Guide technique des modalités de calcul du référentiel national de coûts SSR



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Les mentions et abréviations employées se lisent donc de la façon suivante :

Transcription:

Guide tecnique des modalités de calcul du référentiel national de coûts SSR Données ENC 2013 Service : Financement des établissements de santé Pôle : Allocation de ressources aux établissements de santé Août 2015

Table Des Matières Préambule : La classification en GME... 3 1. Opération préalable aux calculs de coûts journaliers moyens par GME... 4 2. Suppression des observations atypiques... 4 2.1 SUPPRESSION DES SEJOURS A CHEVAL SUR N+1... 4 2.2 SUPPRESSION DES SEJOURS/RHA EN ERREUR... 4 2.3 SUPPRESSION DES SEJOURS/RHA DITS ATYPIQUES... 4 3. Calculs de coûts journaliers moyens par GME et opérations de calage... 5 3.1 OPERATIONS DE CALAGE... 5 3.2 CALCULS DE PRECISION... 7 2

Les données présentées dans le référentiel sont groupées selon la classification en GME (Groupes Médico-Economiques) en vigueur en 2015. Le coût journalier moyen par GME est calculé, pour cacun des deux secteurs. Préambule : La classification en GME La version 2015 de la classification est fondée sur 685 GME et se décline en : 15 catégories majeures 90 groupes nosologiques 254 racines Hospitalisation partielle niveau 0 180 GME Hospitalisation complète niveau 1 254 GME Hospitalisation complète niveau 2 251 GME L unité d observation est soit : Le séjour (suite de RHA séparés de moins de 4 jours) en ospitalisation complète 1. Le RHA en ospitalisation partielle. Le référentiel de coûts SSR donne une estimation du coût moyen par GME, soit pour caque racine selon les catégories suivantes : Niveau de sévérité 0 Niveau de sévérité 1 Niveau de sévérité 2 Remarque : La distinction Hospitalisation complète / Hospitalisation à temps partiel est réalisée à partir de la variable Type d ospitalisation du PMSI. Néanmoins Il n y a pas toujours adéquation entre les niveaux de sévérités et le type de prise en carge (HP et HC) : Le niveau 0 correspond presque exclusivement à de l ospitalisation partielle, sauf pour des séjours d ospitalisation complète de 1 jour qui sont groupés dans le niveau 0 quand il existe. Les niveaux 1 et 2 correspondent presque exclusivement à de l ospitalisation complète, sauf pour des journées d ospitalisation partielle qui sont groupés dans le niveau 1 quand le niveau 0 n existe pas. Pour simplifier la lecture dans les différents documents, l ospitalisation partielle correspond au niveau 0 et l ospitalisation complète aux niveaux 1 et 2. 1 Le séjour est donc ici différent du séjour administratif. 3

1. Opération préalable aux calculs de coûts journaliers moyens par GME Dans la mesure où certaines zones géograpiques donnent lieu à des surcoûts dont il convient de ne pas répercuter l effet, les coûts des séjours/rha des établissements concernés sont diminués du coefficient géograpique correspondant. La composition de l écantillon 2013 conduit ainsi à minorer de 7% les coûts des établissements de la région Ile-de-France et de 31% les coûts des établissements de la Réunion. 2. Suppression des observations atypiques Préalablement au calcul des coûts, une analyse fine des données est réalisée pouvant conduire à la suppression de certaines observations. En effet, il s agit de ne pas impacter les valeurs moyennes par la prise en compte d erreurs manifestes. 2.1 Suppression des séjours à ceval sur N+1 Le référentiel 2013 est construit à partir des informations de l ensemble des séjours/rha terminés en 2013. Il prend ainsi en compte les séjours à ceval sur 2012-2013 (pour les établissements intégrés aux deux études). En pratique, pour les séjours commencés en 2012 et terminés en 2013, les coûts des RHA remontés dans l étude 2012 ont été sommés aux coûts des RHA remontés dans l étude 2013. Cette opération a été réalisée pour les établissements intégrés aux deux études, soit 38 établissements sur les 43 établissements intégrés à l écantillon 2013. Les coûts de toutes les sections ont été sommés, à l exception de la section «accueil et gestion des malades». Pour celle-ci, seul le coût le plus récent a été conservé (soit le coût de 2013), afin de ne pas imputer deux fois cette carge sur le séjour. Les séjours à ceval sur trois années (2011-2012-2013) sont également pris en compte, pour les établissements intégrés aux trois années d études. Ils ne représentent toutefois que très peu de séjours. Les séjours/rha à ceval sur N+1 sont eux exclus du référentiel 2013, ils seront pris en compte dans le référentiel 2014 (pour les établissements intégrés en 2013 et 2014). 2.2 Suppression des séjours/rha en erreur Les séjours et RHA groupés en erreur (Catégorie Majeure 90) sont exclus. 2.3 Suppression des séjours/rha dits atypiques Sont supprimés quelques séjours/rha avec les atypies suivantes : un coût journalier élevé de transport (RHA d ospitalisation partielle uniquement) un temps atelier élevé (plus de 10/jour) une part élevée d Accueil et gestion des malades (plus de 80% du coût) un coût très élevé ou très faible et une incoérence médicale aucun coût de plateaux, métiers ou sections spécifiques SSR et une incoérence médicale un temps métier ou plateau de RR très élevé (plus de 15/jour) Au final, les observations supprimées représentent 10% des séjours d ospitalisation complète et 3% des RHA d ospitalisation partielle. 4

3. Calculs de coûts journaliers moyens par GME et opérations de calage 3.1 Opérations de calage L ENC est une enquête par sondage auprès d un écantillon d établissements, et donc de RHA ou de séjours selon le type d ospitalisation. De ce fait, les coûts journaliers moyens par GME ne sont que des estimations du coût national inconnu. Ces coûts journaliers sont donc sensibles à la composition de l écantillon d établissements. Cette variabilité peut être réduite en utilisant une tecnique de redressement (appelée aussi calage). Pour résumer, le principe du redressement consiste à tirer profit d une information auxiliaire c est-àdire d un ensemble de variables corrélées au coût disponible sur l ensemble des établissements afin de modifier les poids de sondage initiaux. Les poids calés ont pour propriété, d une part d être proces des poids initiaux (lesquels reflètent directement la métode d écantillonnage) et d autre part de produire des estimations de totaux, pour cacune des variables auxiliaires, égales aux vrais totaux de ces variables, cela quel que soit l écantillon tiré. Les vrais totaux sont calculés sur l ensemble de l activité des établissements à partir de la base nationale PMSI 2013. Le calage permet donc une certaine performance des estimations de coût moyen, et ce d autant plus si les variables auxiliaires sont corrélées au coût. L individu statistique traité est le séjour (suite de RHA) pour l ospitalisation complète et la journée pour l ospitalisation partielle. Ainsi, caque séjour/journée de la base a un poids calé qui lui est propre. Pour réaliser les calages simultanément sur plusieurs variables auxiliaires, la macro SAS CALMAR (CALage sur MARges) développée par l Insee est utilisée. Les pondérations calées produites par le logiciel sont telles que : pour une variable auxiliaire qualitative (comme le type d établissement), les effectifs pondérés des modalités de la variable dans l écantillon, après redressement, seront égaux aux effectifs connus sur la population ; pour une variable auxiliaire quantitative (comme le score de RR), le total pondéré de la variable dans l écantillon, après redressement, sera égal au total connu sur la population. Nouveauté 2013 : Le calage a été affiné en coisissant les variables de calage au niveau GME (et non plus sur l ensemble de l activité). Ainsi, le calage est effectué uniquement sur les variables les plus explicatives du coût pour caque GME. Par exemple, l âge n est plus utilisé automatiquement pour tous les GME, mais uniquement pour ceux dont l âge est explicatif de la variabilité du coût 2. Cet affinement métodologique permet d introduire de nouvelles variables «spécifiques», qui sont pertinentes uniquement pour un petit nombre de GME. Cette année, 2 nouvelles variables ont été introduites : le type d ospitalisation pour les RHA d HP (séance ou HP), et le mode d entrée du séjour/rha. Pour caque type d ospitalisation, les variables de calage potentiellement utilisées sont donc les suivantes : 2 Cf. présentation et compte-rendu du comité tecnique ENC Intercamps du 11 juin 2015, disponibles sur le site internet de l ATIH 5

Variables de calage GME d ospitalisation complète GME d ospitalisation partielle type de l établissement taux d occupation de l établissement score de dépendance pysique score de dépendance cognitive âge nombre d actes CCAM score de RR (Rééducation-réadaptation) durée de séjour caractère post-cirurgical de la prise en carge mention spécialisée Type d ospitalisation (séance ou HP) Mode d entrée Le type d établissement : Sur le secteur DAF, il correspond au statut juridique : centre ospitalier universitaire (CHU) centre ospitalier (CH) établissement privé à but non lucratif (EBNL) Sur le secteur OQN, il est défini à partir du volume économique annuel de l établissement : établissement grand (masse financière supérieure à 5,4 millions d euros) autre établissement (masse financière inférieure ou égale à 5,4 millions d euros) Le seuil de 5,4 millions d euros a été fixé par une modélisation statistique (classification ascendante iérarcique), pour le référentiel 2011. Le taux d occupation de l établissement : Il est issu de la SAE (Statistique Annuelle des Etablissements de santé) 2013, et correspond au nombre de journées réalisées sur le nombre de journées exploitables. Ces données n étant disponibles que pour l ospitalisation complète, le taux d occupation ne peut pas être calculé sur l ospitalisation partielle. Trois modalités sont définies pour cette variable : Secteur DAF Inférieur à 80% Entre 80% et 90% 90% et plus Secteur OQN Inférieur à 90% Entre 90% et 100% 100% et plus La mention spécialisée : Il s agit de la mention spécialisée du séjour/rha spécifiée dans le PMSI. Trois modalités sont définies : Polyvalent : si le séjour n a que des RHA polyvalents (aucune mention spécialisée) Spécialisé : si au moins un RHA du séjour a une mention spécialisée (quel que soit la spécialité) Gériatrique : si le séjour a au moins un RHA avec la mention «affections des personnes âgées polypatologiques, dépendantes ou à risque de dépendance», et aucun RHA avec une autre mention spécialisée 6

Le mode d entrée : Trois modalités sont définies : domicile, mutation transfert (définitif ou provisoire) Le mode de sortie a également été testé comme variable de calage, mais en raison d un nombre important de valeurs manquantes (variable non systématiquement renseignée dans le PMSI), elle n a pas été retenue cette année. Le calage s effectue indépendamment pour cacun des deux secteurs, GME par GME, pour les groupes présentant un nombre suffisant d observations (au minimum 30 observations). Caque GME est donc calé non pas sur toutes ces variables, mais uniquement sur celles qui sont explicatives du coût de ces séjours/rha. 3.2 Calculs de précision L ENC produit des estimations de coûts moyens journaliers par GME à partir d un écantillon d établissements et donc d un écantillon de journées. L estimation obtenue est par nature sensible à la composition de l écantillon. Il est possible, en considérant que les établissements sont issus d un tirage aléatoire (en réalité, le processus de sélection effectivement appliqué est assimilable à un écantillonnage d établissements volontaires), de mesurer l ampleur de cette sensibilité. Pour ce faire, la colonne intitulée «Erreur relative d'écantillonnage» de l onglet «Caractéristiques statistiques» fournit l erreur relative (ERE) de l estimateur du coût moyen journalier par GME. Cette erreur est due à l aléa d écantillonnage des établissements, après élimination des séjours/rha extrêmes. Ce calcul d erreur prend en compte la procédure de calage exposée dans la partie 3.1., dont l objectif spécifique est de limiter l incertitude liée à l écantillonnage. Nouveauté 2013 : Le calage ayant été affiné en coisissant les variables de calage au niveau GME, le calcul de l ERE a été adapté pour tenir compte de cette évolution. Ainsi, le dénombrement d établissements par type a été modifié en ne prenant en compte que les établissements contribuant à l activité du GME. Le calcul de l ERE prend en compte les variables utilisées dans le calage au travers des résidus U ij (où i correspond à l établissement et j correspond au séjour ou à la journée) de la régression multiple des coûts C ij sur l ensemble des variables de calage. La régression est réalisée GME par GME. Pour un GME donné, la régression est effectuée sur l ensemble des séjours/journées de l écantillon de l ENC (tous les types d établissement apparaissent donc dans la même régression). Soit 1 U et U U m i U ij ji i i. où : m est le nombre d établissements du type dans l écantillon de l ENC 2013, La variance estimée du coût moyen se formule de la façon suivante : Vˆ 1 N² m 1 M M m m 2 1 U i U i 2, où : N est le nombre de séjours/journées par GME dans la base nationale 2013, m est le nombre d établissements du type dans l écantillon de l ENC 2013 contribuant au GME, 7

M est le nombre d établissements du type dans la base nationale 2013 contribuant au GME. Le nombre d établissements de type CHU n étant pas suffisant pour traiter ce type à part entière (il n y a qu un seul CHU dans l écantillon 2013), les types CH et CHU ont été regroupés pour le calcul de la variance. Il est important de noter que les variables de régression mobilisées pour le calcul des résidus U ij ne sont pas les mêmes pour tous les GME puisque les variables de calage sont propres à caque GME. Pour caque GME, l ERE est définie comme le rapport entre l écart-type associé à l erreur d écantillonnage et le coût moyen journalier estimé à partir des données 2013. Exprimée en pourcentage, l ERE permet d apprécier immédiatement l incertitude relative qui entoure l estimation du coût moyen journalier du GME. Le coût moyen journalier réel celui qui serait par définition obtenu à partir de l ensemble des journées produites par l ensemble des établissements du camp SSR a environ 95 cances sur 100d être compris dans l intervalle de confiance : Exemple : [C (1 2. ERE); C (1 + 2. ERE)] Le coût moyen journalier estimé pour un GME est 450 euros et l ERE calculée vaut 5%. Il y a environ 95 cances sur 100 pour que le coût moyen journalier réel soit compris entre 450 *(1 2*5%) euros et 450 *(1+2*5%) euros, soit un intervalle de confiance estimé (en euros) égal à [405 ;495]. Pour les GME entièrement produits par un unique établissement et pour les GME où le coût a été imputé 3, il n est pas possible d estimer l erreur d écantillonnage : dans ce cas, est mentionné NC (non calculé) dans la colonne concernée. Par ailleurs, lorsque la borne inférieure de l intervalle de confiance est négative, l intervalle de confiance n est pas afficé. Il est alors mentionné NS (non significatif) dans la colonne concernée. 3 Quand le coût moyen d un GME a été jugé extrême par les experts médicaux, le coût afficé n est pas celui qui est calculé à partir des coûts de l écantillon, mais il est «imputé» en utilisant un ratio de coût d une autre racine de GME. Pour plus de précisions, se reporter au guide pratique, paragrape 1. 8