COMPTE RENDU DE WORKSHOP

COMPTE RENDU DE WORKSHOP Date 23/02/2015 :Lieu : AME Rédigé par : M. Chouiter Objet : Première session du groupe de réflexion portant sur l insertion du véhicule électrique en Martinique. Structures présentes: GREEN TECHNOLOGIE DIFFUSION : Participants & Publication site web AME

1 Contexte Dans le cadre de sa mission d animation territoriale, l'ame a à sa charge l organisation d un groupe de réflexion portant sur l insertion du véhicule électrique sur le territoire Martiniquais. En effet, le lancement commercial récent des véhicules électriques en Martinique soulève un ensemble de questions que ce soit sur leur bilan carbone réel ou encore sur leur mode de recharge. L'AME à la volonté d'apporter des réponses pragmatiques à l'ensemble de ces questions à travers l'organisation d'un groupe de réflexion ouvert à l'ensemble des acteurs concernés par cette nouvelle filière. 2 Ordre du jour L'ordre du jour abordé dans ce workshop a été le suivant :! le véhicule électrique (VE) est-il adapté à la Martinique? (autonomie, recharge, technologies)! impact sur le Plan de Protection de l'atmosphère?! impact de la recharge sur le réseau électrique! la question de la recharge solaire (dimensionnement, installation, etc )! passage en revue le la Loi Pour la Transition Energétique! approche sociétale du véhicule électrique en Martinique! angle économique et emploi (filière pétrole, reconversion, etc ) La présentation déroulée lors de la séance est téléchargeable dans son intégralité sur le site web de l agence. 3 Discussions en séance 1h04 : Question de la part de la commune du Prêcheur : existe-il des véhicules électriques de catégorie 4x4? Réponse de l animateur : non pas pour le moment, en revanche il existe des versions hybrides pour certains 4x4/SUV de haut de gamme. 1h05 : Intervention de la part de la part du chargé de mission mobilité électrique de la commune du Prêcheur : Au jour d aujourd hui passer au tout électrique pour une flotte communale est très difficile voir impossible au regard des offres de gamme VE disponibles sur le marché. 1h07 : Question de l animateur à l ADEME : existe-t-il des aides financière à l acquisition de véhicules électriques. Réponse de l ADEME : non en dehors du bonus écologique délivré par l état qui est déjà assez conséquent. (6300 extensible à 10000 sous conditions). En revanche des aides peuvent êtres envisagées pour l acquisition de moyens de recharge propres pour ces VE. 1h08 : Intervention de Martinique Automobile : la batterie est proposée à la vente pour 6000 ou bien en location pour 99 /mois. (les batteries sont garanties à vie par Renault). 1h09 : Question d un élu de la commune du Prêcheur : comment recharger les véhicules lors de long déplacements sur l ile? Réponse de MA : une étude est menée avec le client lors de l achat d un véhicule pour définir un périmètre de roulage en attendant que les infrastructures publiques de recharge se développent. Compte rendu de whorkshop Page 2/6

Intervention de Ingeteam : il existe désormais des moyens de localisation des bornes de recharge via GPS. 1h11 : Animateur : l installation de station de recharge rapide connectés réseaux ne peuvent se faire n importe où sur le grid, le maillage doit être en adéquation avec les possibilités d accueil du réseau. C est aux pouvoirs publics d investir dans un premier temps dans ces dispositifs. Pour l instant des bornes de recharge rapides alimentées en énergie verte exclusivement ne sont pas encore proposées en solutions sur étagères par les industriels. 1h13 : Animateur : notification de l existence du PRME, outil de financement local. 1h14 : Ingeteam : la clé de la rentabilité des recharges vertes est de mutualiser la production verte pour un ensemble d usage (autoconsommation, etc ) et non uniquement pour la recharge des véhicules. 1h15 : Solar Electric : question au fournisseur (EDF SEI) et distributeur (SMEM) concernant le développement des solutions de recharge isolées, ne faut-il pas d ors et déjà penser à l aspect smart grid (communication entre ces solutions). 1h16 : SMEM : les choses sont plus complexes que ce qui a été exposé aujourd hui. On ne peut pas comparer un véhicule électrique à un frigo ou à un climatiseur. Dans certaines habitations le réseau de distribution est déjà à la limite de ce qu il peut absorber : brancher un véhicule électrique peut apporter des défaillances de ce réseau avec des réactions en chaine sur l ensemble du réseau. Le SMEM abonde dans le sens de Ingeteam qui préconise la mutualisation de la production verte. Le SMEM mène actuellement une expérimentation avec la commune du Prêcheur sur le volet smart grid. Brancher son véhicule électrique sur le réseau n est pas un acte anodin et la demande risque d être de plus en plus forte. La rentabilité des solutions de recharge verte n est pas encore avérée. Il y a quelques amalgames dangereux dans les diapositives présentées ce jour notamment sur la CSPE. L idéale dans un premier temps serait de proposer une solution adaptée à la réalité du terrain, le SMEM n est ni pour ni contre par contre alerte sur le faite que si le VE se développe sans un cadre non maitrisé il peut y avoir des conséquences graves sur le réseau. 1h21 : Solar Electric : la question n est pas d être pour ou contre le VE puisqu il s imposera sous un horizon plus ou moins lointain à nos réseaux. 1h22 : SMEM : Aujourd hui il est certain que l on peut empêcher quelqu un d acheter un véhicule électrique. Nous sommes condamnés à nous préparer à l arrivée de ces véhicules pour anticiper les évolutions du réseau (transport/distribution/intégration des EnR). Nous avons déjà commencé les études, notamment sur la commune du Prêcheur : elles consistent à aiguiller les élus sur les différentes flottes de VE et leurs usages. On va tester sur certains véhicules, on va analyser, mesurer, essayer une recharge via du photovoltaïque sur des temps réalistes afin d avoir un rendu suffisamment rigoureux. Cela nous permettra de mesurer les effets sur le réseau et d identifier si il est possible d installer des bornes de recharge dans un premier temps sur des bâtiments accueillants du PV. D ici quelques mois nous aurons des réponses précises pour alimenter la réflexion sur les systèmes de recharge. 1h24 : Animateur : que propose le SMEM concernant le marché des particuliers? SMEM : On est face à un double problème, annoncer aux gens que le cout d une recharge complète est de 2 n est pas vrai car il faut rajoute la location de la batterie. Si l on part d une base de 600 VE cumulés le réseau pourrait éventuellement l absorber dépendamment du lieu, mais aller expliquer cela à un particulier n est pas simple. 1h26 : Animateur : un zonage des mailles sensibles du réseau peut être réaliser afin d aguiller le consommateur. Compte rendu de whorkshop Page 3/6

1h26 : Aujourd hui nous travaillons sur des extensions/renforcement du réseau BT. 1h27 : Ingeteam : Vous parlez d impact sur le réseau avec des dommages collatéraux, il est possible de le voir autrement : un VE consomme mais il peut également être piloté contrairement aux autres charges conventionnelles. Il existe des systèmes de pilotage à distance des VE, les EMS (Energy Management System). On peut donc adapter le profil de recharge du VE en fonction de l énergie que l on dispose. J optimise l autoconsommation, je peux adapter la recharge du VE à la variation du PV. On a donc moins d aléas, autant en consommation qu en production, sur la gestion du réseau. Dans le cas d un système intelligent de recharge où l un vient compenser les variations de l autre (binôme VE et PV), cela nous mène à une solution vertueuse. On parle de transition énergétique dans sa globalité. 1h29 : SMEM : c est exactement le système que nous allons mettre en place au Prêcheur. Nous cherchons à comprendre si cela va fonctionner, nous avons maintenant 3 partenaires dans ce projet (EDF, ADEME et Cap Nord). Selon les résultats on pourra déployer ces systèmes sous tels ou tels conditions. 1h30 : Animateur : quelle est la teneur de l expérimentation? SMEM : la mise en place d un système avec une borne de recharge, 5 véhicules électriques, une centrale PV avec stockage et un automate de gestion. Le véhicule électrique to grid n est pas prévue dans l expérimentation. La loi sur la transition énergétique prévoit l évaluation de l impact des VE sur les réseaux insulaires (ZNI). 1h32 : Animateur : en quoi une expérimentation locale va apporter des réponses au niveau globale sur le réseau Martiniquais? SMEM : L étude sera également faite afin de ne pas caricaturier la recharge du VE, démontrer que la gestion des réseaux n est pas aussi simple qu elle y paraît. Il y aura au total 6 communes qui vont êtres testées. D ici quelques mois on aura les premières conclusions de l étude qui préconise la façon la plus intelligente de gérer la recharge du véhicule. 1h34 : EDF : Nous sommes d accord avec le SMEM, le point de vue réseau n est pas si simple il faut le prendre dans sa globalité et notamment sur les volets investissements en terme d infrastructures. 1h35 : Animateur : EDF a à sa charge la rédaction du S3EnR qui doit prendre en compte la mutualisation des investissements réseau. 1h36 : EDF : Nous ne sommes pas contre le VE, nous voulons juste borner les risques (exemple recharge rapide) et les diffuser à travers ce groupe de travail. L installation de bornes rapides peut causer des problèmes pas uniquement en bout de ligne mais également sur des boucles centres. La problématique se pose sur le réseau de distribution plus que sur le réseau de transport. 1h39 : Animateur : Il semble nécessaire d expliquer à tous quelle est la carte d identité du réseau Martiniquais en terme de capacité d accueil (injection/absorption). 1h40 : SMEM : il y a des zones centres type Saint Joseph où le réseau de distribution à besoin d être renforcé alors que le réseau de transport possède des capacités d accueil. L impact du VE dans ces zones sera plus prononcé que par exemple dans le centre ville de Fort-de-France. C est ce que nous cherchons à quantifier par des études. 1h41 : Animateur : donc nous attendons la présentation du SMEM concernant cette étude lors du prochain groupe de réflexion. SMEM : La présentation sera faite dans un premier temps aux élus du SMEM et ensuite l étude sera disponible. 1h42 : Solar Electric : Nous ressentons un peu une frustration vis à vis de la communication des données liées au réseau publique d électricité et à sa sensibilité/fragilité. Compte rendu de whorkshop Page 4/6

SMEM : l étude lancée avec le Prêcheur en septembre dernier permettra d apporter des éléments sur ce type de questions. Aujourd hui on est dans le floue concernant la capacité d absorption du réseau et la viabilité des systèmes de recharge par ombrière PV. Animateur : Ces systèmes on déjà été testés notamment à la Réunion dans le projet VERT il y a quelques années, nul besoin de re-tester puisque cela fonctionne. Ce qui est primordiale c est d identifier les mailles sensibles du réseau BT afin d avertir les potentiels clients lors d achat de VE. 1h45 : MA : Un professionnel prend en charge le client afin d évaluer la capacité d accueil du point de recharge. Lors de l installation de la wallbox, l installateur vérifie bien la capacité d accueil. 1h47 : Animateur : une cartographie de notre réseau serait donc utile afin de faciliter les processus d identification. SMEM : un cahier des charges est actuellement à l étude afin de caractériser ce réseau basse tension. Le résultat de cette étude sera également disponible, nous avons pris ce problème à bras le corps. L étude sur les VE au Prêcheur fait partie de ce cahier des charges, des business modèle sont également à l étude pour la recharge verte des VE. EDM : Nous disposons de solutions technique qui nous permettent d alimenter des VE, ce n est qu une question de cout : est-ce que la collectivité à envie de supporter ces couts? Pour des systèmes de recharge via EnR, le plein ne coutera donc pas 2 mais beaucoup plus cher si on intègre l acquisition de ce système. Les solutions ont été testées et éprouvés. 1h52 : EDF : Nous sommes pour les systèmes décentralisés de recharge, la seule problématique sur laquelle on alerte c est le pic de recharge non maitrisé. Animateur : l idée de ce groupe de travail est d échanger sur ces problématiques, nous enjoignons EDF à nous présenter des éléments factuels sur l état du réseau afin de mieux cerner cette problématique. Ceci dans le cadre de votre mission de service public de gestionnaire du réseau. J enjoins également le SMEM à explorer le volet smart du grid et notamment les aspects de soutient du réseau via le VE. 1h55 : SMEM : Le projet au Prêcheur intègre un volet smart grid grâce à la gestion de l énergie avec un automate entre la recharge des VE et l autoconsommation. J espère que l on va arriver à mettre en place une stratégie au sein de ce groupe de travail afin de gérer cette phase d attente avant la finalisation de l étude. En aucun cas un plein de VE ne coute 2, il faut prendre en compte les conséquences que cela peut avoir sur le réseau électrique. 2h00 : Animateur : est-il prévue une étude sur les impacts financier sur la TURPE du raccordement des VE. SMEM : à l issue de l étude nous pourrons répondre à cette question et ainsi proposer une solution viable pour le déploiement des VE en Martinique. Animateur : pour la prochaine séance de travail, le SMEM sera-t-il en mesure de présenter ses premiers résultats concernant le programme mis en place au Prêcheur? SMEM : Oui d ici 6 à 9 mois nous aurons la première station de recharge smart grid installée au Prêcheur. Animateur : nous attendons donc votre présentation pour le prochain workshop qui aura lieu d ici 6 à 9 mois. Compte rendu de whorkshop Page 5/6

4 Liste des interventions lors du prochain workshop Quoi Qui Quand Présentation des premiers résultats de l étude en cours sur la flotte électrique de la commune du Prêcheur. SMEM Prochain workshop (6 à 9 mois) Compte rendu de whorkshop Page 6/6