contrôle sanitaire des piscines d été à usage collectif dans les Yvelines Bilan 2010

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contrôle sanitaire des piscines d été à usage collectif dans les Yvelines Bilan 2010 Délégation Territoriale des Yvelines Mars 2011 La santé en Île-de-France

SOMMAIRE SOMMAIRE... 1 1 LE CONTROLE SANITAIRE DES PISCINES... 2 2 LES PISCINES D ETE DANS LES YVELINES... 2 3 LA QUALITE DE L EAU... 3 3.1 TAUX DE NON CONFORMITE DES ANALYSES... 4 3.2 ORIGINES DES NON CONFORMITES... 4 4 L ENTRETIEN ET L EXPLOITATION DES INSTALLATIONS... 6 4.1 REALISATION DES AUTOCONTROLES... 7 4.2 L HYGIENE ET L ENTRETIEN DES INSTALLATIONS... 7 4.3 LA PREVENTION DES RISQUES SANITAIRES (AMIANTE ET LEGIONELLES)... 7 4.4 LE STOCKAGE DES PRODUITS CHIMIQUES... 8 4.5 LE DISPOSITIF DE SECURITE ANTI-NOYADE... 9 5 CONCLUSION... 9 ANNEXE 1... 10 ANNEXE 2... 12 ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 1

1 LE CONTROLE SANITAIRE DES PISCINES La qualité des eaux de piscine fait l objet d un contrôle sanitaire exercé sur l ensemble du département par la Délégation Territoriale des Yvelines de l Agence Régionale de Santé (ARS) Ile de France au nom du Préfet du département. Ce contrôle est fixé par le Code de la Santé Publique aux articles L.1332-1 à L.1332-9 pour la partie législative et D.1332-1 à D.1332-13 pour la partie réglementaire (codification du décret du 7 avril 1981 fixant les normes d hygiène et de sécurité dans les piscines et baignades aménagées). Il s applique à toutes les piscines, excepté celles réservées à l usage personnel d une famille, les piscines thermales et les piscines des établissements de santé autorisés à dispenser des soins de suite et de réadaptation, d usage exclusivement médical. Ce contrôle sanitaire s articule en deux parties : le contrôle de la qualité de l eau des bassins via la réalisation d analyses mensuelles le contrôle annuel de l entretien des installations. La réalisation des prélèvements et des analyses de l eau des bassins a été confiée par l ARS au Laboratoire IPL santé environnement durables - Ile de France, laboratoire agréé par le ministère chargé de la santé. L exploitant est responsable du bon fonctionnement des bassins, il a une obligation de résultats et d auto-surveillance. Il consigne quotidiennement dans un carnet sanitaire de suivi la fréquentation de l établissement, les paramètres physico-chimiques qu il mesure deux fois par jour, le relevé des compteurs d eau et les observations relatives aux vérifications techniques (lavages des filtres, vidange des bassins ) et aux incidents éventuels. L annexe 1 présente un récapitulatif de la réglementation applicable à ces établissements. 2 LES PISCINES D ETE DANS LES YVELINES En 2010, le département des Yvelines comptait 53 piscines permanentes (ouvertes toute l année) et 65 piscines d été (ouvertes majoritairement de mai à septembre). Le présent bilan concerne uniquement les piscines d été. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 2

Les 65 piscines d été du département des Yvelines peuvent être classées selon six grandes catégories, présentées dans le tableau suivant. Catégories de piscines d'été Ces 65 établissements rassemblent au total 92 bassins. Nombre % Résidences 46 71% Hôtels 4 6% Camping 4 6% Communales 5 8% Golf 4 6% Clubs privés 2 3% Le tableau situé en annexe 2 présente une synthèse, par établissement, de la qualité de l eau et de l entretien des installations. 3 LA QUALITE DE L EAU L eau des bassins des piscines doit être filtrée, désinfectée et désinfectante. Dans les Yvelines, les piscines d été sont toutes désinfectées au chlore et pour la majorité au chlore stabilisé (77%). L eau des bassins doit répondre aux normes chimiques et microbiologiques imposées par le Code de la Santé Publique et qui sont les suivantes : en l absence de stabilisant, la teneur en chlore actif doit être comprise entre 0.4 et 1.4 mg/l ; en présence de stabilisant, la teneur en chlore disponible doit être supérieure à 2 mg/l, et il est recommandé qu elle n excède pas 5 mg/l ; la teneur en stabilisant doit être inférieure ou égale à 75 mg/l. Une teneur proche de 30 mg/l est conseillée ; le ph doit être compris entre 6.9 et 7.7 ; la teneur en chloramines (ou chlore combiné) de l eau doit être inférieure ou égale à 0.6 mg/l ; le nombre de bactéries aérobies revivifiables à 37 C dans 1 ml doit être inférieur à 100 ; le nombre de coliformes totaux dans 100 ml doit être inférieur à 10, avec absence de coliformes fécaux dans 100 ml ; absence de germes pathogènes, notamment de staphylocoques pathogènes, dans 100 ml pour 90 % des échantillons. L ouverture des bassins au public est subordonnée à la conformité de ces paramètres aux limites de qualité. En cas de dépassement des limites de qualité pendant la période d ouverture de la piscine, la Délégation Territoriale des Yvelines de l ARS examine avec le gestionnaire l origine du problème et les mesures à prendre pour y remédier sans délai. Si les moyens curatifs adaptés ne sont pas mis en œuvre par le gestionnaire, et après mise en demeure non suivie d effet, la Déléguée Territoriale de l ARS propose au préfet de prendre un arrêté de fermeture temporaire de l établissement. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 3

3.1 Taux de non conformité des analyses Une analyse est considérée comme non conforme si au moins un des paramètres analysés ne répond pas aux limites de qualité fixées par le Code de la Santé Publique. Parmi les 290 analyses réalisées sur les 92 bassins, 32% ont montré des résultats non conformes. En 2007, 2008 et 2009, les pourcentages d analyses non conformes étaient respectivement de 30%, 20% et 28%. La qualité de l eau s est donc légèrement dégradée en 2010. Répartition des analyses conformes et non conformes aux limites de qualité fixées par le Code de la Santé Publique Nombre d'analyses 350 300 250 200 150 100 50 0 166 71 Analyses conformes Analyses non conformes 195 152 48 59 198 2007 2008 2009 2010 92 3.2 Origines des non conformités La principale difficulté rencontrée par les gestionnaires au cours de l été est la maîtrise de la teneur en chloramines. On observe en 2010 une diminution des non-conformités liées à la désinfection de l eau des bassins. Par contre, le pourcentage de non conformités liées à un excès de chloramines a quasiment triplé. Enfin, le taux de non conformités bactériologiques a également nettement augmenté. Les excès de chloramines mis en évidence peuvent être liés à une forte fréquentation des bassins au cours du mois de juillet 2010 qui a été particulièrement chaud et une insuffisance d apport en eau neuve. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 4

Une teneur régulièrement trop élevée en chloramines peut provoquer des irritations oculaires ou des muqueuses ou de l appareil respiratoire chez les baigneurs. Les gestionnaires doivent mettre en œuvre les mesures nécessaires pour diminuer le taux de chloramines, ceci afin de prévenir d éventuels risques sanitaires. Les non conformités bactériologiques sont également la conséquence d une mauvaise hygiène des baigneurs et d un renouvellement d eau insuffisant. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à diminuer les teneurs en chloramines et les non conformités bactériologiques dans l'eau, notamment : le respect des règles d hygiène des baigneurs, celles-ci devant figurer dans le règlement intérieur (notamment les consignes de douche savonnée et le passage par le pédiluve), le respect de la circulation dans les espaces pieds nus / pieds chaussés délimités dans les vestiaires, la limitation de la fréquentation des bassins, l'augmentation des taux de renouvellement en eau, la ventilation du bac tampon de recyclage des eaux, l'efficacité du système de filtration, Les principales causes de non-conformités constatées, ainsi que leur évolution depuis 2007, sont récapitulées dans le graphique ci-dessous. Evolution de la répartition des types de non-conformités des analyses d'eau des bassins 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 8% 5% 12% 3% 8% 19% 7% 3% 15% 8% 23% 27% 14% 8% 41% 27% 37% 36% 11% 28% 11% 25% 15% 10% 2007 2008 2009 2010 Bactériologie non conforme Excès de stabilisant Excès de chloramines ph non conforme Excès de chlore Désinfection insuffisante ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 5

4 L ENTRETIEN ET L EXPLOITATION DES INSTALLATIONS Lors de la visite annuelle des installations, la Délégation Territoriale des Yvelines de l ARS contrôle 5 types de paramètres techniques : 1 ) les autocontrôles (carnet sanitaire complet et bien tenu, analyses quotidiennes suffisantes ), 2 ) l hygiène et l entretien des installations (désinfection des pédiluves, révision du matériel d analyse, révision du disconnecteur si existant ), 3 ) la prévention des risques sanitaires (diagnostic amiante, diagnostic technique des réseaux d eau chaude sanitaire, analyses légionelles annuelles ), 4 ) le stockage des produits de traitement de l eau (séparation des produits chimiques, affichage des consignes de sécurité, matériel de protection disponible), 5 ) le dispositif de sécurité anti-noyade. Etablissements non conformes (%) par rapport à l'entretien et à l'exploitation des installations (hors dispositif de sécurité anti-noyades) Nombre d'établissements 70 60 50 40 30 20 10 0 18 3 17 9 Autocontrôles de la qualité de l'eau 29 60 52 37 Hygiène et entretien 23 23 20 23 Prévention des risques amiante et légionelles 18 12 9 9 Stockage des produits chimiques 2007 2008 2009 2010 En 2010, 51% des établissements (33 sur 65) ont été conformes pour tous les paramètres techniques (hors analyses de l eau des bassins). Ils étaient 34% en 2009. On observe une augmentation du nombre d établissements conformes vis-à-vis de ces critères en 2010. Cependant, la plupart des établissements non conformes sont les mêmes d une année sur l autre. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 6

4.1 Réalisation des autocontrôles L indicateur suivi est limité à la bonne mise en œuvre des autocontrôles et à la tenue du carnet sanitaire, il exclut l affichage du bulletin d analyses transmis par la Délégation Territoriale des Yvelines de l ARS en raison du délai important observé entre la date de prélèvement et l envoi des bulletins d analyses à l établissement. Cependant, l affichage des bulletins d analyses et des règles d hygiène dans l établissement est nécessaire à l information des usagers. Le nombre de non-conformités observées en 2010 sur le critère d autocontrôle reste encore élevé. De nombreux gestionnaires négligent toujours l importance du carnet sanitaire. La tenue du carnet sanitaire, outre le suivi de la qualité de l eau dans les bassins (deux analyses quotidiennes), permet de recenser les divers dysfonctionnements techniques auxquels l établissement pourrait être confronté ainsi que les apports en eau neuve, le nombre de baigneurs et les fréquences de lavage de filtres. Il assure ainsi la traçabilité des différents paramètres et permet aux gérants d être plus réactifs face à d éventuels problèmes sanitaires. 4.2 L hygiène et l entretien des installations La convention de rejet relative au dispositif mis en place lors de la vidange des bassins est un critère intégré, depuis 2008, dans la deuxième partie du contrôle portant sur l hygiène et l entretien des installations. En effet, l article R.1331-2 du Code de la Santé Publique interdit d introduire dans les systèmes de collecte des eaux usées les eaux de vidange des bassins de natation. Cependant, en application de l article L.1331-10 du dit code, un tel déversement est possible lorsqu une convention d autorisation a été conclue avec la collectivité à laquelle appartiennent les ouvrages d assainissement. A ce jour, treize gestionnaires de piscines déversant les eaux de vidange de bassin dans le réseau des eaux usées n ont toujours pas transmis à la Délégation Territoriale des Yvelines de l ARS une copie de cette convention de rejet. Dans la plupart des cas, le dossier est en cours d instruction chez les gestionnaires des réseaux d assainissement. Par ailleurs, la révision du dispositif de disconnexion (article R.1321-21 du Code de la Santé Publique) et du matériel électronique utilisé pour l autocontrôle doit être effectuée et attestée par certificat tous les ans. De nombreux gestionnaires l ont oublié. 4.3 La prévention des risques sanitaires (amiante et légionelles) - Amiante : Parmi les établissements susceptibles de contenir des matériaux amiantés dans les locaux liés au fonctionnement de la piscine (permis de construire délivrés avant le 1er juillet 1997), 95% ont réalisé un dossier technique amiante ou DTA (articles R.1334-25 et R.1334-26 du Code de la Santé Publique et l arrêté du 22 août 2002 relatif au dossier technique). Trois établissements n ont toujours pas transmis la fiche récapitulative de leur DTA à la Délégation Territoriale des Yvelines de l ARS. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 7

- Prévention des risques liés au développement des légionelles : Lorsqu une piscine est équipée de douches raccordées à un réseau d eau chaude sanitaire, des analyses légionelles doivent être effectuées au moins une fois par an sur des points représentatifs de ce réseau (production, douches et points défavorisés) conformément à l'article 11 de l'arrêté préfectoral du 27 juin 2003. En raison de l utilisation saisonnière de ces douches, et donc d une période de stagnation des eaux dans le réseau favorable au développement de légionelles, ces analyses doivent être effectuées avant l ouverture au public et après nettoyage et remise en service des douches. En 2010, 70% des établissements ont réalisé leurs analyses légionelles annuelles (84% en 2009). Ces résultats montrent une baisse d assiduité du respect de la réglementation relative à la prévention des risques liés au développement de légionelles dans les réseaux d eau chaude sanitaire. Par ailleurs, l établissement doit réaliser un diagnostic technique des réseaux d eau chaude sanitaire (article 10 de l arrêté préfectoral du 27 juin 2003) qui doit comprendre, notamment : - le schéma de principe des installations, - une analyse technique du ou des réseaux, - une analyse fonctionnelle des installations, - une analyse des conditions d'exploitation et d'entretien actuelles, - et le cas échéant les propositions d'amélioration vis-à-vis des risques liés à la présence de légionelles. Depuis 2004 et jusqu en 2010, 92% des établissements ont réalisé leur diagnostic technique des réseaux d eau chaude sanitaire (86% en 2009). Ce diagnostic ne doit pas être confondu avec les analyses. Les prélèvements et analyses de légionelles doivent être réalisés par un laboratoire conformément à la norme NFT 90-431. Le diagnostic doit être effectué par un opérateur spécialisé ou par les gestionnaires s ils possèdent le personnel qualifié. 4.4 Le stockage des produits chimiques La tendance à l amélioration se poursuit concernant le stockage des produits chimiques utilisés dans le traitement de l eau. Cependant, elle reste insuffisante pour 9% des établissements. Les produits de traitement de l eau doivent être stockés séparément, sur des cuves de rétention, afin de prévenir d éventuels risques de fuites et/ou d explosions après mélange. Le matériel de protection individuelle relatif à la manipulation des réactifs est obligatoire conformément à la circulaire du 30 janvier 2003 relative aux risques d incendie ou d explosion lors du stockage et/ou de l utilisation de produits de traitement des eaux de piscines. Les consignes de sécurité relatives aux produits stockés doivent être clairement affichées dans les locaux de stockage ou de manipulation de ces produits, afin d assurer la sécurité du personnel. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 8

4.5 Le dispositif de sécurité anti-noyade La loi n 2003-9 du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines impose que les piscines privées soient équipées d un dispositif de sécurité pour prévenir le risque de noyade des jeunes enfants. La circulaire du 24 juin 2005 relative à la prévention des noyades précise que l intervention des ARS porte sur l ensemble des piscines à usage collectif sans accès payant (résidence, camping, club de sport, hôtel ). Les piscines à usage strictement familial doivent également respecter cette réglementation, mais l ARS n est pas chargée de leur contrôle. Dans les Yvelines, l ARS contrôle les dispositifs de sécurité dans les 62 piscines saisonnières visées par cette réglementation. L ensemble des piscines est aujourd hui équipé de barrières de protection (norme NF P0-306). Cependant, 15% des établissements n ont pas transmis d attestation de conformité de leurs installations. 5 CONCLUSION Ce bilan de l année 2010 met en évidence une qualité de l eau insuffisante dans de trop nombreux établissements et des insuffisances au niveau de l entretien et de l exploitation des installations dans certaines piscines saisonnières du département des Yvelines. Les non conformités des résultats d analyses de la qualité de l eau portent essentiellement sur des difficultés de gestion de la teneur en chloramines et des paramètres bactériologiques. Pour améliorer ces points, les gestionnaires des établissements doivent porter une attention particulière sur l hygiène du baigneur et les apports en eau neuve dans les bassins. Par ailleurs, chaque établissement est tenu de vérifier les points de non-conformités qui le concernent et de transmettre aux services de l ARS les documents qu il n a pas encore fournis, et ce avant le début de la prochaine ouverture au public. Ces points feront l objet d une attention particulière lors du contrôle sanitaire des installations pour la saison 2011. Les piscines saisonnières doivent bénéficier d un suivi et d un entretien régulier avant leur ouverture au public et sur toute la durée de leur période d ouverture. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 9

ANNEXE 1 Récapitulatif réglementaire Paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l'eau : Art. D.1332-2 du Code de la Santé Publique : Relatif aux normes physiques, chimiques et microbiologiques auxquelles doit répondre l eau des bassins. Art. 5 de l Arrêté du 7 avril 1981 fixant les dispositions techniques applicables aux piscines. Tenue du carnet sanitaire et affichage des bulletins : Art. 11 de l Arrêté du 7 avril 1981 : Relatif à la tenue du carnet sanitaire et à la fréquence des autocontrôles. Le carnet sanitaire doit mentionner, au moins 2 fois par jour, le ph de l eau et sa teneur en désinfectant. La fréquentation de l établissement et le relevé des compteurs d eau doivent y être notés quotidiennement. Art. 5 de l Arrêté Préfectoral du 27 juin 2003 : Relatif aux bulletins d analyse, qui doivent être affichés par l exploitant, de manière visible pour les usagers. Hygiène et entretien des installations : Art. D.1332-10 du Code de la Santé Publique : Relatif aux pédiluves, qui doivent être alimentés en eau courante et désinfectante non recyclée et vidangés quotidiennement (pour atteindre cet objectif, la teneur en chlore de l eau du pédiluve devrait être d au moins 5 mg/l). Art. 6 de l Arrêté Préfectoral du 27 juin 2003 : Relatif au matériel utilisé pour l autocontrôle. Celui-ci doit permettre de mesurer le ph entre 6,5 et 8, la teneur en désinfectant entre 0 et 4 mg/l et la teneur en stabilisant, quand ce produit est utilisé (les appareils électroniques, sujets à dérèglements, devraient être révisés chaque année). Art. 2 de l Arrêté du 7 avril 1981 : Relatif à la révision du disconnecteur. La maintenance et la vérification périodique de cet appareil doit être réalisée au moins 2 fois par an. Prévention des risques sanitaires : Art. R.1334-15 du Code de la Santé Publique : Relatif au diagnostic amiante. Les propriétaires des immeubles bâtis, à l exception des maisons individuelles, doivent rechercher la présence d amiante dans les flocages (construction antérieure au 01/01/1980), les calorifugeages (construction antérieure au 29/07/1996) et les faux plafonds (construction antérieure au 01/07/1997). Art. R.1334-25 du Code de la Santé Publique : Relatif au dossier technique amiante. Les propriétaires des immeubles recevant du public sont tenus de constituer le dossier technique amiante avant le 31/12/2003. Art. 10 de l Arrêté Préfectoral du 27 juin 2003 : Relatif à l évaluation des risques de développement des légionelles, qui doit être réalisée dans les réseaux d eau chaude sanitaire. Art. 11 de l Arrêté Préfectoral du 27 juin 2003 : Relatif aux analyses légionelles, qui doivent être réalisées au moins une fois par an. Ces analyses portent sur la recherche de bactéries Legionella pneumophila dans le réseau d eau chaude sanitaire desservant les douches. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 10

Stockage des produits de traitement : Circulaire DGS/SD 7 A/DRT/CT 4 N 2003-47 du 30/01/2003 : Relative aux risques d incendie ou d explosion lors du stockage et/ou de l utilisation des produits de traitement des eaux de piscine. Les produits susceptibles de réagir ensemble doivent être stockés séparément. L équipement de protection approprié et les consignes de sécurité relatives aux produits stockés doivent être disponibles dans les locaux où sont manipulés les produits. Sécurité des piscines : Loi n 2003-9 du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines. Décret n 2003-499 du 7 juin 2004 relatif à la sécurité des piscines. ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 11

ANNEXE 2 Bilan 2010 des Piscines d Eté du Département des Yvelines Communes Etablissements (3)&(4) Qualité de l'eau (1) Bassin 1 Bassin 2 Pataugeoire Entretien et exploitation BAILLY Rés. Clos de Cernay (s) Mauvaise / / NC BAILLY Rés. Harmonie Ouest (s) Mauvaise / Moyenne C BOINVILLIERS Camping Clos Gouget (c) Bonne / / C BOIS D'ARCY Rés. Normandie (c) Bonne / / NC BOUGIVAL Banque de France (c) Bonne Bonne / NC BOUGIVAL Rés. Bois Fleuri (s) Moyenne / / C BOUGIVAL Rés. La Feuilleraie (s) Bonne / Moyenne C BOUGIVAL Rés. Malmaison (s) Bonne / Bonne C BUC Rés. Riant Site (s) Moyenne / / NC CELLE ST CLOUD (LA) Rés. Elysée II (s) Moyenne / Mauvaise C CERNAY LA VILLE Club des Cottages (c) Bonne / Bonne C CERNAY LA VILLE Les Vaux de Cernay (s) Bonne / / NC CHAVENAY Rés. Vallon (c) Moyenne / Moyenne C CHESNAY (LE) Rés. Concorde (s) Moyenne / / C CHESNAY (LE) Rés. Etoile (s) Bonne / / C CHESNAY (LE) Rés. Foch (s) Bonne / / C CHESNAY (LE) Rés. Longchamp (s) Moyenne / / C CHESNAY (LE) Rés. Neuilly (s) Bonne / / C CHESNAY (LE) Rés. Opéra (s) Bonne / / C CHESNAY (LE) Rés. Orangerie (s) Moyenne / / C CHESNAY (LE) Rés. Solférino (s) Bonne / / C FALAISE (LA) Château de la Falaise (s) Bonne Mauvaise / NC FONTENAY LE FLEURY Parc Montaigne (s) Mauvaise / Mauvaise C FONTENAY LE FLEURY Parc Saint-Cyr (c) Moyenne / Bonne C FOURQUEUX Golf Country Club (s) Moyenne / / NC GARANCIERES Camping Saut du Loup (s) Moyenne / / C JOUY EN JOSAS Rés. Montebello (s) Moyenne Bonne / C JOUY EN JOSAS Energy Valley (s) Bonne / / C JOUY EN JOSAS Parc de Diane (s) Moyenne Bonne / NC JOUY EN JOSAS Rés. Montjouy (s) Mauvaise / / C JUZIERS Piscine de l île verte (s) Bonne / Moyenne NC LOUVECIENNES Rés. Dauphine (s) Mauvaise / Moyenne NC MAGNY LES HAMEAUX Hôtel Novotel (s) Mauvaise / / NC ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 12

MAISONS LAFFITTE Rés. Artois (s) Bonne / / NC MAISONS LAFFITTE Rés. Costebelle (s) Mauvaise / / C MANTES LA JOLIE Rés. Alsace (s) Bonne / / NC MANTES LA JOLIE Rés. Hameau St Sulpice (c) Moyenne NC MAREIL MARLY Rés. De la Roseraie (s) Moyenne / / NC MARLY LE ROI Dom. de Montval (s) Bonne / Bonne NC Communes Etablissements (3)&(4) Qualité de l'eau (1) Bassin 1 Bassin 2 Pataugeoire Entretien et exploitation MAUREPAS Rés. du Bois (s) Bonne / / C MEZY SUR SEINE Sté hippique de L'Ile Verte (s) Moyenne Mauvaise / NC MONTESSON Parc des Sports (c) Moyenne / / C NOISY LE ROI Rés. Orée de Marly (s) Moyenne Moyenne / NC ORGEVAL Dom. de la Clémenterie (s) Bonne / Bonne C ORGEVAL Hôtel Novotel (c) Moyenne / / NC PECQ (LE) Rés. De l île aux Dames (s) Mauvaise / / C PECQ (LE) Rés. de l'ermitage (s) Moyenne / / NC PLAISIR Dom. de la Bataille (c) Bonne / Bonne NC PLAISIR Dom. des Gâtines (c) Bonne Bonne / C ROCQUENCOURT Rés. Du Parc Rocquencourt (s) Bonne / Moyenne C ROLLEBOISE Château de la Corniche (s) Moyenne / / NC SAILLY Golf de Sailly (s) Bonne / / NC ST CYR L'ECOLE Plaine de Jeux (c) / / Moyenne NC ST GERMAIN EN LAYE Rés. Capri (s) Moyenne / / NC ST GERMAIN EN LAYE Rés. Eden (s) Bonne / Moyenne C ST GERMAIN EN LAYE Eldorado (s) Bonne / / NC ST ILLIERS LA VILLE Dom. d'inchelin (s) Mauvaise Mauvaise / C ST NOM LA BRETECHE Dom. de la Fontaine (s) Moyenne / Moyenne NC ST NOM LA BRETECHE Le Golf (c) Bonne Bonne / C ST QUENTIN EN YVELINES Piscine à vagues (c) Bonne / / NC TRIEL SUR SEINE Dom. de Cheverchemont (s) Mauvaise / / NC VERNOUILLET Dom. de Marsinval (c) Moyenne / / NC VERSAILLES Camping Huttopia (s) Mauvaise / / NC VILLENNES SUR SEINE Dom. du Golf (s) Bonne Mauvaise / NC VILLEPREUX Piscine Municipale (s) Moyenne Mauvaise / C TOTAUX Qualité de l eau Entretien et exploitation des installations 24 Etablissements avec une eau de bonne qualité 32 Etablissements avec une eau de qualité moyenne 9 Etablissements avec une eau de mauvaise qualité 33 établissements conformes / 32 établissements non conformes ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 13

Commentaires : (1) La qualité de l eau d un bassin au cours de la saison est décrite comme : - bonne si aucune non-conformité n a été mise en évidence lors des analyses mensuelles - moyenne si une analyse mensuelle présente au moins une non-conformité - mauvaise si au moins deux analyses mensuelles sont non-conformes (2) Concernant l entretien et l exploitation des installations, il suffit d un seul paramètre invalide pour conclure à la non-conformité de l ensemble de l établissement : C : conforme NC : non conforme (3) Code couleur établissement : Etablissement dont l eau est de bonne qualité Etablissement dont l eau est de qualité moyenne Etablissement dont l eau est de mauvaise qualité (4) Code désinfectant : (c) = chlore gazeux ou javel (s) = chlore stabilisé ARS Délégation Territoriale des Yvelines mars 2011 14

Délégation Territoriale des Yvelines Département Veille et Sécurité Sanitaire 143 Boulevard de la Reine - 78000 VERSAILLES Tél. : 01 30 97 73 00 Fax : 01 39 49 48 10 www.ars.iledefrance.sante.fr