COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SANTÉ ET DES CONSOMMATEURS



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Transcription:

Ref. Ares(2013)2584129-05/07/2013 COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SANTÉ ET DES CONSOMMATEURS Direction F - Office alimentaire et vétérinaire DG(SANCO) 2013-6708 - RM FINAL RAPPORT D'UN AUDIT EFFECTUÉE AU SÉNÉGAL DU 22 JANVIER AU 01 FÉVRIER 2013 AFIN DE D'ÉVALUER LES SYSTÈMES DE CONTRÔLE EN PLACE RÉGISSANT LA PRODUCTION DES PRODUITS DE LA PÊCHE DESTINÉS À L'EXPORTATION VERS L'UNION EUROPÉENNE Suite aux observations faites par l'autorité compétente sur le projet de rapport, toute erreur factuelle a été corrigée dans le texte. Toute clarification apparaît sous forme de note en bas de page.

Résumé Le présent rapport présente les résultats de l'audit mené au Sénégal par l Office alimentaire et vétérinaire du 22 janvier au 1er février 2013. L objectif de l'audit était d évaluer si l organisation de l autorité compétente et la mise en œuvre des dispositions nationales sur lesquelles se base le système de contrôles officiels des produits de la pêche exportés vers l Union européenne peuvent toujours être considérées comme au moins équivalentes aux exigences européennes. Les mesures mises en place par l'autorité compétente suite à l'audit de 2010 ont été aussi examinées. Les principales conclusions du rapport peuvent être résumées comme suit: l'organisation de l'autorité compétente au Sénégal et le système de contrôle officiel mis en place, qui a été amélioré depuis l'audit précédent surtout au niveau de la production primaire et du contrôle des établissements, devraient offrir des garanties suffisantes concernant les conditions sanitaires des produits de la pêche destinés à être importés dans l'union européenne. Cependant, l'autorité compétente ne peut pas pleinement assurer que tous les produits de la pêche exportés vers l'union européenne respectent les exigences définies dans le certificat sanitaire pour les importations de produits de la pêche destinés à la consommation humaine en raison des lacunes identifiées lors de l'audit au niveau des contrôles officiels de la production et mise sur le marché des produits de la pêche, de la délivrance de certificats sanitaires pour les produits de la pêche congelés et des laboratoires. Le suivi global fait par l'autorité compétente des recommandations de l'audit de 2010 peut être considéré comme généralement satisfaisant. Cependant, les recommandations nº 3, 4, 5, 8, 9 et 12 n'ont été que partiellement prises en compte. De façon à rectifier les non-conformités observées, des recommandations ont été adressées à l autorité compétente sénégalaise. I

Table des Matieres 1 INTRODUCTION...1 2 OBJECTIFS...1 3 BASE JURIDIQUE...2 4 CONTEXTE...2 4.1 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE...2 4.2 HISTORIQUE...2 4.3 PRODUCTION ET INFORMATIONS COMMERCIALES...2 4.4 NOTIFICATIONS DU SYSTÈME D'ALERTE RAPIDE POUR LES DENRÉES ALIMENTAIRES ET LES ALIMENTS POUR ANIMAUX (RASFF)...2 5 CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS...3 5.1 LÉGISLATION...3 5.2 AUTORITÉ COMPÉTENTE...4 5.3 RÉGLEMENTATION ET PROCÉDURES NATIONALES POUR ÉTABLIR DES LISTES D'ÉTABLISSEMENTS EXPORTANT VERS L'UE...8 5.4 CONTRÔLES OFFICIELS DE LA PRODUCTION ET DE LA MISE SUR LE MARCHÉ...8 5.5 CONTRÔLES OFFICIELS DES PRODUITS DE LA PÊCHE...16 5.6 CERTIFICATION OFFICIELLE POUR L'EXPORTATION...19 5.7 LABORATOIRES...20 6 CONCLUSION GENERALE...22 7 REUNION DE CLOTURE...22 8 RECOMMANDATIONS...22 ANNEXE 1 - RÉFÉRENCES JURIDIQUES...25 II

ABRÉVIATIONS ET DÉFINITIONS UTILISÉES DANS LE PRÉSENT RAPPORT Abréviation ABVT AC Cd DG SANCO DIC DITP DPM HACCP Hg ISO OAV Pb RASFF TRACES UE Signification Azote basique volatil total Autorité Compétente Cadmium Direction Générale Santé et Consommateurs Division des Inspections et du Contrôle Direction des Industries de Transformation de la Pêche Direction des Pêches Maritimes Analyse des risques et de la maîtrise des points critiques Mercure Organisation internationale de normalisation Office alimentaire Vétérinaire Plomb Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux Trade Control Expert System Union Européenne III

1 INTRODUCTION L'audit s'est déroulé au Sénégal du 22 janvier au 1er février 2013 et a été réalisé dans le cadre du programme d'audits de l Office alimentaire et vétérinaire (OAV). L équipe d audit était constituée de deux auditeurs et elle a été accompagnée par un observateur de la DG MARE. Une réunion d ouverture s est tenue à Dakar le 22 janvier en présence de représentants de l'autorité compétente (AC), la Direction des Industries de Transformation de la Pêche (DITP). Au cours de cette réunion, l équipe d audit a présenté les objectifs de l'audit et a confirmé le programme des visites. 2 OBJECTIFS L objectif de l'audit était d évaluer si l organisation de l AC et la mise en œuvre des dispositions nationales sur lesquelles se base le système de contrôles officiels des produits de la pêche exportés vers l UE peuvent toujours être considérées comme au moins équivalentes aux exigences européennes. Les mesures mises en place par l'ac suite à l'audit de l'oav de 2010 (réf. DG (SANCO)/2010-78545), réalisée du 27 avril au 6 mai 2010, ont été aussi examinées. Le champ d application de l'audit a couvert l'organisation et la performance de l'ac, les procédures de certification à l'exportation et le système de contrôles officiels de la chaîne de production de produits de la pêche destinés à l'exportation vers l'ue. Dans ce sens, les dispositions de la législation européenne mentionnée dans l'annexe I ont été utilisées comme base technique pour l'audit. Afin de réaliser l'objectif mentionné ci-dessus, l'équipe d'audit a visité les lieux suivants: Autorité Compétente Niveau central 2 DITP Division des Inspections et Contrôles Niveau régional 1 Ziguinchor Niveau local 3 Laboratoires Mbour Joal Boudody/Ziguinchor Produits de la pêche, eau et glace 3 Laboratoires en charge des échantillons officiels Production Primaire Navires de pêche artisanale Navires de pêche industrielle (glaciers) 2 Sites de débarquement et Première vente Sites de débarquement 3 Installations manipulant les produits de la pêche Navires congélateurs 4 Entrepôts frigorifiques 1 Établissements à terre 5 Plusieurs navires présents sur débarquement visités 1 les sites de

Des représentants de l'ac ont accompagne l équipe d audit pendant toute la durée de l'audit. 3 BASE JURIDIQUE L'audit s'est déroulé sur la base des dispositions générales de la législation européenne, plus particulièrement l'article 46 du règlement (CE) n 882/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relatif aux contrôles officiels effectués pour s'assurer de la conformité avec la législation sur les aliments pour animaux et les denrées alimentaires et avec les dispositions relatives à la santé animale et au bien-être des animaux. Les références légales figurent à l'annexe I. Les actes juridiques cités dans le présent rapport se réfèrent, le cas échéant, à la dernière version modifiée. 4 CONTEXTE 4.1 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE Le Sénégal est autorisé à exporter des produits de la pêche vers l'ue en tant que pays tiers figurant à l annexe II de la décision 2006/766/CE. Le Sénégal n'est pas autorisé à exporter des produits de la pêche d aquaculture vers l UE puisqu'il ne figure pas à l annexe de la décision 2011/163/UE. 4.2 HISTORIQUE Un audit de l OAV au Sénégal portant sur les produits de la pêche s'est déroulé du 27 avril au 6 mai 2010 (réf. DG(SANCO)/2010-8545). Le rapport de l'audit qui peut-être consulté à l'adresse http://ec.europa.eu/food/fvo/ir_search_en.cfm avait révélé des déficiences concernant notamment les sites de débarquement, les navires de pêche artisanale et les contrôles officiels des conditions sanitaires des établissements agréés. A la suite de cet audit, la DG SANCO par lettre en date du 1er juillet 2010, a suspendu l'autorisation de nouvelles unités et a demandé à l'ac de visiter tous les établissements et navires agréés et d'envoyer les rapports individuels d'inspection, pour examen et évaluation. L'AC a transmis un plan d'action (le 21/07/10), des garanties additionnelles (le 04/10/10 et le 17/08/12) ainsi que tous les rapports individuels d'inspection concernés (le 13/02/12). L'évaluation des documents a été satisfaisante. 4.3 PRODUCTION ET INFORMATIONS COMMERCIALES Les importations de produits de la pêche vers l'ue sont autorisées à partir de 55 établissements, un entrepôt frigorifique et 77 navires congélateurs, selon la liste en vigueur à compter du 14/01/2013. Selon EUROSTAT, le Sénégal a exporté vers l'ue (surtout en Espagne et en Italie), en 2011, environ 43 000 tonnes de produits de la pêche. En 2012 environ 35 000 tonnes de produits de la pêche ont été exportées. Ces quantités se composent surtout de poissons, céphalopodes et crustacés congelés. 4.4 NOTIFICATIONS DU SYSTÈME D'ALERTE RAPIDE POUR LES DENRÉES ALIMENTAIRES ET LES ALIMENTS POUR ANIMAUX (RASFF) Quarante notifications ont été émises sur le RASFF depuis juin 2010 jusqu'à décembre 2012: 17 refoulements de produits de la pêche frais et congelés (trois en 2010, six en 2011 et huit en 2012) aux postes d'inspection frontaliers, pour rupture de la chaîne de froid. 14 refoulements de produits de la pêche frais et congelés (deux en 2010, 11 en 2011 et un en 2012) aux postes d'inspection frontaliers, pour des caractéristiques organoleptiques altérées. Deux refoulements aux postes d'inspection frontaliers, une alerte et deux informations (tous en 2011) concernant la présence de mercure (Hg) au delà du seuil limite réglementaire de 2

l'ue dans des produits de la pêche frais. Trois refoulements de produits de la pêche frais (deux en 2010 et un en 2011) aux postes d'inspection frontaliers pour présence d'enterobactériacées, de Pseudomonas spp. et de microorganismes aérobies. Un refoulement de produits de la pêche frais en 2011 à un poste d'inspection frontalier, pour utilisation du nom d'un établissement qui n'était pas autorisé à exporter vers l'ue. 5 CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS 5.1 LÉGISLATION Exigences réglementaires L'article 46 du règlement (CE) nº 882/2004 stipule que les experts de la Commission peuvent effectuer des contrôles officiels dans les pays tiers afin de vérifier la conformité ou l'équivalence de la législation et des systèmes des pays tiers au regard de la législation européenne pertinente. Article 11(4)(a)(i) du règlement (CE) nº 854/2004. Constatations Les textes législatifs qui décrivent les exigences sanitaires applicables à la production des produits de la pêche au Sénégal sont les mêmes qui ont été présentés lors de l audit de l OAV en 2010. La publication de nouveaux textes législatifs a permis de créer une réglementation pour le taux maximum d étain inorganique dans les produits de la pêche en conserve, les exigences sanitaires applicables aux navires de pêche artisanale et aux sites de débarquement des produits de la pêche artisanale. Une liste de ces textes est présentée ci-dessous: Note de Service nº0009/mem/ditp/df du 07/01/2011 Recherche de l étain inorganique dans les conserves de produits halieutiques. Décret 2011-1255 du 23/08/11 portant organisation du Ministère de l Économie Maritime. Arrêté nº 2202 du 05/03/2012 portant organisation et fonctionnement de la DITP. Arrêté nº 3410 du 29/03/2012 portant réglementation des conditions techniques et sanitaires des embarcations de pêche artisanale. Note de Service nº 759/MPAM/DITP/DF du 18/10/2012 Plan d échantillonnage, méthodes d analyses et niveaux à respecter pour le sulfite dans les produits de la pêche et de l aquaculture. Arrêté nº 3411 du 29/03/12 portant réglementation des conditions techniques et sanitaires des sites de débarquement des produits de la pêche artisanale. L'équipe d'audit a reçu une copie de tous les textes législatifs mentionnés ci-dessus et a noté que les dispositions réglementaires décrivant les teneurs maximales pour le Hg, le plomb (Pb) et le cadmium (Cd) dans les produits de la pêche (Arrêté nº 494 du 11/02/2005) présentent des manquements ou erreurs: Absence d'une teneur maximale de Hg pour les crustacés. Existence d'une teneur maximale de Pb, de 0,4 mg/kg, pour certaines espèces de produits de la pêche. La teneur maximale de Pb prévue dans la législation de l'ue pour toutes les espèces de produits de la pêche est de 0,3 mg/kg. L'équipe d'audit a noté que les dispositions réglementaires décrivant les produits de la pêche toxiques (note de service nº 283 du 01/08/2005) ne couvrent pas toutes les produits de la 3

pêche toxiques mentionnés au chapitre II.G de l'annexe III du règlement (CE) n 854/2004. L'équipe d'audit a noté que la législation sénégalaise reflète, en général, les exigences sanitaires européennes pour les produits de la pêche. Conclusions La législation sénégalaise concernant les produits de la pêche peut être considérée comme équivalente à la législation de l'ue, à l'exception des dispositions réglementaires concernant les teneurs maximales de Hg et Pb et les produits de la pêche toxiques. Les actions de l'ac en réponse à la recommandation nº 1 du rapport de l'oav de 2010 concernant les exigences sanitaires applicables aux navires de pêche artisanale et aux sites de débarquement et les dispositions règlementaires pour le taux maximum d'étain inorganique dans les produits de la pêche en conserve, ont été mises en œuvre. 5.2 AUTORITÉ COMPÉTENTE Exigences réglementaires Article 46(1) du règlement (CE) nº 882/2004 qui établit que les contrôles officiels de l'ue dans les pays tiers doivent vérifier la conformité ou l'équivalence des systèmes des pays tiers au regard de la législation alimentaire de l'ue. Ces contrôles officiels concernent en particulier les alinéas (b) à (e), (g) et (h) de l'article mentionné ci-dessus. Constatations Structure et organisation Au Sénégal, l AC centrale responsable pour le contrôle officiel des produits de la pêche destinés à l exportation vers l UE est la Division des Inspections et du Contrôle (DIC) de la DITP, appartenant au Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes. La DIC est aussi l AC responsable pour l émission des certificats sanitaires mentionnés à l appendice IV de l annexe VI du règlement (CE) nº 2074/2005. La DIC, basée au port de pêche de Dakar, comprend quatre bureaux: Le Bureau des agréments, qui s'occupe de l'organisation des inspections techniques des établissements et navires; du suivi du niveau de conformité aux normes des unités agréées; de la gestion des dossiers techniques de ces unités (archivage physique et électronique) et de la mise à niveau des moyens de transport et des sites de débarquement. Le Bureau de contrôle des produits halieutiques, qui s'occupe de l'inspection des produits de la pêche; de la certification à l exportation (et aussi à l importation) et de la gestion des alertes sanitaires. Le Bureau des statistiques, dont les missions sont: la collecte et saisie des données statistiques des exportations et des importations; l'élaboration des rapports statistiques annuels; la gestion du Protocole d accord thonier entre le Ministère de l Économie Maritime et les Armateurs des Canneurs Espagnols et Français basés à Dakar, du 11 août 2011 (dorénavant protocole d'accord thonier) et la gestion de la base de données. Le Bureau de l aéroport Léopold Sédar Senghor, qui s'occupe de l'inspection et certification des produits frais et vivants à l exportation; de l'inspection et certification des produits à l importation et des permanences de nuits et jours. La DIC dispose aussi d'un Service Qualité (qui a été crée en septembre 2012) et d'un laboratoire pour les analyses officielles sensorielles réalisées à Dakar. Le personnel technique de la DIC représente un total de 18 agents qui disposent de moyens 4

matériaux (bureaux, ordinateurs, voitures, équipement pour l échantillonnage) pour réaliser les contrôles officiels des produits de la pêche. La DIC a désigné trois laboratoires (voir section 7) comme laboratoires officiels pour effectuer les analyses microbiologiques et chimiques des échantillons des produits de la pêche, de l eau et de la glace prélevés par l AC. La DIC compte aussi avec la collaboration des Services Régionaux de la Direction des Pêches Maritimes (DPM), par le biais des Postes de Contrôle des Pêches Maritimes (dorénavant Postes de Contrôle) situés aux sites de débarquement agréés, pour les contrôles officiels suivants: Inspection et autorisation des navires de pêche artisanale. Suivi des recommandations faîtes lors des inspections de renouvellement ou de suivi de la DIC au niveau des sites de débarquement agréés, des usines à glace agréées, des transports de produits de la pêche agréés et des établissements agréés. Analyses organoleptiques des produits de la pêche débarqués par les navires de pêche artisanale autorisés aux sites de débarquement agréés et délivrance de certificats sanitaires à la première vente. Inspection des produits de la pêche frais et congelés destinés à l exportation vers l UE, au niveau des établissements agréés, et délivrance d un certificat de contrôle d origine et de salubrité pour les produits de la pêche congelés (ainsi que vérification, signature et cachet de toutes les demandes d inspection). Pouvoirs, indépendance et supervision La loi n 61-33 du 15/06/1961 portant statut général des fonctionnaires sénégalais, dans ses articles 9 et 10, établie l'obligation d'absence de conflit d'intérêts. Les pouvoirs légaux, notamment de saisie et de destruction, sont conférés aux agents de l AC par la loi 66-48 du 27/05/66 relative au contrôle des denrées alimentaires et à la répression des fraudes et par le décret 69-132 du 12/02/69 relatif au contrôle des produits de la pêche. D autres textes législatifs présentés à l équipe d audit contiennent aussi des sanctions, tels que: Décret n 90-969 du 05/09/1990, fixant les conditions techniques de la pratique du mareyage. Arrêté n 244 du 11/01/2010 portant réglementation des autocontrôles sanitaires en industrie halieutique. Arrêté n 243 du 11/01/2010 fixant les règles d organisation des contrôles sanitaires officiels de la filière des industries de transformation de la pêche. Arrêté n 305 du 13/01/2010 portant réglementation des conditions de production de glace destinée aux produits halieutiques. L équipe d audit n a pas constaté l existence de conflit d intérêts pendant les visites effectuées. L équipe d audit a noté que l AC applique des sanctions ou mesures proportionnelles (suspension des activités, suspension d agrément, saisie ou consigne des produits) lorsqu elle détecte des problèmes au niveau des opérateurs participant à la chaîne de production de produits de la pêche destinés à l exportation vers l UE. Le Service de Qualité de la DIC compte parmi ses missions: L'audit qualité interne de l AC. 5

La veille réglementaire. La correction et validation des manuels d autocontrôles sanitaires des unités agréées. Le suivi des laboratoires et des nouvelles unités. L équipe d audit a noté que, jusqu à maintenant, ce service a effectué une évaluation des inspections programmées et réalisées par le Bureau d agréments pour l année 2012 et a visité sept unités agréées (vérification des rapports d inspection, de la gestion des alertes, de la traçabilité des produits, de la présence d un manuel HACCP et de la réalisation des analyses d autocontrôles). L AC a informé l équipe d audit que des procédures sont en développement pour établir le fonctionnement de ce service. Des audits internes n ont pas encore été réalisés. Formation L AC a envoyé à l équipe d audit la liste des formations et séminaires suivis par les agents de la DIC de janvier 2010 à novembre 2012. Des formations concernant les contrôles officiels des produits de la pêche, entre autres, ont été réalisées, comme par exemple: Mise en œuvre des autocontrôles sanitaires en industrie halieutique. Accréditation des laboratoires officiels selon la norme ISO 17025 : 2005. Système TRACES (Trade Control Expert System) et contrôle sanitaire et certification des produits de la pêche destinés à l exportation vers l UE. Techniques de conservation et de présentation des produits halieutiques transformés. Réglementation applicable aux conditions de production en amont de l industrie halieutique. Introduction à l évaluation des risques et analyse des risques. Qualité dans les organismes d inspection officielle du secteur des pêches. Harmonisation des pratiques d inspection et de contrôle des aliments. L équipe d audit a vérifié que les agents rencontrés pendant les visites ont, la plupart du temps, un niveau de connaissance suffisant des exigences de la réglementation de l UE applicables aux produits de la pêche qui sont exportés. Procédures de contrôle documentées L AC a délivré à l équipe d audit le Manuel de Procédures de la Division des Inspections et du Contrôle (dorénavant manuel), mis à jour en août 2012. Le manuel existe depuis 1996 et il a été réactualisé en 1999, 2004, 2007, 2010 et 2012. Ce manuel décrit les procédures opérationnelles que l AC doit suivre lors des contrôles officiels des produits de la pêche destinés à l exportation vers l UE, telles que: Procédures d inspections techniques: Initiales (agréments pour établissements, navires congélateurs, navires glaciers, usines à glace, moyens de transport et sites de débarquement). De routine. D'évaluation ou renouvellement (validation des manuels d autocontrôles sanitaires). Procédure relative à la décentralisation du suivi des inspections des établissements agréés (DIC-DPM) Procédures de contrôle et de certification des produits halieutiques: 6

Prélèvement des produits élaborés et gestion des résultats d'analyses microbiologiques. Prélèvement des produits et gestion des résultats d'analyses sensorielles et d'abvt (Amine basique volatile totale). Contrôle des parasites. Prélèvement des produits et gestion des résultats d'analyses des métaux lourds, de sulfites et d'histamine. Contrôle et certification des produits halieutiques à l'exportation (et à l importation). Inspection des produits des navires canneurs (navires congélateurs de thon en saumure) de l'ue. Gestion des alertes microbiologiques, chimiques et documentaires de l'ue. Traçabilité documentaire - Procédure d'archivage physique et électronique des documents techniques des entreprises de pêche. Ces procédures se basent sur les réglementations Sénégalaise, de l UE et internationale. Le manuel établit aussi: Les fiches d inspection que les agents de la DIC utilisent lors des contrôles officiels au niveau des unités agréées. Les échantillons de produits de la pêche destinés à l exportation vers l UE que l AC doit prélever et quels paramètres doivent être recherchés. Les certificats de saisie, de consigne et de levée de consigne. Les fiches de résultats d analyses organoleptiques (pour différents produits). Le certificat sanitaire à la première vente. La déclaration de transformation (conformément au règlement (CE) n 1005/2008 du Conseil du 29/09/2008). L équipe d audit a noté que les navires de pêche artisanale ne font pas l objet d une procédure d inspection et qu une fiche d inspection pour ces navires n est pas définie. L équipe d audit a noté aussi que le manuel mentionne les inspections de suivi par l AC qui, elles aussi, ne font pas l objet d une procédure d inspection. Conclusions L'organisation, les compétences, les pouvoirs, la formation et les ressources dont dispose l'ac sont suffisants pour garantir l'application de la législation sénégalaise et des exigences au moins équivalentes à celles de la réglementation de l'ue pour les produits de la pêche destinés à l'exportation vers l'ue. Des procédures documentées existent et sont correctement mises en œuvre au Sénégal, à l'exception de celles pour les inspections des navires de pêche artisanale et des inspections de suivi des unités agréées par l'ac. L'action de l'ac en réponse à la recommandation nº 2 du rapport de l'oav de 2010, concernant un meilleur degré d indépendance de l AC, a été mise en œuvre. 7

5.3 RÉGLEMENTATION ET PROCÉDURES NATIONALES POUR ÉTABLIR DES LISTES D'ÉTABLISSEMENTS EXPORTANT VERS L'UE Exigences réglementaires Article 12(1) et (2) du règlement (CE) nº 854/2004. Point I.11 du modèle de certificat sanitaire pour l'importation de produits de la pêche destinés à la consommation humaine présentés à l'appendice IV de l'annexe VI du règlement (CE) nº 2074/2005. Constatations Une procédure pour lister les établissements, ou navires, qui exportent vers l UE existe et est mise en place par l AC. Elle définit l obligation des unités d avoir un service qualité avant de pouvoir exporter leurs produits vers l UE. Selon cette procédure un renouvellement de l agrément doit être effectué annuellement pour que les unités agréées puissent continuer sur cette liste. L équipe d audit a vérifié des exemples d attribution d agréments et de renouvellement d agréments qui respectaient la procédure mise en place. L équipe d audit a aussi vérifié qu un agrément type établissement de production a été délivré à un entrepôt frigorifique, ce qui n est pas conforme aux normes de l UE. La DITP communique à la DG SANCO les changements effectués sur la liste des unités agréées au Sénégal pour l exportation de produits de la pêche vers l UE. L'équipe d'audit a constaté la dernière demande de changements datée d'octobre 2012. Conclusions La réglementation et les procédures nationales pour établir des listes de navires congélateurs et d'établissements qui exportent vers l'ue sont au moins équivalentes à celles de l'ue, hormis pour le cas de l'entrepôt frigorifique. 5.4 CONTRÔLES OFFICIELS DE LA PRODUCTION ET DE LA MISE SUR LE MARCHÉ Exigences réglementaires Article 12(2) du règlement (CE) nº 854/2004. Point II.1 et point II.2 du modèle de certificat sanitaire pour l'importation de produits de la pêche destinés à la consommation humaine présentés à l'appendice IV de l'annexe VI du règlement (CE) nº 2074/2005. Article 11(4) du règlement (CE) nº 854/2004 qui établit que les contrôles officiels de l'ue effectués lors de l'établissement ou de la mise à jour des listes des pays tiers desquels les importations de certains produits d'origine animale sont autorisées, devront concerner en particulier: la portée et le fonctionnement des contrôles officiels des importations d'animaux et de produits d'origine animale. toute expérience acquise en matière de commercialisation du produit provenant du pays tiers et les résultats des contrôles éventuellement effectués à l importation. les assurances que peut donner le pays tiers concernant la conformité ou l'équivalence au regard des exigences de l'ue. Constatations Système de contrôles officiels en place Au niveau de la production primaire, les inspections des navires de pêche artisanale sont assurées 8

par les agents des Postes de Contrôle qui se trouvent dans les sites de débarquement agréés par l AC. Elles sont réalisées à la demande des propriétaires qui veulent fournir les produits aux établissements agréés. Lors de résultats favorables, une autorisation est délivrée par le Service Régional des Pêches Maritimes concerné et communiquée au propriétaire, au Poste de Contrôle concerné et à la DITP. L'équipe d'audit a noté que les agents des Postes de Contrôle utilisent une fiche d inspection lors des inspections des navires de pêche artisanale qui couvre les conditions techniques et sanitaires de la législation sénégalaise. Des rapports d inspections accompagnés de lettres d autorisation étaient disponibles au niveau des Postes de Contrôle visités. Des recommandations et des conclusions sont inclues dans ces fiches et des échéanciers sont donnés pour la correction des non conformités (aussi sur les lettres). L'équipe d'audit a noté que la transmission des lettres et rapports à la DITP n est pas satisfaisante (dans un cas, les rapports et les lettres existants en version électronique ont été imprimés et codés (nº et date) la veille de la visite de l OAV). Des évidences du suivi de la correction des non conformités, à fin de vérifier les échéanciers, n étaient pas disponibles dans les Postes de Contrôle visités. Les agents des postes ont justifié cette absence par le suivi visuel effectué pendant leur présence journalière et par les actions de sensibilisation effectuées au près des pêcheurs. L'équipe d'audit a pu aussi constaté au niveau de l'ac (DITP et DIC) que ces lettres ne sont pas régulièrement transmises par les Services Régionaux des Pêches Maritimes à la DITP. La DIC a fourni à l'équipe d'audit une liste de navires de pêche artisanale autorisés du 07/06/2012. L équipe d audit a vérifié au niveau des Postes de Contrôle que tous les navires y autorisés au moment de l'audit de l'oav n'étaient pas mentionnées sur cette liste. Le système de contrôles officiels de la production et de la mise sur le marché (hors navires de pêche artisanale) est couvert principalement par le manuel de la DIC. Selon le manuel (page 12), une classification (en quatre classes possibles A1, A2, B et C) est attribuée aux unités de production après une évaluation des défauts identifiés (qui selon leur gravité peuvent être critiques, graves, majeurs ou mineurs). Les différents types d inspection qui peuvent être réalisées par l AC, toujours selon le manuel, sont: L'inspection initiale, lors: De la demande d agrément à l exportation d un navire ou d un établissement.; De la mise en place d une nouvelle ligne de fabrication. Du changement d activités d une unité de production déjà agréée. D une reprise d activité après un arrêt de longue durée (plus de six mois). L'inspection de routine, pour la vérification du respect des conditions d agrément. Elle est effectuée de façon inopinée dans tous les établissements et sa fréquence dépend du niveau de conformité de l établissement par rapport à la réglementation. Si les défauts constatés pendant l'inspection sont critiques, graves ou majeurs, il y a suspension d activité. Dans le cas de défauts mineurs, un échéancier est soumis à l établissement. Une suspension d activité est prononcée, en cas de non respect de l échéancier. L'inspection d évaluation ou de renouvellement de l agrément, qui permet de classer les unités de production en fonction de leur niveau de conformité, et de décider de leur maintien ou non sur la liste des unités agréées. Elle est effectué à partir du dernier trimestre de chaque année et porte sur l ensemble du système de production des unités (infrastructures, équipements, personnel, autocontrôles sanitaires). L AC accorde une attention particulière 9

aux autocontrôles lors de ces inspections (en suivant la procédure de validation des plans d autocontrôles). Sa mise en œuvre est basée sur un plan établit annuellement. Cette inspection est effectuée suivant les mêmes principes que l inspection de routine, en se référant aux fiches d inspection et rapports précédents qui résument l ensemble des recommandations et des suivis réalisés par l AC durant l année. À la suite de cette inspection, des agréments peuvent être suspendus (gestion par l AC) ou retirés de la liste (avec notification à la DG SANCO). Les inspections des navires de pêche industrielle (glaciers) sont assurées par les agents de la DIC (Bureau des agréments). Ces navires sont soumis aux procédures d inspection de routine, de suivi et d évaluation ou de renouvellement et aux fiches d inspections respectives qui sont définies dans le manuel. Les inspections des moyens de transport de produits de la pêche et des usines à glace sont assurées par les agents de la DIC (Bureau des agréments). Ces unités sont soumises à des procédures d inspection (appelées délivrances d agrément ) et à des fiches d inspection qui sont définies dans le manuel. Les inspections des sites de débarquement sont assurées par les agents de la DIC (Bureau des agréments). Ces sites sont soumis à une procédure d inspection (appelée inspection technique ) et à une fiche d inspection qui sont définies dans le manuel. Dans les trois cas antérieurs, lors de résultats favorables, un agrément est délivré par la DITP. En cas de résultats défavorables, des recommandations sont effectuées et un échéancier est définit pour la correction des non conformités identifiées. Les résultats des inspections sont communiqués par lettre aux navires/armement, aux moyens de transport, aux gestionnaires des sites de débarquement ou aux usines concernés. Les inspections des unités agréées, incluant les navires congélateurs, qui peuvent exporter vers l'ue, sont assurées par les agents de la DIC (Bureau d agréments). Ces opérateurs sont soumis à tous les types d inspections mentionnées avant (initiale, routine, d évaluation ou de renouvellement). Lors de résultats favorables après les inspections initiales ou de renouvellement d agrément, un agrément est délivré ou renouvelé par la DITP. En cas de résultats défavorables, des recommandations sont effectuées et un échéancier est définit pour la correction des non conformités identifiées. Des mesures de suspension d activité peuvent être prises (lors de défauts critiques, graves ou majeurs identifiés) ainsi que la suspension de l agrément. Les résultats des inspections sont communiqués par lettre aux opérateurs. Le suivi de la correction des non conformités identifiées dans les unités hors Dakar est effectué par les agents des Postes de Contrôle. Un cahier de registres des inspections sanitaires (présent dans les unités agréées pour l'exportation vers l'ue) est utilisé pour enregistrer le passage des agents de l'ac et des postes et la raison de leur visite, ainsi que la conclusion de la même. L'équipe d'audit a noté que les agents de la DIC (Bureau d agréments) utilisent les fiches d inspection prévues dans le manuel lors des inspections des navires de pêche industrielle, des moyens de transport, des usines à glace, des sites de débarquement et des unités agréées pour l'exportation vers l'ue. Ces fiches contiennent des points de contrôle qui couvrent, en général, des exigences au moins équivalentes à celles de la réglementation de l UE. Des recommandations et des conclusions sont inclues dans ces fiches d inspection et des échéanciers sont donnés pour la correction des non conformités. L AC possède des listes actualisées des unités mentionnées ci-dessus. L'équipe d'audit a noté que des programmes d inspection de renouvellement d agrément pour 2012 et 2013 ont été élaborés. Le programme de 2012 a été respecté. 10

L'équipe d'audit a noté que l AC réalise, au moins, deux inspections par an aux unités agréées qui peuvent exporter des produits de la pêche vers l UE: une inspection d évaluation ou de renouvellement et une inspection de suivi. Cependant, aucune définition d inspection de suivi n est donnée dans le manuel ainsi qu aucune description de sa procédure. L'équipe d'audit a constaté l absence d une description de la relation entre les défauts (critiques, graves, majeurs et mineurs) identifiés lors des inspections et la classification (A1, A2, B et C) des unités agréées pour l'exportation vers l'ue. L équipe d audit a cependant noté que, à chaque inspection réalisée, une classification est donnée a l unité visitée, selon des Barèmes de Cotation définis dans les fiches d inspection (annexes 3, 4, 5, 6, 7 et 8 du manuel). Aucune référence ou description ne sont faites au sujet de ces Barèmes de Cotation dans le manuel. L'équipe d'audit a noté que la plupart du temps, les échéanciers donnés par l AC ne sont pas suivis correctement, soit par les agents de la DIC, soit par les agents des Postes de Contrôle. Des intervalles d un an entre inspections officielles ont été vérifiés par l équipe d audit lorsque les échéanciers pour la correction des non conformités indiquaient sans délai ou un ou deux mois. Dans ces cas, quelques non conformités identifiées étaient répétées (absence d analyses chimiques pour les produits de la pêche, par exemple et donc non respect de l échéancier), sans que l AC ait pris une mesure en accord avec le manuel (en particulier, celle mentionnée à la page 19 - Une suspension d activités est prononcée, en cas de non respect de l échéancier ). Les cahiers de registre des inspections sanitaires font référence aux inspections effectuées dans les unités concernées. Cependant, leur utilisation par les agents des Postes de Contrôle et de la DIC n est pas harmonisée (dans un cas, mention de toutes les visites d inspection de produits pour l exportation et aucune sur le suivi des recommandations; dans un autre cas, mention de quelques inspections de suivi mais sans conclusions, et aucune mention aux visites d inspection de produits pour l exportation). Les lettres qui accompagnent les fiches d inspection ne reproduisent pas toujours la conclusion mentionnée sur ces fiches en ce qui concerne les échéanciers pour les recommandations (des fois l'échéancier est plus court sur la lettre - ce qui est positif; d'autres fois il n'y a aucune mention quand l'échéancier indique sans délai ) ou contiennent des informations erronées (numéro d agrément incorrect, agrément renouvelé pour poissons entiers et élaborés, frais et congelés quand le rapport mentionne agrément pour poissons (entiers, élaborés) et céphalopodes (frais, congelés) ). Dans trois cas, les fiches d inspection disponibles sur les unités visitées par l'équipe d'audit étaient incomplètes (pages manquantes) ou avaient des informations manquantes ou erronées (dernière page mentionnait conditions du navire satisfaisantes quand il s agissait d une inspection d un établissement; aucune référence à la chambre froide négative d appui aux navires congélateurs de la même unité agréée; mention de chambres froides positives de matière première et de produits finis et tunnels de congélation dans l HACCP et analyses microbiologiques dans un entrepôt frigorifique; référence erronée à la dernière inspection effectuée). Les fiches d inspections n incluent pas un point de contrôle pour l étiquetage de produits de la pêche destinés à l exportation des produits de la pêche. L'équipe d'audit a constaté que au moins trois unités agréées visitées utilisent des additifs (comme des sulfites ou des phosphates) pour les produits de la pêche (crevettes et céphalopodes). 11

L AC a informé l équipe d audit que deux agents du Bureau d agréments sont responsables, depuis juillet 2012, pour l amont de la filière, c'est-à-dire, pour le suivi des navires de pêche artisanale et des navires de pêche industrielle (glaciers), des sites de débarquement, des moyens de transport et des usines à glace. Une étude de l amont de la filière a été finalisée en Septembre 2012 - Diagnostique sur les engins de transport et les fabriques de glace au niveau des établissements exportateurs de produits de la pêche vers les pays de l UE basés à Dakar. Un plan d action est inclut dans cette étude et prévoit des actions d octobre 2012 jusqu à la fin de janvier 2013 qui couvrent tous les acteurs. L'équipe d'audit a constaté que quelques actions ont été déjà mises en œuvre, telles que l'enregistrement des navires de pêche artisanale et des moyens de transport et l'amélioration des conditions des sites de débarquement et des usines à glace. Production primaire Navires de pêche artisanale Plusieurs navires de pêche artisanale autorisés étaient présents aux sites de débarquement autorisés. Ces navires utilisent des conteneurs ou des boîtes en polystyrène pour transporter la glace et les produits de la pêche capturés. Le débarquement se fait au niveau des plages, toujours dans ces conteneurs/boîtes, qui sont localisées devant les sites de débarquement autorisés. Navires de pêche industrielle L équipe d audit a visité deux navires de pêche industrielle (glaciers) agréés par l AC. Les deux navires procédaient aux opérations de débarquement de produits de la pêche, au port de Dakar (un pour un établissement agréé, l autre pour le marché local). Les produits sont mis dans des boîtes en plastique avec de la glace et gardés dans une cale isothermique. Le débarquement se fait directement vers un moyen de transport agréé par l AC et appartenant à l établissement agréé. Les conditions structurelles et sanitaires à bord de celui qui débarqué pour l établissement agréé étaient satisfaisantes. Moyens de transport de produits de la pêche Plusieurs moyens de transport de produits de la pêche agréés étaient présents lors des visites effectuées pendant l audit. En général, les conditions sanitaires de ces moyens de transport étaient satisfaisantes. Usines à glace L équipe d audit a visité une usine à glace. Les conditions sanitaires de stockage et de distribution de la glace étaient satisfaisantes. Les résultats d analyses microbiologiques de la glace présentés étaient satisfaisants (les paramètres recherchés étaient les coliformes fécaux et totaux, l'e.coli, les enterobactériacées et les microorganismes aérobies sulfito réducteurs). Sites de débarquement L équipe d audit a visité trois sites de débarquement. Les trois sites sont agréés par l AC et sont gérés par les communautés locales. L accès aux installations est moyennement contrôlé. Tous avaient un manuel HACCP sur place, validé par l AC ou en cours de validation, qui couvre les activités de débarquement, le nettoyage et désinfection du site et l équipement utilisé par le personnel, entre autres. Ces manuels établissent aussi quels contrôles doivent être effectués sur les produits (analyses organoleptiques, mesure de la température) et sur l eau et la glace utilisées (analyses microbiologiques). Les conditions structurelles (zones de réception dédiées, couvertes et avec murs, en général propres, eau potable et laves mains disponibles) peuvent être considérées comme équivalentes aux exigences 12

de la réglementation de l UE, tenant compte du type de produits de la pêche débarqués (frais, entiers, avec glace) et de leur acheminement (moyens de transport agréés). L'équipe d'audit a noté que les résultats des analyses organoleptiques et microbiologiques présentés étaient satisfaisants. Des registres de nettoyage et désinfection (plage et structures), de l hygiène du personnel et de formation des pêcheurs étaient disponibles sur place et satisfaisants. L'équipe d'audit a noté qu un manuel HACCP validé par l AC en décembre 2012 mentionne la directive 91/493/CEE 1 et le règlement (CE) nº 2073/2005 pour les critères microbiologiques de l eau. L'équipe d'audit a constaté la présence de boîtes en polystyrène fermées, réutilisées, avec des produits de la pêche, appartenant à des mareyeurs qui délivrent des produits de la pêche aux unités agréées dans une chambre froide d'un site de débarquement. L'équipe d'audit a noté aussi la présence de condensation sur l équipement de réfrigération de cette chambre froide et de l'eau qui tombait directement sur des boîtes en plastique avec des produits de la pêche. L'équipe d'audit a noté dans une zone de réception de céphalopodes, que l'accès était moins contrôlé, et la présence de personnes sans équipement. Cette zone, en comparaison avec la zone de réception des poissons, était moins propre. Opérateurs agréés, incluant les navires, qui manipulent des produits de la pêche L équipe d audit a visité cinq établissements (dont un entrepôt frigorifique) et quatre navires congélateurs agréés par l AC. Au niveau des conditions structurelles, toutes les unités, sauf une, peuvent être considérées comme au moins équivalentes aux normes de la réglementation de l UE. Toutes les unités ont une version du manuel HACCP validé par l AC. Dans quelques cas, l AC a demandé l actualisation du manuel avant de valider la plus récente version. Toutes les unités qui produisent des produits de la pêche congelés disposent d enregistreurs de température dans les chambres froides négatives de stockage. L'équipe d'audit a noté que des registres de nettoyage et désinfection, d'hygiène et santé du personnel, du contrôle des animaux et organismes nuisibles et du traitement de l eau existent et sont satisfaisants. La plupart des unités effectue des prélèvements d échantillons de produits de la pêche, d eau et de glace, de façon régulière, pour des analyses de paramètres microbiologiques (coliformes totaux et fécaux, entérocoques, microorganismes aérobies sulfito réducteurs, E.coli, staphylocoques) et chimiques (métaux lourds Hg, Pb, Cd, histamine et sulfites). Les analyses sont effectuées dans des laboratoires au Sénégal, dans quelques cas les mêmes que l AC a désigné comme laboratoires officiels. Les résultats présentés étaient satisfaisants. L'équipe d'audit a constaté que dans un manuel HACCP validé le 17/01/13, l analyse de dangers effectuée ne tient pas compte de l utilisation de sulfites ou de phosphates dans l unité agréée. L'équipe d'audit a noté qu'une fiche d inspection de renouvellement d'agrément du 08/01/13 classifie cette même unité comme A2 et mentionne dans les conclusions que les conditions étaient satisfaisantes. Cela ne correspond pas à la réalité vérifiée par l équipe d audit lors de 1 Directive du Conseil 91/493/CEE du 22 juillet 1991 fixant les règles sanitaires régissant la production et la mise sur le marché des produits de la pêche, abrogée par la Directive 2004/41/CE du Parlement Européen et du Conseil du 21 avril 2004. 13

la visite. L'équipe d'audit a noté des déficiences importantes au niveau des structures et de l'hygiène dans toutes les divisions de l'unité (e.g, zone de filetage qui présentait une ouverture sur un mur vers l'extérieur et qui n'est pas complètement isolée de l extérieur (et donc pas protégée contre les animaux et organismes nuisibles); portes vers l'extérieur qui ne sont pas étanches ou un entretien insuffisant des équipements, murs et sols, entre autres). Dans une zone de conditionnement pré-congélation, l'équipe d'audit a noté la présence de deux conteneurs et un bidon non identifiés. L'opérateur a affirmé qu il s agissait de liquide utilisé pour les gel packs qui accompagnent les produits de la pêche frais exportés vers l'ue. Dans la chambre froide positive pour la réception de céphalopodes, l'équipe d'audit a noté la présence de bassins de trempage de sèche dans des phosphates. Deux bidons non identifiés d additifs avec des dates de validité dépassées étaient dans la chambre. La zone à l extérieur pour la préparation et le conditionnement de poissons entier frais était mal tenue, avec la présence d objets et équipement obsolètes. L'équipe d'audit a noté dans un autre manuel HACCP validé le 20/12/12 par l'ac, que l analyse de dangers effectuée ne tient pas compte de l utilisation de phosphates pour le trempage des sèches ou pour le glaçage de filets de poissons. L'utilisation de l eau de mer traitée avec du chlore à une concentration mesurée entre six et dix ppm a été constatée par l'équipe d'audit (avec présence d'une forte odeur à chlore dans la zone de filetage). L eau utilisée aux tables de travail tombe directement sur le sol et éclabousse les cagettes avec des filets de poissons. Les cagettes utilisées pour les filets étaient posées directement sur le sol. La chambre froide négative tampon présentait des produits congelés exposés, non identifiés et avec des températures de -11ºC et -10ºC. Dans une autre chambre froide négative, les températures mesurées des produits (filets de sole et sèche entière) étaient de -15,4ºC, -15,2ºC et -15,6ºC. L'équipe d'audit a noté dans un autre cas l'absence d un manuel HACCP qui couvre l activité de production de céphalopodes dans une unité agréée. L'équipe d'audit a noté une tolérance de jusqu à -14ºC à l entrée ou sortie de produits de la pêche congelés de l'entrepôt frigorifique par rapport à la limite de température réglementaire pour les produits de la pêche congelés (-18ºC). Plusieurs exemples de températures supérieures à -18ºC pendant longues périodes de temps (plus de deux jours) ont été constatées dans les chambres froides négatives, qui avaient des produits de la pêche congelés. Le registre des températures des produits de la pêche congelés à l entrée et à la sortie étaient disponibles. Aucun registre de température de produits congelés était inférieur ou égal à -18ºC. Les températures mesurées pendant la visite de l'équipe d'audit étaient de -13,6ºC et -15,0ºC. L équipe d'audit a noté l'utilisation d'additifs (comme les E-330, E-331, E-331iii, E-412, E- 450i et E-500ii) dans deux unités agréées qui ne sont pas prévus par la réglementation Sénégalaise pour l'utilisation avec des produits de la pêche (selon la note de service nº 759 du 18/10/12, les seuls additifs autorisés sont les sulfites: E-221, 222, 223, 224, 226 et 227). L'équipe d'audit a noté aussi le marquage sur des boîtes d un sulfite (E-385) qui n est pas celui utilisé en réalité (produit composé de E-450i, E-331iii, E-330 et E-222) pour le traitement de crevettes et crabes congelés. 14

Contrôle des importations de produits de la pêche La DIC (Bureau de contrôle des produits halieutiques) est responsable pour le contrôle des importations de produits de la pêche au Sénégal. Une procédure de contrôle et de certification des produits halieutiques à l importation est définie dans le manuel. Une Déclaration Préalable d Importation des Produits Halieutiques, un certificat sanitaire et / ou un manifeste d entrée pour les navires sont nécessaires pour accepter une importation. Une inspection des produits est toujours effectuée et des analyses peuvent être effectuées. Dans le cas de débarquements de produits de la pêche provenant de navires congélateurs de pays tiers et destinés à la transformation au Sénégal pour ensuite être exportés ver l UE, les agents de la DIC vérifient si le pays tiers de pavillon de ces navires est sur la liste des pays autorisés à exporter des produits de la pêche vers l UE et si le navire est sur une liste d opérateurs autorisés (de ce même pays) à exporter des produits de la pêche vers l UE. Une procédure spécifique est établie dans le manuel pour le cas des débarquements de navires congélateurs de thon en saumure des États Membres de l UE (procédure d inspection des produits des navires canneurs battant pavillon UE). Grâce au protocole d accord thonier (valide jusqu à la fin janvier 2013) signé par plusieurs ACs Sénégalaises et les armateurs de ces navires, la DIC (Bureau de contrôle des produits halieutiques) peut effectuer des contrôles officiels des produits à débarquer (mesure des températures des produits et analyses d histamine). Le débarquement peut s effectuer quand les résultats des analyses sont satisfaisants. L'équipe d'audit a noté que les analyses d histamine sont effectuées sur neuf échantillons (prélevés dans de différentes cuves du navire un navire est considéré comme un seul lot). L équipement pour les mesures des températures et pour garder les échantillons de thon sont adéquats. Les résultats présentés étaient satisfaisants. L'équipe d'audit a constaté dans un rapport de contrôle d un des navires canneurs (note de service nº 0021 du 12/01/2011) la mention de l'ac de l inexistence d un manuel HACCP et d enregistreur automatique de températures. L AC a quand même autorisé le débarquement des produits. L'équipe d'audit a noté que la plupart des canneurs battant pavillon d'un état membre de l'ue qui débarquent au Sénégal, sous le protocole mentionné, n ont pas un agrément conforme aux normes réglementaires de l UE. L'équipe d'audit a constaté que le thon congelé en saumure provenant de navires seineurs battant pavillon d'états membres de l'ue et débarqué au Sénégal, n est pas soumis à des contrôles officiels de la part de l AC. Cependant, l AC a fournit une liste de ces navires avec les respectifs numéros d agrément. L'équipe d'audit a noté que les produits de la pêche congelés (poissons, crevettes et crabes) d autres navires congélateurs battant pavillon d'états membres de l'ue qui débarquent au Sénégal, ne sont pas soumis à des contrôles officiels de la part de l AC. Suivi des notifications du RASFF La DIC (Bureau de contrôle des produits halieutiques) est chargée du suivi des notifications issues du système RASFF. Des procédures de gestion des alertes (microbiologiques, chimiques et documentaires) de l UE sont définies dans le manuel. L équipe d audit a vérifié trois exemples (de 2010, 2011 et 2012) de suivi d alertes. Les suivis effectués ont été satisfaisants. L'AC a pris des mesures proportionnelles à la gravité des alertes et les a communiquées à la Délégation de l UE au Sénégal (pour communication 15

Conclusions à la DG SANCO). Les contrôles officiels de la mise sur le marché des produits de la pêche couvrent toute la chaîne de production, sont réguliers et, la plupart du temps, équivalents à ceux des règlements de l UE. Cependant, ces contrôles officiels présentent quelques défaillances au niveau: du renouvellement d'agrément pour un établissement. du suivi de la correction des déficiences identifiées et des échéanciers donnés pour leur correction. de la vérification des manuels HACCP. de la vérification et du respect de la température réglementaire pour les produits de la pêche congelés au niveau des établissements agréés et de leurs installations frigorifiques. du contrôle de l'utilisation d'additifs. du contrôle des débarquements de produits de la pêche congelés par des navires battant pavillon d'états membres de l'ue. Les actions de l'ac en réponse aux recommandations nº 3, 4, 5 et 6 du rapport de l'oav de 2010, concernant le contrôle sanitaire de tous les navires de pêche artisanale concernés par l exportation vers l UE, les conditions de transport des produits halieutiques, les conditions de débarquement et de première vente et l'efficacité des visites d inspection des navires congélateurs et des établissements, ont été partiellement mises en œuvre. 5.5 CONTRÔLES OFFICIELS DES PRODUITS DE LA PÊCHE Exigences réglementaires Point II.1 du modèle de certificat sanitaire pour l'importation de produits de la pêche dans l'ue, présenté à l'appendice IV de l'annexe VI du règlement (CE) nº 2074/2005, en particulier les contrôles officiels mentionnés à l'annexe III du chapitre II du règlement (CE) nº 854/2004. Constatations Les paramètres à rechercher et les quantités à prélever pour les contrôles officiels des produits de la pêche sont définis dans l annexe 10 du manuel - Plan d échantillonnage de l AC applicable aux produits de la pêche destinés à l exportation. Selon le manuel de la DIC, le programme des analyses officielles des produits, de l eau et de la glace est établi suivant les niveaux de production et de maîtrise de la qualité dans les unités agréées. Pour les analyses microbiologiques, les unités sont classées en trois groupes: Pour le groupe I, qui concerne les unités qui disposent d un laboratoire et qui font régulièrement les analyses d'autocontrôles, le prélèvement d'échantillons est semestriel. Pour le groupe II, qui regroupe les unités qui n ont pas de laboratoire, mais qui ont signé un contrat d analyses mensuel avec un laboratoire agréé et qui font faire régulièrement les analyses, le prélèvement d'échantillons est trimestriel. Pour le groupe III, celui des unités qui ont un niveau d activité irrégulier, le prélèvement d'échantillons est fait en fonction de la fréquence des productions. Examens organoleptiques et indicateurs de fraîcheur La DIC (Bureau de contrôle des produits halieutiques) est responsable pour les examens organoleptiques effectués sur les produits de la pêche à l importation, aux débarquements des 16