Le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme



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Le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme ÉDITION DU 3 AOÛT 2005 Les percées de l'hébergement alternatif Haro sur les titres alarmistes et sensationnalistes 18 pays sous la loupe: point de mire sur les internautes Les moto-boomers sont-ils des touristes? Les changements climatiques vont-ils modifier nos habitudes de voyage? Partenaires principaux Les percées de l'hébergement alternatif [7 juin 2005] La motivation de nombreux touristes repose sur le plaisir de vivre des expériences différentes et de découvrir de nouvelles destinations. Dans le secteur de l'hébergement, la plupart des chaînes proposent des chambres correspondant à des standards établis et des services adaptés aux attentes habituelles des voyageurs. Mais certaines personnes estiment que cette forme d'hébergement devenue trop «prévisible» ne rejoint plus leur quête d'expériences uniques. Cela explique en partie l'émergence d'un hébergement alternatif multiforme, qui gagne en popularité. Pourquoi choisir différent? Par hébergement alternatif, on entend normalement un lieu d'hébergement touristique inhabituel, soit qu'il utilise une structure ou un bâtiment non traditionnel ou qu'il est situé dans un lieu inusité. La chambre ne constitue plus seulement un refuge, mais elle procure une expérience touristique à part entière. L'aspect de nouveauté s'avère crucial pour la réussite de ce type d'expérience. Toutefois, on ne doit pas perdre de vue que ce qui peut sembler banal pour certains, apparaît complètement inusité pour d'autres. Ainsi, une nuit dans une yourte utilisée par les peuples des steppes constitue une expérience unique pour le voyageur moyen alors que cela correspond au quotidien des Mongols dans leur vie de nomades. Le choix du touriste est alors motivé par son désir de vivre un autre mode d'existence. La différence, c'est aussi un emplacement extraordinaire. Les chambres-cellules miniatures situées en plein coeur de métropoles telles que Tokyo et Londres représentent une formule intéressante pour le voyageur d'affaires désirant opter pour l'aspect pratique (lire aussi: Yotel! Quand l'hôtellerie s'éclate). Lorsque l'alternatif se porte à la défense du patrimoine À l'origine, certains lieux touristiques ont d'abord été des vestiges historiques. Pour Landmark Trust, un organisme à but non lucratif au Royaume-Uni, la conversion d'un bâtiment patrimonial en unités d'hébergement représente une planche de salut inespérée pour préserver et partager l'héritage d'une région (ex. photo). Grâce à cette approche, on a réussi à récupérer plusieurs vieux édifices autrement laissés à l'abandon tels que phares, écoles victoriennes, églises, bureaux de poste, etc.

Les coûts associés à l'acquisition, à la restauration et à l'aménagement sont entièrement financés par des donations privées et des fondations comme l'english Heritage et l'heritage Lottery Fund. On compte maintenant plus de 180 propriétés ainsi converties et commercialisées sous l'appellation Landmark Trust. Les revenus générés par l'hébergement commercial servent essentiellement à préserver les bâtiments. Internet et bouche-à-oreille L'intérêt suscité par les formes d'hébergement alternatif est surtout alimenté par des recommandations de parents et d'amis désireux de faire partager leur aventure inhabituelle, voire marginale. La motivation s'amplifie également à l'idée d'expérimenter un produit de niche encore inconnu du touriste de masse. L'utilisation accrue d'internet a aussi joué un rôle important dans la commercialisation de nouvelles formes d'hébergement. Des portails dédiés à la promotion d'un hébergement diversifié ont vu le jour et facilité les recherches des touristes désirant ce type de produit. On retrouve par exemple les sites Unusual Hotels of the Word et Distinctly Different Places to Stay qui permettent aux internautes de sélectionner un lieu d'accueil des plus originaux en fonction du critère de recherche de leur choix, tels le type d'hébergement et le pays visité. Offre atypique pour clientèle éclatée La variété des formes d'hébergement est en fait proportionnelle à l'imagination des entrepreneurs, puisqu'il n'existe à peu près aucune limite. On distingue deux grandes catégories d'hébergement alternatif: 1. les bâtiments construits selon une approche particulière et 2. les structures bâties à d'autres fins et adaptées pour servir d'hébergement commercial. Les structures sont parfois aménagées de façon temporaire, comme les hôtels de glace, ou plus souvent permanente, comme l'hôtel-caverne. Dans le cas des bâtiments adaptés, leurs fonctions s'avèrent aussi bien multiples (ex.: un monastère) que dédiées (ex.: un phare). Éclatement de l'offre signifie également éclatement de la clientèle. Des formes aussi variées d'hébergement interpellent un large éventail de touristes avec des champs d'intérêt bien particuliers. Les partisans du tourisme d'aventure, du patrimoine culturel, de l'héritage autochtone, des voyages d'apprentissage, du divertissement ou de l'écotourisme sont tous susceptibles de démontrer un goût pour un type différent de logement correspondant à leurs attentes. Le Québec dispose des ressources nécessaires, dans chacun de ces segments, pour miser sur de l'hébergement alternatif. Avec l'exemple de l'hôtel de Glace de Québec qui célèbre déjà sa cinquième année, force est de constater que de telles initiatives peuvent s'avérer viables. Il suffit de bien planifier son projet, de s'assurer d'un concept original et surtout de compter sur de solides partenaires financiers «convaincus», les comparables étant souvent inexistants. Article à venir: Des cas concrets d'hébergement alternatif Claude Péloquin Sources: Independant News & Media. «Historic Sleepovers», The Independant [travel.independent.co.uk], 15 mai 2005. Mintel. «Alternative Accommodation», Travel & Tourism Analyst, no 6, avril 2005. The Landmark Trust. «Newsletter», printemps 2005. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 2 sur 12

Haro sur les titres alarmistes et sensationnalistes [25 juillet 2005] Les médias se régalent: le prix de l'essence, les attentats de Londres, un sondage sur les intentions de vacances des Canadiens. Ils s'en donnent à coeur joie avec des titres percutants. Est-ce l'inertie de l'industrie touristique ou la recherche de sensationnalisme par les médias qui provoquent de tels libellés? «Prix de l'essence et vacances: un faux débat» «L'essence pourrait freiner les vacanciers» titre La Voix de l'est du 23 juin. «La hausse du prix de l'essence risque de nuire à l'industrie touristique» renchérit Radio-Canada le 13 juillet. Du côté de la Canadian Travel Press, on laisse planer une incertitude en utilisant le conditionnel «Le prix de l'essence n'affecterait pas trop les projets de voyages en voiture». Le 22 juin, sur le site Internet de Radio-Canada, la ministre Gauthier se fait rassurante dans l'article intitulé «La flambée des prix de l'essence aura-t-elle un impact sur la saison touristique?» en précisant que la hausse n'était pas très significative dans un budget de voyage (20$ pour un voyage de 2000 km). Mais il semble que son message n'ait pas eu l'effet escompté puisque les titres à sensation se sont poursuivis. Ce ne sont ni des gens de l'industrie ni un journaliste qui ont remis les pendules à l'heure, mais bien un citoyen de Joliette qui a écrit dans la Cyberpresse du 28 juin que le prix de l'essence et les vacances constituaient un faux débat. On y va d'un titre alarmiste et... on rectifie le tir à la fin de l'article Dès le lendemain de la première attaque terroriste du 7 juillet dans le métro de Londres, nous pouvions lire dans La Presse: «L'industrie du tourisme craint le pire - Les transporteurs et les hôteliers affectés par les attentats». Au début de l'article, on fait le lien avec le 11 septembre alléguant que l'industrie touristique mondiale (rien de moins) craint le pire. On y souligne aussi que les investisseurs ont eu un mouvement de panique à la Bourse faisant chuter le cours de l'action de grandes entreprises aériennes et hôtelières. Suivent quelques prévisions alarmistes de certains analystes. Après ce sombre portrait, le titre ne tient plus la route, car on nous apprend, plus loin, que la majorité des analystes s'entendent pour dire que ces attentats ne produiront pas l'impact dévastateur du 11 septembre. On y souligne même que ceux de Madrid en 2004 ont eu des répercussions minimales sur l'industrie du voyage et que l'espagne a affiché une hausse de touristes cette même année. Et Francesco Frangialli, secrétaire de l'organisation mondiale du tourisme, de renchérir que «l'expérience passée montre que les attaques terroristes dans une grande ville qui ne sont pas directement liées au tourisme sont sans conséquence directe pour le secteur du tourisme» et que «les voyageurs ont depuis un certain temps intégré la menace terroriste». Il est aussi important de préciser que la baisse des titres boursiers fut de très courte durée, que la panique des investisseurs n'entraîne pas forcément la même réaction chez les touristes et que ce sont les touristes qui voyagent. Dès le lendemain du 7 juillet, le World Travel & Tourism Council Crisis Committee se faisait rassurant et estimait que l'impact sera limité. Quelques jours plus tard, on pouvait lire qu'il n'y avait pas eu de vagues d'annulation à destination du Royaume-Uni. Et que dire de... Un article de la Canadian Travel Press portant sur une étude de la Banque Scotia titrait «Les Canadiens voyagent à crédit», lesquels (titre et article) ont été repris un peu partout. Il est mentionné que «plus de la moitié (58%) utiliseront leurs cartes de crédit pour payer ces vacances.» On y indique par ailleurs que «les chèques de voyage sont le mode de paiement le moins populaire (6%).» Mais il existe une différence notable entre voyager à crédit et utiliser sa carte de crédit en vacances comme mode de paiement, d'autant plus que les gens qui veulent faire des réservations par Internet ou par téléphone doivent obligatoirement l'utiliser. Que dire aussi d'«un nouveau centre de foires... pour quoi faire?» du journal Le Devoir qui a soulevé l'ire de l'industrie touristique montréalaise. Cet article rapporte le point de vue d'un seul interlocuteur qui n'avait pas intérêt à donner son aval au projet et cite une étude qui suscite la controverse. On ne communique jamais assez Toronto a goûté à cette médecine lors du SRAS. Dans une conférence, tenue à Montréal en février 2004, Bruce MacMillan, président-directeur général, de la Toronto Convention & Visitors Association, citait certaines leçons qu'il avait retenues lors de la crise du SRAS dont, entre autres: les médias ont amplifié la crise en présentant la situation pire qu'elle ne l'était (70% des gens ont eu cette impression) et on ne communique jamais assez. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 3 sur 12

Les thèmes récurrents, comme le prix de l'essence, le taux de change du dollar canadien, les aléas de la météo, les sondages sur les intentions de vacances, les attentats terroristes (on s'en passerait, mais ils font désormais partie de la réalité) suscitent l'intérêt des journalistes. C'est donc à l'industrie qu'il incombe d'être proactive et de diffuser l'information auprès des médias sur les impacts prévisibles ou avérés de ces phénomènes qui font partie du paysage touristique depuis belle lurette. Il faut se préparer, l'hiver s'en vient et les vents contraires aussi! Michèle Laliberté Sources: Bergeron, Maxime. «L'industrie du tourisme craint le pire», La Presse, 8 juillet 2005. Canadian Travel Press. «Les Canadiens voyagent à crédit», Commission canadienne du tourisme, 21 juillet 2005. Canadian Travel Press. «Le prix de l'essence n'affecterait pas trop les projets de voyages en voiture», Tourisme au quotidien, Commission canadienne du tourisme, 8 juillet 2005. DeGranpré, Hugo. «L'essence pourrait freiner les vacanciers», La Voie de l'est, 23 juin 2005. Lavoie, Gilbert. «Prix de l'essence et vacances: un faux débat», Cyberpresse, 28 juin 2005. Radio-Canada. «La hausse du prix de l'essence risque de nuire à l'industrie touristique», 13 juillet 2005. Radio-Canada. «La flambée des prix de l'essence aura-t-elle un impact sur la saison touristique?», 22 juin 2005. Turcotte, Claude. «Un nouveau centre de foires... pour quoi faire?», Le Devoir, 5 juillet 2005, p. B1. World Travel & Tourism Council. «World Travel & Tourism Council Issues Estimate of London Bombing Impact», Londres, 8 juillet 2005, [www.wttc.org]. 18 pays sous la loupe: point de mire sur les internautes La firme Global Market Insite a réalisé une étude afin de connaître le comportement de la population branchée à l'égard des critères présidant au choix de leurs destinations de vacances. Il s'agit d'un imposant sondage réalisé auprès de 18 000 voyageurs branchés habitant 18 pays différents, soit 1000 répondants par pays. L'intérêt de cette enquête consiste à permettre de comparer les résultats d'un pays à l'autre grâce à l'utilisation d'une méthodologie unique. Un sondage international L'information est d'autant plus pertinente que, dans le cas des marchés touristiques éloignés du Québec, les internautes sont plus enclins à effectuer des voyages internationaux. Les marchés étudiés sont l'allemagne, l'australie, le Brésil, le Canada, la Corée du Sud, la Chine, le Danemark, l'espagne, les États-Unis, la France, l'inde, l'italie, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni et la Russie. Pour chacun des aspects à l'étude, nous avons divisé les résultats en deux segments: les 9 pays présentant, pour un critère donné, les résultats les plus faibles et les 9 pays affichant les statistiques les plus élevées. Intentions de vacances Observons tout d'abord les intentions de vacances. Aux populations des pays à l'étude, on a demandé si elles prévoyaient effectuer un déplacement outre-mer pour un voyage d'agrément. Les moins susceptibles de prendre des vacances outre-mer, en ne considérant que les réponses affirmatives, sont les Italiens, les Américains et les Japonais (graphique 1). Des préoccupations relatives à la sécurité et à une économie en croissance de rattrapage expliquent sans doute les cas respectifs des États-Unis et du Japon, mais celui de l'italie s'avère un peu plus étonnant. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 4 sur 12

Les Néerlandais, les Britanniques et les Danois se montrent les plus intéressés à prendre des vacances outre-mer (graphique 2). On remarque beaucoup d'incertitude du côté de certains marchés tels la Chine, l'inde, le Brésil et le Mexique. Pourquoi ne prennent-ils pas de vacances? On a aussi demandé aux gens pourquoi ils ne prenaient pas de vacances. Les résultats s'avèrent intéressants pour mieux comprendre les raisons culturelles se cachant derrière les comportements touristiques. Comme le coût constitue la principale variable, l'ordre des pays apparaît en fonction de cette dernière. Dans le cas des Japonais, on constate qu'ils sont très peu influencés par l'aspect monétaire, alors qu'ils craignent beaucoup plus d'être débordés au travail s'ils s'absentent (graphique 3). Pour la Chine, des facteurs tels que les engagements familiaux, la peur de perdre son emploi ou d'être débordé au travail, de même que l'insécurité reliée au voyage peuvent constituer des freins majeurs. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 5 sur 12

Dans le cas de pays comme la Pologne, l'australie, le Canada et les États-Unis, c'est justement la variable du coût qui joue le rôle le plus important (graphique 4). Apparaissant comme le deuxième facteur d'influence, les engagements familiaux préoccupent plusieurs marchés, particulièrement l'inde, la Chine, l'espagne, l'australie, l'italie et le Mexique. Fait intéressant, à l'exception de la Chine et, dans une moindre mesure de l'australie et des États-Unis, le critère de l'insécurité s'avère peu significatif et arrive au dernier rang des considérations. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 6 sur 12

Facteurs d'influence On a demandé aux internautes quels étaient les critères présidant au choix d'une destination de vacances, en retenant le degré d'influence du Web pour classer les 18 pays (graphiques 5 et 6). De façon générale, les recommandations de proches et les recherches Internet représentent les aspects exerçant le plus d'influence. Dans des pays comme la Corée du Sud, la Chine, le Royaume-Uni et la France, les recherches effectuées sur le Web ont joué un rôle prépondérant. Le Canada se retrouve dans le peloton de queue à ce chapitre avec un taux de 50%. Les Mexicains, les Brésiliens et les Russes apparaissent comme les moins sensibles à Internet. Fait à retenir, les Français et les Espagnols ne sont que très peu influencés par les reportages ou les publicités à la télévision ou dans les journaux. À l'opposé, plusieurs internautes chinois s'appuient encore sur les sources d'information traditionnelles, tout comme les Indiens, les Allemands et les Australiens. Les internautes du Danemark, des États-Unis, du Brésil et des Pays-Bas s'avèrent les moins enclins à se fier aux agences de voyages alors que les Chinois, les Italiens et les Japonais continuent de faire confiance aux agents de voyages dans une proportion atteignant le tiers de la population branchée. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 7 sur 12

Qui achète en ligne? Le sondage démontre que les Britanniques sont les plus nombreux (22%) à acheter la totalité de leurs voyages sur Internet, suivis des Américains (17%), des Australiens (16%), des Néerlandais (15%) et des Danois (15%) (graphiques 7 et 8). On remarque également que 65% des Sud-Coréens effectuent en ligne plus de la moitié de leurs dépenses touristiques. Les Russes, les Polonais et les Mexicains sont les plus frileux. Le classement des 18 pays suit l'ordre de ceux qui sont les plus nombreux à acheter en ligne au moins 25% de leurs prestations touristiques. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 8 sur 12

À retenir À la lumière de cette étude, force est de constater que les internautes ne forment pas un groupe homogène. Selon leur nationalité, d'importantes différences dictent leurs comportements de planification de voyages. Les intervenants désirant déployer des efforts marketing afin de courtiser certains marchés internationaux devront en tenir compte. Retenons aussi que, déjà, les internautes d'importants marchés potentiels comme la Chine et l'inde adoptent massivement le Web comme outil d'aide à la décision pour la planification des voyages. Comme le taux de pénétration de ce média est appelé à croître de manière exponentielle, particulièrement auprès des Chinois, c'est de bonne augure pour les destinations éloignées comme le Québec qui s'interrogent sur les façons de les rejoindre efficacement à des coûts raisonnables. Claude Péloquin Sources: Global Market Insite. «Online Travel Sales & Marketing divides Global Travelers on usefulness & quality», GMI Poll Press Kit [www.gmi-mr.com], 22 juin 2005. Global Market Insite. «Questionnaire & Results», GMI Poll Press Kit [www.gmi-mr.com], 22 juin 2005. Les moto-boomers sont-ils des touristes? [6 juillet 2005] Chaque année, comme arrive le beau temps, c'est par milliers que les fanatiques de motos se réunissent pour faire vrombir leurs machines infernales de villes en villages. Mais qui sont ces fanatiques, des motards ou des touristes? Depuis quelques années, on constate que les «baby-boomers» s'avèrent de grands amateurs de mototourisme, au grand bonheur des restaurateurs, des hôteliers et des organisateurs de voyages. Profil du motocycliste Le profil type du motocycliste québécois (en majorité des hommes, bien que la clientèle féminine croisse d'année en année) dépend de la machine qu'il enfourche. Il y a: l'amateur de moto custom, âgé entre 30 et 50 ans, désirant se balader sur les routes de campagne à guère plus de 90 km/h. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 9 sur 12

les moto-boomers. On en voit de plus en plus sur nos routes, de ces motocyclistes aux cheveux argentés passionnés de moto. Ils ont fini d'élever leurs enfants, disposent d'un revenu supérieur à la moyenne et souhaitent se faire plaisir. Beaucoup d'entre eux, dont la moyenne d'âge oscille entre 45 et 55 ans, font partie d'une association de motocyclistes. les mordus de vitesse qui poussent leurs machines tonitruantes, défiant toutes les limitations imposées par le code de la route. Ils parcourent les routes du Québec, du Canada et des États-Unis, en petits groupes ou pour de grands rassemblements. Des retombées économiques intéressantes L'industrie de la moto fait des affaires d'or. Au Québec seulement, on compte environ 6000 nouveaux adeptes chaque année. Et les baby-boomers possèdent 40% des motos enregistrées dans la province. Tout d'abord, ce nouvel engouement des baby-boomers pour le mototourisme fait le bonheur des détaillants. Au Canada, les ventes de motos ont presque triplé au cours des sept dernières années, mais c'est au Québec que la progression a été la plus spectaculaire (une augmentation de 39% pour la période du 1 er septembre 2003 au 31 mars 2004 par rapport à l'année précédente, selon le Conseil de l'industrie de la motocyclette du Canada). Aux États-Unis, selon le Motorcycle Industry Council, les ventes de motos sont en hausse depuis les 10 dernières années. Le bonheur de l'industrie touristique Mais il fait aussi le bonheur des restaurateurs et des hôteliers. En effet, selon un sondage effectué en 2004 par la firme DBSF pour Tourisme Outaouais: une journée moyenne de route compte de 200 à 500 km. Mais cette distance varie beaucoup (le sondage démontre qu'en moyenne, et par deux ans, les motocyclistes effectuent 31 excursions d'une journée, 7 voyages de 1 à 2 jours et 4 voyages de 2 à 4 jours). une journée typique comporte une pause à chaque heure ou heure et demie et un arrêt pour l'heure du lunch. en moyenne, 18% des voyages sont réalisés en groupes, 33% entre amis, 32% en couple et 17% seul. le budget moyen de dépenses est estimé à environ 150$ par jour incluant deux repas, deux pauses, une nuitée et une visite. les excursions, mais plus encore les voyages, présentent généralement un but de visite. Les attraits touristiques sont variés, allant d'une route panoramique à un musée ou à un événement/rassemblement, en passant par un restaurant particulier. Grâce au bouche-à-oreille, certains établissements accueillants et appréciés peuvent rapidement devenir des «arrêts obligatoires». côté hébergement, ils privilégient un bon rapport qualité/prix (campings, motels, etc.) plutôt qu'une expérience particulière. Lorsqu'ils se déplacent en groupe, la capacité d'accueil devient également un critère important. le choix de l'établissement hôtelier, comme celui du restaurant, reste grandement influencé par le facteur de sécurité. Il est très important de leur offrir la possibilité de remiser leurs motos de façon sécuritaire. Accueil ou écueil? Cependant, à l'image des conflits qui ont éclaté cet hiver avec les motoneigistes (Lire aussi: La motoneige au Québec: un leader mondial en questionnement), certaines municipalités n'ont pas l'intention de leur ouvrir les bras. C'est le cas de Longueuil et de Granby qui ont voté une législation très stricte pour contrer les nuisances causées par les motos. Ou encore, l'île d'orléans qui, elle, leur interdit purement et simplement l'accès. C'est le contraire à Huntingdon, cette petite ville située à 90 km au sud-ouest de Montréal, qui avait par ailleurs fait couler beaucoup d'encre lors de l'annonce, en décembre 2004, de la fermeture de ses six usines de textile. Le maire, Stéphane Gendron, a déclaré qu'il invitait les motocyclistes à venir visiter sa belle région en grand nombre. Interrogé sur la question, il assure que ça «rapporte GROS», surtout aux restaurants et bars de la municipalité. L'été, les deux routes provinciales qui traversent la ville sont littéralement envahies par les motocyclistes. Au Québec, le mototourisme constitue un marché de niche en croissance, qui gagnerait à être développé par la participation à des salons motocyclistes importants et par la création, par exemple: de circuits touristiques thématiques adaptés aux motocyclistes et identifiés par un icône distinctif; de forfaits particulièrement orientés vers cette clientèle; de sessions d'information et de campagnes de sensibilisation auprès de la population (réalisation de sites Internet pourvus de forums d'échanges); de comités organisateurs d'événements rassembleurs; etc. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 10 sur 12

Mais il n'en reste pas moins que, de façon générale, certains préjugés envers les motocyclistes nuisent au bon développement de ce créneau. D'aucuns diront d'eux qu'ils sont plutôt des pollueurs, d'autres, une source de revenus... Chacun voyant midi à sa porte! Françoise Mommens Sources: DBSF. «Étude de marché et pistes de développement du mototourisme pour la région de l'outaouais», rapport final, juillet 2004. Ébacher, Jessica. «Le mototourisme gagne en popularité», Le Nouvelliste (Trois-Rivières), 19 juillet 2004, p. 5. Enjeux (Radio-Canada). «Les moto-boomers», (émission télévisée), mai 2004. Gélinas, Gabriel. «Ventes de motocyclettes: un printemps record», Les Affaires, 22 mai 2004, p. 44. MacDermid, Alan. «Boomers were born to be wild and won't go quietly», The Herald (Glasgow), 12 juillet 2004, p. 3. SeniorPlanet. «Les touristes Seniors veulent plus d'aventures», 19 avril 2005. Les changements climatiques vont-ils modifier nos habitudes de voyage? [7 juillet 2005] Si la pluie et le mauvais temps ont des répercussions directes sur le tourisme, il en va de même de la chaleur accablante et de l'humidité suffocante. Les récentes canicules observées un peu partout sur la planète risquent-elles de modifier le choix des destinations touristiques? D'ici quelques années, les fluctuations du climat forceront l'industrie touristique à se préparer aux conditions changeantes. Certaines destinations hivernales traditionnelles pourraient bien recevoir plus de pluie que de neige. Et les amateurs de sports de glisse dans des secteurs tels que les Alpes et la Scandinavie devront peut-être se déplacer vers des régions aux chutes de neige plus fiables. Trois rapports alarmants En un mois, trois rapports préoccupants tirent le signal d'alarme. Tout d'abord, en juin dernier, des scientifiques de l'onu prédisent une nouvelle envolée de la température mondiale de 1,4 à 5,8 C d'ici 2100. À ces élévations de température s'ajouterait aussi une augmentation du niveau de la mer de 9 à 88 cm, entre 1990 et 2100. Quelques jours plus tard, c'est au tour de l'observatoire français sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) de présenter les résultats d'un rapport intitulé «Un climat à la dérive, comment s'adapter?». Ce rapport annonce l'arrivée désormais inéluctable de profonds changements, et ce, quels que soient les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui pourront être déployés. Ces modifications climatiques vont affecter de nombreux secteurs, comme l'agriculture, la pêche, l'aménagement du territoire, la protection des populations... et bien sûr, le tourisme! Début juillet, même proclamation en provenance du WWF (World Wide Fund for Nature) qui démontre qu'un réchauffement planétaire de 2 C toucherait durement certaines régions du globe, dont la Méditerranée. Cette dernière pourrait voir ses périodes caniculaires (jours où la température excède 35 C) s'allonger de six semaines. Au Québec, d'ici 2050, l'augmentation des gaz à effet de serre pourrait se traduire par un réchauffement de 1 o à 6 o C dans le sud et de 2 o à 9 o C dans le nord, selon les saisons. Les précipitations, de leur côté, sont susceptibles d'augmenter de 20% dans certaines régions, principalement en hiver. On note aussi l'augmentation possible des phénomènes extrêmes en cas d'hivers plus doux, comme la tempête de verglas qui a dévasté les arbres du sud du Québec et du sud-est de l'ontario, en janvier 1998. Le malheur des uns... Ces réchauffements climatiques, outre le fait qu'ils aggravent la sécheresse et l'incidence des feux de forêt, risquent également de perturber la venue de nombreux touristes, qui pourraient dorénavant opter pour des destinations plus fraîches. Parmi les différents impacts possibles, mentionnons ceux sur: les modes de réservation: avec une augmentation des réservations et ventes de dernière minute (attention aux surfréquentations imprévues); les destinations: avec une préférence pour des lieux plus frais comme le littoral, les espaces lacustres et autres parcs aquatiques, les régions montagneuses, etc.; Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 11 sur 12

les services: qui devraient avantager les entreprises de location de bateaux, les visites de grottes ou de mines, les spas, les activités (sub)aquatiques, etc.; les infrastructures: par exemple, le réchauffement et la baisse du niveau des eaux pourraient entraîner l'érosion des berges et forcer les riverains à construire des digues afin de protéger certaines plages. Ces modifications dans le choix d'une destination touristique sont susceptibles d'affecter tant les séjours d'été que ceux d'hiver. L'été, une multiplication des «événements climatiques extrêmes» (fortes précipitations, cyclones, ouragans, etc.) obligerait certains lieux de villégiature à faire face à des risques de crues catastrophiques des rivières tandis que l'hiver, une diminution de l'enneigement entraînerait une obligation, pour les stations de ski, de s'équiper de canons à neige et de diversifier leurs activités (Lire aussi: Chaud devant! Le réchauffement climatique pourrait raccourcir la saison de ski).... fait le bonheur des autres Par contre, d'autres régions y verront là tout un avantage. Avec des étés plus chauds, plus secs et plus longs, elles pourront ainsi étendre la saison: une situation idéale pour des activités extérieures, comme le camping, la pêche, le tennis, etc. Des étés plus chauds et plus secs favoriseront les séjours des habitants dans leur région, où ils profiteront du beau temps pour découvrir les beautés touristiques locales. Selon l'ipcc (Intergovernmental Panel on Climate Change), le Canada bénéficierait réellement des hausses de température pour allonger sa saison touristique. Une modification des pratiques Les changements climatiques peuvent entraîner une modification des façons de faire des acteurs du tourisme. Rappelons qu'en France, lors de la canicule qui a fait de nombreuses victimes à l'été 2003, bon nombre de restaurateurs ont vu leurs activités réduites, la clientèle recherchant une nourriture plus légère. La forte demande en climatisation pourrait conduire les professionnels de l'hébergement, mais aussi de la restauration, à s'interroger sur la nécessité d'installer un système d'air climatisé. Il va sans dire que ces changements vont survenir, petit à petit, dans les prochaines décennies. Ce qui laisse le temps aux intervenants touristiques de se préparer et de réfléchir à la formulation de stratégies nouvelles, et de commencer à se projeter dans un futur plus chaud. Françoise Mommens Sources: Blanchard, Marcel. «La canicule plombera-t-elle la fréquentation en France?», TourMag, 28 juin 2005. Gosline, Anna. «Will global warming impact tourism hotspots?», New Scientist, 22 mai 2005. Létard, Valérie; Hilaire Flandre et Serge Lepeltier. «La France et les Français face à la canicule: les leçons d'une crise», Document du Sénat, Rapport d'information n 195 (2003-2004) fait au nom de la mission commune d'information, déposé le 3 février 2004. Témoignages. «Publication du rapport de l'onerc sur «Un climat à la dérive, comment s'adapter?», 25 juin 2005. WWF. «Changement climatique en Méditerranée: 2 degrés de plus, 2 degrés de trop pour les touristes?», 5 juillet 2005. Copyright 2005 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 12 sur 12