Item 291 : Orientation diagnostique devant une adénopathie superficielle Date de création du document 2010-2011
Table des matières OBJECTIFS... 3 I Énoncer la conduite diagnostique à tenir en présence d'une adénopathie persistante non expliquée et les conditions d'un prélèvement éventuel... 3 II Connaître la différence entre ponction et biopsie ganglionnaire, exérèse d'une adénopathie et curage, frottis et appositions ganglionnaires et la valeur d'une analyse extemporanée... 3 II.1 La ponction ganglionnaire... 3 II.2 La biopsie ganglionnaire... 4 II.3 La biopsie à l'aiguille... 4 III Énumérer les principales causes des adénopathies (ADP) locorégionales... 4 III.1 ADP superficielles... 4 III.1.1 Infections dans territoire de drainage... 4 III.1.2 Infections sans point de départ évident dans le territoire de drainage... 5 III.1.3 Pathologie maligne... 5 III.2 ADP profondes... 5 III.2.1 ADP médiastinale... 5 III.2.2 ADP intra-abdominale... 5 IV Énumérer les principales causes des polyadénopathies... 6
ENC : OBJECTIFS Devant une adénopathie superficielle, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents. I ÉNONCER LA CONDUITE DIAGNOSTIQUE A TENIR EN PRESENCE D'UNE ADENOPATHIE PERSISTANTE NON EXPLIQUEE ET LES CONDITIONS D'UN PRELEVEMENT EVENTUEL Le caractère persistant et non expliqué d'une adénopathie impose un prélèvement ganglionnaire cytologique et biopsique. Si la ponction est purulente, un prélèvement bactériologique est nécessaire. Conditions d'un prélèvement : Le prélèvement cytologique, d'une adénopathie superficielle obtenue après ponction à l'aiguille fine, souvent réalisé dans un premier temps permet une orientation diagnostique. Le matériel prélevé par biopsie, dans la majorité des cas, est obtenu après biopsie chirurgicale d'un ganglion superficiel, ou par ponction biopsie d'une adénopathie profonde après repérage scanographique et/ou échographique. Le prélèvement doit être réalisé dans un centre de référence où celui-ci pourra être conditionné pour la réalisation de techniques complémentaires. II CONNAITRE LA DIFFERENCE ENTRE PONCTION ET BIOPSIE GANGLIONNAIRE, EXERESE D'UNE ADENOPATHIE ET CURAGE, FROTTIS ET APPOSITIONS GANGLIONNAIRES ET LA VALEUR D'UNE ANALYSE EXTEMPORANEE II.1 LA PONCTION GANGLIONNAIRE La ponction ganglionnaire d'une adénopathie superficielle est pratiquée à l'aide d'une aiguille fine et courte, sans aspirer, permettant d'obtenir suffisamment de suc ganglionnaire pour réaliser des frottis sur lames qui seront séchés à l'air et colorés.
La ponction ganglionnaire permet une analyse cytologique et éventuellement bactériologique en cas de pus. Elle oriente les examens complémentaires en cas de biopsie. II.2 LA BIOPSIE GANGLIONNAIRE La biopsie ganglionnaire est un acte chirurgical pratiqué sous anesthésie générale prélevant l'ensemble du ganglion repéré. Cet acte chirurgical doit être distingué du curage ganglionnaire qui est l'ablation d'une chaîne ganglionnaire et qui est non justifié sauf indication carcinologique précise. Au bloc opératoire, le prélèvement placé sur une compresse stérile non tissée, bien imprégnée de sérum physiologique doit parvenir le plus rapidement possible dans le laboratoire d'anatomie Pathologique qui se chargera de répartir le prélèvement (cytogénétique, congélation, etc.) Lorsqu'une pathologie lymphomateuse est suspectée, l'analyse extemporanée n'a pas de valeur diagnostique et n'est pas indiquée. Des empreintes ou appositions ganglionnaires sont réalisées par le laboratoire à partir d'une section d'un fragment à l'état frais apposé sur des lames. II.3 LA BIOPSIE A L'AIGUILLE Réalisée après repérage scanographique et/ou échographique, le matériel est recueilli sur une lame pour effectuer des empreintes cytologiques, puis placé dans un liquide fixateur. Chaque fois que possible, un des fragments sera posé sur une compresse non tissée humide pour congélation dans l'azote liquide. III ÉNUMERER LES PRINCIPALES CAUSES DES ADENOPATHIES (ADP) LOCOREGIONALES III.1 ADP SUPERFICIELLES Que les ADP locorégionales superficielles soient récentes ou chroniques elles sont le reflet d'une atteinte de leur territoire physiologique de drainage lymphatique. Principales causes : III.1.1 Infections dans territoire de drainage Infections dans territoire de drainage, les ADP étant le plus souvent régressives après traitement : ADP maxillaires, ADP cervicales hautes : foyers ORL, infection dentaire.
ADP axillaires, ADP inguinales : plaies, furoncles, panaris, abcès, dermatose chronique, acné surinfectée, lésions de grattage, phlébite, lésions de la verge, du canal anal. III.1.2 Infections sans point de départ évident dans le territoire de drainage Toxoplasmose, tuberculose, maladie des griffes du chat. III.1.3 Pathologie maligne Les ADP peuvent être des métastases ganglionnaires locales de cancer. Selon les territoires de drainage : Ganglion jugulo-carotidien (cancer ORL, cancer de la thyroïde, cancer de la langue) Ganglion sus claviculaire, droit ou gauche (cancer abdominal ou pelvien, cancer du sein) Ganglion axillaire : cancer du sein Ganglion inguinal : cancer des organes génitaux externes, cancer du canal anal Quel que soit le territoire de drainage : Mélanome. Les ADP peuvent être dues à une atteinte primitive maligne du tissu lymphoïde : maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens. III.2 ADP PROFONDES III.2.1 ADP médiastinale Découverte fortuite lors d'un examen radiologique standard. Il convient de rechercher avec le plus grand soin l'existence d'autres ADP car il s'agit, a priori, d'une maladie sérieuse. Rechercher une sarcoïdose, tuberculose, une pathologie maligne. III.2.2 ADP intra-abdominale L'origine la plus probable est tumorale (lymphome non hodgkinien, maladie de Hodgkin ou métastase d'une tumeur solide).
IV ÉNUMERER LES PRINCIPALES CAUSES DES POLYADENOPATHIES 1/ Le plus souvent d'origine infectieuse : Virale : nombreuses infections virales en particulier MNI, rubéole, VIH Parasitaire : toxoplasmose Bactérienne : syphilis secondaire 2/ Ou d'une polyadp post-médicamenteuse : hydantoïnes 3/ Polyadénopathies d'origine tumorale : Leucémie lymphoïde chronique (polyadp symétriques) et pathologies apparentées (Waldenström, etc.)) LA Autres maladies malignes (maladie de Hodgkin, LMNH, métastases de cancer) 4/ Maladies dysimmunitaires (LED, Polyarthrite rhumatoïde, sarcoïdose)