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Transcription:

V O L X, N o 5 L e 2 4 o c t o b r e 2 0 0 1 q u é b e c C I T É U N I V E R S I T A I R E Q U É B E C C I T É U N I V E R S I T A I R E Les étudiants des ailes A, D et E du pavillon Parent inquiets Les punaises prolifèrent Annie DeMelt Cité universitaire Plusieurs étudiants de trois ailes du pavillon Parent sont victimes des punaises de lit. Le problème a pris des proportions telles, que certains se résignent à quitter les r é s i d e n c e s. Marie-Josée Renaud, une étudiante en science politique, a brisé son bail en raison des dérangements causés par les punaises de lit. «J ai dû m habiller comme un ours pour ne pas me faire piquer», a-t-elle affirmé. «J ai eu à vider ma chambre et manquer un cours pour accueillir l exterminateur», a-t-elle ajouté. Depuis le début de la session d automne 2001, les plaintes concernant la présence de punaises de lit dans les chambres du pavillon Parent se multiplient auprès du Service des résidences. Cinq cas, qui comprennent chacun plus d une chambre, ont été déclarés jusqu à maintenant. Selon le directeur du Service des résidences, Fernand Lehoux, c est cinq cas de trop. «C est désagréable pour nous et pour les étudiants, mais nous ne sommes pas inquiets du problème», a-t-il aff i r m é. Mesurant environ cinq milimétres, la punaise de lit s insère facilement dans les matelas et se manifeste souvent la nuit. La propagation d une habitation à l autre se fait par contact avec des personnes infestées ou encore lors du déménagement de Courtoisie : http://medent.usyd.edu.au meubles et l entreposage de vêtem e n t s. Peu après leur arrivée cet automne, certains locataires ont eu de mauvaises surprises. «Dès ma deuxième semaine en résidence, j ai commencé à avoir des boutons ressemblant à des piqûres de maringouins sur les bras et sur le dos. Je croyais qu il s agissait d une allergie alimentaire», a raconté V é r o n i q u e B o u r s i e r, étudiante en archéologie. Cette dernière a consulté un médecin qui lui a prescrit un traitement contre la gale. Toutefois, les piqûres continuaient à apparaître. C est seulement après avoir entendu d autres locataires du pavillon Parent parler de la présence de punaises de lit dans leur chambre que l étudiante a consulté de nouveau. «Les piqûres sont parties toutes seules et je n ai pas de nouveaux boutons, mais il a fallu que l exterminateur passe deux fois», a t-elle aff i r m é. Pour cette locataire, la facture d une chambre débarrassée des punaises s est élevée à près de 1 0 0 $. «J ai dû jeter des oreillers, faire nettoyer à sec mes vêtements et les matelas en plus d acheter les médicaments contre la gale», a expliqué Mme Boursier. Un nettoyeur a même refusé de laver l oreiller de Mme Renaud. «Il m a dit qu il ne pouvait absolument rien faire, car il était infesté de punaises», a-t-elle e x p l i q u é. Michel L Écuyer du Service des résidences a assuré que toutes les dépenses reliées aux punaises étaient remboursées à la demande de l étudiant. Toutefois, ce dernier soutient que le Service des résidences ne peut être tenu responsable de la présence de punaises de lit. «Ce ne sont quand même pas nous qui mettons les punaises dans les chambres», a-t-il lancé. P roblème difficile à régler Les résidences de l Université Laval n en sont pas à leur première expérience avec un problème d invasion de punaises de lit. L a n passé, trois cas ont été déclarés dans le pavillon Parent, qui loge près de la moitié des 2 265 étudiants en résidence. Selon M. L É c u y e r, il s agit d un problème récurrent difficile à p r é v e n i r. «On ne peut que tenter de frapper fort dans tous les cas rapportés pour ne pas que ça se répande. Même s il est impossible à régler, le problème n est pas négligé». La firme d extermination Maheu et Maheu, à qui le Service des résidences octroie un contrat global «de l ordre de quelques milliers de dollars annuellement», selon M. Lehoux, met présentement à l épreuve un nouveau traitement. Selon le directeur des résidences, un seul traitement à la chaleur suff i t pour éliminer les punaises dans une chambre. De plus, il ne nécessite aucun déplacement des effets personnels de l étudiant, qui n a d ailleurs plus à changer de chambre pendant des jours en attendant que les produits agissent. À cet égard, le directeur du Service des résidences s est dit très optimiste. «On s attend à ce qu il n y ait plus de problème. Il n y a pas lieu de récidiver avec Une résidente du pavillon Parent, qui a demandé l anonymat, montre les marques encore visibles de quelques piqûres de punaises de lit. d autres traitements pour le moment», a-t-il aff i r m é. Cependant, certains locataires soutiennent que le problème n est pas aussi facilement réglé. «À mon avis, Kathia Roy le traitement ne vaut pas grandchose», a lancé Mme Renaud. «Après deux traitements, je trouve encore des excréments de punaise sur mes draps et du sang sur l oreiller», a-t-elle ajouté. s c i e n c e s p o r t s page 2 page 9 page 11 page 12

Q Q 2 u é b e c, c Le 4 novembre prochain, L EX E M P L A I R E vous invite à aller voter Bureaux de vote de l arrondissement numéro 3 District 11 Bureau 38 : Église Saint- Thomas-d Aquin Bureau 39 : École primaire Fernand-Séguin Bureau 30 : École primaire Notre-Dame-de-Foy District 12 Bureau 42 : Centre municipal Brulart Bureau 43 : Collège Jésus- M a r i e Bureau 44 : École primaire Saint- Yves Bureau 41 : École primaire Saint-Vincent District 14 Bureau 48 : École primaire Saint-Mathieu District 13 Bureau 45 : École primaire Saint- Louis-de France II Bureau 46 : Hôtel de ville de Sainte-Foy Bureau 47 : École primaire Notre-Dame-du-Sacré-Coeur Bureau 49 : Centre communautaire Ressources District 15 Bureau 50 : École primaire Filteau Bureau 51 : École primaire Bonne-Entente Bureau 52 : Centre de formation professionnelle Saint- Exupéry Bureaux de vote de l arrondissement numéro 1 District 1 District 2 District 3 District 4 District 5 Bureau 1 : Palais Montcalm Bureau 2 : Centre d interprétation du Vieux-Port de Québec Bureau 3 : Église Notre-Damede-la-Garde Bureau 6 : Les loisirs Montcalm Bureau 7 : École primaire Anne- Hébert Bureau 8 : École secondaire Joseph-François-Perrault Bureau 10 : Quebec High S c h o o l Bureau 11 : Holland School Bureau 12 : École primaire Saint- Sacrement Bureau 14 : Centre Lucien-Borne Bureau 15 : École primaire Saint- Jean-Baptiste Bureau 16 : Centre récréatif Saint-Roch Bureau 19 : Foyer Notre-Damede-Lourdes Bureau 20 : Centre Edouard- Lavergne Bureau 21 : Centre Durocher Bureau 4 : Résidence Grande- Allée Bureau 5 : Presbytère Saint- Dominique Bureau 9 : Club social Mérici inc. Bureau 13 : La Champenoise Courtoisie du Directeur Général des Élections Municipales de la région de Québec Bureau 17 : Les appartements Jacques-Cartier Bureau 18 : Centre de production artistique et culturel Alyne-Lebel Bureau 22 : Patro Laval Bureau 23: Centre Monseigneur- Bouffard Bureau 24:Rés. Zéphirin-Charest

Q u é b e c, Q c 3 Nouveau mode de scrutin électronique Aînés peu familiers Sophie-Anne Mailloux Québec Le mode de scrutin électronique, qui sera utilisé lors des élections du 4 novembre dans la Ville de Québec, pourrait décourager une partie des personnes âgées d exercer leur droit de vote, selon la Fédération de l Âge d or. aînés sont peu familiers avec les nouvelles technologies, ce «Certains qui peut mettre un frein à leur enthousiasme d aller voter», a admis Claire Plamondon, viceprésidente de la Fédération de l Âge d or du Québec pour la région de la Capitale nationale et la région de la Chaudière. «Cependant, de plus en plus de personnes âgées apprennent à maîtriser ce savoir. Moi, j ai 73 ans et la technologie ne me fait pas peur», a objecté celle qui initie aussi les aînés à l informatique lors des cours donnés par la FADOQ. Pour Pierre F. Côté, le président des élections, on ne peut prévoir à l avance quels facteurs influenceront le vote. «C est difficile de faire des prédictions sur le taux de participation», a-t-il affirmé. Toutefois, l engouement des gens pour le combat électoral, de même que la température lors de la journée du scrutin sont des facteurs d influence connus, selon lui. Il ne faudrait pas négliger l aspect nouveau de l élection qui, pour la toute première fois, regroupe un vaste territoire fusionné. Enfin, M. Côté a mis en garde ceux qui seraient tentés de s abstenir de voter. «Si on choisit de ne pas voter, on perd aussi le droit de critiquer», a-t-il conclu. Nouveauté et rapidité Avec le mode de scrutin électronique, l électeur devra noircir son bulletin de vote avec un crayon spécial, le mettre dans une chemise de confidentialité et déposer le tout dans l urne électronique. L a p p a r e i l à compilation électronique répertorie ensuite les bulletins des électeurs. En cinq secondes, il en fait la lecture et le résultat de chaque bureau de vote est connu. Les 117 bureaux de vote seront dotés d un tel appareil et ils seront tous reliés à un système central. Les résultats finaux de l élection seront connus rapidement. De plus, les risques d erreur causés par les bulletins de votes déchirés peuvent en conséquence diminuer. Des critères à respecter Pour être en droit de voter aux élections municipales qui se dérouleront à Québec le 4 novembre prochain, il faut respecter cinq critères. Au 1er septembre 2001, être âgé de 18 ans, avoir sa citoyenneté canadienne, être domicilié dans la nouvelle Ville de Québec, habiter au Québec depuis au moins six mois et enfin, être inscrit sur la liste électorale. Les personnes en curatelle ou reconnues coupables de manœuvres électorales frauduleuses perdent leur droit de vote pour une période de cinq ans. Les citoyens avaient jusqu au 20 octobre pour s inscrire sur la liste électorale ou faire modifier leur inscription. Pour ce faire, il suffisait de se rendre dans l un des vingt bureaux de révision de la nouvelle Ville de Québec. La liste électorale définitive compte 393 800 noms, en date du 17 octobre. À partir de cette liste électorale, depuis le lundi 22 octobre, le comité des élections envoie des cartes de rappel à tous les électeurs inscrits. Il s agit d un papier indispensable pour exercer son droit de vote. Marcoux ne se prend pas au sérieux Troisième candidat Valérie Côté David Marcoux, le nouveau candidat indépendant à la mairie de Québec, rivalisera avec Jean-Paul L Allier et Andrée Boucher aux élections du 4 novembre prochain. L animateur du studio mobile de CHIK 98,9 FM utilisera surtout l humour et l ironie pour s attirer des votes. Il vise la clientèle des indécis et des jeunes, qui ont tendance à moins exercer leur droit de vote. e n b r e f Boucher ne croit pas les promesses de L Allier Andrée Boucher a conseillé aux étudiants de se méfier des promesses de Jean-Paul L Allier au sujet du transport en commun. Selon M m e B o u c h e r, l engagement pris par L A l l i e r, au sujet du gel du tarif de la STCUQ, ne sera pas tenu, car un engagement semblable, pris en 1989, n a pas été respecté. Les voyages à l étranger du maire Lallier ont également été abordés par Andrée Boucher, lors de son point de presse de jeudi dernier. (J.D.) Simon Bachand «Bientôt, Transport sur la voie maritime du St-Laurent Baril veut augmenter le trafic Québec Le ministre délégué aux Transports, Jacques Baril, souhaite rendre le fleuve St-Laurent plus achalandé. Il entend établir un réseau de représentants à travers le monde pour vendre la principale voie maritime du Québec. nous allons envoyer des gens à l étranger pour mettre sur pied un réseau de communication. Ce réseau visera à vendre les possibilités qu offre le fleuve St-Laurent aux bateaux de marchandises et de croisière», a affirmé le ministre des Transports et de la Politique maritime lors d un point de presse au Vieux-Port de Québec, jeudi dernier. «Le gouvernement du Québec aimerait que la circulation maritime augmente, car un trafic plus grand sur le fleuve permettrait un plus grand partage des frais», a ajouté M. Baril. Le député d Arthabaska et responsable de la région du Centredu-Québec, a aussi mentionné que le gouvernement était en train d acquérir un certain nombre de petits ports le long du St-Laurent. Sa présence à Québec visait donc aussi à rassurer les autorités portuaires locales. «Nous n avons pas fait ces acquisitions pour faire compétition au port de Québec, mais bien dans un but de complémentarité», a t-il précisé tout en jetant un regard sur les installations en place. M. Baril aimerait aussi voir les installations portuaires se développer plus rapidement dans la région. Il a proposé l installation de quais et de rampes d embarquement supplémentaires. Il encourage d ailleurs fortement le cabotage, c est-à-dire le transport intérieur de marchandises sur le fleuve, près des côtes et de port en port. «Il faut que le cabotage se développe davantage. Le nombre de bateaux qui voyagent entre les diff é r e n t s ports le long du St-Laurent doit augmenter de façon significative», a souligné le ministre. L EX E M P L A I R E a tenté à maintes reprises de rejoindre la direction du port de Québec pour la questionner sur les aff i r m a t i o n s du ministre, mais il a été impossible d obtenir des réactions de ce côté. Rabais étudiant 20 % 15 % sur films et accessoires *sur présentation de la carte d étudiant 644, rue St-Joseph Est Québec, (Qc) G1K-3B9 T É L. : 4 1 8 5 2 2 1 2 2 1 F A X. : 4 1 8 5 2 2 3 9 5 5 LE SPÉCIALISTE EN ÉQUIPEMENT USAGÉ LOCATION VENTE ACHAT ÉCHANGE Ne peut être jumelé à aucune autre promotion w w w. p r e s t o. q c. c a

4 U n i v e r s i t é T r oisième s emaine de grève Grève ciblant les lundis et jeudis Des cours menacés du moins ce que craignent plusieurs C est étudiants en constatant qu avec les congés de la Fête du travail et de l Action de grâce, les cours du lundi ont été amputés de quatre périodes. Si certains ne sont pas touchés du fait que la plupart de leurs professeurs sont des chargés de cours, d autres pourraient devoir revoir leurs plans pour l hiver 2002. «Je manque des cours que je dois faire pour accéder à un autre programme et qui ne se donnent pas à la session d hiver. Ça pourrait donc me retarder d un an», a expliqué Martine Giroux, étudiante à la maîtrise en psychologie. Selon certains l attitude du S P U L révèle une volonté de plus en plus flagrante de prendre les étudiants en otage dans ce conflit, ce qui freine la sympathie de plusieurs envers la cause des professeurs. «Si le syndicat veut notre appui, ce n est pas la manière. Moi, en tous cas, je n ai plus confiance», a affirmé Jean- François Morin, étudiant en science politique. Jean-Chrisophe Couture Environ 12 000 étudiants n ont pas eu de cours lundi dernier. Jean-Christophe Couture Cité universitaire La grève des professeurs menace de plus en plus les étudiants. En choisissant systématiquement les lundis et les jeudis pour débrayer, le SPUL risque d entraîner la reprise complète de certains cours. L administration de l Université déplore que les étudiants subissent les contrecoups de la bataille, mais refuse d abandonner les négociations pour mettre fin plus rapidement à la grève. «On bouge à chaque rencontre», a aff i r m é Jacques Samson, vice-recteur aux ressources humaines, tout en soulignant qu un débat sur l avenir d une institution et les conditions de travail de ses membres se doit d évoluer lentement. Quant aux répercussions sur les cours, M. Samson refuse de parler d annulation de la session. Par ailleurs, il dit qu il faudra attendre le règlement du conflit pour savoir de quelle façon la récupération des cours manqués pourra être faite. «Ça fait partie des négociations», a-t-il expliqué. La CADEUL, quant à elle, a enfin pris officiellement position à l égard du conflit qui oppose le S P U L et l administration de l Université. Dans un communiqué daté du 21 octobre, elle dit désapprouver les moyens de pression utilisés par le syndicat tout en soutenant certaines demandes de celui-ci. Les chargés de cours et la grève des professeurs Appui moral au SPUL Annick Beaulieu Cité universitaire Les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l'université Laval (SCCCUL) appuient moralement le Syndicat des professeurs en lutte. Selon la présidente du SCCCUL, Danielle Chabot, il n est pas normal d avoir à se battre deux ans avec un employeur afin de renouveler une convention collective. «Connaissant eux-mêmes le climat et les enjeux d une négociation avec l UL, les syndiqués du S C C C U L seront cordiaux envers leurs collègues professeurs pendant les jours où ils seront en grève», a ajouté Mme Chabot. Selon les dispositions du Code du Travail, «la grève est prohibée pendant la durée d une convention collective». Les chargés de cours n étant pas en période de négociations, une grève déclenchée par ceux-ci serait illégale et passible de coupures salariales et de mesures disciplinaires de la part du SPUL. Si les professeurs refusent de consentir aux demandes des étudiants de 1er cycle, la C A D E U L prévient qu elle se contentra de défendre les seuls intérêts de ses membres. C est ce que les étudiants ont décidé lors de l Assemblée générale de la CADEUL, le 17 octobre dernier, qui a réuni 177 étudiants de plus des 50 associations étudiantes de l Université. Le SPUL exige que l évaluation des professeurs par les étudiants ne soit valide que si 70 % des étudiants dans le cours répondent au questionnaire. Actuellement, le taux de réponse minimum est de 60 %. De plus, le syndicat veut que les commentaires écrits ne soient pas retenus lors d une décision administrative, ce que déplore la CADEUL. Amra Ridjanovic, chargée de cours au Département d information et de communication soutient certaines revendications des professeurs. «Les professeurs n ont pas à accepter le gel des cotisations de l Université à leurs fonds de retraite durant une période de cinq ans», a-t-elle affirmé lors d un entretien téléphonique. Le Syndicat des chargés de cours représente en tout 1002 membres. Parmi eux, seulement la moitié enseignent à la session d automne 2001. «La proportion de cours assumés par les chargés de cours est donc de l ordre d environ 25 % et non de 40 % comme il a été diffusé dans les médias», a tenu à corriger Mme Chabot. Les chargés de cours ne sont pas non plus satisfaits de leur C est un recul pour les étudiants, a a ffirmé le vice-président aux aff a i r e s externes de la CADEUL, Joël G a u t h i e r. Le règlement proposé par l Université sur la propriété intellectuelle n a toujours pas été signé par le SPUL, qui détient un droit de regard sur cette question. La C A D E U L veut être présente à la table des négociations afin de protéger l intérêt des étudiants. L association étudiante appuie cependant plusieurs des demandes du SPULqui touchent indirectement les étudiants. Elle affirme que la lourdeur de la charge de travail des professeurs et le plancher d emploi risquent de nuire au développement de l étudiant à long terme. En ne les convention collective. Mme Ridjanovic déplore entre autres, le salaire peu élevé des chargés de cours en comparaison avec celui des professeurs, l absence de pointage d ancienneté et le fait de ne pas avoir de bureau assigné. Concernant le salaire, une campagne de rattrapage i n t e r-syndicale a été mise de l avant afin de faire reconnaître la valeur des c h a rgés de cours. Responsabilités étudiantes Certains chargés de cours ont constaté les effets de la grève. Lors d un examen dans le cadre du cours Communication interculturelle internationale donné par Mme Ridjanovic, trois étudiants ne se sont pas présentés, croyant que l enseignante était une professeure en grève. Même si elle croit que «ces étudiants avaient la responsabilité de s informer», ceux-ci auront malgré tout la possibilité d être évalués. Si au début les étudiants étaient confus à savoir le statut de l enseignant, la confusion semble aujourd hui dissipée. La CADEUL pourrait également donner son appui Louise Boisvert Cité universitaire La CADEUL s engage à appuyer les professeurs syndiqués dans leurs moyens de pression si le SPUL abandonne ses revendications sur la propriété intellectuelle et l évaluation des professeurs par les étudiants. appuyant pas, nous nuisons à ce que nous revendiquons nous-même, a fait remarquer Mathieu Lachance, un étudiant. Pour ce qui est de la nomination interne des professeurs à la direction des programmes, le SPUL et la CADEUL sont d avis que ce principe doit rester tel quel. Il en va de même pour la définition des tâches de l enseignant. Les étudiants présents se sont dits inquiets quant à l impact de la grève sur l avenir de leur session. Pour l instant, la CADEUL n e n v i s a g e aucun moyen de pression puisqu il existe encore plusieurs possibilités pour reprendre les cours perdus, a soutenu Lysianne Fournier, viceprésidente à l enseignement et la recherche de l association. Les étudiants dans l auditoire étaient visiblement mécontents face à la position de la CADEUL. Plusieurs on dit être déçus que la l association n agisse pas davantage pour assurer le déroulement normal de la session.

Les étudiants de 1 è re année éprouvent des diff i c u l t é s 3 5 % reçoivent une mention d exclusion Un i v e r s i t é 5 Piétons délinquants Christian Leduc Cité universitaire 35 % des étudiants de première année de la faculté des Lettres ont obtenu des notes si faibles à leur première session qu ils étaient passibles d exclusion. Le document intitulé Réussir à l Université : À quelles conditions?, récemment publié par la faculté des Lettres, fait état de ce problème. Cette proportion grimpe à 40 % pour les étudiants qui ne sont pas dans leur premier choix de programme. Il y a ainsi une relation très nette entre le choix d un programme et la motivation de l étudiant. Pour recevoir une mention d exclusion, un étudiant doit cumuler une moyenne inférieure à 2,00 sur 4,33. Le document, qui tente d apporter des solutions aux divers problèmes d apprentissage des étudiants de la faculté, soutient qu un des meilleurs indicateurs pour prédire les résultats à l Université reste la cote de rendement au collégial. Les étudiants ayant une cote inférieure à 23 ont généralement des résultats désastreux à l université tandis que ceux qui ont une cote supérieure à 29 obtiennent souvent de très bons résultats. Menace de l Anthrax dans le courrier du recteur Mesures de sécurités inchangées Syndra Telga Cité Universitaire Malgré la lettre découverte au bureau du recteur François Tavenas, les mesures de sécurité contre la menace de l Anthrax ne seront pas modifiées par le Service de santé et sécurité au travail de l'université Laval. La lettre s'est avérée inoffensive. L enquête qui a suivi sa réception au bureau du recteur a conclu que l'envoi renfermait «une substance blanche qui a été identifiée comme étant de la terre et du sable», a affirmé le capitaine André Fillion, de la police de S a i n t e - F o y. Toutefois, le Service de santé et sécurité au travail n'a pas modifié les consignes émises le matin même de l'événement. Par un communiqué émis le jour de l arrivée de la lettre, Micheline Beaudoin, du Service de santé et sécurité, a sollicité la vigilance du personnel de l Université lors de la réception et de la manipulation du courrier. D autres facteurs sont tenus en compte dans cette étude. L éloignement de la maison ainsi que les difficultés financières ont aussi un impact sur la motivation et les résultats des étudiants. «Ce qu il y a de nouveau avec ce rapport est l effet des conditions de vie des étudiants sur leurs résultats», a indiqué le doyen de la faculté des Lettres, Jacques Mathieu. «C est aussi le premier rapport à proposer des pistes d action concrètes», a précisé le doyen. Certaines des solutions qui s y trouvent seront appliquées dès la session d hiver. La première solution est d informer convenablement les étudiants sur ce qui les attend à l université. «Il faut bien informer les étudiants des Selon Mme Beaudoin, les appréciations du niveau de danger restent toutefois personnelles. En plus des recommandations faites concernant la provenance du colis, le communiqué suggérait ainsi de porter attention à «tout courrier ou colis que vous jugeriez suspect, selon vos propres critères, ou qui ne correspond pas au type de courrier que vous recevez habituellement». Préparées en collaboration avec le Service de sécurité et de prévention de l Université, ces recommandations ont été émises à partir des documents off i c i e l s du Center for Disease Control (C.D.C.), situé à Atlanta aux conditions de réussite ainsi que des difficultés qu ils peuvent rencontrer pendant leurs études», a souligné M. Mathieu. Deuxièmement, un cours obligatoire d encadrement et d intégration sera donné aux étudiants de première session. Ce cours sera offert à des groupes d une trentaine d étudiants au maximum. Un troisième volet visera à faire un repérage des étudiants en d i fficulté pour pouvoir les aider à trouver des moyens de résoudre leurs problèmes d adaptation ou de méthodologie. L étude servira plusieurs Les cégeps ont demandé à obtenir des copies de ce rapport puisqu il permettrait de donner des informations précieuses aux cégepiens sur l université. Les autres facultés se sont aussi montrées intéressées par ce qu elles peuvent apprendre de ce document puisqu elles ont des problèmes similaires à ceux de la faculté des Lettres. La CADEUL n a pas encore consulté le document. États-Unis et qui travaille étroitement avec les responsables des mesures d'urgence de la région. Concernant Poste Canada, aucun changement notable n a été constaté. Catherine Lortie, porte-parole de la société, précise que des mesures sécuritaires existaient déjà avant la découverte des premières lettres contaminées. «Nos employés procèdent régulièrement à des inspections visuelles, auditives et olfactives afin de détecter toute matière corrosive, explosive ou pathogène», a t-elle ajouté. Selon cette dernière, il n'y a pas lieu de céder à la panique et d entretenir un climat de «psychose». Cependant, Mme Lortie a indiqué qu une recrudescence des canulars «de très mauvais goût» perturbait le bon fonctionnement des établissements postaux, les obligeant même parfois à la fermeture de b u r e a u x. Accidents lors des matchs de football L alcool en cause Pascale Lévesque Cité Universitaire La police de Sainte-Foy tentera de contrôler le nombre croissant d accidents causés par l alcool sur le campus à l aide de barrages et d une surveillance accrue lors des matchs de football du Rouge et Or. Une équipe de douze agents de la police de Sainte-Foy était présente lors de la dernière partie du Rouge et Or football au Peps. Cette mesure a rapidement été instaurée à la suite de deux accidents avec blessés survenus en début de saison. Les opérations visent également à limiter le nombre de vols et de méfaits. Les quatre dernières prestations des Lavalois ont été marquées à elles seules par une douzaine de m é f a i t s. Le bilan de la police de Sainte- Foy confirme que l'alcool est la principale responsable dans la majorité des incidents et accidents rapportés. Par contre, peu d arrestations ont été eff e c t u é e s. «Le but n est pas d arrêter, mais de sensibiliser. Notre intervention vise en priorité la prévention», a spécifié le capitaine André Fillion de la police de Sainte-Foy. Marie-Maude Denis Le constable Lescarbeau remet des contraventions de 27 $ aux piétons qui ne traversent pas aux intersections. Chaque année, 10 à 12 piétons se font happer par des voitures, au coin du chemin Ste-Foy et de l avenue du Séminaire. De nombreux messages incitant les buveurs à ne pas prendre le volant retentissent pendant la partie. Al Mantach, du Service de sécurité, a d ailleurs indiqué que les préposés au stationnement sont plutôt indulgents. «Ils tolèrent qu une voiture sans vignette reste dans le stationnement jusqu au lendemain matin», a-t-il aff i r m é. La direction du Peps et le Service de sécurité de l Université Laval constatent que la situation s améliore grâce à la présence nouvelle des forces de l ordre. L o p é r a t i o n aurait un effet très dissuasif sur les spectateurs fêtards. «C est très positif, au dernier match à domicile, une personne sur mille s est fait pincer aux barrages», a affirmé avec enthousiasme Gilles D Amboise, directeur du Peps. Liste des méfaits lors des 4 derniers matchs 1 accident avec délit de fuite qui a fait un blessé. 1 piéton fauché par un conducteur ivre 1 accident impliquant deux véhicules. 4 personnes ayant affiché un taux d alcoolémie supérieur à la limite 2 refus de passer l alcotest, qui ont résulté en 2 voitures remisées 1 vol de voiture et 1 vol de plaque d immatriculation. 2 billets émis pour avoir uriné en public

6 0 p i n i o n L équipe de L EXEMPLAIRE Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n engage en rien la responsabilité du Département d information et de communication. F o n d a t e u r :Jacques Guay; É d i t e u r :Jean-Claude Picard (5224); Adjoint à l éditeur: Mario Fraser (8942); Rédactrice en chef: Marie-Maude Denis (8957); S e c r é t a i re de rédaction: K a t h i a Roy (8956); Adjointe à la secrétaire de rédaction: France Gagnon (8956); É d i t o r i a l i s t e :François Langlois (4513); Chef maquettiste et dire c t e u rde la photographie: Louis Martin (8952); D i rectrice des dossiers: M a r i e - M a u d e Denis (8957); Québec, Qc: François-Olivier Dénommé, Marie Laflamme et François Langlois (8959); U n i v e r s i t é : Jean-Philippe Aubin, Annie DeMelt et Karine Bergeron (8958); Science et Te c h n o l o g i e :Thomas Gernigon et Caroline Ansart (8956); C u l t u re :Sonia Tr e m b l a y, Anne-Marie Durocher et Marie-Julie Morin (8960); S p o rt s :J e a n - F r a n ç o i s Fortin (8960); I n t e r n a t i o n a l :Benoît J. Larivière (8952); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; I m p r i m e u r : Quebecor World, 470, 3 e avenue, Centre Industriel, St-Romuald; Tirage: 1000 copies. Ad re s s e : D.I.C., C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques Casault, local 3832, Cité universitaire, (Québec), G1K 7P4; Téléphone: (418) 656-2131 poste 8942; Télécopieur: (418) 656-3865; Adresse électronique: Exemplaire@com.ulaval.ca; Site www: http://exemplaire.com.ulaval.ca. Les points de distribution du journal é d i t o r i a l Alerte au sucre en poudre! Une contamination à l Anthrax au Québec... pour quoi faire? Même une personne d intelligence moyenne a compris que les répercussions valables d un tel acte seraient quasi inexistantes. Pourtant, les Québécois se sentent soudain assez importants pour être contaminés à l anthrax, à tel point qu ils croient vraiment que les coupables des attentats du 11 septembre veulent s en prendre à eux. Que les terroristes menacent les ambassades américaines ou les principaux médias américains, on peut le comprendre, mais le Québec... C est vraiment exagéré! Ainsi, les Québécois ont sombré, depuis quelques jours, dans une panique démesurée. Une panique ridicule résultant de la simple vue d une enveloppe provenant des États-Unis, un bout de papier qu on déclare trop rapidement dangereux. Malheureusement, cette panique affecte autant les déséquilibrés que les peureux aux dépens de qui ils s amusent. En effet, cette nouvelle de contamination à l anthrax par courrier offre aux cerveaux dérangés ou aux mauvais blagueurs une occasion en or de donner la frousse à de nombreuses personnes. Le pire dans tout ça, c est que la plupart des gens croient ces blagues de mauvais goût et alimentent ainsi cette panique ridicule. Une femme de Montréal a même téléphoné à la police après avoir remarqué qu une fine couche de poudre blanche avait été saupoudrée sur le pavé de la bâtisse où elle travaille. De la poudre de ciment, voilà ce qu un individu, se croyant très drôle, a saupoudré sur le pavé de cette entreprise québécoise, ce matin-là. Une blague de très mauvais goût, mais tout de même une blague. Un fait que certains Québécois ne semblent pas tout à fait comprendre. Est-ce que les Q u é b é c o i s veulent, à ce point, croire à une attaque à l Anthrax dans leur province? Une autre farce dans le même genre a été faite à François Tavenas, le recteur de l Université Laval, le 17 octobre dernier. En effet, M. Tavenas a reçu quelques lettres anonymes, sûrement pleines de sucre en poudre ou de sable. Depuis quand la poudre de ciment ou le sucre en poudre sont-ils dangereux? Est-ce que les Québécois veulent, à ce point, croire à une attaque à l anthrax dans leur province? Pour se sentir importants? De toute évidence, à la suite de la contamination de quelques employés d importantes chaînes de télévision américaines comme CBC, les médias québécois ont pris la décision, tout à fait justifiée, d être plus vigilants. Cependant, il ne faudrait pas prendre ses rêves pour la réalité. Quel serait le but pour un groupe de terroristes d envoyer une lettre contaminée à l anthrax à un petit hebdomadaire québécois? Pensez-y un peu! Une petite enveloppe en provenance des États-Unis a causé la fermeture de plusieurs intersections importantes de la Basse-Ville de Québec, et cela, durant toute la matinée du jeudi 18 octobre. Que les médias nationaux aient décidé de faire filtrer leur courrier, c est une précaution normale, mais qu un petit média cause la paralysie de plusieurs rues et de plusieurs commerces, c est ridicule! Il ne faut surtout pas oublier la réaction de la police par rapport à cette panique, car les agents de sécurité ne font qu alimenter celle-ci en paralysant un quartier entier pour une enveloppe d un expéditeur inconnu. Comme si on savait toujours qui est l expéditeur des lettres qui arrivent dans notre boîte aux lettres. Cette attaque bactériologique à l anthrax n est pas une menace pour les citoyens du Québec. Il faut maintenant le faire comprendre aux Québécois. Cité universitaire: Pavillon Bonenfant, Pavillon Casault, Pavillon De Koninck, Pavillon Desjardins, Pavillon Parent Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Édifice de la Fabrique, Presto Photo. p o i n t d e v u e La sagouine Boucher Madame Boucher n en finit plus de toujours revenir sur le sujet des femmes. Et c est rarement pour redorer leur image! La mairesse fait subir à la femme toutes sortes de dégradations qui vont totalement à l encontre de ce pourquoi la femme se bat depuis les années 30. Elle en fait pratiquement son cheval de bataille. En effet, elle ne manque aucune occasion de se servir de la situation de la femme pour contourner les sujets ou questions posées auxquelles elle donne rarement des réponses. La bonne femme de ménage de la région, comme elle aime si bien se qualif i e r, dresse l image de la femme de maison qui prépare le repas pour le retour de son homme voyageur. J ai une bonne nouvelle pour vous, madame Boucher, le temps de la femme ménagère et de l homme pourvoyeur est révolu. Nous en sommes maintenant à l ère 2000. Décidément, la mairesse n a pas évolué en même temps que la société. Elle ose même rajouter que la femme a besoin d un «chef» et que si elle était voilée, ça serait mieux. Ensuite, elle suggère d abolir la journée de la femme. Non mais, vers où allons-nous? Madame Boucher, qui fait de la politique municipale depuis 33 ans, devrait pourtant bien savoir que la femme se bat pour l égalité depuis tant d années. Elle a même dit que les préjugés continuaient d exister et qu une femme devait être dix fois meilleure qu un homme pour passer pour deux fois moins bonne. Je vous en prie, soyez logique Mme Boucher! Juste un brin de logique. Si les conditions de la femme d aujourd hui ne sont pas toujours évidentes, aucune n a envie de retourner à cette époque où elle «décrottait» la maison, faisait à manger et n était pas reconnue socialement. Pas surprenant que les jeunes n adhèrent pas à sa vision si «avant-gardiste» de la société. Le 4 novembre prochain, rappelez-vous que voter pour B o u c h e r, c est voter pour la femme délabrée... j e n d i s Catch 22 la folie furieuse dans ma tête. Il va falloir que je trouve le moyen de jumeler travail et études, car je vais virer C est dingue! Hé oui, comme plusieurs d entre vous, je suis obligée de travailler pour avoir assez d argent pour étudier. Chose souvent banale, mais tellement enrageante quand tu n as pas assez de temps pour réaliser tes travaux. Connaissez-vous le Catch 22? Pas le groupe de musique, mais la théorie? Durant une des nombreuses guerres des États-Unis, le nom Catch 22 a été associé au phénomène de fin impossible. Je m explique: les homosexuels n avaient pas le droit d être dans l armée américaine à cette époque-là. Un homme voulant quitter l armée a donc prétexté être homosexuel, ce qui n était pas vrai. Mais, l armée ne le laissa pas partir, de peur d avoir l air homophobe. Donc, Catch 22 est une théorie désignant un cercle vicieux. Vous ne comprenez pas où je m en vais avec ça? Nous, les étudiants, sommes pris dans un Catch 22, ou du moins, une majorité d entre nous. Pour avoir un bon boulot plus tard, nous devons aller à l école. Pour aller à l école, il nous faut de l argent. Pour avoir de l argent, il nous faut travailler. Pour travailler, il nous faut du temps. Du temps, pour la plupart, pris sur notre période d étude, ce qui ne nous aide pas côté scolaire. Le voyez-vous le Catch 22? Moi, un peu trop souvent et même écoeurée de le vivre.

des langues occidentales ne cesse de gagner en popularité en Asie conséquence directe de la progression L apprentissage phénoménale du capitalisme dans ces marchés. On recrute en Occident des professeurs de langues, notamment au Canada par le programme JET (Japan Exchange and Teaching Program) 7 Travailler au Japon Une expérience accessible Le programme JET, qui a débuté en 1987, propose à des jeunes d universités occidentales de vivre dans un environnement complètement étranger et de travailler au Japon. Les participants sont répartis partout à travers le territoire nippon, tant dans les grandes villes que dans les régions plus éloignées des grands centres. Isabelle Poulin, résidente de Hull, est au Japon depuis le 28 juillet 2001. Elle y enseigne l'anglais dans une école. «Je suis sur une île de 11 km de circonférence avec une population de 500 habitants. Il y a seulement 3 autres personnes qui parlent anglais et c'est un anglais tres élémentaire», a-t-elle expliqué. Les professeurs d anglais sont particulièrement sollicités par le Japon car leur contribution est essentielle à l ouverture économique des japonais sur le monde. Dans certaines régions, la présence du professeur de langue est souvent le seul contact qu ont les habitants du coin avec des langues étrangères. Le programme JETdonne accès à deux types d emplois au Japon. 90% des candidats choisis vont au Japon à titre d assistant à l enseignement dans des écoles primaires, secondairesou privées. Leur tâche consiste à préparer le matériel pédagogiqueet à donner un coup de main aux étudiants avec la prononciation entre autres. Les autres participants travaillent en collaboration avec la diplomatie japonaise. Ils s occupent de traduire des documents et participent aussi du protocole en accueillant par exemple des visiteurs étrangers. Des conditions de travail a l l é c h a n t e s Les contrats offerts par le programme JET sont d une durée d un an, à raison d environ 35 heures par semaine. Ils sont renouvelables à deux reprises mais ne peuvent être facilement brisé. Le salaire est de 3,600,000 yens par année, soit plus de 45 000 $ canadien, ce qui est suffisant pour couvrir les dépenses de vie au Japon, même si le coût de la vie y est beaucoup plus élevé. Pour être éligible au programme JET, plusieurs critères doivent être respectés. Bien entendu, le candidat doit être intéressé par le Japon et doit avoir une capacité d adaptation suffisante pour pouvoir vivre et travailler dans un environnement complètement différent de ce qu il connaît. Le participant doit avoir une excellente maîtrise de la prononciation, il doit également avoir un rythme et uneintonation irréprochables. Il va sans dire que les exigences du programme sont particulièrement rigoureuse pour la grammaire et la qualité d écriure du candidats. Dernière condition et non la moindre, celui qui fait demande pour le programme JET doit avoir son diplôme de bachelier en juillet 2002. Il est recommandé de connaître un peu de japonais, mais ce n'est pas essentiel. Gillian F. Wood, qui est allée au Japon en 1993, n'avait aucune notion de japonais à son départ. «S'adapter au Japon et à la vie dans ce pays a été assez d i fficile», s'est-elle remémoré. «Mais c'est rapidement devenu merveilleux. À la fin de mon séjour de trois ans, je ne voulais plus revenir au Canada», a-t-elle affirmé. Sur place, des org a n i s m e s locaux prennent en charge les participants au programme JET. On s affaire à lui trouver du logement et également à faciliter son adaptation au pays, dans la dédale de politesses et de coutumes du pays. Des limites existent cependant dans la liberté du participant. Par exemple, il lui est interdit de travailler à l extérieur du JET P r o g r a m m e alors qu il est résident au Japon. Le nombre de participants par pays au JET Programme entre 1987 et 2001 Dates importantes 26 octobre 2001- Réunion d information à l UL 23 novembre 2001- Date limite pour remettre les applications Janvier 2002- Première étape de sélection Février 2002- Seconde étape de sélection (entrevues) Mai 2002- Annonce des participants 28 juillet 2002- Arrivée au Japon de la première vague de participants 4 août 2002- Arrivée au Japon de la seconde vague de participants Un acquis qui se pours u i t Après leur retour du Japon, il arrive fréquemment que les participants au JET Programme veulent garder le contact. C est pour cette raison que les «Japan Exchange and Te a c h i n g Alumni Associations» (JETaa) ont été créés. Une des branche de cette organisation a été créée à Montréal en 1990 et une autre à Ottawa. Ces associations participent à la promotion du JET Programme et à sa réalisation. Par exemple, ils peuvent aider l ambassade du Japon à la sélection des candidats. Ils participent aussi à des activités concernant le Japon. Gillian F. Wood, qui est présidente du JETaa d'ottawa, est bien impliqué dans le milieu. «Nous allons être présent au Festival canadien des tulipes, où il y a une tente pour le Japon et à la journée du Japon au musée de la civilisation expliqué. de Hull», a-t-elle Ils sont aussi là pour donner de l aide à ceux qui partiront bientôt au Japon. Ils peuvent donner des explications sur à quoi s attendre et aider les futurs participants lors de leur préparation au départ. Les JETaa sont aussi présent au retour des participants au Canada. «Le 27 octobre prochain aura lieu la fête de retour pour les personnes revenant à peine du Japon», a précisé Mme Wood. Ceux-ci ont souvent besoin d assistance pour se réadapter à la vie ici. Ils donnent aussi des cours de japonais aux anciens participants et peuvent les conseiller en rapport à comment intégrer leur expérience avec le J E T Programme avec leurs plans de carrière futur. Écrire le japonais Au Japon, il existe 3 types d écritures, souvent mélangées les unes aux autres. Le Kanji est basé sur des pictogrammes et est utilisé pour des noms et des mots typiquement japonais. Ex : Chien => L Hiragana indique un son à prononcé et est utilisé pour des mots japonais. Ex : Chien => Inu = I nu Le Katakana, qui démontre un son et qui est utilisé pour des mots non-japonais. Ex : Québec => Kebekku = Ke be k ku

8 I n t e r n a t i o n a l À l aube du passage à la monnaie unique L euro bouleverse les habitudes des Européens André Lehmann Québec L introduction de l euro, début 2002, va bouleverser le mode vie de 300 millions d Européens. Accueillie avec enthousiasme par le monde de la finance, cette révolution économique est cependant vécue avec beaucoup d anxiété par de nombreux citoyens, qui voient dans la monnaie unique une perte de leurs repères essentiels. Les braquages de banques ont de nouveau la cote. Fin septembre, une dizaine d hommes armés de Kalachnikovs et de fusils à pompes ont pris d assaut le dépôt des postes de Bari, dans le sud de l Italie. Ils ont défoncé les murs du bâtiment avec une pellemécanique pour s emparer des pièces et billets en euros qui étaient stockés dans cet entrepôt. Mais n ayant pu désactiver le système d alarme, les malfaiteurs se sont finalement enfuis avec quelque 5 000 euros en pièces (environs 7 200 $ can). Car avec la distribution des nouvelles pièces et billets de banques, non seulement les forces de polices, mais aussi le grand banditisme sont sur le qui-vive. Le transport progressif des 15 milliards de billets et 50 milliards de p i è c e s, d une valeur totale de 642 m i l l i a r d s d euros (926 milliards de $ can), a débuté à travers l E u r o p e. Dans les douze pays qui composent la zone euro (l Angleterre, le Danemark et la Suède n ont, pour l instant, pas encore intégré l union monétaire), c est l effervescence. A u - delà d un processus politique de longue haleine qui aboutit enfin - 44 ans après le Traité de Rome instaurant la CEE - ce sont surtout les habitudes des populations qui sont bouleversées. D après un sondage de l institut Ipsos, huit Français sur dix se disent bien informés sur le passage à l euro. Ce niveau d acceptation est surtout l œuvre de la Banque centrale européenne, basée à Francfort, et du Ministère des finances qui ont orchestré une savante campagne de communication dans l Hexagone. Rien n a été laissé au hasard pour préparer les consommateurs : courts-métrages, distribution de convertisseurs franc-euro, plaquettes informatives, etc. Alors que les chéquiers et les cartes bancaires permettent déjà de régler les achats en euros, seulement 4 % des transactions sont actuellement e ffectuées en euros. Car malgré tout, les Français restent sceptiques face au chamboulement de leurs habitudes. Surtout pour ceux qui ont déjà vécu, en 1958, le passage de l ancien au nouveau franc. Des doutes s u r la nouvelle monnaie Mais c est le niveau des prix qui suscite les plus grandes craintes, principalement chez les personnes âgées. Ainsi, le magazine «60 millions de consommateurs» a dénoncé les pratiques de certaines grandes surfaces qui, sous couvert de conversion, arrondissaient avantageusement leurs prix vers le haut. De l autre côté du Rhin, la situation est semblable. La principale association de consommateurs a ainsi relevé les procédés douteux de certains commerçants qui e ffectuaient un double-aff i c h a g e t r o m p e u r. Le taux de conversion étant fixé à 0,5 euros pour un Deutsche Mark (DM), quelques personnes peu scrupuleuses avaient affiché en gros les prix en euros, faisant ainsi croire à une remise de 50 %. Ces plaisanteries n arrangent rien à l attitude des Allemands, qui restent, dans l ensemble, plutôt méfiants. Ainsi, il y a ceux de l Ouest qui font le deuil de leur DM, l enfant chéri du miracle économique d a p r è s - g u e r r e. Et puis il y les habitants des nouveaux Länder qui, à peine onze ans après la chute du Mur et le passage à l économie de marché se retrouvent, encore une fois, avec une nouvelle monnaie. Mais l euro est considéré avec beaucoup de dédain, alors que le DM jouissait d une réputation de prospérité et de style de vie occidental. Par conséquent, 76 % des ménages sont plutôt sceptiques quant au passage à l euro, comme le révèle Courtoisie: Info-Europe une enquête de l institut de sondages de Leipzig. A côté du «moteur de l Europe», que sont la France et l Allemagne, d autres pays, beaucoup plus petits, rencontrent des difficultés d un tout autre ordre. Le Vatican, par exemple, qui compte bien frapper ses euros de l effigie de Jean-Paul II. Il en va de même pour la Principauté de Monaco, qui espère immortaliser son prince Rainier III sur la monnaie européenne. L Angleterre, finalement, s est bien tenue à l écart du processus de fusion monétaire. Pourtant, des voix s élèvent contre cet isolation- Calendrier du passage à l euro Courtoisie: N-Tv 1er juillet 2002 au plus tard Disparition des monnaies nationales, dont le franc 1er janvier 2002 Mise en circulation des pièces et billets en euros 1999, 2000 et 2001 Double affichage des prix de détaill en euro et en monnaie nationale 1er janvier 1999 Fixation définitive de la valeur de l'euro dans la monnaie des onze pays participants 1992 Traité de Maastricht, créant l'union Européenne (UE) qui remplace la CEE 1979 Système monétaire européen, définissant une unité monétaire commune (ECU), rebaptisé EURO en 1995 1969 Union douanière Courtoisie: Monnaie de Paris nisme insulaire. Chris Huhne, le porte-parole du parti libéraldémocrate s attend ainsi à ce que «les Etats-Unis se passent désormais de l Angleterre», devenue trop insignifiante pour intéresser les cousins d outre-atlantique. Dans la droite ligne des «pères fondateurs» de l Europe qui cherchaient à éviter d autres guerres fratricides, l euro représente aujourd hui une étape dans l achèvement du processus européen. Mais pour que ce dernier ne reste pas au stade d union à but économique, il faudra surmonter d autres divergences que la monnaie unique ne parviendra pas à e ffacer de sitôt. 1957 Traité de Rome. Création de la Communauté Économique Européenne (C.E.E., 6 pays) 1951 Traité de Paris créant la Communauté du Charbon et de l'acier (6 pays)

Les S c i e n c e T e c h n o l o g i e 9 Santé publique 3,2 M $ pour l avortement : polémique Alexandra Perron Québec La ministre déléguée à la Santé, Agnès Maltais, a annoncé une injection de 3,2 millions de dollars dans les services d avortement. Cet investissement permettra de consolider les services déjà en place et de pallier le manque d équipement spécialisé dans certaines régions. «montants ne sont pas destinés à encourager l avortement, mais bien à s assurer que les femmes auront accès à ce service dans leur région», a précisé Alain Vézina, porte-parole du ministère de la Santé. La directrice générale du Réseau québécois pour la santé des femmes, Lise Lamontagne, en écho aux différents groupes de femmes au Québec, a applaudi ce «geste important après quinze années d inertie». Elle croit que les sommes allouées aux avortements permettront de «diminuer le stress, le temps d attente, les coûts et les déplacements des femmes de toutes les régions du Québec qui désirent se faire avorter». Des réactions contrastées Omnipraticienne à l Hôpital St-François d Assise, la Dre Francine Vézina questionne cependant la répartition des fonds entre les établissements, et déplore le manque d aide aux cliniques privées. À cet égard, M. Vézina a fait savoir que la répartition de l investissement financier dépendra de l org a n i s a t i o n des services de chacune des régies régionales. Il a proposé que ces régies s entendent avec les cliniques privées sur leur territoire pour le partage de certains services. En apprenant l augmentation des sommes allouées aux avortements, Gilles Grondin, président de la campagne Québec-Vie, a fait savoir dans un communiqué qu il estime incompréhensible que le gouvernement n ait pas vu l absolue nécessité d encourager la natalité dans un Québec qui fait présentement face à un taux de naissances suicidaire sur le plan démographique. À ce sujet, le ministère a répliqué que depuis deux ans, le taux d interruption volontaire de grossesse (IVG) se stabilise au Québec alors que le taux de natalité est en baisse constante. Dans la période 1999-2000, un peu plus de 70 000 femmes ont accouché dans la province et environ 30 000 se sont fait avorter. Dans la région de Québec, seuls les hôpitaux St-François d Assise et le CHUL o ffrent des services d avortement. Ils suffisent à la demande, mais le temps d attente se prolonge parfois de deux à trois semaines, ce qui retarde l IVG. Pas de service spécialisé sur le campus Psychologue et directrice générale de S.O.S. Grossesse, Anik Simard croit qu un soutien sur le campus de l Université Laval serait intéressant, puisque beaucoup d étudiantes entre 18 et 24 ans font appel aux services de l'org a n i s m e. «Les montants ne sont pas destinés à encourager l avortement» Pour sa part, Louise Careau, psychologue au Service de consultation de l Université Laval, dit recevoir peu de demandes à cet égard et croit que les services de la clinique de planification des naissances du CHUL offre un suivi médical et psychologique plus complet. A l heure actuelle, si une étudiante de l Université désire se faire avorter, sa première démarche consiste à prendre rendez-vous à l Hôpital St-François d Assise ou au CHUL. Une étudiante de l Université Laval qui s est fait avorter à 16 ans a confié, sous le couvert de l anonymat, que «le choix d avorter est déchirant, mais que les préjugés des proches représentent l obstacle le plus pénible à surmonter». C est pourquoi le support psychologique est, selon elle, le volet le plus important de la démarche. Un point de vue que Courtoisie : www.google.com partage la directrice de S.O.S Grossesse, Mme Simard. Dominique Breton, du ministère de la Santé et des Services sociaux, a souligné que les budgets octroyés serviront, entre autres, à assurer un suivi psychosocial avant et après l intervention d IVG. e n b r e f Publicités contre l Anthrax scrutées à la loupe Les agences fédérales américaines ont entrepris de scruter les publicités diffusées sur Internet afin de s assurer qu aucune société ne tire un profit illégal des menaces bioterroristes qui pèsent sur les États-Unis. (C.A) Pédophiles piégés Une association espagnole a réussi à piéger 6 000 pédophiles en mettant en place un faux site Internet de pornographie infantile, qui servait en fait à repérer les personnes qui se connectaient. (C.A) Incidents écologiques dans la région de Québec Situation stable depuis 1996 Louise Boisvert Québec Malgré l augmentation des activités industrielles, les interventions d Urgence-Environnement, un service permanent de veille environnementale, se sont stabilisées depuis 1996. Le responsable du bureau de Québec d'ur g e n c e - Environnement, Carol Drouin, a précisé que depuis 1996, les entreprises qui craignent d avoir à s acquitter du coût très élevé des réparations écologiques prennent davantage de précautions. «Le nombre d incidents annuels s est stabilisé. Cela prouve que l on fait du bon travail», a-t-il ajouté. Le ministère de l'environnement assure depuis 21 ans ce service, 24 heures sur 24 et sept jours par semaine pour prévenir les accidents comme le déversement ou l'explosion de produits chimiques. En tout, 14 régions à travers le Québec sont d é s s e r v i e s. En septembre dernier, l équipe d U rgence-environnement est intervenue, par exemple, au Lac Beauport pour éviter que les 2 000 litres de produits chimiques que transportait un camion accidenté ne se déversent sur une chaussée située entre un bois et le lac. Chaque année, la centrale provinciale du Québec effectue 2 500 interventions de ce type. «Nous sommes les chiens de garde de l'environnement», a lancé M. Drouin. U rgence-environnement est un service gouvernemental qui supervise les décisions prises lors d'un incident susceptible d a ffecter l écosystème. Il veille avant tout à la sécurité des citoyens, en conseillant les corps de police et les pompiers qui opèrent sur le site des accidents. Il s assure ensuite que le nettoyage a été entièrement réalisé par le responsable des dégâts. Les policiers ou les pompiers sont généralement les premiers à avertir Urg e n c e - E n v i r o n n e m e n t. Cependant, M. Drouin a insisté sur le fait que tous les citoyens sont normalement tenus de prendre contact avec le service, s'ils sont témoins d'une catastrophe environnementale dans leur voisinage. Pour permettre aux ingénieurs et aux chimistes qui travaillent dans les équipes régionales d U r gence-environnement d'identifier le plus rapidement possible la nature des produits rejetés dans l'air, le sol ou l'eau, le ministère de l Environnement a mis à leur disposition le seul laboratoire en analyse environnementale accrédité au Québec. La centrale provinciale reçoit en moyenne 6 500 appels par an. Concernant la région de Québec, 450 demandes sont enregistrées chaque année. Le budget alloué pour couvrir l'ensemble des opérations effectuées se situe entre quatre et cinq millions de dollars chaque année.

1 0 Cu l t u r e Le Théâtre Périscope Création d un forum de discussion Marc-Antoine Tremblay Les membres du Théâtre Périscope laissent la place au public et à la relève artistique pour s exprimer, en créant un forum de discussion. «Nous voulons faciliter l échange de points de vue entre les artistes et les spectateurs», a affirmé la responsable des communications et du marketing du Périscope, Mireille Plamondon. Revue musicale One more time Hommage aux grands de la chanson Jonathan Provencher Québec Le Cabaret du Capitole présentera, cet automne, One more time, une revue musicale qui rend hommage aux grands de la chanson. «Le spectacle, c est deux heures à un rythme infernal!», a lancé Éric Vachon, concepteur et metteur en scène de One more time. La revue musicale sera à l affiche du 27 octobre au 3 novembre 2001. Il s agit d un spectacle de variétés composé des grands succès musicaux des années 1950 à aujourd hui. «Le spectacle est aussi une sorte de cours d histoire musicale puisqu il passe en revue les succès qui ont été un peu oubliés et ceux qui ne tournent plus à la radio», a expliqué M. Vachon. En plus de revoir la musique qui a marqué les dernières décennies, le spectacle comprend de nombreuses chorégraphies, des centaines de costumes, dont plusieurs répliques exactes, ainsi que quelques numéros comiques. Le tout est agrémenté par la projection, en arrière-plan, d extraits de films sur écran géant. M. Vachon est entouré d une équipe de huit artistes incluant des danseurs, des chanteurs, des chorégraphes ainsi que le jeune comédien Olivier Berthiaume (L a folle de Chaillot e t L Oiseau vert). Pour la partie musicale du spectacle, l équipe a dû choisir les chansons, parmi un répertoire de 4 000 titres, qui toucheront le plus les gens. Les chansons retenues sont regroupées dans le spectacle sous huit thèmes dont : le cinéma (L e One more time devrait se déplacer partout dans la province P a rrain e t Star Wa r s), la cuvée 1984 (Michael Jackson et Madonna) et la chanson française (Halliday et Piaf). Lors de la conférence de presse, quelques extraits du spectacle ont été présentés en avant-goût. Le bloc cinéma, introduit par Charlie Chaplin, offre les grands clichés du cinéma sur écran géant pendant que sur scène, des danseurs jouent à John Travolta et à Fred A s t a i r e. Après la série de spectacles présentés au Cabaret du Capitole, O n e m o re time devrait se déplacer partout dans la province. «Habituellement, une revue musicale ne se déplace pas d une salle à l autre. Cependant, nous avons travaillé très fort pour que le décor s adapte à toutes les salles parce que nous préparons présentement une tournée québécoise», a annoncé Natasha Messier, relationniste du spectac l e. a r t i f i c e Un rock transcendant Du bonheur, que du bonheur, voilà ce que nous procure le dernier album Des visages et des figure s des bordelais Noir Désir. Cinq ans d attente, certes, mais ô combien récompensés. Le groupe de rock a réussi le pari de changer son rythme habituel tout en conservant son style si particulier. Les guitares électriques sont moins présentes qu à l accoutumée, mais c est au profit de sons originaux, de textes soignés, bref, un travail réfléchi et définitivement mature. P a r-dessus tout, c est un album puissant, envoûtant, qui prend aux tripes, et qui, comme d habitude diront les inconditionnels, vous saisit tout entier sans vous lâcher une seule mesure. Dès les premières notes, c est inévitable, quasi machinal, votre tête se secoue, les basses vous emplissent le ventre, vos jambes vous démangent et là, il n y a plus rien à faire, c est terminé, vous ne pouvez plus que monter le volume, vous déhancher et chantonner jusqu à ce que vos voisins cognent à votre porte peut-être même pour participer à la fête. Les cordes, les claviers et les chœurs féminins font une entrée tonitruante derrière la voix du chanteur Bertrand Cantat qui fait preuve d une amplitude insoupçonnée. Dans son univers transformé, le groupe a invité quelques amis à partager leur feu de joie. Manu Chao et sa guitare latine ensoleillée illuminent Le vent nous emport e r a, qui fait déjà rage sur les ondes. Brigitte Fontaine, la farfelue, scande ses messages sur le colossal L E u rope, et le grand Léo Ferré signe le texte Des armes, un titre qu il n a pas eu le temps de mettre en musique de son vivant. C est une véritable petite merveille. Les connaisseurs y trouveront sans aucun doute un mets musical délicieux, à ne pas laisser passer. Les Chroniques communautaires Un vent de fraîcheur et de finesse au Théâtre de la Cité universitaire Tristan Sicard Cité universitaire La fraîcheur et la finesse étaient au rendez-vous au Théâtre de la Cité universitaire lors du spectacle Les Chroniques communautaires, le 19 octobre dernier. Mélange d absurde et d ironie, cette pièce écrite et interprétée par Mathieu Baril, Olivier Potvin et Éric Raymond, trois étudiants en psychologie, a attiré près de 400 personnes. La pièce, plantée dans un décor de télévision communautaire, met en scène deux présentateurs au look kitsch, interprétant des rôles aussi divers qu un scientifique, un jardinier, et un astrologue, dans une vingtaine de chroniques télévisées. Celles-ci ont, chaque fois, abordé un thème différent. «Les idées, nous les avons eues cet été, autour d une table dans un bar, sur des sujets que nous montions en épingle», a confié Mathieu Baril à la fin du spectacle. Ainsi, le public a eu droit à un mélange diversifié de chroniques de beauté, de politique, d incendies du jour. Chacune d entre elles mêlait à souhait l ironie, l absurde et la dérision. Par exemple, la chronique invention, où le public a découvert la création d un porte-clés en forme de clés, a provoqué l une des nombreuses hilarités générales du spectacle. «J ai adoré ce spectacle. Surtout la rubrique science sur la gravité et la rubrique jardinage», a exprimé Marie-Anne, une spectatrice, à la sortie du théâtre. Le sourire et le rire ont été également présents sur scène. «Ça m a permis de ne pas être stressé», a indiqué M. Potvin à un ami. Trois spectateurs ont été invités à monter sur la scène pour une épreuve de lecture. Après leur avoir attribué une note, une remise de prix à la «Oscars» a clôturé leur particip a t i o n. Cette pièce s inscrit donc dans la tradition du Département de psychologie. «L année dernière, il y avait eu le Psyshow et cette année, rien n était prévu. On s est donc lancé avec Olivier et Éric dans cette aventure», a expliqué Mathieu Baril. Les artisans du spectacle n ont reçu aucune subvention et la plupart des décors et costumes ont été loués ou empruntés à des amis ou de la famille. Une suite est peutêtre prévue, mais «il faut du temps pour préparer et écrire les textes», a conclu M. Baril. Tristan Sicard Deux des trois acteurs de la pièce

Enjeux culturels de la campagne L Allier détient une longueur d avance C u l t u r e 1 1 Lancement du dernier-né de Marie Laberge Une rencontre remplie de confidences Jean-François Fortin Québec Jean-Paul L Allier s est attiré la faveur du monde culturel, ces derniers jours, avec des déclarations d appui à peine voilées. «Nous ne voulons pas prendre position o fficiellement, mais il faut avouer que les propos tenus par M. L Allier sont plus satisfaisants et rassurants», a affirmé le président du Forum jeunesse de la région de Québec, Pierre-Luc Gravel. D ailleurs, M. Gravel a souligné que le bilan culturel des dernières années de M. L Allier était beaucoup plus impressionnant que celui de l actuelle mairesse de Sainte-Foy, Andrée Boucher. L animateur de radio Robert Gilet abonde dans le même sens et considère que Jean-Paul L Allier a été en mesure de favoriser le développement culturel de la ville depuis sa première élection. «M. L A l l i e r, en collaboration avec des investisseurs privés, a implanté les Folies de Paris, plusieurs galeries d art et dernièrement, le théâtre La Bordée au centreville de Québec», a indiqué M. Gilet. Devant moins d une centaine de spectateurs, le pianiste a donné un concert solo. Venus en curieux ou en admirateurs, les spectateurs, discrets, mais visiblement ravis, ont été touchés tant par l originalité de la musique que par la voix du chanteur. Le tango de Juan Caceres, qu il décrit lui-même comme une première forme de «world music», se distingue du tango classique. L auteur met ainsi l accent sur les origines africaines de la musique, d où le titre de son avant-dernier album, Tango Negro, dont il a joué quelques pièces durant le spectacle. «J essaie de construire une musique actuelle qui intègre les éléments du passé», a-t-il expliqué L actuel maire de Québec propose de créer un conseil de la Culture en plus de faire du Palais Montcalm la Maison de la musique où logeront Les violons du Roy. La relève artistique Pour ce qui est de la relève culturelle, M. L Allier entend favoriser leur autonomie. «Nous nous engageons à appuyer les jeunes qui nous soumettront des projets dynamiques, orignaux et viables», a souligné Jean-Paul L A l l i e r. Il estime que les jeunes et la culture font un mariage parfait et qu ils contribuent à faire connaître notre culture à travers le monde. «Nous préférons encourager la culture vivante, c est-à-dire les gens de chez-nous, plutôt que d investir dans des projets de grande enverg u r e comme des salles de cinéma», a précisé M. L A l l i e r. avec un accent à la fois espagnol et parisien. Le musicien vit à Paris depuis près de 30 ans. Pour Juan Carlos Carceres, le tango traditionnel est stagnant. «Moi je dis d une façon démocratique: un siècle de Tango, Basta!, c est fini, le tango est mort. C est viva le tango! mais el otro tango, pas celui que l on connaît», a lançé de façon assurée celui qui est reconnu comme le roi du tango. Entre deux pièces, le musicien raconte l histoire du tango. A n c i e n professeur d histoire de l art, Juan Carlos Caceres transmet ainsi au public sa propre version des choses. Selon lui, le tango classique est en fait le fruit d un «blanchiment culturel» de son pays qui aurait fait tabou de ses réelles origines noires à une certaine époque. Pour Juan La Coalition des Jeunes de la Ville de Québec ne veut cependant pas pour autant lancer la pierre à l Action Civique de Québec. «Nous sommes ravis d entendre que Mme Boucher considère la culture comme étant un moteur de l économie», a précisé le représentant des carrefours jeunesse emploi, Sylvain Lévesque. Toutefois, la Coalition aimerait que ce nouveau parti politique, à l instar du Renouveau Municipal de Québec (RMQ), mette des propositions claires sur la table. «Le RMQ a pris une longueur d avance dans le dossier de la culture à Québec en élaborant un plan d action clair et défini», a confirmé Pierre-Luc Gravel. Pour sa part, l Action Civique de Québec estime qu il est inapproprié de se prononcer sur des projets futurs, étant donné qu aucun inventaire budgétaire n a été fait jusqu à ce jour. «En fait, il faut regarder combien d a rgent nous disposons, avant de vouloir se payer une Mercedes», a imagé l actuel maire de la ville de Charlesbourg, Ralph Mercier. Spectacle de Juan Carlos Caceres Une histoire de tango non traditionnelle Julie Delagrave Marceau Québec Juan Carlos Caceres a chaleureusement conquis le coeur du public, jeudi soir dernier, au Théâtre du Petit Champlain. Le pianiste, poète, compositeur et peintre, originaire de l Argentine, a présenté un tango loin d'être traditionnel. Julie Delagrave Marceau Il sera entendu dans Macadam Tango aux Beaux-dimanches le 2 décembre prochain. Carceres, le tango provient donc en partie des esclaves noirs qui lui ont donné cette particularité beaucoup plus rythmée aux accents créoles et africains. Claudia Murgia Claudia Murgia Marie Laberge, ravie et épanouie, lors de son passage à Beauport Québec Marie Laberge a fait des confidences sur sa vie d'auteure, lors de son passage à la bibliothèque Étienne- Parent de Beauport, mercredi dernier, pour la sortie de Florent, troisième roman de la trilogie Le goût de vivre. de huit romans à succès, dont A n n a b e l l e,pour lequel elle a reçu le prix Ludger-Duvernay en 1997, explique qu elle se fixe L auteure un horaire très strict pour la composition de ses œuvres. «L'aff a i r e de l inspiration, je ne connais pas ça!», s est-t-elle exclamée. Marie Laberge s assied de 4h le matin à midi trente et dès qu elle commence une ligne, elle va jusqu au bout, sans penser à ce que son public va bien pouvoir penser. Elle a aussi expliqué pourquoi ses livres n ont pas été publiés en France, tandis que ses pièces de théâtre le sont. La maison d édition française A l b i n Michel voulait obtenir les revenus que généraient les droits d auteur au Québec, comme condition à l'édition de ses romans. Refusant catégoriquement, Marie Laberge a donc préféré encourager sa patrie, le Québec. «N importe qui, qui réfléchit un tout petit peu, protège les droits du Québec», a-t-elle allégué haut et fort. Quant au public, composé en presque totalité de femmes, il était conquis d avance. «L entendre parler, ça donne le goût de lire», a dit A n n e t t e Francoeur de Beauport. En librairie depuis hier, F l o re n t, le dernier-né de la trilogie est très attendu. «On ne peut plus s arrêter de lire quand on a commencé», a confié Marie-Josée Vennes de Beauport. La trilogie, vendue à plus de 200 000 exemplaires au Québec, a de quoi faire l envie de son plus proche rival, Stephen King avec ses 40 000 exemplaires vendus. Madame Nicole Gosselin, technicienne en documentation de la bibliothèque et organisatrice du projet, affirme que l invitation a été lancée à Marie Laberge pour sa grande générosité avec le public et sa forte cote de popularité. «Ses romans sont constamment en demande, nous avons une importante liste d attente de 150 noms pour la trilogie Le goût de vivre», a-t-elle ajouté.

12 Le rugby à Québec Un sport qui gagne en expansion Football collégial AAA Yao atteint un plateau important Jean-Christophe Couture Québec Le rugby est un sport en pleine croissance dans la région de Québec. Alors qu il est reconnu comme discipline officielle depuis 1992 dans les écoles secondaires, le rugby a fait son apparition dans la division collégiale cet automne. passé. En comparant avec le football, Mme Puyau souligne que sans équipement, la façon d entrer en contact n est pas la même. «Et puis la mentalité a changé. De plus en plus, l esprit sportif prime sur l agressivité», a-t-elle affirmé. En tout, onze équipes, six chez les hommes et cinq chez les femmes, se disputent la première place qui sera déterminée au terme de quatre tournois. Une formule à sept joueurs, sur demiterrain, permet à toutes les équipes de se côtoyer en alternance dans la même journée. «Il y a une belle ambiance conviviale qui s est développée du fait que tout se passe au même endroit. Les gens apprennent à se connaître», a exprimé Patricia Puyau, vice-présidente au développement jeunesse de la Fédération de rugby du Québec et instigatrice de la ligue collégiale. Selon Mme Puyau, un jeu réduit (traditionnellement le rugby se joue à 15 contre 15) a contribué à la mise sur pied de la ligue. En plus d apporter une solution au manque de joueurs, le jeu à sept contre sept est plus fluide, ce qui le rend plus intéressant pour les spectateurs. Des craintes Le rugby étant un sport de contact qui se pratique sans équipement de protection, son expansion dans les établissements d enseignement a suscité quelques appréhensions par le Le milieu scolaire valorise de plus en plus le rugby pour son caractère éducatif, notamment en raison de l important travail d équipe qu il exige. On intègre la discipline dans les programmes d éducation physique. De même, les intervenants y trouvent un e ffet thérapeutique pour les jeunes ayant des problèmes comportem e n t a u x. Ainsi, aujourd hui, c est surtout le manque de ressources et une grille d activités sportives déjà trop c h a rgée qui a fait hésiter certaines institutions à constituer une é q u i p e. Jean-Christophe Couture Pierre-Luc Yao dispose de trois parties pour égaler son total de 1500 verges de gains au sol acquis l an dernier, au sein de la division AA. Yao pourrait voir les portes des universités américaines s ouvrir à lui avec ses récentes performances. e n b r e f R&O champion au baseball Au terme d une finale épique ayant nécessité 15 manches, le Rouge et Or de l Université Laval a remporté le troisième titre canadien de son histoire en défaisant les Reds de l Université du Nouveau- Brunswick par la marque de 10 à 4. Charles Tasiaux fut élu le joueur par excellence de la finale, n ayant concédé aucun point en huit manches de travail. Le Rouge et Or est la première équipe de baseball universitaire à mériter trois titres canadiens. (J.F. F.) Bishop s défait Le Rouge et Or a pulvérisé les Gaiters de Bishop s samedi dernier à Lennoxville signant une convaincante victoire de 52 à 3. Laval a complétement dominé B i s h o p s terminant la rencontre avec des gains totaux de 511 verges, contre 126 verges pour les Gaiter s. Mathieu Bertrand a une fois de plus été fort impressonnant en complétant 17 de ses 24 passes, pour des gains aériens de 237 verges, en plus de compléter trois passes de touché. Laval rend visite à McGill samedi prochain à Montréal. (J.F. F. ) Rouge et Or volley-ball Pascal Clément croit en son équipe Constance Martin-Martinière Cité universitaire «Cette année, nous avons une très belle équipe qui peut aspirer aux honneurs, même s il s agit d un processus exigeant». C est confiant que l entraîneur de l équipe Rouge et Or de volley-ball, Pascal Clément, aborde cette nouvelle saison. Depuis 1984, le Rouge et Or volley-ball n a pas remporté le championnat national, même s il a disputé trois finales, dont une l année dernière. Reconquérir ce titre est donc une motivation constante pour l équipe qui reconnaît une compétition toujours plus féroce avec leurs adversaires. «Il y a de plus en plus de bonnes équipes dans le championnat», a indiqué M. Clément, qui a même affirmé l existence d un désavantage physique par rapport aux équipes de l Ouest. «Ils sont plus grands, c est une évidence presque génétique», a confirmé l entraîneur en chef. Cette année, le Rouge et Or semble cependant compter sur de nombreux atouts qui pourraient bien contre carrer ces inconvénients physiques. En effet, sur 12 athlètes, neuf sont des joueurs d expérience, ayant fait plusieurs années dans l équipe et la plupart se sont entraînés cet été à l é t r a n g e r, que ce soit aux États-Unis, au Japon ou en France. «Cette constance permet un esprit de cohésion et une idée d appartenance», a affirmé Michel Lantagne, membre de l équipe. Les têtes d affiche Parmi les joueurs à surveiller, Gabriel Giguère, capitaine et leader o ffensif de l équipe, Éric Lebreton qui a été nommé athlète de l année au Québec et Mathieu Lagrandeur, recrue de l année en 1999-2000 devraient normalement être les têtes d a ffiche pour Laval. Pierre-André Perron, un nouveau joueur de centre provenant du Cégep de Jonquière sera également à surveiller. Seul ombre au tableau, le Rouge et Or a échoué son premier test de la saison en s inclinant face aux Bisons de l Université du Manitoba. Vicky Langevin Cité universitaire Par une course de 105 verges, le porteur de ballon des Élans de F.X.-Garneau, Pierre-Luc Yao, totalise jusqu à présent plus de 1000 verges de gain au sol. Cette performance n a cependant pas été suffisante, les Cougars de Lennoxville l emportant 20 à 10, dimanche dernier, au stade du Peps. «On a eu une bonne préparation, mais les joueurs étaient tropæ anxieux. On a quand même fait mieux qu à notre dernier match, où les Cougars nous avaient battu 32 à 13», a indiqué l entraîneur en chef des Élans, Christian Perron. Accumulant les punitions en première demie, les Élans ont regagné le vestiaire avec un recul de 14 points. Toutefois,à leur retour sur le terrain, le porteur de ballon étoile, Pierre-Luc Yao, a rétréci l écart à sept points grâce à une spectaculaire course de 105 verges. «Dans le AAA, on ne peut pas se permettre d hésiter. J ai confiance en mes bloqueurs et quand je vois une ouverture, je l exploite au maximum», a-t-il expliqué. Alors que le pointage était de 14 à 8 en faveur de Lennoxville, le quart-arrière des Cougars, Éric Desrochers, a marqué un touché clouant ainsi le cercueil des Élans. F-X Garneau a continué d être indiscipliné en deuxième demie, étant pénalisé pour plus de 160 verges dans la partie. Travail d équipe À sa première saison au football collégial AAA, Pierre-Luc Yao n est pas impressionné par ses gains de 1000 verges après seulement sept parties. «C est certain que dans le AAA, les verges sont plus difficiles à gagner et le jeu est plus rapide que dans le AA, mais ça reste un travail d équipe», a commenté le demi-offensif. Malgré cette défaite, les Élans conservent la deuxième position au classement derrière les Cougars qui sont toujours invaincus cette saison. F-X Garneau reçoit la visite du collège St-Jean sur Richelieu, samedi prochain, au stade du Peps. Les Géants se retrouvent présentement au dernier rang du circuit collégial AAA.