre en charge la BPCO»

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

DYSKINESIE CILIAIRE PRIMITIVE BROCHURE D INFORMATION DESTINEE AUX PATIENTS ET LEUR FAMILLE QU EST-CE QUE LA DYSKINESIE CILIAIRE PRIMITIVE?

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Exemple de Projet d Accueil Individualisé ELEVE CONCERNE

L ÉDUCATION THERAPEUTIQUE DANS LA PRISE EN CHARGE DES MALADIES CHRONIQUES

UNE PRISE DE DÉCISION INFORMÉE PAR DES RÉSULTATS

RECOMMANDATIONS AU SUJET DES SOINS PRIMAIRES DE LA MPOC MISE À JOUR DE 2008

Questionnaire pour enfants avec trouble de voix

BIOPSIE PAR ASPIRATION Sous stéréotaxie

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Carte de soins et d urgence

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Traitement pharmacologique de la BPCO

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Migraine et Abus de Médicaments

RECOMMANDATION POUR LA PRATIQUE CLINIQUE LA TOUX CHRONIQUE CHEZ L ADULTE

1 La scintigraphie myocardique au Persantin ou Mibi Persantin

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

Quand il fait CHAUD POUR. Prudence!

LISTE DES PRODUITS ET DES PRESTATIONS REMBOURSABLES (LPPR) POUR LE TRAITEMENT DE L INSUFFISANCE RESPIRATOIRE

«Les lombalgies chroniques communes à la consultation de rhumatologie du CHU de Fès»

Vaccination contre la grippe saisonnière

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011

NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR. Immukine 100 microgrammes/0,5 ml solution injectable (Interféron gamma-1b recombinant humain)

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Et si c était le logement?

ATELIERS DE FORMATION PROFESSIONNELLE A LA PRISON LOCALE DE SALE RISQUES ET CONSEQUENCES. Présenté par Dr Mouna REGRAGUI Dr Mohammed Abdalilah NEJJAR

1. Identification de la substance ou préparation et de la Société. 2. Composition/ informations sur les composants

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement de la BPCO vers un accommodement raisonnable entre bienfaits et risques

Douleur et gestion de la douleur. Renseignez-vous sur les services de soutien et de soins sur

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux.


o Non o Non o Oui o Non

Atelier gestes d urgences

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin Douleur. de l adulte

RECOMMANDATIONS SUR LA MPOC MISE À JOUR DE 2007

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

prise en charge médicale dans une unité de soins

Transcription:

Université de Batna Faculté de médecine de Batna Cours de 4 ème Année Module de Pneumologie www.aurespneumo.com Dr Djenfi - 2012 I. Définition : L asthme est un désordre inflammatoire chronique des voies aériennes dans lequel de nombreuses cellules et éléments cellulaires jouent un rôle. Cette inflammation est responsable d une augmentation de l hyperréactivité bronchique (HRB) qui entraîne des épisodes récurrents de respiration sifflante, de dyspnée, d oppression thoracique et/ou de toux, particulièrement la nuit ou au petit matin. Ces épisodes sont habituellement marqués par une obstruction bronchique, variable, souvent intense, généralement réversible, spontanément ou sous l effet d un traitement. II. Épidémiologie Au niveau mondial, l asthme, tous pays confondus, frappe 5% de la population. III. Physiopathologie L asthme est caractérisé par un trouble ventilatoire obstructif (T.V.O.) réversible. L obstruction des voies aériennes distales est liée à : 1- L inflammation : un œdème muqueux o par infiltrat cellulaire (éosinophilique la plupart du temps) o par une extravasation simple une hypersécrétion : mucus, médiateurs (histamine, leucotriènes, prostaglandines,paf ) la lésion et la desquamation de l épithélium bronchique 2- Le bronchospasme : spasme du muscle lisse péribronchique (réversible sous β2) 3- Le système nerveux autonome : Adrénergique : α (bronchoconstriction), β( bronchodilatation). Cholinergique : ACTH (bronchoconstriction). NANC (non adrénergique non cholinergique) neuropeptides 4- L'hyperréactivité bronchique : l'aptitude des bronches à réagir anormalement par une obstruction à des stimulus physiques, chimiques ou pharmacologiques, tels que l'acétyle choline. Facteurs déclenchant : L asthme est une maladie multifactorielle, après avoir posé le diagnostic, il est important de rechercher par l'interrogatoire les facteurs déclenchant la crise et ou aggravant la maladie. Les Principaux facteurs sont 1. Allergènes Pneumallergènes : (poussière de maison ; acariens, blattes ; phanères et déjections d animaux (épithélium de chat ++) ; pollens, moisissures ) Allergènes digestifs : trophallergènes.

Allergènes professionnels (par exemple, isocianate de peinture, boulanger ++...), absentéisme ++, déclaration de maladie professionnelle +++ Médicaments : (AINS, bêtabloquants, IEC, Aspirine «triade de Widal»). 2. Infections : (bronchites, rhinites, sinusites). 3. Pollution atmosphérique : (Aérosols, fumées, brouillard, tabac). 4. Air froid et sec, effort. 5. Éléments endocriniens : Puberté, ménopause, exacerbation prémenstruelle, grossesse (règle des trois tiers : amélioration, aggravation, aucune influence). 6. Reflux gastro-œsophagien (RGO) 7. Vascularite (Angéite granulomateuse de Churg et Strauss) 8. Facteurs psychiques (Émotions, contrariétés) IV. Aspects clinique 1. Crises d'asthme : survenue plus ou moins brutale d'épisodes aigus de dyspnée expiratoires, avec sifflements (sibilants perçus par le patient et l entourage) La crise est définie par un accès paroxystique de symptômes de durée brève (< 1 jour). 2. Exacerbation : l enchaînement de plusieurs crises d'asthme sur une période de quelques jours. Elle est dite grave si elle nécessite le recours à une corticothérapie orale ou si le DEP a chuté de plus de 30 % au-dessous des valeurs initiales pendant 2 jours successifs 3. Asthme aigu grave (AAG) : Dès lors que le pronostic vital est en jeu. Correspond à 2 situations de détresse respiratoire : L état de mal asthmatique qui s est installé progressivement en quelques heures ou jours, à la faveur, le plus souvent, d une négligence des signes de gravité La crise d asthme brutale et d emblée sévère (crise soudaine et grave) où le bronchospasme joue un rôle majeur. Cette 2ème éventualité est plus rare, mais est le plus souvent en cause dans les décès brutaux par asthme aigu. V. Diagnostic positif Facile si on assiste à la crise ou si la description faite par le malade est suffisamment typique. dyspnée aiguë, expiratoire et sifflante réversible sous β2-mimétique ou spontanément L auscultation : râles sibilants diffus Le débit de pointe (DEP) est abaissé En dehors de l urgence l examen respiratoire est normal cependant le diagnostic repose sur : Signes cliniques évocateurs : Oppression thoracique Toux sèche isolée ou productive Dyspnée d effort. Sifflements récidivants Bronchite à répétition peu sensible aux antibiotiques. Intolérance aux variations d environnement, à l exercice physique, au rire

L atopie familiale : asthme, rhinite allergique, eczéma atopique (enfant) Caractère fréquemment nocturne des symptômes, Existence souvent d un facteur déclenchant. L association de l asthme avec une atteinte des voies aériennes supérieures (rhinite ou rhinosinusite) est retrouvée dans plus de 80% des cas Examens complémentaires La radiographie thoracique objective une distension thoracique. Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) : o trouble ventilatoire obstructif TVO(diminution du VEMS et du rapport VEMS/CVF) o Classiquement, il existe une réversibilité d au moins 12% du VEMS dans les 5-10 minutes qui suivent l inhalation de 2 bouffées de Salbutamol (Ventoline 100 g). Diagnostic Différentiel Insuffisance cardiaque gauche BPCO : TVO peu ou pas réversible Obstruction mécanique intrinsèque ou compression extrinsèque au niveau des bronches (Corps étrangers, Tumeurs, adénopathies compressifs, sténoses trachéales, post-intubation, posttrachéotomie.) Pathologie des cordes vocales Dyspnées Psychogènes 6. Classification de la maladie : A la fin de la l'anamnèse, l'examen clinique et la mesure du DEP, le médecin devra classer la maladie selon le degré de sévérité (d'après la classification de la 'Global Initiative for Asthma" (GINA) Classification de la maladie asthmatique selon le GINA Degré de sévérité Symptômes Symptômes nocturnes DEP ou VEMS variabilité du DEP Stade 1 Intermittent <1 fois par semaine asymptomatique et DEP normal entre les crises 2 fois par mois 80% < 20% Stade 2 Persistant Léger Stade 3 Persistant Modéré Stade 4 Persistant Sévère catégorie 1 fois par semaine mais <1 fois par jour les crises peuvent altérer les activités normales Quotidiens Les crises perturbent les activités normales Permanents Activité physique limitée > 2 fois par mois 80% 20 à 30% > 1 fois par semaine Fréquents 60%-80 > 30% 60% Variabilité >30% La présence de l une de ces caractéristiques de sévérité suffit à placer un patient dans cette Les patients de n importe quel niveau, même intermittent, peuvent présenter des crises graves.

VI. Prise en charge de la maladie asthmatique : Objectif du traitement 1. Obtenir un contrôle de l asthme 2. Permettre une activité normale, y compris sportive 3. Maintenir des EFR normales 4. Prévenir les exacerbations 5. Eviter les effets secondaires du traitement 6. Prévenir la mortalité asthmatique Les moyens 1- Prise en charge des facteurs aggravants, mesures sur l environnement Éviction des allergènes, tabac, irritants. Traiter une atteinte ORL associée, un RGO Médicaments à proscrire : b-bloquants, aspirine et AINS. 2- Les médicaments de l asthme a- Les bronchodilatateurs 1. b2-mimétiques à courte durée d action (4 à 6 heures) terbutaline et salbutamol aérosol-doseur, système d'inhalation de poudre sèche, préparation pour nébulisation, les formes injectables à longue durée d action (jusqu'à 12 heures) salmétérol et formotérol 2. anticholinergiques sont essentiellement utilisés dans l asthme aigu grave (nébulisation) 3. théophylline action relaxante sur le muscle lisse bronchique, activité bronchodilatatrice est moins rapide que les b2 b- Anti-inflammatoires bronchiques : Corticostéroïdes inhalés (CSI) (béclométhasone, budésonide et fluticasone) Représentent le traitement de référence de l asthme persistant. Il existe des présentations en association CSI avec un b2 agoniste à longue action, exemple : formotérol-budésonide : Symbicort salmétérol-fluticasone : Sérétide Corticostéroïdes systémiques (CS) délai d'action est de 4 heures c- Antileucotriènes : montélukast. d- Anti-IgE :Omalizumab. 3-Autres mesures thérapeutiques : 1. L éviction des facteurs déclenchant 2. L immunothérapie ou désensibilisation: efficace pour le traitement de l asthme, lorsqu il existe une allergie aux acariens et pollens Asthme allergique Mono sensibilisation Contrôle de l environnement Contrôle insuffisant par les corticoïdes Évaluation après 12 mois pour les acariens et 24 mois pour les pollens Trt de 3 à 5 ans

3. L éducation thérapeutique des patients : L éducation des patients pour une meilleure connaissance de sa maladie, de ses facteurs favorisants et aggravants et pour une meilleure utilisation et observance thérapeutique est indispensable. Cette éducation passe par des consultations répétées où ces différents aspects sont systématiquement abordés Il faut distinguer entre le traitement de crise et le traitement de fond. Traitement de la crise : 1- Evaluation de la crise d asthme AAG Paramètre légère modérée sévère Arrêt respiratoire imminent Difficultés respiratoires En marchant peut s allonger En parlant préfère être assis Au repos est penché en avant expression orale vigilance Conversation peut être agité Phrases généralement agité Mots généralement agité Somnolent ou confus Fréquence respiratoire Augmentée (inférieur à 25Mvt/mn) Augmentée (entre 25 et 30Mvt/mn) Souvent sup. 30Mvt/min Contraction muscles accessoires et tirage sus sternal sibilants non oui habituellement Oui habituellement Mouvements thoracoabdominaux paradoxaux Modérés en fin bruyants bruyants absence de sibilants d expiration pulsation/minute <100 100 à 120 > 120 Bradycardie DEP après bronchodilatateur initial PaO2 et/ou PaCO2 > 80% 60 à 80% <60% Normal >à60mmhg <45mmHg <45mmHg SaO2 >95% 91 à 95 % <90% <60 cyanose possible >45mmHg

Traitement de fond et modalités de suivis médical au long cours : Contrôle de l asthme C est la base du suivi des asthmatiques Il apprécie l activité de la maladie sur une période courte (1 semaine à 3 mois) Il doit être évalué à chaque consultation de suivi. Il repose sur un score combinant des critères cliniques simples et des données EFR simples Les critères de contrôle de l asthme selon les recommandations internationales du GINA 2011 (Global Initiative for Asthma) Contrôle total Contrôle partiel Non contrôlé (tous les critères) (> 1 critère) Symptômes diurnes 2 /semaine > 2 /semaine Limitation des activités Aucun Présence Symptômes nocturnes/ réveils Aucun Présence 3 critères ou plus du Utilisation de β2-mimétiques de 2 /semaine > 2 /semaine courte durée d action contrôle partiel Fonction respiratoire Normale < 80% de la théorique (VEMS ou DEP) ou de la meilleure valeur (> 80%) Exacerbations Aucune 1 /an 1 exacerbation dans la semaine

Conduite à tenir en fonction du niveau de contrôle : Niveau de contrôle Contrôlé Partiellement contrôlé Non contrôlé Exacerbation Action thérapeutique Maintenir le contrôle et rechercher la dose minimale efficace (step-down) Evaluer la stratégie d augmentation des doses (step-up) pour gagner en contrôle Augmenter les doses (step-up) jusqu à obtenir le contrôle Traiter comme une exacerbation Comment procéder? Palier 1 Palier 2 Palier 3 Palier 4 Palier 5 Education & Contrôle de l environnement ß2-CDA à la demande Sélectionner un traitement Ajouter un ou plusieurs traitements Options de traitements de fond Aucun CSI faible dose Antileucotriènes CSI faible dose + ß2-LDA CSI dose moyenne ou forte CSI dose faible + antileucotriène CSI dose moy. ou élevée+ ß2- LDA Anti-leucotriène Théophylline Corticoïdes per os Anti-IgE CSI dose faible + théophylline Définir la sévérité de l asthme : Elle se fait sur une période longue (6 à 12 mois). La correspond au niveau de pression thérapeutique minimale nécessaire à l obtention d un contrôle durable de la maladie. Après 6 mois ou 1 an de suivi sous traitement, on peut classer l asthme en niveau de sévérité : Intermittent, persistant léger, modéré ou sévère