Opthalmology/ IOVS Juin 2014 Par Ianis Marcireau

Documents pareils
AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Wilfried Minvielle

Ophtalmologie. L œdème maculaire diabétique : traitement actuel et options futures. Département. d ophtalmologie et des sciences de la vision,

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone

LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE LES OPTOMÉTRISTES : LEUR FORMATION, LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE

OCT et MYOPIE. Jacques Chofflet Hôpital Saint Roch, Nice Prof. Gastaud Cabinet d Ophtalmologie d Antibes

Suivi ADOM. Claude Boiron Oncologie Médicale

BIEN santé re- gar- aire icit L ub P ctère der cara L à ctue ontra c non Document t /

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER?

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

complémentaire santé?

La chirurgie ambulatoire dans les pays de l OCDE

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Lasik Xtra: Résultats cliniques. Dr Philippe Charvier Dr David Donate Thaëron Rozenn (optometriste) Lyon, France

CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS:

Les technologies de l information, support de la réorganisation territoriale

Vous allez être opéré(e) de Membrane Epimaculaire

TYNDALL PARIS Tél. : >SIREN N APE N rue Dubrunfaut d échanges. Bulletin d Informations N 37 JUIN 2012

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

CRITERES DE REMPLACEMENT

SOFARTHRO.com. Réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs par bandelettes ou fils : étude comparative et prospective

L ANALYSE COUT-EFFICACITE

Régimes publics d assurance-maladie au Canada :

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

LA CHIRURGIE DE LA CATARACTE. Comment se déroule la chirurgie de la cataracte?

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin Douleur. de l adulte

RESEAU TRES HAUT DEBIT EN FIBRE OPTIQUE - DOSSIER TECHNIQUE FTTH

Prise en charge des dysplasies et carcinomes in situ de la surface oculaire au CHT de Nouvelle-Calédonie

Perspectives en sciences sociales et santé publique. Bernard Taverne (CRCF/IRD)

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Conseil International d Ophtalmologie Livret d ophtalmologie pour étudiants en Médecine

Données de Pharmacovigilance et les NOACs. Haleh Bagheri

Journée IHF Palavas les Flots. Vers un Hôpital plus Efficace et mieux intégré à la Ville de demain. Segment Santé France

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

PLANS COLLECTIFS D ASSURANCES

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Urgent- information de sécurité

dabigatran ou rivaroxaban, au long cours présentant une hémorragie ou nécessitant une chirurgie urgente

CONTROVERSES en chirurgie de la hanche. C. Schwartz Conflit d intérêt: FH Orthopedics Colmar

Avis 29 mai XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : ) B/28 (CIP : ) Laboratoire UCB PHARMA SA.

medical vision group

RÉGIMES COLLECTIFS DESJARDINS

Vincent Péters. Président du GT TICS du SNITEM. Directeur Affaires Réglementaires de BIOTRONIK France

BILAN DE LA DAJ EN QUALITE D AUTO-ASSUREUR SUR LES RECLAMATIONS INDEMNITAIRES. Marjorie OBADIA/DAJ/10 janvier 2012

ACCIDENTS ELECTRIQUES EN CHIRURGIE COELIOSCOPIQUE. Dr JF Gravié FCVD

Dr Agnès Caillette-Beaudoin, Medecin-directeur, Calydial (Lyon)

PROGRAMME DE BOURSES DE INTERNATIONAL COUNCIL OF OPHTHALMOLOGY 1. Les Bourses de trois mois de International Council of Ophthalmology

Activité scientifique et recherche :

Création d une plateforme mutualisée de soins associée à une offre touristique

Format de l avis d efficience

Le rôle de l état de santé chez les seniors de plus de 50 ans

L opération de la cataracte. Des réponses à vos questions

Assurance-maladie complémentaire (LCA)

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

LES CONTRATS EN AVICULTURE. Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier

La Banque Nationale divulgue des résultats record au premier trimestre de 2014

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Dégénérescence maculaire liée à l âge

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre Troyes

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

Mise à jour du formulaire pour les régimes de médicaments du Nouveau-Brunswick

Complémentaire Santé d AXA. Bien comprendre ma couverture santé, c est essentiel! Guide pratique

Visite test de certification V2014 Retour du CHU de Rennes GCS CAPPS Vendredi 12 juin 2015

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

La Garantie Santé. Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité,

EVALUATION DU TRAITEMENT CHIRURGICAL DE LA CATARACTE DE L ADULTE

FORMATION DES MAÎTRES GÉNÉRALISTES NEUCHÂTELOIS

ANALYSE DES DETERMINANTS DE L EPARGNE DU RWANDA

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Optimize your energy park*

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Pôle Finance Exemples de réalisations

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

Burn out des professionnels de santé. Quels facteurs? Comment le mesurer? Quelles conséquences?

admission directe du patient en UNV ou en USINV

La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir!

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

Comparaison des coûts de gestion des Assureurs Santé et de l Assurance Maladie. Annexe méthodologique

L entreprise A.B.C est une société anonyme au capital de DH.

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars Psoriasis. Rapport du Secrétariat

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

Parcours du patient cardiaque

Efficacité de la réalité virtuelle pour faciliter la prévention de la rechute auprès de joueurs en traitement

Pour tous les profi ls & tous les budgets : célibataires, familles monoparentales ou nombreuses, TNS...

Faites l expérience d une meilleure vision

Full Professor or Associate Professor of Ophthalmology, Head Physician Head of the Anterior Segment Service for the Jules Gonin Eye Hospital

L assurance-maladie pour les sportifs.

Exposé n 5: Bases IMS, Thalès Quel apport pour la sécurité d emploi des médicaments?

Evaluation du LIDAR et de solutions innovantes pour la chaîne d approvisionnement du bois : les résultats du projet européen FlexWood

CAHIER DES CHARGES Bourse «Avenir Recherche & Soins»

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Transcription:

Opthalmology/ IOVS Juin 2014 Par Service du Professeur E. Souied Ophtalmologie Centre Hospitalier Intercommunal de Creteil

Objectif Objectif : Evaluer l efficacité de l implant intra vitréen de fluocinolone acetonide (FAc) délivrant 0.2 μg/jour chez les patients ayant un œdème maculaire diabétique chronique (>3ans) comparé à ceux ayant un OMD non chronique (<3ans) Evalue les modifications (bénéfices) fonctionnelles et anatomiques oculaires, les causes de nécessité de retraitement ou de traitement combiné.

Méthodes Design : analyse en sous groupe de 2 études randomisées, multicentriques, en double insu avec groupe contrôle. Méthodes : patients ayant un OM diabétique persistant malgré >1 un traitement laser. Randomisés en 3 groupes sur l ensemble des patients chronique ou pas: grpe contrôle (fausse injection) : 185 patients FAc 0.2 μg/jour : 375 patients FAc 0.5 μg/jour : 393 patients A 6 semaines de l injection un traitement laser additionnel pouvait être proposé. A 1 an de la 1ère injection, des injections supplémentaires de FAc étaient réalisées si besoin après randomisation. Critère de jugement principal : gain d AV de >15 lettres

Résultats A 36 mois : amélioration de l AV OM chronique : FAc 0.2 μg/jour, 34.0% vs. contrôle, 13.4%; P<0.001 OM non chronique : FAc 0.2 μg/jour, 22.3% vs. controle, 27.8%; P = 0.275 Pas de corrélation, chez les patients ayant un OMD chronique entre l amélioration de l AV et les altérations anatomiques pré-traitement ou encore les réponses aux traitements antérieurs pas de critères prédictifs de bonne réponse fonctionnelle au traitement quelque soit le dosage de FAc Les effets indésirables étaient similaires dans les 2 groupes.

Conclusion 1 er article qui retrouve une relation entre la chronicité de l OM diabétique et la réponse au traitement. Malheureusement pas d information plus précise sur les traitements associés Chez les patients ayant un OMD chronique, les IVT d implant de fluocinolone acetonide délivrant 0.2 μg/jour montrent des bénéfices sur l AV à 3 ans. Peut être une option thérapeutique supplémentaire chez les patients ne répondant plus aux autres traitements.

Objectif Evaluer l efficacité et la tolérance des injections intra vitréennes d implant de dexaméthasone (Ozurdex, DEX implant) 0.7 and 0.35 mg dans l œdème maculaire diabétique. Design : 2 essais thérapeutique de phase III, randomisés, multicentriques, contrôlés, en double insu.

Méthodes Patients inclus : OM diabétique avec épaisseur centrale >300 μm à l OCT AV allant de 20/50 à 20/200 Méthodes : 1048 patients randomisés selon le ratio 1:1:1 Gpre contrôle (fausse injection) DEX implant 0.7 mg DEX implant 0.35 mg Suivi pendant 3 ans avec max de 40 visites de contrôle IVT supplémentaires possibles à 6 mois de la dernière injection Critère de jugement principale : gain d AV >15 lettres

Résultats à 3 ans Nbre d IVT moyen Gain d AV > 15 lettres Réduction moyenne de l épaisseur maculaire % de cataracte induites Chirurgie du glaucome DEX 0.7 mg 4,1 22,2% -111.6 μm 67.9% 2 patients (0,6%) DEX 0.35 mg 4,4 18,4% -107.9 μm 64.1% 1 patient (0,3%) Grpe contrôle 3,3 12.0%; P 0.018-41.9 μm; P < 0.001 20.4% NC

Conclusion Les implants intravitréens de dexaméthasone 0.7 mg et 0.35 mg augmentent de manière significative l AV. Les effets secondaires sont acceptables et en adéquation avec les études précédentes.

Objectif Objectif : déterminer des facteurs de risques associés aux occlusions de branche de la veine centrale de la rétine sur une cohorte américaine de patient ayant contracté à un plan de surveillance médical pendant au moins 2 ans. Design : Etude de cohorte, rétrospective, longitudinale, observationnelle. Participants : > 55ans suivi dans le managed-care plan depuis > 2ans de 2001 à 2009 ayant > 2 visites ophtalmologiques. Méthodes : analyse multivariée pour identifier des facteurs sociodémographiques, oculaires et extra-oculaires associés aux OBVR.

Résultats

Conclusion L HTA et le diabète à un stade compliqué entrainent la formation de plaque d athérome et de dysfonctions endothéliales qui semblent être les principaux facteurs favorisants les OBVR. La prise en charge des facteurs cardiovasculaires est donc importante pour prévenir du risque d OBVR. Limites : l échantillon n est pas représentatif de la population générale, c est une marge de la population américaine pauvre qui sont habituellement pas suivi car non couvert

Objectif L œdème maculaire inflammatoire post-op (sd d Irvin Gass) est la principale cause de BAV post chirurgie de cataracte simple non compliquée. L objectif : comparer en post-op de chirurgie de cataracte simple l efficacité des corticoïdes topiques vs anti-inflammatoires non stéroïdiens topiques contrôle de l inflammation post op l incidence d œdème maculaire inflammatoire (sd d Irvin Gass).

Méthodes Méta analyse Essais thérapeutiques remontant de 1996 à aujourd hui Corticoïdes topiques vs AINS topiques en post-op de chir de cataractes simples : Inflammation post-op Survenue de l OM inflammatoire post op. Critère de jugement principal : Inflammation post-op et sd d Irvin Gass

Résultats

Objectif : évaluer les effets des IVT de triamcinolone acétonide (IVTA) vs bevacizumab (IVB) sur épaisseur choroïdienne rétro fovéolaire chez des patients traités pour OM diabétique. Méthodes : Étude randomisée prospective comparative 51 yeux avec OM diabétique (51 patients) Mesures par OCT à 24H, 7jours, et 4, 8 et 12 semaines de l IVT: Épaisseur maculaire Épaisseur choroïdienne rétro-fovéolaire, à 1500 et 3000μm en nasal ou temporal de la fovéa Comparaison des valeurs mesurées avant et 12 semaines après IVT

Résultats IVTA 25 yeux et IVB 26 yeux IVTA : diminution significative de l épaisseur choroïdienne rétro-fovéolaire de 24h à 12 semaines post IVT : 24h : diminution de 94.8% ± 5.6% (P < 0.01) Jusqu à 12S : 91.8% ± 10.5%,( P < 0.01) IVB : pas de différence d épaisseur choroïdienne retrouvée jusqu à 12S L épaisseur maculaire diminue significativement dans les 2 grpes de 24h à 4S post IVT. (plus significatif >8S grpe IVB)

Conclusion Diminution significative de l épaisseur choroïdienne post IVT d acétonide triamcinolone dans l œdème maculaire diabétique. Pas de différence significative de l épaisseur choroïdienne post IVT de bevacizumab dans l œdème maculaire diabétique. L atteinte de la choroïde dans l OM diabétique est très probablement due à des facteurs inflammatoires, explique ainsi sa sensibilité aux traitement corticoïdes.