Témoignage du cabinet BALLATORE et CHABERT Partie 1 Télétransmissions bancaires



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Transcription:

Témoignage du cabinet BALLATORE et CHABERT Partie 1 Télétransmissions bancaires Thierry BALLATORE est Expert Comptable et Commissaire aux Comptes. Le cabinet, proche de Toulon compte trois associés pour une vingtaine de collaborateurs répartis sur deux sites. Béatrice SERVAJEAN et CORINNE CANOLLE sont collaboratrices en charge, dans une équipe de sept collaborateurs, de la saisie de la totalité des dossiers, en plus de la gestion de leur propre portefeuille individuel de dossiers. Jean-Claude EYMERY est le responsable informatique du cabinet. Toutes ces personnes ont été interviewées de façon séparée Télétransmissions bancaires : l avis de l Expert Monsieur Ballatore, quand avez-vous commencé à utiliser les télétransmissions bancaires ETEBAC au sein de votre cabinet? Nous avons commencé à nous pencher sur les télétransmissions bancaires dès 2000, à la suite du Congrès de l Ordre, et nous avons choisi de nous équiper, dans le cadre du partenariat naissant entre CCMX et XPERTS, de la solution ScanBANK qui existait déjà depuis plusieurs années. Avec l expérience, sur quels dossiers appliquez-vous ce procédé? Parmi les différents vecteurs possibles, nous utilisons quasi exclusivement aujourd hui la télétransmission bancaire «Etebac», qui s applique à tous les dossiers. Quand nous avons un abonnement pour récupérer les relevés d un établissement bancaire (et surtout qu il s agit souvent de forfaits mensuels), nous appliquons même ce procédé sur les tous petits dossiers, qui comportent peu de lignes, comme les SCI, mais dont les libellés permettent une affectation automatique sur la quasi-totalité des lignes. Page 1

Avez-vous une idée précise du coût moyen d abonnement bancaire pour chacun de vos dossiers? Avez-vous refusé la collecte des données bancaires dans certains dossiers à cause du tarif pratiqué par la banque concernée? La télétransmission bancaire nous coûte en moyenne autour de 3 euros par dossier et par mois. En réalité, cela varie de 50 centimes à 7 euros pour être précis sur la fourchette des prix pratiqués. Nous avons bien sûr négocié autant que possible avec les interlocuteurs de chacune des banques, en fonction de notre relationnel, de l importance régionale de la banque et de notre volumétrie. La majorité des banques proposent un forfait mensuel, mais d autres, plus chères, définissent un tarif par fourchettes, voire un tarif de X centimes par lignes. Même si dans notre cas la volumétrie nous pousse à nous abonner systématiquement, je pense que nous nous abonnerions même avec moins de dossier dans chaque banque. Aujourd hui, en réalité, nous sommes abonnés à toutes les banques que nous avons contactées. Et nous cherchons à nous abonner aux autres, comme à la Poste, par exemple. Quelle impression générale avez-vous de la procédure de signature des mandats et la mise en place de la récupération auprès des banques? Nous avons responsabilisé une personne qui centralise les mandats signés pour les envoyer aux banques. La relation avec les banques est parfois fastidieuse, et surtout le contrôle systématique des télétransmissions régulières. Mais l enjeu en vaut la chandelle! Ce procédé a-t-il été rapidement compris et accepté par vos collaborateurs? Oui. Mais je dois préciser que l histoire à joué en notre faveur : en effet, les collaborateurs ont démarré avec la scanérisation des relevés bancaires qui était la méthode principale dans l outil ScanBANK à l époque, les télétransmissions se développant doucement et n étant pas systématiques. Au bout de quelques mois, nous avons multiplié les abonnements bancaires, et les collaborateurs ont très vite compris les intérêts! Ceci dit, les collaboratrices arrivées par la suite dans le cabinet ont, elles aussi, très vite adhéré au principe. Comment avez-vous découpé les tâches : signature des mandats / suivi des mandats auprès des banques /surveillance des télétransmissions / création des affectations automatiques / codification manuelle terminale dans les dossiers? Nous sommes organisés avec un pôle de sept collaboratrices qui assurent la saisie de la totalité des dossiers. Elles assurent donc l intégration des télétransmissions bancaires dans tous nos dossiers. C est d ailleurs systématique pour tout nouveau client! Elles ont aussi un portefeuille propre, qu elles gèrent jusqu au bilan, afin d être opérationnelles sur tout le traitement et de garder un bon niveau de compétence globale. Elles assurent donc, à sept, avec différents outils, la saisie de leurs dossiers et celle des dossiers d une quinzaine d autres personnes, collaborateurs réviseurs et chefs de mission. Elles tiennent donc à jour à sept les dossiers d une vingtaine de personnes Dans ce groupe, une collaboratrice a la charge particulière de vérifier le bon déroulement des télétransmissions centralisées, et de suivre les relations avec les banques, notamment la facturation. Page 2

Quel est votre sentiment sur les gains de temps générés? Les avez-vous mesurés? Nous n avons pas mesuré très régulièrement les gains de productivité dû aux télétransmissions de relevés, parce que nous avons rapidement senti qu ils étaient réels et relativement importants. Mais du point de vue des associés et de celui des collaboratrices, le gain de temps global perçu sur la tenue d un dossier est de 30%. Bien entendu cela varie selon les dossiers, mais c est tellement évident à nos yeux que nous avons toujours choisi d appliquer le processus dans tous les cas. Pour être plus généraliste, je pense qu avec du volume, la question de ne se discute même pas. D autres défauts à signaler? Encore une fois, je pense qu avec du volume, la question de l intérêt des télétransmissions ne se discute même pas. Mais il est bon de responsabiliser une personne qui surveille bien les connections. Dans le cas de petites structures, il est probable que la notion du coût d abonnement entre en jeu, si l on a très peu de dossiers dans une banque par exemple (moins d une dizaine ou d une quinzaine). En dehors de cette remarque, rien à signaler. Les inquiétudes de confrères concernant la dépendance des cabinets vis-à-vis des banques, je n en tiens pas compte! Pourquoi s inquiéter pour rien de tout ce qui peut arriver? Nous rentabilisons nos abonnements bancaires depuis des années, les tarifs n ont jamais évolué. Aujourd hui, les collaboratrices auraient du mal à faire sans ce procédé mais pourquoi le devraient-elles? Télétransmissions bancaires : l avis des collaboratrices Béatrice SERVAJEAN et CORINNE CANOLLE sont collaboratrices en charge, dans l équipe «pool de tenue» de sept collaborateurs, de la saisie de la totalité des dossiers, en plus de la gestion de leur propre portefeuille individuel de dossiers. Elles utilisent les télétransmissions Etebac depuis respectivement 4 et 6 ans pour le constitution des journaux de banques, sur tous types de dossiers. Chacune gère entre 50 et 60 dossiers. Près de 400 dossiers sont gérés avec la télétransmission dans l outil ScanBANK. Quelle est la proportion de votre portefeuille de dossier concernée par ces télétransmissions? Le cabinet est aujourd hui abonné à sept banques, qui couvrent sans doute 90% de nos portefeuilles de dossiers. En fait, quand nous n avons pas de récupération Etebac avec une banque, Page 3

c est surtout parce que nous n avons pas trouvé le bon interlocuteur ou que nous n avons pas reçu d informations précises en réponse à nos demandes. Mais nous aimerions bien que le cabinet soit abonné à toutes les banques, parce qu on soupire sur les dossiers à saisir manuellement! Sur quels dossiers la récupération des relevés par le procédé Etebac vous paraît-elle intéressante? Avec la télétransmission du relevé, on récupère les dates, les libellés et les montants. Il ne nous reste plus qu à codifier, mais la majeure partie des libellés peuvent être traités par des affectations automatiques. C est donc intéressant sur tous les dossiers, mêmes les petits. L idéal, c est quand il y a peu de remises de chèques ou de chèques débités, qui sont des lignes à codifier «à la main». Pour les cartes bleues, les banques envoient souvent les libellés en détail, on peut donc paramétrer des automatismes de codification. Les clients sont-ils récalcitrants à la signature d un mandat de télétransmission? Quel discours tenez-vous pour expliquer que vous téléchargez les relevés? Emettent-ils des inquiétudes particulières? En fait, nous obtenons quasiment toujours l autorisation du client. Certains sont récalcitrants, ils ont peur «d Internet» (même si les relevés Etebac ne circulent pas sur Internet!), ou se posent la question de savoir si nous pourrons faire des opérations! Il faut donc dans ce cas les rassurer... Mais par habitude, nous le faisons d office, nous leur expliquons que nous ne ferons que recevoir le texte de leur relevé bancaire. Il y a aussi certaines banques dont le mandat fait un peu «peur», parce qu il précise que la banque se décharge du secret professionnel. Mais pour résumer, obtenir l autorisation du client, ce n est vraiment pas plus difficile que ça! En plus, certains clients comprennent très vite l intérêt, car ils demandent quelques fois des informations sur leur relevé qu il n ont pas encore reçu! Ils apprécient le service. Dans quelle mesure cela vous facilite-il la relation avec les clients en ce qui concerne les échanges de pièces? Comme nous savons que nous gagnons du temps, nous avons pris l habitude, après réflexion interne au cabinet, d attendre toujours le relevé du client, parce que cela nous permet des vérifications. La relation avec le client n est donc pas trop changée, il continue à nous donner ses relevés mais quand ils arrivent, entre temps, nous avons déjà reçu toutes les lignes et codifié une bonne partie Par contre, comme on l a déjà dit, les clients apprécient qu on puisse les renseigner sur des débits et dépôts de chèques sur leur compte, alors qu ils n ont pas encore reçu le relevé par courrier! Ca, c est aussi un «plus». Considérez-vous que vous gagnez du temps en saisie par ce biais? Sauriez-vous estimer ce gain? Cela vous apporte-il d autres avantages? Nous n avons pas chronométré précisément, il faudrait le faire sur de nombreux dossiers pour avoir une moyenne réaliste. Mais entre nous, nous estimons que le gain est souvent de l ordre de 30% Page 4

du temps, cela dépend de plusieurs choses, mais notamment de la présentation des relevés qui varie selon les banques (libellés plus ou moins détaillés et précis, remise de CB détaillées ou non. Avez-vous confiance en ce procédé pour la constitution d un journal de banque fiable? Quels sont pour vous les contraintes de ce procédé? BS : Le principe est très bien, et nous sommes peu motivées quand nous devons saisir un dossier classique, à partir des relevés «papier». Mais par contre, les connexions bancaires ne fonctionnent pas toujours bien comme prévu, il faut donc bien les surveiller : le serveur de la banque ne réponds pas à l heure de notre appel automatisé, ou la banque envoie 2 fois le même fichier Nous avons pris l habitude de vérifier systématiquement. Par exemple, lorsque l une d entre nous s aperçoit de lignes manquantes dans un dossier, elle fait un mail aux autres pour qu ils fassent attention dans les autres dossiers ayant la même banque. C est ça le problème : le procédé est bien, mais à condition qu il soit contrôlé! CC : Je suis en charge du suivi des télétransmissions et je confirme! Je vérifie soigneusement la réalisation de toutes les télétransmissions. On ne peut pas s appuyer dessus sans un suivi régulier, on a pris l habitude de toujours contrôler les soldes des relevés. Il faut parfois appeler une banque, redemander l envoi d un lot d écritures. C est pour cela, ainsi que pour suivre la facturation des abonnements par les banques, que l on m a responsabilisé sur cette tâche pour l ensemble de l équipe de tenue. Pensez-vous possible ou intéressant de revenir à une saisie classique des journaux de banques de vos dossiers? Pas question! Télétransmissions bancaires : l avis du responsable informatique Monsieur Eymery, en temps que responsable informatique du cabinet, quelle est votre vision de la télétransmission des relevés? C est un procédé qui génère beaucoup de suivi de votre part? C est lourd à administrer? Non, à vrai dire, en dehors des questions classiques de suivi d un logiciel (mises à jour, quelques rares plantages comme tout bon logiciel...), la télétransmission bancaire n est pas difficile à gérer. C est un peu ancien comme process, puisque cela utilise encore une ligne classique, mais c est stable. Les soucis de connexions (serveur bancaire occupé, etc..) sont gérés par une collaboratrice, rien de compliqué pour moi! De plus, les fichiers d écritures reçus par les banques sont des petits fichiers, cela n est pas gourmand en ressources. Page 5

Témoignage du cabinet BALLATORE et CHABERT Partie 2 - Scanérisation des factures Scanérisation des factures : l avis de l Expert Quand avez-vous commencé à utiliser la scanérisation des factures au sein de votre cabinet? Qu est-ce qui vous a initialement séduit dans ce procédé? Nous avons commencé à nous pencher sur la scanérisation des factures fin 2003, début 2004. L idée d obtenir des gains de productivité sur la constitution des journaux d achat et de vente était séduisante, mais il y avait d autres aspects intéressants, comme la nouveauté technologique, et notamment le coté positif, voire «commercial» de pouvoir montrer au client l image de ses pièces sans devoir chercher les originaux Avec le recul, nous avons constaté que les gains de confort et de temps sont importants dans la phase révision. Enfin, nous étions déjà utilisateur de la solution ScanBANK de XPERTS, c était assez logique de continuer avec leur solution ScanFACT. D autant plus que l association des deux permet des codifications croisées entre les montants des relevés et ceux des factures, fonctionnalité bien appréciée par les collaboratrices. Sur quel panel de dossiers imaginiez-vous l appliquer au début? Sur quels types de dossiers pratiquez-vous la scanérisation aujourd hui? Nous imaginions au début utiliser ce procédé surtout sur les gros dossiers, ou ceux comportant des factures répétitives. Nous l utilisons maintenant sur un spectre plus large de dossiers, mais pas les tout petits. Et comme nous en maîtrisons aujourd hui les contraintes, nous élargissons la scanérisation à d autres documents concernant les dossiers, comme les polices d assurances. Quelle organisation avez-vous choisie : une scanérisation centralisée ou effectuée par chaque collaborateur? Comme j ai pu l évoquer en parlant des télétransmissions, nous avons un pôle de saisie de sept personnes, qui «alimentent» donc une vingtaine de collaborateurs. Page 1

Comme pour le traitement des journaux de banques, ces sept collaborateurs utilisent la scanérisation des factures pour traiter quelques 200 dossiers à ce jour. Elles utilisent soit l un de nos photocopieur-scanners, soit un des petits scanners mobiles dont nous disposons, selon le type des factures à scanner. A mes yeux, pour la tenue, les télétransmissions et la scanérisation sont en quelque sorte les outils majeurs du collaborateur moderne. Avez-vous choisi de faire appel à la reconnaissance de caractères ou avez-vous choisi simplement une saisie manuelle à partir de l image obtenue lors de la scanérisation? Pourquoi? Nous avons démarré de suite dans l optique d utiliser tous les atouts possibles de la solution. La scanérisation est une étape assez fastidieuse, il faut donc bien l organiser, mais ensuite, en tirer tous les avantages, notamment la codification par l OCR (Optical Character Recognition), la reconnaissance de caractères. Cette technologie est récente, mais de plus en plus efficace, car elle évolue et s améliore avec le volume de pièces scannées. Comme nous avons commencé il y a longtemps, le système connaît beaucoup de fournisseurs de nos dossiers, le taux de reconnaissance est très élevé, proche de 95% dans certains dossiers! Mais c est aussi parce que nous ne traitons pas tout et n importe quoi comme dossier avec le scan! Quels sont les gains et les contraintes constatés avec l introduction de cette technologie dans le process de saisie? Je pense que les gains de productivité sont faibles voire nuls au début, ils viennent en fait plutôt avec le temps. Mais dès le début, tout le monde y gagne : le pool de saisie découvre des codifications automatisées, le réviseur y voit de suite beaucoup d intérêt en visualisant la pièce rattachée à l écriture dans son logiciel, l Expert peut donner une image très moderne en montrant des pièces au client lors d un entretien si besoin, et le client est souvent épaté, lorsqu il appelle pour une question, que nous puissions lui répondre rapidement, voire lui renvoyer par mail son document! Mais c est bien la scanérisation qui a ses contraintes, et qui peut rebuter! A ne pas confier à un chef de mission! Le choix des dossiers et des scanners est aussi important. Mais nous avons fait le bon pari. Aujourd hui, les avantages annoncés au début sont là. Combien de temps a-t-il fallu pour que cette technologie soit acceptée et bien intégrée au sein du cabinet? Je pense qu il nous a fallu un an. Mais c est comme tout : les collaborateurs y vont s il y a une «obligation» soutenue par une réelle volonté de la direction, qui doit remonter ses manches et s impliquer. Dans le cas précis de la scanérisation des factures, je pense même qu il faut pousser fort au début, en mettant beaucoup de dossiers, contrairement à l habitude de «tester avec quelques dossiers». Car plus vous scannez, plus les performances sont bonnes, et plus l adhésion augmente! Page 2

Qu attendez-vous comme évolutions? Techniquement, nous bénéficierons progressivement de l amélioration continue des scanners et de la reconnaissance de caractères. Mais dès aujourd hui, l aboutissement du procédé, c est sans doute deux choses : déporter la scanérisation chez le client, afin qu il nous envoie uniquement que l image. La démocratisation d internet le permet. Cela nécessite un discours commercial adapté, un scanner chez le client, et une certaine éducation. Mais nous avons commencé, l outil le permet, cela fonctionne, et nous recensons au fur et à mesure tous nos clients équipés de scanners enfin, après la tenue, l outil ScanFACT propose de restituer au client un cédérom avec toutes les images de ses pièces dessus. C est aussi un réflexe que nous allons intégrer. L idée n est pas neuve... mais c est le bout de la chaîne! Scanérisation des factures : l avis des collaboratrices Comment avez-vous accueilli l arrivée de cette technologie dans le process de tenue? Nous nous attendions de suite à une belle perte de temps! D autant plus que nous avons nos habitudes pour saisir vite, notamment avec nos paramétrages et raccourcis que nous utilisons beaucoup dans notre outil de production. Nous avons donc choisis des dossiers bien adaptés, afin de voir ce que cela donnait : des factures plutôt A4, bien lisibles, simples et répétitives Combien de temps estimez-vous utile pour le maîtriser? C est assez classique : la manipulation du logiciel est simple, mais ce sont toutes les astuces, les bons paramétrages qui sont longs à maîtriser. De plus, la reconnaissance de caractères, l identification du fournisseur, l apprentissage automatique des comptes de charges utilisés s améliorent : plus vous avez scanné de documents, meilleurs sont les résultats. Aujourd hui, nous bénéficions de plusieurs années de scanérisation, la performance du système est bonne. Parlez-vous aux clients du fait que vous utilisez cette technologie? Quelles sont leurs réactions? Oui, nous expliquons au client que nous scannons pour conserver l image de la pièce. Les clients sont impressionnés! Mais ils n imaginent pas forcément tous les avantages qui en découlent, et nous ne leur en parlons pas! La mise en place de la scanérisation au sein du cabinet a-t-elle impliqué une nouvelle «éducation» du client pour la remise de ses documents (fréquence, ordre de tri, agrafage )? C est vrai que pour scanner, il faut dégrafer, ce n est pas passionnant. Mais nous n avons pas donné au client de mode de préparation particulier pour les pièces. Page 3

C est plutôt nous qui nous adaptons. Par exemple, nous choisissons le bon scanner en fonction des pièces. Pour petits tickets de carte bleue, nous utilisons d office un scanner, plus adapté qu un photocopieur scanner. Et à vrai dire, tous les dossiers ne sont pas encore traités par ScanFACT, nous y passons des dossiers qui s y prêtent le plus. Scannez-vous parfois les pièces de vos clients dans leurs propres locaux? Nous avons commencé récemment à proposer à certains de clients sélectionnés de scanner euxmêmes. Nous avons choisis les amateurs de technologie, mais cela reste accessible à tous. Les clients adhèrent au principe, ils se déplacent moins, conservent les factures chez eux, mais ils apprécient surtout le fait d avoir toutes les images de leurs pièces sur leur ordinateur, les recherches étant plus rapides. Mais il faut les éduquer quand même un peu, pour qu ils ne scannent pas n importe comment! Par contre, nous ne scannons jamais chez eux. Quelle est votre vision de la qualité de la scanérisation en terme de maniabilité et de lisibilité? Devez-vous souvent recourir à la consultation de l original? Nous maîtrisons bien la scanérisation aujourd hui, mais cela ne nous empêche pas de devoir consulter l original dans certains cas. Il suffit de s organiser pour cela. Mais globalement, travailler avec l image est confortable, nous préférons maintenant ce principe à la saisie directe dans l outil de comptabilité. Et les réviseurs, pour eux, c est évident qu avoir l image en cliquant sur l écriture est un grand confort! Quels sont les taux de pré-codification obtenus en moyenne par la reconnaissance de caractère sur les pièces? Jugez-vous cette technologie efficace, fiable? Nécessite-t-elle beaucoup de paramétrages? Aujourd hui, nous bénéficions de plusieurs années de pratique : les dossiers, les types de factures, toutes les factures fournisseurs ont été traitées de nombreuses fois Les factures sont donc correctement codifiées à 80%, voire plus. Nous considérons que le système est fiable, mais qu il faut un certain temps, à cause du principe d apprentissage, pour attendre une vitesse de croisière, avec des très bons taux de reconnaissance. Pour le dire autrement, lorsque nous avons un fournisseur pour la première fois, nous le paramétrons, parce que nous connaissons l intérêt. Mais du coup, sur cette pièce, le gain de temps est nul, c est sur. Trouvez-vous productif le principe qui consiste donc à soumettre au collaborateur le résultat de traitement pour qu il n intervienne que sur les zones de saisie manquante ou erronées? Oui, c est le principe de fonctionnement de la télétransmission bancaire et de la scanérisation des factures : les données des clients sont soumises à une codification la plus automatique possible, et le collaborateur n intervient que pour saisir ce qui manque, ou contrôler. Page 4

Avec le recul, quelle est votre appréciation de votre process actuel de saisie des factures? Quels intérêts réels et quelles faiblesses? Nous pensons qu il y a plusieurs personnes qui bénéficient des avantages : celui qui saisit, nous, en l occurrence, le réviseur qui ne cherche pas les pièces papier, l Expert qui peut montrer des images lors d un rendez-vous de bilan Pour être précise, les gains de temps sur la saisie des factures sont autant voire plus dûs à l utilisation croisée de ScanBANK et ScanFACT qu à la reconnaissance elle-même : la codification par pointage permet de chercher les montants équivalents ou proches entre la banque (surtout les chèques) et les factures reconnues. Par contre, tous ces avantages découlent de la scanérisation, ce qui est un peu le passage difficile du procédé : il faut donc bien s organiser, et dans notre cabinet, on a plusieurs matériels pour scanner, on choisit les dossiers, on regarde en ce moment l utilisation d écran plats plus grands pour voir les factures de plain-pied, etc Pensez-vous possible ou intéressant de revenir à une saisie classique des journaux d achat et de vente de vos dossiers? Les tous petits dossiers ne sont pas traités avec ScanFACT. Nous mettons dans ScanFACT les dossiers qui ont un peu de volume, et des factures répétitives. Les dossiers qui ont des factures de petite taille ne sont pas forcément exclus, car les scanners savent bien lire les facturettes. La banque intervient aussi dans le choix : si la télétransmission bancaire peut être appliquée au dossier, il y a des chances que nous scannions les factures, car je vous l ai dit, le mix des deux est efficace. On doit quand même le dire, on soupire un peu quand on voit arriver des dossiers à tenir «à la main» Scanérisation des factures : l avis du responsable informatique Quel est votre avis sur la complexité technique et la stabilité du procédé? Comment jugez-vous la performance et la stabilité de la technologie dite «d OCR»? La scanérisation nécessite de bien choisir le matériel, mais ce n est pas très compliqué en soi. La reconnaissance de caractère utilise beaucoup les ressources de la machine, il faut donc un très bon PC pour cela, mais uniquement sur le poste principal. Pour le reste, c est comme tous les logiciels, cela plante parfois, mais rien d exceptionnel. Au début, nous trouvions que la reconnaissance de caractères avait des résultats un peu variables. Mais au fur et à mesure de l apprentissage, c est moins fréquent, et nous comprenons mieux comment faire pour avoir de bons résultats. Pour ce qui est des astuces en général, je ne suis pas dérangé par les collaboratrices, elle se débrouillent toutes seules, et en savent parfois plus... que l assistance téléphonique fournie par l éditeur! Page 5

Quels sont les difficultés de maintenance au sein du cabinet? Rencontrez-vous des soucis particuliers? Nous avons identifié deux questions délicates. La première, elle est évidente, c est la question du volume de stockage. Les collaborateurs veulent garder plusieurs années en ligne pour les images des pièces, et nous avons du donc prévoir large. A ce jour, nous conservons un peu plus de 2 ans d historique, cela fait des milliers d images de factures, et cela occupe 25 Go pour environ 200 dossiers! Autre difficulté, c est que nous travaillons sur plusieurs sites, mais le pôle de saisie et les serveurs sont au siège. Nous avons donc travaillé sérieusement sur la circulation et le rapatriement des images scannées en dehors du siège. D autres remarques? Pour l anecdote, certains métiers sont moins bien à scanner que d autres : je pense au boulanger, par exemple, toutes ses factures sont couvertes d une légère poussière de farine, cela encrasse le scanner plus vite! Pour donner un avis complémentaire, la solution de scanérisation des factures a beaucoup évolué et les collaboratrices le disent aussi. Je pense que nous avons démarré pratiquement au début de l arrivée de cette technologie, et nous avons bénéficié de grosses évolutions sur les 4 années d utilisation. Page 6