Le réaménagement des Halles de Paris : quelle concertation?



Documents pareils
La Participation, un cadre de référence(s) Support de formation Pays et Quartiers d Aquitaine Mars 2011

FICHE PRATIQUE 05 TRAVAUX EN ESPACES PROTÉGÉS LES AUTORISATIONS DE TRAVAUX EN ESPACES PROTÉGÉS QUESTIONS / RÉPONSES

Mise en œuvre d'un dispositif de vidéosurveillance nocturne du cœur de ville

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

Résumé de l étude. Citoyenneté et participation. Les motivations à participer TABLEAU - PRINCIPALES MOTIVATIONS À PARTICIPER AUX

Elaboration des Ad AP COTITA 27 janvier 2015

AGENDAS D ACCESSIBILITÉ PROGRAMMÉE L ESSENTIEL

Cahier des charges assistance juridique de l Apur 13 août 2013

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

MASTER 2 URBANISME ET AMENAGEMENT SPÉCIALITÉ PAYSAGE ET AMENAGEMENT Année universitaire

Introduction NOTE D ETONNEMENT CONSEIL DES TEMOINS FABRIQUE CITOYENNE JANVIER 2015

LA NÉCESSITÉ D UNE VILLE PLUS VERTE LA DÉMARCHE COMMENT ÇA MARCHE?

Le cadre juridique de la démarche participative

La presse en ligne au service de la démocratie locale. Sylvain Parasie (Latts) & Jean-Philippe Cointet (INRA Sens)

A.1.d. État actuel du secteur

Qu est-ce qu une problématique?

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier

PROJET DE CHARTE DE LA VENTE HLM AUX LOCATAIRES 11/10/2010

Montages pour les projets photovoltaïques C.Miquel, 2 juillet 2013

Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation

Proposition de Charte éthique de l élu-e pour un renouveau démocratique et la renaissance des pratiques politiques

Bilan de la situation des caisses de retraite au Québec

Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

Comment développer Ecoville : le cahier des charges

Conseil économique et social

Lancement du Budget Participatif 2015

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

Les Commissions, garantes de l'auto-gestion de Locaux Motiv'

2 - REGLEMENT DE LA CONSULTATION

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment

Cahier des Charges Site Internet

MAIRIE de SAINT-PIERRE d'autils 59 rue du Puits SAINT PIERRE D AUTILS

Observatoire des courtiers d assurance. Point 0 - Avril 2011

Cahier des charges pour la création du site internet Pays Sologne Val Sud

Avis d Energie-Cités. Cette proposition est disponible sur :

Cours VI : VIE POLITIQUE LOCALE, RELATIONS ENTRE SOCIETE CIVILE ET POUVOIR POLITIQUE

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

La santé des jeunes Rhônalpins en insertion

Écoutez ce qui se dit sur l épargne-retraite au Canada

Ipsos Assemblée générale annuelle 7 avril Documents mis à disposition des actionnaires

La culture : quatrième pilier du développement durable

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

macommune.lu : mes téléservices en ligne 24h/24 et 7j/7

Leader français de l édition de contenus et de services professionnels pour la Construction et les Collectivités Locales

Les Français et les nuisances sonores

QUESTIONS D ACTUALITES REGLEMENTAIRES

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER?

Zone d Aménagement Concerté et Lotissement

Appel à financement participatif

CONSEIL MUNICIPAL SÉANCE DU 10 OCTOBRE 2011 A 18 H

en parle débats en magasin bien vieillir chez soi : cela se prépare! PARIS-BEAUBOURG 07 septembre 2006

Les aspects prix de transfert des biens incorporels. Frédéric Lubczinski Avocat à la Cour Département Taxes

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

Programme des services aux familles des militaires. Contrôle de conformité et d assurance. Exercice financier

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

Lancement du budget participatif 1 ère année d expérimentation

Politique de communication de l A.R.F.P.

Note sur le projet Narbonne - Malvési

Environ 200 personnes ont participé à cette réunion qui s est tenue à l auditorium de l Hôtel de Ville de Paris.

Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2

PRÉSENTATION DE FRANÇOIS-MARIE MONNET. Aucun moteur de recherche, interrogé sur le tableau attribué à Jérôme Bosch et intitulé «l escamoteur»

RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE AUPRÈS DES CRÉATEURS D'ENTREPRISE

Bilan annuel 2013 Accès aux droits SANTE Mission de médiation sociale PPV93

INSTITUT D ÉTUDES POLITIQUES D AIX-EN-PROVENCE. Guide de formation des élus locaux U N E G R A N D E É C O L E E N P R O V E N C E

Elaboration participative des programmes communaux

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

Je et Nous. Projet. Campement Urbain. Fondation Evens / janvier 200 2

Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique. Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008

Questions posées dans le cadre du concours pour la création d une identité graphique pour la Ville de Charleroi

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT

INTRODUCTION... 2 CALENDRIER... 3 TRAVAUX DE L ANNEE BUDGET REALISE ANNEXES... 10

URBANISME DES SYSTÈMES D INFORMATION

Charte d éthique et d évaluation de la Vidéosurveillance municipale

Annexe n 1 Modèle de procès-verbal. Procès-verbal de décharge et de prise en charge des archives de la commune de xxx

Séance du mardi 17 juin 2014

CENTRE DE RECHERCHE GRENOBLE RHÔNE-ALPES

Que faire si on vous poursuit en justice? Guide pratique

Volume 1 Numéro 2 Février 2009

SAINT JULIEN EN GENEVOIS

Les enjeux du projet Cœur de Quartier sont :

LE PROJET URBAIN PARTENARIAL (PUP) :

Sécurité et cohabitation sur la voie publique au-delà des conflits d'usage. rue Perrod - Ville de Lyon 4e (Source : Certu)

Nous avons besoin de passeurs

RECOMMANDATIONS ET ACCOMPAGNEMENT DU COMITE 21 PENDANT LES DIFFERENTES ETAPES DE L'AGENDA 21

La diversification des publics à l Opéra national de Paris

Visuel du 21 au 25 avril

Élections municipales de Communes de moins de 1000 habitants

Budget 2015 de la Ville de Rennes > Séance budgétaire du lundi 9 mars 2015

Lutte contre l étalement urbain

PROGRAMME DE SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT. de l engagement bénévole. en loisir et en sport

Toi seul peux répondre à cette question.

COMMISSIONS DE SECURITE ET D'ACCESSIBILITE DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Soirée d'info au Centre Culturel Elzenhof 20/05/2014. «Créer un potager collectif en Région bruxelloise : Comment se lancer?»

Regards de Français sur les objets connectés dans le domaine de l assurance

Un contrat de respect mutuel au collège

APPLICATION DU SCN A L'EVALUATION DES REVENUS NON DECLARES DES MENAGES

le Service d Accompagnement à la Vie Sociale Fondation Maison des Champs

Le technicien porte un regard de spécialiste sur l instrument. De par sa formation et, à l inverse du musicien son approche n est pas subjective.

Transcription:

Le réaménagement des Halles de Paris : quelle concertation? Camille Gardesse Le projet de réaménagement des Halles est l'objet d'une couverture médiatique ponctuelle mais il demeure peu étudié. Comment s'est élaborée la concertation? L'implication des citoyens, pourtant revendiquée, s'est limitée à une consultation souvent tardive.. Dès le démarrage de l'opération de réaménagement du quartier central des Halles en 2003, la Mairie de Paris, maître d'ouvrage, a insisté sur sa volonté d'associer les citoyens à l'élaboration du projet urbain, et a mis en place des dispositifs dits de «concertation» 1, laissant présager une attention particulière aux pratiques et aux attentes des usagers. La prise en compte de la dimension métropolitaine supposait aussi une ouverture de ces dispositifs à l'ensemble des franciliens. Sept ans après le début de cette opération, largement médiatisée, peut-on dire que cette ouverture s'est produite? Dans quelle mesure a-t-elle permis une évolution des pratiques de conception urbaine? Inclure les «métropolitains» dans la «concertation» La dimension métropolitaine des Halles est évidente : les études de fréquentation du Forum montrent que les usagers résident majoritairement hors du quartier (94 %) et habitent surtout en banlieue parisienne (70 %) 2. Au-delà des fonctions de transport, de commerce et de loisirs, la centralité et la charge symbolique et historique du quartier accentuent l'attractivité du site à l'échelle de la métropole. Alors qu elles avaient été annoncées comme «larges et à destination de tous les usagers, parisiens et franciliens», les démarches de concertation mises en place pour le 1

réaménagement du quartier des Halles par la Mairie de Paris depuis 2003 ont visé principalement des associations de riverains. La majorité des usagers «métropolitains» n ont été que peu sollicités, et de façon relativement connexe, au processus d'élaboration du projet urbain, malgré les tentatives d'inviter des publics plus larges. Trois phases de concertation peuvent être repérées. Lors de la première phase, celle des études de marché de définition (de 2002 à 2004), la concertation organisée par la Société d'economie Mixte (SEM) Paris Centre, seuls les usagers riverains et associatifs ont été invités à participer aux réunions de concertation. Les usagers non riverains ou non organisés n ont eu la possibilité de donner leur avis qu en réunion publique et lors d'une consultation ponctuelle par formulaires mis à disposition du public de l'exposition des quatre projets lauréats du marché de définition (avril-juillet 2004). Une Charte de Concertation adoptée à partir de 2006 a formalisé la démarche. Sur la proposition de plusieurs associations et de militants impliqués, la charte a inclus la mise en place de «groupes d usagers» n'habitant pas nécessairement le quartier. Mais cette méthode a été peu suivie d effets, car les résultats des travaux de ces groupes n ont été que modestement pris en compte dans la programmation. Par exemple, le cahier des charges pour le concours d'architecture du bâtiment des Halles a été élaboré sans les attendre. De plus, ce sont principalement les associations riveraines et pas les usagers non-riverains qui ont été mobilisées dans ces groupes de travail. Après les élections de 2008, la nouvelle équipe municipale revendiquait la dimension métropolitaine au cœur du projet de rénovation des Halles. Des associations qui depuis le début de l opération s'étaient mobilisées autour de la prise en compte de cet aspect se sont constituées en un «groupe métropole». Elles ont été interpellées par les acteurs politiques, qui leur ont demandé de présenter leurs réflexions et projets sur l enjeu métropolitain. Un document de diagnostic et de propositions a été envoyé aux élus pour la préparation d'une réunion informelle en juin 2008. Les citoyens ont alors interpellé les directeurs de cabinets de la Mairie de Paris : «on vous a donné des textes : qu est-ce que ça vous inspire?». Ceux-ci ont renvoyé les réponses aux prochains rendez-vous. Or un an plus tard, en mai 2009, lors de la première séance officielle du groupe de travail thématique nouvellement constitué portant explicitement sur la métropole, le groupe métropole n a toujours pas eu de retour sur ses propositions : «Il y a un an vous nous avez demandé des propositions. On l a fait. Quelles sont vos analyses?». Une troisième phase visant à impliquer un public non riverain dans le projet a démarré en septembre 2009, ce qui était une demande exprimée maintes fois par certaines associations. 2

De nouvelles modalités de concertation ont été organisées par une équipe mandatée par la Mairie de Paris, associant des programmistes et de jeunes urbanistes spécialisés dans les processus participatifs. Cette nouvelle démarche est explicitement à destination des «métropolitains» 3 et sa méthodologie proposée est davantage qualitative. Cependant, elle est arrivée tardivement dans le processus de projet et avait pour condition «la non remise en cause de la programmation et du calendrier prévus» 4. Ainsi, la question de l inclusion des usagers à l échelle de la région métropolitaine a donné lieu à des évolutions limitées des pratiques des pouvoirs publics en matière de définition des publics sollicités. «On vous écoute, mais on décide» La démarche de concertation a montré ses limites non seulement dans la prise en compte de l'ensemble des franciliens, mais aussi des contributions des citoyens. L'analyse des relations entre les pouvoirs publics et les personnes mobilisées de façon continue dans la «concertation» des Halles montre une faible prise en compte des apports des citoyens dans le processus de projet. Et ceci même lorsque les politiques eux-mêmes ont fait appel à eux pour qu'ils leur transmettent leurs propositions. De façon plus générale, lors des réunions de concertation autour des Halles, les propos tenus par les élus et techniciens de la Ville de Paris aux associations et citoyens mobilisés illustrent leurs stratégies de conservation 5. Les élus ont sans cesse rappelé que la légitimité et la capacité de prendre la décision leur revenait : «on vous écoute, mais on décide», ont-ils expliqué à plusieurs reprises. Les techniciens ont réaffirmé quant à eux leur autorité et leur spécificité d experts patentés. On a pu entendre un architecte de la Mairie de Paris responsable du projet dire en réunion : «ça fait trente ans que je suis architecte, je sais de quoi je parle. Vous me croyez ou pas, moi je vous dis que ça se passe comme ça». Au demeurant, ce sont souvent des arguments techniques qui sont utilisés pour couper court aux débats. Pourtant, au cours d'entretiens et dans certains documents évoquant les résultats de la concertation, les élus, les directeurs de cabinet, les fonctionnaires et chargés de mission de la Ville de Paris reconnaissent non seulement la légitimité de la société civile à participer, mais assurent de surcroît que cette implication a été très utile pour le projet. De plus, on ne peut nier l'existence de tentatives visant à intégrer de plus en plus largement les usagers du site au processus de conception urbaine. Ainsi, un paradoxe réside dans le décalage entre les intentions exprimées par les politiques et techniciens quant à l'implication des citoyens dans 3

les projets d'urbanisme, et leurs pratiques face à celle-ci. Le poids des cultures professionnelles en urbanisme Une des explications possibles de cette dissonance est la résistance des postures des élus et des professionnels de l'urbanisme, liées à des «cultures» de métier et de pratiques de projet urbain qui opèrent en arrière fond de la vie sociale et politique et «contribuent à la création et à la reproduction d arrangements institutionnels» 6. L intrusion de l acteur habitant, et a fortiori de l habitant non organisé dans le champ de la programmation urbaine remet en cause les rôles traditionnels. C est tout un ensemble de représentations et de pratiques qui est perturbé. L'intégration des citoyens dans la conception urbaine peut donc s'avérer laborieuse. Tout d'abord parce que cela représente une difficile progression, comme le montrent certaines déclarations de techniciens qui ne semblent pas persuadés de son intérêt pour le projet, ainsi que d élus et de leurs conseillers qui disent devoir convaincre les services techniques de l utilité de la concertation. Un directeur de cabinet affirme : «Le fonctionnement des services techniques d une administration, c est quand même de travailler en vase clos avec une commande, et là on leur demande de ne plus être comme ça. La concertation c est quelque chose qui fait globalement peur côté services techniques». Cette crainte s explique en partie par le risque de remise en cause de la légitimité des experts officiels, par la reconnaissance de nouvelles expertises, notamment dans un contexte de diversification des professions en urbanisme. Cette évolution est également laborieuse au sens littéral, parce que la pratique participative implique des modalités de projet différentes, qui se traduisent selon les acteurs rencontrés par un «surcroît de travail». Il est beaucoup question du changement de manière de «faire le projet», comme l illustre cette déclaration d un directeur de cabinet de la Mairie de Paris : «Pour l administration, pour les cabinets, pour les élus, ça change la manière de travailler. C est un travail qui demande du temps, et on n avait pas besoin de le faire avant, sans la concertation». Vers un urbanisme participatif à Paris? Les évolutions du processus de concertation autour du projet des Halles sont-elles représentatives d'une inflexion participative des pratiques de la Mairie de Paris? Ou ne sont- 4

elles qu une adaptation à des enjeux locaux? Certains élus et fonctionnaires rencontrés semblent avoir développé une réflexion rétrospective sur l expérience des Halles et en tirent des conclusions, notamment en termes de méthodes à adopter pour qu une concertation fonctionne : «commencer en amont», «ne pas fermer la démarche à un seul public», «demander aux citoyens de réagir sur le sens». Reste à voir si, à l échelle de la municipalité parisienne, les nouveaux projets d urbanisme se font en prenant davantage en considération les usages et attentes des citoyens. Pour aller plus loin Fromonot, Françoise. 2005. La campagne des Halles, les nouveaux malheurs de Paris. Paris: La Fabrique. Dimeglio, Pierre, et Zetlaoui Léger, Jodelle. 2007."Les rapports ambigus entre politiques et citoyens : le cas du réaménagement du quartier des Halles à Paris", French Politics, Culture and Society, vol. 25, n 2, pp. 115-140. Dossier sur le projet des Halles, Mairie de Paris http://www.paris.fr/portail/accueil/portal.lut?page_id=9650&document_type_id=4&documen t_id=13460&portlet_id=23750 Charte de la concertation, projet de réaménagement des Halles, Mairie de Paris, Direction de l'urbanisme, janvier 2006 http://www.paris.fr/portail/accueil/portal.lut?page_id=9650&document_type_id=4&documen t_id=13460&portlet_id=23750&multileveldocument_sheet_id=1511 1 Terme utilisé dans les documents officiels de la Ville de Paris mais dont la portée effective doit être précisée, eu égard aux échelles d'implication citoyenne. 2 IPSOS, Profils des usagers des différents espaces des Halles de Paris, rapport de la phase quantitative exploratoire, octobre 2006 / Missions Publiques, Projet de rénovation des Halles, groupes de concertation d usagers, rapport final, décembre 2006. 3 Termes utilisés par les représentants de la Mairie de Paris et l'équipe mandatée pour la concertation. 4 Note de cadrage d'un projet de cahier des charges, étude relative au caractère métropolitain de l'espace public des Halles, document de travail réalisé par la Mairie de Paris et présenté à la réunion du Groupe de Travail Thématique «métropole» du 28 mai 2009. 5 Pour reprendre les cadres d analyse proposés par Pierre Bourdieu dans Questions de sociologie, Paris, 5

Minuit, 1980. 6 Hall Peter, Taylor Rosemary. 1997 " la science politique et les trois néo-institutionnalismes ", Revue française de science politique, vo. 47 n 3-4, pp. 469-496. Camille Gardesse est doctorante au Lab'Urba sous la direction de Jodelle Zetlaoui-Léger et ATER à l'institut d'urbanisme de Paris. Sa thèse porte sur les dispositifs participatifs dans le cadre de démarches de projet urbain et sur les représentations et les pratiques des politiques et des techniciens vis-à-vis de la participation des citoyens. Elle s'intéresse plus particulièrement à la concertation organisée par la Mairie de Paris pour le projet de réaménagement du quartier des Halles. 6