ANALYSE DES BESOINS SOCIAUX



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Transcription:

CENTRE COMMUNAL D'ACTION SOCIALE ANALYSE DES BESOINS SOCIAUX 2015 RÉALISÉ D'OCTOBRE 2014 À JANVIER 2015

Table des matières LA PROBLEMATIQUE 2014...7 L'ANALYSE DES BESOINS SOCIAUX POUR L'ANNEE 2015 A POUR OBJECTIFS :...8 I)LES DIFFERENTES OBSERVATIONS...9 1)LES CONSTATS DU C.C.A.S...9 le nombre de demandes...9 le montant global attribué aux familles...10 l'aide aux impayés de loyers et charges locatives...11 pour l'aide aux dépenses d'énergie...12 au niveau des projets de l'épicerie sociale...12 au niveau du fonds d'aide aux jeunes...12 2)LES OBSERVATIONS DES AUTRES PARTENAIRES...13 Les constats des associations humanitaires...13 Le secours populaire...13 Les restaurants du cœur...13 L'entraide majolane...14 Les constats de la Maison du Rhône...15 Les constats de l'association des centres sociaux et culturels de Meyzieu...15 les constats des services municipaux...16 3)LE PROFIL DES FAMILLES DEMANDEUSES...17 Les ressources des familles qu demandent une aide...17 le montant des dettes de loyer des familles...17 les domiciliations...18 Le reste pour vivre des majolans...18 4) AUTRES ELEMENTS POSSIBLES...21 Le changement de conseil d'administration...21 l'adoption d'un règlement d'attribution des aides facultatives : modification des modalités d'attribution...21 Le projet de métropole...21 II)LA MISE A JOUR DES DONNEES STATISTIQUES...22 1)LA DEMOGRAPHIE...22 2)LES REVENUS...26 3)EMPLOI INSERTION ECONOMIQUE...28 4)LE LOGEMENT...30

5)LA SANTE...32 III)LES AUTRES INDICES DE PRECARITE...34 IV)CONCLUSION...35 V)LES PISTES ET LES PROPOSITIONS...36 VI)LES TRAVAUX DE LA REFLEXION PARTENARIALE SUR LA JEUNESSE...37 1)Les groupes de réflexion partenariaux...37 2)le bilan du Point Accueil et Écoute Jeunes (P.A.E.J.)...38 3)Pistes et propositions pour la jeunesse...39 LEXIQUE...40 ANNEXES...50 I. LISTE DES PARTENAIRES AYANT PARTICIPE TOUTE L'ANNEE A LA REFLEXION SUR LES BESOINS SOCIAUX...50 II. LISTE DES REALISATIONS PARTENARIALES SUITE AUX ABS DEPUIS 2002 PAR THEMATIQUE...51

5

LA PROBLEMATIQUE 2014 Au cours du premier semestre 2014, le C.C.A.S. a constaté une forte augmentation générale des demandes d'aide, tant en nombre qu'en montant. A quoi est due cette augmentation? Les hypothèses qui peuvent expliquer cette situation : Une augmentation de la population? Une plus forte proportion de familles en situation de précarité? D'autres événements? D'autres partenaires ont-ils fait les mêmes constats? Qu'ont observé les autres services municipaux? 6

L'ANALYSE DES BESOINS SOCIAUX POUR L'ANNEE 2015 A POUR OBJECTIFS : 1)de recenser les différentes observations sur notre territoire de lister les différents éléments du contexte qui pourraient expliquer le phénomène observé 2) de mettre à jour les différents indicateurs concernant l'évolution de la population et ses caractéristiques puis au travers de cet ensemble de confirmer ou infirmer une augmentation des besoins des familles de MEYZIEU, liés à la crise économique 3) de proposer les priorités pour 2015 et d'envisager des pistes innovantes pour répondre au mieux aux besoins nouveaux 4) de faire l'état des lieux des travaux de réflexion réalisés par les groupes de partenaires sur la jeunesse, thématique prioritaire pour 2013 puis 2014 7

I) LES DIFFERENTES OBSERVATIONS 1) LES CONSTATS DU C.C.A.S Le C.C.A.S. a constaté dès le premier semestre 2014 une nette progression des demandes d'aides des familles et a donc attribué des secours en plus grand nombre et d'un montant plus élevé que les années précédentes. Voici ces constats : le nombre de demandes Il a nettement progressé au cours du premier semestre 2014 en comparaison avec les deux dernières années : En six mois, du 1/1 au 30/6/2014, le nombre de demandes était comparable à celui enregistré en année complète en 2012 et 2013. 8

2014 : du 1/1 au 30/6 79 demandes 2012 : année complète 85 demandes 2013 : année complète 77 demandes 86 84 82 80 78 76 74 72 2014 : du 1/1 au 30/6 2012 : année complète 2013 : année complète le montant global attribué aux familles Il s'agit des secours attribués par le Conseil d'administration, mais aussi, de la participation à l'épicerie sociale, des aides du Fonds d'aide aux Jeunes en Difficultés (F.A.J.E.D.), des dépenses pour l'hébergement d'urgence et des aides alimentaires remises directement au guichet. 2014 : du 1/1 au 30/6 53 271 2012 : année complète 59 086 2013 : année complète 58 278 Là aussi, le montant des aides accordées au cours des six premiers mois de l'année 2014 correspond à 90 % des secours attribués en une année complète pour 2012 et 2013. 9

Quelles sont les aides qui ont beaucoup progressé? l'aide aux impayés de loyers et charges locatives De janvier à août 2014 De janvier à août 2013 De janvier à août 2012 17 952,00 7 993,00 8 538,00 Secours aux familles pour impayés de loyers 20000 18000 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 De janvier à août 2014 De janvier à août 2013 De janvier à août 2012 Ce montant, pour les six premiers mois 2014, est même supérieur au montant versé pour une année complète en 2012 et 2013, à savoir 12 300 pour chacune des années. 10

pour l'aide aux dépenses d'énergie De janvier à juillet 2014 De janvier à juillet 2013 De janvier à juillet 2012 5 600 2 000 Année complète 2013 3 017 Année complète 2012 4 700 4 700 Là, le montant attribué au cours du semestre 2014 est supérieur aux montants annuels 2012 et 2013. au niveau des projets de l'épicerie sociale 1 er semestre 2014 12 600 1 er semestre 2013 9 500 1 er semestre 2012 6 600 En année complète, les dépenses pour l'épicerie s'élevaient à 11 000 en 2012 et 19 000 en 2013. Pour 2014, elles seront d'environ 24 000. On enregistre 57 projets pour ce 1 er semestre, contre 39 en 1 er semestre 2012 et 50 au 1 er semestre 2013. au niveau du fonds d'aide aux jeunes La comparaison du 1 er semestre 2013 et du 1 er semestre 2014 laisse apparaître les chiffres ci-après : 1 er semestre 2014 24 aides accordées 4 732 1 er semestre 2013 15 aides accordées 2 864 Là aussi, forte augmentation des demandes et des montants accordés (environ +40%) 11

2) LES OBSERVATIONS DES AUTRES PARTENAIRES Les constats des associations humanitaires Le secours populaire «Le comité de Meyzieu compte vingt bénévoles et autant de ponctuels ; il intervient sur six communes. 92 % des bénéficiaires sont majolans. Le Secours Populaire propose aux familles qui ont été reçues en permanence d accueil : en plus de l'aide alimentaire, des colis alimentaires spécifiques bébé (couches et produits d hygiène) une aide pour les fournitures scolaires aux familles sans allocation de rentrée scolaire une aide pour les transports aux familles sans revenus une fête de noël avec jouets, goûter, spectacle La boutique de la solidarité (vestiaire, bric à brac, puériculture, linge) est ouverte à tout public Des dossiers de départ en vacances peuvent être préparés et traités par la Fédération. En 2013, le comité a aidé 225 familles soit 207 de Meyzieu. 65 familles sont monoparentales. En 2014, le nombre de familles est resté stable avec 219 familles. L'accroissement s'est produit surtout en 2013 puisqu'on passe de 182 familles en 2012 à 225 familles en 2013. 2014 se caractérise par un nombre important de nouvelles famille :84, par le fait aussi d'une aide au transport importante (72 abonnements mensuels et 610 tickets de bus) et enfin par un nombre important de familles sans domicile fixe : 11 sans logement, 12 à l'hôtel et 27 hébergées. Les restaurants du cœur «Le centre de Meyzieu est important puisqu'il dessert 7 communes. 50 bénévoles interviennent dont quinze référents (hygiène, micro-crédit, approvisionnement, etc.) 85 % de l'activité concerne Meyzieu. En plus de l'aide alimentaire, les Restos du Cœur offrent également des services tels que : écoute, aide administrative, aide à l'accès au droit, arbre de Noël, bibliothèque, écrivain public,jouets de Noël, micro-crédit, vestiaire, etc. 12

Interrogé à la fin de la campagne d'été, le responsable du centre a déclaré :» nous avons eu 150 familles, alors qu'en 2013, le centre a aidé une centaine de familles environ. Pour la campagne d'hiver, nous évaluons à 280 le nombre de familles qui seront aidées soit une augmentation de 15 % par rapport à l'année précédente. 70 % d'entre elles ne perçoivent que le R.S.A.» L'entraide majolane L Entraide majolane intervient sur de nombreuses communes (une quinzaine environ) de même qu à l extérieur (Madagascar ; Bali) ; elle compte 80 bénévoles. Elle apporte une aide financière, matérielle et morale aux personnes démuni es et défavorisées pour leur permettre de reconstruire leurs repères fondamentaux et de se réinsérer socialement. Elle gère l épicerie sociale et solidaire avec le C.C.A.S. et organise des épiceries à économie. Elle a créé le Café de l âge d or (rencontres conviviales entre personnes âgées). Elle distribue des produits alimentaires, des vêtements, de la vaisselle. Elle peut intervenir financièrement pour des cas urgents. Elle reçoit les personnes en permanence d accueil et d écoute. Voici la comparaison de l activité pour Meyzieu en 2013 puis les dix premiers mois de 2014 : L Entraide a bien enregistré une augmentation des demandes des familles sur les premiers mois de 2014. 13

Les constats de la Maison du Rhône Les chiffres pour 2014 ne sont pas encore connus mais la perception des agents est bien une accentuation des difficultés des familles : elles se présentent dans les services sociaux de plus en plus tardivement, quand les situations sont plus difficilement gérables, avec des dettes lourdes et anciennes, à la limite du surendettement. Les constats de l'association des centres sociaux et culturels de Meyzieu D une manière générale, l'association n'a pas constaté une augmentation flagrante des situations de précarité contrairement à d autres partenaires comme le Secours Populaire ou les Restos du Cœur. Ces derniers ont notamment vu durant la campagne d été un nombre de familles beaucoup plus important utiliser leurs services. Or durant cette période, ce sont les familles les plus en précarité qui se rendent aux Restos du Cœur. Si l on se focalise sur le quartier des Plantées, où les impayés de charges explosaient en 2013, avec la nécessité de rester vigilant sur certaines résidences. Sur le quartier du MATHIOLAN l'équipe des centres sociaux est davantage sollicitée sur de la transmission d informations concernant des aides ponctuelles et l ouverture de droits. Au niveau de leurs activités en général, les centres sociaux n'ont pas eu, de la part des familles, plus de demandes d étalement de paiement qu auparavant. L'association constate tout de même que les personnes qui viennent à sa rencontre, notamment sur les temps dédiés de permanence administrative, sollicitent les professionnelles sur des situations d urgence et pas forcément sur une aide administrative (retards de paiement, pertes de ressources, aide pour avoir un logement social ). Sans avoir de données chiffrées concrètes, l'association constate que certaines personnes passent de plus en plus par un crédit revolving pour payer leurs impôts, etc 14

les constats des services municipaux Le service culturel n'a pas observé de modification dans les fréquentations de ses services : médiathèque, conservatoire, saison culturelle Le service petite enfance note une certaine paupérisation chez les familles qui fréquentent la crèche La Ritournelle (quartier des Terrasses- Gadelle au Nord-Est de la Ville) pendant qu'il remarque l inverse à savoir des ressources en hausse pour l'établissement La Clé des Champs : or, précédemment la Ritournelle avait un public avec des ressources moyenne et La Clé des Champs qui était installée dans le centre de Meyzieu et les familles utilisatrices disposaient de faibles revenus ; cette crèche a déménagé dans le quartier du MATHIOLAN (sud-ouest de la Ville). Il est probable que le phénomène observé par ces deux crèches provienne tout simplement d'un flux de public d'un établissement sur l'autre Parallèlement, on remarque des ressources plus importantes sur deux autres crèches les Petites Pommes et Marie-Thérèse EYQUEM qui pratiquent un accueil régulier sur des temps de garde plus longs, donc s'adressent aux parents qui travaillent. En conclusion, on peut dire que les chiffres du C.C.A.S. démontrent des besoins accrus de la part de la population; pour ce qui est des observations des partenaires: certes, les associations humanitaires ont le «sentiment» d'une plus grande précarité, et deux d entre elles fournissent des chiffres qui viennent vérifier une évolution, mais certains partenaires qui sont moins dans la relation d'aide aux familles, comme l'association des centres sociaux, formulent des constats moins affirmés. Il nous est parfois difficile d'harmoniser les données de l'ensemble des acteurs. Au vu de la diversité des résultats, nous avons donc recherché d'autres éléments susceptibles de nous éclairer : - quel est le profil des familles public du C.C.A.S.? - que nous enseigne l'enquête sur le reste pour vivre? - le renouvellement du conseil d'administration a-t-il eu un impact sur les attributions des aides? 15

3) LE PROFIL DES FAMILLES DEMANDEUSES Les ressources des familles qu demandent une aide L'étude a porté sur les revenus des familles ayant présenté une demande d'aide au C.C.A.S. : En 2013, les revenus moyens s'élevaient à 1 284 par mois. En 2014, les revenus moyens s'élevaient à 1 075 par mois. Ce sont donc des familles à revenus plus modestes qui ont rencontré des difficultés pour faire face à leurs charges, cette année et qui se sont présentées dans notre service. Ce phénomène justifie donc l'augmentation des demandes d'aides auprès du C.C.A.S. le montant des dettes de loyer des familles Constatant l'explosion des demandes d'aide aux impayés de loyers auprès du C.C.A.S (voir ci-dessus), il convient de regarder le bilan de la commission des impayés de loyers qui intervient auprès des trois bailleurs principaux de la ville : ALLIADE, SEMCODA et OPAC du Rhône. Nombre de situations étudiées en 2012 en 2013 Dette moyenne à l'entrée en commission en 2012 en 2013 187 185 1 327 1 209 En 2012 et 2013, nous observons une certaine stabilité, tant au niveau du nombre de situations qu'au niveau des montant des dettes. Cependant,les chiffres de 2014 de la Commission Impayés ne sont pas encore parus et il n'est donc pas possible de retenir cet élément pour notre observation. 16

les domiciliations Nombre de nouvelles personnes domiciliées En 2012 51 En 2013 49 En 2014 63 On observe ici une stabilité des demandes entre 2012 et 2013 et une progression en 2014 Les hommes seuls représentent toujours une majorité des nouvelles demandes de domiciliations : en 2014, sur les 63 nouvelles demandes, 42 sont des hommes et 21 sont des femmes. Les motifs principaux des demandes sont les ruptures familiales et les expulsions (en augmentation par rapport à 2012). En 2014, on constate l'augmentation des sollicitations de la part des pères de familles en cours de séparation et qui sont hébergés dans le réseau familial et amical. Tous expriment le souci d'obtenir un nouveau logement suffisamment grand pour recevoir leurs enfants. Leurs ressources ayant souvent baissé suite à la perception d'indemnités de chômage, cette recherche aboutit difficilement. En 2014, nous constatons également une augmentation des domiciliations concernant des jeunes hommes en décohabitation ou rupture familiale à la recherche d'un hébergement : sur les 63 personnes nouvellement domiciliées en 2014, 22 ont moins de 30 ans. Leurs ressources (ou l'absence de ressources) ne leur permettent pas d'intégrer un logement autonome et seules les résidences sociales ou les foyers pourraient répondre à leur situation. Mais, cette solution est cependant refusée par certains, ce qui génère des tensions. Le reste pour vivre des majolans Le reste pour vivre est le solde disponible restant entre les ressources et les dépenses contraintes et qui permet donc aux personnes de se nourrir, se vêtir, se divertir mais aussi d'équiper et de meubler le logement. - une étude ayant conduit à la détermination d'un reste pour vivre a été menée en 2013 par la Mission Régionale d'information sur l'exclusion (M.R.I.E.) et l'union 17

des C.C.A.S du Rhône (UDCCAS 69) et les C.C.A.S. volontaires de la région Rhône-alpes dont celui de Meyzieu y ont participé L'objectif de cette étude est double : il s'agit d'une part de vérifier quel est le «reste pour vivre» une fois les charges incompressibles déduites des publics usagers des C.C.A.S. et d'autre part, de constituer un outil d'observation pertinent. Les ressources prises en compte : 9 postes sont identifiés : les salaires ; les allocations de chômage ; les pensions d'invalidité ; les pensions de retraites ; les indemnités journalières ; les minimas sociaux ; les allocations familiales ; les pensions alimentaires reçues; les autres revenus éventuels. Les dépenses contraintes prises en compte : 9 postes identifiés : coût du lieu de vie (loyer ou accession à la propriété) ; les charges locatives ou de copropriété, l'eau, l'énergie, la santé, les pensions alimentaires versées ; les télécommunications ; le transport ; les frais de scolarité ou de garde d'enfants. A ces 9 postes sont ajoutés : les impôts, taxes et redevances ; l'assurance voiture éventuelle et les assurances habitation, responsabilité civile, famille et scolaire ; enfin les indus et les dettes. L'enquête a donc permis de déterminer quel était le reste pour vivre des familles majolanes ayant déposé une demande d'aide auprès du C.C.A.S. ; en voici le montant : 18

Reste pour vivre MEYZIEU personne seule 246 couple sans enfant 369 famille monoparentale avec un enfant 320 couple avec deux enfants 516 L'enquête a également permis de faire un focus sur les dettes et les indus des familles: Sur la région : un quart des ménages a un reste pour vivre négatif et plus de la moitié est endettée. En revanche, Meyzieu se caractérise par un niveau d'indus et de dettes plus élevé qu'ailleurs : à Meyzieu, les indus en moyenne s''élèvent à 14,97 (6,56 en moyenne sur la région) et les dettes en moyenne sont de 78,39 (55,85 en moyenne sur la région). En outre, le nombre des ménages endettés est plus important : alors que sur l'ensemble de la région, c'est un ménage sur deux qui est endetté, à Meyzieu. La détermination de ce reste pour vivre sur Meyzieu est intéressante : c'est un indicateur qui devrait nous permettre d'une part de mieux cerner les besoins, le niveau de vulnérabilité de notre public et ses capacités à accéder à certains dispositifs existants en matière d'aide sociale. D'autre part, nous devrons explorer cette piste pour mieux connaître notre public et donc pour pouvoir cibler au plus près les bénéficiaires et ajuster les réponses : la M.R.I.E. et l' UDCCAS vont poursuivre l'exploitation des résultats de cette enquête et nous nous inscrirons pour participer à ce travail 19

4) AUTRES ELEMENTS POSSIBLES Le changement de conseil d'administration Suite aux élections municipales, le conseil d'administration a été renouvelé : trois des cinq élus municipaux sont de nouveaux membres et un seul membre nommé est nouveau, les quatre autres étant reconduits. Le président est le même. La vice-présidente est une nouvelle élue. Le nouveau conseil d'administration a été installé le 26 mai et cette date, c'est l'ancien conseil qui a continué à se réunir pour l'attribution des aides aux familles. Ce n'est donc pas le changement de conseil qui a pu provoquer cette explosion des demandes d'aides pour le 1 er semestre 2014, en changeant de regard ou de méthode par exemple. l'adoption d'un règlement d'attribution des aides facultatives : modification des modalités d'attribution Le nouveau conseil a adopté un règlement pour l'attribution des aides facultatives, alors que précédemment il n'y en avait pas. Ce règlement a mis en place des critères et des conditions pour l'admission à l'aide sociale facultative Ces critères sont notamment les suivants : la production d'un dossier complet le reste pour vivre la composition de la famille les domaines d'aides possibles Par ailleurs, les demandes d'aides facultatives ne sont plus examinées en conseil d'administration mais par une commission permanente nouvellement mise en place. Cependant, ces changements sont intervenus seulement à compter du 15 septembre et l'observation réalisée porte sur le 1 er semestre 2014. Ces éléments ne sont donc pas à prendre en compte pour l'instant. Le projet de métropole Les perspectives de changements vers la métropole ont entraîné des bouleversements dans les organisations et en particulier la Maison du Rhône de Meyzieu. De ce fait, les rendez-vous donnés avaient un délai de six semaines environ. En revanche, les familles peuvent être reçues immédiatement ou avec un rendezvous sous 8 jours au C.C.A.S. expliquant peut-être l'affluence des demandes. 20

II) LA MISE A JOUR DES DONNEES STATISTIQUES 1) LA DEMOGRAPHIE - l'évolution démographique se poursuit : 2006 28 738 habitants 2009 29 666 habitants 2010 30 272 habitants 2011 31 090 habitants 2012 31 493 habitants 32000 31500 31000 30500 30000 29500 29000 28500 28000 27500 évolution démographique à Meyzieu 27000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 L'évolution annuelle depuis 2006 est 1,6 % en moyenne (0,8%dans le Grand Lyon en moyenne) Le solde migratoire reste positif (+0,1), notre commune est donc attractive. 21

- la structure par âge : elle permet de définir l'équilibre des âges sur le territoire. En comparant avec les chiffres de l'insee 2009, on constate qu'en % elle reste stable : 21 % pour les 0-14 ans 15,9 % pour les 60-74 ans 7,2 % pour les 75 et plus (7 % précédemment) La pyramide des âges permet de repérer la moindre proportion des 15-29 ans : s'agit-il du départ des étudiants? - l'indice de jeunesse est 1,7 (1,6 précédemment) ; il est identique à celui du Grand Lyon. L'indice de jeunesse ne définit pas la jeunesse de la population, mais le nombre de personnes jeunes (les moins de 20 ans) par rapport au nombre de personnes âgées de 60 ans et plus. - le vieillissement : la proportion des 60 ans à 74 ans régresse : 15.92 % en 2009 contre 15.54 % en 2011 (cf.source INSEE RP 2009-2011) en revanche la population âgée de 75 ans et plus est en constante évolution depuis 2006 soit 5.7% en 2006 et 7.3% en 2011.Cette tendance se retrouve à l échelle du Grand Lyon avec une part de population âgée moindre. En 2011, dans le Grand Lyon la part des personnes âgées de 60 à 74 ans est de 12.1% et les plus de 75 ans représentent 8% de la population. Meyzieu dispose d un taux d aidants potentiel important : il est de 7% (c est le rapport des 55-65 ans sur les 85 ans et plus). 22

INSEE 2011 Pyramide des âges de Meyzieu 90 ans ou plus 75 à 89 60 à 74 ans 45 à 59 ans HOMMES FEMMES 30 à 44 ans 15 à 29 ans 0 à 14 ans -4000-3000 -2000-1000 0 1000 2000 3000 4000 - la taille des ménages a tendance à baisser sur tous les territoires ; elle est liée à plusieurs facteurs, comme le vieillissement, la baisse de la natalité, les phénomènes de décohabitation, etc. Depuis 1999, la taille des ménages sur notre commune diminue. En 1999, on comptait 2,9 personnes par ménage, puis 2,7 personnes en 2006 et enfin en 2011, la taille du ménage est de 2,6. En revanche, la taille des ménages sur le territoire de Meyzieu reste supérieur à la moyenne du Grand Lyon (2,2 en 2011). (source INSEE RP 1999-2011). 23

- selon la source CAF : le nombre d'allocataires progresse : il passe de 4 851 au 31/12/2012 à 4 944 au 31/12/2013. Le taux de familles monoparentales reste stable : 16 % (comme précédemment) et reste supérieur à la moyenne du Grand Lyon : 13 %; Nous avons toujours une proportion de couples avec enfants plus importante que dans le Grand Lyon: 59 % contre 36 % dans l'agglomération. 24

2) LES REVENUS REVENUS ET INEGALITES Source : INSEE-DGFIP 2006-2011 - les foyers fiscaux En 2006 En 2011 Nombre de foyers fiscaux 14 525 15 505 Revenu net déclaré moyen des foyers imposables Proportion foyers imposables 24 808 26 686 60,1% 63.6% Revenu net moyen déclaré des foyers non imposables 11 228 11 602 - la répartition des revenus : En euros En 2006 En 2010 En 2011 1 er décile 7 602 7 961 7 966 9 ème décile 32 714 36 284 37 344 Médiane 17 820 19 722 20 198 Rapport inter décile 4,3 4.6 4.7 Evolution du 1er décile entre 2006 et 2011 (euros constants) Evolution du revenu médian entre 2006 et 2011 (euros constants) Evolution du 9éme décile entre 2006 et 2011 (euros constants) -3,2% 4,7% 5,4% 25

Entre 2006 et 2011, les 10% de la population qui dispose des revenus les plus faibles, enregistre une évolution négative c est-à-dire que les revenus 2006 (corrigés de la variation des prix par rapport à l année 2011) sont plus faibles que les revenus 2011 pour cette partie de la population. En revanche, les revenus médians (voir définition en annexe dans le lexique) ont augmenté de 4.7% et la plus forte progression est celle des 10% de la population qui ont des revenus les plus élevés soit 5.4%. Le rapport inter-décile (9edécile/1er décile) établit le rapport entre les revenus les plus élevés et les revenus les plus faibles, en ôtant de chaque côté les 10% de personnes aux revenus, par unité de consommation, les plus extrêmes. A Meyzieu on note que ce rapport est plus élevé en 2011 comparativement à 2006. Le rapport inter-décile est un indicateur qui permet de mesurer l'inégalité de cette distribution et sur Meyzieu, l écart s agrandit. 26

3) EMPLOI INSERTION ECONOMIQUE Les données de l'insee (2011) Le taux de chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans en 2011 est de 11,5%. Dans le Grand Lyon, il est de 12,9%. Dans le Rhône, il est de 11,8%. Sur la commune en 2006, 9,7% de la population de Meyzieu était comptée parmi les chômeurs. En nombre de chômeurs on passe de 1 237 (2006) à 1 596 personnes (2011). - le taux de chômage chez les jeunes, on remarque une stabilité : la population des 15-24 ans est de 3753 et parmi ceux-ci 453 sont chômeurs soit 12.1 %; dans l'agglo(10.1%) et dans le département (9.9%). Les données du Pôle Emploi Catégorie ABC(décembre 2013) - 2 223 demandeurs d'emploi inscrits soit une augmentation de 7,5 % par rapport à 2012 (+6,9 % dans l'est Lyonnais). La proportion des moins de 25 ans représente 18 % des demandeurs( 15 % dans l'est Lyonnais). L'évolution annuelle est de 4% (+1,8 % dans l'est Lyonnais) ; Les plus de 50 ans représentent également 18 % sur Meyzieu et dans l'est Lyonnais et l'évolution annuelle est de 6% (+11,9 % dans l'est Lyonnais). Les données Mission locale 830 jeunes suivis en 2012 avec 297 entrés en emplois et 77 entrés en formation 855 jeunes suivis en 2013 avec 244 entrés en emplois et 90 entrés en formation. A noter que ces chiffres d'entrée en emploi et en formation sont ceux des entrées en situation dans l'année ; les autres jeunes (456 en 2012 et 521 en 2013) étaient déjà en «situation» avec une entrée l'année précédente. D'une manière générale, les jeunes sont en accompagnement régulier à la Mission Locale et sont en démarche active. Ils peuvent participer à des ateliers de recherche d emploi, se présenter à des forums sur l orientation et/ou l emploi, faire des bilans de compétences, des immersions en entreprise, participer à des modules de sensibilisation à la santé ou à une action de raccrochage scolaire, etc. On remarque donc une augmentation des inscrits en mission locale de 2012 à 27

2013 mais cette évolution suit celle des demandeurs d'emploi. Ce qu'on peut retenir c'est la persistance sur Meyzieu d'un taux de chômage et de demandeurs d'emploi chez les moins de 25 ans qui restent alarmant. Voici les taux de qualification en % source INSEE 2011: 2006 2011 Le taux de scolarisation des 18-24 ans 50,8 % 45% (65% dans le Grand Lyon) Le taux de scolarisation des 25-29 ans 5 % 5% (12%dans le Grand Lyon) La population de 15 ans et plus non scolarisée et sans diplôme La population de 15 ans et plus non scolarisée avec brevet des collèges La population de 15 ans et plus non scolarisée avec CAP BEP La population de 15 ans et plus non scolarisée avec BAC La population de 15 ans et plus non scolarisée avec études supérieures cycle long 25,3 % 23% (22% en 1999 et 19% dans le Grand Lyon en 2010) 5,5 % 5,5%% 5identique dans le Grand Lyon 24 % 24% (18% Grand Lyon) 13,2 % 15,6% (16 % Grand Lyon ) 9,9 % 12 % (21 % Grand Lyon) On observe toujours la tendance de Meyzieu d'un faible taux de qualification mais qui s'inverse lentement, notamment au niveau des bacheliers. 28

4) LE LOGEMENT - d'après les données de la conférence communale du logement (février 2014) on observe un taux de logement individuel (pavillon) qui continue à se réduire en raison du volume de constructions collectives qui augmente. En 2013, il est de 63 % (65 % en 2012) ; un taux de propriétaires qui s'infléchit lentement : 69,5 % (70 % en 2012) et le taux de prestations liées au logement identique : 41 %. Le taux de logements SRU s'élevait à 19,17 % au 1 er janvier 2013. En 2013, dans les demandes de logements, on recense une moindre précarité que dans l'ensemble des demandeurs du Grand Lyon (plus nombreux à travailler et à avoir un emploi stable, moins nombreux à avoir les minimas sociaux pour ressources, etc). La commission «impayés de loyers» a examiné 186 situations en 2013, chiffre stable par rapport à 2012 et le montant des dettes moyennes tend à diminuer (1 327 en 2012 ; 1 209 en 2013). l'observatoire de veille des copropriétés des Plantées Pour les sept immeubles en copropriété dans le quartier politique de la ville des Plantées, les impayés de charge sont observés régulièrement chaque année : ANNEE/ dettes Dette inférieure à 370 Dette comprise entre 370 et 760 Dette supérieure à 760 2011 42 % 14 % 7 % 2012 20 % 11 % 11 % 2013 36 % 13 % 12 % Globalement, les impayés de charges augmentent mais on retrouve le niveau de 2011. Cependant, les dettes de montant supérieur à 760 perdurent et augmentent. Ces éléments ne démontrent pas une augmentation de la précarité. Cependant on peut noter que la part du logement dans le budget familial est importante. Selon le site spécialisé locateimmo.com, le prix moyen du m² loué oscille entre 9,48 et 13,80 pour un appartement (soit entre 600 et 900 pour un F3 de 65 m²). Or, selon l'enquête sur le reste pour vivre, la part logement pour un couple avec deux enfants est de 490. 29