«Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu ils se font haïr.

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«LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES MISE A MAL PAR 35 ANNEES DE DERIVE DES FINANCES PUBLIQUES QUELLES MESURES PRENDRE? EXEMPLES DE L ALLEMAGNE ET DU DANEMARK» 4 décembre 2015 «Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu ils se font haïr.» Blaise Pascal «La différence entre le politicien et l'homme d'etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération.» James Freeman Clarke Intervention de Frédéric DUVAL, Délégué général du MEDEF Bretagne

1 ÈRE PARTIE : DETTES ET DÉFICITS PUBLICS

BUDGET DE L ETAT 2015 Déficit : 74 Md 292,3 Md 366,3 Md Depuis plus de 40 ans, le budget de l Etat est systématiquement en déficit, ses dépenses sont supérieures à ses recettes. Pour 2015, le déficit représente 25 % des recettes RECETTES DEPENSES Pour financer son déficit, l Etat doit emprunter sur les marchés financiers et donc s endetter. 3

LE DÉFICIT PUBLIC BAISSE PEU 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019-0,70% -1,70% -3,20% -4,10% -3,9 % -3,8 % -3,3 % -2,70% -5,10% -4,90% -7,20% -6,80% 4

Hors série Journal des entreprises Nov. 2015 5

PRÉVISION DE DÉFICIT PUBLIC DANS LA ZONE EURO 1 0 0,7 0,6 Zone Euro Italie France Grèce Allemagne -1-2 -3-4 -2,6-2,4-3 -2,6-3,9-3,8-3,5-2,1 DEFICIT PUBLIC 2014 DEFICIT PUBLIC 2015-5

RÉPARTITION DES DÉPENSES PUBLIQUES (2014) PIB : 2 132 milliards d 100% DP : 1 226 milliards d 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Sécurité Sociale 43,5 % Collectivités locales 19 % État 37,5 % 57,5 % du PIB 0% 7

LA RÉPARTITION DE LA DETTE PUBLIQUE La dette publique de la France est de l ordre de 2 037,8 Md soit 95,6 % du PIB Répartition de la dette des administrations publiques (au 31/12/2014) APUL 188,2 ASSO 216,8 ODAC 22,6 ETAT 1610,2 8

LA SPÉCIFICITÉ DE LA DETTE DE L ETAT Les acteurs économiques (entreprises, ménages) qui empruntent intègrent dans leur équilibre budgétaire le remboursement du capital Pour l Etat, la règle est différente : l Etat n intègre pas le remboursement du capital L Etat ne peut pas mourir (ou s il venait à disparaître, ce serait après ses créanciers) Lorsqu un emprunt arrive à échéance, l Etat réemprunte concomitamment 9

LE VOCABULAIRE DE LA DETTE DE L ETAT On ne dit pas L Etat réduit sa dette (en euros la dette ne baisse pas) Mais on doit dire : L Etat engage son désendettement (réduction du ratio dette/pib) On ne dit pas : L Etat rembourse sa dette Mais on doit dire : L Etat se refinance : l Etat «roule sa dette» 10

UNE GOUVERNANCE PAR L EMPRUNT L emprunt est très peu cher puisque l Etat est exempté de «rembourser le capital» (il rembourse le capital en réempruntant concomitamment) Les gouvernants depuis 34 ans présentent des budgets déficitaires et s abstiennent de maîtriser sérieusement la dépense publique Le déficit est financé par l emprunt «qui ne coûte que les intérêts» 11

L ENDETTEMENT PUBLIC PEUT-IL BAISSER TOUT EN AYANT UN DEFICIT PUBLIC? N N + 1 Dette : 80 PIB : 100 Endettement public : 80 % Déficit : 1,5 % du PIB Croissance : 1,5% Inflation : 1 % Dette : 81,5 PIB : 102,5 Endettement public : 79,5 % Le déficit public contenu n empêche pas la réduction de l endettement public sous réserve d une croissance et d une inflation suffisantes. 12

L ENDETTEMENT PUBLIC PEUT-IL AUGMENTER SANS DEFICIT PUBLIC? N N + 1 Dette : 80 PIB : 100 Endettement public : 80 % Déficit : 0 % Récession : 2% Inflation : 0 % Dette : 80 PIB : 98 Endettement public 80/98 = 81,6 % L endettement public peut augmenter sans déficit public. 13

L ENDETTEMENT PUBLIC PEUT-IL ETRE STABILISE MALGRE UN DEFICIT PUBLIC? N N + 1 Dette : 80 PIB : 100 Déficit : 2,4 % Croissance : 2% Inflation : 1 % Dette : 82,4 PIB : 103 Endettement public 82,4/103 = 80 % L endettement public peut être stabilisé malgré un déficit public. 14

DEUX INCONVÉNIENTS MAJEURS La dette devient incompressible en valeur L Etat ne réduit pas sa dette, il engage son désendettement en réduisant le ratio dette / PIB. La pérennité de l Etat est menacée Charges de la dette = 44,3 Md IR = 69,6 Md IS = 33,1 Md (PLF2016) Les taux d intérêt sont actuellement bas, s ils venaient à augmenter de 30 %, 50 % voire doubler. Une bombe budgétaire potentielle! 15

PEUT-ON BLÂMER LES PRÊTEURS? Les Etats empruntent pour financer leurs déficits Taux d intérêt : confiance des créanciers en l emprunteur Taux France (OAT) Allemagne (Bund) SPREAD DE LA FRANCE Grèce Portugal Mai 2010 3,08 % 2,73 % 35 pb (fin mai) 7,97 % 4,80 % 9 déc. 2011 3,31 % 2,10 % 121 pb 42,62 % 12,90 % 7 fév. 2012 2,98 % 1,92 % 106 pb 44,87 % 13,62 % 27 août 2012 2,06 % 1,36 % 70 pb 23,97 % 9,40 % 29 novembre 2012 2,05 % 1,39 % 66 pb 16,39 % 7,58 % 23 janvier 2015 0,54 % 0,36 % 18 pb 8,41 % 2,45 % 4 mai 2015 0,73 % 0,45 % 28 pb 10,55 % 2,10 % 10 juin 2015 1,31 % 0,98 % 33 pb 11,62 % 2,97 % 16

PEUT-ON BLÂMER LES PRÊTEURS? Taux France (OAT) Allemagne (Bund) SPREAD DE LA FRANCE Grèce Portugal 20 juin 2015 1,16 % 0,75 % 41 pb 12,66 % 3,04% 1 er juillet 2015 1,24 % 0,81 % 43 pb 14,98 % 2,93 % 7 juillet 2015 1,22 % 0,74 % 48 pb 18,08 % 3,14 % 8 juillet 2015 1,12 % 0,63 % 49 pb 18,38 % 3,13 % 24 septembre 2015 0,98 % 0,60 % 38 pb 8,22 % 2,59 % 28 octobre 2015 0,78 % 0,44 % 34 pb 7,84 % 2,37 % 2 novembre 2015 0,86 % 0,51 % 35 pb 7,90 % 2,56 % 9 novembre 2015 0,98 % 0,66 % 32 pb 7,71 % 2,83 % 2 décembre 2015 0,77 % 0,47 % 30 pb 7,77 % 2,26 % 3 décembre 2015 0,79 % 0,47 % 32 pb 7,68 % 2,27 % 17

SOUTENABILITÉ PIGS 2014 DU SÉ(R)VICE DE LA DETTE PREVISIONS 2015 Grèce Portugal Italie Espagne Dette/ PIB 2014 177,1 % 130,2 % 132,1 % 97,7 % Croissance (PIB) 2014 0,7 % 0,9 % -0,4 % 1,4 % Déficit public (% PIB) 2014-3,6 % - 4,5 % - 3 % - 5,9 % Dette/ PIB 2015 (Prévision) 180,2 % 124,4 % 133,1 % 100,4 % Croissance (PIB) 2015 (Prévision) 1,1 % 1,5 % 0,5 % 3 % Déficit public 2015 (Prévision) - 2,10 % - 3,10 % - 2,6 % - 4,5 % 18

QU EN EST-IL POUR LA GRECE? En 2015 : les prévisions de la commission européenne : Croissance nominale de 3,3 % Taux d intérêt implicite de 2,4 % Excédent primaire de 4,1 % On assiste à une baisse de l endettement de la Grèce de 6 points en 2015. La prévision est de 11 points pour 2016. soit 157% du PIB 19

LA CRISE GRECQUE : UNE OCCASION DE CHANGER? Depuis 1980, aucun budget n a été voté à l équilibre (dernier exécuté à l équilibre 1974) Ratio dette publique / PIB : les Trente Honteuses 1980 1990 2000 2008 2010 2014 20,7 % 35,2 % 57,3 % 67,5 % 82,3 % 95,3 % En % 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Programme Hollande TRAJECTOIRE REELLE 86,0 88,7 88,6 87,6 85,8 83,4 80,2 PLF 2015 92,2 95,3 97,2 98 97,3 95,6 92,9 Sortons-nous de la pente grecque? 20

PROGRAMMATION 2012-2017 21

LA CRISE GRECQUE : UNE OCCASION DE CHANGER? 120 100 Dette publique en point de PIB En 34 ans 2014 : 95,3 % 80 60 40 20 1978 : 21,2 % 0 22

UNE HAUSSE RÉELLE DE LA DÉPENSE PUBLIQUE DE 8 MDS En 2017, une baisse du poids de la dépense publique dans le PIB L ampleur de ces efforts est inédite : la dépense publique a progressé à un rythme moyen de 2 % entre 2002 et 2011 (1,7% sur la période 2007-2011), avant d être ralentie à 1,1 % et 1,3 % en volume entre 2012 et 2013. TRAJECTOIRE REELLE 2002-2011 2014 2015 2016 2017 CROISSANCE DEPENSE PUBLIQUE (volume) 2,0 % 0,9 % 0,2 % 0,5 % 0,0 % CROISSANCE PIB (volume) 1,2 % 0,4 % 1,0 % 1,7 % 1,9 % 23

UNE CROISSANCE ARTIFICIELLE En 1980, le ratio dette/pib = 20,7 % Si nous avions maintenu ce ratio, aujourd hui la dette publique s élèverait à environ 400 milliards. Elle s élève à 2 000 milliards. Nous avons dépensé chaque année depuis 1980, en moyenne, 47 milliards de trop. Ramenés au PIB de 1997 (1 250 milliards ), ces 47 milliards représentent annuellement 3,8 % du PIB. Or, la croissance annuelle moyenne en valeur sur la période 1980-2010 est de l ordre de 5,1 %. Une croissance dopée à 75 % par la dépense publique 24

UNE MAÎTRISE DES DÉPENSES PUBLIQUES À CONTRE TEMPS Nous faisons du Keynes quand il ne faut pas en faire et nous n en faisons pas quand il le faudrait! Depuis 34 ans, «soutien permanent» par la dépense publique 2010-2011 CRISE : BESOIN de maintenir les dépenses publiques pour soutenir l activité La dette publique est à un tel niveau que NOUS NE POUVONS PLUS MAINTENIR NOTRE NIVEAU DE DEPENSE PUBLIQUE 25

LES CONSÉQUENCES SUR LA CROISSANCE Les 3 moteurs de la croissance INVESTISSEMENT des entreprises Reflet de la CONFIANCE des ENTREPRISES DANS L AVENIR ET DE LEUR CAPACITE DE FINANCEMENT Prépare la croissance future, les gains de productivité, les emplois de demain EXPORTATIONS Reflet des PERFORMANCES ECONOMIQUES Résultante de la compétitivité des entreprises notamment industrielles CONSOMMATION des ménages Reflet de la CONFIANCE des MENAGES DANS L AVENIR (Emploi et Pouvoir d achat) Résultante des performances économiques des entreprises Dans un modèle vertueux, la consommation est la résultante, la conséquence heureuse des performances économiques des entreprises, notamment industrielles. 26

LES CONSÉQUENCES SUR LA CROISSANCE En France CONSOMMATION des ménages IMPORTATIONS 1 2 La consommation : moteur principal de la croissance (SMIC, traitement des fonctionnaires, prestations sociales) Des dépenses ne résultant pas des performances économiques mais des emprunts sur les marchés financiers Au détriment de la préparation des entreprises et de leur écosystème à affronter la concurrence européenne et mondiale 27

DES CHOIX DE FACILITÉ «Comme il y a beaucoup plus d électeurs consommateurs que d électeurs producteurs, le réflexe, même inconscient, de tout homme politique soucieux d être élu sera toujours de promettre davantage aux consommateurs et d en faire supporter le coût par les producteurs, conduisant inéluctablement ceux-ci à une impasse économique, et donc à l évolution vers un socialisme d Etat.» Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, 1940 28

DES CHOIX DE FACILITÉ En France, nous avons privilégié - la Redistribution sur la Production, - la Consommation sur le Travail, - les Ménages sur les Entreprises, - les Importateurs sur les Exportateurs, - les Prélèvements et la Dette sur la Maîtrise de la Dépense Publique. «Comment les lois suivent les mœurs et comment les lois peuvent contribuer à former les mœurs, les manières et le caractère d une nation» Montesquieu, De l esprit des lois, 1758 29