QUALIFICATION PROFESSIONNELLE. Audition du 21 février 2011 Consultation publique Bruxelles. La perspective des Médecins. Professeur Robert NICODEME



Documents pareils
Comptabilité professionnelle Décembre Michel Vézina, CPA,CA; CA-TI; D.Sc.; M.Sc. Responsable pédagogique

DIPLOMES OUVRANT DROIT A L'EXERCICE DE LA MEDECINE EN FRANCE AUTORISATIONS MINISTERIELLES D'EXERCICE

Comité réglementation et simplification du conseil national de l industrie 16 mai 2014

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

Déclaration conjointe de la CoESS et d UNI-Europa sur l harmonisation européenne des législations gouvernant le secteur de la sécurité privée

Projet de loi n o 20

Avis du Comité consultatif du secteur financier. sur l équivalence du niveau de garantie en assurance emprunteur

Publication des liens

Le Code de la Mutualité. Jean-Philippe HUCHET, Secrétaire Général de la Mutualité Française, Octobre 2010

RÉSOLUTION EUROPÉENNE

des mutuelles FRAIS DE GESTION PARLONS-EN EN TOUTE TRANSPARENCE

ACCORD. entre le Gouvernement de la République française. et le Gouvernement de la Géorgie relatif au séjour

Présentation du programme de formations 2015

CODIFICATION ADMINISTRATIVE DE L ARRANGEMENT EN VUE DE LA RECONNAISSANCE MUTUELLE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES ENTRE POUR LE QUÉBEC :

Septembre , avenue Ruysdaël Paris Cedex 08 Téléphone : 0033/ Fax : 0033/ iadenot@ordre.pharmacien.

Vu la directive 2004/49/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 concernant la sécurité des chemins de fer communautaires modifiée ;

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE

Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie

Formation continue obligatoire

Et les conférences : Conférence des Présidents d Université (CPU), Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d Ingénieurs (CDEFI),

FRAIS DE GESTION des mutuelles

Transposition de l article 8 de la directive européenne 2012/27 relative à l efficacité énergétique

CFC 450 PROGRAMME DES CADRES DIRIGEANTS SYLLABUS

FICHE DE RENSEIGNEMENTS

réservé aux établissements sanitaires et sociaux privés. Pour protéger vos salariés consultez les experts.

L application doit être validée et l infrastructure informatique doit être qualifiée.

1. ANTÉCÉDENTS ET JUSTIFICATION

PERSONNEL RETRAITE AYANT UNE ACTIVITE BENEVOLE A L UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE

NAVIGABILITE et CERTIFICATION. des avions étatiques. RACAM 4-8 juin 2010

Besoin de protéger vos informations? Prenez des mesures grâce à l ISO/IEC de BSI.

PRINCIPES GENERAUX ET CRITERES ORDINAUX D APPLICATION DE L ARTICLE L DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE

Groupe de travail. Renforcer la confiance mutuelle RAPPORT

ASSOCIATION DES COMPTABLES GÉNÉRAUX ACCRÉDITÉS DU CANADA. Norme de formation Professionnelle continue Version 1.1

ATELIER DROIT DES CONTRATS, DE LA CONSOMMATION ET DU COMMERCE ELECTRONIQUE

Hôpital performant et soins de qualité. La rencontre des extrêmes estelle

Le Diplôme d Instructeur Fédéral

Bienvenue à l UCL, dans une

Àl été 2002, le bureau national de l Association des bibliothécaires français a

Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) et harmonisation des règles en matière d immigration

AGRÉMENT DES PROGRAMMES DE FORMATION D INFIRMIÈRE PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DOCUMENT DE PRÉSENTATION

Réparation du préjudice corporel en Algérie

Synthèse. Loyauté et réciprocité des échanges entre l Union Européenne et les pays tiers. Propositions et axes de réflexion des IEEC

Conférence de presse. Jeudi 23 avril 2009 LIVRE BLANC. pour développer les enchères électroniques et protéger le consommateur

Certification des coordinations hospitalières de prélèvement d organes et de tissus

Introduction. 1 Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social

Loi sur les contrats des organismes publics (2006, c. 29, a. 26)

INAUGURATION DU CESU Centre d Enseignement des Soins d Urgence

III MEMBRES I BUTS II SIÈGE

Le délai de conservation

CROIX-ROUGE FRANÇAISE Hôpital d'enfants Margency. 18, rue Roger Salengro Tél MARGENCY Fax

Formation Août 2013 Michèle Garello, IEN économie gestion Caroline Natta, professeur

Modalités d application de l article L du CSP après la parution du décret du 25 mars 2007

Avenir de la Fonction publique «parcours professionnels, carrières, rémunérations»

Qu'est-ce que la normalisation?

DEMANDE D ADMISSIBILITÉ EN VERTU DE L ARRANGEMENT EN VUE DE LA RECONNAISSANCE MUTUELLE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES -

1 - Les conditions légales et réglementaires

PROCEDURE D AGREMENT EN QUALITE DE BANQUE ET ETABLISSEMENT FINANCIER

Formation de la Personne Compétente en Radioprotection

COOPÉRATION EUROPÉENNE EN MATIÈRE DE SANTÉ - VALEUR AJOUTEE POUR

Bourse de recherche Jeff Thompson. Politique et procédures

Table ronde n 1 Ateliers de Giens 2013

LIVRET DE STAGE. Etablissements Scolaires / Administrations SOMMAIRE

FLEGT Note d Information

Déclarations européennes de la pharmacie hospitalière

Bienvenue. au Collège Montmorency. Présentation destinée aux nouveaux admis

DOSSIER DE 2014/2015

CADRE 1 : IDENTIFICATION DU PORTEUR DE PROJET N (RESERVE A EDENRED )

Mes parents, mon éducatrice, mon éducateur, partenaires de mon développement! Parce que chaque enfant est. unique. mfa.gouv.qc.ca

MASTER (M2) MANAGEMENT DU SOCIAL ET DE LA SANTÉ

Food Safety System Certification fssc 22000

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

RAPPORT DU CONSEIL D ADMINISTRATION A L ASSEMBLEE GENERALE

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE LA COMMANDE PUBLIQUE

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école

Présentation du programme de danse Questions-réponses

POLITIQUE INSTITUTIONNELLE SUR LES CONFLITS D INTÉRÊTS DANS LA RECHERCHE

DÉMARCHE QUALITÉ À L UNIVERSITÉ DU BURUNDI: ENJEUX ET DÉFIS

Indications géographiques (IG) Global Intellectual Property Academy

N 294 SESSION ORDINAIRE DE Enregistré à la Présidence du Sénat le 18 février 2015 PROPOSITION DE LOI

D ACHEVEMENT DES TRAVAUX ET AUTRES ACTIONS DE MISE EN ACCESSIBILITE

Master en Gouvernance et management des marchés publics en appui au développement durable

La considération et la reconnaissance de la profession par les pouvoirs publics apparaissent déficitaires :

Une stratégie d enseignement de la pensée critique

Évaluation en vue de l accréditation

Formation professionnelle continue

Liège, le 29 juillet APPEL INTERNE et EXTERNE AUX CANDIDATURES N

Luce Landry, DESS sc. infirmières, UQAR. Résumé

Groupement ICS eau et William Terry Conseil, représenté par:

Référentiel métier de Directeur des Soins en établissement et en institut de formation mars 2010

Certificat de Qualification Professionnel d Agent de Prévention et de Sécurité (CQP APS)

Règlement des études de premier cycle de l Université du Québec et de la Télé-université

CODE DE CONDUITE DES AGENTS IMMOBILIERS CHARTE DE DÉONTOLOGIE

Consulter le Modèle d Accessibilité de référence. Le modèle a considéré quatre types de diversité fonctionnelle :

COLLOQUE ARY BORDES. Investir dans les ressources humaines pour reconstruire un système de santé performant. Bilkis Vissandjée, PhD 24 mars 2011

ARRANGEMENT EN VUE DE LA RECONNAISSANCE MUTUELLE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES ENTRE LE BARREAU DU QUÉBEC LE CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX

I. Démarches administratives et documents à produire

Réingénierie du Diplôme de Masseur Kinésithérapeute. Point d étape Organisations professionnelles COPIL Journée UIPARM 3 octobre 2014

Accueil et Formations du personnel recruté en Stérilisation Centrale. Présenté par Dany GAUDELET et le Dr. Julien MOLINA

Transcription:

QUALIFICATION PROFESSIONNELLE Audition du 21 février 2011 Consultation publique Bruxelles La perspective des Médecins Professeur Robert NICODEME 1

Conseil National de l Ordre des Médecins Le Conseil National de l Ordre des Médecins (CNOM) regroupe obligatoirement tous les médecins autorisés à exercer (260 000 médecins) Missions : Gestion de la profession de médecins et des règles déontologiques Autorité compétente pour les médecins en France Formation et compétences médicales (+3 Sections) 2

D où venons nous, où allons nous? Rapport d expérience année 2012 Partage d expériences concernant l'acquis sur les qualifications professionnelles. Les autorités compétentes ont rédigé des rapports d expérience présentant des informations précieuses sur la manière dont les règles pour la reconnaissance des qualifications fonctionnent en pratique («Berlin statement») La consultation publique constitue la deuxième étape du processus d évaluation. 3

De la formation à l activité du médecin I. De la Formation initiale du médecin à sa qualification II.La qualification et l exercice professionnel du médecin 4

I. La Formation initiale du médecin A. Niveau universitaire supérieur B. Formation universitaire de base C. Formation spécialisée 5

A. Niveau universitaire supérieur Haut niveau universitaire d excellence d accès à la formation Comparable aux connaissances et habiletés intellectuelles requises dans les meilleurs secteurs universitaires scientifiques et juridiques Facilite l adaptation des médecins aux nouvelles techniques et conditions d exercice Evite le transfert d étudiants vers des pays où l admission aux études médicales est plus facile. 6

B. Formation universitaire de base Il est essentiel de définir des normes simples sur la formation ainsi que sur le contenu de la formation médicale initiale. Il nous apparaît urgent d identifier et comparer la formation et l apprentissage en Europe non seulement pour une meilleure reconnaissance mais aussi et surtout pour une qualité des soins et un impératif de santé publique. Un tronc commun de 6 années paraît être une bonne base de travail. 7

C. Formation spécialisée / qualification Tronc commun de spécialité : Médical Chirurgical Médico-technique Durée minimale à définir Formation spécifique : Se rapprocher des spécialités reconnues par les Etats membres Faciliter la mobilité des étudiants en formation de spécialité 8

II. La qualification et l exercice professionnel du médecin A. Champs d activité et qualification B. Cohérence avec l organisation sanitaire de l Etat Membre 9

A. Champs d activité et qualification Mieux comprendre l adéquation entre spécialité et exercice S assurer du champ d activité de la médecine générale et des spécialités, un exercice plein et entier (exemple : spécialité Urologie champs médical et chirurgical en France et pas forcément dans l ensemble des Etats membres) La reconnaissance des compétences ou d activité réglementée pourrait également faciliter la mobilité des médecins qui ont acquis une spécialité ou titre pour une activité spécifique (ex: Procréation médicalement assistée) 10

B. Cohérence avec l organisation sanitaire de l Etat Membre Tenir compte de l «histoire sanitaire» de chaque Etat membre. Médecin hospitalier ou libéral Permet de couvrir la «demande des soins» de l ensemble de la population d un Etat membre. 11

La mobilité des médecins A. Reconnaissance automatique des qualifications B. Développement professionnel continu C. Contrôle des compétences D. Signalement 12

A. Reconnaissance automatique des qualifications L intérêt d harmoniser les qualifications c est mieux comprendre les différences des qualifications Permet de travailler dans chaque Etat membre sur l évolution des qualification (Durée et contenu des formations) 17 de communes en France pour la reconnaissance automatique sur l ensemble de l annexe V qui en compte 52 en Europe 13

B. Développement professionnelle continu Evaluation sera inévitable dans les Etats membres de l Union européenne Dispositions récentes pour beaucoup d Etats membres qui pourraient être transposées dès la mise en place L organisation par collèges de spécialités parait souhaitable Toutes les spécialités ont des congrès internationaux et/ou européens Participation des Universités 14

C. Contrôle des compétences Il serait nécessaire d inclure une disposition permettant aux autorités compétentes de s assurer que l'expérience professionnelle est certifiée par l'etat membre d'origine. Ce vide constitue inévitablement une légitime interrogation dans l Etat d accueil quand la mise à jour des connaissances et compétences n existe pas dans l Etat d origine. La vérification des connaissances de la langue du pays d accueil 15

D. Signalement Il serait utile de mettre en place un mécanisme d alerte, notamment par l intermédiaire d IMI, signifiant à l ensemble des autorités la délivrance de documents soit frauduleux ou erronés, soit d informations sur la situation du médecin. 16

De la confiance mutuelle entre les Etats membres La confiance ne se décrète pas, elle s'acquiert sur la transparence et des actions concrètes la confiance mutuelle ne découle pas d un texte contraignant mais de la transparence : De la formation initiale Des modalités de qualifications Du contrôle des compétences L histoire universitaire et sanitaire de chaque Etat membre ne doit pas faire obstacle à une évolution médicale commune 17

Merci de votre attention 18