35 % 1 % 3,25 % Fiers de nos réalisations collectives 15 % 2 % 10 % La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait



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Transcription:

35 % 3,25 % 1 % Fiers de nos réalisations collectives 15 % 2 % 10 % La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait

Les énoncés de vision de l avenir * Le secteur laitier québécois et la mise en marché du lait en 2017 1. En 2017, le secteur laitier appuiera son développement sur un contrat social renouvelé avec la population et les gouvernements, basé sur les principes de la souveraineté alimentaire et sur une gestion de l offre efficace. Les fermes laitières tireront leur revenu du marché, soutenues par des programmes gouvernementaux verts pour remplir leurs missions sociale, environnementale et d occupation du territoire. 2. La solidarité des producteurs de lait québécois et canadiens, renforcée par une mise en commun nationale des revenus et des marchés, leur permettra d évoluer profitablement dans un contexte de concurrence accrue. 3. En collaborant avec leurs partenaires de la filière et en s impliquant dans la transformation et la distribution, les producteurs s assureront d un développement durable et profitable de tous les marchés canadiens, de masse et de créneau. Ils encourageront par leurs programmes de marketing les produits laitiers de qualité supérieure, certifiés à 100 % de lait d ici, et favoriseront la fabrication des produits de créneau par des transformateurs, artisans et producteurs-transformateurs installés dans des bassins laitiers régionaux. La ferme laitière québécoise en 2017 4. En 2017, toutes les régions du Québec compteront de nombreuses fermes laitières familiales, bien réparties sur tout le territoire. 5. Bien gérées par des productrices et des producteurs formés, jouissant d une bonne santé financière et d une dette réduite, les fermes laitières québécoises offriront une bonne qualité de vie à ceux et celles qui y travaillent. Elles miseront, pour ce faire, sur leurs propres outils de servicesconseils, sur la spécialisation des tâches et les travaux à forfait ainsi que sur la mise en commun de machinerie et de main-d œuvre. Ces conditions de vie et de travail leur assureront une relève motivée et compétente. 6. Les fermes laitières pratiqueront une agriculture durable, écologique, misant sur les avantages d une production combinant l élevage et des productions végétales variées. Par leurs investissements dans la santé et le bien-être des animaux ainsi que dans la qualité du lait, elles auront atteint les plus hauts standards de la production laitière. 7. Les productrices et les producteurs de lait gagneront l appui des citoyens québécois par leurs efforts de communication, leur transparence et l éthique de leurs pratiques. Les citoyens reconnaîtront leurs rôles nourricier, économique, social et environnemental essentiels. * énoncés issus d une large consultation, à laquelle quelque 3 000 productrices et producteurs de lait québécois ont participé, et adoptés à l assemblée générale annuelle d avril 2007. Dans le présent document, la forme masculine désigne aussi bien les femmes que les hommes. 2 FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait

D abord nourrir notre monde La gestion de l offre et la mise en marché collective du lait C est d abord par le développement de leur secteur agricole que la plupart des grands pays ont établi les assises d une économie prospère. Depuis la grande dépression des années 30, la majorité des États est intervenue pour régler ce que les économistes ont nommé le «problème agricole», c est-à-dire la faiblesse et l instabilité chronique des revenus des agriculteurs. L «exception agricole» a justifié un traitement spécial pour le secteur : la mise en place de politiques de soutien, de régulation des marchés et de mesures d exclusion de l agriculture des accords commerciaux. Mais à compter des années 80, un fort vent de libéralisme économique a soufflé en faveur du retrait de l État et de l ouverture des marchés agricoles. Pour l Organisation mondiale du commerce, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et de nombreux États, c est au libre marché de régler le «problème agricole» et d assurer la sécurité alimentaire de l humanité. Plus de 30 ans de cette politique n ont pourtant rien résolu, au contraire. Les crises alimentaires des années récentes s expliquent notamment par l abandon des politiques favorisant une certaine autonomie alimentaire par la production locale et la protection du marché intérieur des pays les plus affectés. Il n y aura pas de solution durable à ces problématiques sans reconnaissance du droit des États d adopter leurs propres politiques agricoles afin d assurer une certaine souveraineté alimentaire à leur population. La gestion de l offre, en place au Canada depuis 1971 en production laitière, est une politique agricole qui permet d assurer une production locale d aliments de grande qualité, tout en offrant aux producteurs un revenu stable et équitable, tiré entièrement du marché, sans subventions de l État et sans dumping de surplus sur le marché de pays tiers. Elle représente, avec la mise en marché collective, un modèle concret d application de la souveraineté alimentaire pour les producteurs de lait et les citoyens canadiens. FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait 3

La Fédération des producteurs de lait du Québec La Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ), affiliée à l Union des producteurs agricoles, est une fédération de 14 syndicats régionaux dont la fondation date de 1983 et résulte de la fusion de deux fédérations, l une qui regroupait les producteurs de lait de consommation depuis 1970 et l autre, les producteurs de lait de transformation depuis 1966. La mise en marché collective Les 5 956 fermes laitières québécoises mettent en marché collectivement près de 3 milliards de litres de lait par l intermédiaire du Plan conjoint (1980) des producteurs de lait du Québec. Les producteurs ont délégué à la FPLQ la responsabilité de négocier en leur nom l ensemble des conditions de vente avec les représentants des transformateurs. Les producteurs et les transformateurs négocient et se concertent par l intermédiaire des conventions de mise en marché et de divers comités qui en découlent sur les questions de l approvisionnement des usines, des règles de qualité du lait et des prix de la matière première. Ces derniers sont négociés sur la base d un prix cible établi au niveau canadien en tenant compte des coûts de production des producteurs les plus efficaces. Les conditions de transport du lait de la ferme à l usine, dont les frais sont assumés par les producteurs, sont négociées avec les transporteurs par la FPLQ dans une convention provinciale. Ce système de mise en marché collective permet aux producteurs de lait de tirer leurs revenus du marché sans subventions gouvernementales. La gestion de l offre Les producteurs québécois et canadiens maîtrisent leur niveau de production pour satisfaire tous les besoins du marché intérieur. Les représentants des producteurs de toutes les provinces, en consultation avec l industrie, établissent une cible annuelle de production que l on appelle le quota de mise en marché. Lorsque la production dépasse cette cible, on doit écouler les surplus sur d autres marchés, notamment celui de l alimentation animale, à un prix nettement inférieur au prix moyen reçu pour les marchés planifiés intérieurs. Le produit de toutes les ventes planifiées de lait est mis en commun par les producteurs. Ceux-ci reçoivent un prix moyen en fonction de leurs livraisons mensuelles de lait. La qualité du lait qu ils mettent en marché est une préoccupation importante pour les producteurs. Divers programmes visant à l améliorer sont gérés par la FPLQ. Les producteurs investissent aussi dans la recherche ainsi qu en promotion et publicité du lait et des produits laitiers plus de 41 millions de dollars annuellement. 5 956 fermes laitières Près de 3 milliards de litres de lait 4 FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait

La mise en marché collective du lait, par les producteurs, offre Un interlocuteur unique pour négocier toutes les conditions de mise en marché À tous les producteurs : un prix équitable, uniforme et stable pour le lait qu ils mettent en marché Une production ajustée aux besoins du marché Aux transformateurs : un approvisionnement garanti aux mêmes conditions et aux mêmes prix pour tous et disponible aux nouvelles entreprises Une priorité aux marchés à haute valeur ajoutée et en développement Des standards de qualité élevés négociés avec les transformateurs Des investissements en promotion, publicité et éducation à la nutrition Des investissements conjoints des producteurs et des transformateurs dans la recherche Une direction centrale et coordonnée du lait vers les 108 usines du Québec Une négociation provinciale pour des conditions optimales de transport du lait Un tarif moyen pour tous les producteurs pour le transport de leur lait Effectué par 262 camions-citernes Qui parcourent annuellement quelque 29 millions de kilomètres Sur 594 circuits rationalisés de collecte Profil de l industrie laitière québécoise 2013 Nombre de fermes laitières 5 956 Nombre de propriétaires exploitants 12 329 Volume de production 2,94 milliards de litres de lait Part des recettes laitières au Canada 37 % Valeur de la production à la ferme 2,36 milliards de dollars Investissement annuel dans les fermes laitières 345 millions de dollars Part des recettes agricoles totales à la ferme au Québec 29 % Nombre d emplois dans le secteur primaire 39 531 Dans les fermes laitières 23 661 Chez les fournisseurs de biens et services à la ferme 15 870 Nombre d emplois dans le secteur de la transformation laitière 21 634 Dans les usines de transformation laitière 8 708 Chez les fournisseurs de biens et services aux usines de transformation laitière 12 926 Nombre total d emplois dans l industrie laitière 61 165 Nombre d emplois induits* 21 931 Nombre total d emplois générés par l industrie laitière 83 096 Contribution de toute la filière laitière au PIB Secteur primaire (fermes et fournisseurs de biens et services à la ferme) Secteur transformation (usines transformation laitière et fournisseurs) Revenu de taxation de la filière laitière Fédéral Provincial Municipal 5,49 milliards de dollars 2,72 milliards de dollars 2,77 milliards de dollars 1,26 milliard de dollars 678 millions de dollars 454 millions de dollars 123 millions de dollars * Les retombées économiques induites sont générées par les dépenses personnelles des salariés et exploitants actifs dans les fermes laitières et les usines de transformation laitière ainsi que leurs fournisseurs. Sources : FPLQ, Statistique Canada et données tirées de l étude sur les retombées économiques de l industrie laitière au Canada, réalisée en 2011 et mise à jour en 2012 par la firme ÉcoRessources Consultants selon le modèle intersectoriel. FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait 5

La gestion de l offre et la mise en marché collective... stabilisent le revenu des producteurs et leur permettent d obtenir une meilleure part des dollars dépensés par les consommateurs Les producteurs laitiers québécois et canadiens tirent un revenu beaucoup plus stable de la vente de leur lait que leurs confrères américains comme le démontrent les graphiques. Et, pour la même période, le prix des produits laitiers a augmenté plus rapidement aux États-Unis qu au Canada. De plus, chez nous, les producteurs obtiennent une part plus équitable du dollar dépensé par les consommateurs sans que ces derniers ne paient leurs produits plus cher qu ailleurs. $ 190 170 150 Comparaison des indices du prix de détail des produits laitiers et du prix aux producteurs aux États-Unis 1991 à 2013 Indice des prix de détail des produits laitiers États-Unis Indice du prix aux producteurs États-Unis 130 110 90 70 50 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Sources : United States Bureau of Labor Statistics (BLS) et United States Department of Agriculture (USDA). 6 FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait

Comparaison des indices du prix de détail des produits laitiers et du prix cible aux producteurs au Canada 1991 à 2013 190 170 150 Indice du prix cible Canada Indice du prix de détail des produits laitiers Canada 130 110 90 70 50 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Sources : Statistique Canada et Commission canadienne du lait. 190 170 150 Comparaison des indices du prix de détail des produits laitiers au Canada et aux États-Unis 1991 à 2013 Indice du prix de détail des produits laitiers Canada Indice du prix de détail des produits laitiers États-Unis 130 110 90 70 50 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Sources : Statistique Canada et United States Bureau of Labor Statistics (BLS). FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait 7

La gestion de l offre et la mise en marché collective... assurent aux consommateurs un panier de produits laitiers de grande qualité à prix raisonnable Une enquête effectuée à 34 reprises depuis 17 ans dans l État du Vermont et au Québec montre que le panier de produits laitiers québécois est, en moyenne, 1,6 % moins cher que le panier américain, et ce, malgré l appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain ces dernières années. $ Différence en pourcentage entre les prix (en dollars canadiens) des produits laitiers au Vermont et au Québec 30 % 20 % 10 % 0 % 1,6 % -10 % -20 % -30 % Jan. 97 Mai 97 Fév. 98 Juin 98 Nov. 98 Juin 99 Déc. 99 Mai 00 Nov. 00 Mai 01 Déc. 01 Mai 02 Nov. 02 Mai 03 Nov. 03 Mai 04 Nov. 04 Mai 05 Nov. 05 Mai 06 Nov. 06 Nov. 07 Mai 08 Nov. 08 Mai 09 Déc. 09 Mai 10 Nov. 10 Mai 11 Nov. 11 Juin 12 Nov. 12 Juin 13 Nov. 13 Moyenne 34 enquêtes Note : Le panier des produits laitiers comprend les laits frais, les crèmes fraîches et glacées, les yogourts, les fromages et le beurre. 8 FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait

... garantissent le revenu des producteurs à peu de frais pour l État Une étude réalisée en 2004 et mise à jour en 2008 par Daniel-Mercier Gouin, directeur du Groupe de recherche en économie et politique agricoles (GREPA) et professeur au Département d économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l Université Laval, conclut que le Canada est l un des pays où la contribution financière de l État à la production laitière est la plus modeste. Les subventions par tonne de lait produit étaient, en 2004, deux fois plus faibles au Canada qu aux États-Unis et plus de six fois inférieures à celles de l Union européenne. En fait, les producteurs laitiers canadiens ne bénéficient d aucunes subventions pour soutenir leur revenu. Ils n ont accès qu au soutien minimum généralement offert par les gouvernements à tous les agriculteurs (ex. : remboursement des taxes, assurance récolte). Évolution des paiements directs aux producteurs laitiers et des subventions à l exportation en dollars canadiens par tonne de lait produit, par pays, 1995 à 2004 $ CA/tonne 60 50 40 30 20 10 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Canada États-Unis Nouvelle-Zélande Australie Union européenne Sources : OCDE, Base de données ESP; USDA, FAS Export Assistance; FEOGA, Rapport financier.... favorisent une agriculture respectueuse des ressources et des personnes : une agriculture efficace et à taille humaine La mise en marché collective et la gestion de l offre ne sont pas un frein à l amélioration de l efficacité et de la productivité comme le montrent ces résultats. Avec en moyenne 66 vaches par exploitation en 2012, les fermes laitières québécoises demeurent des entreprises familiales à taille humaine. Par comparaison, les fermes laitières californiennes comptent en moyenne 1 080 vaches. Caractéristiques techniques des fermes laitières ayant participé à l enquête sur les coûts de production, 1996 et 2012 Indice 250 6 679 200 150 65,95 10 123 100 50 2 978 0 Production annuelle par ferme (hl) 1996 2012 42,66 Nombre de vaches par ferme 6 981 Lait par vache (litres) Source : Groupe Agéco Enquête sur les coûts de production des entreprises laitières au Québec. 1,53 1,12 Total des heures de travail par hectolitre FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait 9

La part des producteurs de lait dans le prix des aliments au restaurant 1 Dans le prix d un verre de lait Les enquêtes révèlent qu un verre de lait dans un restaurant coûte d ordinaire 2,50 $. De ce montant, seulement 20 (8 %) vont au producteur laitier, qui nourrit et trait ses vaches, et assume les coûts de livraison du lait aux laiteries. Total : 2,50 $ Revenu du producteur laitier : 0,20 $ 1 Source : Les Producteurs laitiers du Canada 2014 10 FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait

Dans le prix d une pizza Toujours selon les enquêtes, une pizza moyenne (avec trois garnitures) commandée au restaurant coûte d ordinaire 14,83 $. Le producteur laitier ne reçoit que 4 %, soit 65, pour le lait utilisé pour la fabrication du fromage qui garnit cette pizza. Revenu du producteur laitier : 4 % Loyer : 8 % Salaires, avantages sociaux : 33 % Autres frais* : 23 % Autres coûts alimentaires : 32 % * amortissement, intérêts, frais généraux et administratifs, frais d exploitation, marketing, autres frais d occupation FPLQ La gestion de l'offre et la mise en marché collective du lait 11

555, boulevard Roland-Therrien Bureau 415 Longueuil (Québec) J4H 4G3 Téléphone : 450 679-0530 Télécopieur : 450 679-5899 fplq@upa.qc.ca www.lait.org www.lafamilledulait.com www.nourrirnotremonde.org www.go5quebec.ca www.fromagesdici.com G3 11 10 N822 AVRIL 2014 ISBN 978-2-923457-23-9