Alimentation et santé de l enfant : lien avec la condition dentaire Alimentation, stabilité pondérale et santé de l enfant Angelo Tremblay Division de kinésiologie Y a-t-il autre chose?
La première loi de la thermodynamique : Équilibre énergétique Apport Dépense réserves énergétiques Bien peu informative à propos des causes de l obésité
La santé buccale et le sucre ne font pas bon ménage la stabilité pondérale non plus!
Relation between consumption of sugarsweetened drinks and childhood obesity: a prospective, observational analysis David S Ludwig, Karen E Peterson, Steven L Gortmaker The Lancet, Vol 357, February 17, 2001 For each additional serving of sugar-sweetened drink consumed, body mass index increased by 0.24 kg/m 2.
Une «mauvaise bouche» qui ne favorise pas uniquement des problèmes buccodentaires
La maladie parodontale pourrait affecter ces différentes conditions : Accident vasculaire cérébral Arthrite rhumatoïde Cancer Diabète Dysfonction érectile Dyslipidémie Maladie d Alzheimer Maladie vasculaire périphérique Maladies cardiovasculaires Maladies pulmonaires Obésité Ostéoporose Troubles de grossesse
L œuf ou la poule? Certaines études documentent le risque de différentes maladies systémiques (diabète, MCV, etc.) entraînées par la maladie parodontale D autres font référence au risque de la maladie parodontale entraînée par ces différentes maladies systémiques Et d autres font état d un lien bidirectionnel Une coincidence ne doit pas être ignorée
Maladies cardiovasculaires : observations chez l humain La prévalence de lésions athérosclérotiques est plus élevée chez des personnes avec une histoire de mauvaise santé buccale Desvarieux Moïse et al., Stroke, 34;2120-2125, 2003
Maladies cardiovasculaires : études d intervention Treatment Outcome Reference Local minocycline treatment on PD patients Number of oral bacteria in pockets Serum TNF-α Improved insulin resistance Iwamoto Yoshihiro, J Periodontol, 72; 774-778; 2001 Full mouth scaling, root planning and cutterage with removal of unsalvageable teeth in diabetes (type II) patients who had periodontal disease Better glycemic control Stewart JE et al., J Clin Periodontol, 28; 306-310; 2001 Local application of antibiotics and debridement of calculus Serum TNF-α CRP Iwamoto yoshihiro, J Periodontol, 74; 1231-1236; 2003 Scaling and root planning of people diagnosed with severe periodontal disease Better endothelial function Seinost Gerald, Am Heart J 149; 1050-1054; 2005 Scaling and root planning of women between 13-17 month of pregnancy with monthly tooth polishing and oral hygiene instructions No effect on preterm births Michalowicz Brian S. et al., N Engl J Med, 355; 1885-1894; 2006 No clinical debridement, healthy patients with mild to moderate periodontal disease Total bacterial load Inflammation biomarkers Intima-media thickness Piconi Stefania, FASEB J, 23; 1196 1204; 2009
Maladie parodontale Diabète
Diabète Chez des rats nourris avec une diète riche en lipides, la parodontite accélère et amplifie la résistance à l insuline. Watanabe Keiko, J Periodontol, 79; 1208-1216; 2008 La présence de maladie parodontale prédisposerait au diabète (NHANES). Demmer Ryan T, Diabetes Care, 31; 1373-1379; 2008 La maladie parodontale exacerberait aussi le diabète Ianopico Anthony M, Ann Periodontol, 6; 125-137; 2001 Une étude préliminaire montre qu'il y aurait un effet bénéfique du traitement de la PD sur le LPO (marqueur de stress oxydatif) chez des patients diabétiques. Sonoki K, J Periodontol, 77; 1907-1913; 2006
L obésité et la maladie parodontale Le tissu adipeux sécrète des cytokines inflammatoires (personnes ayant un surplus de poids et masse grasse dans la partie supérieure du corps (abdominale)) Celles-ci peuvent augmenter le risque de MCV et de diabète entre autres Plusieurs d entre elles (substances inflammatoires) seraient aussi augmentées chez les gens souffrant de maladie parodontale Un IMC élevé serait associé à un plus haut risque de maladie parodontale Saito T, J Dent Res 80; 1631-1636; 2001 Pischon N, J Dent Res 86; 400-409; 2007
Effets de l activité physique sur la maladie parodontale Un niveau d activité physique plus élevé diminue la prévalence de maladie parodontale (sauf chez les fumeurs).
Un apport inadéquat en micronutriments, notamment le calcium, comme déterminant du surpoids : est-ce possible?
Un verre de lait, c est bien Deux, c est mieux!
Availability of milk, yogurt, and soft drinks in vending machines of schools of the Quebec City area Schools (%) 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Soft drinks Milk Yogurt Adapted from Beauchesne-Rondeau E and Chaumette P, 2004
Longitudinal calcium intake and body fat in children Dietary calcium intake was negatively related to percent body fat. Consumption of carbonated beverages and other sweetened beverages were negatively related to calcium intake. Adapted from Skinner et al. J Am Diet Assoc 2003;103(12), 1626-31.
Des déterminants discrets du surpoids : Le manque de sommeil Le travail mental surabondant L obsession de la minceur
«Qui dort dîne»
Le petit dormeur est davantage à risque de surpoids Locard E et al. Int J Obes Relat Metab Disord 1992;16:721-9. Vioque J et al. Int J Obes Relat Metab Disord 2000;24:1683-8.
Que nous disent les données expérimentales? La privation du temps de sommeil est associée à : [leptine] plasmatique plus faible. [ghreline] plasmatique plus élevée. [cortisol] plasmatique plus élevée. Désir de manger accru. Dominance du tonus sympathique. Diminution de la tolérance au glucose. Spiegel K et al. Lancet 1999;354:1435-9. Spiegel K et al. Ann Intern Med 2004;141:846-50.
Évolution du sommeil au cours des dernières années 1-2 heures/jour au cours des 40 dernières années (population américaine) Proportion de jeunes adultes dormant moins de 7 heures par nuit Pourcentage (%) 40 30 20 10 0 37.1 15.6 1960 2001 National Sleep Foundation (2006).
Relationship between short sleeping hours and childhood overweight/obesity: results from the Québec en Forme Project Jean-Philippe Chaput, Marc Brunet et Angelo Tremblay (International Journal of Obesity 2006; 30: 1080-1085) Objectif : Vérifier la relation sommeiladiposité chez les enfants de QEF. Sujets : - 211 garçons et 211 filles -5-10ans - Projet pilote QEF (Trois-Rivières)
Corrélation entre les heures de sommeil et le poids corporel des garçons du projet Québec en Forme 60 r = 0.33, p < 0.01 n = 211 Poids (kg) 40 20 0 9 10 11 12 13 Heures/jour *ajusté pour l âge
Risque pour un enfant de présenter un surpoids/obésité en fonction de différents facteurs Faible revenu familial Faible niveau d'éducation parentale Obésité parentale 4 Inactivité physique Écoute télévisuelle ( 3 h/jour) Manque de sommeil 3.45 Risque relatif 3 2 1 1.41 1.45 1.69 2.08 2.39 0
Désir de manger Opportunités pour manger Apport calorique Manque de sommeil Thermorégulation altérée Fatigue Dépense énergétique Obésité
«Un esprit sain dans un corps sain»
Impact du travail mental sur la prise alimentaire 15 étudiantes universitaires 2 conditions: lire et résumer un article en 350 mots sur ordinateur vs situation de repos 45 minutes pour chacune des situations Buffet à volonté servi après la tâche
Évaluation du stress Variables Contrôle Travail mental Rythme cardiaque (batt./min) 67.7 ± 9.6 74.0 ± 9.6* Tension art. systolique (mm Hg) 112.4 ± 6.1 119.8 ± 6.9* Tension art. diastolique (mm Hg) 68.8 ± 7.1 74.7 ± 5.4* Anxiété-État Début de la tâche 25.8 ± 1.1 29.1 ± 1.4** Après la tâche 24.8 ± 1.3 28.2 ± 1.6** Après le buffet 24.0 ± 0.9 25.5 ± 1.5 *p < 0.01.**p < 0.05. Chaput et Tremblay, Physiol Behav 90: 66-72, 2007
Coût énergétique des 2 tâches et prise alimentaire spontanée Dépense énergétique Apport énergétique Dép ense (kcal/45 m in) 70 60 50 40 30 20 10 +3 kcal A pport ( kcal) 1400 1200 1000 800 600 400 200 * +229 kcal 0 CTR TM CTR TM Bilan: apport dépense = +226 kcal 0 Chaput et Tremblay, Physiol Behav 90: 66-72, 2007
Un enjeu de taille : La mesure du niveau de travail mental, c està-dire l effort à réaliser pour imaginer, comprendre, intégrer, déduire, mémoriser, etc.
Mental workload quantification Control Reading-writing Test-battery NASA-Task Load Index 1 18.5 ± 12.8 59.2 ± 15.4** 63.3 ± 16.2** Reaction time (ms) 2 617 ± 84 857 ± 193** 883 ± 136** **p < 0.01 versus control values. 1 Questionnaire assessing the overall perceived workload. 2 Secondary task assessing the degree of mental solicitation. Adapted from Chaput et al, Psychosomatic Med 70: 797-804, 2008
Mean energy intake in the buffettype meal Control Reading-writing Test-battery Total energy intake 860 1063* 1113* (kcal) Energy intake from 180 288* 299* desserts (kcal) * p < 0.05 versus control values Adapted from Chaput et al, Psychosomatic Med 70: 797-804, 2008
Impact of KBW on glucose instability, cortisolemia and ad libitum energy intake as assessed by the reaction time *p < 0.05.
Pourcentage de masse grasse du tronc en fonction de la durée des devoirs 30 25 20 15 10 % de masse grasse du tronc P=0.05 5 n=141 n=153 0 <=30 >30 Durée moyenne des devoirs par jour (min) Source: Mathieu et al., données non publiées
IMC et activité physique IMC 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 P < 0.05 Actives (21) * Filles Sédentaires (12) Actifs (30) * Garçons Sédentaires (11) Brunet M et al., données non publiées
Réussite académique et activité physique Résultats scolaires (%) 85 80 75 70 65 83.4 12.1 % 71.3 *** 84 7 % 77 ** 60 Actifs (37) Sédentaires (12) Actifs (37) Sédentaires (12) Mathématiques Moyenne générale *** p<0.001, ** p <0.01 Brunet M et al., données non publiées
«La modération a bien meilleur goût»
Pressions sociales exercées sur les femmes
Impact de la restriction sur le gain de poids au cours d une période de 6 ans chez des femmes p<0.05 Niveau de restriction faible Niveau de restriction élevé ANCOVA après ajustement pour l,age et le poids initial.. Adaptée de Drapeau et al. IJO 27: 808-14, 2003
Pression psychologique externe Snack food intake (kcal) 127 kcal 303 kcal Maternal restriction Fisher JO et Birch LL. Appetite, 1999
Pourcentage de masse grasse du tronc en relation avec la prise de déjeuner 30 25 20 * 15 10 % de masse grasse du tronc *: p < 0.05 5 0 30 24 0 à 4 5 Nombre de déjeuners en semaine Source: Mathieu et al., données non publiées
Des déterminants discrets du surpoids : Le manque de sommeil Le travail mental surabondant L obsession de la minceur Quel est leur impact en comparaison aux déterminants traditionnellement considérés?
Risk factors of overweight and obesity documented in the Quebec Family Study High dietary lipid intake High alcohol intake Caloric value Non-participation in high-intensity physical activity Non-consumption of multivitamin and dietary supplements High dietary restraint behavior High susceptibility to hunger behavior No caloric value High dishinibition eating behavior Low-dietary calcium intake Short sleep duration
Risk factors for overweight and obesity in adulthood: Results from the Quebec Family Study Risk factors Adjusted OR BW (kg) vs (cross-sectional) reference category (6 y follow-up) Short sleep duration 3.81* 1.65 High disinhibition eating 3.8* 1.46 behavior Low dietary calcium intake 2.88* 1.3 High susceptibility to hunger 2.2* 1.28 behavior Non-participation in high-intensity 2.03* 1.23 physical exercise High dietary restraint behavior 2.01* 1.09 Non-consumption of multivitamin 1.86* 0.87 and dietary supplements High dietary lipid intake 1.64** 0.61 High alcohol intake 1.37** 0.39 *p < 0.01, ** p < 0.05 Adapted from Chaput et al, Obesity 2009
La maladie parodontale pourrait affecter ces différentes conditions : Accident vasculaire cérébral Arthrite rhumatoïde Cancer Diabète Dysfonction érectile Dyslipidémie Maladie d Alzheimer Maladie vasculaire périphérique Maladies cardiovasculaires Maladies pulmonaires Obésité Ostéoporose Troubles de grossesse
Alimentation et santé de l enfant : lien avec la condition dentaire Alimentation, stabilité pondérale et santé de l enfant Y a-t-il autre chose?