Portrait du Chablais Juillet 2008



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Transcription:

Portrait du Juillet 2008 Situé au nord de la Haute-Savoie et des Alpes françaises, le est un pays de moyenne montagne baigné par le lac Léman. Il comprend 62 communes et regroupe 106 000 habitants en 1999, soit 1,9 % de la population rhônalpine. La densité de population (122 hab./km²) est environ deux fois supérieure à celle de la zone de référence, constituée de la région Rhône-Alpes hors les 11 plus grandes aires urbaines. Mais les disparités de peuplement sont importantes. Les zones les plus denses bordent le lac Léman : elles comprennent essentiellement l'unité urbaine de Thonon-les- Bains et les communes environnantes, dans le Bas- à l'ouest et le pays d'évian à l'est. Ici, la densité dépasse 200 hab./km². En revanche, le quart des communes comptent moins de 40 hab./km², notamment dans le bassin de vie d'abondance, limitrophe du Valais suisse, et dans les vallées d'aulps et du Brévon. La part des habitants vivant dans l'espace à dominante urbaine est élevée (90 % en 1999). Les deux tiers des résidants du (soit 70 200 personnes) sont situés dans l'aire urbaine de Thonon-les-Bains, qui se classe par sa population au 12 ème rang de Rhône-Alpes. Près de 20 % des habitants vivent dans la couronne de l'aire urbaine de Genève-Annemasse. Enfin, 5 % habitent une des 10 communes tournées vers au moins deux pôles urbains. Les autres habitants, soit 10 % de la population, sont situés dans l'espace à dominante rurale, qui s'étend dans la partie sud-est du territoire. L'unité urbaine de Morzine-Montriond y constitue un pôle d'emploi, qui regroupe 3 700 habitants. Une forte croissance démographique depuis 1968 Depuis 1968, la croissance de la population a toujours été rapide, si bien qu'en 31 ans le nombre d'habitants est en augmentation de 63 %, contre + 26 % dans la zone de référence et + 28 % en Rhône-Alpes. La hausse est maximum au cours de la période 1982-1990 (+ 2,2 % par an). Relief et voies de communication Le conjugue excédent naturel et apport migratoire. Dans les années 80, le solde migratoire explique une hausse de population de 1,7 % par an, soit un rythme trois fois plus rapide que dans la zone de référence. Il est alors de loin le principal moteur démographique du territoire. Mais il ralentit nettement sur la période 1990-1999 (+ 0,4 % par an) tandis que l'excédent naturel se redresse, représentant 0,5 % d'augmentation annuelle de population. La croissance démographique due au solde naturel dépasse alors la moyenne régionale et reste nettement supérieure à celle de la zone de référence. Carte d'identité du territoire Région 1990 1999 1990 1999 1999 Population 97 545 106 268 2 034 150 2 159 040 5 645 847 Poids dans la région 1,8% 1,9% 38,0% 38,2% Densité (hbts/km²) 112 122 61 65 129 Part de la population dans l'espace à dominante urbaine 89,2% 90,1% 62,9% 63,7% 86,1% Part des moins de 20 ans 27,1% 26,0% 27,0% 25,3% 25,3% Part des 60 ans et plus 17,6% 19,2% 20,8% 22,0% 20,0% Indice jeunesse (moins de 20 ans / 60 ans et plus) 1,55 1,35 1,29 1,15 1,26 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive) Intercommunalité Région Nombre de communes 62 2 025 2 879 Dont membres d'un EPCI à fiscalité propre (01/2007) 74,2% 87,9% 89,5% Source : Direction Générale des Collectivités Locales Note : Pour chacune des synthèses, le territoire étudié est comparé à un territoire baptisé "référence". Pour les territoires à dominante urbaine, cette référence est constituée des communes de la région appartenant à l'une des 11 aires urbaines suivantes : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Genève-Annemasse (partie en Rhône-Alpes), Annecy, Valence, Chambéry, Roanne, Bourg-en-Bresse, Mâcon (partie en Rhône- Alpes) et Saint-Chamond. Pour les territoires à dominante rurale, cette référence est constituée de l'ensemble de la région Rhône-Alpes privée des communes appartenant à l'une des 11 aires urbaines. La zone de référence prise en compte pour ce territoire est celle des territoires à dominante rurale. Périmètre en date de décembre 2007 1

De 1999 à 2005, l'excédent naturel se maintient. D'après les enquêtes de recensement de 2004 à 2007, la croissance de la population s'accélère dans 18 des 22 plus grosses communes enquêtées, dont les trois plus importantes, Thononles-Bains, Évian-les-Bains et Publier. Au 1 er juillet 2005, Thonon-les-Bains compte 30 700 habitants. Gains migratoires en provenance de l'île-de-france et du Nord-Pas-de-Calais L'apport migratoire, assez faible sur la période 1990-1999, est d'environ 2 000 personnes. Le enregistre un gain net de 1 600 habitants depuis l'île-de-france et de 600 habitants avec le Nord-Pas-de-Calais. En revanche, le solde migratoire est négatif d'environ 800 personnes avec le reste de la région Rhône-Alpes : si le territoire gagne 500 personnes vis-à-vis de la partie française de l'aire urbaine de Genève-Annemasse, le bilan est déficitaire avec les autres grandes aires urbaines régionales, surtout celles d'annecy et de Chambéry (- 400 personnes chacune), puis celles de Grenoble (- 200) et de Lyon (- 100). Ces départs vers les grandes villes de la région sont essentiellement liés aux études. La tranche d'âge des 15-29 ans est ainsi la seule pour laquelle le est en déficit migratoire. En revanche, le territoire se caractérise par un apport important de trentenaires et d'enfants. Par catégorie socioprofessionnelle, les pertes d'élèvesétudiants (- 1 400) sont supérieures à celles de la tranche d'âge des 15-29 ans, ce qui correspond à un gain de 500 jeunes ouvriers et employés, entrant sans doute dans la vie active. Les gains pour les autres catégories s'étagent depuis les employés et les retraités (+ 600 chacune) jusqu'aux professions intermédiaires (+ 500) et aux cadres (+ 300). La pyramide des âges du présente un creux entre 15 et 25 ans, typique des territoires n'ayant pas ou peu de structures universitaires. Mais les jeunes adultes sont plus nombreux que dans la zone de référence et la région, tandis que les personnes âgées de plus de 60 ans le sont moins. Cela confère au un visage plutôt jeune, même s'il n'échappe pas au vieillissement. Nombre d'habitants en 1999 et évolution de la population entre 1990 et 1999 Des revenus élevés liés à l'emploi frontalier De ce fait, les ménages retraités sont moins représentés que dans la référence et la région. En revanche, les ménages d'employés et d'artisans, commerçants, chefs d'entreprise sont plus présents. Quant aux cadres et professions intermédiaires, ils sont plus nombreux que dans la zone de référence mais moins qu'en Rhône-Alpes. Ce n'est donc pas la structure sociale de la population du qui explique son niveau de vie élevé. En 2005, le revenu moyen par foyer fiscal (20 300 euros) est en effet nettement supérieur à celui de la référence (16 300 euros) et de la région (17 700 euros). Il se rapproche de celui de l'aire urbaine de Genève-Annemasse (22 700 euros), tout en restant inférieur. Une explication est le poids important Base 100 en 1962 Evolution de la population depuis 1962 190 180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 1962 1968 1975 1982 1990 1999 1962 1968 1975 1982 1990 1999 Région Source : Insee, recensements de la population % Taux de variation annuel de la population 2,5 2 1,5 1 0,5 0 75-82 82-90 90-99 75-82 82-90 90-99 75-82 82-90 90-99 Région Taux de variation annuel moyen Variation due au solde naturel Variation due au solde migratoire Source : Insee, recensements de la population (dénombrement) 2

Flux migratoires par âge et par catégorie socioprofessionnelle (CS) entre 1990 et 1999 Par âge Arrivées Départs Solde Solde en % de la population* Ensemble 17 509 15 551 + 1 958 + 1,9 moins de 15 ans 4 208 3 249 + 959 + 4,9 15-29 ans 3 872 5 069-1 197-6,0 30-39 ans 4 288 3 225 + 1 063 + 6,5 40-59 ans 3 370 2 816 + 554 + 1,9 60 ans et plus 1 771 1 192 + 579 + 2,9 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale) * Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie) Solde en % Arrivées Départs Solde Par CS (plus de 15 ans) de la population* Agriculteurs exploitants 20 28-8 - 1,1 Artisans, commerçants et chefs d'entr. 584 536 + 48 + 1,1 Cadres et professions intel. sup. 1 308 1 009 + 299 + 7,2 Professions intermédiaires 2 436 1 959 + 477 + 4,7 Employés 2 996 2 369 + 627 + 4,1 Ouvriers 1 964 1 719 + 245 + 1,7 Retraités 1 484 885 + 599 + 3,7 Etudiants et élèves 1 211 2 643-1 432-15,1 Autres inactifs 1 424 1 163 + 261 + 2,6 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire) * Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie) Les caractéristiques des logements en 1999 Nombre Part Evol 90/99 Evol 82/90 Part Evol 90/99 Evol 82/90 en % en % en % en % en % en % Ensemble des logements 74 316 100,0 + 16,4 + 27,8 100,0 + 10,3 + 16,2 Résidences principales 43 033 57,9 + 17,0 + 26,6 69,3 + 13,1 + 13,5 Résidences secondaires et logements 27 241 36,7 + 15,5 + 40,5 24,6 + 6,2 + 32,5 Dont logements occasionnels 611 0,8-44,4 1,2-26,5 Logements vacants 4 042 5,4 + 16,1-16,0 6,1-2,4-5,5 Propriétaires (résidences principales) 25 560 59,4 + 19,7 + 27,6 59,5 + 14,4 + 19,9 Le parc des résidences principales 43 033 100,0 + 17,0 + 26,6 100,0 + 13,1 + 13,5 Habitat individuel - propriétaire 18 868 43,9 + 20,5 + 35,8 51,3 + 15,2 + 25,4 Habitat individuel - locataire 2 280 5,3 + 21,4 + 39,7 9,8 + 17,6 + 29,6 Habitat collectif - propriétaire 6 466 15,0 + 19,3 + 15,5 7,8 + 11,8 + 2,5 Habitat collectif - locataire non HLM 5 863 13,6 + 19,4 + 15,5 10,6 + 7,2-4,2 Habitat collectif - locataire HLM 4 776 11,1 + 18,3 + 35,7 11,2 + 21,3 + 21,5 Autres cas 4 780 11,1-2,0 + 14,9 9,3-1,7-15,6 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale), 1990 (exploitation exhaustive), 1982 (sondage au quart) Revenus annuels moyens et composition du revenu Région En euros de 2005 1995 2005 1995 2005 1995 2005 Revenu annuel moyen par foyer fiscal n.s. 20 254 14 330 16 289 15 652 17 735 Foyers fiscaux non imposés (en %) n.s. 42,2 52,0 46,6 47,6 43,6 Revenu annuel par foyer fiscal imposé n.s. 26 934 22 593 23 779 23 828 25 370 Part des pensions et retraites dans le revenu fiscal (en % de 2005) 18,1 23,6 22,6 Source : INSEE - DGI - Revenus des foyers fiscaux Une modification de la convention fiscale franco-suisse en juillet 1997 a entraîné l'imposition en France des salaires perçus en Suisse par les salariés frontaliers résidant en France ; de ce fait les données de 1995 et de 2005 ne sont pas significativement comparables. 3

Ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence Région En % 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Agriculteurs exploitants 1,8 1,0 3,8 2,4 2,0 1,3 Artisans, commerçants et chefs d'entr. 8,9 7,7 7,9 6,8 6,8 5,9 Cadres et professions intel. sup. 7,3 7,6 5,7 6,1 9,3 9,5 Professions intermédiaires 13,7 14,5 12,4 13,7 14,6 15,4 Employés 9,8 11,8 7,8 9,1 9,5 10,6 Ouvriers 27,7 23,6 26,0 23,9 23,3 20,3 Retraités 25,8 27,2 31,2 31,9 28,2 28,7 Autres, sans activité prof. 5,0 6,6 5,2 6,1 6,3 8,3 Ensemble des ménages 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation complémentaire) et 1990 (sondage au quart) de l'emploi frontalier dans ce territoire, comme dans la partie française de la couronne genevoise. En 1999, 20 % des actifs résidants du travaillent à l'étranger, la plupart en Suisse. Cette part atteint 45 % dans la partie du appartenant à l'aire urbaine de Genève-Annemasse. Or, dans le secteur privé, les salaires perçus dans le canton de Genève sont 75 % plus élevés que dans l'ain ou la Haute- Savoie, à âge, sexe, activité, catégorie socioprofessionnelle et taille d'entreprise équivalents 1. C'est ainsi dans la partie ouest du, la plus proche de Genève, que les habitants sont les plus aisés, avec toutefois des disparités de revenus importantes. Cela dit, dans l'espace à dominante rurale, où les travailleurs frontaliers sont rares, les revenus des foyers fiscaux sont également plus élevés que dans la zone de référence et la région. Ils atteignent 20 000 euros en 2005, avec une forte contribution des bénéfices. Sans doute est-ce une conséquence de la présence de stations de sports d'hiver. Un habitat modelé par l'urbanisme et le tourisme Le nombre de résidences principales s'est accru de 17 % de 1990 à 1999, contre + 13 % dans la zone de référence. Au cours de la période 1982-1990, pendant laquelle la poussée démographique a été la plus forte, il avait augmenté de 27 %, deux fois plus vite que dans la zone de référence. Malgré l'afflux de migrants venant de l'extérieur, le caractère résidentiel du territoire n'a pas varié : le taux de résidences principales, de 58 %, est resté stable de 1982 à 1999. En 1999, l'habitat collectif en copropriété (15 %) est nettement plus fréquent que dans la zone de référence (8 %). Il est surtout présent dans les zones urbaines denses (Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains) mais aussi dans les stations de ski (Morzine, Les Gets, Châtel). Le compte également davantage de locataires en appartement du secteur privé (14 % contre 11 %), également surreprésentés dans les zones urbaines et montagneuses. La part de l'habitat individuel occupé par des propriétaires (44 %) est intermédiaire entre celle de Rhône-Alpes (38 %) et celle de la zone de référence (51 %). Si la part des résidences principales dans l'ensemble des logements n'a pas varié entre 1982 et 1999, celle des logements vacants a diminué et celle des résidences secondaires a augmenté. Dans les années 80, le nombre de résiden- Espace urbain, espace rural et pôles de services ces secondaires s'est accru de près de 10 000, plus rapidement (+ 59 %) que dans la zone de référence (+ 34 %), en lien avec le développement de l'activité touristique. En 1999, 37 % des logements du sont des résidences secondaires, nettement plus que dans la zone de référence (25 %) et qu'en Rhône-Alpes (13 %). Une partie d'entre elles appartient à des Suisses. Le caractère résidentiel du territoire et le coût élevé du foncier propre aux zones proches de la Suisse se traduisent par des recettes fiscales très liées à la taxe d'habitation. Marché du travail Evol 90/99 Evol 82/90 Evol 90/99 Evol 82/90 1999 (%) (%) (%) (%) Actifs ayant un emploi 46 078 + 5,7 + 25,2 + 6,7 + 6,3 Dont salariés 39 145 + 7,4 + 30,9 + 11,2 + 10,7 Dont non salariés 6 933-3,1 + 2,6-12,5-9,1 Chômeurs 4 534 + 48,2 + 37,7 + 32,2 + 32,4 % chômeurs dans la population active (*) 9,0% + 2,4 points + 0,6 point + 1,8 point + 1,5 point Source : INSEE - Recensements de la population 1982, 1990 (exploitation exhaustive) et 1999 (exploitation principale) (*) la population active est comprise hors militaires du contingent 1 Voir "Une comparaison des salaires entre la France et la Suisse dans la zone frontalière genevoise" La Lettre Analyses de l'insee Rhône- Alpes n 28, octobre 2004. 4

Conditions d'emploi des salariés Effectifs Part en 1999 Part en 1990 Part en Part en en 1999 (%) (%) 1999 (%) 1990 (%) CDD 4 869 12,4 7,5 10,7 6,7 Emplois stables 32 511 83,1 88,8 83,0 89,1 Autres (stages, emplois aidés ) 1 765 4,5 3,7 6,3 4,2 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive) Ainsi, le produit par habitant de cette taxe est plus important que dans la référence, en raison notamment de bases d'imposition élevées, et assure 29 % des ressources fiscales des communes (contre 19 %). Mais les recettes liées à la taxe professionnelle étant moindres, le produit total de la fiscalité locale est équivalent à ceux de la zone de référence et de Rhône-Alpes. Progression insuffisante de l'emploi pour absorber la hausse de la population active De 1975 à 1999, l'emploi a toujours plus augmenté dans le que dans la zone de référence et la région. En 24 ans, il s'est accru d'un tiers, soit environ dix-sept points de plus que dans les deux zones de comparaison. Malgré ce dynamisme, la progression de l'emploi (+ 1 800) a été insuffisante au regard de l'augmentation de la population active (+ 3 900) sur la période 1990-1999. Il en est résulté logiquement une progression du nombre de chômeurs (au sens du recensement), qui s'est chiffrée à 1 500 personnes. Un deuxième ajustement s'est effectué au moyen d'une détérioration du solde des navettes de 700 personnes. Les sorties quotidiennes du territoire pour travailler augmentent de 900 personnes, les entrées de 200 personnes. Avec 2 700 entrants et 13 100 sortants en 1999, le déficit des navettes de - 10 400 personnes est conséquent. Il est de - 1 500 personnes avec la partie française de l'aire urbaine de Genève-Annemasse et de - 200 personnes avec celle de Cluses. Mais surtout, on retrouve dans ces sortants 9 400 travailleurs frontaliers, ayant pour la plupart un emploi en Suisse. Ils représentent deux actifs résidants sur dix même si leur nombre a diminué de 6 % entre 1990 et 1999. Depuis 1999, leur effectif a dû fortement augmenter. Au cours des années 90, le taux de chômage au sens du recensement a davantage progressé que dans la zone de référence et qu'en Rhône-Alpes. Cependant, en 1999, il reste inférieur : 9 % contre respectivement 10 % et 11 %. Le fait que le recensement ait lieu en mars, lors de la saison d'hiver, peut cependant jouer à la baisse sur le taux de chômage. Sur la période récente, le nombre de demandeurs d'emploi a connu d'amples fluctuations. Depuis 2004, la tendance est à la baisse, dans les mêmes proportions que dans la zone de référence et la région. Au 31 décembre 2006, le compte environ 3 500 demandeurs d'emploi de catégories 1, 2 et 3, hors activité réduite. Déplacements domicile-travail 1990 1999 Evol Nombre % Nombre % 90/99 (%) Actifs occupés : 43 609 100,0 46 078 100,0 + 5,7 Résidant et travaillant dans la même commune 19 608 45,0 17 292 37,5-11,8 Résidant et travaillant dans la zone 31 361 71,9 32 944 71,5 + 5,0 Travaillant en dehors de la zone 12 248 28,1 13 134 28,5 + 7,2 Emplois dans la zone 33 853 35 619 + 5,2 Actifs venant travailler dans la zone (*) 2 492 7,4 2 675 7,5 + 7,3 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive) (*) % calculé par rapport au total d'emplois de la zone Spécificité du tissu productif du par rapport à la zone de référence en 2005 Hôtels et restaurants Activités immobilières Industries agricoles et alimentaires Services personnels et domestiques Commerce de détail, réparations Activités récréatives, culturelles et sportives Education Construction Administration publique Activités financières Commerce et réparation automobile Ind composants électriques et électroniques Postes et télécommunications Industries du bois et du papier Transports Santé, action sociale Conseils et assistance Commerce de gros, intermédiaires Services opérationnels Métallurgie, transformation des métaux 773 454 s 1 625 3 610 945 963 525 488 2 725 2 973 2 958 537 744 s 858 1 964 482 3 740 3 985 Source : INSEE - CLAP, SAE 2005 - Champ complet 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 Indice de spécificité (rapport entre la part de l'emploi du secteur dans le territoire et la part dans la zone de référence) Lecture : l'activité Hôtels et restaurants présente une forte spécificité dans le (elle est 2,1 fois plus représentée que dans la zone de référence), pour un effectif total de 3 985 salariés. Pour respecter le secret statistique, certains effectifs (s) ne sont pas donnés. 5

Créations d'établissements Evol 1993/ Part des créations Evol 1993/ Part des créations Ensemble 2006 (%) pures (%) 2006 (%) pures (%) En 2006 988 + 36,8 72,9 + 27,2 73,3 Flux annuel moyen 1993-1996 773 66,0 64,3 Flux annuel moyen 2003-2006 927 73,4 72,4 Source : INSEE - SIRENE - Champ ICS Les activités spécifiques découlent de l'attractivité du territoire Le caractère à la fois résidentiel et touristique du se reflète dans ses spécificités économiques. L'emploi dans les hôtels et restaurants, avec 4 000 salariés en 2005, et dans le commerce de détail, avec 3 700 salariés, dépasse ainsi celui de la santé-action sociale (3 600), qui se place au premier rang dans beaucoup d'autres territoires. Ces deux plus gros secteurs employeurs du sont 1,5 à 2 fois plus représentés que dans la zone de référence tandis que la santé-action sociale est moins présente. De même, du fait de la vive croissance du nombre de logements, l'emploi dans la construction, avec 3 000 salariés, est équivalent à celui de l'administration publique. Les activités immobilières, même si elles sont moins pourvoyeuses d'emplois, apparaissent également spécifiques du territoire : avec environ 900 salariés, elles sont 1,9 fois mieux représentées que dans la zone de référence. Les services personnels et domestiques et les activités récréatives, culturelles et sportives sont également plus fréquents. De façon générale, le secteur tertiaire, qui regroupe 72 % de l'emploi total en 1999, est plus développé qu'ailleurs, tandis que la part de l'emploi industriel, de 17 %, est faible. Une activité industrielle est cependant spécifique du : les industries agricoles et alimentaires, avec près de 2 000 salariés en 2005 et 6 % de l'effectif total. Elle est 1,8 fois plus représentée que dans la zone de référence. Son développement est essentiellement lié à l'industrie des eaux de table, avec les grands établissements SA Eaux Minérales d'évian à Publier et Danone à Évian-les-Bains. L'agriculture, exercée en milieu montagnard, regroupe peu d'emplois : 3 % en 1999, contre 5 % dans la zone de référence. Depuis 1975, l'emploi agricole a diminué de plus de moitié dans l'un comme dans l'autre. En revanche, l'activité du tourisme est très développée. En 2003, on dénombre en moyenne 5 000 emplois salariés reposant sur le tourisme 2 dans le. Cela représente 17 % de l'emploi salarié total, bien plus que dans l'ensemble de la Haute-Savoie (9 %) et de Rhône-Alpes (moins de 5 %). Les établissements de plus de 100 salariés au 31 décembre 2005 Cet emploi touristique relève pour près de la moitié de l'hébergement, essentiellement dans l'hôtellerie. Les commerces et autres services, ainsi que les restaurants, cafés et tabacs, en représentent chacun 16 à 17 %, avec un peu plus de 800 salariés. Viennent ensuite les téléphériques et remontées mécaniques (11 % du total). Les lits touristiques, essentiellement en résidences secondaires, sont très nombreux dans le : 164 pour 100 habitants en 1998, soit près de deux fois plus que dans la référence, qui comprend pourtant l'ensemble des zones alpines. Fiscalité locale en 2006 Produit Produit Produit Produit /hab (%) /hab (%) Taxe d'habitation 334 28,7 209 18,5 Foncier bâti 350 30,0 318 28,2 Foncier non bâti 14 1,2 16 1,4 Taxe professionnelle 468 40,1 585 51,9 Total des 4 taxes 1 166 100,0 1 128 100,0 Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2006 Indicateurs de fiscalité 2006 Région Richesse fiscale par habitant 846 767 749 Coefficient de mobilisation de la richesse fiscale 0,90 0,89 0,97 Degré d'intégration intercommunale 12,5% 27,6% 38,6% Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2006 (cf méthodologie) Cf. méthodologie 2 Il s'agit de l'emploi salarié directement généré par la fréquentation touristique, donc hors emplois non salariés, emplois indirects ou induits. Les établissements employeurs sont classés selon deux critères : l'intensité touristique de leur activité et le niveau d'équipement touristique de la commune dans laquelle ils sont implantés. Pour chaque croisement de ces deux critères, une part plus ou moins importante de l'emploi est retenue pour chaque établissement. Voir "Le tourisme emploie 4,6% des salariés de Rhône-Alpes" La Lettre Analyses Insee Rhône-Alpes n 70, mars 2007 (avec annexe statistique fournissant les données par CDRA sur insee.fr) 6

Les spécificités du territoire Un bon niveau d'équipement en commerces et services En 2006, le niveau d'équipement moyen des communes (18,4 sur 85 commerces et services) est cohérent avec le caractère attractif du territoire : supérieur à la moyenne régionale (15,0), et a fortiori à celui de la zone de référence (12,7). Il est aussi un peu plus important que le niveau attendu eu égard à la taille des communes (17,9). Ce bon niveau d'équipement concerne surtout la gamme de commerces et services de proximité (de type école ou épicerie) et dans une moindre mesure la gamme dite intermédiaire (de type supermarché ou collège). En revanche, les équipements plus rares de la gamme supérieure sont moins présents que ne le laisserait supposer la taille des communes. En lien avec la vive croissance du nombre de logements, les services associés à l'activité du bâtiment sont plus représentés au sein de la population que dans la zone de référence et la région : menuisiers, charpentiers, plombiers, électriciens, agences immobilières... L'afflux de population et le haut niveau de vie, comme l'appoint de la clientèle suisse, ont favorisé le développement des commerces, tant dans le domaine alimentaire (épicerie, supérette, supermarché), que dans l'équipement de la personne (vêtements, chaussures, horlogerie, bijouterie) et dans l'équipement du logement (équipements du foyer, électroménager, meubles). Plus spécifiquement, le tourisme est à l'origine de l'implantation de nombreux restaurants et d'un niveau élevé d'équipement en magasins d'articles de sports et de loisirs. Dans le domaine de la santé, les métiers de la gamme de proximité, comme le médecin, le chirurgien dentiste, le masseur kinésithérapeute et la pharmacie sont très présents. En revanche, du fait probablement de la relative jeunesse du territoire, les infirmiers ainsi que certains équipements des gammes intermédiaires et supérieures, comme l'hébergement et les services d'aide aux personnes âgées, les ambulances, les établissements de santé de moyen et long séjour sont moins implantés. Équipements de la gamme de proximité sur-représentés dans le Services aux particuliers Nombre d'équipements pour 10 000 habitants Rhône-Alpes Banque, caisse d'épargne 6,7 6,4 5,8 Menuisier, charpentier, serrurier 21,6 17,4 12,4 Plombier, couvreur, chauffagiste 14,4 12,4 10,4 Électricien 11,6 10,6 9,0 Restaurant 77,5 43,2 32,7 Agence immobilière 15,2 9,1 8,9 Commerces Épicerie, supérette 7,4 6,2 4,9 Enseignement École maternelle 3,4 2,9 2,8 Santé-Social Médecin omnipraticien 11,3 10,4 10,6 Chirurgien dentiste 8,1 6,3 6,9 Masseur kinésithérapeute 10,7 9,7 9,9 Pharmacie 4,0 3,8 3,8 Transports Taxi 5,1 4,6 4,5 Source : INSEE - BPE 2006 - Recensement de la Population 1999 (dénombrement) Équipements de la gamme intermédiaire sur-représentés dans le Services aux particuliers Nombre d'équipements pour 10 000 habitants Rhône-Alpes Pompes funèbres 2,8 1,3 0,9 Entreprise générale du bâtiment 4,3 2,6 2,2 Vétérinaire 2,0 1,6 1,3 Blanchisserie, teinturerie 2,8 2,0 2,0 Commerces Supermarché 2,4 1,8 1,3 Magasin de vêtements 13,2 10,9 10,4 Magasin d'équipements du foyer 2,5 2,0 1,9 Magasin de chaussures 2,9 2,2 2,0 Magasin d'électroménager 3,0 2,5 2,4 Magasin de meubles 3,2 2,1 2,4 Magasin d'articles de sports et de loisirs 14,1 6,9 4,0 Horlogerie, bijouterie 1,4 1,2 1,2 Santé-Social Opticien, lunetier 1,7 1,0 1,0 Pédicure, podologue 1,9 1,5 1,6 Source : INSEE - BPE 2006 - Recensement de la Population 1999 (dénombrement) Équipements de la gamme supérieure Nombre d'équipements pour 10 000 habitants sur-représentés dans le Rhône-Alpes Commerces Poissonnerie 0,3 0,2 0,2 Parfumerie 2,0 1,0 1,1 Enseignement Lycée d'enseignement général et/ou technologique 0,6 0,5 0,5 Santé-Social Spécialiste en cardiologie 1,2 0,4 0,6 Spécialiste en gynécologie obstétrique 0,6 0,4 0,5 Loisirs Cinéma 2,0 0,7 0,5 Source : INSEE - BPE 2006 - Recensement de la Population 1999 (dénombrement) 7

Toutefois, pour certains équipements souvent fréquentés (magasin de vêtements, de chaussures, d'électroménager, de meubles), la distance peut être relativement longue pour les habitants des communes de faible densité. La durée du trajet est également élevée pour accéder à des équipements rares dans le territoire : 47 % de la population est ainsi à au moins un quart d'heure d'un service d'ambulance, au lieu de 8 % dans la zone de référence. La population du est toutefois plus proche d'un collège ou d'un supermarché que celle de la référence. Le étant en forte croissance démographique, les taux d'équipement pour 10 000 habitants (ici basés sur la population de 1999) peuvent avoir diminué. Mais cela ne remet pas en cause le constat global de bon niveau d'équipement. Forte représentation de l'économie résidentielle L'attractivité du territoire, le développement du tourisme comme le haut niveau de vie des habitants confèrent à l'activité une orientation résidentielle. Ainsi, les secteurs les plus spécifiques comme l'hôtellerie-restauration, le commerce de détail ou les activités immobilières relèvent de la sphère résidentielle. Au total, celle-ci représente 54 % de l'emploi salarié en 2005, nettement plus que dans la référence (41 %) et la région (39 %). La sphère publique ayant un poids proche de ce qu'il est ailleurs (23 %), c'est donc la sphère productive, celle dont l'activité est orientée vers les marchés extérieurs au territoire local, qui est sous-représentée (23 %). Cette orientation économique se retrouve dans une certaine mesure dans les créations d'établissements. Sur la période 2003-2006, le se caractérise par des taux de créations pures (hors reprises ou réactivations) plus élevés que dans la zone de référence et qu'en Rhône-Alpes dans la santé et l'éducation, les services aux particuliers (qui comprennent notamment les hôtels et restaurants) et les transports. Toutefois, on peut remarquer que le taux de création d'établissements industriels (hors agricoles et alimentaires) est également supérieur à celui des zones de comparaison. Durée moyenne d'accès aux équipements de la gamme intermédiaire (1) Répartition de l'emploi salarié selon l'orientation économique en 2005 (2) Rhône-Alpes 39 39 22 39 41 21 23 54 23 0% 20% 40% 60% 80% 100% Sphère productive Sphère résidentielle Sphère publique Source : NSEE - CLAP 2005 - Champ complet hors agriculture et défense (1) 28 commerces et services de type trésorerie, gendarmerie-police, supermarché, magasin de vêtements, de chaussures, de meubles, collège, opticienlunetier, laboratoire d'analyses médicales. (2) la sphère productive est composée de l'industrie, des services aux entreprises, de la logistique et plus généralement des établissements dont l'activité économique est orientée vers les marchés extérieurs au territoire local. La sphère résidentielle correspond aux services à la population présente sur le territoire (y compris le secteur de la construction) dès lors qu'ils ne sont pas rendus par la sphère publique. La sphère publique comprend les administrations et les collectivités publiques. Taux de création pure par secteur d'activité 2003-2006 (1) % 14 12 10 8 6 4 2 0 Industries agricoles et alimentaires Autres industries Construction Commerce Transport Services aux entreprises Services aux particuliers Santééducation Ensemble Source : NSEE - Répertoire des Entreprises et des Établissements (REE) au 01/01/2006 - Champ ICS Rhône-Alpes (1) rapport entre le nombre moyen de créations pures (hors reprises et réactivations) et le stock moyen d'établissements sur la période 2003-2006 Auteur de la synthèse : Michel Bonnet, Insee Rhône-Alpes Coordination assurée par la direction des Politiques territoriales de la Région Rhône-Alpes et Valérie Genay de l Insee Rhône-Alpes 8