LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE



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Transcription:

LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE Dans une relation de travail institutionnelle, nous forgeons un tissu social par une interaction avec autrui. Ces relations interpersonnelles sont des lieux d échanges, échanges que nous abordons à l aide d éléments fondamentaux que l on appelle concepts. Ces concepts sont la perception de notre interlocuteur (visuellement), ses attitudes, son langage communicatif, son pouvoir au sein d une institution. Dans l institution, nous interagissons les uns avec les autres. Nous donnons ensemble une vie, une chaleur, parfois des tensions. C est ce que l on dénomme une dynamique interactionnelle. Toute interaction passe par des messages (langage, attitude) mais s accompagne aussi de deux dimensions : - la dimension affective ; - la relation sexuelle. Je n'aborderai ici que la première dimension. Nous pouvons dresser un schéma de relation A) Influence affective = relation sociale = implication affective = Amitié ou = implication sexuelle = relation amoureuse = relation sexuelle Dans une relation de communication avec autrui, nous mettons en route : a) Des relations sociales formelles (dictées par la perception que nous avons de notre interlocuteur, de notre relation avec lui dans notre travail). b) Les relations personnelles : Or nous instituons une certaine dépendance (on se connaît, on se respecte). Dans cette relation, il y aura une implication affective + parfois sexuelle. Cette relation sera librement choisie par les protagonistes de l échange.

Nous déterminons alors des relations spécifiques : - l amitié qui est une implication affective plus une indifférence sexuelle ; - l amour avec une implication affective plus une implication sexuelle. Entre les deux se nouera une exigence d exclusivité. Ainsi, à ce stade, on peut dire que dans un cadre social, les individus sont tributaires de leurs expériences passées et notamment des valeurs acquises. Ces interactions passées, nos valeurs acquises vont agir (inférer) sur notre comportement avec notre interlocuteur. De cette communication que nous mettons en route, nous allons déterminer des comportements réactifs, c est à dire que nous réagirons au dialogue, au comportement de l interlocuteur par rapport à nos valeurs. 0n indique alors que l interaction entre 2 êtres va du passé vers le futur. Cette communication sera sélective selon la perception que l on a du sujet qui nous adresse la parole. Nous essaierons mutuellement d induire des réponses ou comportement chez notre partenaire (et vice-versa) en fonction des valeurs que nous accordons à ce dit comportement. Ainsi, toute interaction subit le poids de la perception mutuelle des valeurs propres de chacun. Mais nous réagirons aussi selon nos sentiments face à une situation donnée. Ainsi, le comportement dit interactionnel obéit à des normes, des comportements partagés en groupe institutionnel. Dans une relation de dialogue, nous ne sommes jamais passifs. Nous inscrivons cette communication dans une dimension temporelle. Tout dialogue influence nos comportements futurs (négativement ou positivement). Nous commençons à voir que toute relation est tributaire du lieu où l on est. Nous obéissons à des règles que nous élaborons.

Quand nous débutons une communication, nous recherchons une certaine satisfaction dans le dialogue. Quand nous sommes insatisfaits dans la communication, nous réduisons la fréquence des contacts avec l interlocuteur. La régulation de l intimité C est un partage entre 2 personnes qui ont un même niveau d intérêt. Ce degré d intimité discrimine les différents types de relation. Chaque individu est inséré dans un tissu social notamment dans une relation institutionnelle. Cette communication sociale institutionnelle conditionne notre comportement. Le comportement au sein de l institution Le système d autorité impose à chaque personne un fonctionnement, des comportements qui structurent la relation les uns envers les autres. L institution conduit les membres encadrants à jouer des rôles différents selon les compétences de chacun. Comportements, règles, relations codées, structurées par la fonction même d accueil de l institution. Dans cette conduite interne vont se faire des conduites d attachement. Cette conduite interactive s établit avec des personnes avec qui on a les mêmes affinités. Cet attachement à une personne en particulier n'est pas sans rappeler la relation mère/enfant de notre vécu. On appelle cet élément particulier d attachement : l empreinte mnésique infantile. Des conduites de socialisation : C est en quelque sorte un groupe qui se met en interrelation pour déterminer des actions communes. La compagnie de l autre, notre interlocuteur est une source de renforcement qui nous pousse à construire notre propre auto-évaluation.

L importance de l équipe dirigeante, de ses paroles positives sera un gage d une bonne autoévaluation. Dans les échanges, on apprécie d autant plus la compagnie d autrui que cette dernière nous gratifie. Plus la relation sera gratifiante, moins nous serons stressés. Cette relation sera aussi porteuse d un élément essentiel qui est la convivialité. Ce n'est qu une relation attractive envers l interlocuteur. Pour chacun d entre-nous, il est indispensable d appartenir à un réseau social et d entretenir celui-ci par des liens interpersonnels. La solitude Quand des personnes se sentent seuls dans une institution, cela induit une impossibilité d entrer en relation avec autrui. De cette solitude peut naître des sentiments de désespoir, de désarroi, d ennui, la dépression (isolement mélancolique), une auto-dépréciation. Ainsi, on ne peut développer que des relations : - dépendant du degré d implication de chaque interlocuteur ; - du cotoiement, c est à dire de la rencontre brève initiale qui est la base des communications futures ; - du contact superficiel transitoire, qui va de la relation première formelle vers une relation déterminée. A un autre niveau, nous aurons une relation avec exploration mutuelle qui passe par : - une connaissance réciproque de chaque interlocuteur ; - Une proximité : Celle-ci est un facteur d attraction pour une familiarité interindividuelle plus importante(on va se côtoyer dans la vie privée) et nous sommes plus attirés par ce qui nous est familier.

L apparence Physique Joue un rôle déterminant dans l établissement de la continuité des relations. L Attraction physique va jouer sur le sentiment des compétences que le sujet possède (on dira alors qu il est intelligent, qu il a des compétences). On peut reprendre les facteurs de progression de la relation en ces termes. Niveau I Prise de conscience de la présence d autrui - proximité physique - caractéristique de surface (habillement) ; - apparence physique - proximité Socioculturelle Niveau II Niveau III Relations Sociales - proximité physique - proximité Socioculturelle - caractéristique de surface - concordance de chaque interlocuteur des besoins et perceptions des compétences. Relations personnelles - caractéristiques de surface (apparence physique) - caractéristique de personnalité - similitude des attitudes - auto-évaluation mutuelle

Une relation communicative constitue une source d évolution positive pour la perception de soi et la confiance de soi. Le sujet qui a une faible estime de lui va se rejeter dans la relation avec autrui. Cette reconnaissance mutuelle d évaluation positive est un processus progressif dans lequel intervient des filtres successifs. 1 er filtre : les affinités se construisent entre individus qui se côtoient (origine géographique + origine socioculturelle). A ce stade, les caractéristiques de surface (terme vestimentaire) servent pour se sentir proche d autrui. 2 ème filtre : C est l attirance physique (attractive ou non). 3 ème filtre : C est la similitude des attitudes plus la concordance des besoins et des buts de chaque interlocuteur. Ces trois filtres passent par la perception que l on a de l autre, de son comportement, de la reconnaissance d attitude similaire. L auto-révélation et évaluative seront indispensables à la consolidation de l attraction mutuelle. La réceptivité et son empreinte sur l humeur Le fait de recevoir une récompense, une gratification de son interlocuteur (sourire, geste positif) dépend de l état émotionnel de l individu concerné. A) Autrui est un stimulus discriminable dans lequel les réponses peuvent faire l objet d un processus d apprentissage. B) Le sujet récompensé va réagir de manière positive très favorable en éprouvant du plaisir.

Le plaisir ainsi éprouvé par la personne sera associé à la source gratifiante mais aussi à la personne qui donne ce plaisir. Chaque personne fonctionne comme un évocateur de la réponse conditionnée. Chacun d entre nous s attend à recevoir des récompenses en fonction de son comportement. Le sentiment d être sans récompense entraîne une insatisfaction de l individu et l incite à établir l équilibre par une attitude revendicative. Le sentiment d être surrécompensé induit parfois une culpabilité (sentiment d être en dette vis à vis d autrui). Quand un individu a envie de rompre, il est dépendant de la relation. La satisfaction, l ego augmentent avec l accroissement des récompenses. Les individus les plus à l aise sont les personnes qui reçoivent exactement à ce qu ils estiment avoir droit. Les sujets qui pensent qu ils se trouvent dans une situation inéquitable cherchent à retrouver l équité. Ainsi, chaque groupe social élabore des systèmes de compromis, d équité ce qui a pour conséquence de récompenser ceux qui sont équitables et de punir ceux qui ne le sont pas. Les sujets ayant l impression d être dans une situation inéquitable se trouvent dans un processus bien souvent dépressif. La valeur accordée à une récompense est différente selon chaque personne et dépend des facteurs qualitatifs de la récompense. Ainsi, chaque relation communicative n'est jamais tout à fait relationnelle. Elle est fonction de l attitude de chaque personne envers son partenaire, et du partenaire envers elle.

On souligne alors : - un état d Equilibre : les deux partenaires ont une même attitude envers le même sujet. - Un état de déséquilibre : les deux partenaires ont une attitude dissemblable envers cet objet (dissonance cognitive). Dans la communication «équilibrée», la sélection est perçue comme d autant plus équilibrée que l effort est d autant plus conséquent de part et d autre. L engagement personnel dans la relation a pour conséquence que les aspects négatifs des protagonistes de la relation sont minimisés et les aspects positifs amplifiés. La cohérence A) Le sujet peut penser qu autrui perçoit en lui les caractéristiques qui sont en accord avec la manière dont il se perçoit lui-même. B) l individu va chercher à côtoyer ce qui est en accord avec la perception d une caractéristique qu il pense posséder. C) La personne va valider la perception qu il a de lui-même. Les éléments précités vont permettre : - Une restructuration cognitive : le sujet a tendance à interpréter, transformer ou distancer les informations de l interlocuteur pour les relier à son concept personnel. - Une évaluation sélective : la personne va accroître sa cohérence en modifiant son auto-évaluation, son comportement envers son partenaire ; Elle évaluera positivement son partenaire si celui se comporte de manière coopérante et minimisera l incohérence. La cohérence de la réponse : l individu tentera de maintenir une certaine cohérence en se comportant de manière à susciter des réponses cohérentes.

A ce stade, la prise de conscience de la présence d autrui. L individu pensait autrui comme porteur d un certain nombre d attributs auxquels s attache l importance préalable à l instauration d une relation. On vient d analyser ce qu était une relation interpersonnelle communicative. Toute relation communicative apporte du sens. Le sens naît d un rapport à quelquechose. Le sens est toujours sens de quelque chose. Il nait de la confrontation, de l élaboration communicative. Le sens nait de la communication. Cette dernière sur un plan psychologique porte la marque de nos désirs, nos motivations, nos besoins (système plus ou moins cohérent du présent en chacun d entre nous). Nos désirs Fondent le système de l expressivité. l expressivité de chacun d entre nous fera apparaître nos conflits internes de nos pulsions qui seront transformées par nos défenses. Dans la communication avec autrui, nous recherchons un accomplissement, une affiliation. Nous pouvons être capable de laisser surgir l hétéro ou l autoagression. Nous serons en quête d appui, de reconnaissance, de domination, d évaluation de son être, de fuite du blâme, de la rencontre, la sollicitude (hétéro et auto), de la stimulation pour se dépasser. La communication est ainsi l expression de désirs sous formes socialisées. La réception du message émis par l autre est tributaire de la grille subjective que nous avons en chacun de nous (perception d autrui, du mot, de l image) voir plus haut. Chaque émetteur ou récepteur de message humain va à tour de rôle se mettre dans 3 états de réceptivité ou d émission. - a) un état dit rationnel (adulte) - b) un état dit affectif (enfant) - c) un état dit normatif (parents)

Mais lorsque nous avons des attitudes communicatives dans une institution ou entre amis, nous allons nous mettre dans des éléments de style. 1) Je vais être en accord avec l autre et accepter ce qu il dit ; 2) je ne suis pas d accord avec lui et je le rejette ; 3) Je ne suis pas d accord avec ce que je mets en route, et en plus, je suis contraint d accepter l autre ; 4) je ne suis pas d accord avec ce que je mets en route, et je rejette l autre. Ainsi lorsque nous rencontrons autrui, nous mettons en œuvre les différents processus nommés ce qui montre aussi que nous existons par et grâce aux interactions sociales. C est le processus même de la pensée. Notre pensée progresse grâce aux débats d idées de pensée que nous avons avec les autres personnes. Nous n'avons prise sur notre environnement que grâce aux dialogues, à la communication que nous possédons avec les autres acteurs sociaux. Cette interaction est possible : a) grâce aux mots (interaction digitale) b) grâce au paraverbal (analogique) Si cette personne par exemple dit : «je suis content de te voir» et que dans le même temps, tout son corps a un mouvement de recul ou qu elle détourne les yeux, verbalement, la personne dit une chose. Paralinguistiquement, la même personne dit le contraire. Ainsi, nous sommes amenés à exposer les deux niveaux communicatifs. L interaction communicative Un exemple : A a un discours autoritaire sur B. B est soumis. La soumission,b favorise, renforce le comportement autoritaire de A. On appelle cela un échange communicatif de type complémentaire. Si on a une opposition de B sur A, on se trouvera dans une surenchère verbale de A envers B et de B envers A. On appelle ce processus une schismogénése, avec un désir des 2 personnes d être au même niveau, et qui barre le dialogue entre ces derniers. N'oublions pas que nous sommes des êtres en relation, et que parfois nous recherchons à imposer dans nos relations un point de vue particulier.

Dans toute communication, les partenaires s offrent mutuellement une définition de leur relation. Chacun va chercher à déterminer le lien qui l unit à l autre. La présence Chaque présence, attitude a une influence sur l interlocuteur. Ainsi, on peut dire que chaque personne n'existe que par les autres, et grâce aux autres. Lorsque nous communiquons, nos expressions, notre langage sont des indices de notre état psychique. Le langage particulièrement est un indice très important. Il sert à construire le monde du sujet. Nous cherchons à modifier la pensée de notre interlocuteur, mais aussi à modifier l ensemble des faits, et à émettre des hypothèses, et a être en harmonie avec son état interne. L enjeu est cognitif. La bonne communication est celle qui permet à un sujet de bien remonter à l état interne. La communication est une affaire de transmission à l élaboration continue et émergente d un mode de relation qui lui-même participe à la définition de chaque identité et du monde commun des références. La communication sert à nous modeler mutuellement au moyen d interactions conjuguées. La relation passe par le langage. Le langage fait partie intégrante de l identité de l être. Il permet le langage à chaque partenaire de la communication de spécifier dans quel monde il se situe temporairement. Nous indiquons notre structure, notre façon d être, et nous nous enrichissons grâce au langage de notre interlocuteur, une façon de penser par cette interrelation. Le langage plus la relation sont des perspectives qui précisent la composition de la société, les enjeux, les orientations possibles, l expressivité sont liées à l échange. Ainsi, le langage est une classification interactive du monde construit et offre une meilleure intelligibilité de nos actions, nos intentions.

Grâce au langage, nous allons communiquer. De cette communication, on va retenir 2 niveaux : 1) Niveau 1 : l intellectualité 2) Niveau 2 : le ressenti Qui vont entraîner différentes formes de communications : La communication relationnelle : elle échappe à la maîtrise de la conscience, et se déroule en dehors de l intelligence (elle prend appui sur le niveau de communication affective primitive entre tous les hommes). La communication digitale : relève de la conscience, de l explicite, de l analyse. La communication inter humaine : est présente grâce au système verbal, gestuel, comportemental qu il faut étudier en tant que système. Ainsi, on perçoit que toute communication globale répond à un ensemble d enjeux constituant une structure phénoménologique de l échange interpersonnel. Ce que l on peut dire aussi : communiquer c est s informer. Ainsi, on voit que dans chaque communication, les acteurs du dialogue interprètent un rôle déterminé pour assurer une maîtrise de la situation communicationnelle. Ce qui amène le fondement du discours. Tout discours produit relève de questions inconscientes fondamentales : «Qui suis-je pour toi? Qui es-tu pour moi?» Cela met en exergue la communication comme processus complexe où l information et le message sont moins importants que la question centrale qui est de savoir à qui l on parle. En effet, chaque personne n'existe que défini par rapport aux autres. On communique pour se faire reconnaître dans un statut, un rôle, une identité.

L influence On tente d influencer l autre et de donner notre point de vue dans une situation donnée. Tentative de subordination, d aliénation de l autre, c est à dire imposer un monde possible, le nôtre, l interlocuteur qui se trouve en face de nous, vision qui assure la maîtrise de nos enjeux. Communiquer, c est produire des effets, en terme vise à faire croire, percer, faire faire des actions selon notre perspective de la société dans un temps et un espace défini. Nous communiquons nos pensées pour obtenir certaines réactions vis à vis des autres. La communication s accompagne de gestuel, mimiques, d inflexions, voix qui expriment nos émotions, désirs, intentions. L influence, c est aussi l aptitude à motiver autrui, à le rendre capable de penser. Communiquer, c est nécessairement intervenir pour changer l état de la situation pour autrui, et donc agir sur lui. Le problème de la rencontre d autrui est un élément important dans la vie relationnelle. La communication apparaît comme le fondement essentiel de la relation humaine. La communication porte ainsi la relation humaine de l essence à l existence, de l intemporel à l historique. Tout ce qui est exprimé par une personne participe à une communication. Cette dernière intègre de ce fait les paroles, les conduites, attitudes du monde environnemental par le langage. Ce langage communicationnel cherche à atteindre l information d autrui, son positionnement individuel, sa présence dans la société, sa qualification, sa relation aux autres. les leaders Le leader autocratique Le groupe va s adresser directement à lui pour les conduites à tenir. Il attend les instructions (chaque membre du groupe ne montrant aucune initiative, ni créativité). Ces derniers quémandent une gratification, se plaignent de leurs camarades (dépendent du leader). Ils ne communiquent pas entre eux.

Le leader autocratique distribue sans concertation des sous-rôles, s adresse individuellement à chacun. Implicitement, il demande «référez-vous à moi», «tout ce qui n'est pas sans travail est sans valeur». La communication dépend aussi de l accueil (amical, méfiant, rejet) de l interlocuteur. Ce dernier a tendance à suivre le modèle relationnel proposé par l initiateur de la communication. La confiance La communication est affaire de confiance. Elle est le résultat d un ensemble d échange, d interaction qui naît à travers l expérience partagée au cours d échanges. C est à dire une ouverture, une écoute de l autre, une attitude de compréhension, une aide, un soutien, un conseil dans le travail. Cet apport d information est très important pour la gratification, la progression, la reconnaissance des efforts. Celui qui donne confiance construit avec son équipe une très bonne forme relationnelle. L estime mutuelle entraîne un respect mutuel, une aide réciproque, une responsabilité partagée, une complémentarité et une clarification des rôles ainsi qu une solidarité collective. Pour construire la communication, la compréhension, il faut que l interlocuteur soit constitué à la fois comme alter et ego, comme étranger et semblable (mais ni trop étranger, ni trop semblable). L attitude compréhensive passe par un effort empathique plus une reformulation de la pensée qui permet d éviter le rejet, et l acceptation de sa personnalité. On peut mettre cela en tableau.

Lorsque l on communique, nous sommes en train de faire de la relation projective lorsque l on parle avec autrui. Notre vision du monde se projette, impose sa marque à nos façons de penser, d être. Nos expressions révèlent quelque chose de cette vision du monde. Le fait que certains individus aient de la facilité pour communiquer est relié à la première relation mutuelle initiale, celle de la mère à l enfant dés la naissance. Ainsi, nous n'arrivons pas neutre dans la rencontre avec autrui. Nous arrivons avec notre «sac» relationnel primitif qui contribue à notre communication d adulte. Mais aussi, on identifie l autre dans un ensemble culturel, un groupe ou encore par rapport à notre propre psychologie. Les personnes ayant une faible capacité d identification tombent dans le piège de définition trop rapide. Seuls, les sujets connaissant bien le fonctionnement groupale sont capables de saisir le détail révélateur identificatoire. L identification à autrui se réfère à des éléments culturels, groupales, personnels qui interagissent pour façonner notre conduite sociale. En fonction de nos propres représentations identitaire, nous nous conformons inconsciemment à ce que socialement, nous pensions devoir être. Lorsque l interlocuteur est en situation «avantageuse» ou de force, le locuteur va développer des mécanismes défensifs (inhibition ou interaction, soumission ) pour se conformer au rôle qu on attend de lui. Chacun assume dans chaque rencontre un rôle qu il doit jouer par la suite. Ainsi, une rencontre est à la fois un être opposé et un être ensemble. On éprouve le sentiment de l absence d autrui dans sa présence, et sa présence dans son absence.

Dans chaque rencontre communicative, on détermine une double intentionnalité, à savoir faire quelque chose, se diriger vers autrui pour le saisir, faire don de soi de manière que quelque chose puisse nous arriver. Ce que l on peut résumer par : - Agir-Etre agi - Saisir-Etre saisi. Dans une communication, l autre apparaît dans le soi. Le soi s identifie à l autre, et que chacun devienne conscient de son soi face à l autre. Seuls, les humains se rencontrent authentiquement parce qu ils sont conscients d Etre ensemble, et ainsi se mettre moralement, affectivement à la place de l autre, s identifier à autrui. L interaction devient communication lorsqu un individu qui a quelque chose à dire est affecté parce qu il communique de la même façon que la personne à laquelle il s adresse. C est à dire lorsque les significations sont communes et partagées.

MISE EN ALERTE DES DEFENSES SOCIALES Rapprochements Soumission Allégeance, appartenance affichée Conformisation et surconformisation Annulation dialoguale Rationalisation Conformité sociale Parade vertueuse Justification Corruption Séduction d victimisatio Stimulation Mensonge de défense Faire semblant Camouflage de la vérité Agression défensive Accusation rejet Attaque Inhibition Ecrans Rempart Immobilisation Blocage Mise à distance Intimidation Autogrossissement Menaces, défi ou chantage Surveillance d intimidation Toutes rétra Autodiminu Mise à l ab Fuite Secret Abandon, s