L assemblée de Berkshire Hathaway est devenu pour nous, Jean-Philippe Bouchard et moi, un pèlerinage annuel. Tout comme pour 20 000 autres personnes, nous nous sommes rassemblées au Qwest Center à Omaha pour entendre les propos de Warren Buffett et de son partenaire de toujours Charles Munger. Voici donc un compte-rendu avec photos. Les textes ont été écrits par Yannick Clérouin et publiés dans le Journal Les Affaires. Les photos sont de Patrick, François et Yannick. Nous les remercions pour leur permission de publication. (Note : Les textes et photos sont protégés par des droits d auteurs. Toute reproduction interdite). Warren Buffett, plus qu'une icône de l'investissement : un modèle pour plusieurs Des gens de tous les milieux trouvent dans le plus célèbre des investisseurs un moyen d'améliorer leur vie Par Yannick Clérouin Warren Buffett est devenu une légende vivante de l'investissement pour avoir procuré un rendement de 250 000 % à ses actionnaires en quatre décennies. Mais en plus de s'en inspirer pour devenir de meilleurs investisseurs, de plus en plus de gens suivent ses conseils pour s'améliorer dans les affaires et dans leur vie, ont constaté LES AFFAIRES, en sondant des inconditionnels du sage d'omaha, lors de l'assemblée annuelle de sa société, Berkshire Hathaway. Des conseils tous azimuts "Grâce à sa notoriété, M. Buffett utilise non seulement son assemblée annuelle comme tribune pour parler investissement à 20 000 personnes provenant des quatre coins du monde, mais aussi pour aborder certains problèmes sociaux, discuter d'éducation et donner des conseils pour améliorer nos vies", observe Robert P. Miles, auteur de plusieurs livres sur l'"oracle". Robert P. Miles
Un modèle de rigueur Norman Rentrop, un éditeur allemand, a acheté ses premières actions de Berkshire en 1992. Prospère en affaires et voulant devenir un meilleur investisseur, il a commencé à suivre Warren Buffett plus assidûment dans les années suivantes. Il a assisté cette année à sa septième assemblée de Berkshire à Omaha. "Comme les Allemands, M. Buffett privilégie une approche d'affaires qui repose sur le long terme", dit-il. Même s'il a délaissé les activités quotidiennes de sa maison d'édition, M. Rentrop veut continuer à se perfectionner comme administrateur. Et il assure que sa performance boursière s'est accrue depuis qu'il applique les principes de M. Buffett. Une approche unique Ashik Sham, de Londres, suit Warren Buffett depuis 1988. Il est pour lui un modèle d'intégrité et d'humilité. M. Buffett a en effet gagné le respect de nombreux investisseurs depuis que les grandes entreprises ont été éclaboussées par les scandales financiers à la suite de l'éclatement de la bulle technologique. Carl W. Alberni, âgé de 77 ans, a acheté des actions de Berkshire lorsqu'elles se négociaient à 6 450 $ US en 1990. Elles valent aujourd'hui près de 85 000 $ US. Mais au-delà du fait qu'il se soit enrichi, il apprécie la façon unique dont M. Buffett traite ses actionnaires. "Contrairement à la plupart des autres dirigeants, qui dévoilent le minimum de renseignements requis par la loi, il a pour principe d'être le plus transparent possible", se réjouit cet ex-analyste financier. M. Buffett n'hésite d'ailleurs pas à s'autocritiquer et à remettre en question ses actions lorsqu'il croit avoir commis des erreurs de jugement. Nicolas et Al Ueltchi, PDG de Flight Safety Intl (une division de Berkshire Hathaway).
Question de tempérament M. Buffett et son partenaire de longue date, Charlie Munger, font souvent référence aux concepts de la psychologie pour expliquer le comportement des investisseurs. Selon eux, le tempérament joue un grand rôle dans la façon dont on investit, brasse des affaires et mène sa vie. Depuis qu'il s'intéresse à M. Buffett, M. Miles analyse plus que jamais cet aspect de sa propre personnalité. "Le caractère reflète ce que nous faisons lorsque les lumières sont éteintes. Ce sont les valeurs que nous défendons et ce sont les jugements moraux qui n'ont rien à voir avec l'endroit où nous sommes nés, notre profession, l'argent que l'on possède... En revanche, la réputation c'est ce que nous faisons au grand jour", explique l'auteur. Edward Kelly, de Dublin, en Irlande, a commencé une thèse sur M. Buffett il y a deux ans. Indépendant de fortune, il veut apprendre à devenir un meilleur investisseur pour ainsi transmettre son savoir à son entourage. "M. Buffett m'apporte une grande confiance dans ce que je fais et m'aide à développer mon tempérament d'investisseur." Il ne croit pas que tout le monde puisse devenir un bon investisseur. "C'est comparable à la pratique d'un sport, soutient-il. On peut avoir la bonne technique mais ne pas avoir de succès parce qu'on n'a pas le bon tempérament." Guy Spier, un gestionnaire de fonds de New York, trouve dans les valeurs que véhicule M. Buffett une façon de devenir un meilleur individu. "J'ai appliqué le style d'investissement valeur - acheter des entreprises de qualité à des prix déprimés - que privilégie M. Buffett, à mes relations interpersonnelles", raconte-t-il. Yannick interviewant Guy Spier
"Par exemple, une personne brillante et possédant une belle personnalité peut traverser une période difficile de sa vie. J'ai ainsi appris que la meilleure façon de bâtir de solides relations est de s'intéresser aux gens lorsqu'ils vivent des moments éprouvants." À l'instar de son idole, M. Alberni souhaite accumuler le plus d'argent possible pour le léguer à des organismes de charité à sa mort. "Je ne suis pas aussi fortuné que lui, mais j'aimerais donner de l'argent à des fondations qui pourront faire du bien." L assemblée annuelle de Berkshire Hathaway Buffett répond à un jeune Montréalais Aki Progakis, un homme d'affaires montréalais de 29 ans, était fort ému après avoir posé une question à son idole, Warren Buffett, à l'assemblée annuelle de Berkshire Hathaway. Pour ce propriétaire d'une succursale de la chaîne de billard Le Skratch, M. Buffett est non seulement une source d'inspiration en investissement, mais aussi en affaires et dans la vie. "Sa philosophie est contraire à ce qu'on nous apprend dans les cours de finance. Il t'encourage à faire ta propre analyse et à ne pas te fier aux opinions des analystes parce que leurs intérêts passent avant ceux des investisseurs", explique M. Progakis. "Il m'influence aussi par les valeurs qu'il véhicule, comme de consommer de façon raisonnable. Et même s'il est multimilliardaire, il demeure simple et très accessible." Leon's À preuve, M. Progakis a écrit à son maître à penser en janvier dernier pour lui
demander d'analyser le titre du détaillant de meubles Leon's Furniture, une société qu'il jugeait répondre à ses critères d'investissement. Quelle ne fut pas sa surprise de voir qu'il avait reçu la réponse de M. Buffett... deux semaines plus tard. "J'étais très étonné de voir que non seulement il connaissait la société, mais qu'il s'y était intéressé", raconte-t-il. Cependant, le prix exigé pour les actions de Leon's ne correspondait pas à ce que M. Buffett était prêt à payer, affirme le jeune investisseur. D-BOX fait vibrer les actionnaires de Berkshire Le fauteuil à simulation de mouvements Quest, mis au point par Technologies D-BOX, une entreprise de Longueuil, a connu un "vibrant" succès lors de l'assemblée annuelle de l'entreprise de Warren Buffett. Environ 24 promesses d'achat ont été signées pour le Quest, nouveau joujou destiné aux amateurs de cinéma maison, au cours de la seule journée où s'est déroulée l'assemblée, a confirmé aux AFFAIRES Ralph Bauer, représentant de D-BOX pour la région du Midwest américain. Le fauteuil de D-BOX, qui est vendu au sud de la frontière depuis fin janvier, faisait l'objet d'une démonstration au kiosque de Nebraska Furniture Mart, un important détaillant de meubles qui appartient au conglomérat de M. Buffett. La version en cuir du fauteuil de D-BOX se vend 7 000 $ US en temps normal. Les actionnaires de Berkshire ont toutefois pu bénéficier de rabais substantiels. "L'événement nous a permis de rejoindre le bon public cible", affirme M. Bauer, faisant référence au fait que la proportion de gens fortunés présents à l'événement était élevée. Une cliente aurait à elle seule commandé huit fauteuils pour la salle de cinéma maison qu'elle souhaite construire dans sa demeure d'ici un an. Le succès qu'a connu D-BOX samedi dernier illustre à quel point les affaires sont lucratives pour les marchands présents à l'assemblée de Berkshire Hathaway. À titre de comparaison, D-BOX n'a vendu que quatre Quest lors d'une autre exposition de quatre jours à Omaha, au début d'avril. Patrick au Dairy Queen (qui appartient bien sûr à Berkshire Hathaway)
Buffett et Munger redoutent une bulle immobilière. Selon les deux génies de la finance, GM n'est pas au bout de ses peines et l'avenir des pharmas est flou Faut-il s'inquiéter du fait que Warren Buffett et Charlie Munger craignent la formation d'une bulle dans le secteur immobilier? Quand le duo d'investisseurs le plus réputé de la planète évoque une telle possibilité, il est bon de considérer leur opinion. C'est ce qu'ont fait quelque 20 000 inconditionnels au cours de l'assemblée annuelle de Berkshire Hathaway, le 30 avril. M. Buffett est président de Berkshire alors que M. Munger, son partenaire, est viceprésident du conseil. Au cours d'un marathon de questions qui a duré près de cinq heures et pendant lequel les deux gourous de la finance ont repris des forces en se gavant de sucreries et de Coca-Cola, le boom du secteur immobilier a été l'un des sujets les plus abordés par les actionnaires de Berkshire Hathaway. Évoquant une bulle survenue dans le milieu agricole il y a plusieurs années, M. Buffett observe que les gens "deviennent fous" à certains moments dans l'histoire. Or, pour lui, "une hausse du prix des maisons beaucoup plus rapide que l'augmentation sous-jacente des coûts de construction peut provoquer de sérieuses répercussions." M. Munger est pour sa part persuadé que des biens immobiliers se vendent à des prix gonflés dans certaines régions comme la Californie ou Washington D.C. "Or, si on construit trop de maisons, cela pourrait un jour aller dans l'autre direction et causer une baisse de prix", affirme-t-il. François devant la maison de Warren Buffett (qu il a acheté en 1958 pour $31 500) GM souffrira encore Pour M. Buffett, les deux plus grands constructeurs automobile américains, GM et Ford, continueront à s'enfoncer si aucun coup de barre n'est donné pour améliorer leur situation financière. Selon lui, les dirigeants actuels de GM et de Ford, respectivement Rick Wagonner et Bill Ford, ont hérité d'une structure de coûts qui, en raison des généreux contrats de travail qui ont été signés il y a plusieurs décennies, les empêchent d'être concurrentiels dans le marché actuel.
"Vous avez un passif de 90 milliards de dollars américains (G$ US) lié aux caisses de retraite et de 20 G$ aux frais de soins de santé, et un avoir dont la valeur s'élève à 14 G$. Cela n'est pas soutenable", a dit M. Buffett. "Warren vous a donné un pronostic très optimiste", a ajouté M. Munger. "Certaines personnes croient qu'elles n'ont pas de problème seulement parce que cela ne s'est pas encore produit. Mais si vous sautez du 40e étage, vous vous portez toujours bien à la hauteur du 20e. Cela ne veut pas dire que vous n'avez pas de sérieux problèmes. Si j'étais le président des Etats-Unis ou de Ford, je m'attaquerais au problème le plus rapidement possible!" Les pharmas M. Buffett a confié en 1994 qu'il regrettait de ne pas avoir investi dans les titres pharmaceutiques. Ceux-ci avaient connu une des pires périodes boursières de leur histoire. Il s'est toutefois montré bien moins enthousiaste cette fois-ci à propos des perspectives du secteur. "L'industrie connaît une période de transformation. Par le passé, elle a généré de bons rendements du capital investi, mais il se pourrait bien que le scénario soit différent à l'avenir", a répondu M. Buffett à un actionnaire, lui confiant qu'il n'était pas en mesure de mieux le guider à ce sujet. Jean-Philippe à M. Helzberg (un PDG de Buffett) : «Avez-vous songé à investir avec Giverny Capital?» Le risque des déficits M. Buffett ne s'est pas fait rassurant à propos de l'état de l'économie américaine. Bien qu'il ait assuré à un actionnaire qu'il pouvait investir aux États-Unis sans trop d'inquiétude à long terme, il a mis en garde ses fidèles contre les dangers éventuels de l'explosion du déficit commercial américain. Selon lui, les générations futures paieront un jour pour le fait que les États-Unis
consomment plus qu'ils ne produisent. Et à l'instar d'alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine, M. Buffett a dit ne pas comprendre pourquoi les taux d'intérêt des obligations à échéance dans 10 ans demeuraient aussi bas quand les taux d'intérêt à court terme continuaient de monter. "Cela ne veut pas dire pour autant que nous vendons les obligations à découvert", a-t-il nuancé. Le fait qu'il n'investisse pas les 44 G$ de liquidités que détient sa société dans les obligations peut néanmoins témoigner de sa méfiance envers les obligations. Il croit d'ailleurs que les actions auront une meilleure performance sur 10 ans. Prévoyant une reprise de l'inflation, Warren Buffett a suggéré de privilégier les entreprises dont la croissance requiert peu de capital. Buffett s'excuse de l'improductivité de son encaisse de 44 G$ Warren Buffett a admis en toute franchise que lui et son partenaire Charlie Munger ne réussissaient pas à trouver des occasions pour investir les 44 milliards de dollars américains (G$ US) d'encaisse que détient Berkshire Hathaway. "Nous sommes persuadés de pouvoir annoncer prochainement une acquisition de moins de 1 G$ US dans le domaine de l'assurance. Nous aimerions toutefois réaliser de plus grosses acquisitions, d'une valeur de 5 à 20 G$ US. Mais nous avons actuellement plus d'argent que d'idées", a déclaré M. Buffett au cours de l'assemblée annuelle de sa société. Celui qui a bâti une fortune colossale en achetant des entreprises dominantes à prix d'aubaine - bien souvent lorsqu'elles étaient en défaveur - a admis sans détour que le rendement de Berkshire serait affecté par l'improductivité du "trésor de guerre" de sa société. "Avec des liquidités qui grimpent comme elles le font présentement, il est ridicule de conserver des milliards de dollars lorsque les taux d'intérêt sont si bas", a dit M. Buffett. Le sage d'omaha a toutefois bien fait savoir, dans le dernier rapport annuel de Berkshire, qu'il ne passerait à l'action que si le prix payé offrait un rendement potentiel raisonnable sur l'investissement. Or, en raison de la concurrence des fonds d'investissement privés, Berkshire est, selon lui, mal positionnée pour conclure des acquistions à un prix raisonnable. M. Buffett a confirmé au cours de l'assemblée que Berkshire avait récemment acquis une participation dans le brasseur Anheuser-Busch. Le nombre d'actions achetées n'est pas connu (lire page 69 du Journal Les Affaires). Ouverts au dividende La rareté des occasions d'investissement semble si prononcée que MM. Buffett et Munger ont pour la première fois évoqué la possibilité de verser un dividende à leurs actionnaires. "Si d'ici quelques années nous ne produisons pas plus de 1 $ de valeur par dollar que nous conservons, nous devrons songer à verser un dividende", a lancé M. Buffett. Pour James Cole, gestionnaire de portefeuille des Fonds AIC, cette déclaration marque une rupture de ton, puisque les dirigeants de Berkshire ont toujours été certains de pouvoir trouver des investissements qui procureraient des taux de rendement à long terme supérieurs à 10 %. "Pour les avoir écoutés à plusieurs reprises, je trouve qu'ils font montre d'une plus plus grande ouverture quant à la possibilité de verser un dividende." Même s'ils ont produit un rendement annuel moyen après impôts de 11,5 %
supérieur à l'indice S&P 500 depuis 1965, MM. Buffett et Munger n'hésitent pas à dire qu'ils auraient pu offrir une meilleure prestation ces dernières années. La façon dont ils remettent en question leurs décisions est une caractéristique peu commune chez les dirigeants. Ainsi, M. Buffett admet dans son rapport annuel que les résultats de Berkshire auraient été nettement meilleurs s'il avait su profiter des aberrations de la Bourse au moment de la "grande bulle spéculative" et par la suite, en 2002-2003. "Il est fascinant de voir que les meilleurs investisseurs sont aussi les plus critiques envers eux-mêmes. Ils illustrent bien que la modestie est une des premières qualités de ceux qui veulent s'améliorer", juge François Rochon, président de Giverny Capital, firme de placement de Montréal. Rémy, Jean-Philippe, Nicolas et François chez Borsheim s, la bijouterie favorite de Warren Buffett Incisifs S'ils n'hésitent pas à se moquer d'eux-mêmes, MM. Buffett et Munger ne se gênent pas non plus pour clouer au pilori les professionnels de Wall Street, les dirigeants surpayés ou les gens d'affaires sans scrupules. Cette année, le flamboyant et très médiatique dirigeant Donald Trump a été l'une de leurs principales cibles, notamment dans le film présenté au début de l'assemblée. M. Munger a dénoncé le projet de la Bourse de New York de devenir une société cotée en Bourse, affirmant qu'il n'était pas très brillant de bâtir un casino plus grand qu'il ne l'est aujourd'hui. Ce dernier, particulièrement incisif, s'est même demandé à haute voix s'il avait oublié de critiquer quelqu'un.
MM. Buffett et Munger se sont abstenus de commentaires au sujet de l'enquête que mènent les autorités américaines sur une transaction entre General Re, filiale de réassurance de Berkshire, et American International Group, chef de file mondial de l'assurance. M. Buffett a indiqué ne pas vouloir miner l'intégrité de l'enquête en cours. Eliot Spitzer, le procureur général de l'état de New York, et la Securities and Exchange Commission examinent notamment un contrat d'assurance conclu avec General Re et qui aurait permis à AIG de gonfler son bénéfice. Notes additionnelles de François Rochon sur Charlie Munger Charles Munger est un grand penseur en plus d être un grand investisseur. Tout comme Warren Buffett, ses opinions méritent la plus grande oreille. Sur le déficit commercial et la décision de M. Buffett d investir dans des devises étrangères, le point de vue de Charlie Munger était pour une rare fois à l opposé de celui de M. Buffett. «Je ne partage pas l opinion de Warren là-dessus. Qu'est-ce que ça change si les étrangers ont 10 % des États-Unis et qu'à ce moment notre valeur totale est de 35 % plus élevée?» Quelques jours plus tard, à l assemblée de Wesco Financial (filiale de Berkshire Hathaway détenue à 80%), M. Munger a aussi dit quelques mots sur la controversée entreprise Wal-Mart. «Wal-Mart est une entreprise fabuleuse qui fait beaucoup de bonnes choses avec un système plus efficace de distribuer les produits. Wal-Mart est une des gloires de la civilisation». (note : définitivement un point de vue opposé à celui véhiculé ces temps-ci). En fait, la plus belle surprise de l assemblée de Berkshire fut la publication du livre «Poor Charlie s Almanack», un trésor de 480 pages de textes et de photos sur Charles Munger. Jean-Philippe a réussi à mettre la main sur une copie du livre (qui se sont envolés comme des petits pains chauds à Omaha). Je vous recommande rarement un placement personnel mais il est difficile de mieux investir $65. Vous découvrirez pourquoi Bernard, Jean-Philippe et moi considérons Charles Munger comme un des penseurs les plus importants de notre époque. Vous pouvez le commander à http://www.poorcharliesalmanack.com/