Produire du lait et/ou de la viande? Stratégies et performances d'élevages bovins paysans au Maroc

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Transcription:

Produire du lait et/ou de la viande? Stratégies et performances d'élevages bovins paysans au Maroc SRAÏRI M.T. Département des Productions & Biotechnologies Animales Institut Agronomique & Vétérinaire Hassan II Rabat, MAROC

Introduction Le Maroc : environnement surtout aride et semi-aride. Essor démographique : entre 1960 et 2010, 13 à 32 millions d habitants. Approvisionnement en protéines animales? Différentes politiques d élevage dans un pays traditionnellement pastoral. Une place de choix pour les bovins dans les systèmes agraires. Créer des richesses, valoriser l eau d irrigation et la main-d œuvre.

Le contexte de l élevage bovin Offre atomisée : 700 000 exploitations, 80% de petite taille (- de 5 ha) Peu d enregistrements de données fiables : difficultés de suivis Vulnérabilité extrême : aléas climatiques et leurs conséquences Exacerbée par le renchérissement récent des matières premières Et la stagnation simultanée du prix du lait Départ ferme 60 % des volumes produits en zones irriguées

Stratégies d élevage bovin Méthodologie d étude Mettre l exploitation agricole au cœur de la recherche zootechnique Considérer les ressources utilisées (eau, aliments, main-d œuvre, etc.) Intégrer les modes de faire valoir (direct, métayage, ) Suivre sur le long terme les productions (lait, gain de poids, etc.) Déterminer les performances économiques Identifier de possibles voies d intervention

Valorisation de l eau par l élevage bovin Zone de grande hydraulique du Tadla : un important bassin laitier 6 étables représentatives de l élevage bovin paysan mixte avec luzerne irriguée. Irrigation basée sur l eau du réseau (pas d accès à l eau souterraine) Suivi annuel grâce à des passages mensuels par étable en vue de préciser : - usages d eau et productions de biomasse fourragère ; - pratiques d alimentation des vaches et des animaux de la suite ; - revenus lait et viande. Déterminer la valorisation de l eau par l élevage bovin Quelles perspectives d amélioration?

Valorisation de l eau par l élevage bovin METHODOLOGIE Suivi des irrigations (volumes d eau) des parcelles de fourrages Suivi des rations alimentaires distribuées aux ateliers lait et viande Suivi des productions de lait livré et du gain de poids vif Les exploitations et leur structure Exploitations 1 2 3 4 5 6 Surface Agricole Utile (ha) 5,0 6,3 6,5 1,4 1,6 1,8 Fourrages (% de SAU) 54 52 40 57 50 56 Bersim (% SF) 19 21 15 - - 40 Luzerne (% SF) 74 61 85 100 100 100 Maïs (% SF) 7 - - - - - Orge (% SF) - 18 - - - - Vaches laitières 7 7 6 2 2 3 Type de vaches Croisé Croisé Croisé Croisé Croisé Croisé Chargement (UZB/ha four.) 2,4 2,1 2,5 2,5 2,5 2,5

Valorisation de l eau par l élevage bovin Performances zootechniques et économie de la valorisation de l eau par l élevage Exploitations 1 2 3 4 5 6 Moyenne Performances zootechniques Lait par vache présente (kg/an) 2 280 1 700 2 080 3 400 1 900 1 650 2 070 Gain de poids par UZ (kg/an) 323 249 276 215 356 430 233 Valorisation de l eau en lait et viande m 3 d eau par kg de lait 2,1 2,2 1,7 1,1 1,5 1,8 1,8 m 3 d eau par kg de gain de poids 9,4 12,9 5,6 8,9 9,4 8,3 10,6 Économie de la valorisation de l eau Par le lait seul (DH/m 3 ) 0,22 0,33 0,88 0,15 0,99 0,99 0,77 Par la viande seule (DH/m 3 ) 2,31 1,54 4,07 2,86 2,64 2,64 2,64 Valorisation globale de l eau (DH/m 3 ) 0,99 0,99 0,88 1,87 1,98 1,87 1,54 Des valorisations volumétriques d eau supérieures aux références internationales Gain de poids : 3 fois plus rémunérateur/m 3 d eau utilisée - reflet des prix Intervention : promotion des bonnes pratiques à la ferme Comment? Par qui?

Elevage bovin et métayage Enquête exhaustive dans 12 des 96 coopératives laitières du Tadla Importance de l adoption du métayage (% d exploitations). Types de contrats mis en œuvre : poids des rémunérations. Identification de «cas type» - Illustration de logiques précises de métayage Renseigner pour ces «cas-types» les rémunérations des cultures et de l élevage

Elevage bovin et métayage Taux d adoption du métayage de 16,6 % (530/3 200 adhérents des coopératives) Typologie des contrats de métayage sur 98 individus, 4 principales logiques : 1. Vaches spécialisées en lait (n = 8); 2. Diversification culturale (n = 4); 3. Importante part du preneur (n = 20); 4. Faible productivité animale (n = 66). Caractéristiques des «cas - types» 1 2 3 4 Surface Agricole Utile (ha) 7,2 4,5 5 5,4 Fourrages 4,5 1,6 2,7 1,0 Céréales (ha) 1,5 2,4 2,2 2,5 Betterave (ha) - - - 1,5 Arbres (nombre) 600 50 83 200 UGB bovines 15 9 8 5

Elevage bovin et métayage Des contrats à teneur variable selon le patrimoine de l exploitation et les logiques de production adoptées (parts des cultures et de l élevage dans le chiffre d affaires) Parts relatives du preneur au chiffres d affaires selon les «cas - types» (en %) 1 2 3 4 Fourrages 0 0 12,5 0 Cultures de rente 33 14 12,5 12,5 Arbres 12,5 500 DH* 10 10 Lait 50 50 100 50 Croît animal 33 33 50 33 * 500 DH : rémunération forfaitaire indépendante du chiffre d affaires Chiffre d affaires des cultures : après récupération des charges par le propriétaire (sauf cas 1) Chiffre d affaires du lait : après paiement des achats de concentrés Croît animal : augmentation de la valeur vénale du cheptel du début à la fin de la campagne agricole, outre les ventes d animaux

Elevage bovin et métayage Des performances de production très variables mais des rémunérations par actif très proches, et inférieures au SMAG Marges brutes des spéculations et rémunérations des personnes actives Cas - type 1 2 3 4 Marge brute du lait (DH/an) - 1 146 000 11 500 13 100 7 700 Croît animal (DH/an) - 2 184 600 24 700 8 300 16 800 Marge brute d élevage (1 + 2) 330 600 36 200 21 400 24 500 Marge brute des cultures 90 300 28 800 29 600 67 400 Nombre d actifs 8 2 2 2 Rémunération mensuelle (DH/actif) 1 614 751 857 733 Mise en valeur du patrimoine, stabilité de la main-d œuvre sans s acquitter d un salaire Flexibilité pour le preneur : travail hors de l exploitation Rôle clé de l élevage bovin : stabilité du revenu pour les deux parties

Typologie d élevage bovin Méthodologie 111 exploitations de la zone irriguée du Gharb ont fait l objet d enquêtes. Suivies sur une campagne agricole entière pour collecter les informations suivantes : structures d élevage (SAU, nombre de bovins, irrigation, ) ; grands traits de la conduite du cheptel (modes de reproduction, types d aliments, ) ; quantité et devenir des produits animaux (lait, viande, fumier, ). La plaine du Gharb Périmètre irrigué du Gharb Océan Atlantique MAROC Zone la plus favorable à l élevage bovin laitier au Maroc : terres fertiles, climat tempéré humide (600 mm en moyenne par an) et disponibilités en eaux. Près de 130 000 ha irrigués et 125 000 autres en voie de mise en valeur.

Typologie d élevage bovin Dix variables pour l analyse des performances des étables du Gharb. Éléments structurels de base -SAU - Nombre de vaches - UTH familiales - UTH salariées Diversification des activités - ha fourrages / ha autres cultures - UGB bovins / UGB autres espèces Performances laitières - Mois avec fourrages verts - Mois avec concentrés - Mois de livraison du lait - Quantité de lait livré Traitement des données par des méthodes statistiques multivariées : ACP et CAH. Établissement de la typologie des étables situées en périmètre irrigué. Étude plus approfondie de «cas - types» : mieux comprendre la complexité des systèmes d élevage.

Typologie d élevage bovin Caractéristiques très hétérogènes des exploitations avec poids des variables structurelles. Traitement en ACP permet une bonne discrimination graphique : en abscisse, degré d intensification ; en ordonnée, diversification/spécialisation. Système n 1 Système n 2 Système n 3 Système n 4 Système n 5 Les spéculateurs 75 % 72 % 64 % Lait Les jeunes promoteurs Les élevages mixtes 24 % Les multiproductions 30 % Lait en dérobé 5 % Les allaitants 0 % Les «sans terre» Viande % : part des recettes lait/ recettes totales

Typologie d élevage bovin Caractérisation des «cas types» de production bovine au Gharb 1. Grand élevage laitier : Spécialisé. 20 ha. 74 vaches. 4 200 DH de bénéfice/vache. 2. Petit troupeau laitier spécialisé : 3 ha. 20 vaches. 5 200 kg de lait/vache.an 3. Élevage/Culture : 45 ha. 22 vaches. 2 800 kg lait/vache.an. Lait : 54 % du revenu. 4. Production laitière saisonnière : 4 ha. 3 vaches. Arrêt des livraisons de lait en été Vaches à l entretien.

Typologie d élevage bovin Caractérisation des «cas types» de production bovine au Gharb 5. Riz - bersim\lait en dérobé : - caractéristique de la zone à sols hydromorphes; -à peine 34 % des recettes d élevage proviennent du lait. 6. Grands troupeaux allaitants : 50 vaches. Races locales. 10 ha. Vaches dépendant des parcours forestiers. Viande = 93 % des recettes. 7. Paysans sans terre : forte exportation de main-d œuvre. 4 vaches. Troupeau allaitant.

Typologie d élevage bovin Spécialisation laitière peine à se concrétiser dans la plaine du Gharb Les facilités d irrigation ne se sont pas accompagnées de : - la généralisation du savoir-faire; - l intensification de la production bovine ; - garanties de vente du lait à un prix stable et rémunérateur. Lait et viande semblent même être parfois en situation de concurrence : - cas des situations intermédiaires : polyculture élevage - élevage mixte. Dans certains élevages, passage à des systèmes purement allaitants.

Conclusion Élevage bovin avec des rôles cruciaux dans les exploitations agricoles Lait et viande en compétition mais complémentarités Viande plus associée à la couverture de dépenses stratégiques - Valeur négociable Lait : prix fixe, pas évolué depuis près de 15 ans. Mais préalable indispensable. De nombreux manques à gagner Insuffisance des ressources alimentaires Déséquilibre fréquent des rations Qualité variable des produits, souvent non rémunérée Comment intervenir? Appui technique de proximité, en relation aux choix des exploitations Adéquation race(s) exploitée(s) avec ressources alimentaires et environnement sanitaire Adéquation productions prédites avec les évolutions du pouvoir d achat

Rien ne va de soi. Rien n est donné. Tout est construit. Gaston Bachelard