Centre collaborateur de l OMS



Documents pareils
L approche populationnelle : une nouvelle façon de voir et d agir en santé

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

Définition, finalités et organisation

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

Comment la proposer et la réaliser?

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

ARRÊTÉ du. Projet d arrêté fixant le programme d'enseignement de santé et social en classe de seconde générale et technologique

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

De meilleurs soins :

Insuffisance cardiaque

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

TITRE DU PROJET Construction d un complexe de santé pour le compte de l ONG Education Pour la Santé et la Promotion de l Emploi (EPSPE)

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

M.S - Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES. Complété par l arrêté n du 13 juin 2012, B.O n 6084 du 20/09/2012

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

I. Une nouvelle loi anti-discrimination

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

2 La chaîne de survie canadienne : espoir des patients cardiaques

Repérage de la perte d autonomie

Le programme de soutien des soins primaires pour diabétiques de London : Des soins pour diabétiques différents

RAPPORT SYNTHÈSE. En santé après 50 ans. Évaluation des effets du programme Les médicaments :

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale Psychomot 1 UPMC/VHF

Le système de protection sociale en santé en RDC

Référentiel Officine

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V.

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Assises Nationales du Maintien à Domicile juin 2000 La douleur Les soins palliatifs. EXPERIENCE DE SOINS D'UNE EQUIPE A DOMICILE Dr AVEROUS

PLAN MONDIAL CONTRE LE DIABÈTE FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DIABÈTE

Complément à la circulaire DH/EO 2 n du 30 mai 2000 relative à l'hospitalisation à domicile

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

EVALUATION FINALE MLI/016. Programme d Appui à la Santé de Base

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

LES PROFESSIONNELS DE LA SANTE

CAHIER DE PROGRAMME SOINS INFIRMIERS (180.A0)

3152 Infirmiers autorisés/infirmières autorisées

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

PROMOTION DE L ACTIVITÉ PHYSIQUE CHEZ LES ENFANTS ET ADOLESCENTS DIABÉTIQUES DE TYPE I

REFLEXIONS POUR LE DEVELOPPEMENT D UNE PRATIQUE DE CONCERTATION PROFESSIONNELLE ENTRE MEDECINS ET PHARMACIENS DANS L INTERET DES MALADES

SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

4. Comment la maladie est-elle transmise à l homme? 2. Les composantes des soins de santé primaires : 1. Qu est-ce que l Initiative de Bamako (IB)?

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Education Thérapeutique (ETP)

Table des matières 1 APPROCHE DE LA STRATÉGIE DE FORMATION AXÉE SUR LES ASSISTANTS JUNIORS... 4

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

Situation sanitaire dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

LA FIN DE VIE AUX URGENCES: LES LIMITATIONS ET ARRÊTS DES THÉRAPEUTIQUES ACTIVES. Dr Marion DOUPLAT SAMU- Urgences Timone

360 feedback «Benchmarks»

LE PLAN D'AMÉLIORATION DE LA FONCTION MARKETING

Baccalauréat technologique

FINANCEMENT DE L OFFRE DE SOINS EN AFRIQUE. Prof DIE-KAKOU

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

Depuis l'an 2000, le Ministère de la Santé Publique (MSP) a mis en place une procédure d accréditation pour améliorer la qualité des services

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

Formation des formateurs en entreprise

SEP 2B juin 20. Guide méthodologique de calcul du coût d une prestation

ECOLE SUPERIEURE DE L EDUCATION NATIONALE

PLACE DE L ASSURANCE PRIVEE DANS LA MISE EN ŒUVRE D UNE ASSURANCE MALADIE DITE UNIVERSELLE

Agissons contre le diabète Initiative de l'organisation mondiale de la Santé et de la Fédération internationale du Diabète

Développement rural Document d orientation

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY ( )

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

Infirmieres libérales

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

UEMS - OB/GYN SECTION LA FORMATION DU SPECIALISTE EN GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE PROPOSITIONS DU GROUPE DE TRAVAIL DE L' EBCOG 1.

BILAN projet DIABSAT Diabétologie par Satellite

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

Campagne nationale pour l élimination des fistules obstétricales en Mauritanie

COMPTE RENDU D ACCREDITATION DE L'HOPITAL ET INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS CROIX-ROUGE FRANÇAISE

Transports sanitaires

L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon

Contribution de la Mutualité Française Centre à la Stratégie Nationale de Santé. Tours

4. L assurance maladie

Misereor a-t-elle besoin «d études de base»? Document d information à l intention des partenaires

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre

Déclaration de Jakarta sur la Promotion de la Santé au XXIème Siècle

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

LES MUTUELLES DE SANTE AU MALI CREATION, ORGANISATION, FONCTIONNEMENT

Tableau de bord Tableau de bord. Le diabète. à La Réunion

Aide kinésithérapeute : une réalité?

L'Obésité : une épidémie?

Transcription:

ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE INSTITUT NATIONAL D ADMINISTRATION SANITAIRE Centre collaborateur de l OMS Cycle de Mastère en Administration Sanitaire et Santé Publique Filière Management des Services de Santé Promotion (2008-2010) La pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques par les médecins généralistes des ESSB : Cas de la délégation de Salé Mémoire de fin d études élaboré par : Dr. Younes KARAM Juillet 2010

Résumé Les maladies non transmissibles représentent, pour les années avenir, le plus grand défi de santé publique pour notre pays. La charge qu elles représentent pour la santé des individus et le système de santé s alourdit constamment, et menacent le développement économique et social. Le diabète est la première maladie non transmissible reconnue par les Nations Unies comme une menace pour la santé mondiale.c est une maladie chronique invalidante et coûteuse qui s accompagne de sérieuses complications et fait courir de graves risques aux familles, aux Etats membres et au monde entier. L OMS l a décrite comme une - épidémie mondiale Ces maladies nécessitent un suivi médical et un changement dans les habitudes de vie. Dans le plan d action 2008-2012 du Ministère de la Santé, le programme national de lutte contre le diabète est basé sur la prévention avec la perspective d élaborer un programme d éducation des patients diabétiques. En effet, l éducation thérapeutique est un volet fondamental dans la prise en charge du diabète, sa pratique par les médecins généralistes de première ligne a donner des résultats satisfaisantes. Au Maroc, et en l absence de programme national d éducation thérapeutique, les médecins généralistes assurant le suivi des patients diabétiques au niveau des ESSB, se trouvent confrontés à pratiquer une éducation thérapeutique non structuré, et parfois non-conforme aux critères de qualité reconnus à l échelle mondiale. Dans ce travail on a tenté de faire une description de cette pratique par les médecins généralistes exerçants dans les ESSB au niveau de la délégation préfectorale de Salé. Et pour cela, on a suivi une démarche qualitative et quantitative pour collecter les données dont l analyse nous a servi pour tracer les grandes lignes et les principales caractéristiques de la pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques par les médecins généralistes des ESSB. Les recommandations proposées sont faites à la base des résultats du travail sur le terrain, ainsi que sur les données de la littérature en matière d éducation thérapeutique. Mots clés : Education thérapeutique Diabète Médecin généraliste Première ligne. I

Signes conventionnels et abréviations - CDP : Centre de Diagnostic Polyvalent. - CDTMR : Centre de Dépistage de la Tuberculose et des Maladies Respiratoire. - CHU : Centre Hospitalier Universitaire. - CS : Centre de Santé. - CSC : Centre de Santé Communal. - CSCA : Centre de Santé Communal avec module d Accouchement. - CSU : Centre de Santé Urbain. - CSUA : Centre de Santé Urbain avec module d Accouchement. - DELM : Direction de l Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies. - DNID : Diabète Non Insulinodépendant. - DID : Diabète Insulinodépendant. - DR : Dispensaire Rural. - ESSB : Etablissement des Soins de Santé de Base. - ETP : éducation thérapeutique du patient. - HTA : Hypertension Artérielle. - MG : Médecin Généraliste. - OMS : Organisation Mondiale de la Santé. - ONG : Organismes Non Gouvernementales. - PEC : Prise en charge. - PNLCD : Programme National de Lutte Contre le Diabète. - RSZZ : Rabat-Salé-Zemmour-Zaïre. - S R : Sans Réponse. II

Liste des tableaux Tableau 1 : Répartition des ESSB à la préfecture de Salé. Tableau 2 : Répartition des structures d appui au niveau de la préfecture de Salé. Tableau 3 : Répartition de l offre de soins du secteur privé. Tableau 4 : Répartition du personnel et des malades diabétiques par CS. Tableau 5 : Taux de repense. Tableau 6 : Répartition des médecins selon le Type de malades vus en consultations. Tableau 7 : Degré d importance de l éducation thérapeutique selon les médecins. Tableau 8 : Contenu de L éducation thérapeutique selon les médecins. Tableau 9 : Objectifs de L éducation thérapeutique selon les médecins. Tableau 10: Le mode le plus approprié de L éducation thérapeutique selon les médecins. Tableau 11: Le mode le plus approprié de L éducation thérapeutique selon les médecins. Tableau 12 : La pratique de l éducation thérapeutique selon la démarche éducative par les médecins. Tableau 13 : Les outils de l éducation thérapeutique utilisés par les médecins. Tableau 14 : Moyens d évaluation des patients utilisés par les médecins. Tableau 15 : Nature de difficultés rencontrées par les médecins lors de la pratique de l éducation thérapeutique: Tableau 16 : Suggestions des médecins pour l amélioration de la pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques. III

Liste des figures: Liste des figures et graphiques Figure 1 : Le Cadre des soins novateurs pour les affections chroniques. Figure 2 : Un cadre analytique pour des interventions d éducation à l autogestion du diabète. Figure 3 : Carte Sanitaire de la préfecture de salé. Figure 4 : la démarche éducative. Figure 5 : Modèle des différents intervenants dans la pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques au Maroc. Liste des graphiques: Graphique 1: Répartition des médecins selon le sexe. Graphique 2 : Répartition des médecins selon la tranche d âge. Graphique 3 : Répartition des médecins selon l ancienneté. Liste des annexes Annexe 1 : Outils de collecte des données. Annexe 2 : Supports éducatifs utilisés par les médecins. Annexe 3 : Détails des résultats quantitatifs. IV

Sommaire Introduction. 1 Problématique et objectifs de l étude.....4 Première partie : état des connaissances... 7 A. Les maladies chroniques.. 8 B. Le diabète. 10 C. Rôle du médecin généraliste de première ligne dans la prise en charge du diabète... 12 D. L éducation thérapeutique 13 1. Définition de l éducation thérapeutique.. 13 2. Cadre d analyse... 14 3. Quelques concepts relatifs à l éducation thérapeutique... 16 4. La démarche éducative 17 Deuxième partie : Matériel et méthode.. 21 A. Présentation du site de l étude :... 22 B. Cadre conceptuel et Modèle de l étude :... 29 C. Méthodologie de recherche :.. 31 1. Type de l étude - Lieu et durée de l étude....31 2. Population cible-échantillonnage.. 31 3. Méthodes de collecte des données.. 31 4. Méthode d analyse des données 32 5. L échéancier de l étude.. 32 6. Les considérations éthiques. 32 7. Les limites de l étude.. 33 Troisième partie : les résultats 34 A. Résultats qualitatifs..35 B. Résultats quantitatifs... 36 V

1. Taux de réponse...36 2. Caractéristiques générales de l échantillon de l étude 37 3. La pratique de l éducation thérapeutique par l échantillon de l étude.41 4. Les difficultés.. 47 5. Les suggestions 48 6. Résultats des croisements.. 49 Discussion..... 50 Recommandations... 51 Conclusion 53 Références. 54 Annexes.. 56 Annexe 1 : Outils de collecte des données.56 Annexe 2 : Supports éducatifs utilisés par les médecins. 66 Annexe 3 : Détails des résultats quantitatifs 70 VI

INTRODUCTION : En 2005, les maladies non transmissibles ont causé 60 % de l ensemble des décès dans le monde, dont 80 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et ces chiffres devraient encore augmenter de 17 % au cours des dix prochaines années [1]. Cette charge de plus en plus lourde que représentent au niveau mondial les conséquences sanitaires, économiques et sociales des maladies non transmissibles est associée à l'attention insuffisante accordée à leur prévention, notamment dans les pays en développement [2]. Dans les pays à revenus faible, intermédiaire et élevé, 50 à 80 % du budget de santé est Consacré à ces maladies. Et si l on n agit pas, ce pourcentage continuera d augmenter [4].Dans les pays en voie de développement La charge des maladies non transmissibles, vient s ajouter à la charge élevée des maladies transmissibles, constituant une double charge pour les systèmes de santé et un facteur aggravant de paupérisation des populations [3]. Le diabète est la première maladie non transmissible reconnue par les Nations Unies comme une menace pour la santé mondiale aussi grave que les épidémies infectieuses telles que le paludisme, la tuberculose et le Sida. C est une maladie chronique invalidante et coûteuse qui s accompagne de sérieuses complications et fait courir de graves risques aux familles, aux Etats membres et au monde entier [5].L OMS l a décrite comme une - épidémie mondiale - L OMS estime qu il y a plus de 180 millions de diabétiques dans le monde et qu il y en aura plus du double en 2030. D après les estimations, 1,1 million de personnes sont mortes du diabète en 2005. Près de 80 % des décès dus au diabète se produisent dans les pays à revenu faible ou moyen. La moitié des décès surviennent chez des personnes de moins de 70 ans, 55% des personnes qui meurent de la maladie sont des femmes. L OMS prévoit que les décès dus au diabète vont augmenter de plus de 50 % au cours des dix prochaines années si l on ne prend pas des mesures urgentes. Le Maroc n échappe pas à cette tendance mondiale. Le diabète au Maroc constitue un problème majeur de santé publique. Sa prévalence est passée de 2,26% en 1976 à 6,6% en 2000. Cette augmentation est due à la transition épidémiologique, caractérisée par une occidentalisation du style de vie, l augmentation de l obésité et du stress. L Enquête 1

Nationale sur les facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires réalisée en 2000 a montré aussi que : La prévalence globale du diabète est de 6,6 % chez la population marocaine âgée de 20 ans et plus. Elle est de 8,7% chez les personnes âgées de 30 ans et plus, et de 11,5% chez les personnes âgées de 40 ans et plus. Le diabète a la même prévalence chez les hommes que chez les femmes. Le diabète est plus fréquent en milieu urbain 9,0 % qu en milieu rural 4,4 %. Le diabète type 2 constitue 90% de l ensemble des diabètes. Pour faire face à cette maladie, plusieurs modèles en matière de soins dispensés ont été proposés. La littérature a montré que les études qui ont donné les meilleurs résultats sont ceux qui comportent plusieurs interventions relatives à un traitement chronique et qui sont regroupés selon le modèle conceptuel développé par Wagner (2001) en quatre constituants [6] : L aide à la décision (outils destinés aux professionnels médicaux), L aide à l autogestion pour les patients et leurs familles, la conception du système par lequel les soins sont dispensés (organisation des soins), les systèmes d information clinique. En effet pour gérer leur traitement, les patients diabétiques de doivent réaliser euxmêmes des actes techniques et prendre des décisions d ordre thérapeutique, l ensemble étant désigné par le terme de «comportements de soins» [7]. Or l adhésion à ces comportements de soins dépend de nombreux facteurs : psychologiques, affectifs, familiaux et socioculturels, dont les connaissances nécessaires à la gestion du traitement. Un des rôles des soignants est donc d intégrer l enseignement des connaissances de la maladie à un processus d éducation thérapeutique du patient, axée sur la gestion de sa pathologie. Plusieurs études ont montré que les diabétiques de type 2 ayant bénéficié d une éducation thérapeutique non seulement connaissaient mieux leur maladie, mais aussi savaient mieux se traiter, étaient mieux équilibrés faisaient moins de complications et étaient moins longtemps et moins souvent hospitalisés [8]. 2

Parmi toutes les maladies chroniques, le diabète est celle pour laquelle l éducation thérapeutique du patient a été jusqu'à présent la plus développée, formalisée et évaluée [9]. Dans le plan d action 2008-2012 du Ministère de la Santé, le programme national de lutte contre le diabète est basé sur la prévention avec la perspective d élaborer un programme d éducation des patients diabétiques. Et dans ce sens, cette étude sur la pratique de l éducation thérapeutique dans les ESSB à l état actuel peut enrichir la base des données concernant cette thématique pouvant contribuer à la réussite des interventions ultérieures. Aussi, dans le contexte ou le taux d analphabétisme reste élevé (43% en 2004), la rareté des ressources d une part, et l augmentation des besoins d autre part, on est confronté à des contraintes pour l amélioration de la qualité des soins. L analyse de la pratique de l éducation thérapeutique dans le but d instaurer un plan d éducation thérapeutique peut contribuer à améliorer la qualité de la prise en charge des diabétiques, et réduire ainsi le cout lié essentiellement aux complications. Dans ce travail, on va tenter d explorer cette dimension de l éducation thérapeutique des patients diabétiques, à travers une description de sa pratique par les médecins généralistes des ESSB. l absence jusqu'à présent d un programme national d éducation thérapeutique des patients diabétiques, nous a poussé à réaliser une démarche qualitative dans un premier temps à travers l observation et les entretiens avec les différents intervenants dans l éducation thérapeutique des patients diabétiques, pour pouvoir ressortir les thèmes et les variables qu on va quantifier dans un deuxième temps à travers un questionnaire destiné aux médecins généralistes des ESSB. L analyse des données collectées vont permettre, de mettre en relief les caractéristiques de cette pratique, et les difficultés entravant son bon déroulement. Les résultats obtenus vont être à la base des recommandations issues du terrain- pour une pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques répondants aux critères de qualité reconnu à l échelle mondiale notamment par L OMS. 3

PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE L ETUDE : «On ne soigne pas une maladie chronique comme on soigne un rhume».en effet Les maladies chroniques comme le diabète sont des affections de longue durée, stables ou évolutives, qui ne peuvent être guéries définitivement mais dont, en règle générale, la progression ou du moins les symptômes peuvent être contrôlés. Elles nécessitent un suivi médical et un changement dans les habitudes de vie. A long terme, le diabète peut entraîner des lésions du cœur, des vaisseaux sanguins, des yeux, des reins et des nerfs. Au Maroc, les statistiques montrent que le diabète constitue la 1ère cause de cécité, d amputation et d insuffisance rénale et la 6eme cause de décès, aussi le risque de mortalité cardio-vasculaire est multiplier par trois,40 à 50% des neuropathie et/ou artériopathie sont diabétiques, et en fin l espérance de vie est diminué de 5 à 10 ans dans le cas du diabète. Le constat fait à travers notre expérience professionnelle personnelle, et à travers les stages effectués au niveau des ESSB, montre que les professionnelles de la santé sont pleinement conscients de la gravité de cette maladie, mais ils se trouvent mal préparés et non outillés pour faire face aux besoins croissants dictés par la chronicité de la maladie, et aux exigences des patients diabétiques, de plus en plus demandeurs de moyens assurant leurs autonomie. Et c est dans ce contexte ou surgit, l éducation thérapeutique comme un élément de base dans la relation entre le médecin généraliste et ses patients diabétiques. Devant l augmentation continue du nombre des diabétiques, associée à des ressources limitées, le médecin ne voit son patient que tout les 3 ou 6 mois et parfois plus. Ce qui laisse le médecin dans une sorte d obligation de faire de l éducation thérapeutique pour ses patients diabétiques, bien qu il n existe pas de programme national d éducation thérapeutique pour les patients diabétiques. Et dans ce contexte, on se pose la question sur comment le médecin généraliste pratique cette éducation thérapeutique? La réponse à cette question est l objectif de notre travail, qui va tenter de décrire la pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques par les médecins généralistes exerçants dans les ESSB au niveau de la délégation préfectorale de Salé, et 4

de mettre en évidence les facteurs entravant son bon déroulement dans la perspective de proposer des solutions réalistes et adaptés au contexte marocain. Parmi toutes les maladies chroniques, le diabète est celle pour laquelle l éducation thérapeutique du patient a été jusqu'à présent la plus développée, formalisée et évaluée[9] Dans le plan d action 2008-2012 du Ministère de la Santé, le programme national de lutte contre le diabète est basé sur la prévention avec la perspective d élaborer un programme d éducation des patients diabétiques. Et dans ce sens, cette étude sur la pratique de l éducation thérapeutique dans les ESSB à l état actuel peut enrichir la base des données concernant cette thématique pouvant contribuer à la réussite des interventions ultérieures. Aussi, dans le contexte ou le taux d analphabétisme reste élevé (43% en 2004), la rareté des ressources d une part, et l augmentation des besoins d autre part, on est confronté à des contraintes pour l amélioration de la qualité des soins. L analyse de la pratique de l éducation thérapeutique dans le but d instaurer un plan d éducation thérapeutique peut contribuer à améliorer la qualité de la prise en charge des diabétiques, et réduire ainsi le cout lié essentiellement aux complications. Les objectifs de ce travail sont : A. Objectif général : Contribuer à l amélioration de la qualité de vie des patients diabétiques, à travers leur éducation à se prendre en charge par les médecins généralistes des ESSB. B. Objectifs spécifiques : 1. Décrire la pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques par les médecins généralistes des ESSB de la préfecture de Salé. 2. Proposer des recommandations pour améliorer la pratique de l éducation thérapeutique des patients diabétiques par les médecins généralistes des ESSB. 5

C. Sous questionnements : 1. Comment les médecins généralistes des ESSB perçoivent l éducation thérapeutique de leurs malades diabétiques? 2. Comment les médecins généralistes des ESSB pratiquent l éducation thérapeutique de leurs malades diabétiques et dans quelles conditions? 3. Quelles sont les difficultés rencontrées lors de la pratique de l éducation thérapeutique? 4. Quelles sont leurs suggestions pour l amélioration de la pratique de l éducation thérapeutique? 6

PREMIERE PARTIE : ETAT DES CONNAISSANCES 7

ETAT DES CONNAISSANCES : A. les maladies chroniques : Bien que la littérature scientifique abonde sur le sujet des maladies chroniques, les définitions en sont fréquemment implicites ou incomplètes. L appellation maladie chronique réfère à un ensemble de problèmes de santé ou pathologies ayant tour à tour été dénommés désordres chroniques, maladies non transmissibles ou maladies dégénératives (McKenna et al, 1998). La confusion entourant la multiplicité des concepts reflète certainement le fait que ces différentes appellations référaient à différentes caractéristiques de la maladie : la durée, l étiologie et l évolution téléologique (finalité ou évolution). Certains définissent les maladies chroniques comme celles présentant une durée de plus de trois ou six mois (Shah, 1998). Ces définitions ne référant qu à la dimension temporelle de la maladie ne permettent pas une distinction nette entre les maladies d origine infectieuse présentant une durée longue (VIH, hépatites chroniques) et les maladies non infectieuses (cancer, insuffisance cardiaque, diabète, etc.). D autres définissent les maladies chroniques comme étant celles caractérisées par une étiologie incertaine, des facteurs de risque multiples, une longue période de latence, un cours prolongé, une origine non contagieuse, des dérangements fonctionnels ou des incapacités et l incurabilité (McKenna et al, 1998; Rothenberg & Koplan, 1990). Une maladie chronique serait donc une maladie présentant un cours prolongé, qui ne se résout pas spontanément et pour laquelle une cure complète est peu souvent atteinte (McKenna et al. 1998). Les maladies non transmissibles sont celles ne pouvant se propager d un individu à l autre ou se transmettre d un vecteur à un individu. La transmissibilité est ainsi définie en termes de passage d un agent (infectieux, chimique, biologique) d un individu à un autre. Les notions d épidémies en maladie non transmissible ramènent à des étiologies communes et décrivent un accroissement de l incidence limité dans le temps plutôt que des chaînes de transmissions. La maladie chronique non transmissible est souvent conceptualisée sur un continuum allant d un état d absence de maladie à un état de modification biologique asymptomatique, la maladie clinique, l incapacité et finalement la mort (McKenna et al, 1998). AcademyHealth définit la maladie chronique comme une maladie qui présente une ou plusieurs de ces caractéristiques : est permanente; génère de l incapacité résiduelle; 8

est causée par une altération biologique irréversible; requiert un entraînement spécial du patient pour la réhabilitation; ou peut être attendue de requérir une longue période de supervision, d observation ou de soins (Academy Health, 2004). Les maladies chroniques représentent un problème majeur de santé partout dans le monde, supplantant les maladies infectieuses dans les pays en voie de développement. Les facteurs de risque, notamment le tabagisme, les mauvaises habitudes alimentaires et la sédentarité, sont présents à l'échelle de la planète. Pour relever le défi des Maladies chroniques L OMS a présenté en 2002 un cadre qui permettra aux systèmes de soins de santé d améliorer les soins pour les affections chroniques, c est Le Cadre des soins novateurs pour les affections chroniques (figure 1) : Figure 1 : Le Cadre des soins novateurs pour les affections chroniques. 9

Dans ce cadre l éducation à l auto-prise en charge est l un des axes fondamentaux de l organisation des soins de santé qui va contribuer à obtenir de meilleurs résultats pour les affections chroniques. L'efficacité médicale est incontestablement très grande dans le diagnostic et le traitement des situations aiguës ou subaiguës, II n'en est pas de même au niveau de la qualité des soins dans la chronicité. C'est la gestion de la monotonie, Issue de la chronicité qui nécessite une nouvelle approche et le développement de nouveaux savoir-faire, que les médecins doivent acquérir pour améliorer la qualité des soins. Deux grands secteurs sont apparus: l éducation thérapeutique des malades et les stratégies de suivi à long terme.[10] B. le diabète : Le diabète est une maladie chronique qui apparaît quand le pancréas ne sécrète pas assez d insuline ou quand l organisme utilise mal l insuline qu il produit. L insuline est une hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang. L hyperglycémie, soit une trop grande concentration de sucre dans le sang, est le premier symptôme de la maladie. On récence trois types de diabète : type 1 ou diabète insulino-dépendant ou diabète de l enfant, type 2 ou diabète non insulinodépendant ou diabète de l adulte, enfin, le diabète gestationnel qui survient pendant la grossesse. Dans ce travail nous nous intéresserons plus particulièrement au diabète de l adulte ou diabète type 2 qui représente 90% des cas de diabète dans le monde et résulte principalement d un surpoids et du manque d exercice physique. Le code du diabète dans la Classification Internationale des Maladies (CIM), publiée par l Organisation Mondiale de la Santé (OMS, version 10, 2006), est E10-E14. La revue de la littérature permet de retenir quatre messages clefs concernant le diabète [13] a. Le diabète est une maladie potentiellement mortelle : Chaque année dans le monde, quelque 3,2 millions de décès sont imputables au diabète. Un décès sur 20 est imputable au diabète, soit 8700 décès par jour et six décès par minute. Au moins un décès d'adulte de 35 à 64 ans sur dix est imputable au diabète. 10

Les trois quarts des décès de diabétiques de moins de 35 ans sont dus à leur maladie. b. Le diabète est une affection courante et sa fréquence accuse une hausse sensible partout dans le monde Au moins 171 millions de personnes dans le monde sont atteintes de diabète. Ce chiffre pourrait plus que doubler d'ici à 2030. Dans les pays en développement, le nombre des diabétiques augmentera de 150% ces 25 prochaines années. La progression mondiale du diabète résultera du vieillissement de la population et de l'accroissement démographique, ainsi que de la tendance croissante à l'obésité, à une mauvaise alimentation et à la sédentarité. Dans les pays industrialisés, la plupart des personnes atteintes de diabète ont dépassé l'âge de la retraite tandis que, dans les pays en développement, les plus touchées sont les personnes de 35 à 64 ans. c. Le diabète n'empêche pas de mener une existence saine et bien remplie : Des études ont montré que, par les mesures voulues, on pouvait prévenir ou différer de nombreuses complications du diabète. Une prise en charge efficace inclut des mesures liées au mode de vie comme une bonne alimentation, de l'exercice physique, un poids approprié et l'absence de tabagisme. Les médicaments jouent souvent un rôle important, notamment pour réguler la glycémie, la pression artérielle et le taux de lipides sanguins. Des soins optimaux peuvent réduire sensiblement le risque de complications du diabète. Il est important d'aider les personnes atteintes de diabète à acquérir les connaissances et les compétences voulues pour prendre en charge leur maladie afin de leur permettre de mener une existence saine et bien remplie. 11

d. Le plus souvent, le diabète peut être évité : La prévention du diabète de type 1, encore impossible, reste un objectif à atteindre. Le diabète de type 2 peut être prévenu et des mesures à cet effet doivent être prises. Des essais ont montré qu'une modification durable du mode de vie, au niveau de l'alimentation et de l'exercice physique, pouvait réduire le risque d'apparition du diabète de type 2. Une étude finlandaise sur la prévention du diabète a ainsi montré que les adultes d'âge moyen à haut risque, en améliorant leur alimentation, en faisant davantage d'exercice physique et en perdant un peu de poids, pouvaient se protéger contre le diabète de type 2. Toutes les études réalisées à ce jour ont montré que l'amélioration du mode de vie était nettement plus efficace que la prise de médicaments pour les personnes à haut risque. L'ampleur du problème nécessite des mesures à l'échelle de la population pour réduire les niveaux de surcharge pondérale et d'obésité, et la sédentarité. La prise des décisions en connaissance de cause par les responsables des transports, de l'urbanisme et des prix et de la publicité dans le domaine de L alimentation peut largement contribuer à réduire le risque de diabète de type 2 à l'échelle de la population. C. Rôle du médecin généraliste de première ligne dans la prise en charge du diabète : En matière de diabète, la première ligne de soins joue un rôle primordial pour assurer une prise en charge de qualité en se référant à des modèles de soins et à des données probantes pertinentes telles que des recommandations de bonne pratique. En ce qui concerne celles-ci, la Belgique dispose de recommandations spécifiques pour la médecine générale [14]. Au Canada, 77% des patients diabétiques sont pris en charge par leur médecin généraliste. La référence au spécialiste se justifie pour les cas difficiles ou parfois pour les nouveaux patients diagnostiqués [15]. Les déterminants sociaux de la santé affectent de manière significative le diabète. Ils sont donc au cœur des préoccupations des généralistes qui voient les patients dans leur contexte et peuvent ainsi mieux appréhender les facteurs favorisant le diabète. Le mode de vie, la culture, la génétique ou l environnement social, les réactions au diagnostic et à la nécessité de traiter une affection asymptomatique pendant de longues années, l accès 12

aux soins et le système de santé influencent de manière importante la prise en charge de ces patients [15]. La dimension socioculturelle est présente plus particulièrement au Maroc au cours du ramadan mois de jeûne pour les musulmans, qui représente un véritable dilemme pour les patients diabétiques et les soignants. Dans la société marocaine, le médecin a un statut social élevé et un pouvoir symbolique important ; toutefois, pour le jeûne du Ramadan, on constate que les patients ne se conforment pas totalement aux conseils des médecins. En revanche, ils peuvent utiliser ces conseils lorsqu il s agit de justifier à leur entourage leur décision de ne pas observer le jeûne. [16]. D. L éducation thérapeutique : 1. Définition de l éducation thérapeutique : L OMS à défini l éducation thérapeutique du patient comme suit : «l éducation thérapeutique a pour Objectif de former le malade pour qu il puisse acquérir un savoir faire adéquat, afin d arriver à un équilibre entre sa vie et le contrôle optimal de sa maladie. L éducation thérapeutique du patient est un processus continu qui fait partie intégrante des soins médicaux. L éducation thérapeutique du patient comprend la sensibilisation, l information, l apprentissage, le support psychosocial, tous liés à la maladie et au traitement. La formation doit aussi permettre au Malade et à sa famille de mieux collaborer avec les soignants» [11] (Équivalent anglais: therapeutic education). Cette réflexion s inscrit également dans la continuité des orientations de la Charte d Ottawa en 1986 sur la promotion de la santé. Le terme générique " éducation du patient " recouvre trois niveaux d'activités, lesquels, dans la pratique courante, peuvent s'intriquer : L'éducation du patient à la santé : Véritable culture "générale" sur la santé ; elle se situe en amont de la maladie. L'éducation du patient à sa maladie : Concerne les comportements liés à la maladie, au traitement et à la prévention des complications et des rechutes. Elle s'intéresse notamment à l'impact que la maladie peut avoir sur d'autres aspects de la vie. Les rencontres avec d'autres patients, les groupes d'entraide, l'aide d'éducateurs sont souvent indispensables à ce type d'éducation 13