Terminologie de l addiction Addiction : Terme général employé pour désigner un comportement compulsif qui pousse un individu à se procurer de la drogue Selon l American Psychiatric Association (Association de psychiatrie américaine) et l'organisation Mondiale de la Santé (OMS), équivalent de «dépendance» L addiction au tabac Dépendance : L APA parle de «nicotine» alors que l OMS parle de quantité de «tabac» délivrée à la personne Dr. Jack E. Heningfield Johns Hopkins School of Medicine Pinney Associates 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 2 Terminologie de l addiction Symptômes de manque : Les symptômes transitoires qui apparaissent après une période d abstinence lorsqu il existe une dépendance physique (la neuroadaptation) Les cigarettes font partie des drogues les plus toxicomanogènes Lerisqued addictionenfonctiondelaconsommation et de l addiction chez les fumeurs actuels : Cigarettes > Cocaïne > Opioïdes > Alcool Tolérance : La diminution de la réaction du corps à des doses répétées La dépendance, les symptômes de manque et la tolérance peuvent survenir indépendamment Les symptômes de manque ainsi que la tolérance ne sont ni nécessaires ni suffisants pour créer la dépendance Crédit photographique : adapté par le CTLT à partir de la National Academy of Science américaine, Institution of Medicine. (1999). 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 3 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 4 Trajectoire de la consommation du tabac Décèsliésau tabac 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 5 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 6
Fumerpourlanicotine,mouriràcausedelafumée Tous les produits du tabac peuvent entraîner la mort et l'addiction «Fumer pour la nicotine, mourir à cause de la fumée» - Michael A.H. Russell Crédit photographique : Institute for Global Tobacco Control. 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 7 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 8 À propos de la fumée de tabac Citations La plupart des cigarettes ont une teneur en nicotine de 10 mg environ La biodisponibilité : La dose classique de 10 à 40 % s'élève de 1 à 3 mg de nicotine par cigarette, qu elle porte la mention «light»ou «classique» Le goudron (ou TPM) provient de la combustion (pyrolyse) du tabac, les particules de la fumée pénètrent selon leur taille (inférieure à 1 micron) dans le poumon Le CO est un produit de pyrolyse, sa demi-vie varie en fonction de la fréquence respiratoire mais elle est généralement de 4 à 7 heures dans l'air expiré ou les tests de COHb «La nicotine libre est absorbée plus rapidement par le fumeur que ne l est la nicotine liée» RJR, Rodgman (1980) «Au fur et à mesure que le ph augmente, la nicotine change de forme chimique, si bien qu'elle est absorbée plus rapidement par l'organisme et donne plus vite une «sensation de plaisir» au fumeur» McKenzie (1976) ; Pièce à conviction 12 270 «L'AT (technologie de l ammoniaque) est la solution pour entrer en compétition avec PM (Philip Morris) dans le monde, en matière de qualité de fumée» B&W, Johnson (1989) 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 9 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 10 Citations Les cigarettes à faible teneur en goudrons «Offrent un choix aux fumeurs mais aussi une raison de ne pas arrêter» - Brown & Williamson (1979) «le passage à des cigarettes légères a pour effet non pas de diminuer mais d augmenter les risques du tabagisme» - BAT, Lee (1979) Les cigarettes légères Les cigarettes légères sont plus ventilées et permettent donc un tabagisme compensatoire Orifices de ventilation 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 11 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 12
Les cigarettes légères au menthol Le cocktail chimique «ultime» La conception du produit et les composants (menthol) permettent un tabagisme plus doux et plus frais Le stratagème marketing employé est trompeur et mortel puisque les cigarettes sont tout aussi toxiques que les cigarettes plein arôme La nicotine libérée par le tabac La drogue la plus toxicomanogène La drogue la plus toxique La libération est extrêmement rapide La taille des particules est optimale pour se déposer dans le poumon Le ph est contrôlé L «optimisation» sensorielle Le cocktail chimique est destiné à rendre dépendant Augmentation de l ammoniac dans la dose La synergie de l acétaldéhyde Le menthol rafraîchissant Les effets inhibiteurs MAO (monoamine-oxydase) Crédit photographique : Tobacco Documents Online. Autorisation accordée à des fins éducatives. 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 13 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 14 La neurobiologie de la nicotine et d autres drogues Comme les autres drogues dont on abuse, la nicotine stimule les circuits de récompense et augmente la dopamine dans le noyau accumbens du cerveau Les effets dans le cerveau renforcent le comportement, altèrent les humeurs et créent un besoin biologique qui n existait pas avant l exposition à la drogue Les autres effets qui contribuent à la consommation de tabac Réduit l anxiété et diminue le stress et l ennui Améliore les performances et l'attention ou annule au moins les déficits de dépendance Réduit l appétit Aide à la conduite et à répondre au téléphone? L association omniprésente du tabagisme à la vie quotidienne améliore les conditions comportementales 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 15 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 16 La concentration en nicotine dans le sang Leseffetsnocifsdutabac Les niveaux de nicotine varient beaucoup, très bas au lever ils augmentent au fur et à mesure de la journée La nicotine dans le cerveau entraîne la dépendance Le réveil s'accompagne des premiers signes de manque, avec des situation de manque plus importantes chez les plus dépendants 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 17 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 18
Les effets de quatre drogues sur les niveaux de dopamine La modulation des récepteurs nicotiniques La modulation des récepteurs nicotiniques produit des effets de cascade via les neurohormones Crédits photographiques : adapté par le CTLT à partir (de haut en bas et de gauche à droite) Ponberi, F.E., et al. (1996) ; Melega et al. (1995) ; Tanda et al. (1997). 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 19 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 20 La régulation à la hausse des récepteurs nicotiniques Augmentation des récepteurs La régulation à la hausse des récepteurs nicotiniques : la réversibilité chez les fumeurs chroniques n est pas manifeste Augmentation des récepteurs liés à la tolérance et à la dépendance 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 21 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 22 Le cerveau des non-fumeurs - Le cerveau des fumeurs Les symptômes de manque de nicotine et le dysfonctionnement du cerveau Desétudesd autopsies pour comparer les fumeurs aux non-fumeurs ont révélé une augmentation de plus de 400 % des récepteurs nicotiniques dans le cerveau Non-fumeur Cortex préfrontal Lessymptômesdemanque de nicotine sont liés à un dysfonctionnement au niveau du cerveau et des performances, mais ils ne peuvent être traités Il existe des substituts nicotiniques et d autres médicaments La réversibilité, le délai et la variabilité ne sont pas manifestes Cortex temporal Source du texte : Perry, D., et al. (1999 ) ; Crédit photographique : Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics. (1999). Fumeur Hippocampe 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 23 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 24
Les symptômes de manque de nicotine peuvent être traités Les médicaments (2006) Les TSN (traitements substitutifs à la nicotine) Les gommes Les pastilles Les patchs ou timbres (différents types) Les vaporisateurs nasaux Les «inhalateurs»oraux Les médicaments nicotiniques La varénicline Source : adapté par le CTLT à partir de Synder, F. et Henningfield, J. (1998) 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 25 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 26 Les médicaments (2006) La publicité En cours de développement Le rimonabant Les vaccins Des nouveaux substituts nicotiniques (TSN) Des nouveaux médicaments Crédit photographique : Tobacco Documents Online (TobaccoDocuments.org). Autorisation accordée à des fins éducatives. 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 27 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 28 Imageries du cerveau Le tabagisme, les symptômes de manque et les états de besoin évoqués nuisent à la fonction cérébrale, comme l ont démontré les techniques d imagerie, notamment la TEP et l IRMF Résumé La nicotine est extrêmement toxicomanogène et elle l est encore plus lorsqu elle est libérée sous forme de produits du tabac La nicotine affecte les récepteurs dans le cerveau et entraîne la dépendance Les personnes qui tentent d arrêter de consommer du tabac luttent contre la biologie Le débit sanguin cérébral régional (DSCR) IRMf : Étude BOLD : La sévérité de la dépendance à la nicotine modifie l activité cérébrale face aux stimuli dans les régions concernées par l imagerie et la préparation motrice. Psychopharmacologie. Crédit photographique : Zubieta, et al. (2005) ; Smolka, et al. (2005). Aucune autorisation accordée. Les professionnels de la santé doivent s atteler à l aspect physique de l addiction Le traitement de l addiction et la prévention du tabagisme sont indissociables 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 29 2007 École de Santé Publique John Hopkins Bloomberg 30