Département de criminologie Department of Criminology João VELLOSO Courrier électronique : jvelloso@uottawa.ca Disponibilités : mardis de 16h à 17h et vendredis de 14h à 16h (FSS, pièce 13002) CRM 3701 Automne 2013 Section B Mardi : 14h30 à 16h Vendredi : 16h à 17h30 Pavillon Lamoureux (LMX) pièce 221 Théories criminologiques II (CRM 3701 B) I. Sujet et objectifs du cours Le paradigme étiologique (ou comportemental), dans la criminologie d inspiration sociologique, a déjà fait l objet d un examen détaillé dans deux cours du bloc théorique du programme de baccalauréat en criminologie soit Histoire du savoir criminologique (CRM 1701) et Théories criminologiques I (CRM 2701). Ce dernier, tout particulièrement, entreprend l étude systématique des principaux concepts et théories qui ont façonné, au cours d un siècle, ce que l on a convenu d appeler la sociologie criminelle traditionnelle. Il apparaît donc essentiel, à ce stade de la formation de premier cycle en criminologie, de poursuivre l examen de l évolution de l approche sociologique de la question criminelle. C est ce que nous nous proposons de faire dans le cadre de ce cours. Nous allons ainsi concentrer nos efforts sur l analyse des propositions nouvelles qui ont vu le jour à partir des années soixante et qui ont, pour bon nombre, favorisé l émergence d un nouveau paradigme d investigation criminologique : celui du contrôle social ou de la définition sociale, comme l appellent certains auteurs.
II. Thèmes qui seront abordés Bloc A : La rupture des années soixante ou la mise en cause de la psycho-socio-criminogénèse (1) La critique de l ontogenèse du comportement criminel ou déviant. (2) La critique du rôle des institutions répressives. Bloc B : Le paradigme de la définition sociale en criminologie (1) L interactionnisme symbolique et l approche du labelling : origines, évolution et impasses. (2) L ethnométhodologie ou les fondements de l ordre dans la vie quotidienne. (3) La théorie (pluraliste) du conflit ou l ordre social (partiellement) en question. Bloc C : Les approches radicales en criminologie (1) La criminologie en action : les groupes militants des années soixante et soixante-dix. (2) Les approches marxistes et néo-marxistes (EUA et Europe). Bloc D : La criminologie post-soixante-dix ou le déclin des écoles (1) Les contributions de Michel Foucault aux débats criminologiques contemporains. (2) Criminologie actuelle et crise paradigmatique (réalismes de gauche et de droite, paradigme des inter-relations sociales). III. Méthode pédagogique Les thèmes mentionnés ci-haut seront traités dans : des exposés, en classe, livrés par le professeur; des textes choisis, et réunis dans un recueil que les étudiantes et étudiants pourront se procurer, dont la lecture est obligatoire. 2
IV. Mode d évaluation L évaluation de l apprentissage dans ce cours sera faite à l aide de trois (3) examens qui auront lieu aux dates et selon les conditions suivantes : Premier examen : questions à choix multiple + une question à court jusqu au cours précédant l examen, fait en classe (30% de la note finale) v Date : le 11 octobre 2013 (vendredi) Deuxième examen : questions à choix multiple + une question à court depuis le 1 er examen jusqu au cours précédant le 2 e examen (non cumulatif), fait en classe (30 % de la note finale) v Date : le 19 novembre 2013 (mardi) Examen final : questions à choix multiple + deux questions à court au cours de la session (cumulatif), (40% de la note finale). v Date et local à déterminer par la F.S.S. pendant la période officielle d examens (entre le 5 et 18 décembre 2013). Nota bene : Un certain nombre de questions, dans chacun de ces examens, porteront sur la matière traitée EXCLUSIVEMENT dans les textes du recueil. V. Calendrier et dates importantes Début des cours : 6 septembre 2013 1er examen : 11 octobre 2013 Période d études : du 13 au 19 octobre 2013 Abandon de cours (avec frais) : 15 novembre 2013 2e examen : 19 novembre 2013 Fin des cours : 3 décembre 2013 Période d examens finaux : du 5 au 18 décembre 2013 3
VI. Lectures obligatoires ACOSTA, F. (1977). «La formation et l évolution du Groupe Européen pour l étude de la déviance et du contrôle social», dans BERTRAND, M.A. et al., Les différentes orientations de la nouvelle criminologie. Rapport de recherche présenté au ministère du Solliciteur Général du Canada, pp.26-51. ACOSTA, F. (1987). «De l événement à l infraction : le processus de mise en forme pénale». Déviance et Société, XI, (1), pp.1-40. BECKER, H.S. (1963/1985). Outsiders. Paris : A.-M. Métaillé (Chaps. I et III). BROCHIER, J.J. (1976). «Les jeux du pouvoir : entretien avec Michel Foucault» dans CHÂTELET, F. et al., Politiques de la philosophie. Paris : Bernard Grasset, pp.155-174. COULON, A. (1987). L ethnométhodologie. Paris : P.U.F., Collection «Que sais-je?» (Introduction et Chaps. I, II, III et IV). FOUCAULT, M. (1975). Surveiller et punir. Naissance de la prison. Paris : Gallimard (Chaps. I et II). GOFFMAN, E. (1968). Asiles. Paris : Les Éditions de Minuit (Chap.2). HARTJEN, C.A. (1974). Crime and Criminalization. New York : Praeger (Chaps. I et II). KAPPELER, V.E., BLUMBERG, M., POTTER, G.W. (2000). The Mythology of Crime and Criminal Justice. Prospect Heights : Waveland Press, Inc. (Chap. I). LEVY, R. (1985). «Scripta manent : la rédaction des procès-verbaux de police». Sociologie du travail, 2, pp.408-423. PFOHL, S.J. (1985). Images of Deviance & Social Control. A Sociological History. New York : McGraw-Hill (Chaps. 9 et 10). QUINNEY, R. (1970). The Social Reality of Crime. Boston : Little, Brown and Co. (Chap.I, extrait). SUDNOW, D. (1967). «Normal crimes : sociological features of the penal code in a public defender office». Social Problems, 12, (3), pp. 255-276. TAYLOR, I., WALTON, P. YOUNG, J. (1973). The New Criminology. London : Routledge & Kegan Paul (Chap. 9). WACQUANT, L. (1999). Les prisons de la misère. Paris : Éditions Raisons d Agir (Chap. I). WATZLAWICK, P. (1988). «Les prédictions qui se vérifient d elles-mêmes», dans WATZLAWICK, P., éd., L invention de la réalité. Contribution au constructivisme. Paris : Éditions du Seuil, pp. 109-130. 4
VII. Message de la Faculté des sciences sociales Politique concernant la présence en classe, la qualité de la langue et les retards dans la remise des travaux La présence en classe est nécessaire pour bien réussir le cours. Vous serez jugés sur la qualité de la langue, alors prenez les moyens nécessaires pour éviter les fautes d orthographes, de syntaxe, de ponctuation, d impropriété des termes, etc. Vous pouvez être pénalisés de 5 %. Aucun retard dans la remise des travaux ne sera toléré, à moins de maladie ou autre raison sérieuse acceptée par le professeur. Les retards non autorisés seront pénalisés de 5% par jour les fins de semaine n étant pas chômées. Le règlement universitaire prévoit que l'absence d'un examen ou le retard dans la remise des travaux pour cause de maladie doit être justifié au professeur par la présentation d'un certificat médical. En cas de maladies ou malaises, seuls le service de counselling et la clinique du campus (situés au 100, Marie- Curie) peuvent émettre des certificats valides pour justifier un retard ou une absence. Nous vous conseillons d aviser votre professeur le plus tôt possible si une fête religieuse ou un événement religieux force votre absence lors d une évaluation. Attention à la fraude scolaire! La fraude scolaire est un acte commis par une étudiante ou un étudiant et qui peut fausser l évaluation scolaire (c est- à- dire les travaux, tests, examens, etc.). Elle n est pas tolérée par l Université. Toute personne trouvée coupable de fraude est passible de sanctions sévères. Voici quelques exemples de fraude scolaire : Plagier ou tricher de quelque façon que ce soit; Présenter des données de recherche qui ont été falsifiées; Remettre un travail dont vous n êtes pas, en tout ou en partie, l auteur; Présenter, sans autorisation écrite des professeurs concernés, le même travail dans plus d un cours. Ces dernières années, le perfectionnement d Internet a fortement facilité la découverte des cas de plagiat. Les outils mis à la disposition de vos professeures et professeurs permettent, à l aide de quelques mots seulement, de retracer sur le Web l origine exacte d un texte. Si vous croyez être dans l erreur, il est de votre responsabilité de consulter l annuaire de votre faculté ou le site Web de l Université à l adresse suivante, sous la rubrique Guide de l étudiant sur l intégrité dans les etudes: http://www.sass.uottawa.ca/redaction/premiercycle/redaction- universitaire.php La personne qui a commis ou tenté de commettre une fraude scolaire ou qui en a été complice sera pénalisée. Voici quelques exemples de sanctions pouvant être imposées : recevoir la note «F» pour le travail ou le cours en cause; l ajout d une exigence supplémentaire (de 3 à 30 crédits) au programme d études ; la suspension ou l expulsion de la Faculté. Au cours de la dernière session, la majorité des personnes coupables de fraude ont eu «F» dans le cours concerné et devront obtenir de trois à douze crédits supplémentaires dans leur programme d études. Vous pouvez vous référer au règlement à l adresse suivante : http://www.uottawa.ca/reglements- scolaires/fraude- et- plagiat.html 5