Françoise Vertès, Marie-Hélène Jeuffroy, Eric Justes Pascal Thiébeau, Michael Corson, INRA. Légumineuses et agriculture durable



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Transcription:

Connaître et maximiser les bénéfices environnementaux liés à l azote chez les légumineuses, à l échelle de la culture, de la rotation et de l exploitation. Françoise Vertès, Marie-Hélène Jeuffroy, Eric Justes Pascal Thiébeau, Michael Corson, INRA

Les systèmes de culture actuels posent des problèmes environnementaux ++ Changement climatique +/- N 2 O, NO, NH 3, Pesticides CO 2 Sol Eutrophisation NO 3 Air eaux Acidification + Engrais (N, P ) Produit phytos, Mat. Org. Sol Énergie, R non ren. ++ Pesticides Ecotoxicité ++ (d après B. Gabrielle, 2006) pgm GL-PRO 2006 Effet introduction 20% pois dans SdeC (ACV) L intégration des légumineuses dans les SdeC vise d abord à réduire l usage d engrais, grâce à l automonie de nutrition par fixation symbiotique C est sur l impact eutrophisation (ACV, très lié à N dans les SdeC) que le bénéfice est le moins significatif, mais différents bénéfices N

Plan Introduction : azote Flux d azote à l échelle de la parcelle année Les flux d azote dans les successions de cultures Bénéfices liés à l azote à l échelle exploitation agricole Conclusions

Le cycle de l azote en prairies : des flux multiples et importants Déjections ANIMAL Exportations par produits animaux Consommation par animaux ALIMENTS NH3 Volatilisation Exportations par récoltes Protéo synthèses PLANTE Fixation N2, NOx AIR Dénitrification ENGRAIS N organique Matière organique Biomasse microbienne Résidus Minéralisation Organisation NH4+ Absorption N minéral Nitrification NO3- SOL Des risques liés aux entrées N et au recyclage Lixiviation EAU

La fixation symbiotique Flux d azote à la parcelle-année Sans facteur limitant important, la fixation est ajustée à la croissance des légumineuses, conduisant à une nutrition azotée optimale. Les taux de fixation varient entre genres de 30 à 100 % (légumineuses à graines < légumineuses prairiales) Pour une plante, la fixation peut être affectée par : la disponibilité d N minéral dans le sol un stress hydrique (limitant l activité des nodosités), des tassements du sol (réduction nb de nodosités, enracinement superficiel) l état des nodosités (sitones, pourritures...) Des entrées d azote fixé dans le système de près de 150 kg N/ha/an en moyenne (60-250) hoto G Héllou

La présence de légumineuses modifie t elle le risque de lixiviation? Des facteurs de risques : Sous culture protéagineux : des reliquats entrée de l hiver supérieurs (+ 30kg/ha) à ceux sous céréale à paille, en lien avec l enracinement faible et la maturité précoce De l herbe riche en N augmentation des rejets N Autres facteurs, «faux risques» Des résidus (pailles et racines) plus riches en N que ceux des céréales et une rhizodéposition importante mais avec des ratios C/N assez élevés et donc une minéralisation lente (Nicolardot et al, 1996) Un atout : le pouvoir tampon de la fixation symbiotique : N min sol réduction fixation

Mécanismes de régulation en prairie Flux d azote à la parcelle-année taux Taux de fixation 100% 80% 60% 40% 20% 0% témoin pissat mai pissat septembre 18-janv 09-mars 28-avr 17-juin 06-août 25-sept 14-nov Taux taux de trèfle trèfle 80% 60% 40% 20% 0% témoin pissat mai pissat septembre 18-janv 09-mars 28-avr 17-juin 06-août 25-sept 14-nov 3 mécanismes de régulation : le taux de fixation (court terme), le taux de trèfle (court et moyen terme) et l absorption N de la graminée associée régulation interannuelle par le N sol (Schwinning & Parsons, 1996) et «oscillations» du % trèfle blanc selon N sol (cycles de 3-5 ans) Bien qu on observe l effet négatif de l apport d azote sur le taux de trèfle, la fertilisation des associations est souvent peu différente des graminées pures (-15%, enquète Agreste pratiques agricoles 2006)

Lixiviation sous prairies : effet du trèfle blanc 160 140 y = 8,77 e 0,003x r²=0.71 N lixivié (kg N/ha) Flux d azote à la parcelle-année N lixivié sous association 120 100 80 60 40 20 150 100 50 0 0 0 200 400 600 800 1000 1200 chargement (UGB.JPE/ha) N lixivié moy = 33.8 kg/ha/an N engrais moy = 19 kg/ha/an 510 UGB.JP moy Simon et al, 1997 ; Laurent et al.2000 Vertès et al, 2002 Benoit et al., 1995 N lixivié moy = 50.3 kg/ha/an N engrais moy = 250 kg/ha/an 590 UGB.JP moy > 300 kgn/ha/an sur graminées < 40 kg sur ass 0 20 40 60 80 100 120 140 N lixivié sous graminées pures azotées Lixiviation N (kg/ha/an Entrées totales d azote (ferti + fixation + restitutions) kgn/ha Les mécanismes de régulation correspondent à une faible réduction (5-10%) de la lixiviation sous prairie, à chargement équivalent.

Comment gérer l équilibre graminée-légumineuse? Flux d azote à la parcelle-année 2005 pour un optimum à la fois agronomique, zootechnique et environnemental.. + ou maîtrisable

Reliquats post culture sous pois Flux d azote à la parcelle-année N minéral sol (kg N-NO3/ha) Effets Date de semis et Compaction du sol sur l'azote sol à la récolte du pois (moy 2 essais x 2 ans) 120 100 80 60 40 20 0 non compacté compacté oct mi-nov fin fév Reliquats d N min sol sous blé et pois, purs ou associés (avec ou sans N, 2006 et 2007, (moyennes réseau de parcelles, pgm ADAR 202) Blé pur blé 0N Pois pur B-P N B-P 0N Des reliquats assez élevés sous pois pur (50-70 kg), Une meilleure utilisation de l N sol par un association gram-lég, avec des réliquats analogues à ceux d un blé non fertilisé

Des risques maîtrisables à l échelle de la succession culturale Flux d azote à la parcelle-rotation Concevoir des SdeC visant à maximiser les bénéfices de la fixation N 2 par les légumineuses (Justes 2009) Objectifs : proposer 2 voies de recherche pour concevoir de tels SdeC, dans des systèmes à bas intrants, en visant également la réduction des impacts environnementaux + acquérir des références 1. conception et l evaluation de prototypes de systèmes de culture incluant des légumineuses,en utilisant des expérimentations moyen terme couplé à de la modélisation des cultures sur la durée de la rotation 2. Étudier le potentiel des intercultures A L I M E N T pour A T I O N améliorer la production globale (ratio d équivalence en surface) et la teneur en proteine du blé dur

Essai expérimental (INRA Toulouse, 2003), pour étudier les effects des légumineuses à graine en rotation et en dérobée sur l efficacité d utilisation de N et la fertilité des sols à moyen terme LG0 Sorgho Tournesol Blé dur LG0+CI Vesce Avoine/vesce LG1 Tournesol Pois d hiver Blé dur LG1+CI Moutarde Moutarde Avoine-vesce LG2 LG2+CI Soja Pois printemps Blé dur Colza E N V I moutarde R O N N E M E N T An 1 An 2 An 3 Moutarde

Principaux acquis (Justes, 2009) Flux d azote à la parcelle-rotation Pois de printemps mieux adapté que Pois d hiver dans Syst bas intrants (sud France) : moins sensible aux maladies et ravageurs Rendement de blé dur plus élevé après pois d hiver : confirme effet bénéfice d une légumineuse à graine en culture précédente Relargage d N de la culture dérobée pas toujours suffisant pour compenser la compétition pour N min du sol entre pois et semis du blé : augmenter fertilisation N pour un même objectif de production N-NO3 under 120 cm (kg/ha) Lixiviation Cumulative N leaching cumulée for sur Rotation rotation (2004-06) (2004-06) 35 30 25 20 15 10 5 sans CI avec CI Légumineuses 0 et agriculture GL0 durable GL0 GL1 GL1 0 lég 1 lég 2 lég nocc +GM nocc +CC/GM Pois augmente pertes (pas soja) Cultures Intermédiaires efficaces (moutarde) pour lixiviation Engrais vert n augmente pas le risque de lixiviation Il ne suffit pas d introduire des legumineuses à graines, il faut GL2 GL2 nocc +CC adapter tout le SdeC, pour bien valoriser la fixation N2

Essai Pois Colza Blé (Grignon et Mons) Flux d azote à la parcelle-rotation - Des rendements plus élevés -des reliquats post récolte plus faibles derrière le blé précédent pois que le blé précédent blé -Des résultats à confirmer

Bénéfices N liés à la luzerne Flux d azote à la parcelle-rotation dans des successions blé/betterave Réduit la concentration moyenne (10 ans) de l eau drainée est de 20,8 mg/l de N-NO3, contre 27,2 mg/l dans la rotation blé-betterave (Muller et al., 1993). Implantée sous couvert de pois protéagineux : Bénéfices : «support» pour le pois, des pailles, et de la réduction des risques de lixiviation Pois pur Pois + Luzerne Luzerne pure UFL (pailles)/kg 0,65-0,73 0,72-0,75 semée sous couvert de blé : Contribue à l alimentation azotée de la céréale et absorbe l azote reliquat + production fourrages et effet positif agriculture pour durable culture de printemps suivante) PDIE (g:kg 74-111 87-123 N sol 0-100 cm 91,2 48,6 30,2

Stockage d azote (C) dans les sols Flux d azote à la parcelle-rotation En lien avec le bilan N En cultures le pois prélève plus d N au sol qu il n en restitue (Carroué 2004) pas d augmentation à moyen terme du pool de MOS Il faudrait > 70% de fxation pour avoir un bilan positif, et les indices de récolte élevés ré En prairies pérennes, la présence de légumineuses (trèfle, lotier) augmente le stockage de N et C dans les sols comparé à des peuplements de graminées (De Deyn et al., 2009)

À l échelle de la rotation et du système de culture Des risques maîtrisables et des pistes d amélioration: Flux d azote à la parcelle-rotation Pour les prairies avec des gestions appropriées (peu d apports N, fauche / pâturage, combinaisons d espèces, choix variétaux,.) Pour les cultures avec des CI en interculture longue (avant ou après protéagineux) voire 2ème culture si récolte précoce (après pois d hiver) Meilleure gestion de la fertilisation à l échelle de la rotation Amélioration de l exploration racinaire certaines espèces (nouvelles variétés chez le pois)

Quels bénéfices N liés aux légumineuses aux échelles exploitation, Bassins, Bénéfices Azote à l exploitation Les bénéfices environnementaux liés à l azote apparaissent limités à l échelle parcellaire, et sont plus significatifs sur la successions culturale quels bénéfices émergent à des échelles plus larges? au niveau exploitation? Expérimentations systèmes (agro-zootechniques / émissions N) Comparaisons Bilans N et impact eutrophisation calculé dans l ACV Au niveau d un territoire? exemple du bassin de la Seine (Billen et al., 2009)

Bénéfices Azote à l exploitation Entrées N Fixation Sorties N Excédent de bilan Efficacité utilisation N (produit/entrées) N (kg/ha) Pertes par volatilisation Autres pertes (dénit ) 300 250 200 150 100 Pertes par lixiviation 50 Engrais + effluents Bilans apparents N dans les fermes laitières de l'ouest agriculture 0 durable CONV. Bret. aliments Produits CONV. Opt. Bret. N elle Zélande 0N 170 (90 à 220) 0 0 78 (68 à 83) 30 (12 à 74) 15 (15 à 17) 3 à 7 92 0.46 (2000) CEDAPA CONV opt. Normand BIO. Bret. Comparaison de systèmes de ENTREES SORTIES BILAN index d'efficacité production laitiers 0 *d après Ledgard et al., 2009, Vertès et al., E N V I R 2002 O N N ; E Simon M E N Tet al., 2000 ; Bossuet et al., 2006 Herbager ext. Loire NZ. 410N 50 (25 à 135) 410 41 114 (90 à 135) 130 (110 à 150) 68 (47 à 78) 13 à 34 387 0.23 BIO Normand 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 index Les systèmes laitiers basés sur les associations sont d abord herbagers, puis en recherche d autonomie et de couts de production réduits souvent moins intensifs (à l animal en NZ, à l animal et à l ha en Europe) systèmes SFEI, Bio Réduction des excédents de bilan Forte efficacité d utilisation de N

Bénéfices Azote à l exploitation Eq PO4 30 25 20 15 10 5 0 Évaluation impact eutrophisation exploitations types «grandes cultures», réseau CDER Champagne BAS assolement GC-LEG bas HAUT Eq PO4 80 70 60 50 40 30 20 10 0 blé escourgeon orge maïs graine colza tournesol betteraves pois féveroles luzerne blé escourgeon orge maïs graine colza tournesol betterave assolement GC-LEG Haut 158 ha 167 ha Impact eutrophisation / exploitation répartition des postes par culture pois féverole luzerne semences pesticides machines diesel engrais K engrais P engrais N au champ

Bénéfices Azote à l exploitation q PO4/ha Évaluation impact eutrophisation exploitations types laitières (3 types, réseau Etre Bretagne) assolement Lait : maïs - herbe 54.4 ha blé herbe maïs Bilan apparent N: maïs herbe = 67.8 (63.9) /ha SAUtot assolement Lait : herbe - Lég bas = 10% Lég haut = 30% blé herbe maïs Impact eutrophisation / type d exploitation 1) par ha SAU 2) par 1000 l lait Eq PO4/t lait 61.6 ha Herbe-Lég bas = 69.4 (47.2) /hasautot Herbe-Lég haut = 49.6 (-17) /ha SAUtot 35 30 25 20 15 10 5 0 maïs herbe herbe lég.- herbe lég.+ autres 7 pâture 6 épandage 5 bâtiment/stock. Pest./ plastiques 4 fourrages/alim achat 3 engrais 2 énergie 1 machines E N V I R 0 O N N E M E N T maïs herbe herbe lég.- herbe lég.+

Incertitudes (Monte Carlo): sur la biomasse de légumineuses, sur la fixation (Payraudeau et al, 2005) Bénéfices Azote à l exploitation Excédent bilan N (kg/ha) Moyenne des 24 fermes du bassin versant

Flux d azote dans le bassin de la Seine : passé, présent et passage en bio Passage de d après la situation Billen, 2010, actuelle séminaire à un Cascade scénario Azote«tout bio» Engrais importation importation Industriels aliments bétail animaux 7300 0 N2 490 0 660 410 Fin XVIIIème 20 ha fix/km² 30 kg fixé/ha 38 hab/km² 530 2160 1325 2550 SAU fix.5% 20% SAU non fixatrice 54% 40% 1590 ->3060 5680 570 1440 1325 2550 Elevage 15 20 ugb/km² 265 925 500 maintien Population 200 hab/km² Pdts animaux et végétaux 95 4600 650 Export céréales 310 2940 500 Hydrosystème 1425 hydrosystème

Blésemédans Lotier 17 oct. Conclusions -Perspectives Flux d azote à la parcelle-rotation Une économie directe et indirecte d engrais, sans augmenter le risques de lixiviation Des postes mal connus (rhizodéposition, racines, contribution au stockage long terme de MOS) la pérennité des prairies complexes (% trèfle) des SdeC innovants à concevoir, tester, améliorer Métholologie : réseaux + expérimentation + modèles meilleure compréhension et modélisation des relations de compétition / facilitation (Semis de céréales dans couvert permanent petites légumineuses, Carof, 2008) Des outils d évaluation multicritères (MASC, ACV, ) pour aider au choix de SdeC durables Une approche système transdisciplinaire pour trouver les clés d une meilleure intégration des légumineuses dans des SdeP durables

Il y en a pour tous les goûts.. (d après Huyghe, 2010) aux sols humides, séchants, acides Fléole Fétuque élevée Ray-grass (RGA-RGI) Lotier Trèfle violet Trèfle blanc Dactyle Brome Luzerne Sainfoin RGA Trèfle blanc Lotier Dactyle Fétuque élevée Fléole Brome, RGI Trèfle Légumineuses violet et Sainfoin Luzerne Luzerne Dactyle Sainfoin Fétuques Brome Lotier Trèfle blanc Ray-grass Trèfle violet Fléole Trèfle violet Trèfle blanc Lotier Luzerne Sainfoin Pâturage ensilage/enrubannage foin RGI, Brome Fétuque élevée Lotier Trèfle blanc Dactyle Fléole RGA Trèfle violet Sainfoin Luzerne Fléole Fétuque élevée Luzerne Sainfoin Dactyle RGI, Brome RGA Lotier Trèfle blanc Trèfle violet à la chaleur, au froid Luzerne Sainfoin Brome Dactyle Fétuque élevée Lotier Trèfle blanc Ray-grass Fléole Trèfle violet Fléole Dactyle Fétuque élevée Luzerne Trèfle blanc Lotier Trèfle violet Ray-grass Brome Sainfoin Des aptitudes des choix Diversité variétale Merci de votre attention