Fertilisation azotée des cultures : la nouvelle méthode AzoFert



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Transcription:

Agroscope Changins-Wädenswil ACW Pour une fumure efficace préservant l environnement Journée d information du 6 février 2009 Fertilisation azotée des cultures : la nouvelle méthode AzoFert Jean-Marie Machet, Pascal Dubrulle INRA Unité Agro-Impact Laon-Mons, Rue Fernand Christ, 02007 Laon Cedex Jean-Marie.Machet@laon.inra.fr + 33(0)323239940 Introduction La prévision de la fertilisation azotée repose classiquement sur un bilan prévisionnel de l azote minéral entre 2 dates qui sont le semis de la culture (ou la mi-février pour les cultures d hiver) et la récolte. Cette méthode a été à la base du modèle Azobil (Machet et al., 1990), utilisé à grande échelle en France par des laboratoires, des instituts techniques, des chambres d'agriculture, des services agronomiques des industries agro-alimentaires pour la fertilisation des cultures annuelles de plein champ (Meynard et al., 1997), avec plus de 40 licences diffusées. Une meilleure connaissance des déterminants de la minéralisation nette d azote des matières organiques et de la dynamique de l azote de l engrais apporté aux cultures a conduit au projet de concevoir un nouvel outil d aide à la décision AzoFert permettant de calculer la fertilisation azotée d une culture, à l échelle de la parcelle et du cycle cultural. Par ailleurs, l évolution des pratiques culturales corollaire d une gestion plus durable conduit, dans nos agro-systèmes, à une augmentation et une diversification des apports organiques (résidus de récolte, déchets, cultures intermédiaires, etc.) et de leurs modalités d apport aux sols. La conception de ce nouveau modèle d aide à la décision pour la fertilisation azotée est donc justifiée par la nécessité de disposer d un modèle dynamique, permettant de prendre en compte et simuler l effet de dates de restitutions d apports organiques et la diversité des sources d azote organiques et minérales (qualité et dynamique de minéralisation), de leur comportement et des modalités de leur gestion (applications en surface ou enfouies, liquide ou solide) et la nécessité de quantifier et rendre explicite pour le prescripteur et l agriculteur, les conséquences environnementales des choix effectués en matière de fertilisation azotée, et leur proposer un conseil. Caractéristiques agronomiques Différents aspects agronomiques nouveaux ont été intégrés dans le logiciel AzoFert : AzoFert est basé sur un bilan prévisionnel d azote minéral complet, constitué de 19 postes comptabilisant l ensemble des entrées N et sorties N du système sol-plante. Ce bilan repose sur la quantité d azote minéral du sol à l ouverture du bilan, mesurée sur la profondeur considérée comme accessible aux racines de la culture. Il simule au cours du temps, la fourniture d azote par le sol et les différentes sources organiques (résidus de la culture précédente, résidus de cultures intermédiaires, produits organiques exogènes divers). Le concept de «jours normalisés» est utilisé pour intégrer, par décade, les variations de température et d humidité. Le modèle calcule a posteriori, de la récolte du précédent jusqu à l ouverture du bilan, l évolution des différents compartiments organiques du sol et ce, en utilisant le climat réel de l année. Chaque parcelle agricole est rattachée à une station météorologique. Après l ouverture du bilan, le modèle simule a priori, l évolution de ces compartiments en utilisant un climat moyen (10, 20, 30 dernières années selon l antériorité de la station météorologique) et en déduit l apport d engrais nécessaire pour satisfaire les besoins. - 1/5 -

AzoFert comprend un nouveau module pour évaluer la minéralisation de l azote du sol et des matières organiques apportées. La minéralisation nette de l azote est la somme de la minéralisation de la matière organique humifiée et de la contribution des différentes sources organiques. La matière organique humifiée est minéralisée dans les couches supérieures du sol. Le taux de minéralisation de ces couches est fonction d un taux potentiel dépendant du pool d azote organique humifié et de la texture du sol (taux d argile et de calcaire) et de la température et de l humidité du sol (Mary et al., 1999). Le taux de minéralisation intègre également les effets des techniques culturales (apports et types de produits organiques, fréquence et espèces de cultures intermédiaires, non travail du sol). La décomposition des résidus de culture et des produits organiques entraîne de la minéralisation nette ou de l organisation nette de l azote dans le sol (Figure 1). Chaque résidu de culture et produit organique est caractérisé par une cinétique de décomposition spécifique, relative au carbone et à l azote. La décomposition de ces produits est fonction de la nature des résidus organiques (caractéristiques chimiques et rapport C/N) et de la température et de l humidité du sol (Nicolardot et al., 2001). 40 N minéralisé Vinasse 40 N minéralisé Mesure N minéral sol Récolte Vinasse Moutarde Moutarde 20 20 0 Jours «normalisés» 0 50 100 150 0 juillet octobre janvier avril juillet -20 Résidus colza -20 Résidus colza -40-40 Temps normalisé Temps réel Figure 1 : Décomposition des différentes sources organiques AzoFert intègre les différents processus déterminant la disponibilité de l azote des engrais. Les expérimentations de fertilisation, utilisant l isotope 15 N, sur différentes cultures dans le climat tempéré du Nord-Ouest de l Europe ont montré que l organisation de l azote par la microflore hétérotrophe du sol et les pertes gazeuses sont en compétition avec l absorption par la plante pour l azote de l engrais (Recous et al., 1997) : la volatilisation d ammoniac est estimée à partir d un modèle simple paramétré par des caractéristiques du sol (ph, capacité d échange cationique), la forme d engrais (physique et chimique), le mode d apport (en surface du sol ou dans le sol), et l état de végétation de la culture à la date d apport de l engrais, l organisation microbienne est déterminée à partir de la disponibilité en carbone (carbone venant de la rhizodéposition, des résidus de cultures et des produits organiques) et d un rapport d organisation (N organisé / C décomposé) qui varie avec la disponibilité en azote (Mary et al., 1996) Le logiciel couvre toutes les cultures annuelles de plein champ (céréales, cultures industrielles, cultures légumières) pour lesquelles sont connus les besoins en azote et le cycle de développement de la plante. Pour certaines espèces comme les pommes de terre, de nouvelles fonctions intégrant la durée du cycle végétatif et l objectif de production, permettent d évaluer les - 2/5 -

besoins en azote autrement que par des valeurs forfaitaires comme cela était fait avant (Chambenoit et al., 2002). AzoFert estime les impacts environnementaux comme le lessivage des nitrates, et les émissions gazeuses sous forme d ammoniac en fonction de la dose d apport et des formes d azote utilisées et en informe l utilisateur d AzoFert. Caractéristiques informatiques et fonctionnement Le logiciel AzoFert est développé en Visual Basic, et fonctionne sous les environnements Windows 9x et XP (Dubrulle et al., 2003). La conception et le langage «orientés objets» utilisés permettent une plus grande souplesse d évolution et de maintenance de l outil. De plus, le logiciel peut s intégrer facilement dans les systèmes de gestion de données des laboratoires : les LIMS (Laboratory Information Management System) peuvent s interfacer par des fichiers d entrée/sortie à format défini par AzoFert. INTERFACE DE PARAMETRAGE PARAMETRAGE - références régionales (sols, cultures ) climat - valeurs des paramètres de calcul - commentaires MOTEUR D INTERPRETATION FICHIER D ENTREE REPORT SYSTEME DE GESTION UTILISATEUR FICHIER DE SORTIE Figure 2 : Schéma d organisation d AzoFert Les utilisateurs pourront modifier le paramétrage pour l adapter à une gamme variée de situations culturales et de pédo-climats. Une interface permet de gérer les différents catalogues (sols, cultures, résidus de cultures, produits organiques, ) et les tableaux de paramétrage définis dans le logiciel (Figure 2). De ce fait, l utilisateur devient responsable des prescriptions qu il fournit à ses clients. Un outil d aide à la décision ne sera pleinement utilisé sur le terrain que s il comporte un nombre limité de variables d entrée, des variables faciles à acquérir et s il présente une bonne convivialité. Ceci constitue un challenge dans l élaboration d un tel outil. Les données d entrée permettant l élaboration du fichier d entrée sont constituées des résultats du laboratoire et de renseignements à partir d un questionnaire rempli par l agriculteur. Les renseignements relatifs à la parcelle concernent les caractéristiques de sols, le précédent cultural, les apports organiques et cultures intermédiaires le cas échéant, et des informations sur la culture à fertiliser. Les données de sortie sont éditées sur un bulletin de 4 pages. La dernière page montre le plan de fumure prévisionnel, qui reprend l ensemble des postes du bilan d azote minéral pour le calcul de la dose d engrais. Validation de la méthode AzoFert - 3/5 -

Pour la betterave à sucre dont plus de 60% des parcelles sont échantillonnées à la fin de l hiver pour mesurer la quantité d azote minéral dans le sol avant le calcul de la dose d azote par la méthode du bilan prévisionnel, l ITB a testé le logiciel, dans les grandes régions françaises de production, sur la base de références expérimentales regroupées dans une base de données portant sur 9 années d essais azote. Chaque essai comporte une courbe de réponse avec 4 à 6 doses d azote (incluant toujours un traitement témoin sans azote). La dose calculée par AzoFert est située sur la courbe de réponse et comparée à l optimum, qui correspond à la dose d azote permettant d atteindre le rendement maximal de sucre. Le travail de validation réalisé par l ITB montre que le gain de précision dans la prise en compte de chaque poste du bilan conduit à améliorer la qualité des conseils par rapport au précédent logiciel, que le nombre de cas de surfertilisation diminue significativement et qu AzoFert intègre la variabilité agro-pédo-climatique de chaque situation agricole. Par ailleurs, des mesures faites par le Laboratoire Départemental d Analyse et de Recherche de l Aisne sur des cultures de blé d hiver, orge d hiver et de printemps, betteraves sucrières montrent une bonne relation entre l azote absorbé par des cultures non fertilisées (témoins 0N) et les fournitures d azote par le sol estimées par AzoFert. Pour les régions agricoles (Nord de la France, grand Bassin Parisien, Centre), l utilisation d un outil avec des «modèles dynamiques» permet une meilleure estimation des fournitures en azote du sol. L intégration des données réelles caractérisant le climat, le type de sol, la situation et les pratiques culturales, liées à une parcelle agricole conduit à une amélioration significative de la précision des conseils de fertilisation azotée. En 2008, 38 000 parcelles agricoles ont été interprétées en France, toutes cultures confondues, avec la méthode AzoFert. Bibliographie Chambenoit C., Laurent F., Machet J.M., Scheurer O. 2002. Fertilisation azotée de la pomme de terre. Guide pratique (Eds Agro-Transfert, Inra, Itcf/Itpt), 128 p. Dubrulle P., Machet J.M., N. Damay N. 2003. Azofert : a new decision support tool for fertiliser N recommendations. Abstracts for the 12 th Nitrogen Workshop, 21 st 24 th September, Exeter, Devon, UK. Machet J.M., Dubrulle P., Louis P. 1990. Azobil : a computer program for fertiliser N recommendations based on a predictive balance sheet method. Proc. of 1 st Congress of the European Society of Agronomy, S2 P21. Mary B., Recous S., Darwis D., Robin D. 1996. Interactions between decomposition of plant residues and nitrogen cycling in soil. Plant and Soil, 181, 71-82. Mary B., Beaudoin N., Justes E., Machet J.M. 1999. Calculation of nitrogen mineralisation and leaching in fallow soil using a simple dynamic model. European Journal of Soil Science, 50, 549-566. Meynard J.M., Justes E., Machet J.M., Recous S. 1997. Fertilisation azotée des cultures annuelles de plein champ. In : Maîtrise de l azote dans les agrosystèmes (eds. G. Lemaire and B. Nicolardot). Les colloques de l INRA, 83, 183-200. Nicolardot B., Recous S., Mary B. 2001. Simulation of C and N mineralisation during crop residue decomposition : A simple dynamic model based on the C:N ratio of the residues. Plant and Soil, 228, 83-103. Recous S., Loiseau P., Machet J.M., Mary B. 1997. Transformations et devenir de l azote de l engrais sous cultures annuelles et sous prairies. In : Maîtrise de l azote dans les agrosystèmes (eds. G. Lemaire and B. Nicolardot). Les colloques de l INRA, 83, 105-120. - 4/5 -

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