Rencontres des nouveaux mondes 2007. Slow Food : les projets élaborés par les ateliers



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Rencontres des nouveaux mondes 2007 Slow Food : les projets élaborés par les ateliers Avril2007

1. Le stoemp aux générations : des rencontres intergénérationnelles dans les écoles L atelier Curry propose de fonder un «Stoemp aux générations». Concrètement, il s agirait de lancer dans une école primaire un projet de rencontre entre générations (grands-parents, parents, enfants) autour du thème du slow food. Le Stoemp aux générations Feuille de contact de l école de Salzinnes Voici la démarche proposée : 1. Identifier une école test, par exemple une école maternelle et primaire proche de grandes surfaces, mais aussi de jardins collectifs. 2. Convaincre la direction et rencontrer les instituteurs pour expliquer la démarche. 3. Convaincre les instituteurs de jouer le rôle de relais entre le groupe projet et le public (parents, enfants, grands-parents). 4. Organiser l'avant: ч un temps de jardinage (jardins collectifs) et un temps de cueillette de champignons, ч un temps de sensibilisation des adultes et grands-parents par la projection du film We feed the World (au cinema Forum). 5. Organiser l'après : rédiger des feuilles de contact rendant compte de l atelier, expliquant comment les aliments ont été rassemblés, les recettes ont été élaborées (description de réactions, d'anecdotes pendant l'atelier cuisine et le moment de dégustation). L atelier proposerait diverses animations : recette de Mamy (une tarte aux pommes avec prise en compte de la provenance des ingrédients et présence de «Mamy»), réalisation et partage des saveurs (par les élèves), ciné-débat (avec présence des auteurs du projet), potager d école (dont production de «légumes oubliés» comme les carottes mauves) réveillon de fin d année (avec menu «local» de saison, peu énergétivore). 2

2. Des classes vertes modulables pour une autre alimentation L atelier Safran propose un projet pilote de classe verte qui pourrait ensuite être étendu à plusieurs classes voire à plusieurs écoles. Son objectif est de combattre le manque d information sur l éthique de l alimentation, en commençant par la sensibilisation des enfants. La classe verte s articulerait autour de plusieurs modules et se déclinerait en différentes formules possibles (trois jours, un week-end, une semaine). Le découpage en modules permettrait d intégrer les activités proposées dans la grille horaire hebdomadaire de l année ou dans le cadre des activités parascolaires voire même dans celles d un foyer culturel ou d un convivium. La formule retenue pour le projet pilote est la semaine en immersion. Le projet pilote pourrait être proposé à des enfants de tous âges ou dans une version adaptée, à des adultes. La tranche d âge retenue pour le projet pilote est 8-12 ans. Etopia est sollicitée pour encadrer le projet dans l élaboration de sa pédagogie et nous soutenir dans sa réalisation. Les objectifs de ce projet sont de responsabiliser les enfants en les éveillant aux aspects écologiques, économiques, sociaux, diététiques et éthiques des comportements liés à l alimentation ; de les faire gagner en autonomie en les faisant participer activement aux différents processus que sont le jardinage, la récolte et la cuisine ; de les éduquer au goût en leur faisant découvrir un spectre élargi de saveurs. Voici la démarche proposée : Avant la classe verte, les enfants seraient invités à préparer leur participation en quatre étapes : 6. Essayer de répondre à la question «Pourquoi partir en classe verte?» pour que l enfant s approprie le stage. «Qu est-ce que je mange et d ou cela provient-il?» Permettre à l enfant d exprimer son ressenti, sa relation avec la nourriture. 7. Demander à chaque enfant de préparer un petit projet (recherche personnelle) sur un aliment en particulier ou sa façon de consommer. Expression des demandes concernant le séjour selon les questionnements des enfants ; répondre aux besoins exprimés. 8. Étude du milieu où ils vont se rendre : plans, photos, etc. S approprier l endroit au préalable. Préparer les questions qu ils poseront aux différents acteurs. 9. Cours plus théorique : historique de l agriculture (introduction de la pomme de terre, évolution selon les régions), liaison de l histoire et de la géographie. 10. L accueil au stage s articulerait autour d un aliment ou d un produit fini que les enfants auraient amenés (raison du choix, origine, publicité, transformation, mode de production, composants, emballages ). Cette activité permet la prise de conscience par les enfants des conditionnements induits par la publicité et les habitudes familiales. Il s agirait ensuite d organiser un échange autour du choix et d introduire la notion des goûts. 3

La semaine serait articulée autour du thème de l assiette. Chaque matinée serait consacrée à la préparation du repas de midi. Les enfants iraient acheter les denrées sur les marchés, chez les producteurs, ou dans une petite épicerie, les récolter dans le jardin ou dans les bois. Un atelier de germination pourrait être organisé. Une semaine permettrait aux enfants de constater par eux-mêmes l évolution de la plante. Durant les temps libres, des activités ludiques seraient organisées (jeu de rôle autour de la consommation. En fin de journée, un atelier multimédia permettrait de créer et d alimenter une page web, un blog (photos et vidéos produites durant les journées, recherche sur internet, échanges avec d autres écoles). Durant le reste de l année scolaire, après le stage des enfants, l enseignant ménagerait un certain nombre d heures chaque semaine afin de poursuivre l effort d éducation. Le support pédagogique serait mis à disposition du professeur sous forme de fiches. (le projet existe aussi sous une forme plus aboutie et complète sur www.etopia.be) 3. La Journée du patrimoine du goût Suite aux différentes expériences et discussions issues des ateliers, une série de propositions très concrètes a été rapidement dressée. Très vite aussi, une conclusion s est imposée, la diversité des acteurs* présents et déjà actifs, le nombre d outils** proposés rendaient un peu absurde l idée d en allonger la liste. C est pourquoi l atelier Aneth s est orienté vers une proposition «méta» : un événement permettant d attirer l attention sur le «Slow Food». La journée du patrimoine du goût permettrait : d associer directement les notions de patrimoine et du goût dans l esprit du public. de greffer sur une opération qui a fait ses preuves (de succès public) une nouvelle opération qui peut par la suite être rendue indépendante. affirmer le concept par la corrélation concrète des différents patrimoines (abbayes, fermes ). d organiser et mobiliser le secteur autour d un événement sans concurrencer les initiatives préexistantes. Deux éléments doivent être développés en soutien au projet : 1. une plateforme web qui pourrait partir de l une ou l autre initiative du terrain mais dont le remaniement viserait à uniformiser et coordonner l info à l échelle (au moins) régionale. 2. une université du goût développée sur une semaine avec ateliers, conférences, tables rondes pluridisciplinaires. Les acteurs repérés : Producteurs, associations de consommateurs, écoles (primaires, secondaires, professionnelles ), professionnels Horeca, secteur de la distribution, associations professionnelles, associations de commerçants, associations 4

diverses, acteurs culturels, acteurs de développement (économique), pouvoirs locaux, mouvements de jeunesse, médias, Les outils évoqués : Information : recettes, calendrier (combinant saison et distance avion rouge), guide local (producteurs, points de ventes ) Visites Formation : université d été (ateliers, conférences), cours de cuisine, cours de shopping Démonstration : dégustation sur les marchés, tables d hôtes, têtes de gondole 4. Un blog-bibliothèque du goût L atelier Sauge a axé son projet autour de deux grandes idées : - des actes très concrets mais localisés à réaliser en fonction des attentes et des affinités des membres de l atelier. - un blog pour rester facilement - et économiquement - en relation les uns avec les autres et pour diffuser toute information concernant le Slow Food. Conscients de l importance d une alimentation saine et de la convivialité des repas en famille et entre amis, les participants veulent présenter leur vision des plaisirs de la table au plus grand nombre et proposer des pistes concrètes pour trouver des recettes originales, des aliments de qualité et des petits exploitants de confiance. Ainsi, concrètement, le blog proposerait une sorte de bibliothèque du goût : une grille des fruits et légumes de saison pour consommer de manière «cohérente». une information foisonnante sur les légumes connus ou oubliés, les graines germées, les plantes aromatiques, etc la liste de petits producteurs (Bio ou non) dans chaque région. une mise à jour des initiatives locales de chaque région. la liste de sites amis dans le domaine de la Slow Food. Et très important, pour le côté festif de l alimentation, une variété de recettes simples ou compliquées, de grand-mère ou du terroir avec des ingrédients connus ou très originaux. Ce blog serait aussi un lieu d échange d idées et réflexions sur la mouvance Slow Food. Il a aussi été envisagé d utiliser l information présente sur le Blog pour une diffusion plus large via des folders distribués sur les marchés ou chez les petits commerçants ou via une page d information régulière dans la presse gratuite. PS : Les membres de l atelier veulent rester en contact en se retrouvant deux ou trois fois par an autour d un repas bon, sain et festif. 5

5. Une capsule Slow Food à la télé, au moment de la météo L atelier Cumin propose que les légumes s invitent à la météo. Il s agit de profiter du moment de grande attention populaire que constitue la météo en diffusant de courts messages (soit tous les jours, soit une fois par semaine) destinés à sensibiliser le grand public à l intérêt d une alimentation locale qui suit les saisons. Il s agirait d insérer une courte «capsule» à la fin de la météo et de la valoriser également dans d autres médias. Chaque jour, un légume, un fruit ou une herbe de saison y serait présentés. La capsule pourrait également présenter une photo ou un dicton. Aux changements de saison, elle serait un peu plus conséquente. A la télévision, on pourrait également faire défiler un bandeau avec renvoi vers un site web et des recettes par SMS. La capsule serait présentée avec humour, sans accent moralisateur ou catastrophiste mais en interpellant toutes les pratiques quotidiennes «banales» de la ménagère. Sur d autres médias, on pourrait présenter des fiches reprenant la carte d identité d un légume, des conseils pour le potager et des «trucs» pour la conservation, des recettes et des tuyaux en tous genres L atelier propose également la création de fiches hebdomadaires dans les journaux, la mise en ligne sur un site spécifique des 365 fiches, la possibilité de recevoir les recettes par SMS et par newsletter. Les médias pourraient être tout à fait intéressés par cette idée. C est un sujet d actualité et la RTBF va réaliser trois années de sensibilisation au problème climatique. Cela permettrait également de réaliser un lien entre la météo et l actualité. En outre, il s agit de propositions ludiques, concrètes et courtes qui s inscrivent dans un projet non moralisateur et non politisé. En conclusion, les objectifs du projet sont de promouvoir la diversité locale et de proximité. Inciter à réutiliser des produits locaux et de saison et de remettre en question le modèle alimentaire véhiculé par la société de consommation (basée sur l'argent, la facilité, le rendement qualité/prix, l'immédiateté et le confort). 6. Le Slow dating et la Journée sans voiture mais... avec le goût L atelier Basilic propose deux pistes. 1. Le Slow dating : Il s agit d une part d organiser un «slow dating» dans le cadre duquel serait organisée une tournante de repas à préparer pour 4 à 7 personnes. L organisateur prend à sa charge courses et matériel, les invités viennent préparer le repas avec lui. Le but est de partager savoir-faire, repas et engagement concret. Il s agirait de réaliser une véritable chaîne de slow datings qui ne pourrait être rompue sous absolument aucun prétexte Quatre rendez-vous ont d ores-et-déjà été fixés via Etopia : le 27 avril à Namur, le 29 avril à Molenbeek St Jean, le 5 mai à Ixelles et le 13 mai à Louvain-la- Neuve. 6

A B C D E F D A O P Q R C A K L M N G B w x y z B A G H I J 2. Coupler la journée sans voiture et le slow food! «On est tous bloqués, c est l occasion d inviter les voisins... Et de partager un nouveau goût. Dans la rue, dans les parcs, en collaboration avec Bruxelles- Environnement, les communes... 7. Un site web pour les produits «slowcaux» Loin de toute dérive catastrophiste, l atelier cannelle veut promouvoir : le bien rire autour d une table le bien jouir des diverses positions et situations de la vie. le bien se nourrir selon la philosophie Slow Food Dans ce cadre, il propose la création d un site Internet pour informer des atouts et faiblesses de toute une série de produits, de concepts et d attitudes Grandes «surfasts» Réseaux «Slowcaux» Gondoles de produits Avions rouges OGM Bioeuropéen Besoin de terres (collectives) SEL (système d échanges non monétarisés) Groupements d Achats Collectifs (GAC) Actions de Nature et Progrès Nécessité d information et d inventaire des initiatives locales existantes à différents niveaux ainsi que la nécessité d une coordination. Développement de réflexions, d actions stratégiques et de marketing. 7

8. Une Ligue du Slow Food? L atelier Marjolaine part lui aussi du constat d un déficit d information sur les enjeux de l alimentation. Slow Food peut sembler un peu «théorique». L atelier suggère de lancer un mouvement de «contagion» via Internet entre consommateurs et petits producteurs (un inventaire est plus que nécessaire). Le but doit être de développer toujours plus de liens diversifiés, via un forum de discussion où seraient échangés recettes et calendriers de légumes de saison. Le site permettrait aux membres de se rencontrer, concrètement, à plusieurs niveaux : local, provincial, régional, fédéral Quoiqu une série d initiatives existe, il faudrait arriver à une «petite ligue des familles» sur la question alimentaire au sens large, peut-être métamorphosée en ligue du Slow Food. Pour toutes infos : - info@etopia.be & www.etopia.be - www.slowfood.com 8