L'alignement vertical se fait par des haubans musculaires actifs.

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc 19/10/2015 MAIRE Mégane L2 CR : Kévin BOUÉ Anatomie Pr. Nazarian 14 pages Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Plan : A. Le système crânio-rachidien I. Les muscles extenseurs de la tête et du cou II. Les haubans cervicaux latéraux B. Les haubans thoraco-lombaires I. Muscle extenseurs plan profond II. Muscles extenseurs plan superficiel III. Les muscles fléchisseurs IV. Les haubans latéraux C. Les haubans musculaires du membre inférieur I. L'équilibre du bassin II. Les haubans musculaires du verrouillage du genou III. Les haubans musculaires du verrouillage de la cheville Si notre corps tient à la verticale, c'est parce qu'il y a de part et d'autre de la ligne médiane des tensions qui s'exercent par l'intermédiaire de muscles et de tendons. L'alignement vertical se fait par des haubans musculaires actifs. Par souci de simplification, ils seront modélisés selon leur action, par référence à deux orthonormés (frontal et sagittal). L'équilibre résulte du jeu permanent entre agonistes, qui agissent dans un sens, et antagonistes, agissant dans le sens opposé. CR : L'équilibre ramène le centre de gravité en position de sustentation. Nous étudierons séparément le système axial crânio-rachidien et le système appendiculaire des membres inférieurs (dits pelviens). A. Le système crânio-rachidien Les muscles sont fonctionnellement couplés à des fins statiques (pour assurer l'équilibre de la tête) et à des fins dynamiques (pour permettre l'orientation des organes des sens portés par la tête et ainsi la recherche sensorielle). 1/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Nous les individualiserons en : Haubans extenseurs dans le plan sagittal (tirent sur la tête vers l'arrière) : Muscles infra-occipitaux Muscles des gouttières para-vertébrales Plan profond Plan superficiel Splenius et élévateur de la scapula Trapèze Haubans fléchisseurs dans le plan sagittal : Muscle long du cou Muscle long de la tête Muscle droit ventral de la tête Haubans latéraux dans le plan frontal : Muscles scalènes (antérieur, moyen, postérieur) Muscle sterno-cléido-mastoïdien. I. Les muscles extenseurs de la tête et du cou La situation antérieure du centre de masse de la tête fait que la tête a spontanément tendance à basculer en avant. Le rôle des muscles de la nuque est essentiel pour contrebalancer cette bascule, ils permettent donc de redresser la tête et maintenir le regard horizontal. Les muscles infra-occipitaux : Ce sont les plus profonds, situés immédiatement au-dessous de l'occipital : Le muscle petit droit dorsal, près de la ligne médiane, qui s'étend du tubercule postérieur de C1 à l'occipital. Le muscle grand droit dorsal, qui s'étend du processus épineux de C2 à l'occipital. Le muscle oblique inférieur de la tête, situé latéralement, qui s'étend du processus épineux de C2 au processus transverse de C1. 2/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Le muscle oblique supérieur de la tête, situé latéralement, qui s'étend du processus transverse de C1 à l'occipital. L'innervation de ces muscles se fait par C1 et C2 (les deux premiers nerfs cervicaux). Leur contraction bilatérale et symétrique entraîne une extension de la tête, c'est à dire une traction de la tête vers l'arrière et vers le bas Plan profond : Les muscles des gouttières para-vertébrales Le muscle transversaire épineux comporte : Le muscle multifide a plusieurs faisceaux, il part à partir d'un processus transverse, il se dirige en divergeant vers le haut et se termine sur les lames et le processus épineux des 4 vertèbres susjacentes. C'est un élément que l'on retrouve tout le long de la colonne vertébrale. Sa contraction unilatérale entraîne une extension, une inclinaison homolatérale, et une rotation homolatérale due à l'orientation des facettes articulaires. Le muscle semi-épineux de la tête, tendu des processus transverses des vertèbres T1 à T5 jusqu'à l'occipital le muscle semi-épineux du cou est tendu des processus transverses des vertèbres T2 à T5 jusqu'aux lames et aux processus épineux des vertèbres C2 à C5. L'innervation de ces muscles se fait par les branches dorsales des nerfs cervicaux. Leur action bilatérale et symétrique entraîne une extension de la tête et du cou. 3/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Plan superficiel : Les muscles érecteurs du rachis Le muscle ilio-costal du cou s'étend de l'arc postérieur des côtes 2 à 6 jusqu'aux processus transverses des vertèbre C4 à C7. Le muscle longissimus du cou est tendu des processus transverses des vertèbre T2 à T6 jusqu'aux processus transverses de C3 à C7. L'innervation de ces 2 muscles se fait par les branches postérieures des nerfs spinaux. Leur action bilatérale et symétrique entraîne une extension du rachis cervical. Le muscle longissimus de la tête est tendu des processus transverses de C3 à C7 jusqu'au processus mastoïde (os temporal). L'innervation de ce muscle se fait par les branches postérieures des nerfs spinaux. Son action bilatérale et symétrique entraîne une extension de la tête et du cou. Plan des muscles splénius et élévateur de la scapula : Le muscle splénius a une origine inférieure commune : les processus épineux des vertèbres C7 à T5. Le muscle se dirige en haut et en dehors et sa terminaison se fait par 2 faisceaux ou chefs : un chef latéral, le splénius de la tête (sur l'occipital et la mastoïde), et un chef médial, le splénius du cou (sur les processus transverses des vertèbre C1, C2 et C3). CR : le spénius du coup recouvre le splénius de la tête. Il est innervé pas les rameaux dorsaux des nerfs spinaux. Son action bilatérale entraîne l'extension de la tête et du cou. 4/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Le muscle élévateur de la scapula s'étend des processus transverses des vertèbre C1 à C4 jusqu'à l'angle supérieur et jusqu'au bord médial de la scapula, jusqu'à l'épine. Il est innervé par les branches antérieures de C3, C4 et C5 (qui forment le plexus cervical). Son action bilatérale entraîne une extension de la tête et du cou si les omoplates sont fixes. Si le cou est maintenue rigide le muscle devient un élévateur de la scapula. Plan du muscle trapèze : C'est le plan le plus superficiel. Le muscle trapèze est large et plat. Il se trouve aux faces dorsales du cou et du thorax. Il s'insère médicalement sur l'occipital, sur le rachis cervical et thoracique, et se termine sur la ceinture scapulaire. Son insertion proximale se fait en haut au niveau de la ligne occipitale supérieure et en-dessous sur les processus épineux des vertèbres C7 et de T1 à T12. Dans la zone intermédiaire entre la ligne occipitale supérieure et le processus épineux de C7 il s'insère sur la lame aponévrotique (CR : ou septum nucal) qui est en arrière des vertèbre cervicales (insertion proximale). On individualise 3 faisceaux : supérieur (oblique en bas et en dehors), moyen (plus ou moins transversal) et inférieur (oblique en haut et en dehors). Il s'insère d'avant en arrière sur une lame tendineuse sur le tiers latéral de la clavicule sur l'acromion, et sur une patie de l'épine de la scapula (insertion distale). Il est innervé par le nerf accessoire (XI). CR : le contingent bulbaire donne les fibres qui rejoignent le X et forme le nerf récurrent (nerf moteur du larynx) et le contingent spinal d'origine somitique est le XI médullaire (trapèze et muscle sterno-cléidomastoïdien). A la sortie du crâne ils ont un tronc commun et se redivise en 2 contingents. Son action bilatérale entraîne une extension du rachis si la ceinture scapulaire est maintenue fixe. Si c'est le rachis qui est fixe les fibres supérieures vont remonter vers la scapula, les fibres inférieures vont abaisser la scapula et globalement il va y avoir une action de rétropulsion et d'adduction. 5/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc II. Les haubans cervicaux latéraux Les muscles scalènes sont les plus profond : Le muscle scalène antérieur (en 1) : s'insère sur les processus transverses des vertèbres C3 à C6 dans leur partie antérieure puis le muscle se dirige en bas et en avant jusqu'à la première côte sur laquelle il s'insère au niveau du tubercule de Lisfranc (CR : ou tubercule scalénique). Le muscle scalène moyen (en 2): s'insère sur les processus transverses des vertèbres C2 à C7 jusqu'à la face supérieure de la 1ère côte en arrière de l'insertion du scalène antérieur. Entre le scalène antérieur et le scalène moyen, il y a un triangle appelé le défilé des scalènes, dans lequel passe le plexus brachial ainsi que l'artère subclaviere. Le muscle scalène postérieur (en 3) : s'étend des processus transverses des vertèbres C4 à C6 à la face antérieure de la partie moyenne de la 2ème côte. L'innervation des muscles scalènes est assurée par les rameaux du plexus cervical. Leur contraction bilatérale et symétrique entraîne une flexion et une inclinaison latérale ce qui va permettre une stabilisation frontale de la colonne cervicale et de la tête lorsque ces actions sont combinées. CR : le prof a donné comme moyens mnémotechniques pour se souvenir des insertions : ANT => 3 6 MOY => 2 7 POST => 4 6 Le muscle sterno-cléido-occipito-mastoïdien : Il est oblique en bas, en avant et en dedans. Il en insérer en haut sur l'occipital et la mastoïde et en bas se divise en deux faisceaux, l'un s'insérant sur la clavicule et l'autre sur le sternum. L'innervation motrice de ce muscle est assurée par le nerf accessoire (XI), tandis que l'innervation sensitive proprioceptive se fait par les branches antérieures des 2 et 3 nerfs cervicaux. La contraction bilatérale des muscles sterno-cléido-mastoïdiens provoque une flexion. La contraction unilatérale de ce muscle entraîne une flexion, une inclinaison latérale ainsi qu'une rotation de la face du côté opposé. 6/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc B. Les haubans thoraco-lombaires Les haubans extenseurs du tronc Plan profond : muscles interépineux, muscles épineux du thorax, muscles transversaires épineux, muscle longissimus du thorax et muscle ilio-costal. Plan superficiel : muscle trapèze et muscle grand dorsal. Les haubans fléchisseurs du tronc Les muscle ilio-psoas Les muscles de la paroi antero-latérale de l'abdomen (muscles droits, muscles obliques externes et obliques internes) Les haubans latéraux : muscle rhomboïde, dentelés postérieurs, muscle carré des lombes, muscle transverse de l'abdomen I. Muscle extenseurs plan profond Les muscles spinaux, dits des «gouttières» para-vertébrales : Muscles interépineux, tendus entre les processus épineux. Ce sont des muscles uni-articulaires. Muscles intertransversaires, entre les processus transverses. Muscle transversaire épineux : il s'étend du processus transverses d'une vertèbre jusqu'aux lames et processus épineux des quatre vertèbres sus-jacentes. CR : il est très proche du rachis, court et trapus. Muscle épineux du thorax : c'est le muscle le plus médial, il est formé d'arcades tendues entre les processus épineux des vertèbres T1 à L2. 7/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Muscle longissimus du thorax : il s'insère en bas sur la masse sacro-lombaire puis ses fibres montent vers les processus accessoires et les processus costiformes lombaires, ainsi que vers les processus transverses et les côtes thoraciques. En effet, embryologiquement, les processus accessoires lombaires ont la même origine que les processus transverses thoraciques.en fait, les processus accessoires lombaires sont des reliquats de processus accessoires thoracique. De même que les processus costiformes lombaires ont la même origine que les côte au niveau des vertèbres thoraciques Muscle ilio-costal : il est tendu de la masse sacro-lombaire aux côtes (dans la partie supérieure) et aux processus costiformes (au niveau lombaire). CR : son action est de tirer le tronc en arrière. Lorsqu'on fait des interventions chirurgicales au niveau du rachis, on décolle ce muscle, ce qui entraîne en générale une destruction d'une partie des vaisseaux et des nerfs qui irriguent ce muscle, ce qui provoque des déstabilisations de la station érigée. Ces muscles sont innervés par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux. Leur contraction bilatérale entraîne une extension du rachis, tandis que leur contraction unilatérale entraîne une extension, une inclinaison et une rotation homolatérales. Ces muscles ont un rôle capital dans le maintien de la station érigée. Ils tirent le tronc en arrière en étant le long de la ligne médiane. II. Muscles extenseurs plan superficiel Muscle trapèze (déjà traité plus haut). Muscle grand dorsal : Il est large et aplati. Il s insère sur les processus épineux de T7 à T12, L1 à L5 et S1 à S5, sur la fosse iliaque externe, sur ligaments interépineux, ainsi que sur les côtes 9 à 12. Ce muscle se dirige en haut et en dehors en s effilant et va venir s insérer dans la gouttière intertuberculaire de l'humérus entre le grand pectoral en dehors et le grand rond en dedans. Il est innervé par le tronc secondaire postérieur du plexus brachial Sa contraction bilatérale et symétrique, le bras étant fixe, entraîne une extension du rachis et un redressement du tronc. Vue antérieure de l'humérus montrant l'insertion musculaire du : en 5 : muscle grand rond en 6 : muscle grand dorsal en 7 : muscle grand pectoral 8/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Les muscles grand rond, dorsale et pectoral s insèrent par des tendons. Le grand pectoral s'insère sur la berge externe, le grand rond sur la berge interne, et le grand dorsal entre les deux. Le grand dorsal est recouvert par le grand pectoral mais recouvre le grand rondl. Si l humérus est mobilisé, cela entraîne une rotation interne et une rétropulsion. Ce muscle est prélevé avec son pédicule vasculaire pour recouvrir les pertes de substances en chirurgie reconstructrice. III. Les muscles fléchisseurs Ces éléments sont situés en avant du rachis. Muscle ilio-psoas Il est tendu du rachis lombaire jusqu'au fémur. Muscle psoas (en 4): Son insertion proximale se fait sur T12 à L5 par un faisceau antérieur disco-corporéal (en 1) et un faisceau postérieur costiforme de L1 à L5 (en 2). Ces deux faisceaux se dirigent en bas en dehors et en avant, ils forment un angle dièdre dans lequel se situe le plexus lombaire. Ces deux faisceaux se rejoignent et constituent le muscle psoas. Muscle iliaque : son insertion proximale se fait au niveau de la fosse iliaque interne. Il converge vers le muscle psoas. Ces deux muscles finissent par un tendon commun qui va passer en dedans du col du fémur pour s'insérer sur le petit trochanter. Il est innervé par le nerf fémoral qui est une branche du plexus lombaire. CR : Ce plexus lombaire passe dans un espace dièdre et il est formé par les éléments nerveux qui constituent le nerf fémoral et obturateur qui innervent les muscles adducteurs (L2, L3, L4). Le rameau antérieur s'unit aux autres nerfs pour former ce plexus lombaire. Certaines interventions chirurgicales vont l'aborder par devant et il ne faut pas trop pousser les muscles psoas en arrière pour ne pas endommager ces nerfs qui se trouvent en arrière. Sa contraction bilatérale et symétrique entraîne une flexion active du tronc. Sa contraction unilatérale entraîne une flexion inclinaison latérale et une rotation controlatérale du tronc. Muscles de la paroi antéro-latérale de l'abdomen : Muscle droit de l'abdomen : il est issu de la fusion de plusieurs segments métameriques (somites) ce qui fait qu'il est plurisegmentaires. Il s'étend du processus xiphoïde du sternum et des 3 derniers cartilages costaux jusqu'au pubis. Il est innervé par les 7 au 12 nerfs intercostaux et par le 1er nerf lombaire. Son action entraîne une flexion du tronc. CR : Il a un rôle de ceinture (contenir le contenu de l'abdomen) et un rôle accessoire pour contrebalancer l'action des muscles extenseurs du rachis. 9/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Muscle oblique externe : C'est un muscle plat qui prend son origine au niveau de la face latérales des 8 dernières côtes, selon une ligne oblique d'insertion en bas et en arrière. Son trajet est oblique en bas et en avant. Sa terminaison se fait ensuite en avant et en bas par une lame tendineuse (ou fibreuse) allant à la gaine des droits (CR : lame aponévrotique des muscles obliques externes, obliques internes et transverse) et au ligament inguinal, et en arrière sur la moitié antérieure de la crête iliaque. Il est innervé par les 7 au 12 nerfs intercostaux et par le 1er nerf lombaire. Son action unilatérale provoque une flexion et une rotation controlatérale. Son action bilatérale et symétrique entraîne une flexion du tronc. Muscle oblique interne : C'est un muscle plat qui prend son origine au niveau des 2/3 antérieurs de la crête iliaque. Son trajet est oblique en haut et en avant. Il se termine en haut sur la face externe latérale des 3 dernières côtes et cartilages costaux, en avant sur la gaine des muscles droits et en bas il constitue le tendon conjoint (qui enjambe le canal inguinal) et avec le ligament inguinal forme le canal inguinal. Il est innervé par les 7 au 12 nerfs intercostaux et par le 1er nerf lombaire. Son action unilatérale entraîne une flexion du tronc et une rotation homolatérale, et l'action bilatérale et symétrique entraîne une flexion du tronc. L'action des muscles antérieurs fléchisseurs (muscles droit de l'abdomen et muscle ilio-psoas) et les muscles postérieurs extenseurs (muscles érecteurs) permettent l'équilibre sagittal du rachis. IV. Les haubans latéraux Muscle rhomboïde : C'est un muscle aplati, quadrilatère, qui se trouve à la partie supérieure du dos. C'est le 2 plan musculaire au-dessus des muscles spinaux et au dessous du trapèze. Son origine proximale se situe au niveau de la lame tendineuse et des processus épineux des vertèbres C7 à T4. Son trajet est oblique en bas et en dehors et sa terminaison se fait au niveau du bord spinal (médial) de la sacpula. Il est innervé par les nerfs C2 et C3 Son action bilatérale, à condition que les scapula soient fixes, permet la statique frontale de la colonne vertébrale. Si le rachis est fixe, la contraction rapprochent les omoplates les unes des autres sur la ligne médiane. 10/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Les muscles dentelés postérieurs : Ils représentent le 3ème plan musculaire du dos et sont tendus entre le rachis et les côtes au dessous du rhomboïde. Ils s'insèrent par une lame aponévrotique. Ils sont innervés par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux. Ils interviennent dans l équilibre frontal de la colonne vertébrale lorsque les cotes sont fixes. Si le rachis est fixe, ils deviennent des muscles respiratoires accessoires. Muscle dentelé postérieur supérieur : il s'insère par une lame tendineuse sur les processus épineux des vertèbres C7 à T4 jusqu'aux côtes 1 à 4. Il est oblique en bas et en dehors. Lorsque le rachis est fixe, c'est un muscle inspirateur accessoire qui soulève les côtes. Muscle dentelé postérieur inférieur : il s'insère par une lame tendineuse sur les processus épineux des vertèbres T11 à L4 jusqu'aux côtes 9 à 12. Il est oblique en haut et en dehors. Lorsque le rachis est fixe, c'est un muscle expiratoire accessoire, il abaisse les côtes. Le muscle carre des lombes : Il est plat et quadrangulaire. Il est tendu entre la 12 côte, la crête iliaque, et les processus costiformes lombaires. Il se divise en 3 faisceaux : costo-costiforme(1), ilio-costal(2) et iliocostiforme(3). Il est innervé par les branches du plexus lombaire. Il permet l'équilibre frontal du rachis et du tronc. Muscle transverse de l'abdomen : C'est un muscle plat qui prend son origine à la face interne des cartilages costaux des côtes 7 à 12. Il se termine en avant sur la gaine des droits et en bas par le tendon conjoint (qui est le tendon commun à l'oblique interne et au transverse). CR : Le muscle transverse constitue le feuillet postérieur de la gaine des droits. Il est innervé par les 7 au 12 nerfs intercostaux. Leur rôle est d'assurer l'équilibre frontal du rachis et du tronc. 11/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc C. Les haubans musculaires du membre inférieur Ils assurent : l'équilibre du bassin/du tronc le verrouillage du genou. le verrouillage de la cheville. phénomènes indispensables à la station érigée. I. L'équilibre du bassin Cet équilibre est possible grâce à un haubanage dans le plan sagittal : Muscles extenseurs (muscle grand fessier et muscles ischio-jambiers) : Muscle grand fessier : il est tendu entre l'os iliaque et le sacrum en arrière et le versant postérieur du fémur au niveau de la trifurcation de la ligne âpre. La contraction de ce muscle entraîne une bascule postérieure du bassin autour des têtes fémorales, c'est à dire une rétro-version du pelvis et en même temps un redressement du tronc. Muscles ischio-jambiers : il y a 3 éléments : qui s'insèrent sur le versant postérieur de l'ischion en arrière de la tête fémorale - le biceps fémoral qui s'insère sur la tête de la fibula - le demi-membraneux s'insère sur l'extrémité supérieure du fémur - le demi-tendineux s'insère sur le versant médial du tibia au niveau de la patte d'oie. Ce sont des muscles extenseurs. Cette extension se fait en tirant sur l'ischion et en faisant basculer le bassin en arrière. La «déflexion» des hanches lors du passage à la bipédie : les hanches se mettent en extension maximale (passage de 0 à 90 ) sous l'action des muscles fessiers et ischio-jambiers. Le redressement du tronc a pour conséquence la réduction considérable de notre réseve d'extension qui est maintenant presque épuisée, alors qu'elle d'environ 90 chez le quadrupède. 12/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc Muscles fléchisseurs : ilio-psoas. droit de la cuisse sartorius (muscle couturier) tenseur du fascia lata Il y a un équilibre entre les muscles extenseurs du bassin (grand fessier et ischio-jambier) en arrière et les fléchisseurs du bassin. Dans le plan frontal : Les muscles abducteurs vont maintenir le bassin à l'horizontale : Le muscle moyen fessier est l'élément principal. Il est tendu entre la fosse iliaque externe et le grand trochanter. Sa traction sur le fémur est responsable de la morphologie du grand trochanter. Le muscle tenseur du fascia lata. Le chef superficiel du muscle grand fessier et le muscle tenseur du facia lata s'unissent à la bandelette ilio-tibiale qui s'insère en bas sur le tibia Le muscle petit fessier. Le muscle piriformis Le rôle essentiel de ces muscles, outre amener la cuisse en devant, est d empêcher le bassin de basculer. En appui unipodal, les muscles abducteurs de la hanche permettent au bassin de rester horizontal et de ne pas basculer du côté opposé a l'appui. Cette bascule s'observe lors de la paralysie du moyen fessier (abducteur principal) qui s'accompagne d'une boiterie à la marche. Les muscles adducteurs : Le muscle grand adducteur. Le muscle long (moyen) adducteur. Le muscle court (petit) adducteur. Ces muscles vont avoir une action à l'inverse du moyen fessier. Il est indispensable que ce muscle ait un antagoniste pour avoir un équilibre. Ces muscles ont une action commune qui est celle de maintenir l'équilibre du bassin de façon à ce qu'il soit horizontal, maintenir la verticalité de la colonne vertébrale ainsi que l'équilibre frontal du tronc. 13/14

ANATOMIE Les haubans musculaires de la verticalisation du tronc II. Les haubans musculaires du verrouillage du genou Dans le plan sagittal : Le quadriceps (1) : assure le vérouillage du genou en extension. C'est un puissant extenseur du genou formé de : 3 muscles monoarticulaires (les muscles vastes : vaste latéral, vaste médial et vaste intermédiaire) 1 muscle biarticulaire (le muscle droit de la cuisse) Les muscles fléchisseurs du genou verrouillent le genou en arrière. Ces sont les muscles ischio-jambiers (2) qui basculent aussi le tronc en arrière et les muscles gastrocnemiens (3) (CR : ou muscles jumeaux) qui entraînent aussi une extension du pied. Il y a en permanence un équilibre entre le quadriceps en avant et les muscles fléchisseurs du genou en arrière pour maintenir le verrouillage du genou. III. Les haubans musculaires du verrouillage de la cheville Il y a un haubanage dans le plan sagittal essentiellement : On a des muscles fléchisseurs et des muscles extenseurs qui s équilibrent. Les muscles fléchisseurs (en haut) : 1. Muscle extenseur commun des orteils 2. Muscle extenseur de l'hallux. 3. Muscle tibial antérieur. Les muscles extenseurs : 1. Muscle tibial postérieur. 2. Muscle fléchisseur commun des orteils 3. Muscle fléchisseur propre de l'hallux. 4. Tendon calcanéen. 5. Muscle court fibulaire. 6. Muscle long fibulaire. Le même paradoxe est ici remarquable, les muscles fléchisseurs des orteils sont extenseurs de la cheville. Tous ces muscles permettent au pied de s'adapter au sol, afin de maintenir la jambe verticale, même sur un plan incliné (autrement dit, sur un plan incliné, la jambe n'est pas perpendiculaire au sol). 14/14