Texte provisoire présenté à la FPJQ et à l AJIQ Par Martine D Amours, Ph. D Sociologie Professeure-chercheure



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Résultats préliminaires du sondage sur les conditions de travail des journalistes surnuméraires, contractuels et pigistes membres de la FPJQ et de l AJIQ Texte provisoire présenté à la FPJQ et à l AJIQ Par Martine D Amours, Ph. D Sociologie Professeure-chercheure Département des relations industrielles Université Laval Le 15 décembre 2009 1

Introduction Ce texte présente les résultats préliminaires d un sondage par questionnaire administré aux journalistes surnuméraires, contractuels et pigistes membres de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et de l Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ). L objectif de la démarche était d identifier les facteurs expliquant la plus ou moins grande qualité des conditions de travail dans la profession et dans ce type de statuts. Le questionnaire a été administré entre le 2 avril et le 8 mai 2009 à tous les journalistes surnuméraires, contractuels et pigistes membres de ces deux organisations. Un courriel les invitait à remplir le questionnaire sur un site web sécurisé, administré par le service APTI de l Université Laval. Afin de maximiser le taux de réponse, des courriels de rappel ont été envoyés aux journalistes n ayant pas répondu après un délai de deux semaines, puis après un délai de trois semaines. Au total, 142 personnes ont rempli le sondage (sur une possibilité de 571), pour un taux de réponse de 24,9%. La base de données est constituée de 118 pigistes (83,1%) et de 24 surnuméraires/contractuels (16,9%) alors que la population (formée de tous les journalistes pigistes, surnuméraires et contractuels membres de la FPJQ ou de l AJIQ) comptait 71,6% de pigistes et 28,4% de surnuméraires/contractuels. L échantillon des répondants a donc été redressé pour le rendre représentatif de la population eu égard au statut et au sexe. Le petit nombre de répondants, la faible proportion parmi eux de salariés surnuméraires et contractuels et le fait que les deux sous-groupes (salariés et pigistes) ne se distinguent pas sur un nombre considérable de variables nous a amenée à traiter l échantillon en bloc, tout en faisant des distinctions entre les statuts lorsqu elles s imposaient. Il est bien certain par ailleurs que les données globales reflètent davantage la réalité des pigistes que celle des surnuméraires et contractuels. Les résultats ne sauraient évidemment être généralisés au-delà du membership de la FPJQ et de l AJIQ. Les résultats présentés dans ce texte concernent donc les réponses générales aux différentes questions du sondage, en incluant lorsqu il est possible et pertinent de le faire certaines distinctions entre les statuts d emploi. Les résultats d une deuxième vague de traitements, visant à repérer et à analyser les variables associées à la qualité des conditions de travail des journalistes surnuméraires, contractuels et pigistes membres de la FPJQ et de l AJIQ, seront disponibles ultérieurement. Ce sondage n aurait pu être réalisé sans la collaboration d un certain nombre de personnes que je tiens à remercier ici : -M. Claude Robillard, coordonnateur de la FPJQ, et M. Nicolas Langelier, président de l AJIQ, qui ont été prêté leur concours à la formulation de multiples versions du 2

questionnaire et encouragé de diverses façons les membres de leur organisation respective à participer au sondage; -Une dizaine de journalistes qui, de manière anonyme, ont accepté de participer au prétest du questionnaire; -Le service APTI de l Université Laval et en particulier M. Jean-Simon Couture, pour la conception et l administration en ligne du questionnaire; -Mme Adriana Dudas, mon assistante de recherche, qui a travaillé aux analyses préliminaires des données; -M Gaétan Daigle, statisticien rattaché au département de mathématiques de l Université Laval, qui a effectué toutes les opérations statistiques nécessaires à la production de ces données; -Tous les journalistes qui ont complété le sondage Martine D Amours, Ph.D. sociologie Professeure-chercheure Département des relations industrielles Université Laval Le 11 décembre 2009 Martine D Amours, 2009 3

1) Portrait de l échantillon Sexe : Q-46 : L échantillon compte un peu plus de femmes (53,5%) que d hommes (46,5%). Âge : Q-47 : 17,9% des répondants ont moins de 30 ans; 22% ont entre 30 et 34 ans; 21,4% ont entre 35 et 44 ans; 27,1% ont entre 45 et 54 ans et 11,6% ont 55 ans et plus. Les surnuméraires et contractuels sont surreprésentés chez les moins de 30 ans, alors que les pigistes le sont chez les 50 ans ou plus. L âge moyen des pigistes (42 ans) est plus élevé que celui des surnuméraires et contractuels (38 ans). Région : Q-50 : Près des trois quarts (73,5%) des répondants travaillent dans la région de Montréal; 11,6% dans la région de Québec; 6,5% dans une autre région du Québec alors que 8,4% travaillent à l extérieur du Québec. 2) Portrait général de l activité de travail (section 1) Un peu moins du quart (24,2%) des répondants consacrent moins de 30 heures par semaine au travail entendu dans sa définition large, incluant l exercice de l activité professionnelle comme journaliste, que ce soit à titre de salarié ou de travailleur indépendant, toute autre activité professionnelle rémunérée, que ce soit à titre de salarié ou de travailleur indépendant, la recherche de contrats, la formation reliée au travail, le temps consacré à l administration d une entreprise; le tiers (33%) y consacrent entre 31 et 40 heures; 27,6% y consacrent entre 41 et 50% et 16,2% y consacrent plus de 50 heures. Il existe ici une différence statistiquement significative entre les statuts. En moyenne, le temps hebdomadaire total consacré au travail s élève à 41,3 heures chez les surnuméraires/contractuels et à 34,5 heures chez les pigistes. La distribution révèle que les pigistes sont surreprésentés dans le temps hebdomadaire total inférieur à 30 heures et du temps total se situant entre 31 et 40 heures. Inversement, les surnuméraires et contractuels sont proportionnellement beaucoup plus nombreux à consacrer 41 heures ou plus, et surtout 51 heures ou plus, au travail. Sans différence de statut, les répondants consacrent en moyenne 67,6% de leur temps hebdomadaire de travail à la production journalistique, 15,5% à une autre activité professionnelle rémunérée, 8,3% à la recherche de contrats, 3,5% à la formation et 5,1% à l administration. Ces proportions ne présentent pas de différence significative selon le statut. Des 59 personnes ayant déclaré exercer une activité professionnelle autre que le journalisme, 60,1% exercent cette activité dans une occupation connexe au journalisme, à l exclusion des relations publiques (par exemple en enseignement, rédaction, traduction, révision); 7,2% le font en relations publiques et 31,9% dans une autre occupation. 4

Quand on ne considère que le nombre d heures de travail consacrées à la production journalistique (pour le compte d une ou plusieurs entreprises de presse) (Q-3), le même pattern que celui révélé à la question 1 apparaît : les surnuméraires et contractuels y consacrent en moyenne plus d heures (31,7) que les pigistes (26,5). Au total, 50,1% des répondants travaillent moins de 30 heures par semaine en journalisme, 25,9% en travaillent entre 31 et 40; 18,1% y consacrent entre 41 et 50 heures alors que 6% y consacrent plus de 50 heures. 3) Autonomie professionnelle et contrôle exercé sur le travail (section 2) Les principaux clients des surnuméraires et contractuels sont, dans l ordre : un radiodiffuseur ou un télédiffuseur (37,5%), un quotidien (20,8%), et à part égale, un site internet ou un autre employeur (16,7% chacun). Les deux autres choix (hebdo et maison de production télé) concernent une proportion marginale de répondants (4,17% chacun), et aucun répondant n avait un magazine pour employeur principal. Les principaux clients des pigistes sont (au premier choix) les magazines spécialisés (26,7%) et les magazines soft news (17,8%), alors que les hebdomadaires et les quotidiens sont le premier client de 12,9% et 11,9% des répondants pigistes respectivement. Les autres choix (magazine généraliste de type affaires publiques, radio ou télédiffuseur, maison de production télé, site internet et autres) sont le principal donneur d ouvrage pour moins de 10% des répondants chacun. Les questions 6 à 13 portaient sur le degré d autonomie professionnelle et de contrôle sur leur travail dont disposent les répondants. De manière générale, sauf en ce qui a trait aux délais de réalisation et aux horaires de travail, la marge de manœuvre dont disposent les répondants ne varie pas selon que ceux-ci soient salariés (surnuméraires ou contractuels) ou pigistes. Q-6 : Les répondants estiment décider du sujet et de l angle dans environ le tiers des cas (31,5%), que l employeur prend cette décision dans le tiers des cas (34%) et que les deux décident à part égale dans le tiers des cas (34,5%). Q-7 : C est dans une proportion de 60,7% des cas que les répondants estiment décider du traitement journalistique (nombre et type de sources à consulter, nombre et type de personnes à interviewer, structure du texte ou du reportage); 11,5% estiment que cette décision est prise surtout par le client/l employeur et 27,8% que cette décision est prise à part égale par le journaliste et le client/employeur. Q-8 : Concernant les délais de réalisation, 80,7% des répondants considèrent que la décision revient au client ou à l employeur, 5,5% qu elle revient au journaliste et 13,9% qu elle est prise à part égale par les deux. Ce résultat varie selon le statut d emploi : il y a proportionnellement plus de décision prise par le journaliste ou partagée entre journaliste et donneur d ouvrage chez les pigistes que chez les surnuméraires et contractuels. 5

Q-9 : Dans la vaste majorité des cas (84,7%), sans distinction de statut, c est l employeur ou le client qui établit les limites budgétaires; dans 5,5% des cas, c est le journaliste; dans 9,8% des cas, il s agit d une décision partagée. Q-10 : De manière générale (pour 70,2% des répondants), c est le journaliste qui décide de ses horaires de travail (pour 16% c est l employeur ou le client et pour 13,7% c est une décision partagée). Toutefois, la différente entre les statuts est fortement significative : comme on pouvait s y attendre, les pigistes ont beaucoup plus de contrôle sur leurs horaires de travail que les salariés. Q-11 : Les répondants, sans distinction de statut, ont assez peu de marge de manœuvre pour négocier les paramètres de leur rémunération : 31,9% disent ne jamais pouvoir négocier cet aspect, alors que 42,8% peuvent le négocier dans moins de 25% de leurs contrats. Par ailleurs, 10,2% des répondants disent pouvoir négocier cet aspect dans 25 à 50% de leurs contrats, 6,6% dans 51 à 75% de leurs contrats et 8,5%, dans plus de 75% de leurs contrats. Q-12 : Pour 61,4% des répondants, il n y a pas d interdiction faite par le client ou l employeur de travailler pour un média concurrent. Quand elle existe, l interdiction est plus souvent implicite qu explicite. Q-13 : Dans une écrasante majorité (90,4%), les répondants estiment que le client ou l employeur possède les compétences pour évaluer la qualité du produit. Cette variable présente une différence significative entre les statuts, les surnuméraires et contractuels étant proportionnellement moins nombreux à répondre par l affirmative. La question 14 ne s adressait qu aux pigistes. Un peu moins de la moitié d entre eux (42,4%) doivent signer des contrats écrits comme condition pour obtenir une commande. Ces contrats contiennent dans le trois quarts des cas (73,5%) des clauses de cession du droit d auteur au-delà de la première publication, dans plus du tiers des cas (34,7%), des clauses de cession du droit moral et dans près de 40% des cas (38,8%), des clauses attribuant au journaliste l entière responsabilité de la véracité des informations et de l originalité du produit. L attribution au journaliste de l entière responsabilité en cas de poursuite (20,4%) et les pénalités en cas de retard de livraison (10,2%) sont beaucoup plus rares. Les clauses du contrat ne sont jamais (dans 59,2% des cas) ou sont très peu négociables (22,5% disent pouvoir la négocier dans moins de 25% de leurs contrats). 4) Rémunération et revenu (section 3) Q-15 : Comme on pouvait s y attendre, les surnuméraires sont payés surtout (pour 62,5% d entre eux) à l heure, alors que les pigistes sont payés surtout (pour 79,3% d entre eux) au feuillet. Toutefois, autour de 15% des répondants des deux statuts sont rémunérés selon une logique de forfait, et 20,8% des surnuméraires et contractuels sont rémunérés au feuillet. Pour 91,9% des répondants payés au feuillet, il n y a pas de rémunération additionnelle pour tenir compte de l ampleur de la recherche. 6

Q-16 : La rémunération horaire moyenne s élève à 31,87$ et la rémunération moyenne au feuillet, à 99,65$. Les surnuméraires et contractuels rémunérés au feuillet touchent en moyenne davantage que les pigistes rémunérés au feuillet (107,00$ contre 98,84$) et réciproquement, les pigistes payés au temps ou au forfait gagnent plus que les surnuméraires ou contractuels payés selon ces modalités (44,28$ contre 24,49$). La distribution des 84 répondants ayant répondu qu ils étaient surtout rémunérés au feuillet est la suivante : Rémunération au feuillet % des répondants (n=84) Moins de 70$ 20,5% De 71$ à 85$ 26,5% De 86$ à 100$ 26,6% De 101$ à 150$ 19,3% Plus de 150$ 7,2% La distribution des 51 répondants ayant répondu qu ils étaient surtout rémunérés au temps ou au forfait est la suivante : Rémunération horaire % des répondants (n=51) Moins de 20$ 25% De 21$ à 25$ 31,6% De 26$ à 35$ 26,6% Plus de 35$ 16,9% Q-17 : Plus du tiers des répondants (35,8%) n ont pas vécu l expérience que leur travail ne soit pas publié/diffusé. Parmi les répondants ayant vécu cette situation, 75,5% ont reçu le cachet initialement prévu, 10,9% n ont pas été payés et 13,7% ont reçu un «kill fee». 12 répondants ont répondu à la question 17b sur les «kill fee» et sa modalité la plus commune est de verser entre 25 et 50% du cachet initialement prévu. Q-18 : La variable du revenu personnel de toutes sources avant impôt (pour l année 2008) a dû faire l objet de regroupements. Revenu annuel de toutes sources % des répondants Moins de 20K 19,6% 20-29,9K 18,3% 30-39,9K 21,4% 40-49,9K 18,1% 50-59,9K 13,8% 60K et + 8,8% Pour être considérée à sa juste valeur, la variable du revenu annuel doit être pondérée pour tenir compte du nombre d heures consacrées à la pratique du métier de journaliste (Q-3). La distribution est alors la suivante : 7

Nombre d heures consacrées au travail journalistique Moins de 30 heures (cas de 50,1% des répondants) Entre 31 et 40 heures (cas de 25,9% des répondants) Plus de 40 heures (cas de 24,1% des répondants) Revenu de toutes sources en 2008 Moins de 20K 33,1% 20-29,9K 19,1 30-39,9K 21,4 40-49,9K 16,4 50-59,9K 3,8 60K et + 6,3 Moins de 20K 2,5% 20-29,9K 22,5 30-39,9K 29,9 40-49,9K 10,1 50-59,9K 29,9 60K et + 5,0 Moins de 20K 10,0% 20-29,9K 12,7 30-39,9K 12,7 40-49,9K 29,7 50-59,9K 17,6 60K et + 17,4 % des répondants Si on ne tient pas compte du nombre d heures travaillées, la moyenne de revenu annuelle des pigistes (33 919$) est inférieure à celle des salariés (41 875$). Toutefois, il faut prendre en compte le fait que les pigistes peuvent déduire de leur revenu leurs dépenses occasionnées par leur travail. En 2008, cette part s élevait en moyenne à 5 755$, ce qui ne comble pas complètement l écart de revenus moyen entre les statuts, qui est d un peu moins de 8 000$. Une autre partie de l écart peut s expliquer par le fait que les pigistes travaillent en moyenne moins d heures que les surnuméraires et contractuels, comme le révèlent les résultats de la Q-3. Q-19 : Les revenus des répondants proviennent en grande partie de leur travail en journalisme (78,4% des revenus des salariés et 73,6% des revenus des pigistes). Une autre part (15,7% pour les salariés et 18,4% pour les pigistes) provient d une autre source de travail. Les revenus d une source autre que le travail jouent un rôle marginal dans les deux statuts. On peut toutefois noter que les revenus de retraite comptent pour 1,3% et 4,1% des revenus moyens respectifs des salariés et des pigistes. 5) Protection contre le risque du sous-emploi (section 4) Q-20 : Sans égard au statut, le quart (24,7%) des journalistes travaillent plus que ce qu ils souhaiteraient; 41,1 % travaillent autant et 34,2% travaillent moins que ce qu ils voudraient. On peut donc conclure qu un peu plus du tiers des répondants connaissent un problème de sous-emploi. 8

Q-21 : Les deux principaux moyens de stabiliser le volume de travail consistent à avoir les mêmes gros donneurs d ouvrage ou clients fidèles (au premier choix). Ces stratégies sont les mêmes pour les journalistes des deux statuts, dans des proportions de près de 80% au total si on les additionne, avec des accents différents selon les statuts. Le fait d avoir un gros donneur d ouvrage qui procure une grande partie du revenu est cité par 62,5% des salariés surnuméraires/contractuels et 38,2% des pigistes alors que celui de travailler avec les mêmes clients fidèles est mentionné par 8,3% des salariés et 41,8% des pigistes. À noter que 25% des surnuméraires disent stabiliser leur volume de travail en cumulant contrats salariés et travaux à la pige. Q-22 : Concernant la fréquence des périodes creuses, les différences entre les statuts sont significatives selon les catégories actuelles mais diminuent lorsqu on regroupe les mentions «souvent» et «occasionnellement» d une part, et les mentions «rarement» et «jamais» d autre part. Au total, 54,5% des répondants (45,8% des surnuméraires et contractuels et 58,2% des pigistes) ont des périodes creuses fréquentes ou occasionnelles alors que 45,5% des répondants (54,2% des surnuméraires et occasionnels et 41,8% des pigistes) ont rarement ou jamais de périodes creuses. Q-23 : Les deux principales stratégies pour affronter les périodes creuses ne présentent pas de différences significatives selon les statuts : il s agit d abord de vivre de ses économies (45% des 102 personnes ayant répondu à cette question), de trouver du travail dans un domaine autre que le journalisme (25%) et de compter sur l aide du conjoint ou de la famille (13,4%). Q-24 : Une proportion importante de répondants (45%), sans égard au statut, a pensé quitter la profession. Les motifs les plus souvent invoqués sont la difficulté de gagner sa vie dans cette profession (63,5% des répondants ayant pensé quitter la profession), suivie par l intérêt pour un autre métier ou profession (21,1% de ces mêmes répondants). Q-25 : Un peu plus de 30% (30,9%) des pigistes affirment qu ils préféreraient être salariés et le motif le plus souvent invoqué est le meilleur revenu (50%), suivi par la stabilité/sécurité d emploi (29,4%) et la protection sociale (20,6%). 6) Protection contre les risques sociaux et professionnels (section 5) Q-26 : La protection sociale présente une différence majeure entre les statuts, sauf pour l assurance frais généraux dont très peu de répondants bénéficient. En gros, on peut constater qu environ 20% des répondants surnuméraires et contractuels ont accès à de la protection sociale par l intermédiaire de leur emploi. La vaste majorité des répondants n ont pas accès à des assurances invalidité de courte ou de longue durée. En ce qui concerne l assurance santé complémentaire, un peu plus la moitié des répondants n en ont pas, mais le conjoint joue un rôle important pour environ 30% des répondants. Finalement, le recours aux assurances privées (directement ou par le biais d une association) est le fait d une faible proportion (inférieure à 12%) des répondants. 9

Protection Aucune Conjoint Privé Association Emploi TS TI TS TI TS TI TS TI TS TI Santé complémentaire 47,8 54,6 26,1 32,7 4,4 7,3 4,4 3,6 17,4 1,8 Frais généraux 95,7 90,5 0 1,9 0 6,7 0 0 4,4 1 Invalidité courte durée 70,8 81 0 1 8,3 10,5 0 6,7 20,8 1 Invalidité longue durée 70,8 76,4 0 0 8,3 12,3 0 10,4 20,8 0,9 Q-27 : En comptant sur ces ressources et sur leurs économies, 62,7% des répondants pourraient vivre moins de 6 mois sans travailler, alors que 37,3% pourraient vivre 6 mois ou plus. Q-28 : La principale source de revenus à l âge de 65 ans sera l épargne et les placements pour 34,3% des répondants, ex-aequo avec le travail, qui arrive au premier rang pour 34,2% d entre eux. Un peu plus du quart (25,8%) des répondants citent les régimes publics comme première source, alors que les régimes d entreprises jouent un rôle marginal (étant cités comme première source par 5,8% des répondants). Les revenus de régimes publics seront la deuxième source pour près de la moitié (45,6%) des répondants. Q-29 : Un peu plus de la moitié (53,7%) des répondants sont locataires, 45,7% sont propriétaires et 0,64% habitent gratuitement chez des parents ou des amis. Q-30 : Plus des deux tiers des répondants (68,4%) ont suivi de la formation professionnelle. L instance qui dispense cette formation varie selon les statuts : un établissement d enseignement et l employeur sont cités chacun comme premier choix par 40% des surnuméraires et contractuels, alors que la FPJQ est citée comme première source de formation par les deux tiers des pigistes (66,2%). Le deuxième choix est l autoformation pour une large part (56,6%) des répondants ayant indiqué un deuxième choix. Sans surprise, les sources de financement de la formation varient aussi selon le statut: 57,1% des surnuméraires et contractuels la payent eux-mêmes et 35,7% ont un employeur qui la paye, alors que 92,3% des pigistes assument seuls le coût de la formation. Q-31 : Invités à évaluer l évolution de leur situation socio-économique depuis 5 ans, plus du tiers (34,9%) des répondants estiment qu elle est demeurée stable, 47,4% qu elle s est améliorée et 17,8% qu elle s est détériorée. Cette évaluation diffère cependant selon le statut : alors que 62,5% des salariés, contre 40,9% des pigistes, estiment que leur situation s est améliorée, les pigistes sont proportionnellement plus nombreux que les salariés à trouver que leur situation est stable (39,1% contre 25%) ou s est détériorée (20% contre 12,5%). 7) Caractéristiques du professionnel, du service et de la clientèle (section 6) Q-32 : Sans distinction selon le statut, quatre répondants sur 10 sont des généralistes, alors que 6 sur 10 consacrent la moitié ou plus de leur temps de travail à un seul secteur de couverture. Des regroupements entre les secteurs de couverture (plus ou moins payants) et leurs croisements avec d autres variables permettraient de pousser plus loin les analyses. 10

Q-33 : Les résultats sont trop dispersés pour nous permettre de faire des traitements valides. Il faudra regrouper les 16 secteurs de couverture en 3 catégories (secteurs très payants, peu payants et intermédiaires) pour procéder à des croisements avec les autres variables. Q-34 : Pour une courte majorité des répondants (54,2%), certains éléments reviennent d une prestation de travail à l autre. Q-35 : Concernant le nombre de clients ou employeurs en 2008, les différences entre les statuts sont statistiquement significatives, mais pas autant qu on aurait pu le penser. Une minorité de surnuméraires et contractuels (17,4%) n ont eu qu un employeur; la majorité (56,5%) en ont eu entre 2 et 4, alors qu une proportion toute de même imposante (26,1%) en ont eu entre 5 et 9 (sans doute un effet du cumul de contrats salariés et de pige). Les pigistes se partagent à parts égales entre ceux qui ont eu 4 clients ou moins (49,1%) et ceux qui en ont eu entre 5 et 20 (50,9%). En moyenne, le salarié a eu 3,8 employeurs ou clients, alors que le pigiste en a eu 6,2. Q-36 : Une remarque similaire peut être formulée concernant la présence d un client ou employeur qui procure au moins la moitié des revenus de travail : c est le cas de 78,3% des salariés (ce qui est relativement peu) et de 62,7% des pigistes (ce qui est énorme). La part du revenu fournie par cet employeur ou client principal est également variable entre les statuts : le client ou employeur principal fournit entre 50 et 74% du revenu pour 44,4% des salariés et 68,1% des pigistes qui ont répondu oui à la question précédente, et entre 75 et 99% du revenu pour 38,9% des salariés et 27,5% des pigistes ayant répondu oui à cette même question. Le fait de dépendre d un employeur ou client pour 100% de ses revenus est le lot de 16,7% des salariés et de 4,4% des pigistes ayant répondu oui à la question précédente. Q-37 : Les représentations des motifs pour lesquels les entreprises de presse ont recours à des indépendants (premier choix) varient selon le statut. Pour 52,2% des surnuméraires et contractuels, le principal motif est la réduction des coûts de main-d œuvre, alors que l absorption de l excédent de travail pendant les périodes de pointe est citée par 17,4% d entre eux. La réduction des coûts de main-d œuvre est mentionnée au premier choix par 40,4% des pigistes, mais l accès à des ressources spécialisées et le fait de ne pas avoir d engagement à long terme avec la main-d œuvre vont chercher chacun 20,2% des mentions. La prise en compte d un deuxième choix reprend ce dernier motif, et ce, pour près de la moitié des répondants des deux statuts. Q-38 : Les réponses à la question 38, qui demandait aux répondants de comparer leur statut principal avec celui des salariés réguliers, restent à analyser plus finement, étant donné le fort taux de «ne sait pas, ne s applique pas» (autour de 30%) surtout chez les pigistes. De manière générale, les répondants, sans distinction de statut, ont tendance à considérer que les différences entre les statuts ne concernent pas les compétences (non dans une proportion avoisinant 63%), les mandats (non autour à 49%) ou les tâches (non 11

à 48%) mais plutôt la rémunération (oui dans une proportion de 68%)) et la protection sociale (oui dans une proportion de 80%) Q-39 : sans distinction significative selon le statut, 80,1% des répondants entretiennent des relations durables avec leurs clients ou employeurs mais lorsqu elle existe, cette relation dans la durée n implique pas d engagement formel ou informel à fournir un certain volume de travail pour près de 80% des répondants. 8) Rôle des acteurs collectifs (section 7) Mentionnons d entrée de jeu que 17,4% des répondants surnuméraires et contractuels, ainsi que 11% des répondants pigistes ne sont pas membres de la FPJQ, alors qu environ 55% des répondants des deux statuts ne sont pas membres de l AJIQ. Q-40 : Concernant le rôle joué par la FPJQ, la principale réponse des salariés (premier choix) est que la Fédération aide à demeurer au fait des tendances de la profession (30,4%), le second choix étant le non-membership (17,4%); la garantie de qualité et l accès à la formation sont citées chacun par 13% des salariés. La principale réponse des pigistes concerne l accès à la formation (27,5%) suivi des tendances de la profession (22%); le non-membership est le fait de 11% des pigistes. Au deuxième choix, la création d une solidarité professionnelle est citée par 33,3% des salariés, le fait de demeurer au courant des tendances de la profession et de pouvoir poser sa candidature à des prix journalistiques sont cités chacun par 22,2%. Du côté des pigistes, l accès à la formation et les tendances de la profession sont cités respectivement par 23,2% et 22,2% des répondants au deuxième choix. Avantages de l appartenance à la FPJQ (1 er choix) Salariés Pigistes Représente une garantie de qualité pour les clients 13,0% 4,6% M a mis en lien avec des clients, m a aidé à trouver des contrats 4,4 1,8 M aide à fixer mes tarifs et à les faire respecter 0 0 M aide ou m aiderait à récupérer les mauvaises créances 0 0 Me donne accès à de la formation 13,0 27,5 Me donne accès à des assurances à moindre coût 0 5,5 M assure ou m assurerait la défense en cas de poursuite 4,4 0,92 M aide à demeurer au fait des tendances de la profession 30,4 22,0 Crée des réseaux 8,7 1,8 Crée une solidarité professionnelle 4,4 5,5 Me permet de poser ma candidature à des prix journalistiques 0 3,7 Autre (préciser) 0 10,1 Je n y trouve pas vraiment d avantage 4,4 5,5 Je ne suis pas membre de la FPJQ 17,4 11,0 Q-41 : En ce qui concerne l AJIQ (Q-41), le non-membership est cité par plus de 50% des répondants sans distinction de statut. Les autres réponses les plus souvent citées sont le fait de demeurer au fait des tendances de la profession (13% des salariés) et la création d une solidarité professionnelle (14,9% des pigistes). Au deuxième choix, la solidarité 12

professionnelle est l élément le plus cité par les salariés et la création de réseaux l élément le plus cité par les pigistes. Avantages de l appartenance à l AJIQ (1 er choix) Salariés Pigistes Représente une garantie de qualité pour les clients 0 0 M a mis en lien avec des clients, m a aidé à trouver des contrats 0 2,0 M aide à fixer mes tarifs et à les faire respecter 4,4 2,0 M aide ou m aiderait à récupérer les mauvaises créances 0 1,0 Me donne accès à de la formation 0 2,0 Me donne accès à des assurances à moindre coût 0 0 M assure ou m assurerait la défense en cas de poursuite 4,4 0 M aide à demeurer au fait des tendances de la profession 13,0 5,0 Crée des réseaux 17,4 8,9 Crée une solidarité professionnelle 4,4 14,9 Me permet de poser ma candidature à des prix journalistiques 0 2,0 Autre (préciser) 0 4,0 Je n y trouve pas vraiment d avantage 0 4,0 Je ne suis pas membre de l AJIQ 56,5 54,5 Q-42 : Concernant le rôle joué par les réseaux informels de collègues, il y a pas de différence significative entre les statuts : 33,6% des répondants considèrent que les réseaux les aident à trouver du travail, alors que 19,7% disent que les réseaux n ont pas d impact sur leur travail. Les deuxièmes choix sont plus dispersés mais environ le tiers des répondants, sans égard au statut, mentionnent le fait de briser l isolement. Q-43 : Concernant leur évaluation de la qualité des produits journalistiques qu ils réalisent, près de 97% des répondants affirment multiplier les sources de données, et une forte majorité des répondants (91,5%) croient que leurs reportages sont à l abri de l influence des sources (distinction entre information et promotion/publicité). Concernant la vérification des faits, 91,3% des salariés et 79,6% des pigistes le font (ou l entreprise de presse le fait). Q-44 : En ce qui concerne l éventualité d une poursuite, près de 40% des répondants, sans différence significative selon le statut, croient que l entreprise les défendrait alors que 12,9% ne le croient pas. Près de la moitié (47,1%) des répondants ne savent pas si l entreprise les défendrait. 9) Expérience et variables sociodémographiques (section 8) Q-45 : Concernant l expérience professionnelle, l élément le plus frappant est que plus de la moitié des surnuméraires (56,5%) ont moins de 5 ans d expérience, alors que l expérience des pigistes est beaucoup plus également distribuée, sauf pour les catégories antérieures à 1978, qui regroupent autour de 5 à 6% des répondants des deux statuts. Q-48 et Q-49 : Les répondants ne présentent pas de distinction entre les statuts eu égard à la formation en journalisme ou en communications : 27,7% d entre eux détiennent un 13

diplôme collégial ou un certificat, 25,2% un diplôme universitaire de premier cycle, 11% un diplôme de 2 ème ou 3 ème cycle, alors que 36,2% n ont aucun diplôme dans le domaine. Les deux tiers des répondants (66,4%) ont une formation universitaire (de 1 er, 2 ème ou 3 ème cycle) dans un domaine autre que le journalisme. Q-51 et Q-52 : 57,2% des répondants vivent avec un/e conjoint/e, et dans la majorité des cas (78,4%), ils pourraient compter sur le revenu de ce/cette conjoint/e en cas de manque de travail ou de maladie. Finalement, 71,6% des répondants n ont aucune personne à charge et ceux qui en ont se répartissent équitablement entre les mentions «une», «deux» ou «trois» personnes à charge. 14