Portrait de métiers. Les métiers de la mécanique. Por t r a i t de mé t i e r s a o û t 2008



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Transcription:

Por t r a i t de mé t i e r s a o û t 2008 Observatoire Régional de l Emploi et de la Formation d ile-de-france Portrait de métiers Les métiers de la mécanique

C E quipe de réalisation..rédaction : Franck Bouchut, Christophe Chapot..Infographie : Boukari Dianka..Traitement des données : Franck Bouchut, Angélique Henaux, Frédéric Lainé, Nathalie Roy..Assistance technique : Emmanuelle Vignerot..Communication : Michelle Bourdier..Coordination : Frédéric Lainé..Sous la direction de Christine Bruniaux. 2

C ommaire S Les métiers de la mécanique Équipe de réalisation.... 2 Édito... 4 Présentation générale... 5 Les métiers de la mécanique... 8 Commentaire : les métiers...9 Commentaire : l insertion des jeunes...14 Emploi....25 Age et formation dans l emploi...26 Prospective.....................................................27 Formation initiale...28 Formation continue...29 Insertion des jeunes...31 Mobilité et marché du travail...36 Chômage...37 Localisation de l offre et de la demande d emploi...38 D10 Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal... 39 Commentaire...40 Emploi....42 Age et formation dans l emploi...43 Mobilité et marché du travail...44 Chômage...45 Localisation de l offre et de la demande d emploi...46 D11 Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal... 47 Commentaire...48 Emploi....51 Age et formation dans l emploi...52 Formation initiale...53 Mobilité et marché du travail...54 Chômage...55 Localisation de l offre et de la demande d emploi...56 D12 Ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal... 57 Commentaire...58 Emploi....61 Age et formation dans l emploi...62 Formation initiale...63 Mobilité et marché du travail...64 Chômage...65 Localisation de l offre et de la demande d emploi...66 D13 Ouvriers non qualifiés de la mécanique... 67 Commentaire...68 Emploi...70 Age et formation dans l emploi...71 Mobilité et marché du travail...72 Chômage...73 Localisation de l offre et de la demande d emploi...74 D14 Ouvriers qualifiés de la mécanique... 75 Commentaire...76 Emploi...79 Age et formation dans l emploi...80 Formation initiale...81 Mobilité et marché du travail...82 Chômage...83 Localisation de l offre et de la demande d emploi...84 D16 Techniciens et agents de maîtrise de la mécanique... 85 Commentaire...86 Emploi...89 Age et formation dans l emploi...90 Formation initiale...91 Mobilité et marché du travail...92 Chômage...93 Localisation de l offre et de la demande d emploi...94 Ingénieurs et cadres techniques de la mécanique... 95 Commentaire...96 Emploi...98 Age et formation dans l emploi...99 Mobilité et marché du travail...100 Fiche référence : moyenne des métiers en Ile-de-France...101 Emploi...102 Age et formation dans l emploi...103 Formation initiale...104 Formation continue...105 Insertion des jeunes...106 Mobilité et marché du travail...107 Chômage...108 Localisation de l offre et de la demande d emploi...109 Bibliographie... 110 Définitions, sources et méthodes... 113 Annexe 1 - Liste générale des diplômes...122 Annexe 2 - Données sectorielles...124 3

C E dito Pour piloter l offre de formation professionnelle, et plus largement gérer les ressources humaines de façon optimale dans la région, de manière à ce qu elles favorisent le développement économique tout en permettant la sécurisation des parcours individuels, il est indispensable de bien connaître les métiers, leur évolution passée et à venir, la façon dont ils s alimentent, le niveau auquel ils recrutent, etc. ; c est pourquoi l OREF d Ile-de-France s est attelé dès ses débuts à fournir une vision quantitative globale de l évolution des métiers, rétrospective et prospective. Aujourd hui, la question est davantage d approfondir plus en détail ces évolutions et de confronter ces analyses statistiques à celles de praticiens, professionnels des métiers en question, issus des branches en particulier, pour comprendre en profondeur le marché du travail de ces métiers, externe ou interne aux entreprises, et identifier les besoins en matière de formation, initiale ou continue. L exercice n est pas facile : si l on dispose de nombreuses données sur l emploi dans ces métiers, confronter directement le nombre de formés à ce métier dans l appareil de formation initiale ou continue, au nombre d emplois présent ou à venir ne tient pas compte des phénomènes d inadéquation entre niveau ou spécialité de formation et emploi occupé. Il faut également comprendre des phénomènes paradoxaux comme la coexistence de chômage et de difficultés de recrutement sur un métier, ou de tensions sur le marché du travail et de relégation des travailleurs âgés. S il n est pas facile, cet exercice se révèle néanmoins salutaire, pour les questions qu il peut susciter et les discussions qu il peut provoquer, amorçant un cadre de réflexion commun entre partenaires pour un pilotage plus averti des politiques de formation et d emploi. C est pourquoi ces «Portraits de métiers» ont été développés. Ils ont été conçus comme des outils de travail pour les professionnels et les techniciens des institutions en charge du pilotage des politiques de formation et d emploi. Celui-ci, le second de la série, porte sur les métiers de la mécanique, et sera accompagné d un «Thema», dossier documentaire sur les formations et les métiers du même champ. D autres suivront, sur les métiers du transport et de la logistique et ceux des services à la personne. La «boîte à outils» est donc amenée à s enrichir. Au nom du comité de programmation de l OREF, que je préside, je souhaite que ces documents soient largement utilisés comme références dans les discussions autour du pilotage de la formation, et contribuent ainsi à l élévation du niveau de compétence collective sur le sujet dans notre région. Michèle VALLADON Présidente du GIP CARIF Ile-de-France Conseillère régionale

C P résentation générale Ce portrait statistique des métiers de la mécanique en Ile-de-France comprend, pour chaque métier, des commentaires et des fiches d indicateurs dans les domaines de l emploi, de la formation, de la mobilité professionnelle, des tensions sur le marché du travail et du chômage. Il comporte en préalable un panorama général de ces métiers, assorti d une analyse spécifique de l insertion des jeunes dans les principales spécialités de formation préparant à ces métiers. Sauf pour les ingénieurs, la nomenclature utilisée est celle des familles professionnelles. Les familles pr o f e s s i o n n e l l e s Les familles professionnelles sont des regroupements de professions. La nomenclature des familles professionnelles (FAP) permet d analyser simultanément la nature des emplois occupés et celle des emplois recherchés, car elle rapproche les professions et catégories socioprofessionnelles utilisées pour le recensement de la population, et le répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) utilisé par l ANPE pour codifier les demandes et les offres d emploi. Cette nomenclature des métiers comporte deux niveaux d agrégation en Ile-de-France : en 124 postes (niveau le plus détaillé), eux mêmes regroupés en 22 domaines professionnels. Les domaines professionnels ne doivent pas être confondus avec les secteurs d activité, même si les intitulés sont parfois proches. Une même profession peut être exercée dans des secteurs d activité différents (Niny, 2006). Le ch a m p de s métiers de la mé c a n i q u e Dans ce dossier, les métiers de la mécanique sont définis par six familles professionnelles de niveau ouvrier ou technicien et une profession de niveau cadre : Familles professionnelles : D10 Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal D11 Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal D12 Ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal D13 Ouvriers non qualifiés de la mécanique D14 Ouvriers qualifiés de la mécanique D16 Techniciens et agents de maîtrise de la mécanique Professions : Ingénieurs et cadres techniques de la mécanique Pour une définition du contenu des familles professionnelles utilisées par l OREF Ile-de-France, se reporter à la sous rubrique nomenclatures de la rubrique métiers, sur le site de l OREF Ile-de-France. 5

C P résentation générale Les thèmes ab o r d é s da n s les fi c h e s «métiers» L emploi Chaque fiche commence par une description du métier : contenu en termes de métiers détaillés, part de l Ile-de- France dans l emploi national de chacun de ces métiers. On précise ensuite les principaux secteurs utilisateurs du métier, la répartition de l emploi par taille d entreprise et département, ainsi que la répartition spatiale de l emploi en utilisant le zonage par zone d emploi. Un tableau spécifique donne les évolutions passées de l emploi. Age et formation dans l emploi On présente tout d abord les caractéristiques sociodémographiques du métier : structure par âge, prévisions de départs à la retraite, proportion de femmes et d étrangers pour les actifs en emploi. On s intéresse ensuite aux niveaux de diplôme et aux spécialités de formations détenues par la population exerçant ce métier. Prospective Cette rubrique n est présente que dans le portrait général de l ensemble des métiers de la mécanique. Un tableau présente, pour chaque famille professionnelle, les départs en fin de carrière prévus entre 2005 et 2015, les créations nettes d emploi, les postes à pourvoir (addition des départs en fin de carrière et des créations nettes d emploi) et le taux annuel de postes à pourvoir sur cette même période 2005-2015. Insertion des jeunes Ce thème n est abordé que dans le panorama général de l ensemble des métiers de la mécanique. Pour chacune des spécialités de formation préparant à ces métiers, on fournit des données de cadrage sur l insertion des jeunes (taux d emploi, proportion d emplois à durée limitée) pour la filière scolaire et pour la filière apprentissage. Sont également listés les principaux métiers exercés par les jeunes actifs. Formation initiale Sont recensés les principaux diplômes préparant au métier, avec une comptabilisation des effectifs en dernière année (effectifs sous statut scolaire ou apprentis). Un tableau récapitulatif répartit les effectifs par niveau de formation. Formation continue Ce thème n est examiné qu au niveau général de la famille des métiers de la mécanique. Pour chacune des spécialités de formation préparant à ces métiers, on fournit des données de cadrage sur le nombre de demandeurs d emploi ayant suivi ces formations. Un autre tableau concerne les contrats de professionnalisation, qui sont répartis selon l origine des bénéficiaires (système scolaire, salariés, anciens demandeurs d emploi ). 6

C P résentation générale Mobilité et marché du travail On précise tout d abord les statuts en emploi et la proportion de temps partiel. La mobilité professionnelle est abordée à travers plusieurs indicateurs : ancienneté dans l entreprise, répartition des entrées et sorties par motif, taux d entrée et de sortie d entreprises. La mobilité géographique est analysée au travers d indicateurs de mobilité interrégionale et de déplacements domicile-travail. La situation sur le marché du travail est enfin examinée en mobilisant les données sur l offre et la demande d emploi enregistrée à l ANPE. Chômage Chaque fiche commence par un tableau donnant le taux de demande d emploi (pour la définition se reporter à la partie «définitions, sources et méthode»). On précise ensuite le nombre de demandeurs d emploi, leur répartition par famille professionnelle détaillée et son évolution globale ou par tranche d âge. Sont également examinées diverses caractéristiques de la demande d emploi : part des demandeurs d emploi de longue durée, des femmes, des moins de 30 ans, des 50 ans et plus, des demandeurs d emploi en activité réduite, structure par niveau de formation. On fournit enfin des indicateurs sur la fluidité du marché du travail. Localisation de l offre et de la demande d emploi Les premières informations fournies concernent les offres d emploi par département : nombre total et part des offres dont la durée du contrat est supérieure à 6 mois. Une carte montre la répartition spatiale de ces offres par zone d emploi. On précise ensuite divers éléments sur la demande d emploi par département : nombre de demandeurs, part des demandeurs de longue durée, des moins de 30 ans, des 50 ans et plus, des demandeurs à faible niveau de formation. Pour finir, une carte expose la répartition spatiale de ces demandeurs par zone d emploi. 7

Les métiers de la mécanique Commentaire sur les métiers Commentaire sur l insertion des jeunes Emploi Age et formation dans l emploi Prospective Formation initiale Formation continue Insertion des jeunes Mobilité et marché du travail Chômage Localisation de l offre et de la demande d emploi 8

C commentaire Les métiers de la mécanique A la fin des années 1990, les métiers de la mécanique 1 représentent plus de 130 000 emplois en Ile-de-France, soit 12,5 % de l emploi national de cette spécialité professionnelle 2. Les techniciens et agents de maîtrise en mécanique sont les plus nombreux (50 000) et sont sur-représentés en Ile-de-France par rapport à la province. Au contraire, les différents métiers d ouvriers sont sous-représentés, de nombreux établissements de fabrication de la filière mécanique ayant été fermés ou délocalisés en province. Ces professionnels travaillent d abord dans l industrie automobile (16 % des emplois), la métallurgie et transformation des métaux (14 %) et les industries des équipements mécaniques (11 %). Les autres principaux secteurs employeurs sont la construction navale, aéronautique et ferroviaire, la construction et les services opérationnels. Au total, ces six secteurs rassemblent plus de 60 % des effectifs. Ces emplois sont principalement situés dans les moyennes et grandes entreprises du secteur privé. Fortes pertes d emploi chez les ouvriers Durant les années 1990, les ouvriers qualifiés de la mécanique et de l enlèvement de métal ont accusé les plus fortes baisses d emploi. Dans le même temps, la province enregistrait sur ces métiers soit des baisses moins fortes, soit des hausses d effectifs. Les techniciens et agents de maîtrise en mécanique ont subi des pertes d effectifs moins importantes, alors que la province gagnait des emplois. Globalement, 1 Les métiers de la mécanique présentés ici regroupent six familles professionnelles : les ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal, les ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal, les ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal, les ouvriers non qualifiés de la mécanique, les ouvriers qualifiés de la mécanique et enfin les techniciens et agents de maîtrise en mécanique. 2 En comptant les ingénieurs, les métiers de la mécanique représentent 153 000 emplois en Ile-de-France à la fin des années 90, soit 14 % de l emploi national. les effectifs ont fortement diminué en Ile-de-France (- 28 %), soit à un rythme trois fois plus important que dans le reste de la France. Ceci est à relier à un mouvement de désindustrialisation dans la filière mécanique plus fort en Ile-de-France (fermetures d établissements, restructurations plus importantes). L emploi salarié total de la filière mécanique (métallurgie, industrie automobile, équipements mécaniques, construction navale et aéronautique) décroît de manière forte et régulière en Ile-de-France au cours des années 1990 et au début des années 2000. Conséquence de cet effritement de l emploi industriel, on estime que le nombre d emplois dans les métiers de la mécanique a continué à baisser au début des années 2000 dans la région. Les pertes d emploi concernent toutes les familles professionnelles étudiées et plus particulièrement les ouvriers travaillant par enlèvement ou formage de métal. Des estimations réalisées par l OREF fixent l emploi dans les métiers de la mécanique à 126 000 personnes en 2005. Un cinquième des emplois de la mécanique est situé dans le département des Yvelines : ce département dispose de plusieurs établissements industriels majeurs des secteurs de l industrie automobile et de la construction aéronautique. Quatre autres départements rassemblent des effectifs importants (12 à 13 %) : la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-d Oise. Des métiers qui ont vieilli Dans l ensemble, ces professions ont nettement vieilli entre 1990 et 1999. Le poids des plus de 45 ans a augmenté pour dépasser la moyenne régionale. Ce constat se vérifie pour presque toutes les familles professionnelles sauf pour les métiers d ouvriers non qualifiés, métiers jeunes à fort turn-over. La part des plus de 50 ans est nettement plus forte en Ile-de-France qu en province. Au contraire, celle des jeunes actifs est moindre. Ceci s explique par la raréfaction des embauches dans la région. 9

C commentaire... Les métiers de la mécanique En moyenne, moins d une femme sur dix travaille dans ces métiers. Toutefois, les professions étudiées sont hétérogènes de ce point de vue. Dans les métiers d ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement ou par formage de métal, les femmes sont quasiment absentes. A contrario, chez les ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal, elles représentent plus d un quart des effectifs. Les étrangers représentent 17 % des effectifs. C est nettement plus qu en province (5 %) et que la moyenne régionale (11 %). Un avenir incertain pour les ouvriers de la mécanique Ces professions de la mécanique vont pour la plupart être confrontées à de nombreux départs à la retraite (Lainé, Niny, 2007). On estime à 36 000 les départs en fin de carrière d ici 2015, soit 28 % des effectifs comptabilisés en 1999. Les métiers les plus touchés seront les métiers d ouvriers qualifiés et de techniciens, avec des taux de départ à la retraite situés entre 29 % et 32 %. Les moins soumis au «papy-boom» seront les métiers d ouvrier non qualifié, qui verront malgré tout partir près d un cinquième de leurs effectifs dans les 10 ans à venir. Selon ces mêmes projections et un scénario «haut» (maintien, par métier, du poids de l Ile-de-France dans l emploi national), seuls les ouvriers qualifiés de la mécanique et de l enlèvement du métal ainsi que les techniciens et agents de maîtrise en mécanique bénéficieraient de créations nettes d emploi. En revanche, pour les ouvriers non qualifiés, les pertes d emploi seraient importantes. En cas de scénario «bas» de prolongement des tendances passées (moindre dynamique de l emploi en Ile-de-France qu en province), les diminutions d emploi toucheraient tous les métiers, même les techniciens. Au total, le taux annuel de postes à pourvoir serait inférieur à la moyenne des métiers en Ile-de-France, surtout dans le scénario «bas». Des ouvriers de la mécanique moins diplômés qu en province On compte, à la fin des années 1990, 44% de titulaires d un CAP-BEP parmi l ensemble des ouvriers et techniciens de la mécanique. La prééminence du CAP-BEP se vérifie autant parmi les jeunes que parmi les adultes de plus de 30 ans, même si les jeunes sont davantage diplômés (16 % de bacheliers et 20 % de titulaires d un diplôme du supérieur). Mais les non diplômés ou titulaires du seul brevet restent nombreux : ils représentent un quart des jeunes et un tiers des plus de 30 ans. L acquisition de compétences professionnelles dans l entreprise et la promotion interne ont en effet longtemps joué un rôle important dans l accès aux emplois qualifiés dans la mécanique. Fort logiquement, le niveau de diplôme est plus élevé à mesure que l on s élève dans la hiérarchie des qualifications. Chez les jeunes techniciens, les diplômes de niveau bac + 2 prédominent. Chez les jeunes ouvriers qualifiés, le bac prend progressivement de l importance au détriment du CAP-BEP. Ces derniers restent encore très répandus chez les ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal, dont une large part travaille dans des petites entreprises. Les ouvriers de la mécanique en Ile-de-France sont moins diplômés qu en province. Deux raisons essentielles sont à l origine de ce phénomène : le poids des étrangers dans les métiers ouvriers, beaucoup plus élevé en Ilede-France qu en province, et le moindre processus de déclassement des jeunes et des adultes en Ile-de- France. Les métiers d ouvriers qualifiés de la mécanique, de même que les métiers de techniciens et agents de maîtrise, requièrent des compétences spécifiques. Il n est pas étonnant que ces professions emploient des jeunes dont huit à neuf sur dix sont issus d une formation initiale spécialisée. En termes de spécialités de formation, ce sont la «mécanique générale et de précision, usinage», les «spécialités pluritechnologiques 10

C commentaire... Les métiers de la mécanique de la mécanique» et les «structures métalliques» qui sont les plus représentées chez les jeunes actifs (30 % des effectifs). Formation initiale : beaucoup de jeunes en BTS-DUT Sur l année scolaire 2006-2007, 4 300 jeunes sont en année terminale de formations préparant aux métiers de la mécanique par la voie scolaire ou la voie de l apprentissage. Ces effectifs relèvent essentiellement des niveaux CAP-BEP (8 % de CAP, 29 % de BEP) et BTS- DUT (39 %). Le niveau bac représente 23 % des élèves scolarisés. La proportion d apprentis est de 19 %, soit une valeur comparable à celle des formations préparant aux métiers de l électricité, de l électronique et de la maintenance, mais un peu plus faible que celle de l ensemble des formations professionnelles et des BTS-DUT en Ile-de- France (23 %). Cette proportion est plus élevée parmi les élèves de CAP (36 %) et les formations de type bac professionnel 3 (26 %), et plus faible parmi les BTS-DUT (17 %) et les BEP (10 %). Formations pour les demandeurs d emploi : du niveau V au niveau III selon les spécialités En 2005, un peu plus de 800 demandeurs d emploi ont suivi des formations préparant aux métiers de la mécanique. Les plus fréquentes sont les spécialités «S+tructures métalliques» et «Technologies de commandes des transformations industrielles» : elles regroupent chacune 30 % des effectifs. Au total, elles occupent une part assez modeste (5 %) de l ensemble des formations dispensées aux demandeurs d emploi. Ces formations se répartissent de façon presque équilibrée entre les niveaux III (28 % des effectifs), IV (33 %) et V (35 %). Les formations en structures métalliques se concentrent sur le niveau V, alors que 3 Bacs, brevets professionnels et titres professionnels de niveau IV. les formations en technologies de commandes des transformations industrielles et celles relatives aux spécialités pluritechnologiques de la mécanique et de l électricité sont davantage de niveau IV. Quant aux formations en mécanique générale et de précision, usinage, elles sont surtout de niveau III. La situation est donc différente de la formation initiale, où le niveau III (BTS, DUT) reste minoritaire dans cette spécialité. Peu d anciens demandeurs d emploi parmi les titulaires de contrats de professionnalisation En 2005, 750 contrats de professionnalisation ont été signés dans des spécialités préparant aux métiers de la mécanique : ils ne représentent que 2,4 % de l ensemble des contrats en Ile-de-France. Une grande partie de cet effectif était déjà salarié auparavant (55 % contre 31 % pour l ensemble des contrats de professionnalisation). En contrepoint, les jeunes issus du système scolaire et les anciens demandeurs d emploi sont minoritaires (respectivement 18 % et 12 %). Cette faible proportion d anciens demandeurs d emplois pourrait traduire une réticence générale des employeurs à embaucher des personne au chômage, leurs qualifications étant jugées obsolètes et leur remise à niveau difficile. La spécialité de formation la plus répandue est «Mécanique générale et de précision, usinage». En revanche, les contrats en «Technologies de commandes des transformations industrielles» sont très rares. 11

C commentaire... Les métiers de la mécanique Une ancienneté en entreprise plus élevée qu en province Les professionnels de la mécanique sont pour la plupart d entre eux en contrat à durée indéterminée. En outre, très peu d emplois sont occupés à temps partiel (5 %). Le turn-over est relativement limité : plus de la moitié de ces professionnels sont depuis au moins 10 ans dans leur entreprise. L ancienneté moyenne en entreprise est par conséquence assez élevée (12,2 ans), et à un niveau supérieur à celui observé en province (11 ans), en raison de la raréfaction des embauches dans la région. Cette situation est différente de celle des métiers de l électricité-électronique et de la maintenance, où l ancienneté dans l entreprise est moins importante en Ile-de-France qu en province. Pour les jeunes, ces métiers s alimentent de manière significative en province (14 % des professionnels de la mécanique de moins de 30 ans recensés en 1999 habitaient en province 9 ans auparavant). A l instar des autres ouvriers non qualifiés, les ouvriers non qualifiés de la mécanique ont des emplois davantage précaires et un turn-over élevé. Cela n exclut pas cependant pour une partie d entre eux des possibilités de promotion. Les ouvriers qualifiés et les techniciens sont essentiellement des salariés stables. Une part des embauches actuelles s effectue cependant sous la forme de CDD ou d intérim. Ceci s inscrit dans des politiques de flexibilité, ou correspond à des formes de sélection et de recrutement du personnel. Une hausse des tensions sur le marché du travail Sur la période 1997-2006, le taux de tension, qui rapporte les offres d emploi déposées et les demandes enregistrées à l ANPE, a varié considérablement. Faible en 1997, il a connu un premier pic en 2000 avec l amélioration de la conjoncture, puis a baissé brutalement en 2001-2003. Depuis, le volume des offres d emploi pour ces métiers est reparti très fortement à la hausse, entraînant un doublement du taux de tension sur le marché du travail. En 2006, il est à un niveau supérieur à celui de la moyenne des métiers. Parallèlement, dans les emplois d ouvriers qualifiés et de techniciens, les employeurs expriment davantage de difficultés de recrutement que dans l ensemble des métiers en Ile-de-France. Les offres d emploi correspondant à des contrats courts (moins de 6 mois) sont cependant plus nombreuses que pour l ensemble des offres en Ile-de-France. Ceci résulte principalement de la place importante de l intérim, qui représente la moitié des offres déposées à l ANPE pour ces métiers. Une baisse de la demande d emploi, sauf pour les jeunes Le taux de demande d emploi global pour les métiers de la mécanique est de 6,3 % en 2005, soit à un niveau inférieur à la moyenne de l Ile-de-France à la même date (9,7 %). Entre 1997 et 2006, la demande d emploi a très fortement baissé (pratiquement divisée par deux), malgré un redémarrage entre 2000 et 2003. Cette baisse s explique par un mouvement de reconversion de la population active adulte vers d autres métiers et une reprise des embauches. Sur la période la plus récente (2000-2006), l évolution du chômage en Ile-de-France dans les métiers de la mécanique est très contrastée par rapport à la province. Alors qu en Ile-de-France le chômage baisse de 13 %, en province il augmente de 11 %. Les évolutions sont également différentes selon l âge. Alors que des tensions et des difficultés de recrutement sont signalées dans les métiers de la mécanique, de manière paradoxale la demande d emploi des moins de 30 ans a augmenté. Au contraire, elle baisse pour les adultes de 30 à 49 ans (- 15 %) et les plus de 50 ans (- 34 %), une partie d entre eux partant à la retraite ou se reconvertissant dans d autres métiers. En province, le chômage ne baisse que pour les plus de 50 ans (- 15 %). 12

C commentaire... Les métiers de la mécanique En Ile-de-France, les ouvriers qualifiés de la mécanique représentent en 2006 près d un tiers des demandeurs d emploi de ces métiers. Cependant, comme pour la plupart des autres métiers de la mécanique, le nombre de ces demandeurs est en baisse entre 2000 et 2006. Seules deux professions voient leur chômage augmenter : les techniciens et agents de maîtrise en mécanique (+ 9 %) et les ouvriers non qualifiés de la mécanique (+ 30 %). Les ouvriers qualifiés touchés par le chômage de longue durée Près de la moitié des demandeurs d emploi ont un diplôme de niveau CAP-BEP et 27 % ont un niveau inférieur. Cette proportion de demandeurs d emploi sans diplôme professionnel (niveau infra CAP-BEP) s élève à 35 % chez les plus de 30 ans. Elle culmine chez les ouvriers non qualifiés (plus de la moitié des demandeurs). Elle demeure aussi très importante parmi les ouvriers qualifiés de la mécanique (37%). La durée moyenne passée au chômage est légèrement plus élevée que la moyenne régionale. Elle est particulièrement importante pour les ouvriers qualifiés, qui comprennent un nombre important de demandeurs d emploi de plus de 50 ans. Les chances de sortie du chômage, mesurée par le taux d écoulement, sont meilleures chez les jeunes de moins de 30 ans que chez les adultes. Les sorties du chômage sont particulièrement difficiles pour les ouvriers qualifiés de l enlèvement du métal et de la mécanique et pour les techniciens de plus de 30 ans. Les offres et les demandes d emploi ne se répartissent pas de la même manière sur le territoire francilien. Les offres d emplois proposées par l ANPE dans les métiers de la mécanique se situent principalement à Paris (35 %) où elles sont davantage de courte durée et en intérim, dans les Yvelines (19 %) et dans les Hauts-de-Seine (14 %). Leur poids sur le marché local du travail (part dans l ensemble des offres) est quant à lui plus élevé dans l Ouest de l Ile-de-France, particulièrement dans le quart Nord-Ouest, et dans les franges Est de la région. Les demandes d emploi sont surtout concentrées en Seine-Saint-Denis (19 %), dans le Val-d Oise et les Yvelines (14 %). Le chômage de longue durée est maximal en Seine- Saint-Denis et dans le Val-d Oise. Le département des Yvelines se démarque quant à lui par une très forte proportion de jeunes demandeurs d emploi. 13

C commentaire L insertion des jeunes dans les spécialités de la mécanique et de la productique Quatre spécialités de formation principales préparent aux métiers de la mécanique : «mécanique générale et de précision, usinage», «spécialités pluritechnologiques de la mécanique et de l électricité», «technologies de commandes des transformations industrielles» et «structures métalliques». L insertion à court terme des jeunes ayant terminé leurs études sera analysée dans la filière scolaire puis dans la filière apprentissage en 2006 1. Il est par contre délicat de comparer directement l insertion dans les deux filières pour un même niveau de formation : les jeunes n ont pas les mêmes caractéristiques socio-démographiques (genre, âge, milieu social, situation familiale ) et l apprentissage constitue dans de nombreux cas une forme de pré-recrutement 2. De plus, pour une même spécialité de formation et un même niveau, la liste des diplômes préparés et leurs poids respectifs sont souvent différents au sein de chacune de ces voies de formation. Les analyses sur les métiers exercés se rapportent aux jeunes actifs, c est-à-dire aux jeunes ayant achevé leurs études depuis moins de 10 ans. 3 Seront analysées les spécialités suivantes : mécanique générale et de précision, usinage spécialités pluritechnologiques de la mécanique et de l électricité technologies de commandes des transformations industrielles structures métalliques 1 Les résultats sont issus des enquêtes IVA 2006 pour les élèves sous statut scolaire, et IPA 2006 pour les jeunes ayant effectué leur scolarité par apprentissage. Les deux enquêtes interrogent les jeunes sur leur situation, sept mois après la fin de leurs études en 2005. 2 La moitié des jeunes en emploi le sont dans leur entreprise d accueil selon l enquête IPA 2006 (cf. Panorama de l apprentissage en Ile-de-France en 2007, Région Ile-de-France, février 2008). 3 Les résultats sont issus d une exploitation des enquêtes emploi de 1997 à 2002, à l échelle nationale ou régionale. En effet, les enquêtes IVA et IPA ne permettent pas, aujourd hui, de connaître les métiers sur lesquels s insèrent les jeunes sortants. 14

Les métiers de la mécanique C commentaire... Analyse de l insertion des jeunes Mécanique générale et de précision, usinage (nsf = 251) Poi n t s de re p è r e su r la sp é c i a l i t é mé c a n i q u e gé n é r a l e et de pr é c i s i o n, u s i n a g e Des effectifs en baisse hormis en baccalauréat professionnel Sur l année scolaire 2006-2007 en Ile-de-France, environ 3 700 jeunes sont inscrits en année terminale d une formation en mécanique-productique 4. Les effectifs de cette spécialité sont en baisse constante depuis 2002. Seuls les baccalauréats professionnels ont des effectifs en augmentation, même si leur poids dans l ensemble de la spécialité reste minoritaire (12 %). Ce sont les baccalauréats technologiques qui concentrent les plus forts effectifs (49 %), ainsi que les BEP (27 %). Les CAP de mécanique générale et de précision semblent en voie de disparition. Une spécialité peu suivie en apprentissage Dans cette spécialité, l apprentissage est peu représenté (6 % contre 18 % toutes spécialités confondues) 5. Toutefois, la situation diffère selon les diplômes : la part des apprentis est de 20 % en CAP et bac professionnel et de 7 % en BEP. Les jeunes femmes sont quasiment absentes de la spécialité A l instar de presque toutes les spécialités industrielles, peu de femmes suivent une formation en mécanique générale et de précision, usinage. On ne comptait que 3 % de femmes parmi les élèves sous statut scolaire ayant achevé leurs études en 2005, quel que soit le niveau de formation. L insertion des jeunes sous statut scolaire juste après la fin des études Une insertion limitée pour les BEP Les jeunes diplômés de BEP en mécanique générale et de précision ont un accès à l emploi plus faible que celui de l ensemble des titulaires de BEP (41 % contre 44 %). L évolution des besoins en compétences dans les métiers de la mécanique, de plus en plus confrontés aux nouvelles technologies et à des systèmes électriques et électroniques rend de plus en plus difficile une insertion au niveau CAP-BEP. 4 CAP, BEP, bacs professionnels ou technologiques, BTS, DUT, titres professionnels. 5 La part de l apprentissage pour cette spécialité en excluant les baccalauréats technologiques est de 12 %. 15

Les métiers de la mécanique C commentaire... Analyse de l insertion des jeunes Un meilleur accès à l emploi pour les bacheliers professionnels Les bacheliers professionnels de la mécanique générale et de précision ont un taux d emploi (67 %) bien supérieur à celui de leurs homologues de BEP. Ils sont également davantage en emploi que l ensemble des bacheliers professionnels. Les titulaires d un baccalauréat technologique de mécanique sont quant à eux un peu moins souvent en emploi que l ensemble des jeunes possédant un baccalauréat technologique 6. L insertion des jeunes par la voie de l apprentissage juste après la fin des études Moins de 6 % des jeunes inscrits en «mécanique générale et de précision, usinage» en 2006-2007 l étaient sous statut d apprentis, soit environ 200 jeunes pour la région Ile-de-France. Les sources de données disponibles ne permettent pas de mesurer leur insertion dans la vie active sept mois après la fin de leurs études. Les métiers exercés Les métiers exercés par les jeunes à la sortie du système éducatif ne correspondent pas forcément à leur formation initiale. Cependant, quel que soit le niveau de sortie, les métiers de la mécanique constituent fort logiquement les principaux débouchés des jeunes formés en mécanique. Les niveaux de qualification des métiers augmentent avec le niveau de diplôme Globalement, les niveaux de qualification des métiers augmentent avec le niveau de diplôme : les ouvriers non qualifiés sont plus nombreux au niveau CAP-BEP, les ouvriers qualifiés au niveau bac et les techniciens et agents de maîtrise 7 au niveau bac + 2. Ouvriers de la mécanique pour les CAP-BEP et les bacheliers Parmi les quatre premiers métiers des CAP-BEP issus de la spécialité «mécanique générale et de précision, usinage» sur le territoire national, on trouve bien des métiers de la mécanique et de l usinage : ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal (15 %), ouvriers non qualifiés de la mécanique (8 %), ouvriers qualifiés de la mécanique (6 %). Toutefois, on trouve également des ouvriers de la réparation automobile (6 %) pour lesquels 6 Contre toute attente, ce sont les non bacheliers qui sont plus souvent en emploi que les bacheliers après sept mois passés sur le marché du travail. Ce résultat n est pas propre à cette spécialité, il concerne principalement les baccalauréats technologiques de la production. Il est délicat à interpréter. Une forte part des diplômés se retrouvent en situation d inactivité (21 % contre 6 % pour les non diplômés). Sont-ils en attente d une poursuite d études (BTS ou DUT)? Ils ont pu également poursuivre des études et les abandonner prématurément. 7 Notons que nous ne disposons pas ici des données pour l Ile-de-France mais uniquement de celles de la France métropolitaine. Le champ exploité est celui des jeunes ayant achevé leurs études depuis moins de 10 ans. 16

Les métiers de la mécanique C commentaire... Analyse de l insertion des jeunes il existe par ailleurs une formation spécifique (moteurs et mécanique auto). Les métiers de la maintenance, des industries de process et ceux de la manutention offrent également des débouchés. Au total, 67 % les jeunes titulaires d un CAP-BEP en mécanique exercent un métier industriel ou du BTP au niveau national, cette proportion est encore plus importante pour les bacheliers (69 %). Chez les jeunes bacheliers en «mécanique générale et de précision, usinage», le principal métier exercé par les jeunes actifs est en rapport avec leur spécialité de formation : ouvrier qualifié travaillant par enlèvement de métal (17 %). Les ouvriers et techniciens de la mécanique sont également très présents. Comme pour les CAP- BEP, une partie de ces jeunes bacheliers deviennent ouvriers de la réparation automobile (8 %), ouvriers de la manutention ou de process. Des techniciens ou agents de maîtrise mais aussi des ouvriers qualifiés pour les bac + 2 Sur le territoire national, les jeunes titulaires d un bac + 2 en mécanique exercent principalement un métier de technicien ou agent de maîtrise en mécanique (20 %), en maintenance (10%), ou de process (6 %). Des phénomènes de déclassement sont cependant à l œuvre puisqu une partie de ces jeunes exercent des métiers d ouvriers qualifiés (mécanique, process, enlèvement de métal, manutention). Ces jeunes exercent aussi des métiers tertiaires : ils sont militaires, policiers, représentants ou techniciens en informatique. 17

Les métiers de la mécanique C commentaire... Analyse de l insertion des jeunes Spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité (nsf = 250) Points de repère sur la spécialité pluritechnologique mécanique-électricité Presque 30 % de BTS Sur l année scolaire 2006-2007 en Ile-de-France, près de 2 800 jeunes sont inscrits en année terminale d une formation en spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité. Les effectifs ont augmenté de 2002 à 2005. Ils sont en baisse à la rentrée 2006, en raison de la diminution du nombre d élèves en dernière année de formation de BTS. Les CAP et assimilés sont quasiment inexistants et il n y a pas de bacs technologiques. En revanche, on compte une forte proportion de BEP (38 %), de bacs professionnels (29 %) et de BTS (28 %). Beaucoup d apprentis en BTS Les apprentis représentent 19 % des effectifs, soit une proportion conforme à la moyenne régionale. Ils sont rares en BEP, mais plus nombreux en bac professionnel (22 %) et en BTS (26 %). Peu de jeunes femmes On ne compte, au total, que 2 % de femmes parmi les élèves sous statut scolaire ayant achevé leurs études en 2005. Cette proportion est un peu plus importante (4 %) au niveau BTS. Le même constat s applique pour les élèves ayant suivi une formation par apprentissage (3 % de femmes). L insertion des jeunes sous statut scolaire juste après la fin des études Beaucoup de non diplômés au niveau CAP-BEP, une insertion des bacheliers conforme à la moyenne Le taux d emploi des sortants de niveau CAP-BEP des spécialités pluritechnologiques mécanique et électricité est de 33 %, soit un taux inférieur à la moyenne de l ensemble de ce niveau (38 %). Mais ce résultat est influencé par la forte proportion de non diplômés parmi les sortants. Le nombre de jeunes diplômés enquêtés est insuffisant pour avoir des résultats significatifs. Chez les non diplômés de niveau CAP-BEP, seul un jeune sur quatre obtient un emploi. Les bacheliers professionnels ont un accès à l emploi bien supérieur : 62 % d entre eux sont en emploi, soit un taux conforme à la moyenne des bacheliers. En revanche, l échec au bac pénalise l insertion (taux d emploi de seulement 48 %). 18

Les métiers de la mécanique C commentaire... Analyse de l insertion des jeunes Beaucoup d intérimaires parmi les BTS Les diplômés de BTS des spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité ont un taux d emploi de 64 % sept mois après la sortie de formation initiale. L insertion est donc meilleure qu au niveau CAP ou bac, mais l accès à l emploi reste inférieur à celui de la moyenne des BTS diplômés (70 %). Ces résultats ne concernent cependant que l insertion à court terme. Le temps d accès moyen des titulaires d un BTS/DUT industriel est en effet généralement plus long que chez leurs homologues ayant une spécialité tertiaire (résultats de la génération 1998 en Ile-de-France 8 ), mais à plus long terme au contraire, le risque de chômage est inférieur. Au plan national, ces résultats sont confirmés par les enquêtes emploi 9 : les jeunes titulaires d un bac + 2 dans ces spécialités ont des taux d emploi supérieurs à la moyenne des bac + 2. La proportion de jeunes en contrat à durée limitée (63 %) est supérieure à celle de l ensemble des BTS (52 %), car un quart des jeunes sont intérimaires. Ces jeunes sont en effet appelés à exercer des fonctions de maintenance, fonction qui est en partie externalisée et exercée en intérim. L insertion des jeunes par la voie de l apprentissage juste après la fin des études Important accès à l emploi pour les élèves de niveau bac et BTS-DUT Sept mois après la fin des études dans les spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité, la proportion de jeunes en emploi est de 87 % au niveau bac et 81 % au niveau BTS-DUT, soit des taux supérieurs à ceux de leurs homologues apprentis de même niveau, toutes spécialités de formation confondues. Un quart des niveaux bac et un tiers des niveaux BTS ont des contrats à durée limitée (CDD, intérim, stages). Les métiers exercés Vaste éventail de métiers industriels pour les CAP-BEP Au niveau national, les jeunes titulaires d un CAP ou BEP des spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité exercent une large gamme de métiers. Cette spécialité qui a un caractère transversal conduit notamment à des métiers d ouvriers qualifiés ou non qualifiés dans les domaines de la mécanique, de la maintenance et du process. Au total, les métiers industriels et du bâtiment représentent 69 % des emplois à l échelon national, soit une proportion plus importante que dans l électricité-électronique (62 %). 8 «L insertion des jeunes en Ile-de-France, électricité, électronique et maintenance industrielle», Notes thématiques du rectorat de Versailles, 2006 et Regards sur les mobilités professionnelles des Franciliens, Insee, OREF, 2007. 9 Situation au regard de l emploi et du chômage des jeunes actifs, c est-à-dire des jeunes ayant achevé leurs études depuis moins de 10 ans, sur les années 2003-2006. 19

Les métiers de la mécanique C commentaire... Analyse de l insertion des jeunes Insertion dans les domaines de la mécanique, de la maintenance et du process pour les bacheliers et les bac + 2 Les bacheliers s insèrent également de façon prioritaire dans les domaines professionnels de la mécanique, de la maintenance et de process, avec des niveaux de qualification ouvrier qualifié ou technicien. Au total, les métiers industriels et du bâtiment représentent 72 % des emplois occupés par les jeunes actifs au plan national. Les bac + 2 se positionnent quant à eux à un niveau technicien et agent de maîtrise, toujours dans les domaines prioritaires de la mécanique, de la maintenance, ou du process. 20