Portrait économique de la ville de Genève



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Portrait économique de la ville de Genève Département des finances et du logement Décembre 212

Table des Matières Mot de Sandrine Salerno, Conseillère administrative en charge du Département des finances et du logement 4 Introduction 6 1. Tissu économique en ville de Genève 1.1 Création d entreprises et d emplois entre 21 et 28 8 1.2 Secteurs économiques et tertiarisation 9 2. Localisation des entreprises 2.1 Tout type d entreprises 1 2.2 Entreprises tertiaires 11 3. Evolution du centre-ville 12 4. Taille des entreprise et nombre d emplois 13 5. Entreprises et temps partiels 14 6. Mixité fonctionnelle et commerces de proximité 6.1 Mixité fonctionnelle 15 6.2 Commerces de proximité 16 7. Tiers secteur 7.1 Evolution des entreprises 17 7.2 Localisation 18 8. Entreprises formatrices 19 Conclusion 2 Impressum 22 3

Mot de Sandrine Salerno, Conseillère administrative en charge du Département des finances et du logement Depuis quelques années, Genève vit un véritable boom économique. Cette croissance soutenue s illustre chaque année par l installation ou la création sur le territoire municipal de nombreuses entreprises. Entre 21 et 28, on recense ainsi 937 entreprises de plus dans notre cité, soit un accroissement de 7.3% en huit ans. Notre ville grandit donc vite, très vite même. Mais, dans le fond, comment se développe Genève? Quels changements peut-on observer dans son tissu économique? A quoi ressemble notre centreville? Ces questions, essentielles, sont à la base de l étude mandatée par le service Agenda 21 Ville durable à la HEG Genève. Avec en ligne de mire, une volonté de mieux connaître le tissu économique communal, pour mieux agir. Certaines réponses étaient naturellement pressenties. Impossible en effet de se promener dans les rues de Genève sans remarquer que le centreville se vide de ses petits commerces, alors que les grandes enseignes et les magasins de luxe se multiplient. Impossible également de ne pas constater que notre ville continue à se spécialiser dans les activités financières et d assurance, au détriment d une diversité économique, garante de la vitalité d une ville. Et plus globalement d ignorer que Genève poursuit son processus de spécialisation dans les activités tertiaires, tandis que le secteur industriel s essouffle et tend à disparaitre. Mais jusqu à présent, aucune étude ne démontrait, chiffres à l appui, ces phénomènes. Le travail de la HEG Genève comble donc cette lacune, en apportant une vision claire et objective de l évolution récente en ville de Genève. Cette brochure en présente et en résume les principaux résultats, pour offrir au plus grand nombre un portrait synthétique de notre ville sous l angle économique. 4

Outre leur valeur intrinsèque, ces résultats appellent à une réflexion plus globale sur notre modèle de développement. Car l hyper-spécialisation de notre centre-ville comme la tertiarisation de l économie (91% des entreprises sur la commune) transforment le paysage de notre cité. Sous l effet de la croissance continue, la population rencontre toujours plus de difficultés à se déplacer et à se loger. Parallèlement, nous assistons à l émergence d une économie tournée quasi exclusivement vers une clientèle internationale et fortunée, se déconnectant progressivement des attentes de la majorité de la population. A ce train-là, le centre de Genève ressemblera bientôt à tous les centres uniformisés du monde entier. Et deviendra sans âme, sans charme. Aujourd hui, il est donc de la responsabilité des hommes et des femmes politiques de réfléchir aux fondamentaux économiques qui gouvernent notre développement. Et de se poser une question essentielle: ce modèle économique est-il souhaitable, est-il soutenable sur le long terme? Dans ce cadre, l étude de la HEG Genève pourrait nourrir nos réflexions, en apportant un éclairage objectif et documenté sur l évolution de notre ville. Je remercie donc la Dr. Caroline Schaerer et le Pr. José Ramirez de la HEG Genève pour la qualité de leur travail. Et je vous souhaite, à toutes et tous, une excellente lecture. Sandrine Salerno 5

Introduction En 21, le service Agenda 21 Ville durable (A21) a mandaté la HEG Genève afin qu elle établisse un portrait économique de la ville de Genève, sur la base des données statistiques existantes. Aucune étude de ce type n existait en effet au niveau communal. Il s agissait pour ce service, notamment en charge de la promotion économique municipale, de mieux se représenter la diversité des activités en ville de Genève et de disposer de données précises sur la localisation des entreprises dans la commune, les caractéristiques de l emploi au sein des entreprises, le poids du tiers secteur ainsi que sur la situation en matière de formation des apprenti-e-s. L étude, intitulée Portrait économique de la ville de Genève, a été remise par la Dr. Caroline Schaerer et le Pr. José Ramirez au service A21 en août 212. A partir de cette étude, dix fiches cartographiées ont également été produites par la HEG Genève, permettant d illustrer et d expliciter les grandes tendances observées. Cette recherche scientifique constitue un document clé pour la ville de Genève. Elle lui permettra d affiner son analyse, de comprendre l évolution économique récente sur son territoire et d orienter de manière optimale ses actions futures, principalement en matière de promotion économique. Pour rendre les résultats de cette étude accessibles au plus grand nombre, le service Agenda 21 Ville durable a décidé d en publier une version résumée, mettant en évidence les principaux résultats dégagés par la HEG Genève. Ce travail de valorisation a été confié à l entreprise SYNACT.org, qui a collaboré avec le Pr. Gaberel de la HETS&S Lausanne. Il a été finalisé en décembre 212 et fait l objet de cette brochure. Les fiches cartographiées produites par la HEG Genève peuvent être consultées sur le site internet de la Ville de Genève, à l adresse suivante : www.ville-geneve.ch/portrait-economique 6

Précisions méthodologiques : Les résultats de l étude de la HEG Genève sont basés sur les données actuellement disponibles, issues des recensements fédéraux des entreprises (RFE) de 21 et 28 ainsi que sur les statistiques démographiques genevoises de 28 établies par l Office cantonal de la statistique (OCSTAT). Les auteur-e-s de l étude découpent le territoire communal en 16 grands quartiers. Voici la localisation de ces différents quartiers: 1 Cité Centre 34 32 31 2 St-Gervais Chantepoulet 3 Délices Grottes 4 Pâquis Navigation 33 11 Champel Roseraie 36 35 3 13 14 4 2 1 12 11 21 22 12 La Cluse Philosophes 13 Jonction Plainpalais 14 Bâtie Acacias 21 Eaux-Vives Lac 22 Florissant Malagnou 31 Sécheron Prieuré 32 ONU Rigot 33 Grand-Pré Vermont 34 Bouchet Moillebeau 35 Charmilles Châtelaine 36 Saint-Jean Aïre 7

1. Tissu économique en ville de Genève 1.1. Création d entreprises et d emplois entre 21 et 28 En 28, l Office fédéral de la statistique a recensé 13 688 entreprises en ville de Genève, soit 937 de plus qu en 21. Cela représente une augmentation de 7.3% en huit ans. Sur ces 937 entreprises supplémentaires, 889 sont liées aux activités tertiaires. Les entreprises liées aux seules activités financières et d assurance représentent près du tiers de l ensemble de ces nouvelles entreprises : leur nombre est en effet passé de 897 en 21 à 1 194 en 28 (+297). Le nombre d emplois, tous temps de travail confondus, recensés dans la commune est ainsi passé de 13 425 à 144 28, soit un accroissement relatif de 1.6%. Cette croissance équivaut à un gain effectif de 1 422.5 emplois équivalent plein temps [EPT] dans la commune. Entre 21 et 28, le nombre d EPT a ainsi augmenté de 9.2%. Emplois Le nombre d emplois global ne fait aucune distinction entre les personnes occupées à plein temps et celles occupées à temps partiel. Équivalent plein temps [ EPT ] Le nombre d emplois équivalents plein temps (EPT) effectue une conversion pour dégager le nombre effectif d emplois à plein temps. Il se calcule en divisant le nombre total d heures travaillées par la moyenne annuelle des heures travaillées dans les emplois à plein temps. Le nombre d emplois a donc relativement augmenté plus que le nombre d entreprises et que le nombre d EPT. Création d entreprises, EPT et emplois de 21 à 21 en ville de Genève 14 12 1 8 6 4 2 119 929 872 783 483 444 1187 19 13 19 932 895 54 55 52 1223 1135 149 997 578 575 1342 133 1264 Emplois 1137 1144 1116 EPT 671 656 666 Entreprises 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 8

1.2. Secteurs économiques et tertiarisation Secteurs d activité Secteur primaire : Agriculture, sylviculture et pêche Secteur secondaire : Industrie manufacturière, industries extractives et autres : fabrication, réparation et installation de tout produit industriel, y compris alimentaire ; production et distribution de services industriels : énergies, eau, air, assainissement Construction Secteur tertiaire : Hébergement et restauration Commerce de gros et de détail, transports Information et communication : activités d édition, production, distribution / diffusion imprimée et multimédia (des journaux aux logiciels) ; télécommunications ; informatique, services Internet Activités financières et d assurance Activités immobilières Services aux entreprises : activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien Administration publique, défense, enseignement, santé humaine et action sociale Autres activités de service Entre 21 et 28, le tissu économique de la ville de Genève a continué à s orienter vers les activités de service. Ainsi, alors qu en 21 les entreprises du tertiaire constituaient 91% des entreprises de la commune et 92.4% des emplois, elles représentaient en 28 91.2% des entreprises et 93.2% des emplois. Le nombre d employé-e-s du secteur tertiaire en ville de Genève est ainsi passé de 12 514 en 21 à 134 425 en 28, soit une hausse de plus de 11%. Dans le secteur industriel, le nombre d entreprises est, pour sa part, passé de 634 en 21 à 587 en 28, soit une baisse de 7.4%. En y ajoutant les activités de construction (4.5%), le secteur secondaire représente, en 28, 8.8% des entreprises de la commune et 6.8% des emplois. Quant au secteur primaire, on ne recense plus en 28 que trois entreprises actives dans le secteur (.2%). Dans le détail, on constate qu en 28, plus d un tiers de l ensemble des entreprises de la ville de Genève (36.7%) sont actives dans des secteurs à haute valeur ajoutée. Ce domaine du tertiaire se compose des entreprises de la finance et de l assurance (8.7%), l information et la communication (4.2%), l immobilier (1.4%) et les services qualifiés et de soutien aux entreprises (22.4%). Le poids de l administration publique en 28 est de 12.4%. Les entreprises prestataires d autres services aux personnes (8.9%) complètent ce tableau. Répartition des entreprises par secteur économique en ville de Genève en 28 Industries manufacturières Autres 4.3% services Construction 8.9% 4.5% Administration publique 12.4% Transport et commerce 23.9% Services aux entreprises 22.4% Immobilier 1.4% Finances et assurances 8.7% Hébergement et restauration 9.2% Information et communication 4.2% 9

2. Localisation des entreprises 2.1. Tout type d entreprises En 28, 3 244 entreprises, soit 23% du total, étaient localisées dans le grand quartier de Cité Centre. Elles étaient 24.4% en 21. Entre 21 et 28, le nombre d entreprises localisées dans le grand quartier de Cité Centre a augmenté de 138 unités, ce qui représente une hausse de 4.4% en termes relatifs. En comparaison, les grands quartiers de la Rive droite, notamment Onu Rigot (+16.1%) et Charmilles Châtelaine (+2%) ont connu une forte augmentation de leur nombre d entreprises. Ce sont donc dans les grands quartiers périphériques de la ville que l augmentation relative du nombre d entreprises a été la plus importante. Ces augmentations réduisent, dans une très faible mesure, la concentration des entreprises, particulièrement dans Cité Centre. Bien que l emploi se concentre essentiellement dans l axe sud-ouest du petit lac, le nombre d emplois et d EPT a augmenté dans tous les grands quartiers, à l exception de Délices Grottes. Les plus fortes augmentations relatives d emplois sont survenues dans les grands quartiers de Bâtie Acacias, Charmilles Châtelaine et St-Jean Aïre. Nombre d entreprises par grand quartier en 28 et variation du nombre d entreprises par grand quartier entre 21 et 28 18 358 345 Nombre d entreprises 31 par grand quartier 694 599 787 18 58 59 856 233 135 3244 191 1635 857 124 125 3244 697 887 812 592 15 41-32 Variation du nombre 32 d entreprises par grand quartier -8.49% %.1% 7.3% 7.31% 19.66% 22 114 45 87 68 65 79 138 56 46 142 19 1

2.2 Entreprises tertiaires L augmentation du nombre d entreprises liées aux activités tertiaires est constatée dans tous les grands quartiers, mais particulièrement autour du petit lac, exception faite du grand quartier de Sécheron Prieuré. Par exemple, le seul quartier de Boissonnas a accueilli 68 nouvelles entreprises entre 21 et 28, dont 65 sont liées aux activités tertiaires (+48%). 23 d entre elles sont liées au secteur de l information et de la communication, et 17 autres sont actives dans les services aux entreprises. Activités tertiaires : évolution 21 28 du nombre d entreprises par grand quartier 16 Variation par grand quartier < 1 56 57 155 17 81 26 2 36 11-16 62 76 135 155 14 61 55 41 11

3. Evolution du centre-ville Le phénomène dit de «spécialisation» est fortement marqué dans l hyper-centre, soit dans le grand quartier de Cité Centre, et plus nettement pour les services financiers et d assurance. Les seules activités financières y sont passées de 14.8% en 21 à 18.3% en 28. En 28, les activités financières et d assurance ainsi que les services aux entreprises représentaient 44% des entreprises dans le grand quartier de Cité-Centre, contre 31% pour l ensemble de la commune. Dans cet hyper-centre, le nombre d entreprises actives dans ces deux domaines a augmenté entre 21 et 28 de 215 unités, ce qui représente un renforcement de 17.7% pour ce type d activités dans ce grand quartier. Les quartiers des Rues-Basses et de Rive sont les plus fortement dotés : ils abritent plus de 17% de toutes les enteprises de la commune actives dans la finance, les assurances et les services aux entreprises. Hyper-centre Les auteur-e-s de l étude se réfèrent à la notion d hyper-centre pour qualifier le coeur d une grande agglomération. En ville de Genève, il correspond au grand quartier de Cité - Centre, composé des quartiers : Hollande Rues-Basses Rive Les Tranchées De Candolle Les Bastions Cité Bourg-de-Four Mesuré en termes d emplois équivalents plein temps [EPT], le poids de ces deux secteurs d activités est encore plus important : ils représentent plus de 5% des emplois EPT dans l hyper-centre en 28, contre 32% au niveau de l ensemble de la commune. Activités financières et d assurance, activités spécialisées, scientifiques et services administratifs : variation 21 28 du nombre d entreprises par grand quartier 9 Variation par grand quartier 11 13-4 < 1 46 47 215 45 11 25 56 2 76 215 137 43 28 22 3 12

4. Taille des entreprises et nombre d emplois Comme ailleurs en Suisse, les micro-entreprises [ 1 à 9 employé-e-s ] sont fortement majoritaires en ville de Genève (85.8% des entreprises) ; elles couvrent un quart des emplois (25.3%). Les petites entreprises [ 1 à 49 employé-e-s ] forment 11.4% du tissu économique communal et occupent un autre quart des personnes actives (24.9%). Avec moins d une entreprise sur 4 (2.4%), les entreprises moyennes [ 5 à 249 employé-e-s ] fournissent un peu plus d un quart des emplois (26.5%). Les grandes entreprises [plus de 25 employé-e-s] assurent le dernier quart des emplois (23.3%), bien qu elles représentent moins d une entreprise sur cent (.4%). Entreprises et emplois en ville de Genève en 28 1% 85.8% 8% 6% 25.3% 4% 2% % Micro-entreprises 11.4% Petites entreprises Entreprises moyennes 24.9% 26.5% 2.4% Grandes entreprises 23.3%.4% Entreprises Equivalents plein temps 13

5. Entreprises et temps partiels Les emplois à temps partiel ont augmenté leur poids dans l emploi total, passant de 26.5% à 29.8% entre 21 et 28. Le nombre total d emplois à temps partiel est ainsi passé de 34 547 à 42 983. La croissance des emplois à temps partiel (24.4%) a été quatre fois plus importante que celle des emplois à plein temps (5.6%). Bien que les employé-e-s à temps partiel soient majoritairement des femmes, cela ne se reflète pas dans l évolution de la population résidante : ni les proportions de femmes résidentes en ville de Genève, ni celles des hommes à temps partiel sur la commune ne se sont modifiées. Une hypothèse raisonnable serait alors que la demande de main d œuvre à temps partiel attire une population mobile résidant hors de la ville. Dans l industrie, la construction et les activités financières et d assurance, la proportion d employé-e-s à plein temps est supérieure à 8% en 28. Le secteur de l administration publique compte la plus grande proportion (45.5%) d employé-e-s à temps partiel (taux d occupation inférieur à 9%). Les entreprises qui offrent des services aux entreprises et aux personnes affichent la part la plus importante d employé-e-s engagé-e-s à un taux d occupation inférieur à un mi-temps. La répartition des taux d occupation selon la taille de l entreprise démontre que les micro-entreprises et les petits établissements (EPT 9) recrutent le plus d emplois à temps partiel. Un quart de ces employé-e-s à temps partiel dans les micro-établissements se situe dans Cité Centre (24%) mais c est à Saint-Jean Aïre ou aux Eaux-Vives qu il représente plus de 4% des emplois. Proportions d emplois à plein temps et à temps partiel par taille d entreprises en 28 1% 8% 6% 66 % 71 % 4% 21% 2% 19% % 13% 2% 1% Micro-entreprises Petites entreprises Entreprises moyennes 12% Grandes entreprises 68 % 77 % 2% Temps plein 3% Temps partiel I Temps partiel II Temps de travail Temps plein : 9% et plus Temps partiel I : de 5% à moins de 9% Temps partiel II : moins de 5% 14

6. Mixité fonctionnelle et commerces de proximité 6.1. Mixité fonctionnelle Mixité fonctionnelle Désigne le degré de diversification d un quartier par rapport aux différentes fonctions qui y sont représentées : résidentiel, économique, etc. La mixité fonctionnelle se focalise ici sur les aspects résidentiels et économiques, en considérant le nombre d emplois par rapport au nombre d habitant-e-s dans chaque grand quartier. Plus le ratio est proche de 1, plus la répartition entre le nombre d emplois et le nombre d habitant-e-s est égale dans le quartier. En 28, le ratio entre le nombre d emplois et le nombre d habitant-e-s pour la ville de Genève est de.76. Elle abrite un peu plus d habitant-e-s que d emplois. Cité Centre constitue une zone d emploi qui offre 4.4 emplois par habitant-e. A l opposé, Saint-Jean Aïre est une zone résidentielle qui ne compte qu un emploi pour près de 6 habitant-e-s. Contrairement à l emploi, la population résidante est mieux répartie sur le territoire. Trois grands quartiers abritent chacun plus de 1% de la population résidante de la commune : Pâquis Navigation (11.5%), Jonction Plainpalais (1.7%) et Bâtie Acacias (12.5%). Au contraire, Cité-Centre ne représente plus que 1.7% de la population. Le ratio entre le nombre d emplois et le nombre d habitant-e-s varie donc fortement d un grand quartier à l autre, mais il faut souligner que cette structure «emplois / habitant-e-s» n a que très peu changé sur la période 21-28. Nombre d emplois et d habitant-e-s (en milliers) par grand quartier de la ville de Genève en 28 milliers 35 3 Emplois Habitant-e-s 2 1 Cité Centre St-Gervais Chantepoulet Délices Grottes Pâquis Navigation Champel Roseraie La Cluse Philosophes Jonction Plainpalais Bâtie Acacias Eaux-Vives Lac Florissant Malagnou Sécheron Prieuré ONU Rigot Grand-Pré Vermont Bouchet Moillebeau Charmilles Châtelaine Saint-Jean Aïre 15

6.2. Commerces de proximité Autre aspect de la mixité, les commerces de proximité, boulangeries, boucheries, poissonneries et bars se raréfient dans la commune. Ainsi dans le grand quartier Eaux-Vives Lac, le nombre de boulangeries-pâtisseries est passé de 13 à 6 entre 21 et 28. A l inverse, les restaurants se multiplient (+116), créant 566 emplois entre 21 et 28. L accentuation de la spécialisation de l hyper-centre et la tendance baissière du nombre de commerces de proximité ont très probablement un facteur en commun, à savoir le prix du foncier. Le faible rendement économique généralement associé aux commerces de proximité, de même que les attentes de rendement des propriétaires fonciers sont difficilement compatibles sur le long terme. Les commerces de proximité se développent donc aujourd hui principalement dans les grands quartiers de La Cluse Philosophes, Grand- Pré Vermont et Charmilles Châtelaine. Commerce de proximité La définition du commerce de proximité utilisée ici est identique à celle utilisée par le monitoring du plan directeur communal : il s agit de l ensemble des magasins situés dans un rayon de marche à pied des logements et fréquentés au moins une fois par semaine par les habitant-e-s. Cela peut être mis en parallèle avec la concentration qui caractérise le commerce de biens alimentaires. Le nombre de boucheries diminue de 9 unités mais les emplois croissent. Le nombre de petits supermarchés diminue alors que les grands commerces s accroissent et augmentent leur personnel. Les boulangeries, les laiteries, les kiosques et les bars se raréfient, réduisant leurs emplois. Le nombre de pharmacies reste quant à lui stable entre 21 et 28, mais elles emploient 12 personnes de plus. Variation du nombre d entreprises et d emplois pour les commerces de proximité entre 21 et 28 Variation du nombre d entreprises -2 2 4 6 8 1 12 Pharmacies 12 Restaurants Bars -54-15 116 566 Kiosques -37-14 Autres commerces 6 25 Laiteries Boulangeries -2-2 -74-1 Emplois Entreprises Poissonneries Boucheries Primeurs Petits commerces Grands commerces Petits supermarchés -9-3 -2-5 -11-3 8 18 4 2 16-1 1 2 3 4 5 6 Variation du nombre d emplois 16

7. Tiers secteur 7.1 Evolution des entreprises Le nombre d entreprises du tiers secteur avec trois statuts juridiques : sociétés coopératives, associations et fondations est passé de 685 en 21 à 784 en 28. Les fondations comptent désormais 222 établissements, soit un accroissement de 33.7% ; les associations 461, soit 9% de plus ; et les sociétés coopératives 11, soit une augmentation de 5.2%. Parallèlement, le nombre d emplois dans le tiers secteur s est accru, passant de 12 696 en 21 à 15 87 en 28, soit une hausse relative de 18.8%. Les emplois ont augmenté dans les trois formes juridiques qui constituent ce secteur. Le poids du tiers secteur en termes d emplois en EPT a augmenté, passant de 8.9% en 21 à 9.5% en 28. Notons encore qu en l absence d obligation d inscription au Répertoire des entreprises sur lequel se basent les RFE, le poids du tiers secteur est généralement sous-estimé. Entreprises, EPT et emplois du tiers secteur en 21 et 28 8 6 3462 6765 4 2 Fondations en 21 166 2757 Associations en 21 423 5477 Coopératives en 21 96 1833 Fondations en 28 2469 222 3985 Associations en 28 461 5165 5478 Coopératives en 28 733 242 2592 EPT 11 Entreprises Emplois 17

7.2 Localisation Cité Centre compte le plus d entreprises du tiers secteur. Le grand quartier Jonction Plainpalais a, lui, connu la plus forte augmentation de 21 à 28 : 24 entreprises de plus et 41 EPT supplémentaires. Avec un peu plus de 1 8 EPT en 28, ce grand quartier montre aussi la plus grande diversité économique, de même que le plus fort potentiel d emplois dans le tiers secteur. L évolution par quartier s avère contrastée : ainsi, dans le quartier des Vollandes le tiers secteur a progressé de 1 à 5 établissements, passant de 6 à 79 EPT entre 21 et 28. Le quartier du Bout-du-Monde, lui, a perdu 232 EPT, passant de 4 à 1 seul établissement dans le tiers secteur. Tiers secteur en 28 par quartier : nombre d emplois en EPT et part du total communal 51 63 863 85 115.27%.28.99% 1 1.26% 1.27% 9.34% 13 57 37 82 339 221 21 364 12 7 16 63 268 114 18 29 75 65 14 191 8 5 326 37 195 3 12 121 14 96 139 47 27 43 133 134 8 3 131 69 49 16 27 1 71 316 154 117 81 87 25 79 1 226 335 237 11 153 75 41 293 16 2 11 9 28 59 2 239 52 8 95 241 65 313 74 5 93 39 138 54 123 35 83 12 34 2 18

8. Entreprises formatrices Malgré l accroissement net du nombre d entreprises dans la commune, les entreprises formant des apprenti-e-s ont nettement diminué, passant de 1 225 à 1 138 entre 21 et 28. Le nombre d apprenti-e-s est quant à lui passé de 2 66 à 2 56. Cette diminution est plus marquée dans Cité Centre ( 24.6%) que dans l ensemble des grands quartiers de la ville ( 3.9%). Certains grands quartiers comme Bâtie Acacias ont au contraire vu s accroître le nombre d entreprises formatrices (+31.3%). Ce sont essentiellement des entreprises de moins de 5 postes qui forment des apprenti-e-s : 1695 places d apprentissages pour 39 de ces entreprises formatrices, soit une moyenne de plus de 4 apprenti-e-s par entreprise. Parmi les moyennes et grandes entreprises, 87 entreprises forment 811 apprenti-e-s, soit une moyenne de plus de 9 apprenti-e-s pour une entreprise de plus de 5 employé-e-s. Les domaines de l industrie, de la construction et des activités associées au commerce, transports et hôtellerie-restauration ont un poids sensiblement plus important en termes d apprenti-e-s qu en termes d emplois. A l inverse, parmi les entreprises actives dans l information et la communication, ou la finance et l assurance, la part des apprentissages est moindre par rapport à celle des emplois. Poids du nombre d apprenti-e-s et du nombre d emplois par secteur d activité en 28 35% 3% Apprenti-e-s 2% Emplois 1% % Industries manufacturières Construction Transport et commerce Hébergement et restauration Information et communication Finances et assurances Immobilier Services aux entreprises Administration publique Autres services 19

Conclusion L étude de la HEG Genève confirme certaines tendances observées ou pressenties. Elle démontre ainsi que le tissu économique de la commune est clairement et fortement orienté vers les activités de service. Une tertiarisation qui s est encore accentuée depuis 21. Avec 134 425 emplois en 28, le secteur tertiaire représente 93.2% de l emploi sur la commune. Parallèlement, la ville de Genève ne compte plus, en 28, que 587 entreprises actives dans le domaine industriel. Le secteur tertiaire, qui compte 7.7% d entreprises supplémentaires entre 21 et 28, s organise autour d entreprises à haute valeur ajoutée. L hyper-centre se spécialise, principalement autour des services financiers et d assurance, ainsi que dans le domaine des services aux entreprises. Entre 21 et 28, les établissements de ces secteurs augmentent fortement (17.7%) et représentent plus de 5% des emplois EPT dans l hyper-centre. Sur la commune, les plus grandes entreprises (.4% du total) assurent un quart des emplois ; mais chacun des autres types d entreprises (micro, petites et moyennes entreprises) fournit également un quart des emplois. En termes de mixité fonctionnelle, la ville de Genève abrite un peu plus d habitant-e-s que d emplois ; le ratio a peu changé entre 21 et 28. Alors que Cité Centre constitue surtout une zone d emploi, trois grands quartiers se répartissent un tiers de la population résidente de la commune : Pâquis Navigation, Jonction Plainpalais et Bâtie Acacias. Globalement, les commerces de proximité se raréfient et s implantent dans des quartiers périphériques. A l inverse, les restaurants se multiplient et créent des emplois. Le tiers secteur progresse en ville de Genève, particulièrement les fondations. Le nombre d emplois du tiers secteur a augmenté de plus de 18%, mais avec une faible progression en EPT. Cité Centre compte le plus d établissements du tiers secteur. La plus grande croissance a eu lieu dans le grand quartier Jonction Plainpalais. En matière de formation finalement, on note que le centre-ville connaît une diminution du nombre d apprenti-e-s. Par ailleurs, les apprentissages sont principalement offerts par des établissements de moins de 5 postes, et surtout dans les domaines de l industrie, de la construction et des activités associées au commerce, au transport et à l hôtellerie-restauration. 2

Ce rapport esquisse certains phénomènes dont le suivi exigera l analyse de données complémentaires. D une part, un élargissement du domaine d étude au Canton, voire à la région permettrait de vérifier plusieurs hypothèses. Ainsi, ce qui apparaît comme une tertiarisation en ville de Genève correspond peut-être à une spécialisation spatiale plus large des activités économiques dans le canton et dans la région. D autre part, l appel à des données autres que le RFE, comme celles liées à la formation, au commerce, ou à la santé par exemple, permettrait d apporter des explications à certains aspects esquissés dans l étude. Les résultats présentés constituent cependant déjà des pistes importantes pour dégager des indicateurs du développement de l économie en ville de Genève. 21

Impressum Coordination Chiara Barberis Rédaction SYNACT.org Nathalie Roig Conception Madame Paris / Alexandra Ruiz Impression CMAI-Centrale municipale d achat et d impression, Ville de Genève Remerciements Pour leur précieuse collaboration, merci à : Madame Florence Lambelet Madame Louise Kasser Madame Laura Venchiarutti-Tocmacov Monsieur Hervé Pichelin 22