INTRODUCTION À LA CRIMINOLOGIE CRM 1700 B VERONIQUE STRIMELLE HIVER 2009 Horaire : Vendredi de 8 :30 à 11 :30 Endroit : PAVILLON MAC DONALD (MCD) 146 Bureau : THM 223B Heures de bureau : Vendredi de 14 h à 16 h ou sur rendez-vous Téléphone : 613 562 5800 # 1806 Courriel : vstrimel@uottawa.ca Assistantes : Kimberly Allard-Skerkowski Christine Dwyer DESCRIPTION DU COURS ET OBJECTIFS GÉNÉRAUX Le but de ce cours est d initier les étudiant-e-s à la criminologie, à travers l étude des notions, des concepts et des champs d intervention qui sont propres à cette forme de connaissance. Au départ, nous examinerons certains aspects de la connaissance scientifique utiles pour une meilleure compréhension des questions touchant à la criminologie. Par la suite, nous procèderons à un examen critique du fonctionnement du système pénal et plus particulièrement des notions de norme et de contrôle social. Trois questions d actualité en criminologie seront traitées ensuite : le débat sur l effet de dissuasion de la peine, le contrôle des illégalismes privilégiés (atteintes contre l environnement, criminalité des affaires ) et la question des relations entre opinion publique et justice pénale. Tous ces éléments conduiront finalement à mieux cerner ce qu est la criminologie et en quoi consiste le «métier de criminologue». Les cours seront donnés sous forme magistrale. La matière du cours est divisée en plusieurs blocs thématiques. Chaque bloc est accompagné d une bibliographie sélective. Les lectures obligatoires, marquées d une astérisque, sont toutes regroupées dans le recueil de textes que vous pouvez vous procurer chez Rytech Printing au 404, rue Dalhousie. J insiste sur la nécessité d avoir lu les textes avant le cours (Sauf cours 1) et d être présent-e à tous les cours. La matière du cours à connaître porte sur les textes et sur le contenu vu en classe, y compris lors du visionnement du film. Les exposés donnés lors du cours peuvent reprendre des concepts vus dans les textes, mais ils ont aussi leur cohérence propre. La présence aux cours est requise car elle aidera les étudiants à mieux comprendre les textes ainsi que la matière dispensée. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES - Rappeler les différentes étapes de la connaissance scientifique et la place du discours scientifique par rapport à d autres discours; - Apprendre et connaître les concepts et notions de base en criminologie : notions de crime et de déviance, contrôle social, illégalismes privilégiés ; - Comprendre et faire une lecture critique : 1. du mode de fonctionnement du système pénal 2. de l utilisation des statistiques pénales 3. de la place de l opinion publique et des médias par rapport aux questions soulevées par la déviance 4. du rôle et de la place du criminologue dans la société ; - Développer l esprit critique des étudiants dans l étude d un sujet, d un texte. V.STRIMELLE CRM 1700B 1/ 5
MODALITÉS D ÉVALUATION L évaluation se fera au moyen de trois examens. Les dates des examens sont les suivantes : j Premier examen : Le 13 février 2009 (Questions objectives) j Second examen : Le 20 mars 2009 (Questions objectives et à court développement) j Examen final : Date fixée par la Faculté durant la période d examens entre le 14 et le 30 avril (Questions objectives et à développement). Le premier examen porte sur la matière du bloc 1 incluant les lectures obligatoires du bloc 1. Le second porte sur le bloc 2 incluant les lectures obligatoires du bloc 2. Chacun de ces examens compte pour 25% de la note finale. L examen final portera sur les blocs 1, 2 et 3 de la matière du cours, y compris les lectures obligatoires, et comptera pour 50% de la note finale. MATÉRIEL OBLIGATOIRE Recueil de textes CRM 1700 B prof. : V. Strimelle à se procurer chez Rytech Printing au 404, rue Dalhousie Tél. :(613) 241 2679 PROGRAMME DE COURS ET DE LECTURES 9 janvier : Introduction : Qu est-ce que la connaissance scientifique? *Baillargeon (2006) Petit cours d autodéfense intellectuelle Bloc 1 : Le mode de fonctionnement du système pénal 16 janvier:1.1. La norme, le contrôle social et le droit pénal *Landreville (1983) Normes sociales et normes pénales : notes pour une analyse socio-politique des normes. *Commission du Droit du Canada (2003) Qu est-ce qu un crime? Des défis et des choix. 23 janvier : 1.2. Le renvoi à la justice pénale, comment naît une affaire pénale? *Robert (1977) Les statistiques criminelles et la recherche, réflexions conceptuelles *Cousineau(1996) De la naissance d une affaire pénale *Bernheim et Brousseau (2002) Les droits des personnes incarcérées 30 janvier : 1.3. Prisons et populations pénales *Cellard (2000) Punir, enfermer et réformer au Canada, de la Nouvelle-France à nos jours *Wacquant (2002) Socialiser, médicaliser ou pénaliser : Un choix politique. 6 février : 1.3. Prisons et populations pénales (fin). Préparation de l examen *Film Sentence vie de Marie Cadieux, Office national du film, 2002. *Mc Mahon (1996) «La répression comme entreprise : Quelques tendances récentes en matière de privatisation et de justice criminelle» j13 février : Examen 1 V.STRIMELLE CRM 1700B 2/ 5
15 au 21 février : Semaine de lecture Bloc 2 : Questions d actualité en criminologie 27 février : 2.1. Les illégalismes privilégiés *Acosta (1987) À propos des illégalismes privilégiés 6 mars : 2.2. La dissuasion 13 mars : 2.3. L opinion publique, le crime et la justice pénale *Mucchielli (2000) La violence menace-t-elle nos sociétés? *Baril (1979). Violence et répression : mythe ou réalité? *Louis-Guérin, C. (1983). La peur du crime : mythes et réalités. j20 mars : Examen 2 Bloc 3 : La criminologie : questions théoriques et pratiques 27 mars : 3.1. Crime, déviance et autres concepts 3 avril : 3.2. Questions sur la criminologie et le métier de criminologue *Hulsman et Bernat de Celis (1982) Les grandes options de la politique criminelle. La perspective de Louk Hulsman. *Pires (1995) La criminologie d hier et d aujourd hui *Landreville (1986) Évolution théorique en criminologie l histoire d un cheminement Bibliographie du bloc 1 *Baillargeon, N. (2006). Petit cours d autodéfense intellectuelle, 2 e éd., Montréal : Lux, p. 243-267. *Bernheim, J.-C. et Brousseau, S. (2002). Les droits des personnes incarcérées, Montréal : Méridien, Extraits, p. 39-43. Blackburn, P. (1992). Connaissance et argumentation. Ottawa : Éd. Du renouveau pédagogique, p. 61-88 Bottomley, A.K. (1973) Decisions in the Penal Process. London : Martin Robertson. Brodeur, J.-P. (1986) Une note sur les problèmes de sentencing. Polycopié. *Cellard, A. (1992) «Le petit Chicago : la «criminalité» à Hull depuis le début du XXe siècle», Revue d Histoire de l Amérique Française, XLV, 4, p. 519-543. Cellard, A. (2000) Punir, enfermer et réformer au Canada de la Nouvelle-France à nos jours, Ottawa : Société historique du Canada. *Commission du Droit du Canada (2003) Qu est-ce qu un crime? Des défis et des choix. Document de discussion, Ottawa : Commission du Droit du Canada, p.iii-24. *Cousineau, M.-M. (1996) «De la naissance d une affaire pénale», Montréal : La revue du GRAPP, vol.1 (1), p. 1-17. Cousineau, M-M et Cucumel, G. (1991) «De la police au tribunal : formulation et cheminement des plaintes portées devant la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale», Criminologie, XXIV, 2, p. 57-80. V.STRIMELLE CRM 1700B 3/ 5
Divorski, S. et Palys, T.SS» (1984) Étude expérimentale sur la détermination des peines. Ottawa : Solliciteur général. Faith, K. (2002) «La résistance à la pénalité : Un impératif féministe», Criminologie, XXXV, 2, p. 113-135. *Landreville, P. (1983) Normes sociales et normes pénales : notes pour une analyse socio-politique des normes. Montréal : Les cahiers de l école de criminologie, Université de Montréal. Landreville et Lemonde, L. (1991) «Le droit de vote des personnes incarcérées», dans Les droits démocratiques et la réforme électorale au Canada. Ottawa : GCC, Approvisionnement et services, p. 52-75. Laplante, J. (1985) Crime et traitement. Introduction critique à la criminologie. Montréal : Boréal Express, p. 13-37. *Mc Mahon, M. (1996) «La répression comme entreprise : quelques tendances récentes en matière de privatisation et de justice criminelle», Déviance et société, vol. 20, n 2, p. 103-118. Pires, A. et al. (1981) «Système pénal et trajectoire sociale», Déviance et société, vol. 5, no 4, p. 319-345. * Robert, P. (1977) «Les statistiques criminelles et la recherche, réflexions conceptuelles», Déviance et société, vol.1, no1, p. 3-27. Bibliographie du bloc 2 * Acosta, F. (1987) «A propos des illégalismes privilégiés. Réflexions conceptuelles et mise en contexte», Criminologie, XXI, vol. 1, p. 7-34. *Baril (1979). «Violence et répression : mythe ou réalité»? Criminologie, vol. 12, p. 66-77. Himmersfarb, A. (1990) «Opinion publique et politique publique», Forum, vol.2, no1, p.23-26. Kappeler, V.E. et al (1996) «The social construction of Crime Myths», dans The Mythology of Crime and Criminal Justice. Chicago: Waverland Press, p. 1-27. *Louis-Guérin, C. (1983). «La peur du crime : mythes et réalités». Criminologie, vol. 16, p. 69-83. Mathieson, T. (1990) Prison on Trial. London : Sage, p. 48-78. *Mucchielli (2000) «La violence menace-t-elle nos sociétés?», Alternatives économiques, Hors-série n 44, p.44-46. Parent, G.A. (1987) «Presse et corps policiers : complicité et conflit», Criminologie, vol. 20, n 1, p. 99-120. Roberts, J. et Doob, A. (1990) «News Media Influences on Public Views of sentencings», Law and human behaviour, vol. 14, no 5, p. 451-467. Roberts, J. (2001) La peur du crime et les attitudes à l égard de la justice pénale au Canada, Rapport préparé pour le ministère du Solliciteur général du Canada, Ottawa : Travaux Publics et Services gouvernementaux. V.STRIMELLE CRM 1700B 4/ 5
Zamble, E. (1990) «L appui du public aux politiques de justice pénale», Forum, vol.2, no1, p. 16-22. Bibliographie du bloc 3 Beauchesne, L. (1995) «L aide en matière de drogues et le contrôle social», Synthèse et clôture du XXIIIe colloque de L AITQ. *Bernat de Celis, J. (1982), «Les grandes options de la politique criminelle. La perspective de Louk Hulsman», Archives de la politique criminelle, no5, p. 13-60. Hulsman, L. (1991) «The abolitionist case : alternative crime policies», Israël Law Review, vol. 25, nos3-4, p. 681-709. Lalande, P. (1990) «Comment devient-on réaliste? Une étude sur la trajectoire mentale des agents de probation», Déviance et société, vol. 14, no1, p. 17-38. *Landreville, P. (1986) «Évolution théorique en criminologie. L histoire d un cheminement», Criminologie, vol. 19, n 1, p. 11-31. *Pires, A. (1995) «La criminologie d hier et d aujourd hui», dans Histoire des savoirs sur le crime et la peine. Bruxelles : De Boeck, p. 13-44. Absence à un examen ou remise tardive d un travail L absence à un examen ou à un test ou la remise tardive d un travail pour cause de maladie doit être justifiée, sinon la personne sera pénalisée. La Faculté se réserve le droit d accepter ou de refuser la raison avancée. Les raisons telles que les voyages, le travail et les erreurs commises dans la lecture de l horaire des examens ne sont habituellement pas acceptées. Attention à la fraude scolaire! La fraude scolaire est un acte commis par une étudiante ou un étudiant et qui peut fausser l=évaluation scolaire (c=est-à-dire les travaux, tests, examens, etc.). Elle n=est pas tolérée par l Université. Toute personne trouvée coupable de fraude est passible de sanctions sévères. Voici quelques exemples de fraude scolaire : Plagier ou tricher de quelque façon que ce soit; Présenter des données de recherche qui ont été falsifiées; Remettre un travail dont vous n=êtes pas l=auteur (en tout ou en partie); Présenter, sans autorisation écrite des professeurs concernés, le même travail dans plus d=un cours. Ces dernières années, le perfectionnement d=internet a fortement facilité la découverte des cas de plagiat. Les outils mis à la disposition de vos professeures et professeurs permettent, à l=aide de quelques mots seulement, de retracer sur le Web l=origine exacte d=un texte. En cas de doute, il est de votre responsabilité de consulter l=annuaire de votre faculté ou le site Web de l=université à l=adresse suivante : http://www.socialsciences.uottawa.ca/pdf/plagiat.pdf sous la rubrique «Outils pour la rédaction des travaux». La personne qui a commis ou tenté de commettre un acte de fraude scolaire ou qui en a été complice sera pénalisée. Voici quelques exemples de sanctions pouvant être imposées : recevoir la note «F» pour le travail ou le cours en cause; l=ajout d=une exigence supplémentaire (de 3 à 30 crédits) au programme d=études; la suspension ou l=expulsion de la Faculté. Au cours de la dernière session, la majorité des personnes trouvées coupables de fraude ont eu la note «F» dans le cours concerné et se sont vues imposer l ajout de trois à douze crédits supplémentaires dans les exigences de leur programme d études. Vous pouvez vous référer au règlement à l adresse suivante : http://www.uottawa.ca/academic/info/newsletter/fraud_f.html V.STRIMELLE CRM 1700B 5/ 5