Brève comparaison entre la loi «hôpital, patients, santé et territoire» (dit Bachelot) et les lois Pécresse (mai 2009) HOPITAL / UNIVERSITE



Documents pareils
Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé

Nouveaux enjeux du mandat. Vincent AUBELLE, professeur associé à l Université Paris Est Marne la Vallée

Associations Dossiers pratiques

2.1 - Améliorer l offre de soins sur le Pays

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Nomenclature d exécution Programme 315. «Programme exceptionnel d investissement public»

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

Avenir de la Fonction publique «parcours professionnels, carrières, rémunérations»

PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2012 MISSION «ECONOMIE» COMPTE DE CONCOURS FINANCIERS PRETS ET AVANCES A DES PARTICULIERS OU A DES ORGANISMES PRIVES

«PROJET PRIORITAIRE DE L OUEST GUYANAIS : LA CONSTRUCTION D UN D HÔPITAL A SAINT LAURENT DU MARONI»

Loi 10. ARGUMENTAIRE CONTRE LE PROJET de. démantèlement FICHE 1 AUCUNE SOLUTION POUR AMÉLIORER LES SERVICES EN ACTION CONTRE LE

La dévolution du patrimoine aux établissements d enseignement supérieur. Contribution à la mission de contrôle du Sénat

Rapport d évaluation du master

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Stratégie de rémunération

P atients S anté T erritoires

LE FINANCEMENT. MSPD Eric Fretillere Conseil Régional de l Ordre des Médecins d Aquitaine CDOM 47Page 1

CEM: les comptes d épargne médicale

CAHIER DES CHARGES Pour la mise en œuvre d une maison de santé pluridisciplinaire En Lot-et-Garonne

Réforme territoriale Questions-réponses sur la situation des personnels

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale!

DOSSIER DE PRESSE. Les dates clés de la Coddem

LE NOUVEL ESPACE STATUTAIRE DE LA CATEGORIE B. Mode d emploi Questions/réponses

Questions générales sur le Pacte

PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2006 GUIDE DE LECTURE DES NOUVEAUX DOCUMENTS BUDGÉTAIRES PAR MISSION DU BUDGET DE L ÉTAT

INVESTISSEMENTS D AVENIR

Projet de loi n o 20

Qui dirige la Sécurité sociale?

MASTER 2 MENTION DROIT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Contribution de Médecins du Monde

Documents d'aide à la maintenance et à la conception des installations intérieur de distribution d eau

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers

observatoire du Transport Sanitaire 2014 kpmg.fr

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

La modernisation de la gestion publique au sein des EPSCP. Colloque des Agents Comptables. 05 juin 2015

Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA)

DISPOSITIF EN FAVEUR DU POUVOIR D ACHAT DES FONCTIONNAIRES GIPA 2008

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

La planification de l offre médicale en Belgique: les kinésithérapeutes

Dernière mise à jour le 11/09/15 1

Rapport d évaluation de la licence professionnelle

RESPONSABILITÉ INDEMNITAIRE

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

ère année et 2 ème année

RÉFÉRENTIEL BTS TRANSPORT ET PRESTATIONS LOGISTIQUES

PROPOSITION DE LOI SUR LA LOCATION DE LOGEMENT CHEZ L HABITANT EXPOSE DES MOTIFS

Le pacte de responsabilité et de solidarité

[LA PLUS-VALUE DES MUTUELLES DANS LE CADRE DE LA CMU] Abidjan, le 02 Février MUGEFCI - TOURE Laciné. MUTREPCI - SERY Jean-Pierre

L ORGANISATION GENERALE DE LA FONCTION PUBLIQUE

Programme de stabilité Quel impact sur l investissement local?

Le guide. juridique. LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

Agence du patrimoine immatériel de l État

Note Simplifiée. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs?

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

Rémunération des Professionnels du Capital Investissement Lignes Directrices

Les chiffres essentiels des retraites Mis en ligne en mars 2011

Les chartes de France Investissement

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

L association française des docteurs

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER?

Médecine étatique vs autonomie tarifaire. Exposé Dr Werner Kübler

Aboutissement d un long processus de maturation

LE DECRET STATUTAIRE RELATIF AUX ENSEIGNANTS-CHERCHEURS (par le bureau du Collectif pour la Défense de l Université)

FORMATION CONTINUE RECHERCHE APPLIQUÉE OUTILS PÉDAGOGIQUES. Promouvoir les soins pharmaceutiques

Licence professionnelle Gestion du patrimoine immobilier

UGICT - CGT Ingénieurs Cadres Techs La Lettre N Austérité n ayons pas peur des mots

Conditions d inscription au concours

RENCONTRE TRIPARTITE DU 18 FEVRIER 2009 : 30 MESURES URGENTES POUR FAIRE FACE A LA CRISE

Référentiel métier de Directeur des Soins en établissement et en institut de formation mars 2010

Je m adresse à vous comme socialiste, comme parlementaire et comme Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Suivi ADOM. Claude Boiron Oncologie Médicale

Le montant forfaitaire envisagé "est le même que celui en vigueur pour l'indemnisation des ayants droit des agents décédés", ajoute la DGOS.

LES 15 MENSONGES DE FRANCOIS HOLLANDE

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement

Mieux comprendre la protection sociale

L ASSURANCE CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS. Stéphane Auray et David L. Fuller

Décrets, arrêtés, circulaires

«Donnons envie aux entreprises de faire de la Formation continue à l Université!» (Stand D07) La formation continue à l Université Fiche expérience

Mémoire présenté. Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible

Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques. Vers une culture de sécurité

VIIème Congrès international FATO Yamoussoukro 2013

ReMeD Réseau Médicaments et Développement EVOLUTION DE L INSPECTION PHARMACEUTIQUE

Cependant, les étapes de préparation des budgets et leur analyse sont maintenues et continueront à être réalisées par le niveau régional.

Le point de vue d une administration hospitalière Inka Moritz, Secrétaire générale

Débat d orientations budgétaires Conseil municipal du 4 novembre 2013

Modernisation SI & Télécom des Samu-Centres 15. Assemblée Générale SUdF

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE

SANTE AU TRAVAIL DANS LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Médecin Responsable volet hospitalier - Koulikouro - MALI

Les investissements internationaux

Prévention et gestion des risques hospitaliers et politique nationale

MESURES D ADAPTATION DE LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL DANS LA FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIERE

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

La fonction publique en France

Plus de recrutements et deux concours externes

MENTION PSYCHOLOGIE OBJECTIF DE LA FORMATION. Les spécialités :

Transcription:

Brève comparaison entre la loi «hôpital, patients, santé et territoire» (dit Bachelot) et les lois Pécresse (mai 2009) HOPITAL / UNIVERSITE Idée : L université emprunte le même chemin que l hôpital public - l hôpital a, si l on peut dire, une longueur d avance sur l université Au départ, deux convictions (côté gouvernement) 1/ alléger les dépenses publiques, c est se donner les moyens d alléger les impôts, donc de libérer l épargne des plus riches : c est leur donner les moyens d investir dans l économie, de créer des entreprises, de créer des emplois, de donner du pouvoir d achat aux gens, et de relancer la croissance => des riches plus riches, c est bon pour la collectivité nationale 2/ le progrès passe par le développement de l esprit de compétition : c est comme ça que chacun est encouragé à se dépasser, à faire mieux, donc à faire du bien aux autres 2 objectifs principaux 1/ réduire les impôts, donc réduire les dépenses publiques 2/ introduire de la concurrence là où il n y en a pas ou peu Où ça? - là où il y a des fonctionnaires, c est-à-dire dans les trois grandes fonctions publiques : celle de d Etat, celle des collectivités territoriales, celle de l hôpital - là où on dépense l argent public (services publics étatiques notamment) - là où prévaut autre chose que la logique de la compétition (solidarité, coopération, redistribution ) En disant quoi? - que les dépenses publiques sont improductives (ce qui est faux : investir dans les routes, les écoles, les transports, la sécurité, le développement des territoires, c est bon pour «l économie réelle», ça contribue à élever la productivité d un pays) - qu elles ont abouti à d immenses bureaucraties qui fonctionnent mal (ce qui est vrai en partie) - qu il faut donc recentrer l Etat sur son «cœur de métier» (emprunt au management) : défense, sécurité intérieure, justice, économie/finances - qu il faut donc réduire son périmètre d intervention : non seulement dans les services publics dits industriels et commerciaux (qui ont presque tous été privatisés - La Poste étant le dernier à y passer) mais aussi dans tous les autres services publics où prévalait jusque là, au nom de leur caractère fondamental, un principe de gratuité ou de quasi-gratuité : notamment la santé, l éducation, la culture Au nom de quoi? de la stratégie de Lisbonne («faire de l UE l économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde d ici 2010) => domaines privilégiés = recherche, éducation, santé I. Logique d ensemble : un système à 2 vitesses affaiblir le service public pour favoriser le développement d une offre privée

Hôpital (scénario prévisible) : lois qui visent à substituer à la notion de «service public hospitalier» celle de «missions de service public» qui pourraient être assurées par tous les établissements du secteur on laisse les hôpitaux se paupériser, les soins se dégradent, les plus aisés se tournent vers les cliniques (qui refusent de prendre en charge les plus pauvres et les pathologies les moins «rentables»), les plus pauvres restent à l hôpital, l écart de prestations (et de coûts : pathologies plus lourdes et moins «rentables» à l hôpital) s accroît ce qui est rentable est transféré au privé, on laissera au public les moins rentables (personnes âgées, pauvres, précaires, patho lourdes) les plus aisés vont finir pas ne plus vouloir payer pour d autres qu eux («moins d impôts!»), les pressions sur le système hospitalier (réduction des sites, des coûts ) vont s accroître => suppression à terme de services publics non rentables => développement parallèle de l assistance (organisations caritatives) => fort essor des cliniques et «hôpitaux privés» => un système à 2 vitesses se met en place Université (scénario prévisible) on laisse les universités de taille petite et moyenne (pluridisciplinaires) se paupériser, l offre éducative et de recherche se dégrade, elles sont transformées en «collèges universitaires» (niveau L) => les étudiants plus aisés se tournent vers les universités de grande taille + grandes écoles + établissements sup privés => les plus pauvres restent dans les «collèges» (où on ne fait plus de recherche) => fort essor d un enseignement sup privé => système à 2 vitesses, inégalités territoriales et sociales accrues II. Outils de mise en place des réformes 1) Pas de réforme avec tambour et trompettes mais une avalanche de réformettes : plus on bombarde l adversaire de réformes, plus on l affaiblit (il ne sait plus où donner de la tête, il est à la fois sur tous les fronts et nulle part) Hôpital : loi hospitalière de 1991, ordonnances Juppé de 1996, plans "Hôpital 2007" puis "Hôpital 2012", et maintenant la loi HPST Université : réformes (LRU, Pécresse, etc.) sur les conditions de gestion des U (décollégialisation), conditions de recrutement des EC et de gestion de leur carrière (fin du jugement par les pairs), conditions de formation des enseignants du primaire et du secondaire (assèchement concours de la fonction publique), éclatement CNRS, etc. 2) Pas de débat démocratique - une phraséologie qui subvertit le sens originel des mots «réforme» = destruction service public - une rhétorique bien rodée. «le service public est en crise! il ne fonctionne pas bien!». «nous sommes en retard sur les autres : il faut à tout prix rattraper ce retard». «regardez votre place dans les palmarès : on est trop bas, il faut remonter!» - un processus présenté comme inéluctable - des décisions tranchées par des experts, un débat enclos dans l espace technocratique

=> des réformes dont la logique d ensemble ne se découvre que progressivement et dont l éclatement nuit à l organisation de résistances et d une contre-mobilisation 3) Une logique de division Outils? * des calendriers différents : repères temporels différents. Exemple: Universités : 3 «vagues» * une logique «dilemme du prisonnier» => jeux d anticipations croisées sur ce que fait le voisin qui nuit à la coopération et à la solidarité Universités : «l université d à côté ne va-t-elle pas remonter ses maquettes de diplômes? Dans le doute, remontons les nôtres» 4) Modalités concrètes de mise en œuvre SFR (acronyme de mon cru). on Supprime (les établissements, les activités, les emplois de fonctionnaires, via le non remplacement des départs en retraite). on Fusionne (au nom de la lutte contre les «doublons», les services redondants ). on Réduit (le périmètre d activité, le nombre de services) Hôpital : mise en place de «communautés hospitalières de territoire», qui permettront de mutualiser certaines fonctions ou activités. Argument? améliorer les coopérations locales et les parcours de soins Universités : série de plans (PRES, pôle de compétitivité, plan Campus ) qui contraignent universités à «mutualiser» activités et services autour d un seul et même pôle d excellence. => ce sont là les préconisations de la vaste réforme qui affecte toute la fonction publique d Etat, la RGPP (Révision générale des politiques publiques qui a été pensée par des hauts fonctionnaires, des chefs d entreprise, des experts en management et des responsables de cabinets de consultants) qui est mise en œuvre depuis 2009 => inégalités s accroissent, services publics qui contribuent pourtant à la productivité du pays sont de plus en plus affaiblis, et investissements attendus n ont pas eu lieu (le désir de faire de l argent pour de l argent l a emporté) 5) Des instruments d action étatique à distance (relevant du nouveau management public) Un exemple comptable et budgétaire Hôpital : la «T2A», la tarification à l activité principe : hôpital réduit à un pourvoyeur d actes de soins (critère privilégié : durée de séjour des pathologies) visée : réduire cette durée, éliminer les «soins» non rentables et trop coûteux en personnel (gériatrie, psychiatrie, soins palliatifs) Université avant on avait San Remo : qui prenait en compte des effets de taille, de coûts de fonctionnement différents par classe de formation désormais on a «SYMPA» Logiciel "Système de répartition des moyens à la performance et à l activité" (opérationnel depuis le 1er janvier 2009) : avec lui, on ne peut augmenter la masse salariale (le gouvernement agit à distance)

=> répartition de la dotation au prorata des étudiants (4 pondérations dont : inscrits, présents aux examens, ayant réussi, etc.) et des enseignants-chercheurs publiants. 6) Un exemple de technique incitative : le benchmarking (comparaison-émulation) - Ça consiste en quoi? à donner aux gens des moyens de se comparer constamment avec les autres et de mesurer les écarts entre sa position et celle des autres. Ça va de pair :. avec le développement des méthodes d évaluation (reporting, emprunté au privé) : fixation d objectifs, de critères, de délais, résultats, bilan, récompenses/sanctions + nouveau cycle d objectifs-critèresdélais-récompenses/sanctions, etc.. avec un discours de valorisation des «meilleurs» et de stigmatisation publique des «médiocres» - Pourquoi ça marche? parce que c est une forme douce de coercition Hôpital : palmarès des hôpitaux => critères contestables (taux d infections nosocomiales, de morts, etc.) qui ne tiennent pas compte des caractéristiques globales de la population des patients et du territoire Université palmarès des «licences pro», des «masters», des «universités», palmarès de Shangaï (construit n importe comment) => critères contestables qui ne tiennent pas compte des caractéristiques globales de la population des étudiants, des EC et des C «Verticalisation» des deux systèmes III. Conséquences : affaiblissement services publics 1/ mise en place d exécutifs forts qui rendent des comptes directement au gouvernement, => le directeur d hôpital rend des comptes au directeur d agence régionale de santé qui rend des comptes à la ministre => le président d U rend des comptes au recteur qui rend des comptes à la ministre 2/ pas de contre-pouvoirs Une bureaucratisation croissante renforcement des pouvoirs administratifs au détriment des «professionnels» Hôpital renforcement des exécutifs locaux : directeur de l UNCAM, des hôpitaux, des ARS (hauts fonctionnaires révocables par le gouvernement) personnification du pouvoir : le directeur de l H en devient le seul et unique «patron» Université renforcement et personnification des exécutifs locaux : président, staff rapproché, direction administrative des composantes personnification du pouvoir : le directeur de l U en devient le seul et unique «patron» Vers l extinction de la fonction publique 1/ suppressions de postes (départs en retraite non remplacés) Hôpital 20 000 emplois menacés sur toute la France. Rien que l Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP- HP) : 1 000 emplois doivent disparaître en 2009. Universités - 1 090 postes

2/ précarisation embauches sous statut précaire (CDD) : bon instrument pour rendre les gens dociles Universités : externalisation et disparition progressive des administratifs de catégorie C (par ex. dans la restauration) 3/ rémunération à la «performance» Hôpital article 10 du projet de loi HPST crée un nouveau statut contractuel pour les médecins exerçant à l hôpital : part de rémunération variable liée à la réalisation d objectifs financiers Universités ça commence : chaires d excellence, primes accordées par le président, etc. Conséquences négatives à long terme Vision court-termiste. Or à long terme : Hôpital : réduction de l offre sanitaire à la population (qualité, diversité, sécurité) Universités : réduction de l offre d enseignement et de recherche (qualité, diversité, accès quasi gratuit : hausse prévue des frais d inscription)