AGENCE DE DEVELOPPEMENT PROJET BEAUREGARD Etudes des potentialités urbaines et patrimoniales AULNOYE AYMERIES Mars 2007 Valorisation concertée des centres Urbains F E D E R FEIGNIES ET D'URBANISME DE LA SAMBRE
1 Introduction 2 2 - Situation géographique et évolution urbaine 4 3 - Le patrimoine en images 8 4 - Approche socio-économique 41 5 - Problématiques urbaines 43 6 Conclusion 44 1
1 - Introduction Développé autour du fil directeur qu est la Sambre sur notre territoire, le projet BEAUREGARD, mené de front par les trois partenaires du réseau ; l ADUS, le CAUE du Nord et Espace Environnement, a pour objectif la valorisation des centres urbains, par la reconnaissance de leur identité commune. Le nom que porte le projet n est d ailleurs pas anodin ; il s agit de l acronyme de Bien Etudier l Aménagement URbain Et GArantir le Renouvellement Durable. Soutenu par l Europe, via le programme Interreg IIIa, le projet s inscrit dans la durée, en souhaitant pérenniser le dynamisme transfrontalier acquis par les réflexions concertées et les actions menées communément. En écho à la richesse qu a apporté la phase initiale du projet BEAUREGARD, initiée en 1999 sur 5 communes, sur la reconnaissance de l identité collective que partagent les communes du territoire transfrontalier sambrien, cette dernière phase vise à finaliser en 2007 le travail de valorisation du patrimoine commun et ce, sur la totalité des communes partenaires. Thuin, Erquelinnes, Jeumont et Boussois ont été les premières communes traitées dans la première phase. Marpent, Maubeuge, Ferrière-la-Grande, Ferrière-la-Petite, Feignies et Pont-sur-Sambre du côté Français ; Lobbes du côté Belge, ont été analysées dans la seconde phase du projet Beauregard. C est dans cette dernière phase que s inscrit l étude des potentialités urbaines et patrimoniales de la commune d Aulnoye-Aymeries. Constituée à partir des nombreuses données récoltées, dont l exhaustivité est garante de la justesse de l analyse qui en découle dans ce document, cette étude vise à relever les éléments de patrimoine tant pour leur rôle identitaire culturel et social, que pour leur qualité manifeste ; les ambiances urbaines sont également relevées, afin de révéler le potentiel présent. Il ne s agit donc pas d un simple inventaire, mais d un diagnostic partagé entre élus, techniciens et habitants, rapprochant l approche patrimoniale de l approche socio-économique. Cette démarche, s enracinant profondément dans les étapes de l histoire de territoire, est garante d un développement urbain durable. L analyse du patrimoine se veut davantage illustratif qu exhaustif ; les caractéristiques majeures tant morphologiques, architecturales que paysagères de chaque commune constituent le cœur même de l étude. Les photographies mettant en évidence les caractéristiques des lieux sont choisies pour leur pertinence. La légende vient expliciter les spécificités de chaque lieu ou construction. Les documents utilisés sont : o Les reproductions des albums de Croÿ propriétés des Croÿ édités par le crédit communal en Belgique lorsqu elles existent, gouaches représentant les domaines du duc de Croÿ réalisées à la fin du XVIème début XVIIème siècles, o La carte de Cassini, première carte géométrique du Royaume de France levée à l initiative de Louis XV de 1760 à 1810 par César François Cassini au 1/86400 ème et publiée par l IGN, o Les cadastres parcellaires dits napoléoniens, dont l élaboration s étale de 1808 à 1848, 2
o Les photographies aériennes de la campagne IGN de 1949 au 1/25000 ème, o Le plan cadastral numérique du département du Nord de 2000, o La carte IGNB M737 feuille 51 Quévy au 1/50000 ème de 2001, o Des ouvrages et monographies d historiens locaux. o Les études FDAN (Fonds Départemental pour l'aménagement du Nord) déjà réalisées sur le territoire, La totalité des documents réalisés dans le cadre du projet BEAUREGARD sont directement consultables et téléchargeables sur le site www.valdesambre.org. 3
2 - Situation géographique et évolution urbaine La commune d Aulnoye-Aymeries constitue une véritable plaque tournante ferroviaire vers la Belgique et les Pays-Bas. A ce titre sa morphologie urbaine a été très marquée par les activités Fret et voyageurs de la SNCF. Le tissu urbain de la commune a également été marqué par le développement considérable de la métallurgie, principalement autour de l usine VALLOUREC. Là encore, les évolutions économiques de ce secteur d activité, et les restructurations qui en ont suivi, ont abouti à de nombreuses difficultés économiques, sociales et aussi urbaines (habitat dégradé, friches ). Avec le développement du programme TGV, ces activités ont régressé au cours du temps. Aujourd hui, en 2005, l idée d une liaison rapide entre le Val de Sambre et la métropole Lilloise permet d envisager de nouvelles perspectives. Rappel historique Aymeries, petit village de la rive droite de la Sambre, constitue un bourg à part entière. Possédant son château fort des Seigneurs d Aymeries, et son prieuré, le village est arrosé par la Sambre et ses affluents : la Sambrette et la Barque. Illustration des Albums de Croÿ, Fleuves et rivières, planche 6, Crédit Communal. 4
Le village d Aulnoye s organise plus à l Ouest, en bordure de Sambre également. Il se compose de son église, et de modestes chaumières. Illustration des Albums de Croÿ, Fleuves et rivières, planche 5, Crédit Communal. Ces deux bourgs, Aulnoye et Aymeries, de taille moindre par rapport aux autres communes du Val de Sambre (446ha et 417ha) sont réunis pour le culte. Les communes se partagent aussi les équipements, même si chacune possède son identité. En effet, la commune d Aymeries possédait une école de garçons, tandis qu Aulnoye accueillait l école des filles. Essor économique et développement urbain C est en 1855, que bascule réellement la stabilité des petits bourgs ruraux ; la création de la gare, à Aulnoye, au croisement des lignes Erquelinnes-Paris et Valenciennes- Hirson, va donner à la ville d Aulnoye de nouvelles perspectives de développement, qui n épargneront pas même Aymeries. Jusqu au début du XX è siècle, le site d Aulnoye-Aymeries reste malgré tout une zone à dominante rurale. Son développement, peu significatif, s effectue surtout aux différents croisements routiers. Progressivement, face à la demande d une population attirée par le pôle ferroviaire en train de se former, quelques maisons supplémentaires se construisent au niveau de l actuel Hôtel de ville. L environnement reste toujours rural et les maisons sont plus nombreuses autour de la voie de chemin de fer, d où une forme de densification du côté Nord de la rivière. Vers 1940, l apparition de l usine métallurgique et de la première aire de triage ferroviaire au Sud, avec site de maintenance des trains va propulser la développement urbain. Une nouvelle bifurcation ferroviaire dessert directement l usine pour plus de rendement, alors que parallèlement un lotissement se créée autour de l usine pour accueillir 5
les ouvriers. Quelques habitations et bâtiments apparaissent également autour du faisceau de triage. Vers 1950-1960, le développement urbain se fait au Nord des voies ferrées dans l axe de l hôtel de ville, de la gare, de l usine et du château d eau. Un vaste programme lié à la reconstruction se met en place : il comprend la construction de logements sous l égide d une ancienne société coopérative HLM, la remise en fonction, l édification ou la réhabilitation des écoles, l ouverture d un jardin d enfant Dès cette époque, chaque logement bénéficie du raccordement à l eau potable. En 1965, l usine VALLOUREC a doublé, voire triplé de superficie et compte un plus grand nombre d habitations et de lotissements autour d elle. La desserte ferroviaire de l usine est d une plus grande ampleur. Aulnoye-Aymeries : le bâti par époque de construction Crise et récession économique Pendant les années 70, la crise fait son apparition. La ville n en connaît pas moins d importantes réalisations : la maternité, le centre administratif, la piscine, le deuxième collège Pablo Picasso. Elle met en place une politique en faveur des personnes âgées avec la construction du foyer Didier Eloy. Elle crée aussi l office municipal de la culture. La ZAC «Fâche du Bouvier» se termine. Plus de 300 logements y sont réalisés. De nouveaux types 6
de logements naissent : les «Uranus» et les «Capricornes», habitat intermédiaire de 4 logements par plot. En 1980, le triangle urbain «Hôtel de ville-gare-château d eau» est consolidé, et le quartier du 8 mai 45 se développe, avec une série de lotissements aux alentours, peu denses. En 1987, la rénovation du quartier de la gare est initiée, dans un objectif de revalorisation urbaine, alors que la crise continue à se propager ; la fermeture du cinéma «les variétés» illustre les difficultés financières face auxquelles sont confrontés tous les habitants. Dans les années 90 : La situation économique très difficile oblige la municipalité à adopter une gestion rigoureuse, destinée à maintenir les services et le patrimoine de la ville. La perte en taxe professionnelle, due en partie aux licenciements chez VALLOUREC (3 300 salariés en 1983, 1 100 en 2005), se chiffre en milliards de centimes. La fermeture de la maternité (en 1993), de la gare de triage (- 1000 employés) en 2000, ainsi qu une crue historique de la Sambre sont autant de coups durs, qui obligent aujourd hui à repenser complètement le projet de la ville pour les 10 prochaines années, en y intégrant les principes du développement durable. Extrait de la Carte de Cassini 7
3 - Le patrimoine en images commune Place du Docteur Guersant 1 photo particulière photo générale Hôtel de ville R+1+C Béton enduit Ardoise Polychromie - ferronnerie A l'image de l'essor qu'à permis l'industrie dans le Val de Sambre, la Mairie d'aulnoye-aymeries s'impose sur son site. L'imposant bâtiment de composition classique, rigoureusement symétrique fait face au vide de la place Louis Guersan, alors qu'il tourne le dos à la rue Jules Ferry qui est centrée sur le bâtiment. La façade aux inspirations Art-Déco, ocre et blanche, équilibre horizontales et verticales. Les baies, à menuiserie métallique bleue foncée, reprennent les mêmes motifs géométriques que les ferronneries de faîtage. Des moulures mentionnent l'affectation du bâtiment ainsi que les valeurs de la république. Restauré en 2000, l'hôtel de ville sert aujourd'hui principalement aux fêtes et réceptions. 8
11 rue Noir Dieu 2 Habitation R+1+C 1909 Brique - béton Ardoise Polychromie - volumétrie - ferronnerie Moyen Mauvais Moyen Ce château situé en bordure de Bachant, est isolé derrière une végétation foisonnante. Inoccupé depuis plusieurs années, le bâtiment montre des signes de faiblesse : fissures des bétons, vitres brisées, mousses sur les joints de brique, rouille Composée en trois travées, la façade est marquée par les horizontales des lits successifs de briques rouges, briques vernissées blanches, et béton. Des tourelles, aux fins percements tout en hauteur, viennent marquer les angles de la façade principale. Les baies principales sont ornées de ferronnerie portant la mention "LF" pouvant être les initiales du nom du propriétaire. 9
81 rue de Maubeuge 3 Habitation R+1+C Début Xxème Brique Ardoise - PVC Briques vernissées - boiseries Moyen -Moyen Cette maison légèrement en retrait par rapport à la chaussée, est composée de deux travées. Telles les maisons bourgeoises, le pignon est placé au premier plan. De même, les baies sont plus étroites à l'étage qu'au rez-dechaussée. Les briques vernissées sont utilisées à l'appui des motifs en relief de la façade, ainsi que pour valoriser les linteaux de baies. Un petit balcon en bois protège la porte d'entrée des intempéries. L'espace privatif devant la construction est encadré par un muret marquant l'espace. 10
84 rue de Maubeuge 4 photo particulière photo générale Habitation R+1+C fin XIXème - début XXème Brique Ardoise Jeu de brique - volumétrie - boiseries Moyen - Moyen Cette maison bourgeoise est composée d'un corps principal R+1 et de deux ailes en plain pied. Alors que la composition du corps principal est régie par la verticalité (baies hautes mais étroites) selon la typologie habituelle des maisons bourgeoises, les deux ailes du bâtiment semblent s'étaler en largeur (baies plus larges). La façade, à dominante de brique, trouve son raffinement dans le calepinage des briques, au niveau des linteaux et de la frise filant sur la façade. La brique vernissée vient en appui du calepinage. Les baies, d'origine, participent à la composition d'ensemble de la façade. 11
13 rue de Maubeuge 5 photo particulière photo générale Habitation R+C début XXème Brique - béton Ardoise Volumétrie - polychromie Cette demeure située à l'angle des rue de Maubeuge et Jean-Jacques Rousseau, est une belle illustration des tendances architecturales du début du XXème siècle. L'utilisation du béton et de la brique en plaquette affirme la volonté de modernité du contructeur. Les pignons aux formes courbes aussi bien en plan comme en élévation, dégagement de grandes baies, offrant une grande luminosité dans les pièces de vie. La toiture mansardée reçoit également de grandes lucarnes disposées telles des bow-window. 12
27 rue Jean Catelas 6 photo particulière Habitation, architecte A. Danis R+1+C 1955-1959 Brique - pierre Ardoise Volumétrie - jeu de surfaces - boiseries - Moyen Cette maison d'inspiration Art Déco se situe en front à rue, et possède un jardin sur son côté ainsi que sur ses arrières.constituée de volumes géométriques simples superposés, ce sont les horizontales qui structurent le plus la composition. Le rez-de-chaussée en pierre du pays porte l'étage rouge brique, lui-même supportant la toiture grise anthracite de l'ardoise de la toiture. La corniche saillante ainsi qu'un auvent au dessus de la porte d'entrée dessinent deux horizontales blanches fortes. Les motifs Art Déco sont présents jusqu'au dessin de la porte, d'origine, constituée de bois et verre é de grilles ouvragées à dessins géométriques. 13
27 rue Jean Jaurès 7 Habitation R+1+C 1925-1930 Brique Ardoise - tuile Volumétrie Cette grande demeure est située dans l'une des rues principales du centre d'aulnoye-aymeries. Le vocabulaire Art- Déco se mèle ici à celui de l'architecture néo-flamande : les lucarnes pignons à redents répondent au pignon centré situé au premier plan, alors que la présence de la brique est très forte. De part et d'autre du bâtiment principal se situe deux rajouts vraisemblables : un bow-window sur la gauche, accueillant une terrasse à l'étage, ainsi qu'un corps complet de bâtiment en retrait par rapport à la rue sur la gauche, retrouvant la hauteur du corps principal. 14
35-37 rue Parmentier, 25-27 rue Sadi, 95 rue la Fontaine, 5-7 rue Victor Hugo 8 photo particulière Habitation R+1+C Début XXème Brique Ardoise - tuile Volumétrie - polychromie Plusieurs habitations de composition Art-Déco sont implantées sur le territoire de Aulnoye. Situées principalement le long des rues datant de la fin du XIXème siècle, elles sont construites en brique. La volumétrie est remarquable ; toitures à croupettes sur pignons, toiture mansardée, arcs en plein cintre. L'utilisation du ciment pour consolider les linteaux apporte également la possibilité d'intervenir en polychromie sur la façade ; ainsi, le dessin de façade est organisé par des bandeaux et segments de ciment peint, contrastant avec le rouge de la brique. 15
Aymeries 9 photo particulière photo générale hameau XIème siècle Pierre - brique Ardoise - tuile Sobre S'étant développé autour de la communauté religieuse, le village de Aymeries s'est installé sur les bords de Sambre, principalement sur la rive droite. Constitué autour de son église bâtie à la fin du Moyen-Age, le hameau est surtout composé de fermes et petites habitations rurales de pierre. Le village d'aymeries est rattaché à Aulnoye en 1953. 16
2 bis rue Mirabeau 10 photo particulière Habitation R+1+C Début XXème Brique Ardoise Volumétrie - briques vernissées Cette demeure, située à proximité du square du général Leclerc, reprend la typologie des maisons bourgeoises du début du XXème siècle ; au premier plan un corps de bâtiment pignon en façade et à bow-window, au second plan un corps de bâtiment plus large aux baies néanmoins plus étroites. Une frise sous chéneau de briques venissées blanches ainsi que les linteaux en brique vernissée brune et blanche ent la façade. Les menuiseries, peintes en vert, contrastent avec la rouge brique et le blanc. 17
Place de la gare 11 photo particulière photo générale Gare R à R+C Début XXème Brique - béton Bac acier Volumétrie Etant le symbole des heures de gloire apportées par la création des voies ferrées Paris-Bruxelles et Lille-Jeumont se rencontrant sur le territoire communal, la gare a brassé tout au long du XXème siècle les populations belges et de la moitié nord française. Suite à l'essor automobile et au déclin progressif industriel, la fréquence des trains s'est affaiblie et la ville ne rayomnne plus de part sa position centrale dans le sud du département du Nord. Composée d'un corps central et de deux ailes d'hauteur moindre, la gare est construite en brique, les pilastres encastrés marquant les travées étant réalisés en béton. Le bâtiment de brique est de fait rythmé régulièrement par les pilastres gris clairs. 18
33 rue de Maubeuge, 17-23 rue Victor Hugo, 46 rue J-J. Rousseau 12 photo particulière Habitation R+1+C fin XIXème - Début Xxème Brique Ardoise - tuile - PVC Jeu de briques - polychromie L'ation des façades a permis aux propriétaires de valoriser leur niveau social à travers leur patrimoine. Elle peut être de plusieurs ordres : au nu de la façade, en utilisant dans la maçonnerie des éléments colorés, comme les briques vernissées ou pierres de tailles, en relief sur la façade, en appliquant sur la maçonnerie céramiques ou enduits, ou en disposant les briques de telle façon à ce qu'elles créent des reliefs sur la façade. Le plus souvent, ce sont les linteaux et corniches qui sont lieux les plus courants d'ation. Des liserés verticaux ou horizontaux peuvent compléter l'ation, ainsi que des motifs sur façade. 19
65 rue de l'hotel de Ville, 3 et 30 rue Victor Hugo, 52 rue Anatole France 13 photo particulière Ferronneries Brique Ardoise - tuile Ferronneries De nombreux exemples de ferronneries d'art sont disséminés sur le territoire communal. Principalement utilisés pour portails et garde-corps, de très beaux exemples de grilles adossées aux vitres de portes d'entrées sont également remarquables (52 rue Anatole France). Les motifs sont généralement géométriques (inspiration Art-Déco), mais peuvent aussi être très tortueux et d'inspiration florale (balcon). 20
rue Frédéric Joliot, rue Henri Dunant 14 photo particulière Quartier d'habitations R+1 à R+4 Deuxième moitié XXème siècle Brique Tuile Sobre Suite à un besoin de loger les travailleurs de Vallourec et des chemins de fer, de nombreuses opérations de logement ont vu le jour. La maison mitoyenne devient le modèle de base, même si celui de la tour d'habitations occupant une grande prairie engazonnée se retrouve aussi ponctuellement sur le territoire communal. Au sein de ces quartiers uniquement résidentiels, quelques aménagements apportent une plus-value à l'espace public : alignement d'arbres, square... 21
15 aménagements doux Aux limites de l'emprise urbaine, ou entre deux poches urbanisées, des cheminements non stabilisés permettent le déplacement de la population entre quartiers ou en promenade par les modes doux. La végétation à ses abords y est contrôlée, mais pas domptée à tout prix. 22
Voie ferrée 16 Voie ferrée 1854 La création de la ligne de chemin de fer Paris - Bruxelles en 1854 mais également celles de Calais - Bâle et Lille - Jeumont, permet à la ville d'aulnoye, dont la gare est située au carrefour de ces lignes, de connaître un essor économique démographique considérable. Cette implantation n'est néanmoins pas négligeable, puisque la voie ferrée opère une réelle cicatrice du territoire communal, anihilant les proximités déjà existantes et valorisant la distance. En outre la proximité de la voie ferrée avec le tissu urbain pose des problèmes d'accessibilité entre quartiers, le nombre de franchissements de la voie étant faible. 23
1 rue de Leval 17 Habitation R+1+C vers 1950 Béton ardoise Volumétrie Moyen Cette demeure en front à rue est construite en béton. L'entrée, centrée sur la façade, est accessible par un double escalier le long du mur et protégée par le bow-window situé à l'étage. Les baies sont larges et nombreuses, alors qu'elles s'organisent symétriquement par rapport à l'entrée. La composition globale n'est néanmoins pas strictement symétrique, puisqu'un garage est adossé sur le côté gauche. 24
rue de l'industrie, rue des fleurs 18 plan photo générale Habitation R+1+C Début XXème Brique Tuile Reliefs en façade Quelques rues de la commune sont bordées de logements individuels jointifs, c'est le cas de la rue des fleurs et de la rue de l'industrie. Logement constitué de deux travées et à deux fenêtres en façade, il est soit en front à rue, soit précédé d'un jardin privé de quelques mètres de profondeur. Les façades, sobres, sont généralement agrémentées de motifs géométriques basiques réalisés en relief de brique. La rectitude des fronts bâtis génère des perspectives qui pourraient être valorisées. 25
157 rue de l'hôtel de ville 19 photo particulière photo générale Lycée hôtelier Jeanne-d'Arc R+3+C 1925-1930 Brique - ciment Tuile Volumétrie - polychromie L'imposant complexe scolaire était à l'origine une instituation privée pour jeunes filles. La richesse des bâtiments étant alors gage de considération, tous les moyens y ont été employés. La brique mécanique est utilisée au plat comme à chant, principalement au niveau des encadrements de baies, pour plus de graphisme et de finesse. Les linteaux sont majoritairement réalisés en béton, ponctuant ainsi la façade largement percée de baies de segments horizontaux. Des colonnes cannelées encastrées rythment la façade tout en ant la façade couleur brique. Le vocabulaire du début du siècle y est largement exploité : bow-window, toiture mansardée, baies tripartites... 26
52 rue Anatole France 20 Usine Vallourec - Mannesman R+1+C 1920 Brique Ardoise Briques vernissées Moyen Témoignant de la richesse industrielle passée, les bâtiments de l'usine de Vallourec sont construits et pierre et brique. La volumétrie du bâtiment est à l'échelle de la prospérité de l'activité ; les pignons à créneaux accueillent les entrées, és de grilles de fer forgées ouvragées aux motifs géométriques. Les baies plein cintre du rez-dechaussée sont réalisées en briques vernissées. A l'étage, les baies rectangulaires sont encadrées par des montants et impostes de briques vernissées, prolongés en liserés sur toute la longueur de la façade. Ces bâtiments sont encore aujourd'hui appelés les "grands bureaux". 27
23 rue Jean Catelas 21 Hauteur Fort 8 m Pierre Créneaux Aux allures de château-fort avec ses créneaux, sa composition symétrique et ces ouvertures à arc en plein cintre, ce fort était un lieu de production de chaux. Aujourd'hui conservé, ses abords ne favorisent pas sa valorisation. 28
centre équestre, 1 rue de Gommegnies 22 photo particulière photo générale Ferme Basse Cour R+C XVI - XVIIIème Pierre enduite Ardoise Sobre Malgré son imposante dimension, cette ancienne ferme s'intègre parfaitement au paysage. A cour carrée, les bâtiments agricoles s'organisent autour du vide central. Les bâtiments ont conservé la structure typique des fermes de l'avesnois. Les proportions du bâtiment donnent à la toiture autant d'importance que les murs, sinon plus. La nouvelle affectation des locaux est adaptée aux volumes construits. 29
rue Mirabeau 23 photo particulière Habitation R+1+C début XXème Brique - béton - enduit Ardoise - tuile Volumétrie - polychromie Moyen Ces habitations sont toutes situées le long de la rue Mirabeau, à proximité de la rue Jean-Jacques Rousseau. Construites à la même époque et étant toutes le fruit du même mouvement architectural, elles sont implantées au milieu de leur parcelle, alors que le devant de la propriété est limité par un muret reprennant le style de la construction. La composition, toujours semblable positionne un pignon en premier plan, possédant 2 étages et des combles aménagés, alors qu'en second plan se positionne un corps de bâtiment parallèle à la voirie, à R ou R+1+C. La polychromie apporte du graphisme dans le dessin de la façade, en valorisant les horizontales et verticales. 30
40 rue Jean-Jacques Rousseau 24 photo particulière photo générale Habitation R+1+C fin XIXème - début Xxème Brique Ardoise - PVC polychromie - Moyen Ce bâtiment regroupe deux logements à deux travées. Symétriques, ils se partagent au dessus des portes d'entrée un volume habitable saillant construit en bois. Les façades respectent toutes deux le même dessin : pilastres aux angles, frises et linteaux de baies sont colorés de la même façon, favorisant la lecture de l'ensemble. 31
72 rue Jean-Jacques Rousseau 25 photo particulière Police nationale R+C 1930-1940 Brique - enduit Tuile Volumétrie - polychromie Situés à proximité du centre-ville, les locaux de la police nationale occupent un bâtiment du milieu du XXème siècle. Le rez-de-chaussée est recouvert de plaquettes de briques calepinées dans un objectif graphique, alors que l'étage est enduit, et é de motifs géométriques réalisés en brique. L'entrée se réalise par l'angle, mais malgré le petit auvent et le portillon, elle manque de lisibilité. 32
44 rue Jean Jaurès 26 photo particulière Habitation, architecte M.Mélon R+1+C 1947 Béton toit terrasse Volumétrie Moyen Cette habitation située dans le centre ville d', illustre bien les principes modernes. Le toit plat permet de profiter de cette surface en terrasse, alors que les fenêtres aux grandes dimensions offre un confort lumineux aux pièces de vie. Le travail de la ligne et de son retournement agrémente le dispositif d'entrée. 33
rue piétonne 27 photo particulière Rue piétonne R+1+C Brique - enduit Ardoise - tuile - toit terrasse RDC commercial Moyen La rue piétonne, axée sur l'entrée de la gare, a ses rez-de-chaussée réservés au commerce : restauration, service à la personne, habillement. Néanmoins, de nombreux locaux commerciaux sont désaffectés et dévalorisent le cadre de vie. Aujourd'hui, la rue est moins fréquentée qu'elle n'a pu l'être lorsque tous les services fonctionnaient. 34
2 rue Gabriel Péri 28 photo particulière Habitation R+C Début XXème Brique - enduit Tuile Volumétrie - polychromie Cette grande demeure du début de la première moitié du XXème siècle, est installée au milieu de sa parcelle. Malgré l'importante surface de toiture, le volume du rez-de-chaussée n'est pas oppressé par la toiture. Le mur blanc répond à la toiture orangée, si bien que l'équilibre des couleurs équilibre les volumes. L'entrée se situe sur le pignon sous proche. 35
rue Gabriel Péri 29 Habitation R+C début Xxème Brique - enduit Tuile Sobre A proximité de la place du marché d', une opération de logements ouvriers termine le linéaire de la rue Gabriel Péri. Les maisons mitoyennes en recul par rapport à la chaussée, font face à un espace public aménagé pour le stationnement. Malgré les nuances de façades dûes aux transformations et entretiens réalisés par les différents propriétaires, l'ensemble reste tout de même homogène. 36
27 rue Pasteur 30 photo particulière Habitation, architecte M.Mélon R+1+C début XXème Briques - enduit Tuile Volumétrie - ferronneries Cette demeure se distingue par sa volumétrie complexe composant non seulement sur la base de formes géométriques simples, mais aussi à partir de biais et de courbes. Les volumes géométriques simples sont en briques, alors que les volumes complexes sont enduits en clair. En plan, c'est sur les ferronneries et les baies qu'est réalisé un travail de graphisme. Composée de deux volumes distincts, c'est le volume entièrement en béton qui assure la réception, alors que l'autre partie de bâtiment regroupe les pièces de vie derrière la façade. 37
3-5 rue Pasteur 31 photo particulière Habitation, architecte P.Boëns R+1+C 1950 Béton Tuile - ardoise Volumétrie - relief de la façade - Moyen Cette construction d'architecte regroupe deux logements projetés simultanément. Légèrement en recul par rapport à la la chaussée, cet espace est exploité au profit d'une distanciation entre l'espace public et la sphère privée, tout en organisant la séquence d'entrée : quelques marches entourées de jardinières permettent l'accès à l'entrée, elle même étant protégée par l'avancée du bow-window à l'étage. Les formes géométriques régulent la composition principalement à partir de l'horizontale, notamment les appuis-de-fenêtres en saillie et le relief de la façade à l'étage. 38
rue Jules Guesde 32 Habitation R+1+C fin XIXème - début Xxème Brique - béton Ardoise - tuile Volumétrie - polychromie La rue Jules Guesde sur son linéaire exposé au Sud, et ce sur toute sa longueur, affiche de nombreuses demeures d'architecte principalement du début du XXème siècle. Son linéaire orienté au nord, quant à lui, est construit de logements individuels jointifs, type logement ouvrier en bandeà deux travées. Ces logements de brique sont néanmoins très és, par des moulures en corniche, ainsi que par des céramques dans la travée la plus large. La hauteur des habitations peut varier, mais dans la majorité des cas la variation de hauteur est dûe à des hauteurs de plancher différents. En effet, il s'agit principalement de logements à R+1. 39
74 rue de l'hôtel de ville 33 Habitation R+1+C début XXème Brique Tuile Volumétrie - polychromie Cette demeure de style Art Déco à plan rectangulaire possède deux étages et des combles habitables. Le rez-dechaussée est réhaussé, dégageant ainsi la place pour un garage semi-enterré. Située en retrait sur la parcelle, la maison est précédée d'un jardin d' au premier plan, articulant la séquence d'entrée : portillon, jardinet, escalier, porche, entrée. La composition géométrique de la façade est principalement bicolore ; le rouge de la brique tranche avec l'enduit du rez-de-chaussée, des linteaux et montants de baies et corniche. 40
4 - Approche socio-économique Il s agit de porter à connaissance quelques données de cadrage pour mieux situer les communes du Val de Sambre les unes par rapport aux autres de manière à donner un éclairage sur les potentialités des communes et de leurs habitants, mais aussi les difficultés auxquelles sont confrontés techniciens dans leur gestion du patrimoine, et population, dans leur quotidien. Ces données concernent le parc logement de la commune, la population, ainsi que la précarité commune par commune. Le parc logement Le parc des propriétaires locataires est largement dominant. Il représente 53,3% du parc des résidences principales de Aulnoye-Aymeries au recensement de 1999, taux supérieur à la moyenne AMVS. Aulnoye-Aymeries est en fait l une des communes possédant le plus de logements locatifs HLM de l agglomération. Le parc datant d avant 1975 représente 73,2% des résidences principales. On note une faible croissance du parc logement depuis les années 1990, qui est de 3%. 70,8% du parc des propriétaires possède plus de 4 pièces. Néanmoins, de petits logements de une à trois pièces sont également situés sur le territoire communal en proportions égales. La population La population de Aulnoye-Aymeries compte 9203 personnes en 1999 ; sa population est fortement en baisse entre 1990 et 1999 (-0,79 % par an) pour une moyenne de -0,35 % pour l AMVS. Il s agit de la commune la plus touchée par la baisse de population. Les jeunes (0-24 ans) représentent 34,3% de la population totale. Le taux de chômage est de 22,7 % de la population active pour une moyenne de l AMVS de 23 %. Même si ce taux reste semblable à la moyenne de l agglomération, il reste de loin fortement supérieur aux données nationales. 67% de la population active travaille en tant qu ouvrier ou employé encore actuellement ; ces données viennent confirmer l importance de l industrie notamment dans la commune. 41
L Indicateur de précarité sociale L appréhension de la précarité sociale des communes au travers d un indice de comparaison suppose la synthèse d indicateurs hétérogènes dont les échelles d amplitude sont difficilement comparables. Pour changer d échelle, chacune des variables doit être centrée réduite afin qu elle présente le même ordre de grandeur. Le mode de calcul de la variable centrée réduite consiste à retirer à chaque taux la moyenne des communes et à le diviser par son écart-type (ou racine carrée de la variance) qui rend compte de la dispersion. FOYERS NON CHOMAGE LES SANS L'EMPLOI INDICE DE IMPOSABLES DIPLOMES PRECAIRE 1 PRECARITE 2 Louvroil 1,00 1,44 1,25 0,77 4,45 Jeumont 0,22 0,70 0,42 0,58 1,92 Maubeuge 0,22 0,43 0,62 0,52 1,80 Recquignies 0,33 0,06 0,21 0,28 0,88 Neuf-Mesnil 0,33-0,07 0,62-0,36 0,53 Ferrière-la-Grande 0,00-0,52 0,21-0,01-0,32 Bachant 0,22-0,49-0,21 0,06-0,41 Feignies 0,11-0,19 0,00-0,38-0,46 Aulnoye-Aymeries 0,11-0,13-0,42-0,09-0,52 Marpent 0,11-0,10-0,21-0,42-0,62 Boussois -0,33-0,19 0,42-0,62-0,73 Leval -0,22-0,55-0,62-0,82-2,22 Assevent -0,78-0,87-0,42-0,30-2,36 Ferrière-la-Petite -0,55-1,76-1,25-0,28-3,85 Pont-sur-Sambre -0,44-0,81-1,66-1,18-4,10 Rousies -1,33-1,31-1,45-0,81-4,91 Vieux-Mesnil -1,00-2,04-1,66-0,98-5,68 Monceau-Saint-Waast -0,78-2,33-1,25-1,35-5,70 Colleret -1,22-1,94-1,45-1,59-6,20 Cerfontaine -1,55-2,47-0,42-2,12-6,56 Obrechies -1,89-2,67-2,29-1,46-8,31 Elesmes -2,33-1,99-2,70-2,40-9,41 1) les apprentis, les emplois aides, les intérimaires, les stagiaires, les cdd 2) Somme des 4 indicateurs Même si le taux de chômage est élevé, comme vu précédemment, l indice de précarité reste correct. La principale difficulté à laquelle la commune doit faire face est le manque cruel d accessibilité aux formations. 42
5 - Problématiques urbaines En guise de conclusion de cette étude de potentialités et en introduction d un document distinct synthétisant les contributions du réseau Beauregard à la définition des politiques d aménagement des communes membres du réseau élaborées dans le cadre des études FAN, évoquons quelques constats ou observations des techniciens lors des relevés de terrain et appelant à notre sens une réflexion complémentaire : Potentialités : 1 - Le quartier du centre ville, avec la gare, symbole de l essor de Aulnoye lors de l industrialisation et la rue piétonne, 2 - Des équipements structurants dans le tissu urbain (centre aquatique ludique, médiathèque, salles de spectacle, maison de la petite enfance ) 3 Un important patrimoine architectural de type Art Déco (maisons individuelles et villas ) 4 Un hôtel de ville, à l image de l essor qui a porté le développement communal grâce aux liaisons ferrées 5 La tour florentine, symbole de la puissance de la Compagnie des chemins de fer du Nord 6 Un développement urbain maîtrisé, avec la volonté d éviter l étalement des zones urbanisées 7 - Une volonté forte de travailler l entrée de ville 8 le hameau de Aymeries, véritable respiration villageoise avec sa place ouverte sur la Sambre Problématiques à améliorer : 1 - La voie ferrée crée une réelle coupure dans la ville entre le centre et la cité des cheminots ; seuls deux passages franchissent la voie ferrée et permettent d accéder de l autre côté de la ville 2 - De grands espaces monofonctionnels dédiés au stationnement en centre-ville 3 - La place du 8 mai 1945, dont la densité est nettement supérieure aux autres quartiers Aulnésiens, nécessite la requalification de ses espaces 4 - Aulnoye-Aymeries est une ville constituée principalement de maisons individuelles issues des différentes vagues d urbanisation dirigées par les principaux employeurs industriels et ferroviaires ; on peut regretter alors le manque de mixité par quartier (quartier des ouvriers, quartier des ingénieurs ) La commune bénéficie depuis peu de la réflexion menée par les étudiants de l Ecole d Architecture de Mons portant sur la requalification du centre ville, dans le cadre du partenariat entre l ADUS et l Ecole d Architecture de Mons. 43
6 - Conclusion La commune d Aulnoye-Aymeries est à l image du Val de Sambre ; à partir de petits bourgs ruraux, installés en bordure de Sambre et vivant originellement de l agriculture, la révolution industrielle a complètement métamorphosé le territoire. Le rassemblement de Aulnoye à Ay meries illustre bien l expansion territoriale qu a permis le développement de l industrie sur le territoire ; aujourd hui, les deux anciennes communes forment en effet un agglomérat continu urbanisé. Riche aujourd hui d un patrimoine rural, industriel, et contemporain, la ville d Aulnoye- Aymeries est en pleine mutation. Elle doit en effet faire face aux coupures urbaines qu ont créé les voies ferrées sur le territoire communal, ainsi qu à la requalification de son centreville. Marqué d une double culture ouvrière et cheminote, le tissu urbain se singularise par la dissociation et la ségrégation en fonction du statut et de l activité des ménages, qui, même si elle n est plus pratiquée aujourd hui dans l attribution des logements, a fortement imprégné l habitat aulnésien. La commune d Aulnoye-Aymeries affiche depuis plusieurs décennies sa volonté d offrir un cadre de vie valorisé à ses habitants, en témoignent les nombreux équipements de qualité dont la commune est aujourd hui dotée. Désormais, c est au niveau de l offre de services privés que la ville doit axer ses priorités, afin d offrir à ses habitants les services de proximité qui ont massivement déserté le territoire suite au déclin économique, et qui peinent à se fixer aujourd hui sur le territoire. 44