Jeunes et drogues. Jeunes et drogues. Mai 2011

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Jeunes et drogues Jeunes et drogues Mai 2011

Agenda 1. Objectifs 2. Méthodologie 3. Consommation de cannabis (essai, consommateurs réguliers, profil des consommateurs) 4. La perception de la consommation de cannabis chez les jeunes 5. Accoutumance au cannabis 6. Cannabis et l entourage du jeune consommateur 7. Autres produits (types de stupéfiants, consommation, profil des consommateurs) 8. Conclusions 2

Objectifs Cette étude vise à évaluer la consommation de cannabis et d autres stimulants auprès des jeunes Belges (12 à 17 ans). Cette étude effectuée auprès des jeunes met à la disposition des responsables politiques (aux niveaux fédéral, communautaire, régional et de l enseignement) des données sur les drogues et axées sur leur notoriété, leur perception, les raisons de leur utilisation et les comportements en matière de consommation par les jeunes. 3

Méthodologie Etude quantitative 2.902 interviews (45-50 ), réalisées en face à face en octobre et novembre 2010 dans les écoles de Belgique auprès de jeunes de 10 à 17 ans. Echantillon aléatoire stratifié redressé (pour le résultat global). Les résultats ont fait l objet d un traitement statistique adéquat. La marge d erreur totale sur l échantillon est de 1,9%. Seuls les résultats significatifs sont présentés. Toutefois, chaque donnée a été analysée en fonction du groupe d âge, du genre, du type d enseignement, de la taille du ménage (avec 2 à 5 personnes), de la localisation (Bruxelles, Flandre, Wallonie), des catégories socioprofessionnelles, du tabagisme dans l entourage (cercle d amis, fratrie, famille et école), du profil des jeunes et de la perception des relations personnelles (entente avec amis, famille, satisfaction de soi-même, de l environnement) et de l attitude envers l alcool, le tabac et les drogues. 4

Consommation de cannabis As-tu, au moins une fois, consommé du cannabis? 79% 21% Plus d un jeune sur cinq âgé de 12 à 17 ans déclare qu il a déjà consommé du cannabis. Ce sont principalement les garçons qui s aventurent à la consommation (25% contre 17% des filles) 81% des jeunes expérimentateurs l ont fait sous la forme d un joint, 47% avec un narguilé et 20% en combinaison alimentaire (ex. space-cake). Le joint contenant à la fois du tabac et du cannabis, le tabagisme est donc une problématique parallèle. Oui Non Base: répondants 5

Consommation de cannabis As-tu, au moins une fois, consommé du cannabis? 85% 86% 74% 74% 79% La proportion de jeunes qui ont déjà fumé ou consommé du cannabis en 2010 est plus basse qu en 2009 (-5%); alors qu elle avait augmenté de 12% entre 2006 et 2007 et avait ensuite stagné à 26% en 2009. Une conséquence indirecte de la crise? 15% 14% 26% 26% 21% 2005 2006 2007 2009 2010 Oui Non Base: répondants 6

Consommation récente de cannabis Actuellement, consommes-tu du cannabis? 92% 87% 91% 91% 8% 13% 9% 9% 2006 2007 2009 2010 Près d un jeune sur dix consomme actuellement du cannabis. En 2010 par rapport à 2009, ce niveau est resté constant alors qu il avait baissé de 4% après 2007 et se situe actuellement au même niveau qu en 2006. 7% des jeunes fument actuellement des joints, 4% consomment du cannabis à l aide d un narguilé et 2% le mélangent avec des aliments comme dans le space-cake. Oui Non Base: répondants 7

Profil des utilisateurs de cannabis Âge : Les jeunes de 16 ans (17%) et 17 ans (21%) de 5 ème et 6 ème secondaire constituent la proportion la plus importante d utilisateurs réguliers de cannabis et dépassent largement la moyenne des 9%. En dessous de 13 ans, la consommation est quasi nulle. Formation : Les jeunes consommateurs fréquentent plus souvent l enseignement secondaire artistique (29%). Sexe : Les garçons sont les principaux consommateurs de cannabis (14% contre 5% des filles). Domicile : A Bruxelles (25%), l utilisation de cannabis est plus populaire qu en Flandre (3%) et dans la moyenne (8%) en Wallonie. Situation familiale et appartenance sociale : Les jeunes vivant dans une famille de 3 personnes sont moins souvent consommateurs de cannabis (5%). Ceux issus de familles monoparentales en consomment (24% paternelles et 20% maternelles) plus que les jeunes de familles biparentales (6%). Langue : Les francophones sont les principaux consommateurs (14% contre 5% de néerlandophones). Relations personnelles : Les jeunes mécontents de leurs amis consomment moins de cannabis (1%) que ceux mécontents de leur école (13%). Tabagisme : Près d un tiers (31%) des jeunes fumeurs sont également des utilisateurs de cannabis. Toxicomanie : Les jeunes toxicomanes utilisateurs de multiples substances stupéfiantes sont, souvent aussi, consommateurs de cannabis (16% entre 7 et 9 substances différentes et 35% au dessus de 9 substances). 8

Consommation récente de cannabis En moyenne, les jeunes consommateurs de cannabis en utilisent 7,1 fois en semaine (du lundi jusqu au vendredi inclus (soit 1,4 x /jour)) alors que le week-end la moyenne est de 3,8 x /jour; pour un total hebdomadaire de 14,7 consommations. En comparaison avec les études des dernières années, la fréquence d utilisation a fortement augmenté car les jeunes déclaraient qu ils consommaient du cannabis en moyenne 5,5 x /semaine en 2007 et 10,1 fois/semaine en 2009; la quantité consommée en 2010 a donc quasi triplé depuis 2007. La consommation de cannabis est aujourd hui trop banalisée. Comme pour l alcool, la consommation de cannabis demeure plus élevée pendant le week-end qu en semaine et les sorties expliquent la consommation sociale et festive du cannabis. L association alcool-cannabis y est de mise et les accidents de la route aussi. L âge moyen à partir duquel les jeunes essayent le cannabis pour la première fois, est de 14 ans et 4 mois. 9

Consommation solitaire de cannabis As-tu déjà fumé du cannabis seul? 60% 15% 25% Six jeunes consommateurs de cannabis sur 10 n en consomment jamais seuls. Dans moins d 1 cas sur 5 (15%), c est arrivé une fois et pour un quart plusieurs fois. Les jeunes du secondaire professionnel sont le plus souvent des consommateurs solitaires (42%). Les jeunes consommateurs solitaires ont en général 17 ans (41%), ce sont des garçons (34% contre 11% de filles), issus de groupes sociaux moyens (35%) ou habitants les communes rurales wallonnes (51%). Les consommateurs de cannabis solitaires sont souvent aussi des fumeurs intensifs de tabac (>10 cigarettes par jour) (47%). Jamais Une fois Plusieurs fois Base : répondants qui ont déjà consommé du cannabis 10

Cannabis par âge 2% 3% 49% 40% 40% 37% 38% 35% 30% 31% 30% 31% 25% 24% 24% 22% 20% 21% 20% 15% 15% 15% 11% 8% 4% 2% 2% As-tu déjà consommé ou essayé du cannabis? Il est remarquable de constater que les jeunes commencent déjà à consommer du cannabis à partir de 13 ans. Les jeunes de 16 et 17 ans ont déjà le plus souvent consommé du cannabis. On observe généralement une augmentation du taux d expérimentation avec l'âge. 12 ans 13 ans 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans 2005 2006 2007 2009 2010 Base: répondants 11

Cannabis par type d enseignement (1) 16% 15% 24% 25% 16% 19% 38% 32% 33% 29% 29% 30% 30% 26% 21% Secondaire général Secondaire technique Secondaire professionnel 52% 50% 47% 48% 43% Secondaire artistique As-tu déjà consommé ou essayé du cannabis? Dans l enseignement secondaire technique et professionnel, la proportion des jeunes expérimentateurs du cannabis est plus élevée que pour les jeunes fréquentant le secondaire général. Le secondaire artistique détient le record de 50% de jeunes ayant essayé le cannabis; ceci est sans doute lié aux médias qui lient insidieusement cannabis, créativité et performance; mais en oubliant de mentionner que le cannabis aggrave les dépressions maniaco-dépressive. 2005 2006 2007 2009 2010 Base: répondants 12

Cannabis par type d enseignement (2) 50% As-tu déjà consommé, au moins une fois, du cannabis? Fumes-tu du cannabis? 16% 9% Secondaire général 21% Secondaire technique 30% 9% 9% Secondaire professionnels Secondaire artistique 29% Dans le secondaire général, le pourcentage de jeunes ayant essayé de consommer du cannabis est le moins important. L enseignement secondaire artistique est le leader des essais et de la consommation régulière de cannabis. On peut supposer un effet d entrainement lié, d une part, à l aspect activité sociale et collective de la consommation de cannabis et, d autre part, à l effet de la norme de groupe. a déjà essayé le cannabis utilisateur actuel de cannabis Base: répondants 13

Consommation de cannabis et d alcool 34% 12% 55% As-tu déjà consommé du cannabis et de l alcool en même temps? Plus de la moitié des jeunes ont déjà plusieurs fois tenté la combinaison risquée de la consommation d alcool et de cannabis. Moins d un sur huit l a déjà fait une fois. En comparaison avec 2009, cette utilisation combinée se produit moins souvent (-9%). En 2009, 16% des jeunes n avaient encore jamais combiné de l alcool avec du cannabis contre 34% actuellement. Jamais Une fois Plusieurs fois Base: répondants qui ont déjà essayé du cannabis 14

Premier essai: différence entre tabac et cannabis As-tu essayé le tabac (cigarettes) avant d essayer le cannabis? 54% 28% Dans plus de la moitié des cas, les jeunes essaient d abord des cigarettes avant de consommer du cannabis. Dans moins d un tiers des cas le tabac est essayé en même temps que le cannabis. Moins d 1 jeune sur 5 teste le cannabis sans avoir consommé de tabac auparavant. 18% Tabac avant cannabis Tabac et cannabis simultanément Cannabis avant tabac Base: répondants qui ont déjà essayé du cannabis et du tabac 15

Proposition de fumer du cannabis Qui t à déjà proposé du cannabis? Copains/copines 58% Meilleur(e) ami(e) Autre personne Frère/soeur aîné Père Autre membre de famille 8% 6% 4% 29% 50% C est principalement le cercle des amis qui propose du cannabis. La moitié des jeunes s est déjà vu proposer du cannabis par un(e) meilleur(e) ami(e) et 58% par des copains/ copines. Le cercle familial propose moins souvent du cannabis, sauf parfois un frère ou une sœur aîné(e). Mère 2% Frère/soeur plus jeune 1% Base: répondants 16

Différences par profil Meilleur(e) ami(e) (50% en moyenne) Famille Les jeunes du secondaire artistique se voient plus souvent que la moyenne proposer du cannabis par leurs meilleurs amis (71%) ou par le copinage (90%). Parmi les élèves des 5 ème et 6 ème secondaire, ce sont également plus souvent les meilleurs amis qui proposent du cannabis (61%). Les jeunes à Bruxelles (80%) et faisant partie d un ménage de 2 personnes (70%) ou d une famille monoparentale paternelle (68%) se sont également plus souvent vu proposer du cannabis par leurs meilleurs amis. Ceux mécontents de l endroit où ils vivent reçoivent plus souvent une proposition de cannabis des meilleurs amis (60%). Les fumeurs se voient plus souvent proposer du cannabis du cercle d amis (65% contre 20% pour les non fumeurs). Le cannabis est plus souvent proposé par le cercle familial pour les jeunes du secondaire professionnel (père: 27% - frère/sœur aîné(e): 17%); il en est de même dans les ménages de plus de 5 personnes (père: 13%; frère/ sœur aîné(e): 24%). 17

Perception des effets du cannabis Consommer du cannabis est dangereux Mieux vaut ne pas commencer avec du cannabis car l'accoutumance s'installe rapidement Le cannabis n'est pas dangereux si l'on fait attention à la quantité et la qualité 39% 65% 74% Perception des effets du cannabis La majorité des jeunes sont conscients du caractère accoutumant du cannabis et du danger lié à l accoutumance. Près de 4 jeunes sur 10 sont convaincus que le cannabis n est pas dangereux si l on est prudent avec la quantité et la qualité. Par rapport à l enquête de 2007, ce nombre a diminué de 11%. Le soutien de la deuxième proposition (il vaut mieux ne pas commencer avec du cannabis...) a cependant également baissé de 19% en comparaison avec 2007 et de 13% par rapport à 2009. Base: répondants 18

Perception des effets du cannabis Le cannabis aide à se relaxer et à calmer ses angoisses Prendre du cannabis permet de s'amuser Ce n'est pas dangereux de prendre du cannabis 27% 22% 37% Perception des effets du cannabis Près d 1 jeune sur 4 est d avis que le cannabis aide à se détendre et à réduire ses craintes. Un peu plus d un quart (27%) des jeunes estiment que l on peut mieux s amuser avec du cannabis. Ces deux aspects sont en légère baisse par rapport à 2009 (-2%). En revanche, plus d 1 jeune sur 5 pense que le cannabis ne présente aucun danger et c est un point qui a augmenté depuis 2007 (18%) et stagne à 22% depuis 2009. Base: répondants 19

Différences par profil Mieux vaut ne pas commencer avec le cannabis car l accoutumance s installe rapidement (65% en moyenne) Les élèves du secondaire professionnel (43%) et du secondaire artistique (53%) sont moins souvent de cet avis. Ceux du secondaire général acceptent le plus cette proposition (75%). Les adolescents de 12 ans (89%) sont plus conscients du risque que le répondant moyen; alors que ceux de 17 ans sont le moins souvent d accord (44%). Les petites localités wallonnes (78%) acceptent mieux cette idée que les villes flamandes et les petites localités flamandes (72%) ou que les communes rurales flamandes (52%). Les groupes sociaux supérieurs (71%) acceptent mieux cette thèse que les groupes sociaux inférieurs (56%). Les jeunes mécontents de leurs amis et de leur école sont moins conscients de ce risque que la moyenne (respectivement 52% et 67%). Les fumeurs de tabac minimisent aussi ce risque (49%) par rapport aux non fumeurs (73%). Utiliser du cannabis est dangereux (74% en moyenne) Dans l enseignement secondaire général, 82% des élèves estiment que le cannabis est dangereux. Dans le secondaire professionnel, ce pourcentage est de 70%. A Bruxelles (88%), cette crainte est plus élevée. Les jeunes mécontents de leur domicile minimisent un peu ce risque (72%). Les fumeurs relativisent également le danger du cannabis; seulement 57% d entre eux considèrent le cannabis comme dangereux; en comparaison, les non-fumeurs sont eux plus alarmistes (84%). 20

Différences par profil Le cannabis n est pas dangereux si l on fait attention à la quantité et à la qualité (39% en moyenne) Les jeunes du secondaire professionnel (46%) ou artistique (63%) et les élèves de 17 ans (54%) partagent cet avis. Les garçons partagent plus cet avis (44% contre 34% des filles). Le même avis vaut pour les jeunes des groupes sociaux moyens (42%). Ceux mécontents de leur domicile pensent plus que le cannabis n est pas dangereux s il est utilisé de manière responsable (47%). Les jeunes de familles monoparentales soutiennent plus cette thèse (père: 54%, mère: 47%, alterné: 51%) comparés à ceux de familles biparentales (35%). Parmi les fumeurs, une large majorité partage cet avis (59% contre 27% pour les non-fumeurs). Le cannabis aide à se relaxer et à calmer ses angoisses (37% en moyenne) Les deux dernières années du secondaire sont plus convaincues du fonctionnement relaxant et réducteur de craintes du cannabis (47%) en comparaison des deux premières années (29%). De même pour les enseignements secondaires techniques et artistiques (respectivement 47% et 50% contre 31% pour le général). Les jeunes issus de ménages de 2 personnes rallient cette thèse à 56%. Ceux des familles monoparentales (père: 62%, mère: 42%, alternée: 46%) partagent plus cet avis par rapport à ceux des familles biparentales (33%). Dans les villes flamandes (25%), cette opinion est moins partagée par opposition aux villes wallonnes (55%). Près de la moitié des jeunes qui sont mécontents de leur famille, leur école, leur domicile et d eux-mêmes sont d accord avec cette proposition. Les fumeurs de tabac sont d accord à 57% contre 19% des non-fumeurs. 21

Différences par profil Le cannabis aide à mieux s amuser (27% en moyenne) Les garçons soutiennent cette proposition (33% contre 21% des filles). En Flandre (22%), on partage moins cette idée que dans les villes wallonnes (46%). Les jeunes du secondaire artistique (49%) et technique (35%) acceptent plus cette idée, ceux du général (22%) sont moins d accord. Les jeunes de 5 ème -6 ème secondaire (36%) soutiennent plus cette affirmation, en comparaison avec ceux de 3 ème -4 ème (32%), et de 1 ère -2 ème (14%). Les jeunes issus de familles monoparentales (père: 43%, mère: 38%) et ceux de ménages de deux personnes (43%) acceptent le plus souvent la relation cannabis-amusement, ceux issus de familles biparentales (22%) moins. Les jeunes non satisfaits de leur vie de famille, de leur école, d eux-mêmes ou de leur domicile acceptent cette affirmation de 33 à 47%. Les fumeurs acceptent cette thèse à 52% contre 10% des non-fumeurs. 22

Essayer d arrêter de fumer du cannabis Actuellement, essaies-tu d arrêter de fumer du cannabis? 26% Plus d un jeune sur 4 qui consomme du cannabis essaie actuellement d arrêter. 74% Oui Non Base: répondants utilisateurs actuels de cannabis 23

Essayer d arrêter de fumer du cannabis 15% Envisages-tu d arrêter de fumer du cannabis? 55% 30% Oui, dans les 6 mois Oui, plus tard Non Moins d un tiers des jeunes consommateurs de cannabis interrogés pensent arrêter de fumer un jour, sans se fixer de délai, tandis que près d 1 sur 6 programme d arrêter dans les prochains mois. 55% des jeunes consommateurs réguliers de cannabis n envisagent pas d arrêter. Ce qui représente une augmentation de 2% par rapport à 2009 et tend à indiquer que la consommation devient plus dure. Base: utilisateurs de cannabis qui n essaient pas actuellement d arrêter 24

Accoutumance au cannabis Te sens-tu dépendant du cannabis? 15% La grande majorité des jeunes consommateurs interrogés ne se sentaient pas dépendants du cannabis. La situation a augmenté par rapport à 2010 (76%) pour revenir à une valeur proche de celle de 2009 (83%). Au contraire, moins d 1 sur 7 estimait pouvoir s en passer. 85% Oui Non Base: répondants qui ont déjà essayé du cannabis 25

Accoutumance au cannabis Agité (je ne peux pas rester calme) Irritable (tout m'énerve) Distrait (je ne peux pas rester concentré ou attentif) Mal (maux de tête ou d'estomac) Angoissé (je suis tracassé(e) sans savoir pourquoi ou je dors mal) 14% 14% 14% 11% 10% Quand je suis dans l impossibilité de fumer du cannabis pendant un long moment, je me sens Le fait de ne pas pouvoir consommer de cannabis provoque parfois des signes de désintoxication. Quasi un jeune sur 7 se sent agité, irritable ou distrait quand il/elle est privé(e) de son cannabis pour une plus ou moins longue période. Près d 1 sur 9 signale des maux de tête ou d estomac. Un jeune sur dix se dit angoissé lorsqu il n a pas l occasion de consommer du cannabis pendant un certain temps. Base: répondants qui ont déjà utilisé du cannabis. Total >100% 26

Information des parents Tes parents sont-ils au courant que tu fumes ou que tu as fumé? 68% 75% 78% 73% 76% 32% 25% 22% 27% 24% Moins d un quart des jeunes interrogés déclarent que leurs parents savent qu ils consomment du cannabis. Après un recul entre 2005 et 2007, la proportion de parents au courant de la consommation de leurs enfants (selon les dires des adolescents) a stagné depuis 2006. 2005 2006 2007 2009 2010 Oui Non Base: répondants qui ont déjà utilisé du cannabis 27

Approbation des parents 3% Mes parents sont/seraient d accord que je fume du cannabis. La grande majorité des jeunes pensent que leurs parents ne sont/seraient pas d accord avec le fait que leur enfant consomme du cannabis. Par rapport à 2010, moins d adolescents (-6%) estiment que leurs parents ne s opposeraient pas à cette idée. 97% Non Oui Base: répondants 28

Parler de cannabis Les parents jouent un rôle important auprès des jeunes dans la prévention de l'usage de cannabis Discuter avec les jeunes peut aider à la prévention de l'usage du cannabis Je connais la législation concernant le cannabis 57% 58% 72% Dialogue sur le cannabis et information au sein du ménage Plus de 7 jeunes sur 10 considèrent que les parents ont un rôle important à jouer dans la prévention de l usage de cannabis chez leurs enfants. Tandis que près de 6 jeunes sur 10 pensent que le simple fait de parler du cannabis avec les jeunes a déjà un effet positif en matière de prévention. Près de six adolescents sur dix déclarent être au courant de la législation concernant le cannabis. Base: répondants 29

Différences par profil: parler de cannabis Parler de cannabis peut aider à la prévention de sa consommation par les jeunes (57% en moyenne) Les jeunes de 1 ère et 2 ème secondaire (50%) sont moins convaincus de cette proposition. Par comparaison, les jeunes de 16 ans le sont plus (65%). Dans les villes wallonnes (78%), on soutient davantage cette thèse en comparaison des communes rurales ou petites localités wallonnes (51%) et des petites localités flamandes (65%). Les groupes sociaux supérieurs partagent aussi cette idée (64%). 65% des jeunes mécontents de leur domicile approuvent cette idée. Les fumeurs (46%) partagent moins souvent cet avis. Les parents jouent un rôle très important, selon les jeunes, en matière de la prévention de l utilisation de cannabis (72% en moyenne) On retrouve plus souvent cette idée chez les jeunes issus de ménages composé de 3 personnes (83%). Cette idée est moins présente chez les jeunes fréquentant le secondaire artistique (55%). Elle est plus présente à l esprit en Wallonie (78%) qu en Flandre (68%). Elle diminue avec l âge (12 ans (84%) - 13 ans (78%) - 17 ans (60%)). Les jeunes mécontents de leurs amis et d eux-mêmes sont moins d accord avec cette idée (42% et 63% respectivement). Les non fumeurs vont le plus souvent dans ce sens (77% contre 64% des fumeurs ). 30

Différences par profil: parler de cannabis Je connais la législation concernant le cannabis (58% en moyenne) Les garçons prétendent plus être au courant de la législation belge concernant le cannabis (69% contre 48% des filles). La connaissance de la législation augmente avec l âge (12-13 ans (48%), 14-15 ans (52%), 17 ans (69%)). Elle est plus marquée chez les francophones (66%) et moins chez les néerlandophones (51%). A Bruxelles, les jeunes s estiment mieux informés (75%), ceux de Flandre (51%) le sont moins. Les jeunes vivant dans des familles monoparentales maternelles connaissent mieux la législation (68%) en comparaison des autres types de familles. Les jeunes insatisfaits de leurs amis (69% ) et de leur école (64%) sont plus informés que les autres jeunes. La connaissance de la législation est plus marquée chez les utilisateurs de plus de 9 substances stupéfiantes diverses (68%). 31

Parler de cannabis Ami(e) proche 49% Si tu devais parler de cannabis avec quelqu un, avec qui parlerais-tu? Mère Père Autre personne Frère/soeur aîné(e) Camarade Autre membre de la famille Frère/sœur cadet(te) 15% 9% 9% 6% 3% 25% 24% S ils devaient parler du cannabis, plus de 4 jeunes sur 10 préfèreraient le faire avec des amis proches. Les parents sont tout de même des interlocuteurs appréciés. En effet, les mères arrivent en deuxième position et les pères en troisième. Quasi un jeune sur 10 choisirait un(e) frère/sœur aîné(e)s pour discuter de cannabis. Moins d 1 sur 10 accorderait sa préférence à un autre membre de la famille, un camarade ou un(e) frère/sœur cadet(te). Base: répondants 32

Différences par profil: avec qui peux-tu parler de cannabis? Ami(e)s (49% en moyenne) Les filles favorisent plus cette option (55% contre 43% des garçons). Les jeunes de l enseignement professionnel (39%) la boudent en revanche plus. Dans l enseignement secondaire, ce choix est moins présent chez les 1 ère -2 ème (35%) et plus chez les 5 ème -6 ème (63%). Les jeunes des groupes sociaux inférieurs (62%), de ménages de 2 (71%) ou 3 personnes (69%) favorisent cette voie, de même que les jeunes mécontents de l endroit où ils vivent (55%). Parents (24,5% en moyenne) La tendance à se tourner vers ses parents diminue avec l âge (12-13 ans (46%), 14-15 ans (18%), 16-17 ans (14%).La mère est légèrement favorisée par rapport au père. Les jeunes issus des groupes sociaux supérieurs (30%) optent plus pour cette voie que ceux des groupes sociaux inférieurs (13%). Les ménages de deux personnes (12%) ou monoparentales paternelles (5%) sont clairement en dessous de la moyenne. Frère ou sœur aîné(e) (9% en moyenne) Les garçons font plus souvent ce choix (13% contre 5% des filles). On le retrouve plus à Bruxelles (15%) et moins en Flandre (5%). Il est aussi plus présent chez les jeunes de 5 ème -6 ème secondaire (14%). 33

Différences par profil: avec qui peux-tu parler de cannabis? Autre personne (15% en moyenne) Ce choix est plus fréquent dans l enseignement secondaire artistique (40%) que technique (9%). C est l option favorite des jeunes des 3 ème -4 ème année secondaire (21%), de même que des jeunes insatisfaits d eux-mêmes (27%). Autre membre de la famille (6% en moyenne) Ce choix est plus fréquent parmi les jeunes bruxellois (14%) en comparaison des wallons (10%) et des flamands (1%). On le retrouve aussi chez les jeunes de familles monoparentales à garde alternées (15%). 34

Consommation de cannabis dans l entourage Qui dans ton entourage consomme du cannabis? Camarade Ami(e) proche Autre personne Frère/soeur aîné(e) Autre membre de la famille Père Mère 16% 13% 7% 4% 26% 50% 62% Plus de la moitié des jeunes interrogés déclarent avoir des amis proches ou moins proches consommateurs de cannabis. Les frères ou sœurs aîné(e)s sont consommateurs dans quasi un cas sur six. Les parents sont consommateurs dans moins d un cas sur treize. Les frères /sœurs cadet(te)s en prennent rarement. Frère/soeur plus jeune 1% Base: répondants 35

Lieux propices à la consommation de cannabis Chez un copain 25% Où as-tu fumé pour la première fois? Autres Parc, bois, champs Fête, soirée Ecole, internat 7% 16% 19% 21% Un jeune consommateur sur 4 a débuté sa consommation de cannabis chez un copain. Moins d 1 sur 5 a commencé dans un bois, un parc ou un champ, ou encore dans une fête, à une soirée. Dans moins d 1 cas sur 10, les jeunes ont choisi l école ou l internat. Bus, gare, métro Chez moi 5% 5% Dans de rares cas, ils ont préféré tester cela chez eux, dans un bus, une gare ou un métro, ou encore pendant leurs vacances. Vacances 2% Base: répondants qui ont déjà consommé du cannabis 36

Types de drogues La kétamine est un stupéfiant qui a été introduit comme drogue dans les boîtes de nuit ces dernières années. Utilisée en grandes quantités, cette drogue évoque une expérience de «quasi mort». L héroïne est un fort stupéfiant de sorte qu il crée une condition générale de bien-être physique. En même temps, tous les sentiments négatifs, mais aussi les sentiments positifs disparaissent. Les hallucinogènes déforment l observation sensuelle et causent des hallucinations. Beaucoup d hallucinogènes sont synthétiques et fabriqués dans des laboratoires (comme LSD, DMT, PCP et mescaline), mais certains types sont naturels (comme certains champignons et cactus). XTC a un effet stimulant et hallucinogène. Son influence dure longtemps et l enivrement se passe en cinq phases qui évoluent d un sentiment de grand bonheur à un sentiment dépressif, vide et angoissant. La cocaïne (ou sa forme fumable, le crack) est un dopant et stimulant qui est principalement utilisé pour pouvoir mieux prester: on se sent fort, actif et sûr de soi. Solvants (éther, acétone, colles, vernis, hydrocarbures volatiles, GHB, poppers, N2O(gaz)) les vapeurs sont inhalées et causent une altération de l isolant des influx nerveux causant une ivresse rapide et parfois létale. Médicaments calmants, antidépresseurs, stimulants, amphétamines Source: www.druglijn.be et CRIOC Research department 37

Consommation d autres produits comme drogue Médicaments (calmants, amphétes) 12% 18% As-tu déjà essayé les produits suivants? Solvants Cocaïne/crack Hallucinogènes (LSD, champignons...) XTC GHB/Poppers/N2O Héroïne Ketamine 4% 7% 4% 3% 1% 2% 1% 1% 1% 2% 1% Les médicaments du style calmants, antidépresseurs, stimulants et amphétamines se taillent la part du lion tant au niveau d un premier essai que d essais multiples; c est sans doute l accessibilité de ces produits peut-être à domicile qui explique cela. Consommation au dessus de celle du cannabis! Viennent ensuite les solvants, bon marchés et très accessibles mais souvent mortels avec une consommation proche de celle du cannabis. Les jeunes consomment moins souvent des drogues dures sans doute moins accessibles ou plus chères. Une fois Plusieurs fois Base: répondants 38

Consommation d autres produits comme drogue 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 4% 1% 2% 4% 2% 3% 2% 1% 1% 3% 3% 1% 2% 2% 2% 2% 2010 1% 1% 1% 2007 1% 10% 12% 7% Cocaïne/Crack XTC Solvants 13% Hallucinogènes (LSD, champignons...) Héroïne GHB/Poppers/N2O 18% Medicaments Narcotiques As-tu déjà utilisé les produits suivants? Comparée à 2007, en 2010, l utilisation de dopants (+7%) et de solvants (+8%) a augmenté. Pour les autres substances après une hausse en 2009, les valeurs sont revenues quasi aux valeurs de 2007. 2010 2007 1% 1% Ketamine Une fois Plusieurs fois Base: répondants 39

Différences par profil: consommateurs d autres drogues (I) La kétamine (1% en moyenne): Parmi les consommateurs de cette substance, on retrouve le plus souvent des jeunes insatisfaits d eux-mêmes (3%) et de jeunes consommateurs de plus de 9 stupéfiants différents (5%). L héroïne (2% en moyenne): 8% des consommateurs fréquentent l enseignement secondaire professionnel, ils ont principalement 17 ans (6%), issus de ménages de plus de 6 personnes (4%). Ils proviennent généralement de communes rurales wallonnes (9%) et sont le plus souvent des fumeurs de tabac (11%). Les hallucinogènes (3% en moyenne): Les 5 ème -6 ème secondaires sont les plus attirés vers ces substances (9%) de même que les jeunes des communes rurales wallonnes (9%). Ce sont le plus souvent des fumeurs de tabac (12%). XTC (2% en moyenne): 4% des consommateurs fréquentent l enseignement secondaire professionnel. Ils sont issus de ménages de 2 personnes (9%) et vivent dans de petites localités flamandes (10%). Ils ne s entendent pas bien avec leurs amis (11%). Ce sont le plus souvent des fumeurs de tabac (9%) ou des jeunes consommateurs de plus de 9 stupéfiants différents (8%). Cocaïne/crack (4% en moyenne): 11% des consommateurs fréquentent l enseignement secondaire professionnel. Les 5 ème -6 ème secondaires sont les plus attirés vers ces substances (10%). Ce sont plus souvent des jeunes wallons (7%) des communes rurales wallonnes (9%). Ce sont aussi des jeunes issus de ménages de plus de 5 personnes (8%) et des groupes sociaux inférieurs (7%). Ils ne sont en général pas satisfaits d eux-mêmes (10%) et sont le plus souvent des fumeurs de tabac (23%). 40

Différences par profil: consommateurs d autres drogues (II) Les médicaments (30% en moyenne): Les utilisateurs de médicaments narcoleptiques sont principalement des jeunes qui fréquentent les enseignements secondaires techniques (42%) et artistiques (52%). Le plus souvent des jeunes de 16-17 ans (40%) et issus des groupes sociaux supérieurs (34%) ou de familles monoparentales paternelles (52%). Les néerlandophones sont les plus grands utilisateurs (34% contre 25% de francophones). Les jeunes consommateurs de médicaments sont le plus souvent insatisfaits de leur vie (36%) et malheureux avec leurs amis (36%). Ce sont souvent des fumeurs invétérés (41% >10 cigarettes/jour) ou des fumeurs qui ont essayé d arrêter (52%). Les solvants (11% en moyenne): Les filles consomment plus des solvants (15% contre 6% des garçons). Ce sont aussi souvent des jeunes fréquentant l enseignement secondaire technique (17%) et plus en Wallonie (16%) qu en Flandre (8%) ou qu à Bruxelles (6%). Ils ont en général 13-14 ans (15%) et proviennent des petites localités wallonnes (24%). Les jeunes insatisfaits de leur vie de famille (26%), de leurs amis (18%) en sont des utilisateurs privilégiés, de même que des fumeurs qui ont essayé d arrêter (24%) ou des utilisateurs de plusieurs substances narcotiques (18% si utilisateur de plus de 7 substances différentes). 41

Conclusions Utilisation de cannabis Un cinquième des jeunes Belges de 12 à 17 ans ont déjà consommé du cannabis. 9% des jeunes consommaient du cannabis au moment de l enquête. A Bruxelles, le cannabis est plus populaire qu en Wallonie et qu en Flandre. Pour les fumeurs, le passage au cannabis n est apparemment pas si difficile que chez les non-fumeurs car on constate qu une plus grande part des fumeurs consomment du cannabis. Le nombre de jeunes qui consommaient du cannabis a légèrement diminué en comparaison avec 2007, mais la fréquence de l utilisation a presque triplé. Les jeunes commencent avec le cannabis à partir de l âge de 13 ans. Principalement dans l enseignement artistique. Dans la plupart des cas, le cannabis est proposé par des amis et c est une activité collective/de groupe. La majorité des utilisateurs de cannabis n envisagent pas d arrêter: c est peut-être parce que «seulement» un sixième des utilisateurs se sentent dépendants. Le nombre de jeunes qui se sentent dépendants a baissé de 9% depuis 2010. 42

Conclusions Informations sur le cannabis Un jeune sur quatre pense toujours que le cannabis n est pas dangereux. La moitié des jeunes, seulement, disent qu ils connaissent la législation concernant le cannabis. Une majorité est d accord pour dire que parler de cannabis pourrait prévenir sa consommation. Les meilleurs amis jouent un rôle très important en la matière. En général, les jeunes admettent que les parents jouent un rôle important dans la prévention. Par contre, selon les jeunes, seulement 24% des parents sont au courant de la consommation de cannabis de leur fils/fille. Autres substances La consommation d autres drogues (kétamine, héroïne, hallucinogènes, XTC, cocaïne/crack) est revenue à ses valeurs de 2007 après avoir augmenté de manière spectaculaire en 2009. Cependant, les solvants et les médicaments sont une des problématiques majeures actuellement en forte hausse depuis 2007. Ce que l on remarque aussi, c est le fait qu une grande part de ces consommateurs ne se limitent pas à un essai et que la drogue est souvent consommée à plusieurs reprises. Cela pourrait être le résultat de l effet accoutumant de certains drogues (dépendance physique et/ou mentale). 43

Conclusions Les drogues sont souvent banalisées. C est certainement le cas pour le cannabis. Son utilisation est relativisée et les risques de santé sont oubliés. Le sentiment que «tout le monde le fait» rend également le produit plus accessible (62% des jeunes ont des amis qui utilisent du cannabis). Sous l influence de célébrités, la consommation de drogues et les substances deviennent également plus accessibles et populaires: trop souvent des stars utilisent ouvertement de la drogue, incitant ainsi les jeunes à suivre l exemple et à copier le comportement de leurs idoles. Les risques liés à la consommation de drogues sont souvent considérés comme «ça arrive loin de chez moi». Les jeunes savent bien que consommer de la drogue comprend des risques, mais ils considèrent que rien ne va leur arriver. La banalisation est le germe insidieux de la consommation de cannabis, de solvants et de médicaments narcotiques. Comme pour l alcool, la consommation de cannabis demeure plus élevée pendant le week-end qu en semaine. L association dangereuse d alcool et de cannabis est fréquente surtout lors des sorties du weekend. Mais dans ce contexte la «consommation festive du cannabis» tourne vite au drame quand il s agit de prendre le volant. 44

Editeur responsable : Marc Vandercammen Auteurs: Philippe Louis CRIOC Fondation d utilité publique - NE 417541646 Boulevard Paepsem 20-1070 BRUXELLES Tél. 02/547.06.11 - Fax. 02/547.06.01 www.crioc.be Edition 2011 Réf. catalogue 022-11 D 2011-2492-45 CRIOC Prix: 45 Reproduction à des fins non commerciales autorisée moyennant mention de la source 45