SDG Q10.1 : Quel est l impact du temps sur la décision?

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Transcription:

SDG Q10.1 : Quel est l impact du temps sur la décision? La décision est un acte essentiel de la vie des organisations. Elle est contrainte par le temps, qui a un impact sur la nature même de la décision, son degré d incertitude et de risque. L information est une ressource essentielle pour l entreprise. Elle lui permet de réduire l incertitude liée à toute décision de gestion. I. Horizon temporel et incertitude L horizon temporel de l organisation est ordonné en termes échelonnés (court terme, moyen et long terme), qui présente des degrés d incertitude plus ou moins importants. Cette hiérarchisation dans le temps se traduit par des niveaux décisionnels distincts (opérationnel, tactique, stratégique). 1. Le court terme Les décisions à court terme se caractérisent par : une prise de décision en général rapide ; des effets qui se font sentir rapidement et sont peu durables ; un degré d incertitude faible. L avenir de l organisation n est pas engagé et les actions correctives peuvent intervenir à bref délai. Exemples. Élaboration d un planning de production, décision de réapprovisionnement des stocks. Dans ce cas, les actions correctives peuvent intervenir à bref délai Exemples. Changement de fournisseur en cas de défaillance imprévue, modification d un planning de production suite à une panne dans un atelier. 2. Le moyen et le long terme Les décisions à moyen et long terme engagent l avenir de l organisation sur une longue période. Elles se caractérisent par : une préparation qui peut être relativement longue ; des effets qui peuvent intervenir longtemps après la décision et se manifestent sur une longue durée ; un degré d incertitude élevé lié à un avenir lointain et incertain. Pour de telles décisions, les actions correctives sont difficiles et coûteuses. Les effets de ces décisions peuvent être irréversibles. Exemples. Une fusion, un produit nouveau, une nouvelle unité de production. II. Horizon temporel et qualité de l information 1. La qualité et l actualité de l information L information n est pas durablement pertinente et fiable si elle n est pas validée au moment de la prise de décision. Il est donc essentiel d actualiser les informations nécessaires au décideur. Exemple. Les taux de cotisations sociales en vigueur pour établir des bulletins de salaire. 2. La veille informationnelle La veille informationnelle est un processus par lequel l entreprise recherche des informations qui lui permettront d anticiper l évolution de son environnement socio-économique dans le but de se créer des opportunités et de réduire les risques liés à l incertitude. C est une démarche systématique de recherche, de recueil, de traitement (analyse et mise en perspective) et de diffusion de l information, qui s appuie largement sur les technologies de l information. 1

La cible de cette veille est la détection de toute évolution susceptible d avoir un impact sur les activités de l entreprise. Exemple. Une entreprise spécialisée dans le domaine de la téléphonie mobile est intéressée par les nouveaux produits éventuellement proposés par ses concurrents. Elle organisera une veille incluant une étude de la presse spécialisée, la surveillance des dépôts de brevet, etc. III. Le temps de l organisation et les contraintes institutionnelles La vie de l organisation est découpée en périodes imposées par un ensemble d obligations institutionnelles (publication des résultats, durée du temps de travail, obligations sociales et fiscales, par exemple) ou à l activité même (cycle de production, cycle de vie des produits, saisonnalité des ventes par exemple), ce qui l oblige à s organiser pour collecter les données nécessaires et produire l information attendue dans les délais impartis. 1. L obligation annuelle de publication des résultats La vie des organisations est découpée en exercices comptables d une durée d un an, à la clôture desquels elles doivent publier des comptes annuels (notamment, un bilan et un compte de résultat). Ces comptes annuels font l objet d une approbation dans le cadre de l assemblée générale ordinaire (AGO). Les associés décident aussi de l affectation du résultat, notamment du dividende distribué. 2. L obligation mensuelle d établir des bulletins de salaire L organisation doit établir chaque mois les bulletins de salaire et payer aux salariés les sommes qui leur sont dues. Dans ce cadre, elle doit respecter un certain nombre de contraintes : la durée légale du travail fixée à 35 heures hebdomadaires (ou 1 607 heures par an) pour toutes les entreprises, quel que soit leur effectif ; le décompte des heures supplémentaires ouvrant droit à une majoration de salaire de 25 % pour les 8 premières heures supplémentaires et 50 % au-delà ; la durée maximale de travail fixée à 48 heures au cours d une même semaine. 3. Les obligations fiscales et sociales a. Les obligations fiscales Les obligations fiscales se traduisent par des déclarations mensuelles (déclaration de TVA) et annuelles (déclaration de résultat) auprès de l administration fiscale et par le paiement de divers impôts (impôt sur le résultat de l entreprise) et taxes (contribution économique territoriale ). b. Les obligations sociales L organisation doit établir chaque mois (parfois chaque trimestre) des déclarations sociales (URSSAF, Pôle emploi, caisses de retraite) et payer le montant des cotisations dues par elle-même (charges pour l organisation) et par ses salariés (prélevées sur les salaires). IV. Le temps de l organisation et les contraintes liées à son activité 1. La durée du cycle de production La durée du cycle de production est variable : certains secteurs d activité ont un cycle de production long (aéronautique, automobile, par exemple) et d autres un cycle de production plus court (produits alimentaires, par exemple). Cette durée est une contrainte pour l organisation dans la mesure où elle a des conséquences en termes d organisation de la production (délais de production) et du travail ainsi qu en matière commerciale (concurrence par les délais). 2

Réduire la durée des cycles de production est un objectif fréquent dans les entreprises car cela leur permet une meilleure réactivité aux évolutions du marché. La réactivité et les délais courts sont des avantages concurrentiels importants pour les entreprises dans l environnement contemporain (notion de «chronocompétition», concurrence par les délais). Il faut donc gérer les procédures de travail, les produits, les processus, le partenariat industriel en cherchant à minimiser le temps. 2. La durée de vie des produits On distingue les biens durables (appareils électroménagers, TV ) et les biens non durables à plus ou moins court terme, voire périssables et détruits rapidement (par exemple, les biens alimentaires). La vie de l organisation est liée à la durée de vie des biens qu elle produit dans la mesure où cette durée définit le rythme nécessaire de renouvellement des produits. Une durée de vie courte entraîne des achats fréquents de la part des clients alors qu une durée de vie longue réduit cette fréquence. 3. Les fluctuations saisonnières de l activité Certaines activités sont marquées par des fluctuations saisonnières. Pour une organisation, la saisonnalité est le fait que son activité augmente et diminue au gré des saisons en fonction de faits indépendants de la volonté des dirigeants de l entreprise. La saisonnalité peut être liée à la production (par exemple, dans le secteur des fruits et légumes) ou à la consommation (par exemple, le foie gras ou le champagne durant les fêtes de fin d année). Pour les organisations concernées, il existe un décalage dans le temps entre la période de production et la période de vente. Ce décalage crée une contrainte de flexibilité pour adapter la production à la demande variable selon les saisons. Cette flexibilité s impose tant pour les moyens de production (volume du matériel et des effectifs : emploi de saisonniers, flexibilité du temps de travail) que pour les moyens de financement. Q10.2 : Comment l organisation prend-elle en compte le temps dans ses décisions? La prospective est une démarche qui se fonde sur la prospection (exploration de domaines nouveaux) et la perspective (vision pour le futur). I. La prospective par l enquête commerciale 1. La finalité de l enquête commerciale L enquête commerciale est une méthode de recueil de l information qui consiste à interroger ponctuellement, à l aide d un questionnaire, un échantillon représentatif de clients. Les responsables de l organisation ont besoin d informations pour comprendre les résultats passés et planifier les activités à venir. Pour faire les bons choix, ils doivent obtenir une information actuelle, exacte et utile, concernant le marché de l entreprise et son environnement. L analyse des résultats de l enquête commerciale permet de comprendre le problème, de mesurer les risques et de prendre des décisions. 2 L enquête commerciale : un outil de prospective L enquête commerciale permet de prévoir et de planifier l activité de l organisation. Exemple. La Banque régionale du Limousin a pris en compte les résultats d une enquête de satisfaction pour mieux connaître les attentes des clients et orienter les actions d amélioration à entreprendre. L enquête commerciale permet aussi de prévoir les ventes en valeur et en volume, et peut aider à la planification de l activité sur l année. 3

II. L incidence d une évolution de l activité sur la trésorerie 1. Le budget de trésorerie Le gestionnaire de la trésorerie de l organisation doit s assurer de l équilibre de la trésorerie à l aide d un budget de trésorerie, établi sur une période de quelques mois. Ce budget, généralement élaboré mensuellement, permet de suivre attentivement l état de la trésorerie. 2. L élaboration du budget de trésorerie Le budget de trésorerie comprend : les encaissements du mois, issus principalement des ventes ; les décaissements du mois, en distinguant les décaissements d exploitation (achats, salaires, charges sociales, TVA ) et hors exploitation (investissements, dividendes, impôt sur les bénéfices des sociétés, remboursement d emprunts, paiement des intérêts ) ; le solde du mois : encaissements décaissements ; la trésorerie de début de mois, égale à la trésorerie de la fin du mois précédent ; la trésorerie de fin de mois : trésorerie de début de mois solde du mois. Pour les encaissements comme pour les décaissements, il faut tenir compte du décalage qui existe entre la date de réalisation d une opération (date de la vente ou de l achat, par exemple) et son impact dans la trésorerie consécutif à son encaissement ou paiement effectif. Le budget de trésorerie doit tendre vers zéro pour éviter le coût d un découvert bancaire ou le manque à gagner que représente une trésorerie trop importante. III. L incidence d une évolution de l activité sur le résultat 1. Les charges variables et les charges fixes Les charges variables évoluent en fonction du niveau d activité, généralement évalué selon les quantités produites. Plus le niveau d activité est élevé, plus les charges variables augmentent. Exemples. Les consommations de matières premières, les heures supplémentaires du personnel. Les charges fixes ne varient pas avec le volume d activité. Elles restent identiques, quelle que soit l activité. Exemples. L amortissement des immobilisations, les loyers, le salaire des personnels mensualisés. 2. Le coût variable et le coût fixe Le coût variable (CV) est la somme des charges variables relatives à un élément défini (produit, service ). Le coût fixe (CF) est la somme des charges fixes relatives à un élément défini (produit, service ). 3. La marge sur coût variable et le résultat a. La marge sur coût variable (MCV) Une marge est une différence entre un chiffre d affaires et un coût. La marge sur coût variable est calculée par différence entre deux éléments variables : le chiffre d affaires (CA) et le coût variable (CV). MCV = CA CV Exemple. Si une entreprise dégage une marge sur coût variable de 500 000, cela signifie qu après déduction de l ensemble des charges variables (matières, autres charges variables), il lui reste 500 000 de chiffre d affaires. Ce n est pas son bénéfice, car il reste encore à tenir compte des charges fixes. b. Le taux de marge sur coût variable (TMCV) Le taux de marge sur coût variable représente la part de la marge sur coût variable comprise dans le chiffre d affaires. Il se calcule ainsi : TMCV = MCV/Chiffre d affaires 4

Exemple. Si une entreprise dégage une marge sur coût variable de 500 000 sur un chiffre d affaires de 2 000 000, son taux de marge sur coût variable est de : 500 000 / 2 000 000 = 25 %. Cela signifie que chaque fois que l entreprise encaisse 100, il lui reste 25 après avoir couvert ses charges variables. c. Du chiffre d affaires au résultat On peut définir la démarche suivante : 4. Le seuil de rentabilité a. Définition Le seuil de rentabilité (ou chiffre d affaires critique) est le chiffre d affaires pour lequel l entreprise ne réalise ni bénéfice ni perte. L entreprise dégage un bénéfice si elle réalise un chiffre d affaires annuel supérieur au seuil de rentabilité. Le seuil de rentabilité, exprimé en euros, se calcule comme suit : SR = CF / TMCV Il est possible de déterminer le déterminer en quantité : SR / Prix de vente unitaire b. Le point mort La date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint est appelée «point mort». Elle se calcule de la manière suivante (dans l hypothèse d une activité régulière) : SR en nombre de jours = 360 jours SR ( ) / CA HT annuel La date correspondante se détermine ensuite en retenant des mois de 30 jours. Exemple. Si SR en nombre de jours = 240, alors la date correspondante est le 1 er septembre (240 / 30 = 8 mois). Cela signifie que l activité dégagera des bénéfices à partir du 1 er septembre. Cette date permet d apprécier le risque d exploitation. Exemple. Un point mort au 1 er septembre présente beaucoup moins de risques de réaliser des pertes qu un point mort au 1 er décembre. IV. Les flux monétaires dans le temps Dans le cadre de ses projets de développement, l organisation se projette dans l avenir en estimant les flux monétaires futurs générés par chaque projet, dans l objectif d en définir l opportunité en termes de rentabilité. Pour comparer des flux monétaires réalisés à des périodes différentes (encaissements et décaissements actuels et futurs), il est nécessaire de procéder à leur actualisation. Pour cela, on utilise la formule suivante : V 0 = V n (1+ t) -n Avec : V 0 = valeur actuelle (au temps 0) t = taux d actualisation V n = valeur au temps n n = nombre de périodes V. La planification des activités 1. La notion de planification Les projets menés par l entité doivent faire l objet d une organisation dans le temps. 5

La planification d un projet consiste à prévoir l ordonnancement des opérations, c est-à-dire leur succession dans le temps, leur durée et les éventuels délais entre deux opérations afin d optimiser la durée totale du projet et l utilisation des ressources. Elle aboutit ainsi à un calendrier des opérations. Dans le développement du projet, cette planification fera ensuite l objet de contrôles, de suivi et de modifications éventuelles du calendrier pour son ajustement, en particulier en cas de retards. 6

2. Le diagramme de Gantt Le diagramme de Gantt est un outil graphique de planification très répandu, qui permet de visualiser dans le temps les diverses tâches liées composant un projet et de rendre plus simple le suivi de son avancement. Il peut être réalisé grâce à des logiciels spécifiques (par exemple, MS Project, Visual Project). Exemple 7